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  • Entre «acte de barbarie» et mesures «infanticides»: Jean-Frédéric Poisson tacle la loi bioéthique, par Maxime Perrotin.

    Source : https://fr.sputniknews.com/

    Élargir la PMA à toutes les femmes, une promesse de campagne de Macron: l’Assemblée nationale vient d’adopter en seconde lecture le projet de loi relatif à la bioéthique. Un texte qui ne s’arrête pas au simple élargissement de la procréation médicalement assistée: IMG, chimères, Jean-Frédéric Poisson fait part à Sputnik de ses vives inquiétudes.

    Une nouvelle étape a été franchie vers la promulgation du texte de loi relatif à la bioéthique. Dans la nuit du 31 juillet au 1er août, l’Assemblée nationale a adopté en deuxième lecture le projet de loi. 60 voix pour, 37 contre et 4 députés abstentionnistes, soit environs un sixième des 577 députés que compte la chambre basse du Parlement: «une désertion généralisée», regrette au micro de Sputnik Jean-Frédéric Poisson, président du parti Chrétien-Démocrate (PCD). Un absentéisme prononcé, lors d’un vote quelques heures après le début des vacances parlementaires déjà reportées, qui révolte l’ancien député au vu des enjeux d’un texte.

    Celui-ci fait part de sa «grande tristesse» de voir la représentation nationale adopter des textes de loi «qui n’ont rien de biologique, rien d’éthique» et dont certaines dispositions sont «infanticides», assène l’ancien député de droite.

    «L’amendement qui a été adopté sur l’interruption médicale de grossesse jusqu’à la veille de l’accouchement est un acte de barbarie. Il n’y a pas d’autre mot que celui-là», s’offusque Jean-Frédéric Poisson au micro de Sputnik.

    Il fait ainsi référence à l’article 20 de du projet, qui reprend la loi existante concernant l’Interruption médicalisée de grossesse (IMG) –à ne pas confondre avec l’interruption volontaire de grossesse (IVG)– pouvant aller jusqu’au terme de la grossesse, s’il est jugé que celle-ci met en péril la vie de la mère ou si l’enfant à naître présente une maladie grave et incurable.

    Vote de la loi bioéthique: «désertion généralisée» au Parlement

    Cependant, cet article s’est retrouvé renforcé, contre l’avis même du rapporteur du texte, par un amendement porté par la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel. Celui-ci ajoute la «détresse psychosociale» aux motifs pouvant justifier le recours à une IMG. Bien que ce recours existe déjà (sur 7.000 IMG pratiquées en France chaque année, 250 le seraient au nom de la détresse psychosociale, relève CheckNews), l’amendement a provoqué un tollé sur la Toile.

    La prise en compte officielle d’un tel critère, de nature psychologique, constitue un tournant significatif, dans le contexte d’un projet de loi dont l’article 1er fait déjà passer la PMA d’un moyen de pallier à une infertilité pathologique à celui de satisfaire un désir d’enfant.

     

    «Il faut prendre la mesure de ce qui se joue, c’est un basculement à l’échelle de l’Histoire de l’humanité» déclarait à ce sujet, au micro de RTL l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy, au lendemain du vote du fameux article 1er.

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    Ce critère de «détresse psychosociale», jugé difficilement évaluable par les détracteurs du texte, pousse ces derniers à brandir le risque de possibles recours abusifs pour justifier des interruptions de grossesse une fois le délai légal pour effectuer une IVG (12e semaine de grossesse) dépassé. En effet, une IMG est réalisable jusqu’à la veille de l’accouchement. Pour Jean-Frédéric Poisson, «il ne peut pas y avoir de motif pour justifier ça.»

    Risque de recours abusifs à l’IMG

    «Maintenant, on fait revenir la détresse pour autoriser un acte de barbarie, et puis on fera disparaître avec cette même logique la condition de détresse dans quelques années pour expliquer qu’après tout, la vie des enfants est entre les mains de ceux qui veulent éventuellement les supprimer», insiste l’homme politique.

    «À partir du moment où la vie humaine n’a plus de valeur et que personne n’est arc-bouté pour la défendre quoi qu’il arrive, on entre dans un monde de fous. Nous sommes dans un monde de fous», s’indigne-t-il.

    Une levée de boucliers qui vient dénoter au milieu d’une couverture médiatique et d’une communication gouvernementale principalement articulée autour de l’élargissement de la PMA aux couples lesbiens ainsi qu’aux femmes seules.

     

    L’ex-candidat aux primaires de la droite et du centre se dit «très inquiet» pour la France, faisant part de sa «détermination» à ce que «ce gouvernement, ce Président de la République, soient empêchés de nuire le plus vite possible».

    «Entre la suppression des libertés fondamentales, la psychose généralisée concernant la pandémie que tout le monde veut combattre, mais où l’on interdit à ceux qui ont des médicaments pour la contrer d’agir, tout cela devient insupportable […] Je suis très étonné que les Français soient encore dociles, au point de se laisser embobiner comme ils le font», regrette le président du PCD, qui a déclaré son intention de se présenter aux Présidentielles de 2022.

    Pour autant, le texte de loi voté à l’Assemblée nationale, après avoir balayé les amendements du Sénat, ne satisfait pas tout le monde, même du côté de ses principaux partisans.

    Ainsi, du côté des militants LGBT+ (représentant les différentes orientations sexuelles et «identités de genre»), on fait entendre que ce texte n’allait pas assez loin: pas de considération de la transidentité, pas de PMA post-mortem, pas de reconnaissance de la filiation d’enfants nés de la GPA à l’étranger.

    Trop ou trop peu: les mécontents de la loi Bioéthique

    Un projet de loi qui en l’état, hors PMA, serait donc à leurs yeux «peu inclusif». Faut-il voir dans ces griefs –ou désidératas– le menu d’une énième réforme sociétale? Jean-Frédéric Poisson en est convaincu, «les prochaines étapes sont celles que vous venez de décrire.»

    «Si on continue de donner droit aux revendications de groupes qui sont des minorités –extrémistes par ailleurs–, qui veulent imposer au mépris de tous le respect de la nature, finalement, leur propre vision du monde, eh bien nous irons encore plus loin vers la folie», insiste-t-il.

    Le président du PCD renvoie au long processus législatif qui a progressivement mené à la situation actuelle, évoquant ce qu’il considère comme la première étape de celui-ci: la loi PMA promulguée à l’été 1994.

    «Cela fait 26 ans maintenant, on nous expliquait qu’évidemment il n’y aurait jamais de clonage, pas de chimères– et c’est dans la loi aujourd’hui. Au moment du PACS, on nous expliquait qu’il n’y aurait jamais de mariage homosexuel et maintenant il y en a un. Au moment du mariage homosexuel, on nous expliquait qu’il n’y aurait pas de PMA, pas de GPA, et maintenant ça existe… Donc si vous voulez, la prochaine étape est écrite.»

    Face au projet de loi, la principale force d’opposition est venue des Républicains (LR) présents au moment du vote, qui –à l’exception d’un seul d’entre eux, Maxime Minot– ont tous voté contre le texte en l’état. Du côté des non-inscrits, qui rassemblent notamment les députés du Rassemblement national (RN), seule Emmanuelle Ménard a visiblement pris part au vote solennel pour s’opposer au texte.

     

    Un travail d’opposition du député de l’Hérault «qui s’est battu sans le soutien d’un groupe», que «salue» Jean-Frédéric Poisson. Ce dernier est peu surpris par l’absence des élus du parti lepéniste, y voit une «cohérence» avec les positions du parti. «On ne sait jamais s’ils sont pour ou s’ils sont contre», tacle-t-il, «il y a en ce moment […] une offensive contre les conservateurs qui n’échappe à personne». Sollicité sur cette absence, l’un d’eux n’a pas donné suite à nos demandes d’interview. Toutefois à l’opposé des positions idéologiques de ces derniers, tant les écologistes que les communistes n’ont chacun aligné qu’un élu en faveur du texte.

    Il reste encore au projet de loi une navette à effectuer entre les deux chambres du Parlement, une étape où le texte pourra être à nouveau amendé, dans un sens ou dans l’autre… quoi qu’il en soit, c’est l’Assemblée aura le dernier mot, Constitution oblige.

  • Archipelisation ou libanisation ?, par Philippe Germain.

    La technocrature, maladie sénile de la démocratie  : (18/20)

    La combinatoire apocalyptique

    Il faut à la France une alternative aux trois hypothèses d’assujettissement aux partis de l’étranger soutenu par les clans des Yes, des Da et des Hajal. L’alternative devra être française, en un mot  : souveraine.

    philippe germain.jpgUne alternative et non pas une quatrième hypothèse prospective car, comme pour les pôles idéologiques, il est probable qu’aucun des clans ne l’emportera sur les deux autres. Il faut donc nous attendre à ce que les trois hypothèses se combinent dans une proportion encore impossible à définir. C’est l’alternative à cette combinatoire qui est indispensable à la France. Cette combinatoire sera apocalyptique car «  sur le territoire de la France une société nouvelle s’organisera, qui ne sera plus française, même si elle se souvient vaguement d’en avoir reçu l’héritage 1 ».

    En revanche, « Ne désespérons tout de même pas.  » conseillait le romancier royaliste Jean Raspail dans le Figaro du 17 juin 2004. En cela il rejoignait le maurrassien « Tout désespoir en politique est une sottise absolue  ». Il y présentait sa vision de l’avenir français : « Assurément, il subsistera ce qu’on appelle en ethnologie des isolats, de puissantes minorités, peut-être une quinzaine de millions de Français et pas nécessairement tous de race blanche qui parleront encore notre langue dans son intégrité à peu près sauvée et s’obstineront à rester imprégnés de notre culture et de notre histoire telles qu’elles nous ont été transmises de génération en génération. »

    Célèbre pour sa stupéfiante prophétie romancée du Camp des Saints de 1973, Raspail annonçait aux lecteurs du Figaro, une future «  communauté de la pérennité française  » s’appuyant «  sur ses familles, sa natalité, son endogamie de survie, ses écoles, ses réseaux parallèles de solidarité, peut-être même ses zones géographiques, ses portions de territoire, ses quartiers, voire ses places de sûreté et, pourquoi pas, sa foi chrétienne, et catholique avec un peu de chance si ce ciment-là tient encore  ». La communauté de la pérennité française de Raspail, cohabiterait avec une communauté musulmane démographiquement expansioniste et avec une communauté déclinante des français de souche acceptant le nouveau moule « citoyen » de 2050.

    Fini le romantisme du camp des saints tirant ses dernières cartouches. Jean Raspail rejoignait la combinatoire apocalyptique de Pierre Debray, envisageant comme son maitre Maurras, la démocratie fermant l’histoire de France.

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    Grand remplacement  ? Libanisation  ?

    Anticipant les contestations, Raspail prenait soin de justifier sa vision en citant le discours de Laurent Fabius au congrès socialiste de Dijon, le 17 mai 2003 : « Quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune Française issue de l’immigration, ce jour-là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République… » L’ancien premier ministre socialiste allait très loin. Rêvait-il àlors à un grand remplacement du type de celui opéré par les colons anglais du Canada éliminant les «  nations premières  »  ? Etait-il alors acquis à la thèse du grand mouvement démographique annoncé en 1974 par le président Boumediene  : « Aucun nombre de bombes atomiques ne pourra endiguer le raz de marée constitué par les millions d’êtres humains qui partiront un jour de la partie méridionale et pauvre du monde, pour faire irruption dans les espaces relativement ouverts du riche hémisphère septentrional, en quête de survie. »  ? Pour sa part, l’Action française se refuse à minimiser la question dune «  une immigration de masse pouvant se trouver à l’origine d’une substitution de population2  ». Elle ne craint pas d’utiliser l’expression «  immigration-invasion  » là ou Pierre Debray utilisait le terme «   d’invasion barbares  ». En revanche la combinatoire faisant cohabiter les trois hypothèses d’américanisation, de pouvoir blanc et de soumission lui semble s’apparenter à autre chose qu’au scénario du Grand remplacement présenté par Renaud Camus en 2010.

    L’Action française ne se satisfait pas plus de la notion de «  libanisation  » de la France, suivant l’expression introduite dans le vocabulaire politique, trente ans auparavant par Jean-Marie Le Pen. Là aussi, même si on peut imaginer que l’état-major de l’Armée de Terre travaille sur ce scénario prospectif, l’Action française n’envisage pas une guerre inter-religieuses comme se fut le cas au Liban à partir de 1976. En revanche, de la notion de «  libanisation  », l’Action française retient bien la «  partition  » géographique de territoires entre différentes populations. La République n’a-t-elle pas déjà perdue certains territoires  ? La partition entre les territoires des métropoles urbaines et ceux de la France périphérique n’est-elle pas admise par tous, depuis les très sérieux travaux du géographe Christophe Guilly dans son ouvrage novateur Fractures françaises ? Mieux, la partition de notre nation, envisagée par l’Action française n’est-elle pas confortée par les travaux du sociologue de Jérôme Fourquet sur L’archipel français  ?

    De l’archipellisation à la partition

    La France se trouve-t-elle déjà confronté à un séparatisme comme l’a affirmé le Président de la République le 18 février 2020  ? Le séparatisme, précise le dictionnaire Larousse est l’Attitude, tendance à sortir d’un ensemble national et à former une entité politique distincte de l’État d’origine.

    Ce qui est certain c’est que la notion de partition semble se trouver confortée par les travaux détaillés et nuancés de Jérôme Fourquet. A partir d’un ensemble d’études d’opinions illustrées par une série de cartes, il montre comment la nation française, jadis structurée par la tradition chrétienne et « l’Église rouge » communiste, est aujourd’hui multiethnique et de facto multiculturelle dans ce qu’il nomme une «  archipelisation  » par des poches de populations, avec leur habitus, leur culture et leur comportement électoral.

    Fourquet se veut rassurant dans la mesure ou dans un archipel, toute île possède une autonomie mais maintient ses capacités d’échanges avec les îles environnantes.

    La dynamique d’archipelisation signifierait donc que la société n’est pas totalement communautarisée et donc pas encore en voie de partition. C’est-à-dire que son territoire ne serait pas encore divisé en plusieurs régions dotées de régimes politiques différents. C’est ce que nous allons devoir vérifier pour bâtir une alternative politique adaptée aux besoins de la France.

    Germain Philippe ( à suivre)

    1 Pierre Debray, Une politique pour le XXI° siècle – Une action française au service de l’avenir, Editions de Flore, 2019, p.203.
    2 François Marcilhac et François Bel-Ker, Immigration  : esclavage moderne, Editions de Flore, juin 2019, p.4.

  • Merveilleux coronavirus (suite et fin), par Antoine de Crémiers.

