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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    Audio-Conférence : Entretien du Jeudi 09 Juillet

    Inauguration prochaine de la nouvelle librairie conservatrice de Nancy baptisée "Les deux Cités", Sylvain Durain s'entretiendra avec nous pour nous parler de son projet. Jeudi 9 Juillet à 19h00 sur notre serveur Discord.

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

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    • URBVM

     

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    Site Officiel : https://urbvm.fr/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

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    Pages FB : https://www.facebook.com/publegraal/

     

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    https://www.facebook.com/profile.php?id=100014739032951

     

    2) Vous trouvez ci-joint la vidéo ( merci à notre ami Hervé Cuesta) de la belle causerie de l'abbé de Servigny et d'un extrait des questions auxquelles il a bien voulu nous apporter des réponses : cliquez ici les cathos sont-ils de retour ?
     
     

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    • GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

     

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    Site Officiel : http://www.actionroyaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/user/SACRvideos/videos

     

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    • Les Mercredis de la NAR

     

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    Site Officiel : http://nouvelle-action-royaliste.fr/

    Page FB : https://www.facebook.com/La-Nouvelle-Action-Royaliste-1447199795498393/

    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCRms3CbECdnZlqdHXM1TGkg/videos

     

    A Paris, chaque mercredi, débat avec un conférencier, personnalité politique ou écrivain

    La conférence commence à 20 heures très précises (accueil à partir de 19h45 - Entrée libre, une participation aux frais de 2 € est demandée), elle s'achève vers 22h. 
    Un dîner amical est alors servi pour ceux qui désirent poursuivre les discussions (participation aux frais du dîner : 7 €).

    Au siège, 38, rue Sibuet 75012 Paris, Métro: Picpus, Bel-Air (ligne 6). Tél : 01 42 97 42 57 - Courriel : info@nouvelle-action-royaliste.fr
     
  • Éphéméride du 6 juillet

     Le Jardin des Plantes, aujourd'hui

     

     

    1626 : Aux origines du Jardin des Plantes 

     

    Jean Hérouard et Guy de la Brosse, tous deux "médecins et apothicaires" de Louis XIII, obtiennent du Roi l'autorisation de fonder un Jardin de simples, les "simples" étant ces plantes médicinales, ou, si l'on préfère, des "variétés végétales aux vertus médicinales" : le Jardin des Plantes est né, même si ses appellations varieront par la suite

    Neuf ans plus tard, en 1635, un Édit royal de Louis XIII lui confère le statut de "Jardin royal des plantes médicinales" et, en 1640, il est ouvert au public : entre temps, Jean Hérouard et Guy de la Brosse en ont fait une véritable école de botanique, d'histoire naturelle et de pharmacie.

    Il sera appelé Muséum national d'Histoire naturelle à partir de la Révolution, et s'étend aujourd'hui sur 23,5 hectares, comprenant une Ménagerie, des Serres tropicales, une Galerie de Minéralogie et de Géologie... ainsi que les collections du duc d'Orléans - celui qui aurait été Philippe VIII - grand voyageur, explorateur et naturaliste, léguées par lui au Muséum à sa mort, en 1927.

    Jean Hérouard et Guy de la Brosse - et Louis XIII aussi... - auraient sans aucun doute été bien étonnés si on leur avait dit, à l'époque, qu'un jour lointain, presque quatre siècles plus tard, un Guide touristique fameux écrirait de ce qu'ils venaient de mettre au monde :

    "Véritable caverne d'Ali Baba, le Jardin des Plantes est un lieu privilégié : en combinant culture et plaisir, il met la science à la portée de tous. Bref, une authentique machine à remonter le temps, histoire de savoir comment on en est arrivé là... un voyage au pays des merveilles, dans le temps comme dans l'espace." 

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    Site officiel :

    http://www.mnhn.fr/museum/foffice/transverse/transverse/accueil.xsp

     

    Et aussi :

    http://www.jardindesplantes.net/ 

     

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    1794 : Début du martyre des religieuses d'Orange

     

    Entre le 6 et le 26 juillet, sur les quarante et une religieuses arrêtées, 32 seront assassinées, jusqu'à ce que la Convention elle-même ordonne l'arrêt des exécutions, juste avant la chute de Robespierre.

    Elles ont toutes été béatifiées collectivement par Pie XI, le 10 mai 1925.

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    Dans la cathédrale Notre-Dame d'Orange... 

    http://nouvl.evangelisation.free.fr/martyrs_orange.htm

     

    Le mardi 9 juillet 2019, la Ville d'Orange, sous l'impulsion de son Maire, Jacques Bompard, a inauguré le Mémorial de la Terreur, devenant ainsi la première ville de France à (voir l'Éphéméride du 9 juillet) à "manifester" la réalité du terrorisme révolutionnaire, "le chaos explosif des révolutionnaires" dont parlait Gustave Thibon, auquel succède aujourd'hui "le chaos figé des conservateurs du désordre"...

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    "Qui te craint, ô guillotine,

    À mon avis, a grand tort;

    Si tu nous fais grise mine,

    Tu nous conduis à bon port.

    Si tu nous parais cruelle,

    C'est pour notre vrai bonheur;

    Une couronne éternelle

    Est le prix de ta rigueur."

    (Soeur Théotiste, une des 32 Martyres d'Orange)

     

     

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    1809 : Fin de la bataille de Wagram, commencée la veille

     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XVII, Le Consulat et l'Empire :

    "...Il faudrait des volumes entiers pour raconter ces campagnes qui s'engendraient l'une l'autre et dont aucune ne décidait rien. À peine Napoléon eut-il rétabli la situation militaire en Espagne et ramené Joseph qu'il dut laisser ses lieutenants aux prises avec les rebelles. L'Autriche, encouragée par les difficultés de la France, était encore une fois entrée en guerre, et l'empereur dut se rendre des bords de l'Èbre aux bords du Danube. Les préparatifs de l'Autriche avaient été sérieux.

