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  • MEDIAS • Charlie hebdo : des anars aux bouffons républicains... Par Grégoire Arnould*

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    L'effet Charlie est largement retombé. Et parmi ceux qui au lendemain de la tuerie du 7 janvier se sont dits Charlie - ce ne fut jamais notre cas - nombreux sont ceux qui ont rapidement compris que ce slogan était une sorte de piège immédiatement imaginé par les hommes du Système pour canaliser, détourner la réaction nationale et populaire qui eût été normalement la suite de ces événements. Les positions se sont progressivement modifiées dans de nombreux cas. Et l'engouement pour Charlie n'est déjà plus aussi unanime qu'il le fut... Raison de plus pour réfléchir sur ce qu'a été, ce qu'est encore réellement Charlie hebdo. Ce que fait ici Grégoire Arnould. Et c'est fort intéressant.  Lafautearousseau

     

    La presse satirique d’après-guerre est peu importante, bien que quelques dessins soient publiés ici et là. A la fin des années 1960, une comète arrive : Hara-Kiri, qui deviendra rapidement Charlie Hebdo. Une revue qui provoque tous les types de réactions, du rire franc à l’indignation totale. Mais ce Charlie Hebdo-là n’a pas grand-chose en commun avec le titre endeuillé d’aujourd’hui…

    Au commencement était Hara-Kiri. Ses fondateurs avaient pour noms Choron et Cavanna. Des anars, des écorchés vifs qui tournaient tout en dérision. Des grandes gueules qui surjouaient toujours un peu le rire – ou la colère – quand les caméras étaient braquées sur eux. Il fallait les voir travailler ! L’Ina le permet. On ne peut que conseiller de se forger une idée en allant jeter un œil sur les archives vidéos disponibles. Vous entendrez un brouhaha terrible, vous verrez des volutes de fumées envahissantes, qui font se demander comment ils pouvaient dessiner dans un tel brouillard de tabac, et puis, un peu partout, des verres souvent plus trop remplis. Les cadavres de bouteilles, gisant à côté, ne laissent guère de doutes, on y picolait sérieusement. Sur les tables, des dessins souvent grivois, volontiers provocateurs avec tout ce qui incarnait le pouvoir : police, église, classe politique… Choron, Cavanna et leurs dessinateurs étaient, presque tous, des iconoclastes.

    Bien sûr, le mauvais goût n’était jamais loin. Souvent, même, les dessinateurs se jetaient à corps perdu dedans. Voilà, « bête et méchant », c’était bien résumé leur truc à Hara-Kiri, au début. C’est ce que leur avait dit, indignée, une lectrice. Ils avaient alors placé cette formule au fronton de leur journal. Au fond, c’étaient des sales gosses – talentueux, qu’on le veuille ou non – qui ont voulu le rester, coûte que coûte. D’ailleurs, ils se ruinaient en procès, car c’est ainsi que les choses se réglaient. Puis, ce fut la couverture de trop – pour les censeurs de l’époque –, la fameuse « une » « Bal tragique à Colombey – un mort ». Hara-Kiri, au moins sa version hebdomadaire, était interdit… mais allait vite renaître sous le titre Charlie Hebdo.

    Le pic : 150 000 exemplaires

    Avec Charlie Hebdo, ce fut une montée en puissance. C’était la France de Pompidou, puis de Giscard, à vrai dire la France d’après-mai 68. événement dans lequel, paradoxalement, un Choron, par exemple, n’avait pas vraiment grand-chose à saluer. Dans ces années 1970, les ventes atteignirent même un pic de 150 000 exemplaires. La concurrence était mince, le Canard enchaîné n’évoluait pas dans le même registre – du calembour essentiellement, que méprisaient tous les dessinateurs – et Minute bien trop éloigné sur le plan des idées pour capter le même lectorat. L’esprit de Charlie Hebdo était dans la filiation de celui d’Hara-Kiri : l’irrévérence, le mépris envers toute forme de pouvoir, l’humour immoral – ou amoral, selon ce qu’on en pense.

    Et puis Mitterrand fut élu. La prise de pouvoir par la gauche allait être fatale à Charlie Hebdo. La droite s’en allait, en même temps qu’une époque, et la bande à Choron et Cavanna perdait, là, ses cibles. Cette transition politique s’accompagnait d’une évolution de la jeunesse et des mœurs. Les jeunes générations ne les lisaient plus, les anciens lecteurs s’en étaient sans doute lassés. Charlie Hebdo s’était probablement enfermé dans une sorte de conformisme qu’il se plaisait, pourtant, à brocarder le plus possible. Les chiffres furent impitoyables : à peine 30 000 exemplaires vendus. Le début des années 80 sonnait le glas de leur aventure : ils mirent la clé sous la porte, avec une dernière « une », presque pathétique, « Allez tous vous faire… ». Un bras d’honneur de désespoir.

    Sous philippe Val, un nouveau Charlie

    Pendant une dizaine d’années, quelques journaux tentèrent de prendre la relève, sans accéder à la même notoriété. On peut penser à l’Idiot international de Jean-Edern Hallier, par exemple. C’est ce que soutient l’écrivain Marc-édouard Nabe, dans un film de Pierre Carles intitulé Choron dernière, lui qui, très jeune, publiait ses premiers dessins dans Hara-Kiri. Pour lui, l’esprit originel de Charlie Hebdo pouvait se retrouver dans l’Idiot. Mais cette aventure, initiée à la fin des années 60, se termina mal. Les relations Mitterrand/Jean-Edern Hallier l’expliquant pour beaucoup, surtout la mort du dernier…

    En 1992, en revanche, Charlie Hebdo allait renaître. Exit le professeur Choron, bonjour Philippe Val. Enfin, pas tout de suite. Le dessinateur Gébé dirigeait au début. Mais, très vite, Val allait prendre le pouvoir. Avec une équipe rajeunie (Charb notamment), mais toujours sous le parrainage des anciens, Cabu, Wolinski, Siné et Cavanna, qui semblait surtout servir de caution historique. Cela dit, ce n’était plus comme avant. Exemple typique : Philippe Val décide de tout, seul. Les « unes », c’est lui. Les choix éditoriaux, aussi. Avant, à l’époque Choron, la décision était prise à l’unanimité, le choix final se faisant parfois à deux heures du matin, comme on peut le voir dans certaines vidéos de l’époque.

    Sous Val, le ton change aussi. Le journal devient plus politique, plus engagé dans un seul sens. Il s’en prend encore au pouvoir, mais plus tout à fait de la même manière. 1995 leur offre une opportunité formidable : Chirac remporte la présidentielle. Un changement de pouvoir, une aubaine pour ce Charlie Hebdo 2.0. En parallèle, depuis les années 1980, un nouvel ordre moral et ses nouveaux bigots se sont installés. Sos-racisme était passé par là, les mouvements féministes aussi. D’ailleurs, on compte parmi les nouvelles plumes de Charlie Hebdo, les Caroline Fourest ou les Fiammenta Venner.

    Mais le journal satirique, rapidement, s’ancre dans le « système », il n’est plus tout à fait « anar ». Il milite pour l’intervention au Kosovo, pour le « oui » au référendum sur la constitution européenne. Toujours sous l’influence de Val. Le « système » n’est pas avare en récompenses d’ailleurs, si l’on suit l’ascension de Val, propulsé à la tête de France-Inter à la fin des années 2000. Les mauvaises langues expliquent que Sarkozy l’y a placé pour évincer les « humoristes » Guillon et Porte. Ironie de l’histoire ! Quelque temps avant le départ de Val, certains “historiques” du journal sont invités à prendre la porte. Siné est l’un deux.

    Raison donnée ? Antisémitisme ! La dent dure, celui qui a fondé Siné Hebdo assassine, dans une interview pour un webzine, l’évolution de Charlie Hebdo, période Val : « Ils bouffaient tous avec le pouvoir. Cabu, par exemple, était devenu très copain avec Delanoë. Charb, lui, avait mis des panneaux “interdit de fumer” partout ! » On est pas loin de l’hygiénisme. Il fallait voir, aussi, Philippe Val – encore à l’époque à la tête de Charlie Hebdo – monter les marches du festival de Cannes, entouré de BHL ou Glucksmann, avec un sourire satisfait, pour présenter le film C’est dur d’être aimé par des cons réalisé à la suite de la publication des caricatures de Mahomet.

    Chemin faisant, au cours de sa seconde vie, Charlie Hebdo s’est institutionnalisé en se muant en défenseur de la liberté d’expression, mais dans un cadre républicain. Voir Valls, aujourd’hui, descendre le perron de Matignon avec un Charlie Hebdo à la main donne l’impression que ce journal est devenu le bouffon de la République. Qu’il semble loin le temps des anars du début, quand on parlait, encore, de la liberté d’opinion. Quand un Choron défendait l’existence de Minute sur un plateau de télévision… ô tempora, ô mores…   

     

    * Politique magazine - Par    

     

  • Pour une dynamique patriotique, un esprit de rassemblement national

     

    par François Marcilhac

    C’est la une de La Croix qui, ce lundi 14 décembre, résume le mieux les résultats des élections régionales : « La défaite pour tous ». Défaite du Front national qui, bien que devenu le premier parti de France, ne remporte aucune région. 

    Défaite de l’opposition parlementaire, qu’il est bien difficile d’appeler la droite et qui, réunissant l’ex-UMP et le centre, ne connaît un succès relatif que grâce à l’apport des voix de gauche, du moins dans deux grandes régions, et n’en remporte que laborieusement cinq autres. Défaite de la gauche qui, si elle limite les dégâts par rapport à ce que les media avaient annoncé, ne sera plus qu’à la tête de cinq régions, alors qu’elle en dirigeait la quasi-totalité. D’ailleurs, lucide, Valls a aussitôt commenté : « Ce soir, il n’y a aucun soulagement, aucun triomphalisme, aucun message de victoire », puisque « le danger de l’extrême droite n’est pas écarté, loin de là ». C’est donc un lâche soulagement pour le pays légal : le front panurgique a fonctionné encore une fois. Le discours de l’oligarchie, reposant sur ces deux piliers que sont la peur et la haine, a poussé un nombre important d’abstentionnistes du premier tour à se déplacer pour le second, allant aux urnes tels des moutons à l’abattoir démocratique. La Bête immonde n’était-elle pas en position, toute théorique, d’avaler quatre régions, de les « défigurer », selon l’inénarrable Kosciusko-Morizet ? Valls n’avait-il pas prévenu de manière sidérante que la France est à la veille de la « guerre civile » ?

    Non pas, évidemment, parce que l’Etat islamique dispose au sein même de la population d’un grand nombre d’agents dormants, prêts à commettre des massacres sur un simple SMS, mais parce que Marine Le Pen, Florian Philippot, Louis Aliot ou Marion Maréchal-Le Pen étaient sur le point de mutiler la « République » de pans entiers de son territoire en prenant la tête de plusieurs régions. Du reste, « la République est la seule et la plus forte des réponses ». On connaît la musique : le « patriotisme » (Valls) consiste bien sûr à voter pour les candidats d’une « société cosmopolite » (Hidalgo) assumée, car il s’agit alors d’un « patriotisme d’ouverture, européen », aux antipodes du « patriotisme de fermeture » (Raffarin) des tenants d’une « France frileuse, apeurée, protectionniste, anti-europénne » (Juppé). Dimanche soir, la langue de bois a fonctionné à plein régime.

    « Il y a des victoires qui font honte aux vainqueurs. [...] ils auront sabordé la démocratie », a, pour sa part, déclaré la benjamine du clan Le Pen devant ses militants. Plus exactement, il y a des victoires qui devraient faire honte aux vainqueurs si ces derniers avaient encore un minimum de décence et n’instrumentalisaient pas la morale à seule fin d’assurer leur monopole du pouvoir — on comprend pourquoi à l’Action française, « nous ne sommes pas des gens moraux » : c’est par éthique. Quant à avoir « sabordé la démocratie », on nous permettra d’en douter, à moins de croire en l’existence d’une « démocratie » toute de pureté et de désintéressement qui n’existe que dans les contes de fée qui font d’une introuvable Volonté générale le socle du Bien commun — et encore à quel prix : celui de renoncement à toutes les libertés individuelles. Non ! De même, « ceux qui disent s’opposer mais en réalité vous trompent » et « se partagent le pouvoir  » n’ont révélé aucuns « liens occultes » (Marine Le Pen) — ces liens sont connus de tous, et des électeurs en premier. Ni sabordement de la démocratie ni révélation fracassante, donc : ce qui s’est passé durant la semaine écoulée, c’est le libre jeu d’une démocratie qui n’a jamais été qu’un exercice de dupes, dans lequel une opinion publique préfabriquée par les puissances d’argent monopolise la parole publique.