    La pieuvre totalitaire (retour sur le temps du confinement)

    Et l’Église. C’est un désastre, Dieu s’est incliné devant César. Nous savions depuis longtemps, en lisant la littérature épiscopale, que la laïcité était une valeur chrétienne  ! Les évêques ont été pris à leur propre piège, faisant allégeance à ceux qui nous gouvernent en leur confiant l’intégralité de la gestion de cette crise dans toutes ses dimensions  : politiques, sociales et… religieuses en ce qui concerne l’exercice des cultes. Ils se sont donc engagés à suivre scrupuleusement les consignes sanitaires et à s’adapter.

    antoine de crémiers.jpgC’est ainsi qu’ils ont accepté de fermer leurs églises au culte public, d’interdire les obsèques religieuses dans ces mêmes églises, ils ont privé leurs ouailles des sacrements, laissé mourir de nombreuses personnes âgées en EHPAD dans une détresse psychologique et spirituelle épouvantable. Ils ont donc laissé l’État leur dicter ses volontés au mépris même de l’application de la loi de séparation, comme l’a d’ailleurs reconnu le Conseil d’État qu’ils n’ont pas eu le courage de saisir. Plus extraordinaire encore, après cette décision du conseil d’État, ils ont laissé M. Castaner dicter les conditions dans lesquelles les messes pouvaient être célébrées. Et c’est ainsi qu’à l’entrée des églises dont la moitié des places ne peut être occupée (distanciation sociale oblige) des volontaires, (des Kapos ?) ne vous laissent entrer qu’après lavage de mains obligatoire et port d’un masque que vous devrez conserver pendant toute la durée de la cérémonie. Vous pouvez donc aller au

    restaurant sans porter de masque mais pas dans votre église. Comme le dit un prêtre (frère Maximilien Marie du Sacré-Cœur) « Je suis consterné par l’humiliation infligée à la Sainte Eglise de Dieu au moyen même de ce décret prétendument libérateur sur lequel surenchérissent encore NN.SS. les évêques par des protocoles d’application des normes gouvernementales qui sont de véritables chefs-d’œuvre de grotesque servilité. Mais qu’une épidémie soit l’occasion d’une telle manipulation générale pour abêtir les peuples, pour les réduire en esclavage en se servant d’un clergé imbécile, cela je ne l’eusse jamais pu imaginer. Cette « permission » de reprendre la célébration publique du culte n’est pas une libération elle marque l’asservissement total de l’église. »

    Désormais dans les rues, on ne croise plus un visage, plus un sourire ; tout le monde évolue masqué, marchant comme des rhinocéros avec interdiction de nous serrer la main, de nous embrasser, de nous rapprocher, de nous regarder. C’est sans doute là ce que l’on appelle le vivre-ensemble. Et l’acceptation servile de la suppression de ces libertés, celle de sortir de chez soi, de circuler, de travailler, d’entrer et de sortir à sa guise d’un magasin, de se restaurer, de se distraire, de se promener le nez en l’air, est accepté sans murmure. Si demain on nous ordonne de mettre des muselières, ils le feront. Comme le rappelle un article récent paru dans « Politique Magazine : « Comme dans Matrix, nous serons peu à peu réduits à n’être que des larves productrices d’énergie, vivant confinés dans des poches amniotiques, alimentés et purgés par des flexibles fixés sur le corps, avec des cerveaux innervés par une télévision totale qui simule le réel disparu. » Bref, nous serons heureux comme les éponges de Platon.

    Et dans le cas où vous penseriez reprendre une vie normale, n’y comptez pas ! Les sirènes hurlent en permanence pour maintenir l’état d’alerte et nous convaincre que nous devons désormais apprendre à vivre avec le coronavirus.

    Et pendant ce temps-là, la pieuvre totalitaire allonge ses tentacules :

    – Les écoles sont mobilisées et sommées de développer une pédagogie centrée sur cette maladie en voie de disparition, le ministère ayant mis en place un impressionnant volume de ressources pour expliquer le coronavirus aux enfants ainsi que les principes de sécurité sanitaire. Et l’usine à gaz de l’école de l’ignorance va nous fabriquer des enfants peureux, pusillanimes et hypocondriaques, ce qui est déjà fait pour beaucoup d’adultes.

    – La loi Avia a été votée pour lutter contre la haine dans les réseaux sociaux, qui favorisera bien une culture de la délation, chacun étant invité à dénoncer les propos haineux tenus par les mauvais citoyens grâce à un bouton dédié. Et comme le dit un commentateur : « Ainsi s’éteint la liberté sous une pluie d’applaudissements. La France va bénéficier du très douteux honneur d’être le seul État de droit au monde dont une loi punira un délit au nom d’un concept juridique non défini ».

    – Circulaire Blanquer : L’éducation nationale, par une fiche intitulée coronavirus et risques de replis communautaristes, téléchargeable sur le site de l’éducation nationale et désormais inaccessible, vient instaurer le flicage des élèves qui pourraient tenir des propos inacceptables sur le Covid. Tout système totalitaire passe par le contrôle de l’appareil éducatif et la mise en œuvre d’une police de la pensée. Afin de promouvoir une saine doctrine républicaine, les personnels enseignants sont clairement invités à :

    Etre attentifs aux atteintes à la République qui doivent être identifiées et sanctionnées.

    Mobiliser la vigilance de tous, dont les enseignants en cours, les CPE et assistants d’éducation dans les couloirs et la cour, pour repérer des propos hors de la sphère républicaine ! ! ! en rupture avec les valeurs de l’école et qui s’attaquent à la cohésion sociale.

    Dans le cas où seraient repérés de tels propos, il conviendra d’alerter l’équipe de direction afin qu’elle puisse effectuer un signalement dans l’application « Faits d’établissement » et informer l’IA-DASEN (Inspection académique) en lien avec la cellule départementale des services de l’État dédiée à cette action et mise en place par le préfet.

    Ce texte hallucinant pourrait parfaitement figurer dans Ubu roi.

    – Stop Covid et Traçages…Application sur smartphone, validée par toutes les autorités après vote favorable de l’Assemblée Nationale et du Sénat, qui va permettre le traçage des personnes positives au covid 19 par suivi de leurs contacts. Cette identification s’inscrit dans les normes du dé-confinement, et cet outil de surveillance, non obligatoire pour le moment, ouvre à l’évidence la porte au siphonage des données privées.

    – Offensive LGBT : En Allemagne, pour aider des jeunes à lutter contre des tendances « contre-nature », des thérapies de conversion avaient été mises en place, elles sont désormais interdites. La loi votée le 7 mai déclare illégal tout conseil de parents ou de psychologues donné à des jeunes pour les détourner de l’homosexualité. Au nom de la protection de l’enfance, des tentatives destinées à modifier une orientation de ce type seront passibles de peines pouvant aller jusqu’à 30.000 Euros d’amende et un an de prison. Les enfants sont ainsi soustraits à l’éducation et à l’influence des parents, l’État prenant leur place en définissant les normes éducatives. Il est vrai qu’en Allemagnes, des parents d’élèves qui refusaient d’envoyer leurs enfants aux cours d’éducation sexuelle ont fait de la prison ferme.

    Il n’y a là rien d’étonnant, il fallait faire cesser ce scandale d’une éducation contraire aux standards de l’OMS pour l’éducation sexuelle qui impose, comme bien des organismes internationaux, des normes réputées supérieures aux droits positifs, les lois contraires étant réputées illégitimes. Dans le texte de l’OMS, la religion catholique est clairement désignée avec les autres religions chrétiennes comme source d’oppression. Il encourage l’éducation sexuelle dès le plus jeune âge et l’apprentissage du plaisir dont la masturbation et autres menus plaisirs…

    Il suffit de consulter, pour se convaincre de ce scandaleux formatage des esprits, les programmes scolaires qui exposent, imposent comme normales toutes les pratiques contraceptives, ainsi que l’homosexualité, les théories du genre, l’avortement… Et l’enseignement catholique n’est pas en reste, heureux d’appliquer ces programmes. Et malheur aux parents qui s’indignent et protestent.

    On pourrait énumérer dans une liste sans fin les attaques quotidiennes ou presque qui peu à peu tuent les libertés au premier rang desquelles la liberté de pensée.

    CONCLUSION

    Avec la proclamation de l’état d’urgence sanitaire par l’Organisation Mondiale de la Santé, les gouvernements nationaux ont sévèrement restreint les droits fondamentaux des citoyens sans le moindre état d’âme et, c’est bien là le pire, avec l’approbation des populations concernées

  • Meurtre de Philippe Monguillot: «Jusqu’à quand allons-nous tolérer l’intolérable?», par Barbara Lefebvre.

    Véronique Monguillot à la marche blanche en hommage à son mari, décédé de mort cérébrale après l’agression violente dont il a été victime. GAIZKA IROZ/AFP

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    Pour Barbara Lefebvre, co-auteure des «Territoires perdus de la République», l’agression mortelle du chauffeur de bus de Bayonne témoigne de la passivité de nos dirigeants face à une barbarie devenue ordinaire.

    Il s’appelait Philippe Monguillot. Pour les Français, le «chauffeur de bus de Bayonne» a désormais un nom et un visage, celui d’un époux et d’un père de famille «sans histoire». Sans doute, sa famille, ses amis, ses collègues auraient souhaité que cela continue ainsi: une vie tranquille, une retraite paisible.

    2.jpegComme le souhaitent toutes les familles de France qui vivent sans être «défavorablement connus des services de police», sans troubler l’ordre public, sans violenter qui que ce soit pour un regard de travers, sans agresser en meute de lâches un homme ou une femme, seuls. Nous aspirons à vivre tranquillement parce que nous respectons la loi, parce que nous croyons que le respect de l’ordre public est le pilier d’une société civilisée. Mais, chacun de nous sait que cette tranquillité n’existe pas, parce que nous avons tous été témoins ou victimes d’une «violence gratuite» comme la nomenclature désigne cette forme de décivilisation, de sauvagerie qui consiste à agresser autrui sans autre motif que décharger contre lui sa haine recuite, sa frustration minable. Beaucoup d’entre nous ont décidé d’apprendre à leur enfant à baisser les yeux, à ne pas répondre à l’insulte qui fuse. Se soumettre dans l’espace public à la terreur d’une minorité (qu’on identifie généralement sans avoir recours à un sociologue), c’est déjà abandonner sa part de citoyenneté autant que d’humanité. Nous y sommes hélas tous accoutumés parce que nous voulons rentrer chez nous sains et saufs, et continuer à vivre «nos vies sans histoire». C’est légitime. C’est humain. Mais cette tolérance vis-à-vis de l’intolérable nous dévore en tant que corps social, en tant que nation.

    Il est des pedigrees qu’il convient de révéler à l’opinion publique illico presto.

    Avant Philippe Monguillot, combien d’autres «faits divers» de cette nature? Combien de vies brisées sous les coups de couteaux, de pieds, de béquilles, de barres de fer infligés par des individus dont on s’assure le plus souvent à protéger l’anonymat. C’est le cas des quatre mis en cause à Bayonne que la bien-pensance médiatico-politique a tenté de faire passer pour des «punks à chiens» alors qu’il s’agit de délinquants récidivistes d’une cité voisine connus des services de police. Pour eux, la protection de l’anonymat serait donc requise? On se souviendra que l’homme de 84 ans (mort en détention depuis) qui avait tenté d’incendier la mosquée de Bayonne et blessé deux personnes en octobre 2019 avait vu son identité et son adresse dévoilées dans la presse. Il est des pedigrees qu’il convient de révéler à l’opinion publique illico presto: ainsi cet octogénaire, souffrant d’une altération partielle de son discernement selon les enquêteurs, avait été candidat aux départementales pour le Front National en 2015, information sans rapport direct avec les faits puisqu’il disait vouloir «venger la destruction de Notre Dame de Paris». Pour les quatre mis en cause dans le meurtre de Philippe Monguillot, on préfère préserver probablement leurs proches en ne les nommant pas, mais pourquoi ne pas indiquer seulement leurs prénoms? On nous dira sans doute que ce n’est pas là de la «saine information» pour l’opinion publique qu’il ne faut pas échauffer inutilement.

    Avant la visite du fraîchement nommé ministre de l’Intérieur à Bayonne ce samedi, combien de visites de ministres de l’Intérieur et autres préfets venus présenter leurs condoléances et assurer que la «justice sera exemplaire pour punir ce crime odieux» ? Combien de bavardages, de coups de menton, de promesses de Karcher et autres «QRR» pour Quartiers de reconquête républicaine? On peut se demander quelle est la dose maximum de verbiage inconsistant que l’opinion peut encore supporter sur ces sujets? Si l’on prend la peine de lire les différentes enquêtes conduites, on peut constater qu’elle ne le supporte plus, mais dans la Vème République post-démocratique, l’opinion publique n’a plus aucun moyen de manifester son exaspération sinon par la défiance à l’égard du politique et l’abstention. Deux comportements qui indiffèrent en réalité nos dirigeants puisqu’ils ne les empêchent pas d’être élus ou réélus malgré des socles de votants toujours plus misérables. L’impuissance politique n’est jamais sanctionnée dans les urnes, au contraire elle est encouragée par des simulacres d’élections sans réelle valeur démocratique.

    Certaines communes sont des zones où règne la loi du caïdat, où les édiles locaux doivent pactiser avec la mafia locale pour qu’elle les laisse gérer le reste de la commune.

    Nos élus, nos ministres s’écoutent-ils parler quand ils nous servent leurs discours creux sur «la République qui ne laissera plus rien passer et poursuivra sans relâche les auteurs de ces actes inqualifiables»? Sont-ils à ce point amnésiques ou narcissiques qu’ils ne s’entendent pas répéter comme des ventriloques les mêmes mots que leurs prédécesseurs? On nous resservira bien un petit verre de «vivre ensemble» et une tranche «d’égalité des chances» avant de rentrer au ministère à Paris? Pendant qu’ils bavardent avec la presse, consultent des experts, se font rédiger des rapports par des hauts fonctionnaires, d’incivilités en violences la société est entrée dans une mécanique où l’on s’habitue à cohabiter avec les acteurs d’une forme de banalité du mal. Mais un mal dont la description sociale, culturelle, idéologique, effraie certains esprits bien-pensants. Notre société est-elle à ce point tétanisée et dépressive qu’elle se soit accoutumée à cela? Notre société est-elle si déphasée qu’elle préfère se donner bonne conscience en traquant «les discours de haine» - c’est-à-dire en légalisant la police de la pensée - plutôt qu’en combattant avec la dernière vigueur républicaine et la plus grande sévérité judiciaire, les actes concrets de haine d’une minorité d’individus qui pourrissent la vie de la majorité.