     

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    Ce n'était pas un adversaire négligeable. La journée d'Essling fut pénible, la victoire de Wagram coûteuse (juillet 1809). Mais une autre complication sortait de cette victoire. Pour frapper plus sûrement l'Autriche, Napoléon s'était servi contre elle de Poniatowski et des Polonais. Comme au dix-huitième siècle, la Pologne altérait notre politique et nos alliances, et, depuis les partages, elle réunissait toujours la Russie, la Prusse et l'Autriche.

    Alexandre, resté neutre pendant la guerre austro-française, veillait sur la Galicie, et, déjà déçu par l'abandon des projets sur la Turquie, s'inquiétait d'une résurrection de la Pologne. Alors, si la Russie n'était plus pour Napoléon une alliée fidèle, si elle refusait de s'associer au blocus continental, elle devenait une ennemie et alors il faudrait la battre à son tour. L'idée de vaincre l'Angleterre par l'Europe et l'Asie, la mer par la terre, conduisait à ces conséquences, absurdes à première vue, pourtant logiquement liées..." (sur ce funeste "Blocus continental", instauré par le Décret de Berlin, voir l'Éphéméride du 21 novembre)

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    Au-delà des sentiments  - réels - qui unissent français et polonais, "tant qu'il y a une Pologne à partager, Moscou c'est Berlin, Berlin c'est Moscou..." (Bainville)
     
     
     
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    1866 : Naissance de Charles Mangin  

             

    Lorrain - né à Sarrebourg le 6 juillet 1866 - Mangin prit la tête de la Xème Armée au printemps 1918, et participa à la seconde bataille de la Marne : c'est lui qui réalisa la célèbre contre-attaque du 18 juillet à Villers-Cotterêts, qui brisa l'armée allemande.

    Vainqueur dans l'Aisne à l'automne, il libéra Soissons et Laon et rompit le front ennemi, mais l'armistice annula son offensive prévue en Lorraine. Il entra à Metz le 19 novembre, atteignit le Rhin à Mayence le 11 décembre, occupa Mayence et la rive gauche du Rhin en décembre 1918 : il encouragea les autonomistes allemands qui voulaient créer une République rhénane, contre les nationalistes prussiens, politique refusée et empêchée par les Anglo-Américains...

    Mangin mourut subitement, et bizarrement, en mai 1925 à Paris, au cours d'un repas au restaurant, la rumeur publique parlant même d'un "empoisonnement". La politique française était alors celle du Cartel des gauches (Herriot, Painlevé, Briand), qui succédait à la Chambre bleu horizon de la Victoire, et Maurras et surtout Daudet, qui ne s‘en cachait pas, fondaient de réels espoirs sur lui…

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    http://cavaliers.blindes.free.fr/profils/mangin.html

     

    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet voir la photo "Mangin, qui avait conçu l'Etat rhénan"

     

     

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    1885 : Louis Pasteur vaccine pour la première fois contre la rage 

     

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    Il sauve ainsi un petit berger alsacien de 9 ans, Joseph Meister : fort de son succès, il réalisera plus de 350 inoculations en un an et profitera de sa renommée pour lancer une souscription, qui permettra de créer l'Institut Pasteur...

     

    http://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-vaccins-leurs-effets-notre-systeme-immunitaire-696/page/13/

     
     
     
     
     
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    1886 : Naissance de Marc Bloch
     
     
    "...Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l'histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération..."
     
    "La France, la patrie dont je ne saurais déraciner mon cœur. J'y suis né, j'ai bu aux sources de sa culture. J'ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux." (L'Étrange défaite, septembre 1940).
     
  • Dans ”LA NEF” : Les débuts de l’islam démythifiés; Annie Laurent s'entretient avec Hela Ouardi...

    Annie_Laurent.jpgJe remercie Annie Laurent de m'avoir communiqué le très intéressant entretien qu'elle a eu avec Hela Ouardi, dans La Nef, dont elle est une collaboratrice régulière.

    Pour nos nouveaux lecteurs, et plus spécialement les jeunes et très jeunes que nous touchons au moyen de nos pages facebook et de notre compte tweeter, je préciserai juste ceci : spécialiste du Proche-Orient, des chrétiens d’Orient et de l’islam, Annie Laurent est à l’origine de l’association Clarifier et est l’auteur de nombreux ouvrages, dont :

    • L’Islam, pour tous ceux qui veulent en parler (mais ne le connaissent pas encore) (Artège, 2017);

    L’islam peut-il rendre l’homme heureux (Artège, 2012); Les chrétiens d’Orient vont-ils disparaître ? (Salvator, 2017)...

    Bonne lecture !

    François Davin, Blogmestre

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    Les débuts de l’islam démythifiés (LA NEF n°341 Novembre 2021)

    Hela Ouardi, universitaire tunisienne, publie une œuvre importante qui démythifie l’histoire des débuts de l’islam. Rencontre à l’occasion de la sortie du troisième tome des Califes maudits.

     

    • La Nef – Votre œuvre remet en cause l’histoire des débuts de l’islam telle qu’elle est généralement transmise : vous qui enseignez la littérature française à l’Université de Tunis, comment avez-vous décidé de vous plonger dans ce travail d’historienne à la fois iconoclaste et titanesque ?

    • Hela Ouardi – Il y a deux points importants dans votre question. Le premier concerne « la remise en cause » : je pense que je fais exactement l’inverse dans la mesure où je tente de restaurer la véritable histoire des débuts de l’islam et de mettre en évidence le caractère mythique et mystificateur de la version « généralement transmise » comme vous dites. Au début de mon investigation, je me suis posé cette double question : où se trouve cette version authentique ? Qui est chargé de la transmettre ? La réponse aux deux questions c’est : nulle part et personne. Tout ce que le musulman connaît de la genèse de sa religion, ce sont des bribes de récits légendaires et incohérents. Donc j’estime que mon projet se fonde sur deux gestes majeurs qui n’ont rien à voir avec une quelconque attitude subversive : mettre de l’ordre dans cette histoire et la rendre intelligible. Le parti pris narratif dans mes livres me permet d’atteindre ce double objectif.
    Quant au rapport avec ma spécialité académique, il va de soi. Ma formation littéraire, loin de me rendre étrangère au travail d’investigation historique sur la Tradition musulmane, m’y a très bien préparée. Le corpus de cette tradition est un corpus littéraire par excellence (et nous n’avons que cela pour nous renseigner sur les débuts de l’islam – il n’y a aucune trace archéologique datant de la période du Prophète et même de ses premiers successeurs). L’historien de l’islam est donc condamné à analyser une tradition littéraire. Et là je dois reconnaître que je suis un peu « comme un poisson dans l’eau » car ma grande familiarité avec l’analyse des textes me met dans de très bonnes prédispositions en la matière. Le seul changement notable par rapport à mes recherches précédentes (littérature et civilisation françaises) c’est celui de la langue ; or, comme je suis bilingue, l’étude des textes en arabe et leur restitution en français ne me posent pas de problèmes particuliers.