    Sinon, comment expliquer que la quasi-totalité des électeurs de gauche, sur ordre de la rue de Solferino, acceptent de voir en Xavier Bertrand ou en Christian Estrosi, qu’ils vouaient aux gémonies quelques jours auparavant, des sauveurs de la liberté et du « pacte républicain » ? Comment expliquer que des abstentionnistes, qu’on croyait perdus pour la démocratie représentative, sur un coup de sifflet des chiens de garde de l’oligarchie, se soient rués dans les bureaux de vote pour créditer de leur confiance perdue ceux qui les avaient détournés de leur « devoir civique » ? S’il y a mystère, c’est celui de la démocratie elle-même, qui transforme l’électeur en schizophrène obtempérant à intervalles réguliers à des slogans qui le font aller voter presque comme un zombie contre la seule alternance crédible au sein du système lui-même.

    Faut-il alors « s’inquiéter, comme Marine Le Pen, sur les dérives et les dangers d’un régime à l’agonie » ? Si on voit à quoi font référence « les dérives et les dangers » — cette guerre civile manifestement souhaitée par l’oligarchie en cas d’arrivée au pouvoir du FN —, en revanche de quel « régime à l’agonie » parle-t-elle ? Commencerait-elle enfin à remettre en cause ce règne de l’étranger qu’est une République à laquelle elle et Philippot vouent pourtant un culte aussi nouveau au FN qu’exclusif ? Car, après tout, ce qu’elle continue d’appeler l’UMPS ne constitue pas un régime mais seulement une de ses multiples traductions historiques.

    Il est certain en tout cas que, pour l’oligarchie française et européenne — la première prenant ses ordres auprès de la seconde —, le 13 décembre ne saurait faire oublier le 6, c’est-à-dire le FN arrivant premier dans six régions, d’autant que celui-ci a encore progressé au second tour pour atteindre un record historique en voix — quelque 6,8 millions — avec, en sus, une abstention supérieure de vingt points à la présidentielle de 2012. L’oligarchie sait qu’elle n’en a pas fini avec la rébellion du peuple français, une rébellion qu’exprime aux yeux de celui-ci, faute d’une autre offre électorale, un Front national qui serait bien malvenu de ne s’en prendre qu’aux autres. Marine Le Pen a promis au soir du second tour la naissance de comités Bleu-Marine en veux-tu en-voilà partout en France. Il n’est pas certain que ce réflexe de boutique soit à la hauteur de la situation — surtout quand on connaît le degré d’autonomie du RBM par rapport à la maison-mère.

    Le report, ou plutôt la totale absence de report des électeurs de Debout la France de Dupont-Aignan sur les listes FN au second tour devrait la faire réfléchir. Sans compter un électorat catholique qui se redroitise mais que le FN fait tout pour repousser, exception faite de Marion Maréchal-Le Pen qui, d’ailleurs, a réalisé le meilleur score national. Pourquoi Marine Le Pen gagnerait-elle seule là où un Mitterrand, un Chirac, un Sarkozy ou un Hollande pourtant, eux, enfants légitimes du système, ont dû composer pour accéder à l’Elysée ? Tant que le FN n’entrera pas dans une logique de rassemblement national, c’est-à-dire tant qu’il n’acceptera pas de n’être qu’une composante d’une dynamique patriotique que le système est bien content de lui voir monopoliser au plan médiatique, cette unique cible lui facilitant son travail de sape, il continuera de se heurter à ce plafond de verre qui, quoi qu’en dise Marion Maréchal-Le Pen, existe toujours et surtout, ce qui est bien plus grave, il freinera la victoire du pays réel sur l’oligarchie, des « patriotes » sur les « mondialistes ». 

    L’Action Française 2000

  • LIBÉRER LES ÉNERGIES EN ALLÉGEANT LE FARDEAU FISCAL. COMMENT FAIRE ?

    Par Rémi Hugues

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    Comme en 1789, la crise de régime actuelle, provoquée par le mouvement des gilets jaunes, a pour déterminant principal une fiscalité jugée trop lourde.

    L’iconographie révolutionnaire montrait le tiers état voûté, accablé par les privilèges de la noblesse et du clergé. Aujourd’hui les gaulois réfractaires en colère se plaignent d’un État qui ponctionne outre mesure tout en fournissant une qualité de services publics qui, à leurs yeux, est de plus en plus insuffisante. « Si elle se dégrade ainsi, où va l’argent ? » se demandent-ils, remontés contre la classe politique littéralement aux abois.

    Et les grands médias, sots qu’ils sont, de relever cette incohérence dans les revendications des gilets jaunes : entre plus de prestations des collectivités publiques et de l’État et moins de prélèvements obligatoires il faudrait choisir ! Le pays réel est ainsi infantilisé, assimilé à la conduite typiquement puérile qui, entre le chocolat et le nougat, renoncer à choisir, voulant les deux à la fois.

    En même temps mieux d’Etat et moins d’impôts 

    Ceux qui ont porté au pinacle le Président du en même temps se gaussent de la France périphérique qui veut plus de puissance publique et moins d’impôt. Pour eux, ils en sont catégoriques, un telle équation est-elle totalement chimérique.

    Sauf que nos compatriotes disposent d’un tant soit peu de mémoire, et dans leurs souvenirs il y avait, au début de la Vème République, un niveau d’imposition plus faible, alors qu’avec moins de fonctionnaires, l’Etat-providence accomplissait sa mission avec une certaine efficacité.

    3970853321.10.jpgCe qui a radicalement changé entretemps c’est la charge, devenue écrasante, de la dette. Cette même dette qui empoisonna le règne de Louis XVI, lui fut fatale même. Elle fut l’amorce de sa funeste fin que l’on sait. Or le système républicain étant une « bancocratie » – ce que Charles Maurras avait mis en évidence lorsqu’il conchiait cette modernité qu’il entendait comme la substitution de la loi du sang par la loi de l’or – en aucun cas la solution ne peut venir de son sein. Comment Emmanuel Macron, ex-fondé de pouvoir chez Rothschild, pourrait-il ôter à ses maîtres, la coterie ploutocratique transnationale, le levier par lequel ils accumulent une masse édifiante de capitaux ? La loi de l’or, prise concrètement, est en réalité loi de l’usure.

    Les intérêts de la dette, qui grèvent non seulement le pouvoir d’achat des ménages et des entreprises, mais aussi la marge de manœuvre de l’Etat, sont un premier impôt à supprimer. Lequel est un impôt très sournois car c’est un impôt dissimulé.

    La spirale financière infernale

    Si l’Etat peut financer ses investissements de long terme par un « circuit du Trésor » qui s’exonère de tout recours aux marchés financiers privés, il peut en outre contracter des obligations auprès (pas nécessairement usuraires d’ailleurs) de ses sujets les Français. Les enrichissant il s’enrichirait lui-même. Et vice versa.

    printing-euros.jpgLe second cas prédominait dans la France des Trente glorieuses, avant que soit votée la scélérate loi du 3 janvier 1973, dite loi Pompidou-Giscard-Rothschild. Dans son essai La Révolution française[1], au sujet des assignats, Pierre Gaxotte soutient qu’il n’y a rien de plus dangereux qu’un État qui ait les moyens de mettre en branle la machine qui fait tourner la planche à billets. Rien n’est plus vrai.

    Les dirigeants européens, en statuant sur les prérogatives de la Banque centrale européenne avaient cette préconisation en tête. Dou l’indépendance de l’institution de Francfort. Mais indépendance formelle, comme l’a mis en évidence la crise de 2007-2008.

    Le système capitaliste s’est trouvé exsangue suite au krach de Wall Street. Plus d’argent, ce sang des pauvres selon Léon Bloy, plus d’argent frais pour irriguer les organes vitaux du monde économique, les banques. Il fallut le secours des contribuables. Leurs « représentants », les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy en tête, pour éviter in extremis l’irruption d’un chaos apocalyptique planétaire, les firent cracher au bassinet.

    Fins de mois contre fin du monde

    Contribuables qui, aujourd’hui, n’en peuvent plus. Alors qu’ils travaillent, leur est ôtée par le fisc leur livre de chair, et ils se retrouvent sans le sou. Lors d’interminables fins de mois, nos compatriotes sont rentrés, à partir de novembre 2018, en rébellion ouverte, des ronds-points champêtres aux flamboyants Champs-Élysées, contre le système républicain, capitaliste, démocrate et libéral-libertaire. Une aubaine pour ceux qui s’y opposent depuis des lustres ? Oui. Il s’agit maintenant de mettre des mots sur leurs maux. Et pas seulement du point de vue des institutions politiques. À savoir : émettons des propositions concrètes censées permettre de réduire la pression fiscale.

    D’abord, on l’a dit, mettre un terme à l’impératif du crédit public usuraire. De surcroît, l’Etat français devrait reprendre le contrôle sur l’émission monopolistique de monnaie, via sa banque centrale nationale. Laquelle pourrait prêter « gratuitement », sans intérêts, à l’Etat royal, afin qu’il puisse combler ses déficits. 

    img-quantitative-easing.jpgSi la somme demeure raisonnable, le niveau d’inflation resterait modéré. Et ce ne sont pas les partisans du « quantitative easing » (assouplissement quantitatif), pratiqué depuis la fin des années 2000 par MM. Jean-Claude Trichet et Mario Draghi qui y verraient quelque-chose à objecter. Car voici l’impôt futur, l’impôt des temps du retour du Roi : sachez qu’un zeste bien dosé d’inflation, provoqué par une émission monétaire réalisée afin de rétablir l’équilibre d’un budget public légèrement déficitaire, serait moins coûteux que l’effort consenti par l’administration fiscale, qui s’évertue via ses nombreux fonctionnaires à récupérer une pléthorique variété de taxes et impôts. À cette heure en France il en existe tant que nous nous abstiendrons d’en dresser une liste exhaustive. La République gère mal mais avec elle la pression fiscale croît.   

    Pour un « impôt inflation »

    John Maynard Keynes, commentant les considérations de Lénine sur la monnaie, écrivit ceci : « Grâce à une inflation continuelle, le gouvernement peut secrètement et en toute impunité confisquer une bonne partie de la richesse de ses administrés. »[2]

    51dB0uxhaUL._SX363_BO1,204,203,200_.jpgLa Bible des économistes et de leurs étudiants, le manuel universitaire appelé « le Mankiw », contient l’observation suivante : « le gouvernement crée de la monnaie pour payer ses propres dépenses. Pour pouvoir financer la construction des routes, payer les salaires des forces de police et subvenir aux besoins des personnes âgées et des pauvres, le gouvernement a besoin de fonds. En temps normal, il se les procure par l’impôt et par l’emprunt. Mais il peut aussi imprimer de la monnaie. Quand le gouvernement a recours à la création monétaire, on dit qu’il lève un impôt inflation. Cet impôt est différent des autres, dans la mesure où personne ne reçoit d'avis d’imposition du gouvernement. Cet impôt est beaucoup plus subtil. […] L’inflation est donc un impôt qui frappe les porteurs d’argent. Quand le gouvernement lève cet impôt, il prélève des ressources sur les ménages sans avoir à leur envoyer une facture. »[3]           

    Ce serait  ainsi un moyen plus économique de parvenir à des résultats similaires. Dégraissons ce « mammouth » qu’est l’administration fiscale : ses fonctionnaires sont les mal-aimés par excellence, tandis que chacun sait l’utilité d’un médecin, d’un magistrat, d’un professeur, d’un policier ou d’un militaire. Cette méthode présente l’avantage d’abaisser le coût qu’entraine la gestion du prélèvement des ressources.

    Mais pour autant ne désirons pas l’abolition de tout impôt, de toute taxe. Ne nous laissons pas aveugler par les chimères du libertarisme, pensée politique étrangère à notre culture chrétienne, d’après laquelle faire œuvre de charité, ça n’est pas facultatif, c’est un devoir. L’impôt est au fondement du principe de solidarité nationale, du souci du bien commun. Il est donc un impondérable de la vie au sein d’une société politique, en tant qu’effectivité matérielle du lien social.  

    [1]  Paris, Tallandier, 2014, pp. 175-182.
    [2]  Cité par Gregory Mankiw, Principes de lʼÉconomie, Paris, Economica, 1998, p. 787.
    [3]  Ibid., p. 770-772.

    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...

    (Cliquer sur l'image)

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  • UN G7 SOCIAL-DÉMOCRATE ET… WOKE, par Georges-Henri Soutou.

    Le G7 représente encore une puissance considérable, surtout augmenté de ses invités. Est-il capable de contrebalancer la puissance chinoise ?

    3.jpgLes dettes accumulées n’ont-elles pas fragilisées ses membres sur le long terme ? Entre l’idéologie mondialiste, qui revit, et l’affirmation d’un modèle social chinois efficace, l’heure est peut-être venue de rééquilibrer les forces.

    Au milieu des années 1970, le monde occidental était en crise : les États-Unis étaient en train d’échouer au Vietnam, le choc pétrolier de 1973 mettait brutalement un terme à l’ère de l’énergie bon marché, tandis que, depuis le début de la décennie (« choc Nixon »), les règles du système monétaire international, établies depuis 1945, étaient bouleversées par la décision prise à Washington de laisser flotter le dollar. Pendant ce temps l’URSS développait ses armements et allait s’engager dans une politique d’expansion en Afrique et au Moyen-Orient, tandis que la République fédérale commençait à mener une politique extérieure plus indépendante.