    Plus de vingt ans que des pans entiers de certaines communes ont fait pire qu’une sécession: ce sont des zones où règne la loi du caïdat, où les édiles locaux doivent pactiser avec la mafia locale pour qu’elle les laisse gérer le reste de la commune (par exemple, cette petite zone pavillonnaire où se concentre la minorité des votants permettant d’être réélu). Sur ce fond de délinquance, de trafics de drogue et de criminalité, on sait que l’islamisme trouve l’écosystème propice pour se développer. À un fléau est venu s’en ajouter un autre, au grand dam de nombreux habitants de ces quartiers qui n’ont pas tous les moyens de fuir. Et depuis vingt ans, rien n’est fait pour éradiquer l’un et l’autre. Au contraire, ils ne se sont jamais aussi bien portés! Nous autres, auteurs des «Territoires perdus de la République» publié en 2002, avons longtemps été méprisés voire traités de racistes pour décrire le réel de ces quartiers, puis après une longue décennie de déni, après 2015, ce fut «le grand réveil» des éditorialistes, journalistes, politiques. Presque tout le monde y est allé de ses analyses en les croyant originales, les grands discours sur l’entrisme islamiste et le séparatisme. Mais derrière tout ce verbiage, quels actes? Aucun qui permette de dire que la peur a changé de camp. La réponse n’est même plus dans le déploiement ponctuel d’une compagnie de CRS ou l’arrivée de trois policiers supplémentaires au commissariat délabré du coin, dans le renouveau de l’équipement de notre police ou la confiance du ministre envers les forces des l’ordre. Tout ceci est indispensable mais pas suffisant.

     

    Rien n’est possible sans un sursaut moral, et donc politique au sens noble du terme, de tous les citoyens, seuls détenteurs de la souveraineté démocratique dans la République. C’est à eux, partout, de se mobiliser pour exiger leur droit à la sécurité. Ce droit est non négociable et aucune situation de crise ne peut justifier de surseoir à son exécution. Maintenant. Cette sécurité nous est due par l’État parce que nous nous acquittons de nos devoirs. Nous la payons en acceptant que notre liberté s’arrête là où commence celle d’autrui, en travaillant légalement et payant nos impôts, en éduquant nos enfants dans le respect d’autrui, en respectant la loi de la République quand bien même, à titre personnel, elle nous indispose.

    Pour Philippe Monguillot qui respectait paisiblement la loi et voulait la faire respecter jusque dans son bus, et pour tous ceux qui ont été blessés ou assassinés par ces barbares, nous citoyens devons exiger de nos dirigeants (locaux, régionaux, nationaux) des actes pour assurer notre sécurité. Celle de nos aînés ou nos enfants est encore plus urgente, eux que leur fragilité expose davantage à la violence de ces sauvages qui agissent en groupe, puisque leur lâcheté et leur bassesse morale les rendent incapables de soutenir un face à face à la loyale. En plus d’une éducation généralement défaillante, l’impunité acquise souvent dès les premiers délits d’adolescence les a rendus indifférents à celui qui n’est pas de leur clan, de leur quartier, celui-là n’est plus pour eux un frère humain. Quant à nous, hommes et femmes «à la vie tranquille», sommes-nous définitivement acquis à cette morale d’esclave que décrivait Nietzsche pour continuer à tolérer, parmi nous, ces ennemis du genre humain?

    Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste, est l’auteur de Génération j’ai le droit (éd. Albin Michel 2018).

  • Le Brexit, l’Angleterre, l’Écosse … et nous, par Michel Servion.

    Le Brexit a désor­mais son cadre juri­dique. Faut-il en conclure  que l’accord acte le détri­co­tage de l’Europe ou au contraire qu’il la  for­ti­fie en la sous­trayant  à l’influence délé­tère  du libé­ra­lisme anglo-saxon ? l’Europe ne serait-elle plus la pri­son des peuples puisqu’il est si facile de s’en éva­der ?

    Le Brexit sera-t‑l un pré­cé­dent à d’autres départ de l’UE ? On n’en voit certes pas les pré­misses mal­gré les tur­bu­lences venues de Var­so­vie, Buda­pest ou Lju­bl­ja­na. Pas plus qu’on ne les voit à Athènes : La Grèce coin­cée entre une Tur­quie conqué­rante, une Chine pro­prié­taire du Pirée et une immi­gra­tion inva­sive s’accroche plus for­te­ment encore à l’Europe.

    On pour­rait même (comme John Le Car­ré dans son der­nier roman)  ima­gi­ner un Brexit de com­bat asso­ciant Grande Bre­tagne et États-Unis visant à dyna­mi­ter l’Europe, jouant les états les uns contre les autres et la  (les) contrai­gnant au final à choi­sir entre La Chine et les États-Unis ou plu­tôt entre la Chine et … les GAFA puisqu’il est per­ti­nent de confé­rer à ces der­nier les attri­buts d’une qua­si souveraineté.

    Bref, le Brexit recon­fi­gure néces­sai­re­ment le pro­jet euro­péen et cer­tains d’imaginer une recom­po­si­tion de l’Association Euro­péenne de Libre Echange (AELE) per­met­tant à la Grande Bre­tagne de renouer avec la Suisse, la Nor­vège, l’Islande et le Liech­ten­stein … en atten­dant d’autres déçus ? Il faut tou­te­fois remar­quer qu’à aucun moment les Bri­tan­niques ne semblent avoir enta­mé la cohé­sion des 26.

    Et l’Écosse ?

    Les pers­pec­tives évo­quées ci-des­sus semblent en tout état de cause don­ner à la Grande Bre­tagne un rôle de meneur de jeu puisqu’elle est à l’initiative de la rup­ture, forte à la fois de son insu­la­ri­té, des sur­vi­vances de son rôle pla­né­taire et … de l’amitié des USA.  Avec tou­te­fois quelques cailloux dans la chaus­sure (elle conserve une fron­tière ter­restre avec l’Irlande et qui peut dire ce qui va se pas­ser en Ulster ; une opi­nion publique frac­tu­rée ; un pays de Galles oppo­sé au Brexit …) dont un majeur : l’ECOSSE.

    Une Écosse chère au cœur des Fran­çais depuis 1165 où le roi d’Écosse Guillaume le Lion pro­po­sa au roi de France Louis VII un accord diri­gé contre l’Angleterre. Le 23 octobre 1295 fut signé, entre Phi­lippe le Bel, roi de France  et John Bal­liol, roi d’Écosse,  le trai­té d’assistance mutuelle, la fameuse « Auld Alliance » où cha­cun s’engageait à sou­te­nir l’autre par­tie au cas où elle serait enva­hie par l’Angleterre. Jusqu’en 1707 (nais­sance du Royaume Uni de Grande Bre­tagne) l’alliance fonc­tion­na … et per­du­ra sui­vant un mode infra éta­tique, avec notam­ment les gardes écos­saises pré­sentes jusqu’à la révo­lu­tion. Et des his­to­riens de nous dire qu’elle serait tou­jours en vigueur ..

    Cette « Auld Alliance » illustre un irré­den­tisme et un par­ti­cu­la­risme écos­sais qui pério­di­que­ment refont  sur­face sur un mode mémo­riel qui d’ailleurs concourt plus à la gloire de l’Empire bri­tan­nique  qu’à sa remise en ques­tion mais aus­si sur un mode poli­tique beau­coup plus pro­blé­ma­tique au regard de l’unité bri­tan­nique. Ain­si aux élec­tions géné­rales bri­tan­niques du 12 décembre 2019 à la veille de la gla­cia­tion covi­dienne le Scot­tish Natio­nal Par­ty obte­nait 45% des voix et, compte tenu du mode  de scru­tin envoyait aux com­munes 48 dépu­tés sur les 49 sièges réser­vés à l’Écosse. Les conser­va­teurs, arri­vés second n’en ont que 6. Le 18 sep­tembre 2014 lors d’un refe­ren­dum d’autodétermination le non à l’indépendance l’avait empor­té avec 55, 4 %  ce qui est une vraie majo­ri­té … par temps calme. Mais ce refus de l’indépendance résis­te­ra-t-il à ce trem­ble­ment de terre qu’est le Brexit ? C’est toute la ques­tion et dès  le refe­ren­dum du 23 juin 2016  le réfé­ren­dum sur l’ap­par­te­nance du Royaume-Uni à l’U­nion Euro­péenne son­nait l’alarme car si 51,89% des élec­teurs du Royaume votaient pour la sor­tie de l’UE, toutes les cir­cons­crip­tions écos­saises votaient pour le main­tien dans l’Europe. Et dans la fou­lée de ce refe­ren­dum la pre­mière ministre écos­saise Nico­la Stur­geon de deman­der un nou­veau refe­ren­dum sur l’Europe.

    Et nou­velle demande de refe­ren­dum à la suite des accords signés fin décembre 2020 à Bruxelles. Les écos­sais seront tenaces.

    Se pose alors la ques­tion : Quel est dans cette affaire l’intérêt fran­çais ? De nom­breux cadres du régio­na­lisme fran­çais (notam­ment bre­tons) sou­tiennent à fond les écos­sais comme l’a fait Joël Cuzon du Rest. Et sans attendre une réponse qui mérite réflexion on peut pen­ser que des mili­tants monar­chistes ne seront pas les der­niers à se poser la ques­tion. Et n’est ce pas le moment de se sou­ve­nir de l’Auld Alliance non point tant contre l’Angleterre que pour offrir aux écos­sais une pas­se­relle vers le conti­nent ? En mémoire de Marie Stuart…

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • De quelle civilisation parle-t-on ?, par Oli­vier Per­ce­val.

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    La logor­rhée média­tique sur la mon­tée irré­mé­diable de la pan­dé­mie est ponc­tuée par les actes de vio­lences qui se suc­cèdent de loin en loin, contre la police, les pom­piers, les églises (peu de ces der­nières cepen­dant) et par des meurtres cra­pu­leux comme celui de Vic­to­rine, ou « reli­gieux » comme la der­nière et spec­ta­cu­laire déca­pi­ta­tion d’un pro­fes­seur d’histoire à Conflans Sainte Hono­rine qui nous offre la pos­si­bi­li­té de par­ler d’autre chose que du Coro­na­vi­rus, triste alter­na­tive !

    olivier perceval.jpgDepuis les décen­nies qu’une immi­gra­tion musul­mane inin­ter­rom­pue déferle sur notre pays, on fait sem­blant de décou­vrir que la confron­ta­tion de ce peuple (cinq, dix mil­lions ?) avec le peuple « d’accueil » indi­vi­dua­liste et maté­ria­liste, jouis­seur, trouillard, déla­teur et per­sua­dé d’être épris de liber­té parce qu’il ne met aucun frein à ses dési­rs cos­mo­po­lites et sexuels, que cette confron­ta­tion donc est pro­blé­ma­tique. Marches blanches et décla­ra­tions indi­gnées, accom­pa­gnées de fermes coups de men­ton de nos diri­geants, seront, c’est à craindre une fois encore, les seules réponses à cette bar­ba­rie.

    Mais pour­quoi s’offusquer de la déca­pi­ta­tion de notre com­pa­triote, quand par ailleurs on célèbre avec une larme à l’œil la révo­lu­tion la plus san­glante et la plus bar­bare de notre His­toire, fon­da­trice de la Répu­blique dont on pré­tend défendre les valeurs ?

    On bran­dit la laï­ci­té, prin­cipe inven­té par l’Église au demeu­rant, comme une ver­tu jus­ti­fiant non pas le droit, mais en réa­li­té, l’injonction au blas­phème.

    La Répu­blique, après les per­sé­cu­tions, s’est essuyée les pieds sur la catho­li­ci­té, a per­mis que soient insul­tés et abjec­te­ment repré­sen­tés le Christ, la vierge Marie et toute la chré­tien­té qui consti­tuaient les racines de notre civi­li­sa­tion.

    Et comme la chré­tien­té est plu­tôt non vio­lente et refuse le crime, sa marge de manœuvre s’est sur­tout limi­tée à des pro­cès le plus sou­vent per­dus.

    On ver­ra que s’agissant des musul­mans il en va autre­ment.

    Main­te­nant, on parle des valeurs sacrées de la Répu­blique ; mais de quelles valeurs s’agit-il ?

    Liber­té éga­li­té fra­ter­ni­té ? Qui ne sont que le détour­ne­ment vidé de leur sens des valeurs chré­tiennes ?

    Notre peuple déchris­tia­ni­sé et sécu­la­ri­sé réclame des mesures plus contrai­gnantes pour lut­ter contre une pan­dé­mie peu mor­telle et serait prêt si on le lui deman­dait à por­ter, en plus du masque, le sac et la cendre pour expier tous ses pêchés, à genoux, envers les peuples d’Afrique, d’Orient et du moyen Orient, les­quels, à part quelques grou­pus­cules mani­pu­lés, ne demandent rien.

    Et comme si cela ne suf­fi­sait pas, ils sont prêts à faire aus­si repen­tance, non seule­ment devant les indi­gènes de la répu­blique, mais aus­si auprès de toutes les micro-com­mu­nau­tés LGBTXY… Tout cela au nom des grands prin­cipes de la Répu­blique uni­ver­sa­liste et décons­truc­ti­viste.

    Pour lut­ter contre le ter­ro­risme isla­miste, nous n’avons plus de Nation de réfé­rence. Nous ne par­lons plus du peuple de France, mais de la Répu­blique, de quelle Répu­blique ? Celle làmême qui a réduit en miette le lien social et la soli­da­ri­té natio­nale sur notre ter­ri­toire et qui oppose à une reli­gion mul­ti­sé­cu­laire, un sys­tème de valeurs mobiles et chan­geantes au gré des lois, où il n’y a plus d’enfants à naître, plus de père ni de mères, où les ventres des femmes se négo­cie­ront bien­tôt sur les places finan­cières, dans le cadre d’une mon­dia­li­sa­tion heu­reuse…

    Alors oui, ces enfants de 13 ans, nour­ris à la mai­son des pré­ceptes du Coran, sur un mode iden­ti­taire, ne sup­portent pas qu’à l’école, avec un reste d’autorité pro­fes­so­rale, on leur montre des cari­ca­tures du pro­phète à poil. Cela ne jus­ti­fie aucu­ne­ment l’horreur bar­bare qui s’est abat­tue sur le pro­fes­seur d’histoire, mais on aurait tort de s’étonner que cela soit arri­vé : Si en effet 27% des jeunes Fran­çais musul­mans consi­dèrent Moha­med Merah comme un héros, cela fait quelques mil­liers d’individus radi­ca­li­sés et sus­cep­tibles de pas­ser à l’acte.

    J’entends déjà les huma­nistes crier : Pas d’amalgame ! Mais est ce faire de l’amalgame que de prendre en compte sans se men­tir ni se voi­ler la face (bas les masques) les faits, en se dépar­tis­sant de tout habillage idéo­lo­gique sen­ti­men­ta­liste ?

    Tous les musul­mans pieux ne sont évi­dem­ment pas des ter­ro­ristes, mais tous sont bles­sés par les vio­lences ver­bales et pic­tu­rales à leur encontre et quelques-uns, convain­cus de faire le bien, ou anciens délin­quants dési­reux de prendre un ticket pour le para­dis, font cou­ler le sang.