    • Vos enquêtes se réfèrent à une multitude de sources islamiques, sunnites et chiites. Par quel moyen avez-vous pu y accéder alors que beaucoup d’entre elles semblent non transmises, comme si on voulait les rendre suspectes pour ne pas gêner l’approche hagiographique de l’histoire ?

    Comme je vous l’ai dit, il n’existe pas de « version officielle » de l’histoire de l’islam. Par ailleurs, je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’idée de suspicion que vous évoquez : les musulmans vénèrent les sources de la Tradition sans les lire et sans les connaître ; et tout mon travail consiste à révéler le contenu de ces livres pour les rendre accessibles en brisant un peu la cage en verre dans laquelle on les a emprisonnés pendant des siècles.

    • Vous soulignez qu’aucun texte écrit par Mahomet ou dicté par lui à ses secrétaires n’a été conservé alors que, contrairement à la légende, il n’était pas illettré : pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?

    L’illettrisme présumé de Mahomet est une ruse théologique destinée à appuyer le dogme du miracle coranique. Pour montrer que le Coran est une œuvre divine et non humaine, on a véhiculé l’idée qu’un analphabète n’était pas capable de produire un livre aussi érudit et bien écrit. Dans mes ouvrages, je donne des preuves irréfutables tirées de la tradition musulmane qui anéantissent la légende de l’illettrisme du prophète de l’islam. Cette légende s’est d’ailleurs imposée à la faveur du flou sémantique qui entoure l’adjectif arabe « ummî » dont Mahomet est souvent flanqué : ce mot désigne à la fois l’analphabète, l’adepte d’une religion sans Livre (au début, les détracteurs de Mahomet ont refusé de reconnaître sa prophétie parce qu’il n’a pas apporté de livre sacré) ; enfin, le mot « ummî » peut également désigner un homme originaire de La Mecque qui était surnommée « Umm al-qurâ » (ce surnom figure dans le Coran). Donc vous voyez, le flou autour de l’illettrisme de Mahomet est le pur produit d’une polysémie lexicale !

    • Les « Califes bien guidés » : telle est l’appellation réservée aux premiers successeurs de Mahomet, que l’on présente comme des modèles à imiter alors qu’ils furent particulièrement violents : pensez-vous convaincre vos lecteurs musulmans du bien-fondé de l’étiquette « Califes maudits » que vous leur attribuez ?

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    Je ne veux convaincre personne. Je fais mienne la célèbre phrase de Montaigne : « Je n’enseigne point, je raconte. » Donc je rapporte des faits qui ne sont pas du tout de mon invention ni même le fruit de mon interprétation. Ainsi l’étiquette « califes maudits » ne traduit pas une prise de position personnelle par rapport à ces personnages de l’histoire ; elle met l’accent sur un événement bien précis (sur lequel les sunnites et les chiites sont curieusement d’accord) : les deux premiers califes ont été maudits par Fâtima, la fille de Mahomet, parce qu’ils l’ont déshéritée, l’ont tellement malmenée qu’elle est morte de chagrin (ou d’autre chose de moins naturel !) quelques semaines seulement après son père. C’est un fait rapporté dans le menu détail dans toutes les sources et je défie quiconque de me contredire sur ce point.

    • Votre série s’arrête à Omar, le deuxième Calife (634-644). Allez-vous poursuivre vos recherches sur les suivants ? 


    C’est prévu, évidemment ; mais les deux prochains (Uthmân et Ali) ne seront pas intégrés dans le cycle des « Califes maudits » ; ils feront l’objet de monographies séparées.

    • Ne craignez-vous pas d’être accusée de mécréance ou soupçonnée de décrédibiliser l’islam comme religion à l’heure où il se présente sous des aspects inquiétants dont souffrent aussi des musulmans ?


    Et vous, quand vous prenez la route, ne craignez-vous pas d’avoir un accident ? Je ne pense pas aux menaces virtuelles car si je les envisageais, je ne ferais plus rien. Par ailleurs, celui qui m’accuse d’être mécréante et de décrédibiliser l’islam ne fait en réalité que porter l’accusation aux « vénérables » auteurs de la tradition musulmane car je ne fais que rapporter fidèlement ce qu’ils disent.

    • Depuis quelques années, un nombre croissant d’intellectuels musulmans appellent à une réforme de la pensée islamique. Certains d’entre eux vous rejoignent-ils dans votre entreprise de déconstruction historique ? Autrement dit, l’islam peut-il se réconcilier avec l’histoire sans risquer l’anéantissement ?


    Je préfère plutôt parler de « reconstruction historique » car la mythification et l’instrumentation idéologique du passé ont littéralement anéanti l’histoire de l’islam et ont fait de cette religion une momie, un objet intemporel et anachronique ; je considère que mon travail est une restauration-reconstruction ; je veux donner vie à cette mémoire fossilisée, en rendant aux personnages fondateurs de l’islam leur dimension humaine qui les montrerait plus proches de nous. Donc l’islam, en se réconciliant avec l’histoire, ne risque pas l’anéantissement ; bien au contraire : il va ressusciter.

    • Beaucoup mettent en avant la nécessité d’en finir avec le dogme du Coran « incréé » qui bloque la contextualisation des passages les plus inadaptés au monde actuel (condition de la femme, légitimation de la violence, etc.), d’autres soulignent l’absence d’une autorité reconnue qui pourrait assumer une telle responsabilité : sous quelle forme voyez-vous cette résurrection ?