    Valéry Giscard d’Estaing proposa alors, car aucune des instances existantes, qu’elles fussent atlantiques ou européennes, ne permettait de formuler une réponse d’ensemble aux problèmes posés, de réunir de façon informelle les responsables des grands pays industriels occidentaux. On commença à Rambouillet en 1975, on fixa progressivement le nombre de participants à sept (États-Unis, Grande-Bretagne, RFA, France, Canada, Italie, Japon) plus des représentants de la CEE. Après la chute du communisme et de l’URSS, on invita la Russie (le G7 devint alors le G8) avant de l’expulser en 2014, à la suite de l’occupation de la Crimée. Mais entre-temps les souples entretiens informels du début (tout l’intérêt de la formule pour VGE) étaient devenus de très lourdes machines, avec « sherpas » et communiqués, dont la rédaction finissait par absorber l’énergie des participants, au-delà de la substance. C’était devenu une grand-messe…

    G7 : 10 % de la population représentant 45 % du PIB mondial

    Le G7 qui vient de se tenir en Cornouailles à la mi-juin a revêtu dans les discours et les médias une importance particulière : on revenait, après la parenthèse Trump, à un accord transatlantique « autour d’un ordre mondial multilatéral reposant sur des règles ». Et c’était, disait-on, la dernière chance pour l’Occident de reprendre le leadership mondial, après les crises répétées depuis 2008, jusqu’à l’actuelle crise sanitaire, et la montée de la Chine. À partir de là, évidemment, les bons sentiments ne pouvaient que dégouliner.

    Certains font remarquer que la place des « Sept » dans le monde n’est plus ce qu’elle était en 1975 : ils représentaient 25 % de la population et 80 % du PIB mondiaux, c’est maintenant environ 10 % et 45 %. Cependant c’est encore considérable en ce qui concerne le PIB, et différents pays ont été invités (Inde, Afrique du Sud, Corée du Sud, Australie), ce qui donne une certaine substance à la proclamation du Président Biden que l’on assiste à une concurrence entre « autocraties et démocraties ».

    Cependant un slogan n’est pas une politique. De quoi a-t-on parlé ? D’abord de la Chine. Le président américain, davantage focalisé même que son prédécesseur sur son opposition à Pékin, a tenté de rassembler tous ses partenaires face aux ambitions économiques et géopolitiques des dirigeants chinois. Mais, malgré certains passages du communiqué final qui font écho aux inquiétudes de Biden, il est bien clair que les Européens ne suivent pas, les propos de Mme Merkel et du président Macron étaient frappants. Ils prétendent toujours réinsérer la Chine dans « un ordre mondial multilatéral reposant sur des règles » et ainsi éviter une « nouvelle Guerre froide ». Mais en fait il s’agit surtout bien évidemment de ne pas compromettre leurs exportations vers la Chine (ils pourraient cependant être déçus à terme : Pékin commence à trouver, à la suite de l’expérience de la crise sanitaire, que la Chine dépend trop du marché mondial et devrait rééquilibrer les choses).

    Un consensus social-démocrate

    En revanche tout le monde a été d’accord pour poursuivre les politiques budgétaires et monétaires laxistes mises en place dans tout le monde occidental depuis quelques années, et que la crie sanitaire a encore aggravées. C’est l’abandon du fameux « consensus de Washington » depuis les années 1990 qui privilégiait la stabilité monétaire et l’équilibre budgétaire. Même si les premiers signes d’inflation apparaissent, on ne renonce pas à mettre l’économie sous une perfusion massive. (On notera cependant que, pour ce faire, les Américains disposent d’une marge de manœuvre plus grande : le taux de prélèvement fiscal et social dans l’Union européenne par rapport au PIB est de 40 %, et de 24,5 % seulement aux États-Unis ; cette différence n’est pas étrangère au dynamisme de l’économie américaine, qui redémarre en ce moment beaucoup plus rapidement que l’européenne).

    Mais le thème qui a le plus attiré l’attention de l’opinion a été la proposition de Biden d’introduire au niveau mondial un taux minimum de taxation des multinationales, afin de mettre fin à la concurrence des « paradis fiscaux », et de permettre à chaque État de taxer les bénéfices réalisés sur son territoire sans qu’ils puissent être transférés dans des pays plus cléments. Tout le monde est tombé d’accord, mais maintenant des négociations très complexes devront donner un contenu précis aux principes proclamés : qu’est-ce en effet qu’un profit ? Du point de vue budgétaire, il est encore impossible de dire quels seront les États gagnants, ou perdants. Et le taux d’imposition n’est pas le seul facteur d’attractivité ou de répulsion d’un pays. On verra.

    En attendant, tous les commentateurs soulignent que la conjonction de ces deux orientations prises par le G7 fait que qu’un « consensus social-démocrate » a remplacé le « consensus de Washington ». Mais les déficits énormes accumulés actuellement devront bien être soldés un jour. Il serait étonnant que les multinationales paient pour finir vraiment la note. On s’en tirera comme toujours avec une taxation accrue des classes moyennes, qui seront également frappées par la reprise d’une inflation du style des années 1970. Tout ça face à la concurrence chinoise, qui n’existait pas à l’époque. Cela conduira à une stagnation économique, effectivement typiquement social-démocrate…

    Cela conduira à une stagnation économique, effectivement typiquement social-démocrate…

    D’autre part, le sommet a marqué l’entrée dans le canon occidental de la vision du monde « woke » : Boris Johnson en a appelé à une économie plus « féminine », on a célébré la « diversité » comme une valeur fondamentale, on a annoncé que les pays riches allaient fournir un milliard de doses de vaccin anti-Covid aux pays pauvres. Insuffisant, ont dit ceux-ci, ce qui est d’ailleurs incontestable. La seule façon de réparer les crimes historiques de la traite et de l’impérialisme serait de vacciner en premier les descendants des victimes, et de terminer par les mâles blancs occidentaux, lecteurs de Politique magazine

    Un monde fondé sur des règles et des organisations internationales, soit : c’est ce que les Européens ont essayé de faire depuis la Paix de Westphalie en 1648. Mais si on n’est pas d’accord sur les règles ? Et si les organisations internationales sont subverties par une grande puissance comme la Chine qui les met à son service ou au moins les bâillonne, comme par exemple l’Organisation Mondiale du Commerce et celle de la Santé, comme on l’a vu lors de la crise sanitaire ? Si un modèle de développement et de société très différent du modèle occidental est promu par une puissance comme la Chine, avec l’atout des succès remportés ces dernières années, et paraît aux dirigeants du monde en développement à tout prendre plus utilisable que le modèle occidental libéral (et moins dangereux pour leur maintien au pouvoir) ? Qui tient qui ? voulait savoir Lénine. Jusqu’à la crise de 2008, dans le système bâti après 1945, c’était en gros le monde occidental. Maintenant cela ne risque-t-il pas d’être de plus en plus la Chine ?

    Bien entendu il n’est pas question de chasser la Chine du système international ! Mais de ne pas la laisser en détourner les règles à son avantage. Par exemple en cessant de lui reconnaître à l’OMC le statut de pays en voie de développement, ce qui comporte de sérieux avantages douaniers, et en n’acceptant pas des déséquilibres juridiques, par exemple la différence de traitement des entreprises ou des investissements. Sur ce dernier point, on note que le Parlement européen a bloqué la ratification d’un traité sur les investissements négocié par la Commission de Bruxelles avec Pékin, qui, en fait, ne garantissait pas vraiment l’égalité de traitement.

    Mais cette prudence est loin d’être partagée : les cercles dirigeants occidentaux veulent relancer le modèle de mondialisation mis en place dans les années 1980 et, comme c’est toujours le cas avec les idéologies, les échecs et les problèmes ne conduisent pas à revoir le modèle mais au contraire à chercher à l’imposer à toute force.

     

    Illustration : La grand-messe du G7.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    On n'est pas obligé - surtout dans les termes employés - de partager en totalité l'analyse de Syndicat France Police - Policiers en colère, mais on ferait bien de s'alarmer un peu plus, ici en Métropole, de ce qui se passe, là-bas, à Mayotte, et - au moins - d'entendre l'avertissement :

    "La guerre civile à #Mayotte est un avant goût de ce qui va se passer en Métropole. Les #migrants attaquent les forces de l'ordre et veulent prendre le pouvoir pour fonder un Califat. C'est la conséquence directe de la politique laxiste de la France vis-à-vis des #clandestins"

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    "Surtout dans les termes", disons-nous. Mais, qu'est-ce que cela signifie ? "C'est par les mots qu'on désigne les idées, et c'est sur les idées qu'on s'entend", disait notre grand Jacques Bainville. Or :

    1. On a tort de parler de "migrants" et de "clandestins", car il n'y a ni "migrants" ni "clandestins", c'est employer le vocabulaire de l'ennemi que de parler ainsi, et on a perdu d'avance si on le fait. Il n'y a que des des envahisseurs :

    • qui ne viennent nullement chez nous pour accepter et recevoir avec joie "l'héritage France" et pour prolonger "l'aventure France" pendant encore des siècles; mais, bien au contraire, pour remplacer notre Culture, notre Civilisation, nos Moeurs, Coutumes et Traditions par les leurs - qu'ils fuient, justement, dans les pays dont ils sont originaires et où elles règnent en maîtresses absolues...

    • et qui veulent tout simplement, au passage, profiter en s'en accaparant du fabuleux héritage matériel que nous ont légué nos deux millénaires de labeur, illuminés par notre filiation gréco-romaine et judéo-chrétienne...

    2. Il faudra donc "faire partir" ces envahisseurs que le Système, la République idéologique a volontairement "fait entrer", en masse, dans le but de diluer, dissoudre et faire disparaître ce que les révolutionnaires au pouvoir considèrent comme un "maudit peuple français", qui, malgré un siècle et demi de bourrage de crâne et de mensonge officiel, malgré l'état mental, moral et spirituel inquiétant et très dégradé dans lequel il se trouve, persiste à exister encore, même très affaibli et très pâle, persiste à être toujours là. Et, cela, ce "faire partir" les envahisseurs, ce ne sera pas une "guerre civile" mais bien une "guerre de libération nationale".

    3. Il reste bien entendu que ne sont pas visés par l'expulsion nécessaire une bonne part des étrangers entrés en France depuis les années Chirac (années 1975/76, début de l'immigration/invasion de masse imposée à la France, qui ne demandait rien...). Tous ceux qui ont une attitude correcte et positive (et ils sont légion...) depuis leur entrée sur le territoire sont maintenant "français de souche par naturalisation", pour reprendre la belle formule de notre ami Jean Messiha. Ils sont nos amis, nos frères, nos compatriotes et "ils" ou "elles" enrichissent la France, c'est une affaire entendue, mais, comme on le sait, ce qui va sans dire va encore mieux en le disant...

    Donc, en conclusion, cette "guerre de libération nationale" qui vient, qui va s'imposer d'elle-même, par le fait même de la conduite des envahisseurs brutaux et tyranniques, seule la révolution royale pourra la mener, puisque c'est le Système, la République idéologique, qui a livré la France aux envahisseurs; et qui continue et accélère même le processus de dépossession des Français de leur France...

    Elle nécessitera très probablement une insurrection des citoyens mais aussi le recours à l'armée, vu la puissance numérique, matérielle et financière des forces d'invasion : heureusement que Louis-Philippe a créé la Légion étrangère !

     

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    1. De Jean-Christophe Buisson :

    "Dans @Le_Figaro, encore un excellent reportage de @zazpierson en #Armenie, où elle a rencontré le fondateur et quelques uns des 4.000 citoyens-soldats du groupe VOMA qui se forment pour résister les armes à la main à la prochaine attaque militaire des Azéris."
    (que l'on préfère, à lafautearousseau, appeler "nazéris", ndlr)
     
    "Réservé aux abonnés", voici l'entame de cet article :
     

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    2. D'accord avec Philippe de Villiers, au cas où cette idée baroque, absurde, folle se concrétiserait :

    "Le Parlement s’apprête à mettre l’avortement des enfants à naître dans la #Constitution au moment même où il débat de l’interdiction de la #corrida. Il vaut mieux aujourd’hui être un taurillon qu’un embryon humain. L’Histoire jugera sévèrement ce suicide collectif. #IVG"

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    3. La France de Macron et, plus généralement, du Système : nous sommes le pays le plus taxé au monde, le plus "tondu", nous ne payons plus des impôts, il n'y a plus de "consentement à l'impôt", mais nous sommes victimes de rackett légalisé, d'une immense extorsion de fonds "en bande organisée" et tout ça pour quoi ? Plus on paye, moins on a...