    Samuel Hun­ting­ton, parle de choc des civi­li­sa­tions. Je ne sais si on peut par­ler de civi­li­sa­tion musul­mane, mais il est sûr qu’une grosse frus­tra­tion habite ces « croyants » obli­gés chez eux à un contrôle social et reli­gieux per­ma­nent, un mora­lisme rigide, un asser­vis­se­ment des femmes et sur­tout à une stag­na­tion dans tous les domaines, scien­ti­fiques, techniques,économiques, artis­tiques… Face à un Occi­dent rayon­nant de tous ses feux, mais en grand déclin. En France notam­ment, on a de cesse que de flé­trir notre pas­sé, et de battre notre couple sur la poi­trine de nos ancêtres, il ne faut pas s’étonner d’être trai­té par ceux qui nous haïssent d’autant plus, comme des bêtes à abattre.

    Les peuples fana­tiques, frus­trés, affa­més, mani­pu­lés, habi­tués aux guerres per­ma­nentes, observent le cré­pus­cule de l’Occident et attendent la moindre fai­blesse pour se ruer à la curée.

    Nul doute qu’une France qui renoue­rait avec ses racines chré­tiennes, qui res­pec­te­rait les autres peuples , mais se ferait tout autant res­pec­ter, qui n’aurait pas recours à la seule immi­gra­tion pour com­pen­ser une démo­gra­phie affai­blie, qui pren­drait en compte prio­ri­tai­re­ment l’intérêt de son peuple avant celui des étran­gers, et qui ne trans­for­me­rait pas tous les étran­gers qui foulent son sol en Fran­çais , qui retrou­ve­rait le savoir-vivre dans le bien com­mun et non le « vivre ensemble »cha­cun pour soi, aurait une autre réponse à appor­ter au défi de la bar­ba­rie, mais encore fau­drait-il que les Fran­çais veuillent retrou­ver cet équi­libre royal.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Sur le site officiel de l'Action française : Ter­ro­risme isla­mique : tout sauf une « tragédie », l’éditorial de Franço

    Le nou­vel atten­tat isla­mique qui a endeuillé la France, ven­dre­di der­nier, n’est que le der­nier d’une longue série qui, mal­heu­reu­se­ment, n’est pas près de s’achever. Mais com­ment son carac­tère insup­por­table en soi — le lâche assas­si­nat d’une fonc­tion­naire de police au sein du com­mis­sa­riat de Ram­bouillet — ne serait-il pas redou­blé par le carac­tère, tout aus­si insup­por­table, même s’il est d’un autre ordre, des pro­pos de Cas­tex qui n’a su, à la sor­tie du com­mis­sa­riat, que débi­ter sur un ton méca­nique : 

    françois marcilhac.jpg« Notre déter­mi­na­tion à lut­ter contre le ter­ro­risme sous toutes ses formes est plus que jamais intacte », tan­dis qu’Emmanuel Macron twee­tait : « Du com­bat enga­gé contre le ter­ro­risme isla­miste, nous ne céde­rons rien », avant de se rendre, le len­de­main, auprès du mari de la vic­time ? Croient-ils faire encore illu­sion en mar­te­lant à chaque assas­si­nat, tels des robots, la même ren­gaine pré­en­re­gis­trée ? Quant à Dupond-Moret­ti il ne lui aura fal­lu que quelques heures pour ins­tru­men­ta­li­ser l’attentat contre son prin­ci­pal enne­mi, à savoir… le Ras­sem­ble­ment natio­nal ! Après avoir, de manière par­ti­cu­liè­re­ment labo­rieuse, adres­sé « ses pen­sées émues à la famille, aux proches et aux col­lègues de la fonc­tion­naire de police lâche­ment assas­si­née dans l’exercice de ses fonc­tions », il a accu­sé Marine Le Pen, qui dénon­çait le laxisme du Gou­ver­ne­ment, « d’exploiter cette tra­gé­die » à son pro­fit. Quant à l’emploi, pré­ci­sé­ment, du mot « tra­gé­die », il ne laisse pas d’inquiéter sur le déni de réa­li­té qu’il tra­duit de la part du garde des sceaux, ministre de la jus­tice, car il dis­sout les res­pon­sa­bi­li­tés indi­vi­duelles. Mais peut-être est-ce le mes­sage que le gou­ver­ne­ment veut envoyer aux Fran­çais : le ter­ro­risme isla­mique s’impose à nous comme une fata­li­té à laquelle nous ne pou­vons pas échap­per. C’est pour­quoi, Valls, en son temps, nous avait pré­ve­nus : il fal­lait apprendre à vivre, et à mou­rir, avec lui.


    Une « tra­gé­die », donc, à laquelle ni la vic­time, ni le cri­mi­nel ne peuvent échap­per puisque, par défi­ni­tion, cha­cun, dans une tra­gé­die, ne fait que réa­li­ser son des­tin : l’islamiste, auquel la Répu­blique est cou­pable de ne pas avoir su ensei­gner ses valeurs, vic­time, aus­si, de l’islamophobie ambiante, voire de la dis­cri­mi­na­tion struc­tu­relle de la socié­té fran­çaise ; la fonc­tion­naire de police, vic­time expia­toire de cet état de fait, qu’elle incarne en tant que telle. Quant au Gou­ver­ne­ment ? Dupond-Moret­ti a ven­du la mèche : les mâles pro­pos de Cas­tex et de Macron, débi­tés de manière auto­ma­tique à chaque atten­tat, ne sont que de l’affichage, car ils ont choi­si l’impuissance, dans l’espoir de maî­tri­ser ce que la tra­gé­die leur laisse de lati­tude : pré­ve­nir suf­fi­sam­ment d’assassinats pour don­ner l’illusion qu’on fait quelque chose et, sur­tout, pour lais­ser le ter­ro­risme se déve­lop­per dans des pro­por­tions accep­tables par la socié­té fran­çaise, et on a vu, après Char­lie Heb­do, le Bata­clan, la pro­me­nade des Anglais à Nice, Saint-Etienne-du-Rou­vray, Samuel Paty, les chré­tiens assas­si­nés tou­jours à Nice — nous ne sommes pas exhaus­tifs —, que la socié­té fran­çaise était, comme on dit aujourd’hui, « rési­liente », c’est-à-dire, en bon fran­çais : pas­sive. Oui, nos com­pa­triotes ont appris à vivre, et à mou­rir avec le ter­ro­risme isla­mique. Et à accep­ter l’impuissance reven­di­quée de nos gou­ver­nants, d’abord Hol­lande, ensuite Macron. Ils ont appris à accep­ter qu’au nom des « valeurs » répu­bli­caines, il soit impos­sible de lut­ter effi­ca­ce­ment contre l’islamisme, ce qui sup­po­se­rait des mesures de police, de jus­tice et de poli­tique étran­gère qui décoif­fe­raient nos bonnes consciences. Au lieu de cela, Macron, après avoir joué tan­tôt au repen­tant vis-à-vis de l’Algérie, tan­tôt au mata­more sur les cari­ca­tures de Maho­met, laisse le gou­ver­ne­ment algé­rien ou le par­le­ment pakis­ta­nais humi­lier notre pays. C’est ain­si que le ministre du Tra­vail et de la Sécu­ri­té sociale algé­rien, Hache­mi Djaâ­boub, a qua­li­fié la France « d’en­ne­mi éter­nel et tra­di­tion­nel » de l’Algérie devant les séna­teurs algé­riens ; de même, le gou­ver­ne­ment pakis­ta­nais pro­pose au Par­le­ment de voter l’ex­pul­sion de notre ambas­sa­deur, accé­dant ain­si à la prin­ci­pale reven­di­ca­tion d’un par­ti isla­miste qu’il pré­tend pour­tant inter­dire ! Dans l’un et l’autre cas, aucune réac­tion de Paris. Il avait pour­tant fal­lu bien moins, et bien peu, pour que Macron rap­pelle notre ambas­sa­deur à Rome, en 2019 !

    Insup­por­table indé­cence de gou­ver­nants qui croient pou­voir finas­ser avec un ter­ro­risme isla­mique, qu’ils peuvent d’autant moins com­battre qu’ils en favo­risent le ter­reau : immi­gra­tion incon­trô­lée, zones dite de « non-droit », en fait de droit isla­mique, favo­ri­sées par une éco­no­mie paral­lèle au vu et au su de tous, dis­cri­mi­na­tion posi­tive, haine de soi et repen­tance, pro­mo­tion du com­mu­nau­ta­risme, attaque fron­tale contre la liber­té reli­gieuse visant prin­ci­pa­le­ment les chré­tiens et, à tra­vers eux, l’identité natio­nale…  Le prin­ci­pal n’est-il pas que le ter­ro­risme isla­mique n’interdise pas les affaires ? Ni la dilu­tion des nations dans le mon­dia­lisme ? Il pour­rait même la favo­ri­ser en hâtant la dis­pa­ri­tion com­plète de notre iden­ti­té natio­nale. Après tout, l’oumma ne serait-il pas une forme encore archaïque du mon­dia­lisme ? Pour­quoi ne pas parier, ensuite, sur la force d’attraction et de dis­so­lu­tion du consu­mé­risme ? Le prin­ci­pal défaut de nos élites est de croire que les isla­mistes sont per­méables à leurs schémas.

    Fran­çois Marcilhac

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Zemmour et Macron : même combat ?, par Charles Saint-Prot.

    L’Action Fran­çaise est un espace de débat et c’est la rai­son pour laquelle nous publions ce brû­lot contre Eric Zem­mour de notre ami Charles Saint-Prot. D’aucun trou­ve­ront injustes, exa­gé­rées voire inexactes cer­taines des accu­sa­tions conte­nues dans ce texte. Mais au sein du mou­ve­ment monar­chiste, ont tou­jours exis­tées les contro­verses, notam­ment sur les ques­tions d’actualité poli­tique.

    2.jpgIl est pro­bable qu’une réponse sera appor­tée dans un pro­chain article, car aujourd’hui, l’attitude de l’AF est d’observer avec inté­rêt ce phé­no­mène des pré­si­den­tielles qui semblent voir un réveil des par­ti­sans de l’indépendance natio­nale qui ne trouvent pas d’issues dans les vieux par­tis pré­exis­tants. Pour autant, sur la ques­tion de l’Islam, la ques­tion n’est pas de juger une reli­gion, mais de mesu­rer son impact sur une socié­té sécu­la­ri­sée dont la reli­gion fon­da­trice est deve­nue hon­teuse et repen­tante. Si le trop plein d’Islam nous menace, c’est sur­tout à cause de l’absence de France. (NDLR)

    M. Zem­mour se qua­li­fie volon­tiers de néo-conser­va­teur, on ne voit pas pour­quoi il ne s’affirme pas tout sim­ple­ment conser­va­teur (« un mot qui com­mence mal » disait Phi­lippe d’Orléans, pré­ten­dant au trône de France, vers 1900). Sans doute cède-t-il à la détes­table manie de tra­ves­tir les mots pour se dis­si­mu­ler, comme de pré­ten­dus esprits sub­tils tentent d’expliquer que le terme de natio­na­lisme serait « démo­dé », trop conno­té avec une époque révo­lue, bref « poli­ti­que­ment incor­rect », il fau­drait plu­tôt par­ler de « sou­ve­rai­nisme » ou on ne sait quoi. En sui­vant cette démarche assez lâche, on pour­rait aus­si rem­pla­cer le mot de nation par celui de com­mu­nau­té et le mot État par celui de pres­ta­taire de services.

    En véri­té le conser­va­tisme est le vieux réflexe petit-bour­geois de ceux qui n’aiment pas le peuple et veulent un sys­tème ultra­li­bé­ral ne pro­té­geant que leurs inté­rêts par­ti­cu­liers. Bien enten­du les par­ti­sans de Zem­mour adhèrent à toutes les bille­ve­sées à la  mode. Voi­ci res­sur­gir le mythe de l’unité des droites, celui de la des­truc­tion de l’État confon­du avec une bureau­cra­tie tatillonne qui est pré­ci­sé­ment le contraire de l’État juste au ser­vice du bien com­mun et , bien sûr, la poli­tique d’hostilité à l’Islam oubliant la magni­fique leçon de Fran­çois 1er allié du Sul­tan otto­man. Il faut le dire et le répé­ter le pro­blème est l’immigration pas l’Islam.

    Les par­ti­sans de Zem­mour adhèrent à la finan­cia­ri­sa­tion de l’économie et trouvent très sub­til leur idole qui pré­tend ne pou­voir « ouvrir tous les chan­tiers à la fois » parce qu’il veut sur­tout mener son com­bat contre les musul­mans du monde entier plu­tôt que s’occuper de l’économie au sujet de laquelle il affirme que « ce ne  sera pas la révo­lu­tion » (Marianne du 10 au 16 sep­tembre 2021) , ce qui signi­fie qu’il se sou­cie des petits comme d’une guigne.

    On remar­que­ra éga­le­ment que ce soi-disant défen­seur de la France ne dit rien de la néces­saire sor­tie de notre nation d’une Otan qui n’est que le bras armé de l’hégémonisme amé­ri­cain. Il se tait sur les innom­brables aban­dons de sou­ve­rai­ne­té com­mis par le régime (le der­nier en date étant l’incroyable mise à mort du « cloud sou­ve­rain » au pro­fit des GAFAM, les cinq grandes firmes amé­ri­caines domi­nant le mar­ché du numé­rique). Zem­mour est déses­pé­ré­ment muet sur la néces­si­té impé­rieuse de quit­ter l’Union euro­péenne, machin au ser­vice de l’impérialisme alle­mand ; de recou­vrer notre sou­ve­rai­ne­té juri­dique ou de sor­tir de l’euro. Il y a pour­tant une impos­ture à se pré­tendre à la fois  gaul­liste et euro­péiste (comme Bar­nier), comme si on peut être à la fois natio­na­liste et anti-fran­çais, gaul­liste et pétai­niste, bona­par­tiste et monarchiste…

    De fait, tout le pro­gramme de M Zem­mour se réduit à une haine obses­sion­nelle  de l’Islam. Pour le reste, il est l’homme des grandes banques. Jona­than Nader son conseiller finan­cier est pas­sé chez Roth­schild avant d’être chez Mor­gan .  Julien Madar qui s’occupe de lever des fonds est aus­si un ancien de la banque Roth­schild. Tous ont connu Macron dans cet antre de la « finance ano­nyme et vaga­bonde ». Un ancien publi­ci­taire macro­niste, Frank Tapi­ro, sou­tient main­te­nant Zem­mour « sans avoir rom­pu avec Macron » Et, c’est encore un ancien diri­geant des « jeunes avec Macron », Nico­las Zyser­mann qui est tré­so­rier de l’association des Amis de Zemmour.