    La résurrection ne se fera pas du tout sur le plan dogmatique mais par un travail sur les représentations comme, par exemple, l’humanisation du personnage du Prophète et de ses Compagnons dans des films, des séries, des documentaires qui les mettent en scène pour qu’ils cessent d’être des fantômes désincarnés. Et là, je pense que l’appropriation esthétique de l’histoire de l’islam par des artistes, des créateurs, des dramaturges, etc., pourrait provoquer une action durable sur les esprits. La Renaissance en Europe s’est accompagnée d’atroces conflits religieux. Pourtant, cette période continue de rayonner sur l’histoire universelle, précisément parce qu’elle a été porteuse d’un projet esthétique décisif. L’islam attend la révolution esthétique qui le ranimera de l’intérieur.

    Propos recueillis par Annie Laurent

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    Ouvrages d’Hela Ouardi

    • Les derniers jours de Muhammad, Albin Michel, 2016, rééd. poche 2017, 368 pages, 8,90 €.
    • Les Califes maudits. La déchirure (vol. 1), Albin Michel, 2019, rééd. poche 2021, 272 pages, 9,50 €.
    • Les Califes maudits. À l’ombre des sabres (vol. 2), Albin Michel, 2019, 272 pages, 19,90 €.
    • Les Califes maudits. Meurtre à la mosquée (vol. 3), Albin Michel, 2021, 368 pages, 20 €.
  • Sur-abondance de matière oblige : nous n'y reviendrons que dans quelques jours, mais qu'on le sache déjà...

            .....Axel Tisserand vient d'ouvrir le débat sur les rapports Maritain/Maurras, et c'est quelque chose de très intéressant, et de très positif..... Nous en parlerons mardi...

  • Le Pays Légal rejette-t-il Béziers à cause de Robert Ménard ?

    Le maire de Beziers Robert Menard indigné du manque de réaction du gouvernement suite à l'incendie criminel qui a détruit une école biterroise privant ainsi 300 enfants d'école. Aucun ministre ne se déplace.

    '' Une politique se juge par ses résultats ''
    (Charles Maurras)

  • En vente à la Librairie de Flore.

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    Une pépite parmi nos livres d'occasion : une étude de René de Planhol sur l'oeuvre de Charles Maurras.

    https://www.librairie-de-flore.fr/p…/le-bibliophile-barthou/

  • En vente à la Librairie de Flore.

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    Au sommaire du numéro 59 de la Nouvelle Revue Universelle :

    Eléments pour le « monde d’après » et De Gaulle-Maurras Influences, discordances, confluences

    https://www.librairie-de-flore.fr/…/nouvelle-revue-univers…/

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

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    Augustin Cochin !

    Méconnu, voire carrément oublié, il est pourtant au coeur de l'explication du mécanisme révolutionnaire de 1789.

    François Furet lui a rendu la place qui est la sienne, Maurras en a fait l'éloge : une pensée trop tôt arrêtée, par sa mort héroïque sur le champ de bataille le 8 juillet 1916...

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

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    1868 : Naissance de Charles Maurras...

     

    Notre Éphéméride de ce jour se propose de vous "raconter" L'Avenir de l'Intelligence, que Pierre Boutang appelait "un immense petit livre"...

    lafautearousseau

  • Littérature • Rendez-nous les Hussards ! Une certaine idée de la France

    Antoine Blondin et Jacques Laurent (Photos : SIPA)


    Ils avaient la fronde chevillée au stylo-plume et ils vont refaire parler d'eux en cette année 2016, selon  Thomas Morales, dans cette excellente chronique - que nous avons aimée - parue dans Causeur [06.03]. Pour ceux qui n'ignorent pas leur filiation, littéraire et en quelque façon politique, l'évocation des hussards nous rappelle aussi les maîtres de notre esprit et de notre goût. L'expression est de Charles Maurras.  LFAR

     

    thomas morales.pngNous entrons dans une ère de commémorations intensives. En 2016, nous fêtons Verdun mais aussi les 25 ans de la disparition d’Antoine Blondin (1922-1991) et d’André Fraigneau (1905-1991), Kléber Haedens (1913-1976) nous a quittés voilà quarante ans, les éditions de la Thébaïde ressortent vingt-six ans près L’Orange de Malte du camarade Jérôme Leroy et Finkie a fait l’éloge de Félicien Marceau à l’Académie. Les Hussards vivants ou morts, ce grand fourre-tout idéologique, cette famille recomposée où les individualités seront toujours plus fortes que le groupe, ont le vent en poupe. Le 3e Prix des Hussards sera même décerné courant mars par un jury aussi hétéroclite que tonique.

    La droite buissonnière bruisse d’impatience de célébrer ses écrivains chéris. Les vieux anars ne sont pas mécontents de voir, à nouveau, tous ces auteurs réprouvés pointer le bout de leur nez dans les rayonnages. Il paraîtrait même que de vrais cocos frappés au marteau et à la faucille jubilent intérieurement. Lassés par la théorie du genre et la macronisation de l’économie, ils gardent un assez bon souvenir de leurs lectures jadis interdites. Excepté Roger Vailland, la littérature rouge des années 50 était plutôt glaçante, voire carrément emmerdante. Si les odes au camarade Staline ne font plus recette, les mots d’Antoine Blondin, de Roger Nimier ou de Jacques Laurent ramassent toujours la mise au comptoir et dans le boudoir. Comme dirait Audiard, le prix s’oublie, la qualité reste. Seuls les libraires trouvent cette renaissance quelque peu nauséabonde car les stylistes pensent mal et se vendent encore plus mal.