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    4. Michel Onfray parle de la Nupes, des négriers : à l'exception du mot "migrant", qu'il a tort d'employer -comme tout le monde - il a raison sur tout...

    "Ce bateau de migrants, c’est l’arbre qui cache la forêt. Mélenchon est un négrier, la NUPES est négrière. Quand vous allez chercher des gens dans leurs villages pour les faire traverser en échange d’argent, vous êtes un négrier..."

    (extrait vidéo )

    https://twitter.com/Omerta_officiel/status/1595467939884716034?s=20&t=fT6ZxqjXQiw27n5_41MJng

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    5. D'accord avec Geoffroy Lejeune, sur l'escroquerie, "l'hypocrisie sans nom" d'Aymeric Caron, l'imposteur, qui veut se refaire une virginité en prétendant défendre la cause animale, lutter contre la souffrance animale et, pour cela, demande l'interdiction de la Corrida. Sauf que, dans son hypocrisie sans nom, il oublie, évidemment la barbarie sans nom, l'ignominie affreuse de l'abattage rituel : évidemment, 70% des musulmans de France votent LFI... :

    "L'abattage rituel est une vraie souffrance animale délibérée pour motif religieux en l'occurrence islamique, et Aymeric Caron s'en fiche éperdument"

    https://twitter.com/CNEWS/status/1595462595309355013?s=20&t=YegkqS7y0NZIkMvl0GkNvw

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    À lafautearousseau, nous l'avons dit, personne n'aime la Corrida. Mais on essaie d'être logiques et, comme on souhaite mettre fin, autant que possible, à "la souffrance animale", on n'oublie pas, par exemple, les horribles combats de coq et, surtout, le monstrueux abattage rituel...

    Bref, on n'est pas, mais alors pas du tout, comme ce Tartufe d'Aymeric Caron !

     

    6. Dans Aleteia.org : Ces pays où les chrétiens pourraient totalement disparaître...

    https://fr.aleteia.org/2022/11/23/ces-pays-ou-les-chretiens-pourraient-disparaitre/

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    7. vosgeshorizondurable communique :

    "ÉOLIEN - BAS-RHIN, VOSGES - CENTRALE ÉOLIENNE DE BELFAYS ET SEM ÉNERGIES DE BELFAYS. « L’AFFAIRE DE BELFAYS EN MARCHE VERS LA TRANSPARENCE… » À suivre…"
     

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir, puis utilisez le zoom... comme pour le document ci-dessous.

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    Le maire de Saâles, Bas Rhin, porte plainte pour escroquerie et majoration frauduleuse d’actifs auprès du Procureur de Saverne contre les promoteurs du projet éolien implanté sur sa commune, la municipalité se portant partie civile.

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Pourquoi il ne peut pas y avoir de ”bonne république” en France....

            Il n'y en a pas, de "bonne république", et il n'y en aura pas plus demain qu'hier ou aujourd'hui, tout simplement parce qu'il ne peut pas y en avoir. Ce n'est pas nous qui l'affirmons, autistes ou bornés que nous serions, ce sont des gens comme Philippe Val ou Thomas Legrand qui en font régulièrement la démonstration.

            A tour de rôle, l'un et l'autre, idéologues impénitents, ont exposé (toujours sur France inter...) leur conception folle de la nouvelle Nation, héritée de la Révolution et de la République idéologique.

            Pas besoin, donc, de savantes démonstrations théoriques ni de réfutations non moins savantes : il suffit, tout simplement d'écouter France inter, accaparée - comme on en el sait que trop... - par un certain courant de pensée.....

              1 : le plus récent : Thomas Legrand....

            (Mardi, 21 décembre 2010 France Inter à 7 h 45, l'édito politique de Thomas Legrand) :

            "La France a la chance d’avoir proclamé que la République n’était pas une terre, ni du sang ni une religion mais une idée. Nous sommes ce que nous voulons. Alors il peut y avoir des débats sur ce qu’est la République. Il y a ceux qui ne veulent pas la dissocier de l’idée de nation et qui seront alors souverainistes, il y ceux qui y voient le triomphe de la solidarité et de l’universalisme des valeurs qui nous viennent des Lumières. Il y a la République sociale, le débat autour de la notion d’égalité, égalité des chances, répartition des richesses, autour de la liberté, des droits et devoirs du périmètre de la laïcité. "

             Autrement dit : la république est une idée, au mieux portée par la nation, au pis totalement universaliste avec le grand soir au milieu. Curieuse revisitation du sens des mots puisque la "res" publique devient dans la bouche de Thomas Legrand quelque chose de désincarné, une sorte d'allégorie inversée. Il s'agit là d'un bon exemple de ce néo-négationnisme consistant à refuser à la seule France le droit de se définir sur la base des critères reconnus pour tous les autres (géographie, histoire, culture, langue, religion,etc.).

            Si être français, c'est être "républicain" c'est-à-dire "être ce que nous voulons", pourquoi rester en "France", parler "français", etc. La République "française" de M. Legrand est une UTOPIE (au sens étymologique du terme).

            Propos confirmés le jeudi, 06 janvier 2011, même antenne, même heure, même programme : T.L. persiste et signe dans son parti-pris idéologique : "L'identité de la France, ce sont les valeurs républicaines". Autrement dit, trois pingouins qui ânonneraient "liberté, égalité, fraternité" sur la banquise, ce serait la France. Celle-ci n'est plus un héritage, mais une incantation.

    2 : le plus ancien : Philippe Val

         (12 octobre 2007, chronique matinale sur France inter, sur les Tests ADN)

              En trois minutes et vingt quatre secondes (dont quatre d'un mémorable bafouillement...) Philippe Val dit que les pays en royauté sont ceux qui conservent leurs traditions, leurs moeurs et leurs coutumes, fondées sur la transmission biologique du pouvoir (incarnée par la Famille Royale), car ils n'ont pas connu de rupture radicale avec leur passé; alors qu'en France la république, après la coupure révolutionnaire, à décidé de "mettre un point final à la transmission génétique du pouvoir"

                La conséquence de cette révolution est "énorme" : les transmissions - qui se faisaient "naturellement" en France, avant la Révolution, sur une base biologique, donc charnelle, enracinée, comme c'est toujours le cas dans les pays en royauté - se font maintenant sur une base abstraite et idéologique: ce n'est plus la filiation qui crée un droit à un héritage, c'est une idée, une théorie désincarnée.

                En clair, les Français ne sont plus les maîtres de la France; ils ne peuvent plus se transmettre de père en fils, "naturellement", leur Nation, leur Patrie. Celle-ci est à tout le monde, à la terre entière, à n'importe qui. La France est un hall de gare aux dimensions de l'univers; vient qui veut; elle est aux autres autant qu'à nous ! Nous sommes ainsi dépossédés de notre héritage, de notre bien le plus précieux, et tout simplement parce que nous sommes en république !

                Extrait de la chronique de Philippe Val :

              "La république, et c'est sa force (1), et c'est son identité, affirme qu'en son sein l'élection et le rôle d'un individu dans la société ne seront plus jamais liés à une quelconque hérédité. Et ce qui est vrai pour les dirigeants, qui seront désormais élus selon leurs mérites par les suffrages de leurs égaux, est aussi vrai pour les citoyens dont le statut ne peut, en aucune façon, être lié à l'hérédité biologique. Voilà pourquoi l'instauration d'un test ADN pour décider du sort d'un individu est une violation de la Loi républicaine et un scandale constitutionnel..."

             C'est clair, cela a le mérite de la franchise : avec la république idéologique, on n'est plus français parce que ses parents sont français; parce que depuis des siècles ses ancêtres ont bâti à la sueur de leur front ce patrimoine, transmis de génération en génération, non : n'importe quel Kurde, Kosovar, Malien, Comorien....est chez lui ici; c'est à lui ici... : ainsi en a décidé la république idéologique !

              Pour nous, le choix est fait depuis longtemps. Mais pour nos compatriotes qui, de bonne foi, ont pu être abusés par les mensonges de la propagande officielle, il faut choisir : ou la France maintenue, mais alors il faut en finir avec ce Système; ou ce Système, mais alors c'est la France qui est finie..... (1): nous dirons évidemment "sa faiblesse", mais laissons parler le chroniqueur....

    PS: nos lecteurs pourront écouter la chronique de Philippe VAL du 12 octobre en cliquant sur le lien ci-dessous:


    podcast

     

            Voir à ce sujet nos commentaires sur le PDF suivant : Philippe Val crache le morceau.....

  • Société, économie, crise... : ce qu'il nous faut, c'est une ”métanoia” : François Hauter en convergence avec Pierre Bout

           (Hasard de l'actualité : Kadel Evans, australien, vient de remporter le Tour de France 2011. Via Twitter, sa femme demande aux australiens de "fêter ça" en n'alllant pas travailler aujourd'hui. La première ministre réagit aussitôt en disant que, s'il faut se congratuler pour cette victoire, il ne faut pas nuire à l'économie. A la lecture de ce qui va suivre, on comprendra la "saveur" de la chose, qui ne serait, sinon, en soi, qu'un banal fait divers...)

            C'est dans Le Figaro journal du samedi 23/dimanche 24, et François Hauter intitule ironiquement son article - sa charge, plutôt... -  "La grande récré", cette avancée sociale.

            Son sous-titre est on ne peut plus clair : "Notre culte des vacances n'a pas d'équivalent dans le monde. Ce qui nous vaut une réputation d'incorrigibles flemmards. Cette passion du "temps libre" n'est pas sans conséquence sur le plan économique".

            Si une part de l'article - au début surtout - relève de l'étude de moeurs, si l'on peut dire, François Hauter en vient très vite à l'essentiel. Il dresse un historique court, mais très juste, des décisions politiques qui ont marqué cet immense glissade qu'il dénonce (de 1936 aux "35 heures"...). Car, cet article le montre bien, même si l'auteur ne le dit pas assez carrément à notre goût, il s'agit bien de décisions politiques, prises par un État - ce que nous appelons, nous, le Pays Légal.. - qui a voulu et organisé, d'en haut, l'actuelle situation calamiteuse que décrit François Hauter. Les masses, elles, ont suivi...

            Ensuite, allant encore plus loin, François Hauter touche au but : "C'est un mode de vie qui est à revoir. Cela demande du courage. Sans doute les Français en manquent-ils".

            Certes les Français sont critiquables, lorsque leurs comportements et façons d'être, de penser, d'agir etc... le sont. Mais nous pensons aussi qu'il ne faut pas oublier que le problème premier posé en réalité par François Hauter est politique, que c'est celui de l'État, celui des Institutions. Et qu'il est malgré tout trop facile de n'incriminer que "les gens", "le peuple" : l'État et les gouvernants aussi ont leur part de responsabilités...

            Cette nuance, de taille, apportée, constatons cependant que nous sommes enntièrement d'accord sur ce point du mode de vie à revoir avec François Hauter, lui-même en plein accord avec Pierre Boutang, prêchant la metanoïa.

            Mais, pour être tout à fait clairs, qu'est-ce exactement que la metanoia ?

            Pourquoi re-écrire ce qui a déjà été écrit ? Il y a quelques semaines, Jaco postait le commentaire suivant, qui cadre bien, dans ses premières lignes, avec ces réflexions suggérées par l'article de François Hauter, et qui élargit par la suite le débat.... :

    "Que veut dire Pierre Boutang lorsqu'il indique que sans une "metanoia", c'est à dire une volonté profonde de changement, de "conversion" ou, positivement, de Renaissance, de la société française, même un Prince ne suffirait pas à enrayer la désagrégation de notre nation. A quoi j'ajouterai, pour ma part : et probablement de toute l'Europe.

    Bien entendu, il ne s'agit pas d'une métanoia ou d'une conversion, au sens uniquement religieux, voire théologique. Mais au sens étymologique qui est : transformation profonde, changement d'esprit ou de mentalité.

    Observez ce que sont devenus, pas seulement notre système institutionnel, ou politique, qu'il aurait suffi d'améliorer ou de changer, en d'autre temps, mais la société elle-même, le monde lui-même.

    Faut-il encore décrire, ici, ce monde où nous vivons, les bases qui sont les siennes, l'avilissement qu'il induit, des peuples, des États, de la culture, de la simple vie en société ?

    La politique, les institutions, n'ont guère de sens si on les réduit à de simples techniques ou entités juridiques, sans but "sociétal", sans ambition de civilisation.

    Sauf à considérer le système mondial actuel comme satisfaisant, ou sans très graves défauts, susceptibles de réduire notre civilisation à presque rien, il faut admettre qu'une profonde remise en cause, un "retournement" sont nécessaires à notre survie en tant qu'État, peuple et société.
    C'est le sens de l’appel de Boutang à une "métanoia".

    Peut-elle être envisagée, ressentie comme vitale, désirée, voulue, puis progressivement mise en oeuvre par un nombre suffisant de Français - et j'ajouterai, pour ma part, d'Européens ?