     Comme l’écrit Jérôme Sainte-Marie dans le quo­ti­dien L’Opinion du 30 sep­tembre 2021  la pré­sence de Zem­mour ren­force Emma­nuel Macron. Il éloigne de Marine Le Pen l’électorat de Fillon et la droite de l’argent ; celle de la bour­geoi­sie égoïste la plus bête de monde, nos­tal­gique d’Adolphe Thiers, le mas­sa­creur de la Com­mune et chantre de cette répu­blique bour­geoise et  conser­va­trice  ne res­pec­tant que les inté­rêts des pos­sé­dants, qui décla­rait le 13 novembre 1872 devant les dépu­tés : « La Répu­blique sera conser­va­trice ou ne sera pas »

     

    Charles Saint-Prot

    Essayiste, notam­ment auteur de L’État-nation face à l’Europe des tri­bus aux édi­tions du Cerf

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Soljenitsyne, le Vendéen [2]

    La Chabotterie, le logis rustique témoin de la capture du chef emblématique du soulèvement vendéen, Charette 

    par Dominique Souchet

    2293089609.14.jpgComment commémorer plus dignement qu'il n'a été fait à ce jour le centenaire du grand Soljenitsyne ? Et comment évoquer en même temps  l'écrasement de la Vendée par la fureur révolutionnaire autrement que par les indignations faciles et les formules toutes faites cent fois répétées ? Le superbe récit des relations entre Alexandre Soljenitsyne et la Vendée de Dominique Souchet que le dernier numéro de la Nouvelle Revue Universelle vient de publier répond à ce souci de façon passionnante. On a là un récit précis mais aussi une réflexion à l'altitude qui convient pour évoquer en les reliant Alexandre Soljenitsyne, la révolution russe et le massacre de la Vendée. L'horreur révolutionnaire en soi-même d'un siècle l'autre. Du XVIIIe au XXe. Nous avons entrepris hier dimanche la publication de ce récit qui s'étendra aux jours suivants. En remerciant Dominique Souchet et la N.R.U. de nous l'avoir donné.  LFAR 

     

    Le récit

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    UN ITINÉRAIRE VENDÉEN EN QUATRE ÉTAPES

    Des liens profonds unissent la Vendée et la Russie. Elles ont partagé une épreuve et un élan de même nature : une épreuve et un élan existentiels.

    C'est la force de ces liens qu'ont voulu mettre en évidence les quatre étapes de l'itinéraire suivi par Alexandre Soljenitsyne en Vendée : le Puy du Fou ; le logis de la Chabotterie ; Les Lucs-sur-Boulogne ; et la côte océanique à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

    Au Puy du Fou, le spectacle de nuit, la Cinéscénie, sera exception­nellement représenté pour lui, hors saison, par les bénévoles. Le produit de la soirée sera remis à Natalia Soljenitsyne, pour la Fondation d'aide aux victimes du Goulag et à leurs familles qu'elle préside. Le lendemain, le couple Soljenitsyne s'attardera longuement et passion­nément auprès de tous les artisans du Grand Parc, exprimant un amour profond pour la ruralité dans lequel Vendéens et Russes reconnaissent un de leurs traits majeurs communs. Au « village XVIIIe », il empoigne le marteau du forgeron pour forger lui-même un clou. Dans ses Mémoires publiés sous le titre Esquisses d'exil, Soljenitsyne revient longuement sur son passage au Puy du Fou, qui l'a littéralement fasciné : « De Villiers nous offrit d'assister à un extraor­dinaire spectacle populaire traditionnel (mais bénéficiant de la technique la plus avancée), avec ses effets de foule, représentant en plein air, dans une immense arène, de nuit mais avec quantité d'effets de lumière, l'histoire du soulèvement vendéen. Adia [Natalia, son épouse] et moi nous n'avions jamais rien vu de semblable et n'aurions même pu l'imaginer... Ce fut une impression poignante, qui ne s'effacera jamais. Quelqu'un pourra-t-il jamais, en Russie, reconstituer des scènes équivalentes de la résistance populaire au bolchevisme, depuis les junkers et les petits étudiants de l'armée des Volon­taires jusqu'aux moujiks barbus fous de désespoir, leurs fourches à la main ? » Le projet de création d'un « Puy du Fou » en Russie, c'est donc Soljenitsyne qui en fut l'initiateur véritable, avant Vladimir Poutine...

    35199086_521290081651640_5873474442792796160_n.jpgÀ La Chabotterie, le logis rustique le séduira par son charme propre sans doute, mais surtout parce qu'il est le témoin de la capture du chef emblématique du soulèvement vendéen, Charette. Un nom qui sonne familièrement aux oreilles de Soljenitsyne, un nom que l'illustre maréchal Alexandre Souvorov a rendu familier aux oreilles russes : dans une lettre qu'il lui adressa six mois avant sa capture dans les bois de La Chabotterie, il qualifiait Charette de « héros de la Vendée et illustre défenseur de la foi et du trône, éminent représentant des immortels Vendéens, fidèles conservateurs de l'honneur des Français. »

    Quant aux Lucs-sur-Boulogne, ils sont évidemment le cœur de l'itinéraire vendéen de Soljenitsyne, le lieu du grand discours qu'il va prononcer en guise d'adieu à l'Europe, après avoir inauguré, en compagnie de Philippe de Villiers, avec une émotion qu'il peine à contenir, le nouveau Mémorial érigé sur la rive sud de la Boulogne.

    Un discours qu'il porte et qu'il a préparé depuis longtemps. Un discours, inutile de le préciser, exclusivement de sa main. Un discours qu'il a soigneusement répété, dès son arrivée à Paris, sur le balcon de son hôtel, avec son ami et interprète Nikita Struve. Il y attache une telle importance qu'il revêt, ce soir-là, le costume qu'il portait le jour de la remise du prix Nobel, en 1974, à Stockholm.

    680816130.jpgLorsqu'il parvient au pied de la tribune, la clameur qui l'accueille est inouïe : elle paraît ne jamais devoir finir. C'était comme si cette foule immense ne parvenait pas à croire à la réalité de ce qu'elle voyait et était soudain prise de vertige devant la force symbolique de l'événement auquel elle participait : Alexandre Soljenitsyne, l'homme des brèches, était en train, par sa seule présence ici, au cœur de la Vendée suppliciée, d'abattre le mur de déni obstiné qui sub­sistait depuis deux cents ans. Même si la quête de reconnaissance devrait se poursuivre après son passage, quelque chose de décisif, cependant, était en train de se jouer. Un effet cliquet, sans retour possible. Et la houle des applaudissements se mettait à exprimer une reconnaissance infinie. Alexandre Issaievitch en était comme éberlué. Il murmurait : jamais, jamais, même lors de mon arrivée à Zurich en 1974, je n'ai vu une chose pareille... Les Vendéens l'accueillaient comme une grâce.

    Добровольцы_в_Киеве._Софийская_площадь.pngDernière étape, enfin, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Soljenitsyne est venu marcher sur les pas de l'une des plus grandes poétesses russes, Marina Tsvetaieva. Elle avait séjourné sur la côte vendéenne en 1926, attirée elle aussi par le souvenir du soulèvement de 1793. Au lendemain de la révolution d'Octobre, alors que son mari servait dans l'Armée blanche, elle avait publié un recueil de poèmes, Le camp des cygnes, qui s'achevait par une admirable poésie réunissant la Vendée et le Don :

    Du monde d'avant, l'ultime vision :

    Jeunesse. Héroïsme. Vendée. Don.

    Sur la dune de la Garenne, où Marina aimait venir contempler l'océan, on inaugura une stèle portant ces deux vers, gravés en russe et en français. Puis on relut et on commenta les poèmes et les lettres exprimant l'amour que Marina portait à « sa » Vendée. Soljenitsyne — qu'elle inspira — dit à quel point il admirait l'étonnante musicalité et l'exceptionnelle densité de la langue de cette poétesse russe.

    De tout ce voyage, Nikita Struve tirera ce profond commentaire « Au pied de la chapelle des Lucs et sur les dunes vendéennes, se retrouvait dans une même vérité la France et la Russie, deux époques, deux pays, mais en profondeur un seul et même destin, authentifié par les souffrances des uns et des autres et porteur d'un message universel de courage et de liberté »

    Le voyage en Vendée d'Alexandre Soljenitsyne n'eut en effet rien d'une excursion touristique. « Ce projet était cher à mon cœur » écrira-t-il dans ses Mémoires. C'est une mission pleine de gravité qu'il vient accomplir. Comme la Vendée était venue se loger dans son œuvre, lui-même va venir faire irruption dans l'histoire France, sans mesurer sans doute alors la force de l'onde de choc que va produire sa venue en Vendée. Le quotidien Le Monde titre même en première page : Vendée et Goulag : Un moment d'égarement

    Mais quel rapport Alexandre Soljenitsyne lui-même entretenait-il avec la Vendée ? Il n'y était jamais venu. Comment se fait-il qu'elle lui fût apparemment si familière ? C'est ce qu'il a fait apparaître manière solaire dans le discours des Lucs, un discours d'une exceptionnelle densité qu'il faut lire, relire et méditer. ■  

    A suivre, demain mardi.

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    Soljenitsyne, le Vendéen [1]

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  • De la caricature assassine aux caricaturistes assassinés, par Pierre Wariou.

    La presse satirique apparaît à la Révolution française. Elle s'emploie bien sûr à détruire ce qui est sacré, Dieu et le roi. Le pli est pris, la caricature révèlera les antagonismes et les journaux se multiplieront, jusqu'à Charlie Hebdo. Qui tire sur de vieilles ambulances, comme l'Église, avant de s'attaquer au tank musulman.

    Qui dit aujourd’hui blasphème dit Charlie Hebdo. Créé en 1970 par François Cavanna et le professeur Choron, le journal prenait la suite de Hara-Kiri. C’est donc dans le sillage d’une presse libertaire des années 1960 qu’on peut mieux comprendre l’histoire des caricatures blasphématoires.

    Car la presse satirique a une longue histoire en France, mais une histoire qui apparaît à un moment précis : la Révolution française. Est-ce à dire que la caricature n’existait pas auparavant ? Si, bien évidemment, mais pas sous la forme de journaux. En revanche, la caricature s’est très tôt trouvée mêlée à un contexte religieux. Qu’on songe à tous ces personnages grotesques qui ornent les tympans ou les chapiteaux des églises ou à ces rois à tête de singe que les moines n’hésitaient pas à dessiner dans les marges des manuscrits. Et qu’est-ce que le diable, avec ses cornes et ses yeux globuleux, sinon un dieu caricaturé ? Quand l’occident s’engage dans les croisades, on adopte la couleur verte pour Satan, la couleur de l’Islam, couleur de l’Antéchrist. Les idéologues qui manient l’anachronisme pourraient y voir le premier blasphème anti-musulman mais ce serait faire un contre-sens : si un seul Dieu est admis, le blasphème ne s’adresse qu’à lui.

    Après les croisades, ce fut une autre guerre religieuse qui inspira les caricaturistes : les guerres de religion du XVIe siècle. Henri III, le dernier des Valois, fut sans doute le souverain le plus caricaturé après Louis XVI : La Vie et les faits notables de Henry de Valois, ouvrage paru en 1589 et qu’on trouve à la Bibliothèque nationale, accumule les charges. On remet en question la validité du sacre, on se déchire et on représente le « Pourtraict du couronnement de Henri de Valois lorsque par sa pétulence et orgueil la couronne lui coula deux fois de dessus la tête : qui était un mauvais présage à l’avenir ». Quand on soutenait que les monarques étaient investis par le Christ, caricaturer un souverain au moment de son couronnement revenait à remettre en question l’autorité de Dieu ou, à tout le moins, à dénoncer un grave dévoiement. L’histoire est ironique : Henri III mourut assassiné.

    Avant de tuer, briser le sacré

    C’est que la caricature est tout à la fois le signe d’une liberté d’expression mais également le révélateur de revendications et donc de tensions sociales : on y a massivement recours lorsque la société est en crise. Marginales sous l’ancien régime, les caricatures explosent sous la Révolution. Les Révolutions de France et de Brabant, le journal de Camille Desmoulins, leur donne une bonne place. Parmi les caricatures des trois ordres, le clergé n’est pas oublié. Le prêtre est caricaturé. Sans doute qu’on aurait davantage hésité à guillotiner Louis XVI si les caricatures n’avaient pas précédé les députés de la Convention. Avant de tuer le ci-devant roi il fallait briser le sacré qui entourait sa personne. Le blasphème rampant de la caricature révolutionnaire s’y employa.

    Fait remarquable, le XIXe siècle, siècle des révolutions, fut aussi le siècle des caricatures. La monarchie de Juillet l’apprit à ses dépens et Louis-Philippe reste associé à une poire. Si les journaux comme La Caricature ou Le Charivari sont aujourd’hui les plus connus, il faut toutefois noter qu’ils étaient républicains. Les légitimistes sacrifièrent également au genre et le journal Brid’Oison étrilla lui aussi Louis-Philippe.

    À la succession des régimes politiques correspond la succession de la presse satirique. Sous la IIIe République, Le Grelot ou La Petite Lune tenaient le haut du pavé. Au moment de l’affaire Dreyfus, Le Rire est lancé et couvre l’événement. A nouveau, la France découvre des caricatures sur fond de guerre religieuse, cette fois-ci, ce sont les dreyfusards et les antidreyfusards qui s’opposent. Puis, c’est l’Union sacrée qu’on attaque, la guerre qu’on remet en question, le sacrifice des tranchées et le boche qu’on dessine. La Baïonnette et Le Crapouillot font rire dans les tranchées et la France républicaine moque le Kaiser allemand.

    Les trublions étaient à l’origine de la chienlit

    On le voit, le blasphème n’est pas forcément le sujet le plus central de la presse satirique. Qu’on le scrute partout aujourd’hui est somme toute bien normal : en 1905, les caricatures anticléricales sont légion, aujourd’hui, alors que l’islamisme et le terrorisme correspondent à un des faits politiques majeurs du XXIe siècle, il aurait été inquiétant de ne pas en trouver l’écho sous la plume mordante des dessinateurs. Car les caricatures sont des synthèses, des raccourcis, qui impliquent l’outrance puisque la subtilité est réservée à la pensée qui peut se déployer plus à son aise dans les articles. Elle sert moins à inciter au dialogue qu’à cliver. Les combats politiques sont d’ailleurs friands de ces raccourcis : ce sont les slogans, ceux qu’on scande lors des manifestations ou qu’on peint sur les murs. Or, Charlie Hebdo est l’enfant naturel de mai 68. Le professeur Choron avait coutume de se vanter d’en avoir été à l’origine « Mai 68 n’aurait pas eu lieu sans Hara-Kiri ! » affirmait-il… Avec Cavanna, Wolinski et Reiser, ils étaient déjà tous là. Le célèbre slogan « Il est interdit d’interdire » n’est d’ailleurs sorti ni de la Sorbonne, ni des Beaux-Arts mais de la bouche de Jean Yanne, au micro de RTL, en 1968. Il entendait caricaturer les gauchistes, ceux-ci lui reprirent ensuite l’idée. Les trublions étaient à l’origine de la chienlit.