    Foutraque et enivrant

    Nos champions de l’irrévérence n’ont jamais été solidaires de personne. L’humanisme et la bien-pensance leur donnent la nausée, les politiques la colique et les professeurs des aigreurs d’estomac. Toute leur vie, ils auront été d’insupportables réfractaires. Les manuels scolaires ont fini par carrément les effacer de l’histoire littéraire. De la mauvaise herbe à faucher mais qui a tendance à repousser à chaque génération. Le plaisir de lecture se niche dans ce chiendent-là. Un point commun rassemble pourtant tous ces énergumènes non-encartés et non-alignés. Au-delà de la variété de leur style, chacun s’exprimant selon son propre tempo, ils écrivent ou écrivaient tous dans un français gouleyant. De nos jours, une telle prouesse est considérée comme suspecte. En trente ans, l’université a seulement réussi à déconstruire la phrase. On l’a compris, la mauvaise réputation des Hussards, les originels comme les « néo » des années 80, tient en partie à leur positionnement politique brouillon. Car qu’ils soient de gauche, de droite ou des extrêmes, ils ont la fronde chevillée au stylo-plume. On leur dit de marcher droit, ils titubent. Nos diplômés du dernier rang sont en fait à l’image de notre pays. Foutraque et enivrant. En 1975, trois d’entre eux avaient collaboré à un beau livre intitulé La France que j’aime aux Editions Sun.

    Cette histoire vagabonde de notre pays était présentée par Kléber Haedens, légendée par Antoine Blondin et racontée par Cécil Saint-Laurent. Nos trois athlètes de la géographie déployaient des trésors d’inventivité et d’érudition pour faire aimer notre nation. Dans sa préface, Kléber annonçait la couleur : « Beaucoup de Français portent en eux une France à la fois réelle et imaginaire, décrassée des impuretés de la vie, dure et brillante, dorée par le feu de l’Histoire ». Cécil Saint-Laurent enfonçait le clou : « Dépêchez-vous, touristes, de profiter de la France. Car sans le savoir, ce que vous aimez en elle c’est qu’elle tienne son unité de couleur d’une diversité de nuances. Ce merveilleux naturel est en péril. Il est absolument contraire aux normes du monde actuel ». Ces affreux jojos qui passaient pour des réacs étaient les enlumineurs de notre territoire. Et puis, Antoine Blondin, de sa gloriole flamboyante venait dégoupiller quelques formules pétillantes : « Les villes et les villages de la Bourgogne centrale sont coiffés de velours côtelé » ou « En Normandie, les hommes et les chevaux se tiennent par le bras à tous les âges de la vie ». Cette poésie du verbe nous manque cruellement.   

    Thomas Morales
    est journaliste et écrivain

     

    Chez les bouquinistes :

    La France que j’aime de Haedens, Blondin et Saint-Laurent aux Editions Sun.

    L’Orange de Malte de Jérôme Leroy (préface de Sébastien Lapaque et lettre inédite de Michel Mohrt à l’auteur). Aux éditions de la Thébaïde.

  • Education & Ecriture inclusive • Vous aimez Proust ? Vous allez adorer ça

     

    Par Claire Polin,
    Présidente de SOS Éducation


    Claire-polin-medaillon.jpgVous aimez Proust ? Vous allez adorer ça :

    « En réalité, chaque lecteur·rice est quand il·elle lit, le·la propre lecteur·rice de soi-même. » (Le temps retrouvé)

    Vous admirez Molière ? Vous allez être séduits par :

    « Un·e sot·tte savant·e est sot·te plus qu’un·e sot·te ignorant·e. » (Les femmes savantes

    Vous admirez Victor Hugo ? Vous allez apprécier :

    « La moitié d’un·e ami·e, c’est la moitié d’un·e traitre·esse. » (La légende des siècles

    Si rien n’est fait, si nous gardons le silence, si nous refusons de regarder en face ces graffitis de bas étage, voilà ce qui nous attend ! 

    Cette machine à fabriquer des crétins a un nom : l’écriture inclusive.

    Elle se définit elle-même comme une « graphie non-sexiste ». Parce que dans la langue française, on dit que le « masculin l’emporte sur le féminin » les dévots du féminisme voient dans cette règle une insulte insupportable faite aux femmes soumises à un affreux sexisme langagier. On réécrira donc Proust, Molière et Victor Hugo en novlangue pour les châtier d’avoir été des chauvinistes mâles. Sans oublier George Sand, Simone Weil et même Simone de Beauvoir (grand papesse du féminisme pourtant !) toutes coupables d’avoir baissé la tête sous le joug masculin.

    Les promoteurs de l’écriture inclusive veulent imposer le « point milieu » pour créer des mots androgynes.

    Par exemple, selon ces idéologues, vous ne devrez bientôt plus écrire « les électeurs » mais les « les électeur·rice·s »… Vous pourrez également vous extasier sur les autrices et autres travailleur·euse·s !

    Cela pourrait faire sourire, s’il s’agissait d’une coquetterie de mauvais goût ou d’une mode excentrique.

    Mais c’est bien plus dangereux.

    Il s’agit en réalité d’une véritable tentative de prise de pouvoir. 

    En changeant les mots et la manière de les écrire, les promoteurs de l’écriture inclusive veulent faire main basse sur la manière même de penser.

    Et ils visent particulièrement les enfants, plus malléables. 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Ils veulent détruire notre langue et notre héritage culturel

    L’écriture inclusive est le fruit d’une union, hélas fertile entre des féministes hystérisées et des pédagogues militants, sectaires et intolérants. Il y a de cela quelques années, ils avaient essayé d’obtenir la suppression de l’épreuve de français au brevet. Leur argument était le suivant : cette épreuve discriminait les enfants de familles immigrées dont le français n’était pas la langue maternelle ! Une incursion en Absurdie qui souleva un tel tollé que ces handicapés de la pensée firent machine arrière.

    Ils reviennent à la charge, avec plus de succès, hélas en brandissant l’écriture inclusive. Cette dernière ne s’avance pas seule. Elle est accompagnée par une grande sœur un peu plus âgée qu’elle : « la féminisation de l’écriture ». 

    Ainsi doivent être proscrites des expressions telles que « il fait beau » ou « que reste-il ?». Ce « il » odieux et dominateur servirait à assujettir durablement les femmes. On écrira donc : « elle fait beau » et « que reste-t-elle ? ».

    Vous n’en croyez pas vos yeux ? 