    Mais, c'est, en leur temps, à leur manière, avec les qualités et, sans-doute, aussi, les défauts de leur époque, ce que Maurras et son Action Française avaient entrepris au début du siècle dernier, où toute une élite s'était rassemblée et grandissait autour d'eux et que la première guerre mondiale est tragiquement venue interrompre.

    Mais c'est ce qui peut être repris. Par nous ou par d'autres, ou les deux. C'est ce qui peut devenir ce que le défunt Comte de Paris appelait très justement une "exigence naturelle des réalités de notre temps". C'est ce qui peut devenir une grande aspiration populaire, qui a, naturellement, besoin d'être guidée, explicité, amplifiée.

    Le rejet du monde de l'argent-roi et de ses citadelles de tous ordres , tel qu'il nous apparaît bien aujourd'hui, le refus de notre désagrégation peut, en effet, faire l'objet d'un consensus profond, en France et en Europe. Nous en avons, déjà, même dans les grands médias, des signes et des manifestations nombreux et de grande qualité. Sachons, au moins, les reconnaître.

    Et, dans ce cas, Boutang, à mon avis, a raison de penser que le Prince issu de notre histoire nationale, peut apparaître comme le "premier rebelle, et serviteur de la légitimité révolutionnaire". Révolutionnaire, bien-sûr, au sens que nous venons de dire.

    C'était la drnière phrase de son "Reprendre le Pouvoir" dont le souci essentiel, comme toute sa vie d'homme d'action, n’était rien d'autre que de "faire" la monarchie, un Prince et un Roi."

  • De l'urgence de restaurer la monarchie

    Au portail de Notre-Dame : La Galerie des Rois

     
    ARGUMENTAIRE. Les bonnes raisons de restaurer une monarchie couronnée ne manquent pas. Cet article en donne quelques-unes avec la force de l'évidence : la monarchie, où le roi au sommet de l'État incarne l'unité historique, sociale et politique de la nation, est sans nul doute le meilleur des systèmes institutionnels. Celui qui redonnerait aux Français confiance et foi en l'avenir ! 

    PAR YVES MOREL

    Deux cent vingt-deux ans après la Révolution, les carences de notre république sont patentes. Des gens de gauche se prennent même à rappeler les mérites de notre ancienne monarchie ! Cela ne laisse d'ailleurs pas d'étonner en des temps où l'on n'a jamais autant exalté la République et les « valeurs républicaines ». Faut-il voir là le chant du cygne d'un régime aux abois ? Nos politiciens louant sans cesse la République ressembleraient alors à l'orchestre du Titanic jouant à pleine puissance pour tenter de conjurer l'angoisse des passagers devant l'imminence du naufrage. Mais on ne colmatera pas les brèches sans changer de cap. Où l'on découvre alors une évidence : le meilleur des systèmes politiques n'est pas forcément celui qu'on croit.

    1765778246.2.jpgLA MONARCHIE PRÉSERVE DU CLIMAT DE GUERRE CMLE DES DÉMOCRATIES PARTISANES.

    L'avènement d'un roi découle de sa qualité d'héritier direct de la couronne dans l'ordre de primogéniture et non d'une lutte électorale entre candidats de partis opposés. Ce mode de dévolution du pouvoir préserve l'État des conséquences néfastes des changements d'orientation politique inspirés par des idéologies, des principes et des programmes opposés. Elle couronne en quelque sorte la vie démocratique du pays. Le pays ne se divise pas en camps ennemis à chaque nouvelle élection et ne s'exténue pas dans des luttes internes, facteurs de haine.

    LA MONARCHIE ÉQUILIBRE LES RAPPORTS DE FORCES.

    Quand elle n'est dépassée par aucun principe supérieur, la démocratie livrée à elle-même contient les ferments de sa perte. Car la loi du nombre lui permet de soumettre les minorités. Lors de l'élection présidentielle, la minorité qui subsiste peut représenter jusqu'à 49 % des Français ! Elle fracture donc le pays en deux et transforme structurellement les citoyens en frères ennemis. À l'inverse, le roi, au sommet de l'échiquier politique, représente l'intégralité de ses sujets, sans clivages.

    LA MONARCHIE EST CONSENSUELLE.

    Élire un président, c'est comme donner le match à arbitrer au capitaine de l'une des deux équipes en lice. On doute forcément de sa partialité. A l'inverse, le roi n'étant pas le chef d'un parti et n'ayant pas conquis le pouvoir à l'issue d'une compétition qui a divisé son peuple, jouit de la confiance spontanée de tous les Français.

    LA MONARCHIE GARANTIT L'UNITÉ DE LA NATION.

    L'existence d'une même famille royale à la tête de la nation renforce puissamment son identité qui, en république, est beaucoup plus abstraite, indistincte et insaisissable. Une dynastie familiale ancre profondément un peuple dans l'histoire et rend sensible sa continuité à travers les siècles.

    LA MONARCHIE RESPECTE L'INTÉGRITÉ DE SES SUJETS.

    Elle permet à chacun de retrouver son unité morale par le sentiment de sa place dans l'histoire et dans sa terre natale, avec et parmi ses compatriotes. En incarnant l'identité de la nation dans sa continuité historique, l'institution monarchique permet à l'individu de préserver ou de retrouver la sienne. Ce qui est impossible avec la mystique républicaine qui donne une vision tronquée de l'histoire de France en faisant remonter toutes ses valeurs à la révolution de 1789, voire à celle de 1793. L'identité de la France est ainsi confondue avec celle de la République, fondée sur la négation du passé monarchique et chrétien de notre pays. La conception de notre identité collective relève ainsi d'une option idéologique et partisane. Elle est donc différente d'un parti à un autre, d'un individu à un autre, susceptible de se modifier suivant l'évolution des idées.

    LA MONARCHIE SAIT D'OÙ ELLE EST ET OÙ ELLE VA.

    Faute d'un symbole charnel et spirituel de la continuité de la nation dans le temps, nos compatriotes ne savent plus ce qu'ils sont, d'où ils viennent, où ils vont, ignorent leur passé ou en ont une idée erronée, se trompent sur leur avenir, se montrent incapables de le préparer et voient dans les évolutions l'occasion d'une révolution culturelle. Ainsi en est-il allé du mariage pour tous conçu en France comme un instrument de subversion morale, ce qu'il n'est pas au Royaume-Uni - bien qu'il y soit condamnable -, ou de notre culte frénétique de la « diversité » et du pluralisme ethnoculturel qui nous ramène à l'Empire romain d'Occident du Ve siècle.

    LA MONARCHIE PRÉSERVE DES DÉRIVES AUTORITAIRES.

    Toutes les républiques européennes proclamées depuis le XIXe siècle ont dégénéré en dictatures : Italie (Mussolini), Portugal (Salazar), Espagne (Franco), Allemagne et Autriche (Hitler), Russie (Staline)... En revanche, aucun des royaumes n'a dérapé de la sorte dans la toute-puissance politique. Étrange, non ?

    LA MONARCHIE A UNE VISION DE LONG TERME DANS TOUS LES DOMAINES.

    Vaut-il mieux dépenser l'argent public en bâtissant des châteaux comme Versailles ou en commandant des sondages d'opinion mesurant la cote d'impopularité dun président ? Le temps paraît donner raison à la première option.
    Sans cette clef de voûte indispensable qu'est la monarchie, notre pays dérive à tous les vents, à la manière d'un bateau démâté. La Révolution et la République ont transformé le majestueux navire de la France en radeau de la Méduse transportant une population perdue, hagarde et dépenaillée. Et le fait est d'autant plus remarquable que la monarchie française, de par l'absolue continuité familiale qui la caractérisait (la race capétienne régna sans discontinuité pendant près de mille ans) et ses origines nationales (les Français ne prirent jamais leur roi à l'étranger) était plus qu'aucune autre adaptée à sa fonction symbolique et unitaire. Oui, il est urgent de la restaurer.
     

    « La Révolution et la République ont transformé le majestueux navire de la France en radeau de la Méduse. »

     

    Repris du numéro de juillet-Août de Politique magazine - Dossier : Le royalisme aujourd'hui >  Commander ou s'abonner ici !

  • La présidentielle, et après ?

     

    par Hilaire de Crémiers

    Les candidats font comme si tout se jouait dans leurs discours. La question est autrement plus difficile.

     

    Mon bureau 3 Lucs.jpgLa France a devant elle encore deux mois de luttes électorales pour la présidentielle, plus de trois pour les législatives. La violence qui se déchaîne n’en est qu’à ses débuts. Celui qui sera élu à la présidentielle sortira d’un champ de bataille si chaotique et si fumeux qu’il lui sera impossible, malgré toutes les prétentions, de rassembler les Français. C’est à ce moment-là qu’il convient de se placer pour mieux évaluer les conséquences de cette élection.

    Ni les ordonnances ni les référendums ne suffiront à régler les problèmes. Le général de Gaulle qui y eut abondamment recours et qui avait pris soin, de plus, dans la Constitution de 1958, de restreindre le domaine de la loi au profit de la décision réglementaire, avait pourtant à sa disposition une majorité parlementaire : il en avait besoin, ne serait-ce que pour les lois de finances.

    Quelle majorité pour quel président ?

    Même si l’élection présidentielle entraîne les élections législatives, il est à prévoir que, dans les circonstances actuelles, l’effet d’entraînement aura une moindre portée. Et pour cause : les Français régleront leurs comptes. Seul le candidat dit de droite et du centre, s’il en est encore un, pourrait se constituer avec quelque assurance une majorité ; et encore serait-elle friable et incertaine, tant elle aurait accumulé de vindictes et de rancœurs.

    Que faire ? Et comment faire ? « Faire » est, d’après le titre de la plaquette de Fillon et les dires de chacun des candidats, leur préoccupation première. Comme si tous admettaient implicitement que l’inertie était la loi propre du régime. Et de fait ! Tous sont donc dans l’urgence et prétendent agir et vite ; à les entendre, les milliards vont valser dans un sens ou dans l’autre avec beaucoup d’énergie ; rien ne leur fait peur.

    Sur leur tribune, dans leur programme, ils décident de tout : du revenu de chacun, de la feuille de paie, des impôts, des assurances et des mutuelles, du travail, de la formation depuis la petite enfance jusqu’à la vieillesse, de la santé, de la vie, de la fin de vie, de la mort, du nombre de fonctionnaires, du licite et de l’illicite, de ce qu’est la République et de ce qu’elle doit assurer à chaque Français. Ils parlent et, dans leur esprit, c’est déjà fait ; tant qu’il s’agit de discours, il est vrai, c’est si facile de faire ! Certes, à pareil compte, il s’en écrira encore des pages et des pages de lois, d’ordonnances, de décrets, de règlements, de circulaires et d’articles de codes !

    Toutefois, les candidats ont beau développer en ce moment avec lyrisme et conviction leur projet ou leur apparence de projet, celui qui gagnera la présidentielle l’emportera dans de telles conditions qu’une fois élu et les élections législatives passées, il risque fort de se heurter très vite à l’impossibilité pratique de gouverner. Comment s’opérera le report des voix au second tour ? Comment voteront les mêmes électeurs aux législatives de juin ? Hamon le sait-il ? Et Macron, le discoureur qui dit n’importe quoi et que Bayrou rallie ? Et Fillon lui-même ? Et Marine Le Pen ? Qui a conscience du problème ?

    Quoi qu’il en soit, le gagnant sera de toute façon mal élu, n’ayant comme seul appui populaire que la minorité du corps électoral qui l’aura choisi au premier tour. Le choix du second tour sera passionnel et s’effectuera fondamentalement par opposition. Le président ainsi désigné ne sera pas en mesure de donner à l’État un prestige suffisant pour lui permettre d’exercer son autorité. Élu par défaut, par hasard, par humeur, par consigne, par refus, par obstruction, quelle politique pourra-t-il mener ?

    La crise de régime

    Le plus terrible est que tout le monde le sait, au moins en son for intérieur. Mais personne ne veut en tirer les conséquences. Chacun poursuivra son jeu, comme si de rien n’était. Le même régime avec les mêmes protagonistes pour continuer sur la même fatale déclivité, sans qu’aucun « volontarisme », pour reprendre leur jargon, puisse améliorer une mécanique institutionnelle détestable en elle-même. Comme sous la IIIe, comme sous la IVe République, et pour finir comment ?

    Car le drame arrive : à l’intérieur, parce que la nation française éclate, parce que les zones dites de non-droit, c’est-à-dire de trafics en tous genres et de salafisme actif se comptent maintenant par centaines et qu’un rien peut déclencher l’explosion, parce que le pays, en raison de politiques idiotes, s’appauvrit de jour en jour, parce que l’État prélève plus de la moitié de la richesse nationale (57 %) sans plus rendre de services équivalents et qu’il est endetté sans mesure et avec des risques considérables, parce que les ménages normaux et les entreprises qui font vivre le pays sont pressurés, parce que l’École n’éduque ni n’instruit plus, parce que l’esprit public est corrompu et que la France n’intéresse plus ni les dirigeants ni les médias. Qui peut prétendre agir dans un tel cadre ? La crise de régime est là, c’est évident ; elle ne fait que commencer.