    Car l’esprit Charlie est un esprit libertaire. En cela, ils partagent avec les anarchistes les critiques qu’on peut adresser à leur pensée politique, celui notamment d’être esclaves de leur révolte. Leur rébellion a toujours prise avec le réel, c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit de se rebeller contre ce qui fait l’actualité, dans les pages d’un hebdomadaire. Ce contre quoi les anarchistes se révoltent détermine le contenu de leur pensée. Luz déclarait que « Charlie doit être un instrument de lutte contre la connerie. » La connerie, c’est le rejet de toute ce qui fait autorité, et Dieu est une de ces autorités. Quand l’anarchiste Blanqui lançait sa phrase blasphématoire « Ni Dieu, ni maître », il avait plusieurs siècles de retard. Cela faisait bien longtemps que l’Église ne dominait plus ni les rois ni les princes et que l’État était devenu l’autorité suprême. En caricaturant l’Église, en blasphémant Dieu, ils ne faisaient jamais que tirer sur l’ambulance.

    Reiser, pourfendeur des beaufs

    Car c’est au cours des années 1970 que le nombre de pratiquants ne cesse de chuter. À la même période, Hara-Kiri réserve sa couverture à la face cachée du Christ. Ses fesses apparurent en janvier 1973. Trois ans plus tard, c’est à la Vierge Marie d’être en Une : elle se rase et le journal titre qu’il s’agit d’un travelo. C’est un fait connu que les catholiques n’avaient alors ni manifesté ni décapité qui que soit. La charge était pourtant bien blasphématoire. On signalera également que si Hara-Kiri n’hésitait pas à moquer l’Église, il ne se privait pas de moquer l’Islam. En janvier 1979, la rédaction consacrait sa Une à la vie sexuelle de l’Ayatollah Khomeini, qui préparait alors son retour en Iran et sa révolution depuis la France. En couverture Hara-Kiri le faisait poser avec sa poupée gonflable.

    Il serait cependant faux de réduire le journal à ce blasphème. Ce sont tous les totems de la contre-culture des années 1960 et 1970 qu’on y retrouve. Reiser est d’abord le pourfendeur des beaufs avant d’être celui des curés.

    C’est sans doute là toute la différence entre le blasphème de Hara-Kiri et les caricatures de Mahomet de Charlie : d’un côté on tire sur l’ambulance ; de l’autre, on s’attaque au tank. On a vu que la longue histoire de la caricature et du blasphème laissait apparaître quelques récurrences : la caricature blasphématoire est tout à la fois le signe de la vigueur de la liberté d’expression mais également le révélateur des fractures d’une société. On voit apparaître les caricatures au moment des guerres de religion ou des guerres civiles. Qu’il s’agisse d’Henri III ou de Louis XVI, elles annoncent souvent le sang même si elles ne le font pas couler. Ce que le blasphème contre l’Islam de Charlie Hebdo comporte cependant de neuf c’est que, désormais, ce ne sont plus les cibles des caricaturistes qui se font tuer mais les caricaturistes eux-mêmes.

    Illustration : Marianne avide de sang impur et chargeant à la baïonnette, tendrement appelée Rosalie selon une charmante chanson de Botrel. Les Poilus s’en servirent peu.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : la Famille de Bourbon...

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    2015 : Début des trois jours de festivités du Onzième centenaire de la Dynastie des Bourbons...

     

    Le prince Charles-Henri de Lobkowicz a souhaité réunir des représentants de tous les Bourbons du monde, à cette occasion, dans leurs terres ancestrales du Bourbonnais, près de Bourbon-l'Archambault, à Souvigny, Besson et dans le château de Bostz : plusieurs fois cousin des Bourbons-Orléans, actuels représentants de la Famille de France, le prince a donc reçu des membres de toutes les branches de cette prolifique famille, depuis les Yougoslaves (prince Michel de Yougoslavie) et les Habsbourgs (son altesse impériale et royale l’Archiduc Carl Christian) jusqu'aux Brésiliens et aux Bourbons d'Espagne (prince Luis-Alfonso et Prince Francisco de Bourbon, duc de Séville et représentant du roi d’Espagne Felipe VI)...

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    C'est autour de Bourbon-l'Archambault que s'est construit le duché de Bourbon, au coeur de la France, en Auvergne : ici, le Bourbonnais dans ses limites du XVIIIème siècle, et les communes et départements et actuels...

    Six de nos Éphémérides se proposent de mieux faire connaître l'histoire, forcément complexe, d'une famille si prolifique, et qui a noué tant d'alliances matrimoniales :

     

    1 : (7 février) "1317 : Mort de Robert de Clermont, aux origines de la 3ème maison de Bourbon, aujourd'hui Famille de France"

    2 : (18 juillet) "1523 : Trahison du Connétable de Bourbon" (et 19 août) "1524 : Les "Dames" de Marseille repoussent l'assaut des Impériaux...

    4 : (21 septembre) "1640 : Naissance de Philippe, second fils de Louis XIII, à l'origine de l'actuelle Famille de France..."

    5 : (5 septembre) "Louis XIV, aux origines des Bourbons d'Espagne..."

    6 : (10 janvier) "1724 : Philippe V, premier roi Bourbon d'Espagne, abandonne le pouvoir...

     

     

    Le blason de la Maison de Bourbon à travers les âges...

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    Parler de la Maison de Bourbon revient, en somme, à ouvrir un chantier des plus passionnants mais également des plus riches et des plus complexes de toute l’Histoire de France comme de ses dynasties.

    Entre Histoire du Droit et des institutions politiques, Histoire du Droit administratif, constitutionnel, Droit dynastique, Droit nobiliaire, les règles s’entremêlent, s’accordent pour créer la symbiose de l’œuvre d’architecture politique et juridique de cette Maison de Bourbon.

    Mais qu’est-ce que la Maison de Bourbon ? Et la Maison de France ? Quel est son blasonnement ? Son héraldique ?

    Nous tâcherons ici d’être le plus simple possible durant ce voyage en pays étranger, car l’héraldique est un monde à part, une véritable langue étrangère comme peut l’être la langue du Droit.

    Concrètement, la troisième Maison de Bourbon (celle issue de Saint Louis de France) prend sa source en la personne de son sixième et dernier fils, Robert de France, comte de Clermont. Robert épousa en l’an 1270 Béatrix de Bourgogne et de Bourbon, Dame de Charolois, fille unique et héritière de Jean Ier de Bourgogne, aussi seigneur de Charolois, lui-même fils de Hugues IV et d’Agnès, Dame de Bourbon, fille puinée d’Archambaud seigneur dudit lieu de Bourbon.

    Quelle conclusion tirer de ces premiers éléments généalogiques et seigneuriaux ? D’abord que la seigneurie de Bourbon, aussi surprenant que cela puisse paraître, se transmet de façon constante par "Droit des femmes", ce que le Droit nobiliaire appelle la "transmission utérine", entérinée depuis fort longtemps (et depuis l’époque féodale, les traités de Droit sur le sujet ne manquent pas !); la dite transmission utérine portant précisément sur le Droit des fiefs qui est une branche du Droit nobiliaire. Pour être complet, on soulignera que le Droit nobiliaire contient de nombreuses dispositions sur la transmission utérine de la Noblesse, voire des titres.

    Mais revenons à la Maison de Bourbon : Il n’aura pas échappé au lecteur qu’il est pour le moins étonnant qu’une Maison régnante ayant imposé si sévèrement le principe de primogéniture mâle, stricte, exclusive trouve sa source, ses racines, son nom, dans une seigneurie de Droit utérin !

    Quel blasonnement pour cette Maison de Bourbon ?

    Robert de France, comte de Clermont, seigneur de Bourbon "timbrait ses armoiries de France, savoir d’azur aux fleurs de lys d’or sans nombre; l’écu brisé d’un bâton pery en bande brochant le tout" (cf. Gilles-André de La Roque de La Lontière, Blasons des armes de Bourbon et ses alliances, éd. P. Firens, Paris. L’ouvrage est disponible à la Bibliothèque Nationale de France, département Arsenal, 4-H-7129).

    Le blasonnement changea à la génération de son arrière-arrière-arrière-petit-fils, Jean Ier, duc de Bourbon, fils de Louis II, lui-même fils de Pierre, lui-même fils de Louis Ier duc de Bourbon. Jean épousa en l’an 1400 Marie de Berry, fille aînée de Jean Ier de France duc de Berry et de Jeanne d’Armagnac. Il fut le premier à porter d’azur à trois lys d’or en chef et en pointe au bâton de gueules pery en bande. Le Roi Charles ayant réduit à l’écu de France à 3 fleurs de lys, le duc de Bourbon en fit de même…

    Dès lors, c’est par obéissance à son Roi comme à son Chef de Maison, à son aîné, que le duc de Bourbon adapta son blasonnement en conséquence de la décision du chef de nom et d’armes de la Maison de Bourbon de changer le blasonnement de la famille.

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    Le blason de la Maison de Bourbon ne se confondit avec celles du Roi de France qu’à l’avènement de Henri IV : Henri de Bourbon, duc de Bourbon, Roi de Navarre, quitta les armes de Navarre–Bourbon pour celles de France, à savoir d’azur à trois lys d’or. Le blasonnement de Bourbon arborant une brisure caractéristique des cadets n’avait plus de raison d’être, dans la mesure où le chef de nom et d’armes de la Maison de Bourbon, n’était plus le chef d’une branche cadette de la dynastie capétienne mais bel et bien l’aîné et dès lors, le Roi de France.

    Son petit-fils Louis XIV, Roi de France et de Navarre, exigea que toute sa descendance dite des "Fils de France" prissent le nom "de France" en lieu et place de "Bourbon". Ainsi, Louis opéra dans le patronyme ce que son grand-père Henri amorça dans le blasonnement; c’est aussi l’avènement de ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui la Maison de France, qui ne saurait effacer toutefois la Maison de Bourbon, rassemblant la totalité de la famille, de ses descendances agnates, cognâtes, illégitimes…

    Pour autant, tous les Bourbon portent-ils strictement d’azur à 3 lys d’or ? Non ! En effet, les brisures existent toujours et se sont déclinées dans les branches cadettes de la Maison de Bourbon et de la Maison de France : La branche de Philippe V d’Espagne régnante aujourd’hui porte toujours une brisure de gueules (c’est-à-dire rouge), gueules que l’on retrouve également sur le blasonnement de la branche de Bourbon-Siciles comme l’on retrouve également un lambel d’argent pour la quatrième Maison d’Orléans, issue de Philippe duc d’Orléans, Monsieur Frère du Roi, deuxième fils de Louis XIII.

    Charles Maurras aimait à comparer et combiner dans sa définition du concept de Nation la notion de la famille et de l’amitié. L’Histoire nous démontre que la Maison de Bourbon, la Maison de France sont comme les arbres aux racines les plus profondes, c’est-à-dire ceux qui montent le plus haut selon la formule de Frédéric Mistral, qu’elles transcendent les frontières par les liens de la famille. C’est ainsi que le voulut Louis XIV : que ses Fils de France irriguent l’Europe de leur sang, d’abord pour arrêter les guerres, assurer la paix, consolider sa puissance et dès lors, celle de la France.

    Ainsi, un Fils de France, qu’il soit Bourbon d’Espagne, Siciles, Parme… reste et restera toujours un Prince Chrétien, un Prince Français, chaînon de cette grande Maison d’azur à trois fleurs de lys d’or !

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  • L'argent est partout ? C'est vrai ! Question : Argent, qui t'a fait roi ?....

    C'est un Patrice de Plunkett enthousiaste qui nous recommande sur son blog ( http://plunkett.hautetfort.com/ ) la lecture du livre de Jean Bastaire, Pour un Christ vert (1). 

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    On le remercie pour son conseil, que l'on va suivre en cette période de vacances où l'on a un peu plus de temps. D'autant plus que l'on retrouvera dans cet ouvrage l'une des préoccupations essentielles dont nous avons déjà parlé à nos lecteurs. Nous leur avons annoncé il y a quelques temps que nous étions en train de relire L'Avenir de l'Intelligence, texte magistral de Maurras datant de 1901. Et de travailler à une présentation nouvelle de ce texte qui, dans la forme a beaucoup vieilli, ce qui le rend de fait illisible aujourd'hui, du moins pour le grand public; alors que son analyse, elle, n'a pas pris une ride dans sa fulgurance et dans la globalité de l'analyse.

    Maurras y montre bien l'origine de la prise du pouvoir par l'Argent, et le siècle de Fer que cela inaugure. En ceci, ce petit ouvrage et son analyse sont infiniment précieux, puisqu'il s'agit de la première -et de la seule- étude de cet évènement considérable, dans sa globalité et son intégralité. 

    S'il est bon de décrire, comme le fait Bastaire cité par Plunkett, le fait que l'argent, naguère, devait composer avec d'autres pouvoirs alors qu'il est devenu aujourd'hui le référent suprême; ou de dénoncer comme le fait la librairie La Procure, dans sa présentation de l'ouvrage, "le totalitarisme de l'Argent qui engendre une société de prédation et de consommation"; on va dans le même sens que Bastaire et la Procure en cherchant à savoir et à comprendre pourquoi et comment on en est arrivé là; comment et pourquoi cela s'est passé; en cherchant à dater et à avoir une vision claire des origines de cette prise du pouvoir par l'Argent.

    Ceci d'autant plus qu'Helène et Jean Bastaire se placent exclusivement, semble-t-il, et d'après ce que nous en savons par Plunkett, en attendant de l'avoir lu nous-mêmes, sur le seul terrain religieux. Il sera bon, semble-t-il, de doubler cette réflexion d'une réflexion proprement politique -ce qui est notre rôle à nous, dans ce blog....

    Voici donc, d'abord, la note enthousiaste de Plunkett sur l'ouvrage des Bastaire, et la présentation qu'en fait l'éditeur. Nous présenterons à grands traits, demain, L'Avenir de l'Intelligence.

    Chacun pourra alors juger sur pièces s'il n'y a pas d'étonnantes convergences entre les deux réflexions...

    ''Pour un Christ vert''

    C'est le nouveau livre du philosophe catholique Jean Bastaire (éd. Salvator), pour une révolution chrétienne mondiale :

    Voilà un écho philosophique et français à Caritas in veritate : non au passéisme, à la récupération utilitaire des "valeurs spirituelles" (?) par les gérants de la post-démocratie française, au vieux ménage défunt "entre la foi d'hier et la cité d'hier"... Le nouveau livre de Jean Bastaire pose en termes révolutionnaires le problème de l'avenir du christianisme, toujours potentiellement jeune et neuf.