    Jetez un œil sur les livres d’Isabelle Alonso écrits en « langue féminisée ». Ils ont été publiés par les éditions Héloïse d’Ormesson. Vous aurez un petit aperçu du désastre. 

    L’écriture inclusive et féminisée a ses grands prêtres et ses grandes prêtresses. Une partie d’entre eux siègent rue de Grenelle au ministère de l’Éducation nationale. Cela paraît fou mais c’est de là que partent la plupart des attaques sournoises et insidieuses contre la langue française. Nombreux par ailleurs sont les servant·e·s de cette religion réputée très tendance. On les trouve dans les médias, dans l’édition et dans les écoles. 

    Des pères Ubu, des mères Ubu bien plus grotesques que les créatures inventées par le génial Alfred Jarry. 

    Le but poursuivi par ces adorateurs de Sainte-Analphabète est de déposséder les habitants de notre pays de leur identité. Ce qui fonde notre appartenance à un peuple, à une nation, c’est bien sûr une mémoire historique commune mais aussi,et peut-être avant tout une langue. Faire disparaître le français est le but avoué, et non avouable des tricoteurs et tricoteuses du point médian. 

    Ainsi, c’est voulu, un peuple doit cesser d’exister. Pour être remplacé par des individus privés de toute identité et de toutes caractéristiques propres. Un monde orwellien de consommateurs voués à se précipiter sur les têtes de gondole des supermarchés mondialisés pour y acheter des produits « made in nulle part ». 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Ils organisent un grand lavage de cerveau

    Il faut commencer tôt pour fabriquer des zombies dociles. À l’école. Les éditions Hatier soucieuses de se conformer à l’air du temps viennent de publier un manuel pour les enfants de CE2. Voilà comment on y raconte notre Histoire. 

    « Grâce aux agriculteur·rice·s, aux artisan·e·s et aux commerçant·e·s, la Gaule était un pays riche. »

    Hatier édite également le célèbre Bescherelle. On attend avec un intérêt certain les prochaines éditions !

    Très critiqué, Hatier se défend. La langue, selon ces éditions doit s’adapter au nouvel environnement et « au monde qui change ». Peut-être que pour tenir compte de la diversité de nos territoires, cette vénérable maison prépare-t-elle des manuels en argot des cités, destinés aux établissements classés ZEP ? 

    Mais il y a scandale plus grand encore. 314 professeurs ont signé une pétition sur Internet dans laquelle ils refusent d’enseigner la grammaire française.

    Ils annoncent leur volonté d’enseigner dorénavant l’écriture féminisée.

    Ils disent vouloir aussi imposer à l’école la règle de proximité qui consiste à accorder les mots concernés… avec le terme le plus proche !

    Ainsi, selon eux, plutôt que d’écrire « les maîtres et les maîtresses engagés », il faudrait écrire « les maîtres et les maîtresses engagées ». 

    Nous nous sentons donc autorisés à écrire, s’agissant des 314 : « ces maîtres et ces maîtresses sont des idiotes ». Si le ridicule tuait encore en France, ces enseignants seraient morts depuis longtemps… On peut en rire. Mais c’est de pleurer qu’on a envie. Les professeurs, signataires de la pétition, sont payés avec nos impôts. Ça leur crée quelques obligations à notre égard.

    Ils sont également fonctionnaires de l’Éducation nationale, et c’est ce ministère qui fixe les programmes : l’écriture féminisée n’y figure pas ! Ils se placent donc dans l’illégalité la plus totale. Il nous parait inimaginable que les rectorats dont ils dépendent ne les rappellent pas à l’ordre, en leur précisant qu’ils doivent enseigner le français, pas leur lubie imbécile. 

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    Ils n’avancent pas seuls

    Ces enseignants et les éditions Hatier sont assurés du soutien enthousiaste de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes. 

    Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a quant à elle déclaré dans le journal le Point : « Comment cette écriture serait-elle compréhensible par des enfants en difficulté d’apprentissage comme les enfants dyslexiques ? ». Une argumentation consternante. Les enfants dyslexiques ? Mais non, madame la Ministre, pas seulement les enfants dyslexiques ! Tous les enfants !

    On s’étonnera qu’une femme aussi cultivée ne se soit pas avisée que l’écriture inclusive qu’elle critique si mollement, représente une absurdité unique dans l’histoire de l’humanité. On a connu des parlers, des dialectes, des patois qui ne s’écrivaient pas. Mais jamais, au grand jamais on n’a vu une écriture qui ne se parle pas. Essayez de parler « inclusif » pour voir ! 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    L’Académie Française est avec nous !

    Fort heureusement, L’Académie française a dit, dans un texte où chaque mot a été pesé, ce qu’il fallait dire sur ce qu’elle appelle un « danger mortel ».

    « Prenant acte de la diffusion d’une "écriture inclusive" qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. (…) Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration "inclusive", la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures. »

    Voilà où nous en sommes. 

    Comme le résume Madame Hélène Carrère d'Encausse  : « Cette écriture prend en otage les écoliers pour transformer notre langue à des fins idéologiques ! »

    Agissons ensemble, dès maintenant !

    Face à cette attaque — frontale et explicite ! — nous devons réagir tout de suite, pour le bien de nos enfants et petits-enfants.

    Vous et moi, et tous les membres de SOS Éducation devons absolument mettre toute notre énergie dans ce combat.

    C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui cette grande pétition nationale : « Non à l’écriture inclusive ! ». 

    Je vous invite à signer cette pétition dès maintenant en cliquant ici : 

    OUI, JE M’ENGAGE CONTRE L’ÉCRITURE INCLUSIVE

    Je sais que le ministre actuel est de notre côté. Il a même pris position contre cette initiative. Mais vous savez bien qu’il ne pourra pas faire grand-chose s’il n’est pas soutenu par un large mouvement populaire. Les promoteurs de la destruction de notre langue sont en effet très actifs et bien organisés. Ils sont présents au sein de l’Éducation nationale, dans les académies, chez les grands éditeurs, à la Mairie de Paris… et tentent de répandre leur lubie pseudo-féministe auprès du plus grand nombre.