    Et le drame est d’autant plus inquiétant que le monde alentour change : les billevesées mondialistes se dissipent. L’Amérique pense d’abord à elle, de même l’Angleterre ; les prochaines élections européennes révèleront les mêmes tendances. L’Europe institutionnelle n’existe plus que comme une superstructure insupportable. Elle vient encore de céder avec le CETA aux pressions des multinationales sous couvert de traité avec le Canada. Au prochain sommet européen, la Grèce sera une fois de plus éreintée. L’euro ne sert plus que l’Allemagne qui le quittera quand il ne la servira plus. Les faits s’imposent, les uns après les autres, durement.

    Il ne sert à rien de mépriser les réactions populaires en les qualifiant de « populismes », mot facile de technocrates installés et d’économistes sûrs de leur expertise qui vivent du système. Nicolas Baverez qui décrit par ailleurs parfaitement le mal économique français, déclare a priori que tout protectionnisme est « inintelligent », tout ça pour fustiger le Front national. Il serait aisé de lui répliquer que tout libre-échangisme décrété de manière absolue peut aussi être parfaitement absurde, quand tous les pays du monde, obéissant à la plus élémentaire règle de survie, cherchent évidemment à protéger leur peuple, leur économie, leur société. Pourquoi la France serait-elle le seul pays au monde à devoir se sacrifier au dogme du libre-échange ?

    Et, plus simplement, le libre-échange est-il un dogme ? Pourquoi ces vaines querelles entre Français, aimant la France, voulant sincèrement le bien commun, sur cette question du protectionnisme et du libéralisme, entendu au sens économique du terme. Colbertisme ou libéralisme à la Say ou à la Bastiat ? C’est une vieille dispute. Elle a son intérêt.

    L’État national n’a pas à trancher ; il fait du Colbert quand c’est nécessaire ; et autant que nécessaire ; la France s’en est bien portée. Et, s’il le faut, il ouvre son commerce et son économie quand il y voit un moyen de progresser, un avantage à se procurer. Bref, il n’est pas idéologue. Il n’est pas prisonnier d’un système ; il ne durcit pas ses positions de principe comme le fait automatiquement tout parti qui simplifie et dialectise. L’État doit être au-dessus ; il transcende. La France ne s’en sortira que quand le chef de l’État sera au-dessus des partis, transcendera tous les clivages pour incarner la France.

    C’est de souveraineté dont la France a besoin et non de partis. Elle aspire à ce pouvoir « régalien » qui lui fait défaut : « La souveraineté, disait Jean Bodin, est le pouvoir de commander et de contraindre sans être commandé ni contraint ». Telle est la première des libertés politiques.  

    Politique magazine mars 2017 -  Consulter ... S'abonner ...

  • LIVRES & SOCIETE • Quand les politiques se la jouent écrivains…

      

    par Gabriel de Noves

    Un billet dont on appréciera l'exhaustivité et l'humour. 

    Les hommes politiques croient bon d’envahir émissions de radio et de télévision avec des livres censés anoblir leur statut aux yeux de l’opinion. Leurs chiffres de ventes font parfois très mal.

    Parmi la panoplie de trucs dont dispose l’homo politicus pour faire valoir la légitimité suprême de sa petite personne, le livre est devenu un incontournable. En lui-même, son contenu n’a pas grande importance. Parodie hugolienne ébouriffée chez un Villepin, balbutiement de programme chez une Pécresse, laborieuse copie de khâgneux chez un Guaino ou dernièrement un Fillon, peu importe. L’essentiel est comme toujours de vendre une image. Des mots contre une image, voilà le deal. Voilà la seule ambition de ces livres que personne n’a envie de lire, cadeaux de hantise pour tous les pères de famille…

    Le deal est des plus sommaires, mais l’homme politique s’y laisse prendre, s’émerveillant de son propre charme dans ce rôle pourtant grotesque de Chateaubriand des temps modernes, de chevalier prêt à défendre ses « convictions » sur tous les plateaux de télé qu’il rencontrera – grâce au plan de bataille bien vissé entre son éditeur, son dircom et les journalistes, bien entendu indépendants.

    Le but est de nous faire croire que, lui, a du fond. Il a un projet, des idées. Il est victime de ce temps médiatique qui va trop vite et qu’il aimerait pouvoir arrêter. Alors il écrit un livre, pour se montrer tel qu’en lui-même. Assez de ces miroirs déformants ! Il y a de la révolte dans son geste… Pendant que la France batifolait sur les plages, un Juppé par exemple, s’est retiré tout l’été, comme faisait Cicéron, dans une thébaïde où il a pris du recul et mûri cet ouvrage qu’il vient humblement nous présenter… Allez Alain, on y croit !

    Seulement « se vendre », même pour des gens qui en ont fait profession, n’est pas toujours simple. Les chiffres de ventes d’ouvrages écrits par des politiques qui tombent depuis quelques mois parlent d’eux-mêmes. Quoique très éloignés des résultats annoncés par les maisons d’édition, qui donnent volontiers le total des livres mis en rayon dans les librairies et non effectivement vendus, le trio gagnant affiche des scores honorables, en tenant compte des dates de sortie :

    Jean-Luc Mélenchon avec Le Hareng de Bismarck  (Plon), paru le 7 mai 2015 : 37.323 exemplaires,
     François Fillon avec Faire (Albin Michel) paru le 16 septembre 2015 : 15.864 exemplaires,
     Alain Juppé avec Mes Chemins pour l’école (Lattès) paru le 26 août 2015 : 9.764 exemplaires.

    Fillon l’emporte donc avec Faire, titre pourtant calamiteux, qui résonne comme un aveu d’impuissance pour un homme qui, précisément, a disposé de cinq ans pour « faire » et n’a pas su.

    Ensuite, c’est la dégringolade, pour ne pas dire la catastrophe industrielle. Les titres sont parfois de vrais poèmes surréalistes, mention spéciale à Cécile Duflot qui s’est effectivement fait virer…

     Rama Yade avec Anthologie regrettable du machisme en politique (Editions du Moment): 989 exemplaires
     Cécile Duflot avec Le Grand Virage (Les Petits Matins) : 665 exemplaires
     Fin du fin, Jean-Christophe Cambadélis avec A gauche, les valeurs décident de tout (Plon): 326 exemplaires.

    Un score particulièrement indigent pour le premier secrétaire du parti socialiste qui a bénéficié d’une large exposition médiatique avec, entre autres, un passage chez Ruquier…

    La bérézina éditoriale continue de plus belle :

     Delphine Batho avec L’insoumise : 715 exemplaires,
     L’ineffable Michel Sapin avec L’écume et l’océan : 346 exemplaires. Chef-d’œuvre de ridicule, la couverture nous montre un Sapin conquérant, qui dans la tempête, ne craint pas de relever le col de sa veste toute neuve. Le sous-titre précise : Chronique d’un ministre du travail par gros temps…

    Sapin 

     Claude Bartolone, Je ne me tairai plus : 268 exemplaires.

    La palme revient tout de même à Christine Boutin avec Qu’est-ce que le parti chrétien démocrate ?, qui n’a écoulé que 38 exemplaires… Sa famille ?

    Alors, qui intéressent-ils ? Qui entendent-ils représenter ? Le pire, c’est que la plupart campent à la télévision, enchaînent les matinales, persuadés de captiver les foules alors que les Français se moquent de leur avis, de leur baratin, de leurs effets de plume. Et bien sûr, on se gardera de mettre leurs chiffres en rapport avec ceux d’Eric Zemmour – près de 500 000 exemplaires vendus pour Le suicide Français-, de Michel Onfray, Laurent Obertone… Tous ennemis revendiqués du système.

    Dernier exemple en date, et non des moindres : le livre de Philippe de Villiers Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, dont Albin Michel a tiré plus de 71 000 exemplaires. Entre 5 000 et 7 000 copies s’écouleraient par jour depuis le 1er octobre selon l’éditeur, ce qui place l’ouvrage en tête du classement des meilleures ventes et, si l’engouement se prolonge, devant Eric Zemmour. L’œuvre est celle d’un politique d’un genre particulier, puisque le fondateur du MPF y exprime son dégoût progressif envers un système autocratique dont il n’a pas voulu devenir l’otage, dézinguant à tout va ceux qui ne gouvernent pas mais font du « consumérisme politique », par exemple, en essayant de vendre des livres…

    Souverainiste, réactionnaire et gros vendeur… La nouvelle donne éditoriale ? De quoi donner des idées à Nadine Morano… Qui sait, peut-être engagerait-elle un nègre… 

     - Collaborateur de Politique magazine

     

     

  • Un « monumental pas en avant » pour l’Afrique, selon Bernard Guetta ... Oui, mais vers quoi ?

     

    Nous écoutons régulièrement la matinale de France Inter primo parce qu'elle est la radio la plus écoutée de France, une sorte de voix officieuse du Système, secundo parce que s'y trouve exprimé avec professionnalisme et de façon souvent intelligente, tout ce qu'en toutes matières il est illusoire et/ou dangereux de penser. Condensé de bien-pensance et de sectarisme, liturgie du politiquement correct conduite par ses clercs, tel est France Inter chaque matin. On y trouve son miel.   

    Ainsi de Bernard Guetta, chargé de traiter de géopolitique, qui mêle adroitement des réflexions parfois sages et réalistes, à un système idéologique, qui est, bien-sûr, l'élément largement dominant. Quelle est-il ? Il est qu'à l'exemple français, à travers soubresauts et révolutions qui ne doivent en rien entamer notre optimisme, les peuples, les continents, le monde, dans le sillage des Lumières, sont inexorablement en marche vers la démocratie partout et, par surcroît, vers leur unité. Lorsque que l'on part de principes aussi faux, l'on a les plus grandes chances d'être démenti par les faits : c'est ce qui arrive à Bernard Guetta, dont l'aveuglement est parfois - souvent - désarmant. Mais l'optimisme demeure; il suffit d'attendre ...

    Sa chronique d'hier matin, sur France Inter est un modèle du genre. Vous pouvez l'écouter ou la lire, juger par vous-même. Inutile de trop en rajouter. Mais lorsqu'on songe à ce qu'est l'Afrique réelle, à la fuite de ses populations et de ses élites, à la corruption de ses « dirigeants », à leur inconsistance, si ce n'est leur voracité, à la faiblesse voire à l'inexistence de leurs « Etats », aux conflits ethno-religieux qui la déchirent, aux pillages auxquels ses richesses sont livrées au profit du reste du monde, à l'insécurité qui ronge les sociétés africaines, aux risques auxquels sa propre démographie pourrait fort bien l'exposer demain, comme, d'ailleurs le Maghreb et l'Europe, l'on peut se demander si Bernard Guetta, tout simplement, ne se moque pas du monde. Y compris lorsqu'il conclut de façon parfaitement dérisoire que « ce siècle sera dominé par des ensembles continentaux qui, partout, se cherchent sur le modèle de l’Europe. » Ah ! Alors là oui, on a frappé à la bonne porte, pas de souci ! Lafautearousseau  •

     

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    Mardi 9 juin 2015 (Ré)écouter cette émission (disponible jusqu'au 04/03/2018)

     

    Peut-être est-ce en effet un « monumental pas en avant » pour l’Afrique, comme on le dit au Caire. Ce n’est pas une certitude puisque bien des alea politiques pourraient vite doucher cet enthousiasme mais le fait est que la moitié orientale du plus pauvre des continents, 26 Etats en tout s’étendant de la Méditerranée au Cap de Bonne Espérance, vont signer demain à Charm el-Cheikh un traité de libre-échange qui pourrait ouvrir, un jour, la voie d’un marché unique de l’ensemble du continent africain.

    C’est en tout cas un grand moment pour l’Afrique dont les échanges intérieurs sont aujourd’hui considérablement limités par la lourdeur des formalités douanières imposées par chacun de ses pays et leurs délais de dédouanement. A force de vouloir se protéger les uns des autres et de nourrir des bureaucraties qui sont autant de moyens, pour les pouvoirs politiques, de se créer des clientèles en distribuant des emplois artificiels, ces pays sont parvenus à ce que les échanges interafricains ne représentent que 12% de la totalité de leurs échanges commerciaux alors que les échanges intereuropéens et inter asiatiques comptent pour 70% et 55%  des commerces de l’Europe et de l’Asie.

    Cela ne freine pas seulement les échanges. Cela freine aussi, et beaucoup plus gravement, le développement d’industries africaines car elles sont ainsi privées de débouchés naturels et d’un marché suffisamment important pour justifier des investissements lourds.

    La levée de ses barrières douanière intérieures est un enjeu si capital pour l’Afrique qu’elle se l’était donné pour objectif à l’horizon de 2025 depuis le traité d’Abuja en 1991 et la moitié du chemin aura donc été faite demain avec la naissance de la « Tripartite » - la Zone tripartite de libre-échange dont seront parties prenantes, d'où son nom, trois organisations régionales déjà existantes.