    Face au christianisme : l'argent. Naguère l'argent n'arrivait pas "à contrecarrer et à neutraliser totalement les autres puissances. Il devait composer avec elles… Des concessions et rétrocessions intervenaient où l'argent passait des compromis avec les armes, le droit, l'éducation, les croyances, la culture." Mais aujourd'hui l'argent "accède au rang de référent suprême, de maître absolu". L'argent "est devenu le maître et nous manipule dans un extraordinaire tohu-bohu", qui conduit finalement "à une réduction au chaos". "Commerce de masse, commerce totalitaire" : "briser par tous les moyens la résistance du consommateur...". "Alors que le nécessaire continue de faire défaut à une proportion importante de la société occidentale et majoritaire de la société mondiale, le superflu entre aussi dans la catégorie de ce dont on ne peut se passer. Tout devient nécessaire. La notion de superflu disparaît..."

    Ennemi direct "contre lequel les chrétiens doivent mobiliser toute leur foi et toute leur action" : le consumérisme, où "l'offre suscite, commande, impose la demande". L'accroissement constant de la consommation, présenté comme la base même de la civilisation, est l'idéologie de masse du matérialisme mercantile. D'où le pillage de la planète, et la sourde angoisse qui gagne l'opinion publique devant les conséquences – humaines et écologiques – de ce pillage. D'où aussi le conflit, de plus en plus évident, entre ce système et le christianisme. Pour le christianisme, "tout est donné à l'homme et rien ne lui appartient".

    La propriété privée (célébrée classiquement comme "de droit naturel") a ses limites et ne doit pas accaparer les ressources vitales de l'humanité. Il y a donc "opposition frontale" entre le consumérisme et le christianisme, dont l'une des missions est "d'appliquer la Trinité aux réalités économiques" : en d'autres termes, "placer l'Amour au centre des relations de subsistance que l'homme entretient avec ses semblables et le reste de la Création". Il ne s'agit pas "d'introduire plus de justice dans la dévoration", mais "de dénoncer la dévoration comme le désordre de base". L'exigence est celle "d'une conversion", un retournement à 180 degrés de l'attitude intérieure de l'homme, un "demi-tour existentiel" : "au souci du nombril doit succéder l'inquiétude pour la communion universelle" .

    D'une part, le système nous veut voraces. D'autre part, notre inquiétude pour l'avenir de nos enfants, notre conscience (qui se réveille) nous commandent de devenir sobres. On ne peut être à la fois sobres et voraces, souligne Bastaire ! Il y a donc conflit entre le système économique mondial et notre conscience. Particulièrement si elle est chrétienne. "Le rajeunissement du christianisme est comme toujours de revenir à ses fondamentaux en les interprétant selon les conditions de la société actuelle. A partir de sa tradition, il est d'inventer une nouvelle expression de la foi et une nouvelle manière de la vivre..."

    Aujourd'hui l'exigence décisive est "de faire front contre la suprématie de l'argent",qui a enfermé la planète dans une situation invivable. Face à cela, l'amour et la vérité commandent une révolution. Elle doit être écologique, dit Bastaire : c'est "la réponse chrétienne à l'agonie de notre temps, à la lutte sans merci que l'humanité livre contre le mal pour sauver en Christ l'homme et l'ensemble des créatures" .

    Dans le sillage des papes (Jean-Paul II, Benoît XVI), le philosophe en appelle au "Christ vert" pour qui "sauvegarde et salut de la Création vont de pair. Il s'agit à la fois de mener à bien la réforme des coeurs dans la gestion de l'univers et de consommer en Christ la promotion finale de toutes choses pour que le Christ les offre toutes au Père... Telle est l'annonce onéreuse et joyeuse qu'on attend des chrétiens aujourd'hui. La nouvelle évangélisation passe par là... Nous sommes au terme d'un cycle. L'impérialisme de l'argent a fini d'avaler toutes les autres valeurs, comme ce capitalisme financier en quoi se résorbe dans une bulle gigantesque la totalité de l'économie mondiale. Le Christ vert est seul capable de crever cette bulle et de sauver l'homme solidaire de l'univers." 

    J'applaudis et je salue Jean Bastaire, maître-pionnier de l'écologie catholique. Lisez son livre ! 

    (1) :

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    Édition Salvator, 122 pages, 12,26 euros
     
     
     Présentation de l'éditeur :
     
    Hélène Bastaire, médecin, et Jean, son mari, écrivain chrétien, ont déjà publié une dizaine d’ouvrage d’orientation écologiste, des poèmes, des essais, des ouvrages sur Péguy.

    Pour le fond, on peut dire qu’il s’agit d’un ouvrage de théologie morale dont la thèse peut se résumer ainsi :
     
    Une révolution est nécessaire pour rendre la santé à une société qui s’étouffe. Cette révolution doit être une conversion des cœurs impliquant un regard évangélique sur l’argent et la consommation, qui ne sont pas mauvais en soi, mais seulement quand ils deviennent tyranniques et totalitaires et sont vécus dans une perspective de prédation, comme c’est le cas aujourd’hui. Dans la recherche de plus de justice et d’une meilleure répartition des ressources de la planète, il ne s’agit pas de partager des richesses dans un esprit d’accaparement et de faire des petits riches avides et envieux, mais de recevoir ces biens de la terre comme un don immérité appelant la louange, et de les gérer dans l’esprit de pauvreté prêché dans les Béatitudes. Donc dans un esprit d’oblation et de générosité impliquant une certaine sobriété, le renoncement au superflu qui nous est imposé par la publicité et dont le résultat est une formidable production de déchets et un universel gaspillage.
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Début de fronde contre la malfaisante et mortifère techno-bureaucratie "bruxelloise" ? Il faut le souhaiter...

    (dans Boulevard Voltaire, l'article de Stéphane Buffetaut) :

    "Dans un récent entretien à La Stampa, le Premier ministre polonais a affirmé que l’Italie et la Pologne en avaient "marre des diktats de la bureaucratie européenne" et voulaient "une vraie démocratie européenne"..."

    https://www.bvoltaire.fr/tribune-la-pologne-et-litalie-veulent-remettre-la-bureaucratie-europeenne-a-sa-place-une-necessite/

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    1. Évidemment d'accord avec Loïk Le Floch-Prigent :

    "Le fait de produire de l’énergie d’origine nucléaire à 40 euros, de la vendre à 42, et ensuite de la racheter le 21 juillet à 397 euros devrait faire s’interroger tous les Français."

    https://twitter.com/YvesPDB/status/1608571795950473217?s=20&t=19PKv9gTuzlJRkC-t81XVw

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    CE SYSTÈME EST UN SYSTÈME DE FOLIE ET EN FOLIE !

    IL FAUT L'ABATTRE, AVANT QU'IL N'AIT FINI D'ABATTRE LA FRANCE !

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    2. (Dans Ouest France) Les dessous pervers de la fin du "timbre rouge"...

    https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/la-poste/fin-du-timbre-rouge-on-vous-explique-l-usine-a-gaz-concoctee-par-la-poste-4128a60c-85e7-11ed-87e6-f8c7f0068918

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    3. Oui, nous, nous avons la réponse à la question que pose Charbellakis (sur TikTok) : "Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer..."

    https://twitter.com/charbellakis/status/1608165141375246337?s=20&t=bZjl-D-f5wxyHJsbReXVhQ

    La réponse est :

    Que voulez-vous, Charbellakis, ça se paye, 147 ans de Système idéologique, se basant non sur l'intérêt national, le Bien commun, mais livrant l'État à tous les groupes de pression possibles (Partis, étranger et, surtout, Argent...). Le cancer, le sida qui ronge et tue la France, c'est la République idéologique, le Système, qui a remplacé le service de la France et des Français en se substituant à eux, devenant lui-même sa propre fin, son propre objet et qui prospère, telle l'infestation de tiques, sangsues et autres parasites sur le corps du beau chien, qu'elle dévitalise peu à peu...

    Si vous n'en pouvez plus, si vous n'en voulez plus de cette situation cataclysmique dans laquelle le Système a mis la France, alors, faites comme nous : remettez le Système en question, pour remettre la Frabnce en ordre...

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    4. Quand la vérité sort de la bouche de... Dassier !

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    Évidemment, Sopo porte plainte ! C'est son fond de commerce, à lui, qui est passé du statut d'Association à but non lucratif à celui d'association lucrative sans but (du moins, sans autre but qu'elle-même et, pour lui, que la gestion de son fonds de commerce...)

    Sopo est pavlovien : il porte plainte; puis, il reporte plainte; puis, il porte encore plainte... Il en sera ainsi jusqu'à la fin des temps : il en devient... "sopo", à force !!!!!

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    5. De Michel Onfray, le 3 avril 2022...

     
    Peut être une image de 1 personne et lunettes
     
     
    "...Je suis sincèrement désolé pour les partisans de Macron, auxquels je ne conteste en rien le droit de trouver grâce à leurs yeux, mais un peu d'histoire n'est pas inutile, pour ne pas se tromper de combat et ne pas abandonner sa dignité.
    Emmanuel Macron a la fâcheuse habitude de se mettre en position de soumission dans des pays étrangers, qui furent jadis colonisés par la France. En Algérie, où c’est mettre de l’huile sur le feu, mais également en Côte d’Ivoire, où il a récemment fait savoir que la colonisation était "une erreur profonde, une faute de la République.
    Or, si l’on veut vraiment examiner le passé de la France , il ne suffira pas de dire que le colonialisme fut “une erreur profonde”, ou que Vichy fut “une erreur profonde” !
    On va devoir, en effet, reprendre tout de zéro et affirmer aussi que l’assassinat de Louis XVI, Marie-Antoinette et leur enfant de dix ans, organisé par les Jacobins, a constitué "une erreur profonde, une faute de la République ".
    Il faudra également dire que la Terreur , avec ses quarante mille morts, a été “une erreur profonde”, que le génocide vendéen, avec ses cent cinquante mille morts, a été “une erreur profonde”, que les guerres de 14-18 avec leurs dix-huit millions de morts ont été “une erreur profonde”.
    Ou bien que les Croisades, avec leur trois millions de morts, ont été "une erreur profonde, une faute de la République -monarchique…". Que les guerres napoléoniennes avec leurs trois millions de morts également, ont été "une erreur profonde, une faute de la République-impériale …".
    On n’en sortira plus car l’Histoire, cher Manu, y compris l’Histoire de France, est faite de bruit et de fureur, de sang et de larmes, de cadavres et de charniers, c’est comme ça depuis le début du monde et ce sera ainsi jusqu’à la disparition des hommes.
    Ne pas oublier que certes, les Blancs furent de fieffés méchants avec la traite négrière, mais que celle-ci fut inventée par des musulmans. Or, cette traite orientale a duré du VII° siècle, sous Mahomet (voir le Coran) jusqu'à 1920, soit pendant treize siècles, elle a concerné dix-sept millions de Noirs et un grand nombre de Blancs.
    La traite négrière occidentale a commencé au XV° siècle pour se terminer au XIX° - soit pendant quatre siècles, quatre fois moins longtemps.
    Il faudrait éviter de croire que les Arméniens et les Juifs sont les seuls génocidés de l'Histoire. Ce serait oublier que l’empereur mongol Gengis Khan a exterminé un cinquième de la population mondiale au XII°siècle. On lui doit, en effet,... quarante millions de morts ! Et Tamerlan, le chef de guerre musulman, dit aussi Timour le Boîteux, qui a tué vingt millions de personnes ? Ses troupes faisaient des pyramides de crânes pour terroriser ses ennemis : 70 000 à Ispahan, 90 000 à Bagdad, 100 000 à Delhi. Sur ses ordres, 400 Arméniens ont été enterrés vivants en Anatolie.
    Et que dire de la conquête des Indes par les musulmans, qui a provoqué le massacre de l’Hindou Kush, soit quatre-vingts millions de morts sur plusieurs siècles ?
    Si l’on veut dire que le colonialisme français a été sanglant, on le peut. Mais, pour faire l’histoire de la guerre d’Algérie et non de l’idéologie, il faut dire aussi que :
    - sur les 150 000 combattants musulmans morts, 12 000 ont été tués par les musulmans eux-mêmes, à cause de leurs luttes internes.
    - 25 000 soldats français sont morts.
    - 70 000 harkis ont disparu, massacrés par leurs coreligionnaires.
    - 6 000 civils européens ont été rayés de la carte. - que les crimes de l’OAS ont engendré 100 morts.
    Or, un demi-siècle plus tard, l’heure n’est pas aux comptages, mais à la paix, surtout pas à l’huile sur le feu versée par un président de la République française qui n'a AUCUNE NOTION DE L' HISTOIRE !
    La repentance est la maladie de l’ignorant qui méconnaît l’Histoire et ne pense qu’en termes de moraline – qui triomphe en fausse morale d’une époque sans morale. Le rôle d’un président de la République n’est pas d’exciter les citoyens, mais de les calmer, non pas de monter les peuples, les pays et les nations les uns contre les autres. Ce n'est pas d'opposer les Gilets jaunes ou les grévistes à une partie des Français, mais de pacifier les mécontents, de les tenir, de les retenir, de les empêcher de se lâcher. Il y a, pour cela, le langage diplomatique qui est l'instrument par excellence.
    Or, cet homme se tait quand il faudrait parler, et parle quand il devrait se taire. Il est à l’inverse de Jupiter !
    Ce jeune homme au sang vif met le feu partout où il passe. À croire qu’il ne cherche que ça, comme le pompier pyromane qui aspire à l’incendie afin de se présenter en soldat du feu dévoué ! (Aucune allusion à Notre-Dame de Paris. NDR).
    Pourquoi, sinon, demander au rappeur Vegedream qui avait écrit dans l’une de ses chansons "J’vais niquer des mères. J’vais tout casser… Sale pute, va niquer ta race !" … de l'accompagner en Côte d'Ivoire ? Un président de la République constitue la délégation qui l’accompagne afin qu’elle soit représentative du pays qu’il incarne : est-ce là le message culturel à faire passer à la Côte d’Ivoire ?..."

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    6. Pris en flagrant délit de grossier mensonge, Aymeric Caron se fait "moucher" par Grégoire de Fournas :

    1. Le grossier mensonge de ce pauvre Caron :

    "En réponse à @JulienOdoul.
    Un RN qui traite les autres formations politiques de racistes est à la fois risible et pitoyable. Rappelez-nous pourquoi l’un de vos voisins et camarades a été exclu de l’Assemblée il y a quelques semaines? Ah oui, pour racisme."
  • Éphéméride du 27 août

    2007 : Découverte du buste de Jules César dans le Rhône, en Arles

     

     

     

     

    543 : Mort de Saint Césaire d'Arles 

     

    Il fut le premier des évêques à recevoir du Pape (Symmaque) le "pallium", écharpe de laine blanche, symbole du Bon pasteur et attestant de l'union avec l'Église de Rome. Jusqu'alors, seul le Pape portait le pallium.