    Alors, signez cette pétition, et partagez-là à l’ensemble de vos contacts pour garantir la réussite de cette action. 

    Votre signature est très importante pour nous permettre de soutenir la position du Ministre Jean-Michel Blanquer, et de définitivement bannir l’écriture inclusive dans les écoles.

  • Jeanne d'Arc 2016 : Retour sur deux journées d'exception, hommages à Jeanne d'Arc et débats sur la France en crise

     

    On trouvera ici, aujourd'hui, une évocation nécessairement partielle du colloque « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? » tenu à Paris, samedi dernier, à l'initiative de l'Action française. Ce colloque - qui a été un évident succès et a suscité beaucoup d'intérêt - a eu de nombreux échos dans toute la presse et, sans-doute aurons-nous l'occasion d'y revenir dans les jours qui viennent.

    Nous publions en second lieu l'important discours de François Bel-Ker, secrétaire général de l'Action française, prononcé place des Pyramides, dimanche 8 mai, en conclusion du Cortège traditionnel de Jeanne d'Arc. Il y est proposé un programme d'action et de réflexion politique pour le royalisme français, dans le temps de crise que traverse la France. Nous ne pouvons qu'en approuver les termes et l'esprit général.  

    Lafautearousseau

     

     

  • Quelques propositions royalistes pour sortir de la crise « par le haut »

    Par Jean-Philippe Chauvin 

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    L’année 2018 se termine sur l’incertitude, l’inquiétude et l’espérance, dans une sorte de valse endiablée que nul ne semble en mesure d’arrêter : le « Mai jaune », inattendue commémoration du précédent Mai d’il y a cinquante ans, n’en finit pas de rebondir, sous des formes diverses et parfois « scandaleuses » au regard de la démocratie représentative, fort malmenée par les manifestants au nom d’une forme de démocratie directe rebaptisée, peut-être abusivement ou maladroitement, « RIC » (Référendum d’Initiative Citoyenne).

    L’incertitude devant la suite du mouvement des Gilets jaunes, l’inquiétude des classes dominantes souvent malmenées par les slogans des manifestants, mais aussi l’espérance, sous des formes diverses et des points de vue différents, d’une sortie de crise : une équation compliquée, qu’il ne s’agit pas de négliger mais dont il faut chercher, et tenter autant que faire se peut, la résolution sans trop tarder. 

    Le président Macron, légalement et démocratiquement élu il y a moins de deux ans, se retrouve dans la situation la plus inconfortable qui soit, celle de la souveraineté impopulaire, voire discréditée, avec le risque de la paralysie et de la lente agonie d’un quinquennat désormais ensablé dans les mécontentements. La foudre qu’il était censé commander, en bon Jupiter présidentiel, s’est retournée contre lui, dans une sorte d’électrocution politique générale, et ni le gouvernement ni ses oppositions parlementaires n’en sont sortis indemnes. La défiance envers le président est devenue méfiance à l’égard de toutes les institutions de la démocratie partisane légale (y compris syndicales), et ce qui, aux dernières consultations électorales, se transformait en vote protestataire ou en abstention s’est tout d’un coup paré de jaune, désormais couleur de la colère ! 

    Cette colère, cette sorte de fureur sociale incontrôlable, largement soutenue par les classes moyennes déclassées ou en voie de précarisation, n’est pas facile à calmer et la « classe discutante » (selon le mot de Weber) apparaît mal armée, intellectuellement et sémantiquement parlant, pour la comprendre complètement et, surtout, pour se faire entendre des manifestants devenus parfois émeutiers. En quelques semaines, la production éditoriale, avant la production universitaire et littéraire qui traitera du phénomène avec quelque recul temporel, a rempli les boîtes-archives de tous ceux qui, participants ou contestataires du mouvement, veulent garder une trace et un souvenir de « l’histoire en cours », mais elle n’a pas vidé les rues ni apaisé les réseaux sociaux et les sites de discussion électroniques. J’ai rarement vu, depuis que la toile régit notre temps de débat, une telle effervescence et de tels affrontements, confinant parfois à une sorte de « guerre civile verbale » qui n’est pas, en soi, forcément rassurante… 

    La révolte débouchera-t-elle sur une révolution ? Une grande partie de la réponse dépend aussi de ce que l’on met sous le nom de révolution… S’il s’agit d’un changement d’état d’esprit, cela imposerait alors de rompre avec l’individualisme de masse et la société de consommation, avec cette « société distractionnaire » évoquée par Philippe Muray et cette « dissociété » dénoncée par le philosophe traditionaliste Marcel de Corte ; s’il s’agit d’un renversement des classes dominantes ou, mieux sans doute, de la fin de leurs féodalités financières et économiques, encore faudrait-il un Etat politique qui puisse assumer de recréer une forme de contrat social fondé sur les valeurs, non de jalousie et de ressentiment, mais de partage et d’équité, ce que certains nomment « justice sociale », et qui puisse imposer aux « puissants » d’intégrer un jeu social qui, sans renier leur liberté, leur rappelle leurs devoirs sociaux, comme cela pouvait être, en partie, le cas dans l’Athènes de Solon ; s’il s’agit d’un changement de régime politique, là encore la question de l’Etat est majeure, voire « première », et la nécessité de la sauvegarde et de la pérennisation du « pays ordonné » en relation, sans en être la vassale, avec les institutions internationales, d’Europe et d’ailleurs, s’imposerait… 

    2307869059.jpgEn sommes-nous là ? Pas encore, sans doute, mais les révoltes accélèrent le temps et les processus, et il importe de savoir vers où elles peuvent mener, sans tabou, et vers quoi il serait bon qu’elles mènent ! En ce sens, le projet royaliste peut être un débouché intéressant et, surtout, positif autant qu’il peut nous sembler (mais je ne suis évidemment pas neutre, puisque « engagé car fidèle » selon la belle expression de Georges Bernanos) nécessaire : la Monarchie n’est-elle pas, en sa magistrature suprême, l’incarnation d’une autorité qui, aujourd’hui, manque au président, et d’une légitimité qui, désormais, ne se satisfait plus de la seule élection démocratique quinquennale ? 