    Il faudra encore en passer par les ratifications parlementaires mais ce rendez-vous de Charm el-Cheikh renforce d'ores et déjà « l’Afroptismisme » des milieux d’affaires internationaux et des jeunes entrepreneurs africains qui constatent que la croissance est de 5% par an depuis le début du siècle en Afrique alors qu’elle se traîne à beaucoup moins que cela en Europe et commence à s’essouffler en Asie.

    Après « l’Afropessimisme » de la seconde moitié du XX° siècle, il y a aujourd’hui tout un monde d’investisseurs et de chercheurs s'acharnant à convaincre la terre entière que l'Afrique est le prochain Eldorado et que l’avenir de l’Europe ne se conçoit plus sans l’organisation d’une « coopération verticale » - c’est leur expression - entre les deux rives de la Méditerranée. Particulièrement actifs en France, ces visionnaires n’ont sans doute pas tort.  Tout leur donne en fait raison et la certitude est que ce siècle sera dominé par des ensembles continentaux qui, partout, se cherchent sur le modèle de l’Europe. 

  • Précarité et pauvreté - une bombe à retardement ? L'exacte analyse d'Alain de Benoist

     

    Par Alain de Benoist

    C'est une analyse intéressante et utile - il est bon d'avoir les chiffres cités à l'esprit - que donne ici Alain de Benoist, au fil de cet entretien pour Boulevard Voltaire [9.10]. Intéressant et utile comme ceux qu'il y publie à intervalles réguliers depuis quelques années. Ainsi donc ce que nous appelons le Système* - La République mais pas seulement - produit une classe de plus en plus nombreuse de pauvres et instille une proportion de plus en plus forte de précarité au sein du peuple français tout entier, tout en accroissant les inégalités dans des proportions sans précédent. Drôle de régime, tout de même, que celui-ci qui s'est fondé sur des principes d'égalité et de fraternité et finit par prolétariser son peuple. Comme dirait Houellebecq : « Les Rois n'auraient pas fait ça ».  LFAR  

     

    860285488.2.jpgUn mot chasse l’autre : on évoque désormais la précarité plutôt que la pauvreté. Les deux mots désignent-ils la même chose ?

    La pauvreté touche une fraction de la population, la précarité tend à devenir un statut général. On compte, en France, officiellement 8,6 millions de pauvres, le seuil de pauvreté correspondant à 60 % du salaire médian (à ne pas confondre avec le salaire moyen), soit environ 1.000 euros par mois. Les chômeurs ne sont pas les seuls concernés. S’y ajoutent les bénéficiaires du RSA (deux millions de personnes qui perçoivent moins de 500 euros par mois), des retraités (plus d’un million de personnes) et même certains salariés (les « travailleurs pauvres », près de deux millions de personnes), car avoir un emploi ne protège plus automatiquement de la pauvreté. On compte aussi 3,8 millions de mal-logés et 3,9 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire.

    L’inquiétant est que la situation s’aggrave. À l’époque des Trente Glorieuses, la classe moyenne s’étendait constamment parce que les enfants parvenaient, en général, à obtenir des emplois meilleurs et mieux payés que ceux de leurs parents. C’est le contraire qui se produit aujourd’hui. Le chômage structurel entraîne une baisse ou une stagnation des salaires, nombre d’enfants vivent moins bien que leurs parents et la classe moyenne n’a d’autre ressource que de s’endetter pour maintenir son niveau de vie. L’ascenseur social s’est mué en descenseur. La précarité, qui est étymologiquement liée à la dépendance (en droit romain, est précaire ce qui n’est octroyé que grâce à une concession révocable à tout moment par celui qui l’a accordée), s’accentue depuis le milieu des années 1980, constituant une trappe qui se resserre sur la population la plus vulnérable. Dans un monde liquide, où rien ne s’inscrit plus dans la durée, elle devient une norme, un horizon indépassable, liée à l’idéologie de la « flexibilité » et de l’adaptation permanente aux exigences du Capital.

    Une fraction croissante du peuple français se sent abandonnée, socialement et culturellement. La demande de protection est donc forte ?

    Oui, mais la protection sociale a beaucoup évolué, ces dernières années. Traditionnellement, les libéraux lui reprochent de coûter trop cher et de freiner la dynamique économique.

     

    Les États, confrontés du fait de la mondialisation à un risque de dumping social et fiscal, cherchent eux aussi à remettre en cause les acquis sociaux, alors même que les programmes d’austérité qu’ils ont mis en œuvre pour faire face à leur endettement ont pour effet de détériorer la situation sociale du plus grand nombre. Une fraction grandissante du monde du travail se constitue de salariés précaires, peu qualifiés, peu rémunérés et fortement concurrencés par les salariés des pays émergents à faible coût de travail. La flexibilité des temps sociaux s’y traduit par une précarisation du statut social. 

    L’accord réalisé dans la période fordiste entre le marché du travail et les garanties sociales s’est rompu sous l’effet des mutations socio-économiques. Le modèle de la famille stable, avec un seul salaire, qui avait longtemps servi de référence s’est effacé devant le modèle de la famille instable à double revenu (l’entrée massive des femmes dans le monde du travail ayant exercé une pression à la baisse sur le niveau moyen des salaires). La multiplication des familles monoparentales ou « recomposées » a remis en question la logique des droits dérivés, qui permettait l’extension de certains droits au conjoint et aux enfants. Enfin, la référence à un emploi stable en contrat à durée indéterminée (CDI) n’est plus la norme, puisque les nouveaux emplois sont à 85 % des CDD.

    La frustration et la colère se nourrissent aussi de l’accroissement des inégalités…

    Les rémunérations des patrons du CAC 40 s’établissent en moyenne à plus de quatre millions d’euros par an, soit 240 fois le SMIC. On se souvient des réactions suscitées, en mai dernier, par le salaire de 7,2 millions d’euros attribué à Carlos Ghosn par le conseil d’administration de Renault. Mais à l’étranger, les patrons les mieux payés touchent encore plus : le patron de General Motors reçoit 16 millions de dollars par an, le patron de Ford 18,5 millions de dollars par an.

    Aux États-Unis, où la mobilité sociale – qui était naguère la norme – est aujourd’hui tombée à un niveau plus bas qu’en Allemagne ou en France, les inégalités de revenu ont atteint un niveau jamais vu depuis les années 1920, ce qui n’est pas sans expliquer à la fois le phénomène Trump et le phénomène Sanders. Les vingt personnes les plus riches y possèdent, à elles seules, plus d’argent que la moitié inférieure de la population (152 millions de personnes). À l’autre bout de l’échelle, 110,4 millions de personnes – soit plus du tiers de la population totale – dépendent de l’aide sociale et 41,7 millions de l’aide alimentaire.

    Mais le plus frappant, c’est que, là aussi, le mouvement s’accélère. En 1965, la rémunération moyenne d’un dirigeant de l’une des 500 plus grosses entreprises américaines représentait vingt fois le salaire de ses employés les moins qualifiés. En 1990, l’écart était passé de 1 à 60, puis il a bondi en 2000 de 1 à 300. En 2015, il a atteint 1 à 373, ce qui signifie que ce dirigeant gagne chaque jour autant que ses salariés en toute une année. En l’espace de cinquante ans, les bénéfices dégagés par l’entreprise n’ont pourtant pas été multipliés en proportion, les mérites et l’intelligence des patrons non plus. La cause de cet emballement est double : d’une part, la connivence (membre de ton conseil d’administration, je vote ta rémunération, membre de mon conseil, tu votes la mienne), d’autre part – et paradoxalement -, le fait que les salaires sont maintenant publiés : il n’est, dès lors, plus question de toucher moins qu’un autre patron sous peine d’apparaître comme moins compétent. Cet effet, connu aux États-Unis sous le nom de « Lake Wobegon effect », explique aussi les rémunérations délirantes des vedettes sportives et des stars de cinéma. 

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier 

    Intellectuel, philosophe et politologue 

    Revue Eléments

    * Qu'est-ce que le "Système" ? A lire dans Lafautearousseau
  • Quelques réflexions sur ce qu'a écrit Théodore Zeldin, sur la Royauté...(1/2)

    PRENONS DONC UN PEU D ERECUL? UN ¨PEU DE HAZUTEUR ET A¨RES AVOIR PRIS EL TEMSO DE AL REFLEXION DISONS SIMPZEMNET CECI...        Dans Le Figaro Magazine du 22 avril 2011, Théodore Zeldin a répondu aux questions de Patrice de Méritens, qui l'interrogeait sur un certain nombre de sujets, et, bien sûr, sur le tout proche mariage princier.

            Théodore Zeldin, historien, sociologue et philosophe souhaitait "décrypter" la monarchie anglaise - du moins, c'est ce que promettait l'article - et répondre à ces trois questions : A quoi sert la monarchie ? Que représente-t-elle pour le Royaume-Uni et pour le reste du monde ? Quel est son avenir ?

            La vérité toute simple est que, dans cet entretien, Théodore Zeldin dit des choses qui nous paraissent justes, d'autres plus neutres, voire banales, sur lesquelles on ne s'attardera pas, et deux ou trois avec lesquelles - et c'est le moins que l'on puisse dire... - nous ne sommes pas d'accord.

            Il convient donc, tout simplement, de le noter et de dire pourquoi.....

            Dans la première partie de son entretien, et dans la catégorie des choses positives, Zeldin a évidemment raison de noter que "la monarchie est un symbole de permanence", que "les idéologies sont finies : le communisme est mort";  mais, première objection, il ne nous convient pas de se réfugier dans la monarchie par peur de l'avenir, comme le dit Zeldin : "les incertitudes de l'avenir poussent les gens vers le passé", "face à cette sorte de néant on réinvente le passé pour soutenir les esprits". Libre à ceux (les anglais, en l'occurrence, comme semble le dire Zeldin ?) qui ont cette réaction de peur de l'avenir de se tourner vers la royauté par inquiétude : nous, nous voulons un roi pour reconstruire une Société que les nuées et folies révolutionnaires ont détruite de fond en comble, et pas par nostalgie du passé ou par peur de l'avenir. Comme le disait Pierre Debray, aux Baux, nous voulons "une monarchie sans nostalgie et sans folklore, qui soit la flèche du progrès...". On est très loin du réflexe, pour tout dire, négatif, évoqué par Zeldin...

            Deuxième remarque à faire. Zeldin a raison, puisqu'il parle de la monarchie anglaise, lorsqu'il dit : "La force de la reine est de n'avoir pas de pouvoir...". Mais remarquons bien que ce propos ne pourrait en aucun cas s'appliquer à une royauté française ré-instaurée. Pourquoi ? Tout simplement parce que, aussi longtemps qu'il y a eu des rois en France - donc, jusqu'en 1848 - la tradition nationale a été que le Roi règne et gouverne, et qu'il ait de réels pouvoirs. En ceci, la royauté française s'est distinguée depuis des siècles des deux royautés voisines, l'anglaise et l'espagnole, dans lesquelles l'Histoire a fait que, très tôt pour la première (durant le Moyen-Âge), et à partir de la Renaissance pour la seconde, les Rois ont vus leurs pouvoirs réels fortement diminués par rapport aux Rois de France. Le processus s'engage dès la lutte avec leurs Barons pour les Rois d'Angleterre, et la fameuse Carta magna; quant à l'Espagne, dès l'arrivée des Habsbourgs, aux tous débuts du XVIème siècle, elle n'a plus de dynastie nationale et les rois, d'origine autrichienne d'abord, française ensuite, doivent composer avec des résistances "nationales" très fortes.

            Il est donc clair que les héritages historiques de ces trois royautés européennes (anglaise, espagnole et française) sont très différents et que, en ce qui nous concerne, si la Royauté était ré-instaurée, ce serait en conformité avec nos traditions : nous voulons, certes, un Roi arbitre et pacificateur, assurant le service de représentation et d'incarnation de la Nation; rôle que lui donnerait le temps long assuré par cet espace a-démocratique au-dessus des partis que nous appelons de nos voeux. Mais ce Roi devra être aussi acteur et moteur, et jouer un rôle décisif, dans la reconstruction totale de la Société à laquelle nous aspirons. Une société, comme l'a expliqué Pierre Boutang d'une façon limpide, dans laquelle "l'homme ne sera plus empêché de vivre naturellement". On voit bien que, par là, notre projet royal est fort différent, et fort éloigné, de ce que l'on peut voir actuellement en Espagne ou en Angleterre... 

            Mais il y a comme une sorte de deuxième partie dans les propos de Théodore Zeldin, que l'on ne peut réellement pas laisser passer sans réagir. Après une assez longue digression sur la famille et deux ou trois sujets d'intérêt -soyons francs - mineurs, il dit ceci :

            "Pourquoi n'y a-t-il pas de monarchie en France ? Votre destin est d'avoir eu des prétendants stupides qui n'ont pas su naviguer avec l'opinion..." et, juste après "...la France a inventé la notion de république moderne".