    Ce pallium du 6ème siècle est le plus ancien vêtement liturgique de France.  

    Évêque durant quarante ans, son corps repose aujourd'hui dans l'église Saint Césaire d'Arles.   

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    http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1740/Saint-Cesaire-d-Arles.html 

     

    Les reliques de Saint Césaire :

    http://www.arles-info.fr/2017/02/03/les-reliques-de-saint-cesaire-vont-etre-exposees-au-vatican/ 

     

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    1214 : Retour triomphal de Philippe Auguste à Paris, après la victoire de Bouvines

     

    Les festivités dureront six jours. Le roi écrit à l'Université de Paris : "Louez Dieu !, car nous venons d'échapper au plus grave danger qui nous ait pu menacer...".

    La victoire de Bouvines, due à la coalition de la chevalerie féodale et des milices communales, donne lieu aux premières manifestations de fierté nationale. 

    Le comte Ferrand de Flandre ayant été capturé, Philippe Auguste l'emmène, enchaîné dans une cage, jusqu'à Paris, sa capitale, pour un triomphe à la romaine : "Ferrand, tu es ferré !", lance la foule sur le passage du prisonnier.

    Un distique est composé pour l'occasion :

     

    "Quatre ferrands (chevaux) bien enferrés 

    Traînant Ferrand bien enferré"

     

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils :
     

    "...Philippe Auguste s'occupait d'en finir avec les alliés que Jean sans Terre avait trouvés en Flandre lorsque l'empereur Othon s'avisa que la France grandissait beaucoup. Une coalition des rancunes et des avidités se forma : le Plantagenêt, l'empereur allemand, les féodaux jaloux de la puissance capétienne, c'était un terrible danger national. Si nous pouvions reconstituer la pensée des Français en l'an 1214, nous trouverions sans doute un état d'esprit assez pareil à celui de nos guerres de libération. L'invasion produisait déjà l'effet électrique qu'on a vu par les volontaires de 1792 et par la mobilisation de 1914.

    Devant le péril, Philippe Auguste ne manqua pas non plus de mettre les forces morales de son côté. Il avait déjà la plus grande, celle de l'Église, et le pape Innocent III, adversaire de l'Empire germanique, était son meilleur allié européen : le pacte conclu jadis avec la papauté par Pépin et Charlemagne continuait d'être bienfaisant. Philippe Auguste en appela aussi à d'autres sentiments. On forcerait à peine les mots en disant qu'il convoqua ses Français à la lutte contre l'autocratie et contre la réaction féodale, complice de l'étranger. Il y a plus qu'une indication dans les paroles que lui prête la légende au moment où s'engagea la bataille de Bouvines : "Je porte la couronne mais je suis un homme comme vous." Et encore : "Tous vous devez être rois et vous l'êtes, par le fait, car sans vous je ne puis gouverner."

    Les milices avaient suivi d'enthousiasme et, après la victoire qui délivrait la France, ce fut de l'allégresse à travers le pays. Qui oserait assigner une date à la naissance du sentiment national ?..."

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       https://www.herodote.net/27_juillet_1214-evenement-12140727.php

     

     

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    1521 : Mort de Josquin des Prés

     

    On l'appelait pas moins que "la voix de la Renaissance" ou "le Prince des musiciens"... 

    Un temps musicien à la cour du roi de France, Louis XII, ce compositeur franco-flamand de la Renaissance est, justement, considéré comme la figure centrale de l'école franco-flamande, et aussi comme le premier grand maître dans le domaine de la polyphonie vocale des débuts de la Renaissance.

    Au XVIème siècle, Josquin a acquis la réputation de plus grand compositeur de l'époque. Même Martin Luther a loué la maîtrise de sa technique et de son expression !...

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    https://www.symphozik.info/josquin_des+pres,115.html

     

    https://www.musicologie.org/Biographies/josquin.html

     

     

     

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    1644 : Fondation de la Compagnie des Indes        

     

    Á l'instigation de Colbert, et comme l’Angleterre et la Hollande, la France fonde une Compagnie, destinée à assurer son monopole commercial sur certains produits des Indes orientales

    Elle est créée par la "Déclaration du Roi portant établissement d'une Compagnie pour le commerce des Indes orientales", signée par Louis XIV le 27 août 1664 et des lettres patentes enregistrées par le Parlement de Paris.

    Le coton, la soie, le thé et les épices sont ses principales marchandises. Ayant installé son siège à Pondichéry en 1676, elle parviendra à développer ses activités sur une grande partie de l’Orient. Fondue dans la Compagnie des Indes en 1719, elle ne pourra toutefois échapper à un déclin progressif.

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    Devise de la Compagnie : "Je fleurirai partout où je serai porté"....
     
     
    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Rêves d'Empire : Comptoirs des Indes (2/2)" la précédente et la suivante...

     

     


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    1783 : Premier vol d'un ballon à gaz

     

    Jacques Charles, chimiste et physicien, est le premier à faire voler un ballon à gaz gonflé à l'hydrogène.

    Charles savait produire de l'hydrogène et expérimentait dans ses cours la force ascensionnelle de ce gaz, mélangé avec des bulles de savon. Quand la nouvelle de l'expérience d'Annonay des frères Montgolfier fut connue, il eut l'intuition qu'il pourrait tirer parti de l'hydrogène pour élever des hommes dans l'air.

    Il fit construire par les deux frères Robert - Anne-Jean et Marie-Noël - un ballon fait d'une étoffe de soie imperméabilisé par un vernis à base de caoutchouc : c'était un petit ballon sphérique de 4 mètres de diamètre et d'un volume de 33 m³. À la place de l'air chaud utilisé par les frères Montgolfier, il va utiliser de l'hydrogène beaucoup plus léger que l'air.

    Le gonflement du ballon démarra le 24 août et dura quatre jours. C'est le 27 août 1783, que le ballon fut lâché, du Champ-de-Mars, sans personne à bord. Il monta majestueusement dans les airs à une hauteur de 1.000 mètres et disparut derrière les collines. Il survola les champs pendant environ 25 km et descendit près du village de Gonesse.

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    2007 : Découverte du buste de Jules César
     
     
    L'équipe de Luc Long découvre dans le Rhône, "à six mètres de profondeur, à fleur de sédiment, sur la pente" le magnifique buste de Jules César qui fait la fierté, depuis, du Musée Départemental Arles antique.
     
    C'est Pierre Giustiniani, plongeur de l'équipe, qui l'a remarqué dans la zone "de 1 kilomètre de longueur, divisée en trente carrés de quarante mètres chacun à partir de la rive droite" délimitée par Luc Long, et dans laquelle il a lancé des fouilles méthodiques.
     
    "L'eau douce du Rhône échappe aux organismes vivants, les xylophages, qui attaquent le bois en mer, ou ceux qui dévorent la pierre, comme les lithophages. Au contraire, le limon du fleuve protège les objets. Après analyse, on a appris que le marbre de ce buste venait de Phrygie (Turquie actuelle), l'un des marbres antiques les plus précieux, utilisé à l'époque de César, et cent fois plus cher que le Carrare. À l'évidence, ce portrait fut sculpté par un grand artiste, peut-être un Grec renommé. Avec celui mis au jour par Lucien Bonaparte en 1825, à Tusculum, il constitue le deuxième portrait réalisé du vivant du dictateur. Les autres sont posthumes, idéalisés, divinisés, "relookés". C'est un César très expressif, très réaliste, où transparaît toute l'énergie des vertus romaines" (Luc Long).
  • Lire Jacques Bainville...(XIII) : Installer un Bourbon sur le trône d'Espagne, le ”bon choix”, la décision heureuse de L

    1. Histoire de France, chapitre XIII, Louis XIV :

    "...L’événement prévu depuis les débuts du règne, depuis le mariage avec Marie-Thérèse, approchait. Le roi d’Espagne Charles II, beau-frère de Louis XIV et de l’empereur Léopold, allait mourir sans enfant. Selon que Charles II laisserait sa succession à l’un ou à l’autre de ses neveux, le sort de l’Europe serait changé. Le danger, pour nous, c’était que l’héritage revînt aux Habsbourg de Vienne, ce qui eût reconstitué l’empire de guillaume d'orange.jpgCharles Quint. D’autre part Charles II ne se décidait pas. D’innombrables intrigues se croisaient autour de son testament. Louis XIV pensait aussi, et avec raison, que si un Bourbon était désigné, ce ne serait pas sans peine et peut-être sans guerre qu’il recueillerait le magnifique héritage : Espagne, Flandre belge, une grande partie de l’Italie, le Mexique et presque toute l’Amérique du Sud. Pour un homme aussi sensé, c’était trop beau. Il savait maintenant que, dans tous ses projets, il devait compter avec les puissances maritimes. En outre, il était clair que l’Angleterre convoitait les colonies de l’Espagne. Louis XIV préféra donc négocier un traité de partage de la succession espagnole et, pendant près de trois ans, la carte de l’Europe fut maniée et remaniée de façon à donner satisfaction à tous les compétiteurs, Habsbourg et Bourbon, Bavière et Savoie. Les plans de Louis XIV étaient toujours dirigés par le principe des frontières et c’était en Lorraine, dans les Alpes, à Nice, qu’il cherchait des compensations à ses abandons de l’héritage espagnol. La mauvaise foi de Guillaume d’Orange (ci-dessus), au cours de ces pourparlers, est certaine, car seule l’Angleterre, dans ces projets, ne recevait rien.

    Un premier partage fut annulé par la mort du prince électoral de Bavière auquel l’Espagne, pour n’inquiéter personne, avait été attribuée. Tout fut à recommencer. La bonne volonté de Guillaume d’Orange manquait parce qu’une solution pacifique enlevait à l’Angleterre l’espérance de s’enrichir des dépouilles de l’Espagne dans les pays d’outre-mer. Ce qui manquait encore, c’était le consentement de l’empereur Léopold qui travaillait pour que le testament fût en faveur de sa famille. C’était le consentement des Espagnols eux-mêmes qui ne voulaient pas que leur État fût démembré. Le testament de Charles II, toujours hésitant et qui n’aimait pas à prévoir sa mort, lui fut enfin imposé par les patriotes espagols qtui désignèrent le second des petits-fils de Louis XIV, le duc d’Anjou, un prince de la puissante maison de Bourbon leur paraissant plus capable qu’un autre de maintenir l’indépendance et l’intégrité de l’Espagne.

    Peu de délibérations furent plus graves que celles où Louis XIV, en son conseil, pesa les raisons pour lesquelles il convenait d’accepter ou de repousser le testament de Charles II, qui mourut en 1700. Accepter, c’était courir les risques d’une guerre, au moins avec l’empereur, très probablement avec l’Angleterre dont le gouvernement n’attendait que le prétexte et l’occasion d’un conflit pour s’attribuer la part coloniale de l’héritage espagnol. Ainsi, l’acceptation, quelques précautions que l’on prît, c’était la guerre. Mais PHILIPPE V.jpgs’en tenir au traité de partage, c’était ouvrir à l’empereur le droit de revendiquer l’héritage entier, car tout partage était exclu par le testament. Alors, et selon l’expression du chancelier Pontchartrain que rapporte Saint-Simon, "il était au choix du roi de laisser brancher (c’est-à-dire élever) une seconde fois la maison d’Autriche à fort peu de puissance près de ce qu’elle avait été depuis Philippe II". C’était la considération capitale. Elle emporta l’acceptation. Un des ministres présents fut pourtant d’avis que nous ne gagnerions pas grand-chose à installer à Madrid un Bourbon, "dont tout au plus loin la première postérité, devenue espagnole par son intérêt, se montrerait aussi jalouse de la puissance de la France que les rois d’Espagne autrichiens". Et il est vrai que le duc d’Anjou (ci-contre) devint très vite Espagnol. Mais le grand point gagné, ce n’était pas seulement qu’il y eût à Madrid une dynastie d’origine française. C’était qu’il n’y eût plus de lien entre l’Espagne et l’Empire germanique et que la France ne fût plus jamais prise à revers : soulagement, sécurité pour nous. Le mot célèbre et arrangé, "il n’y a plus de Pyrénées", traduisait ce grand résultat, la fin d’une inquiétude et d’un péril qui avaient si longtemps pesé sur la France.

    Ainsi, refuser le testament, c’était laisser l’Espagne à la maison d’Autriche, malgré la nation espagnole qui appelait le duc dAnjou. L’accepter, c’était, en revanche, renoncer aux acquisitions que le traité de partage nous promettait. Il fallait opter. Un intérêt politique supérieur, la considération de l’avenir l’emportèrent. À distance, les raisons qui déterminèrent le choix paraissent encore les meilleures et les plus fortes. Par la suite, nous nous sommes félicités en vingt occasions d’avoir soustrait l’Espagne à l’influence allemande..."

     

    2. Journal, Tome III, 1927/1935, extrait de la Note du 10 janvier 1931, pages 120/121 :

    "...La Troisième République a eu le rare bonheur, qui n'était échu à aucun régime avant elle, d'être affranchie de soucis du côté des Pyrénées. Parmi les grandes guerres européennes, celle de 1914 est bien la seule que ne soit pas venue compliquer l'élément espagnol. La restauration de la monarchie bourbonienne à Madrid, en 1875, avait coïncidé avec l'établissement de la République en France, et ceci a profité de cela. Notre démocratie a joui sur cette frontière d'un bienfait que lui avait valu louis XIV, comme elle a joui sur la frontière belge du bienfait de Louis-Philippe. 

    On a souvent dit que l'accord franco-italien nous avait permis en 1914 de dégarnir la frontière des Alpes. Personne ne pense que nous aurions pu avoir à garnir aussi les Pyrénées. Cependant, c'est un front comme un autre, et qui peut, dans certaines hypothèses, appeler autant de soins qu'un autre. Sans compter, au Maroc, la communauté des intérêts franco-espagnols et l'utilité d'une collaboration qui a fait ses preuves au moment de l'affaire du Rif.

    Rien ne paraît plus naturel que de n'avoir mal ni à la tête, ni au bras, ni au pied. Il faut sentir douleur ou gêne pour apprécier ce bonheur. La France ne commencerait à se rendre compte des avantages de la longue tranquillité qu'elle a eue du côté du sud-ouest que le jour où elle l'aurait perdue, ce qui pourrait fort bien arriver si l'Espagne tombait en anarchie, sans même tomber entre des mains hostiles à la France..."       

    FRANCE CONTRE charles quint.jpg

    La simple consultation d'une carte suffit à comprendre "la lutte nationale contre la Maison d'Autriche", qui dura près de deux siècles; avec les héritages de Charles Quint, "la monstrueuse puissance était constituée, l'Espagne et l'Allemagne accouplées....." et la France prise dans une tenaille mortelle...