    Renforcer l’Etat et sa force de dissuasion (et de persuasion) face aux grandes féodalités économiques, en particulier mondialisées ; décentraliser les pouvoirs, y compris législatifs, selon le principe intelligemment appliqué de la subsidiarité, et en rendre une partie aux citoyens par le biais de « votations » locales ou professionnelles, en s’inspirant, par exemple, de ce qui se fait en Suisse ; favoriser une économie de proximité, autant dans le cycle de production que dans celui de la distribution, et un redéploiement rural des populations et des activités ; mieux valoriser le travail et non la spéculation ; etc. Voici quelques pistes pour sortir « par le haut » de la crise, et pour aider à retrouver une concorde nationale, concorde aujourd’hui gravement menacée par le processus de désaffiliation dont mondialisation et métropolisation sont deux vecteurs importants sans être uniques. 

    Mais la République actuelle, tiraillée entre une tentation monarchique mal assumée et une tentation politicienne toujours vive, peut-elle répondre aux attentes, multiples, d’une France divisée et d’une société souvent conflictuelle ? Au regard des derniers quinquennats et des événements des dernières saisons, il est possible d’en douter. Le premier élément du projet royaliste, même s’il apparaît encore lointain (ce qui n’enlève rien à sa nécessité), est de « refaire l’unité française », entre bien commun accepté et convivialité sociale : il n’est pas certain que cela soit simple ou facile, mais c’est la condition première pour que la France sorte du cycle des révoltes et des crispations… ■  

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Pervertir les enfants ”dans” l'école, et ”par” l'école” : c'est donc cela le ”programme Peillon” !...

    ecole-en-danger.JPG(Billet de "F B B", paru sur la Une du n° 2877 de L'Action Française 2000 : Le monde à l'envers.)

      

    On devait s'y attendre : la sinistre théorie du genre, qui prône le nihilisme sexuel et la négation militante de tout ordre naturel, vient de devenir dogme officiel de notre non-monde dégénéré. L'OMS (Organisation mondiale de la santé) monte au créneau : son rapport intitulé «Normes d'éducation sexuelle en Europe» incite les gouvernements à promouvoir «une éducation sexuelle fondée sur l'égalité des sexes, l'autodétermination et l'acceptation de la diversité».

    Selon ce rapport, les enseignants devraient ainsi informer les enfants de zéro à quatre ans sur "la masturbation enfantine" et leur apprendre à exprimer leurs propres besoins, désirs, et limites, par exemple en "jouant au docteur".

    Les enfants de cette tranche d'âge doivent également être informés sur "le droit d'explorer les identités sexuelles". Les enfants de six à neuf ans ne sont pas en reste puisque le personnel éducatif devra leur parler "d'éjaculation", ainsi que les former aux "rôles socialement associés aux genres".

    De neuf à douze ans, les enfants seront appelés à échanger sur la "première expérience sexuelle, le plaisir, la masturbation, l'orgasme" ainsi que sur les "différences entre l'identité sexuelle et le sexe biologique" (l'idée que ces deux aspects sont distincts fait donc autorité).

    Pour les jeunes de douze à quinze ans, il s'agira enfin de promouvoir et de discuter des "déterminants historiques et sociaux des relations", en vue de "reconnaître des violations de droits et dénoncer les discriminations et la violence à caractère sexiste".» (Observatoire de la théorie du genre).

    Tout est dit : depuis que l'on a cessé de discuter du sexe des anges, on doute de celui de l'homme. On projette de décérébrer les bébés en projetant des films pornographiques dans les cours de maternelle, on veut inciter les jeunes enfants à devenir transsexuels, et, qui sait, à force de les intoxiquer du concept d'"homophobie", pourront-ils à quinze ans attaquer leurs enseignants de petite section pour pédophilie ou pire, hétérosexualité.

    F B B

    Rien à rajouter à ce billet, qui dénonce, avec un humour bienvenu, la sinistre dérive de notre des-Education nationale... 

    Rappelons seulement, à propos du patronyme de son auteur, que Léon Daudet a parlé, dans ses Souvenirs, de ces fidélités provinciales qui se sont manifestées, tout au long de l'histoire de l'Action française, dans la France entière : en Aquitaine, en Savoie, dans le Lyonnais, en Catalogne. 

    Pour ces dernières, on consultera, dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet,  la photo"Fidélités royalistes (II) : Catalanes..."

     

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. Et encore un scandale du Système, un ! La ministre du Travail, Élisabeth Borne, a annoncé que les salariés suspendus car sans Passe Sanitaire n’auront pas droit aux allocations-chômage. Elle a oublié de préciser qu'il restait hors de question de priver d’allocations familiales les parents dont les enfants sont condamnés 20 fois.

    Ce Système est vraiment pourri jusqu'à l'os : rien n'est à attendre si l'on reste dans le cadre de ces Institutions scélérates, et la seule chose à faire est de redire sans cesse aux Français que la seule action qui vaille est "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime" (Léon Daudet)

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    4. Dans Valeurs : Comment la Chine communiste organise "le grand remplacement" au Tibet...

    https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/monde/roose-comment-la-chine-organise-le-grand-remplacement-au-tibet/

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    5. Paris crack : l'association qui dénonce :

    Les affaires sont bonnes à #pariscrack, 3 clients/min. Boisson offerte pour chaque dose achetée mais le plus souvent les clients partent au plus vite.
    @prefpolice c'est INSUPPORTABLE ! Nous on doit se soumettre à tout un tas de règles sanitaires et eux c'est open bar pour tout ?
     
    (extrait vidéo 0'56)

    https://twitter.com/infernal_stalin/status/1424432786178457602?s=20

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    6. C'est Monseigneur Dominique Rey, Évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, qui célèbrera la Messe du 15 Août, à 11h, sur la chaîne C8. La prise d'antenne aura lieu dès 10h30, avec, en plateau, des invités et la journaliste Véronique Jacquier...

    https://fr.aleteia.org/2021/07/30/le-diffusion-de-la-messe-du-15-aout-sur-c8-fait-reagir/

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    À DEMAIN !

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