            Libre à Zeldin de considérer comme "moderne" notre Système idéologique qui a si mal vieilli, qui a échoué, et qui a recréé, hic et nunc, dans la France de 2011, une "société bloquée" (le mot est de Chaban-Delmas, et date des années soixante-dix !), dans laquelle pullulent Bastilles et privilèges, et l'arrogance des nouvelles féodalités qu'un État idéologique, obèse et impuissant a laissé se développer. C'est maintenant aussi, et encore, que nous sommes en 1789, paralysés et bloqués par les intérêts égoïstes des privilégiés, qui empêchent toute libération des énergies fécondes du peuple français, stérilisées par l'incurie du Système : cela, Zeldin ne le voit pas, et trouve même que c'est "moderne"; c'est son droit mais, à ce stade-là, nous ne pouvons rien pour lui....

            Venons-en maintenant à cette partie de son propos, que nous jugeons surprenante, concernant ces "prétendants stupides", et disons pourquoi nous la jugeons irrecevable. Pour ne prendre que ces deux exemples, ni Philippe VIII, ni Henri VI ne furent "stupides", pas plus que Maurras et l'Action française qui les ont toujours soutenus : tous ont sincèrement et réellement voulu la royauté, et voulu la faire, et oeuvré en ce sens. Ils se sont heurtés à la force des illusions et des nuées qui, bel et bien mortes aujourd'hui (Zeldin le dit, au début : "les idéologies sont finies : le communisme est mort"), étaient toute puissante à leur époque, au point de bloquer leur action; et, de plus, ce qu'oublie de dire Zeldin, c'est que la république gouverne mal mais se défend bien... Il est donc injuste et, tout simplement, faux, de prétendre, ou de sous-entendre, que l'échec de l'instauration de la Royauté en France s'expliquerait aussi et entre autre, finalement, par la stupidité des "prétendants", mot qui, du reste, et cela a été dit cent fois, ne convient pas et qui est absurde. Il y a des Princes, et une Famille de France, et un "Héritier des siècles" (le mot est de Chateaubriand) qui incarne et représente sur la durée et le temps long la réalité de cette Patrie charnelle qu'est notre France. Là aussi, on est très loin de la pauvreté, à tous les sens du terme, du mot "prétendant" qu'emploie Zeldin..... (à suivre...)

  • Pour réintroduire Maurras dans le paysage politique : état actuel des listes pour les prochaines Municipales à Martigues

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : état actuel des listes pour les prochaines Municipales à Martigues...

    Jusqu'aux vacances de Noël, il y avait quatre listes en présence (voir notre note du 9 décembre : 09/12 : Municipales de mars à Martigues : les listes en présence à Martigues (pour l'instant...)

    Deux listes supplémentaires ont été annoncées depuis :

    5ème liste : Thierry Boissin (ci dessous) était d'abord parti avec Jean-Luc Cosme, qui, finalement, mènera une liste "sans étiquette", Boissin - qui se présente comme "progressiste" - menant, lui, une liste LREM/MODEM "Ecouter agir Martigues"

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    6ème liste : Bernard Niccolini (ci dessous) est en train d’installer son local de campagne au cœur du quartier de Ferrieres (le quartier de Maurras); il veut "faire changer le système" et promet "un mandat révolutionnaire". Sa liste s'intitulera ''Pour martigues 2020''.

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    Il s'annonce lui aussi soutenu par Larem : un flou artistique assez bizarre, puisque sur les documents officiels du parti macronien (ou macroniste ?), consultables sur internet, on voit aussi apparaître, dans la liste des candidats investis et soutenus par LaRem, une "Patricia Lopez, cheffe de file à Martigues (Bouches-du-Rhône, 13)" ? Qu'est-ce que cela veut dire, "cheffe de file", dans une ville, alors qu'on annonce, dans le même document que le candidat officiel de Larem est Thierry Boissin ? 

    Mystère...

    Ce qui est certain, c'est que ces deux listes (Boissin/Nicolini) et celle de Jean-Luc Cosme ne peuvent que prendre des voix à l'actuelle liste municipale d'union de la gauche (PCF/EELV/PS/LFI) de Gaby Charroux, et peut-être un peu à la liste Les Républicains : Macron ayant séduit une part de l'électorat de gauche, celui-ci restera-t-il, "perinde ac cadaver", derrière son maire, ou fera-t-il comme son président ?...

    Et cela, semble-t-il, ne peut qu'affaiblir un Gaby Charroux qui ne cesse de répéter qu'il "ira jusqu'au bout". Suffisant pour le faire perdre ? Il avait été réélu en 2014 avec un confortable 58,52% :

    Deuxième Tour 2014

    • M. Gaby CHARROUX LISTE UNION DE LA GAUCHE
      58.52 %
    • M. Cyril MARTINEZ LISTE FRONT NATIONAL
      22.99 %
    • M. Jean-Luc DI MARIA LISTE DIVERS DROITE
      18.47 %

     

    Par contre, ce que nous disent nos amis sur place - et que nous ne pouvons bien sûr pas répéter ici... - c'est qu'il est curieux de voir la constance avec laquelle "Gaby" dit et redit "j'irai jusqu'au bout"...

    Attendons encore un peu, pour voir si de nouvelles listes se déclarent, et si les électorats donnent des signes manifestes de mouvement.

    Pour nous, les jeux internes du Pays légal ne nous concernent pas, mais, pour ce qui est de Martigues, ils retiennent notre attention car nous maintenons notre reproche à l'actuelle équipe municipale : celui d'avoir délibérément laisser pourrir sur pied la belle bastide du Chemin de Paradis.

    Jamais aérée, jamais chauffée, dans une ville bâtie, non pas au bord de l'eau mais dans l'eau, comme le disait Alexandre Dumas, on imagine que le froid, l'humidité et tout ce qui va avec ont pu pénétrer à leur aise au coeur des boiseries, des pierres, du "liant", entraînant une dégradation pas forcément irréversible mais fatalement profonde du lieu (voir l'article révélateur de La Provence : La maison de Maurras est en piteux état, mais... à qui la faute ? A la Mairie, bien sûr !)

    Et l'actuelle équipe municipale a aussi fermé au public - un vrai scandale ! - non seulement la maison mais même le jardin, et cela depuis de nombreuses années. On nous accusera peut-être de faire un procès d'intention, mais nous sommes persuadés que, si la maison s'était écroulée - ou s'écroulait un de ces jours... - il y aurait des gens à qui cela ferait plaisir : rappelez-vous qu'un humoriste/voyou a osé chanter, dans le studio de France inter, au lendemain de l'incendie de Notre-Dame...

    Désolés, mais, nous, il y a des choses que nous n'oublions pas !

    lafautearousseau

  • Vladimir Poutine attaque l’accueil des migrants : ”Où sont les intérêts de la population autochtone ?”

    (Texte de l'entretien accordé par Vladimir Poutine, le 17 juillet dernier au Financial Times; envoi de lecteur)

     

    Financial Times : Une question générale maintenant. J’ai parlé au début de notre entretien d’une fragmentation. Un autre phénomène aujourd’hui est la vive réaction populaire contre les élites et l’establishment et vous avec vu cela avec le Brexit. Peut-être parlerez-vous de l’Amérique de Trump. Vous avez vu cela avec l’AFD en Allemagne, en Turquie et dans le monde arabe. Combien de temps pensez-vous que la Russie pourra rester immunisée contre ce mouvement global de réaction contre l’establishment ?

    Vladimir Poutine : Vous devez examiner les réalités dans chaque cas particulier. Bien sûr il y a des tendances, mais elles sont seulement générales. Dans chaque cas particulier, lorsque l’on regarde la situation, et la manière dont elle se déroule, vous devez prendre en compte l’histoire du pays donné, sa tradition et ses réalités. Combien de temps la Russie restera-t-elle stable ? Le plus longtemps sera le mieux. Parce que de nombreuses choses, et sa position dans le monde, dépendent de sa stabilité, de sa stabilité intérieure.
    Ultimement, le bien-être du peuple dépend tout d’abord de sa stabilité. Une des raisons, la raison interne, pour laquelle pour laquelle l’URSS s’est effondrée, est que la vie quotidienne était difficile pour le peuple, dont les salaires nets étaient très bas. Les magasins étaient vides et le peuple perdait le désir intrinsèque de préserver l’Etat. Les gens pensaient que les choses ne pouvaient pas empirer, quoi qu’il arrive. Or il advint que la vie devint pire pour de nombreuses personnes, spécialement au début des année 1990, lorsque la protection sociale et le système de santé s’effondrèrent et que le système industriel s’émiettait. Le régime soviétique était probablement inefficace mais au moins les gens avaient un travail. Après l’effondrement ils l’ont perdu. Donc vous devez étudier chaque cas particulier de manière séparée.

    Que se passe-t-il en occident ? Quelle est la raison du « phénomène Trump », comme vous l’avez dit, aux Etats-Unis ? Que se passe-t-il aussi en Europe ? Les élites au pouvoir se sont détachées du peuple. Le problème évident est le fossé entre les intérêts des élites et ceux de l’écrasante majorité du peuple. Nous ne devons pas négliger cette possibilité. Une des choses que nous devons faire en Russie est de ne jamais oublier que le but de l’exercice et de l’existence de tout gouvernement est de créer une vie stable, normale et sûre pour le peuple, et d’œuvrer pour un avenir meilleur.

    Il y a aussi la prétendue idéologie libérale qui a survécu à son objectif initial. Nos partenaires occidentaux ont admis que de nombreux éléments de l’idéologie libérale, comme le multiculturalisme, ne sont plus tenables. Quand le problème des migrations est devenu une préoccupation majeure, de nombreuses personnes ont admis que la politique multiculturaliste n’était pas efficace, et que les intérêts de la population nationale devaient être placés en premier. Il est vrai que ceux qui font face à des difficultés dans leur propre pays, pour des motifs politiques, ont aussi besoin de notre aide. C’est un bel idéal, mais où sont les intérêts de la population autochtone quand le nombre de migrants se dirigeant vers l’Europe de l’ouest n’est pas une simple poignée, mais des milliers ou des centaines de milliers de personnes ?

    Financial Times : Angela Merkel a-t-elle commis une faute ?

    Vladimir Poutine : Une faute cardinale. On peut critiquer Trump pour son intention de construire un mur entre le Mexique et les Etats-Unis. Peut-être cela va-t-il trop loin. Je ne veux pas discuter cela. Mais il devait faire quelque chose contre l’énorme flux entrant de migrants et de narcotiques. Personne ne fait rien. On dit à l’envi que ce n’est pas bien. Mais qu’est-ce qui n’est pas bien ? Que faut-il faire ? Personne n’a rien proposé. Je ne dis pas qu’un mur doit être construit, ou les droits de douane relevés de 5 % par an avec le Mexique. Ce n’est pas ce que je dis, cependant quelque chose doit être fait. Trump cherche au moins une solution.

    A quoi je veux en venir ? Ceux qui sont concernés à propos de cela, les Américains ordinaires, regardent cela et disent : « C’est bien, au moins il fait quelque chose, en proposant des idées et en cherchant une solution ». Les tenants de l’idéologie libérale ne font rien. Ils disent que tout va bien et que tout est comme cela devrait être. Ils sont installés dans leurs bureaux confortables tandis que ceux qui sont confrontés aux problèmes chaque jour, au Texas ou en Floride, ne sont pas heureux, et ils devront bientôt gérer leurs problèmes eux-mêmes. La même chose est en train de se passer en Europe. J’ai discuté de ce problème avec mes collègues mais personne n’a la réponse. Ils disent qu’ils ne peuvent pas mener une politique dure contre l’immigration pour de multiples raisons. Pourquoi exactement ? Juste parce que. « Nous avons des lois » disent-ils. Et bien alors, changez les lois ! Nous aussi avons des problèmes dans notre propre sphère. Nous avons ouvert les frontières avec les anciennes républiques soviétiques, mais au moins ces gens là parlent russe. Vous voyez ce que je veux dire ? Et en outre nous avons pris des mesures pour rationaliser les choses dans ce domaine. Nous travaillons avec les pays d’origine de ces migrants, on leur apprend le russe à l’école, et nous travaillons aussi avec eux ici. Nous avons durci la législation afin de montrer que ces migrants doivent respecter les lois, les coutumes et la culture de notre pays.

    En d’autres mots, la situation n’est pas si simple en Russie non plus, mais nous avons commencé à travailler à l’améliorer. Alors que l’idéologie libérale présuppose que rien n’a besoin d’être fait. Les migrants peuvent tuer, piller et violer avec impunité car leurs droits en tant que migrants doivent être protégés. De quels droits s’agit-il ? Chaque crime doit être assorti d’une peine. Donc l’idéologie libérale est devenue obsolète. Elle est venue en conflit avec les intérêts de l’écrasante majorité de la population.