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  • Péril 2020, et avant : États aveugles, stratégie indirecte et terrorismes sous influence, par Xavier Raufer.

    Jamais, dans l'histoire du terrorisme, un groupe d'action n'a opéré sans réseau de soutien. Mais certains Etats peinent à les identifier.

    Vision stratégique et petit-bout-de-la-lorgnette sont incompatibles. Notre rétrospectif regard n'envisagera donc pas quelque épiphénomène de 2020 ; mais, embrassant deux décennies, la sidérante incapacité de la société "de l'information" à percevoir et comprendre ce qui en fait la menace ; qui est l'ennemi. Notamment, dès qu'il s'agit du terrorisme international et de ce qui, à l'arrière-plan, l'anime et le propulse.

    6.jpgPartant de deux cruciaux préalables, nous donnerons ensuite deux exemples de cet aveuglement (volontaire ou non ?), à propos des attentats les plus tragiques du du XXIe siècle débutant ; 11 septembre 2001 (États-Unis) et 13 novembre 2015 (Paris).

    FONDAMENTAUX :

    1 - JAMAIS, dans l'histoire du terrorisme, un groupe d'action - même suicidaire - n'a opéré sans réseau de soutien ; surtout pour de massives et complexes opérations. La radiographie de dizaines d'attentats complexes ou d'actions de commandos, prouve qu'agir sans logistique est quasi-impossible.

     2 - Au Moyen-Orient (matrice des attentats ici rappelés) ; d'abord dans la zone Liban-Syrie-Irak, toute entité émergente, paramilitaire ou terroriste (islamiste ou pas) disparaît vite si elle n'est pas captée par un des États de la région (de la Libye à L'Iran). Ce crucial théorème est valide de 1975, début de la guerre civile du Liban, à nos jours. On lui cherche en vain un contre-exemple.

    Nous voici sur un sol ferme : avançons.

    ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE 2001, ÉTATS-UNIS

    - D'abord : ce qui suit n'émane pas d'une officine conspirative mais du cœur de l'État fédéral américain [Congress of the United States... TOP SECRET... Joint inquiry into intelligence community activities before and after the terrorist attacks of september 2001" 1]. Lire ce document déclassifié - à grand peine - sur demande de victimes de ces attentats, répond clairement à la question qui taraude les experts depuis septembre 2001 : JAMAIS l'appareil logistique appuyant les 20 terroristes du 11 septembre n'a été identifié. Nul membre cette cellule logistique qui forcément a agi aux États-Unis, n'a jamais été poursuivi, arrêté ou jugé.

    Or la réalité, la nature, l'étendue de ce réseau logistique d'al-Qaïda sont connus à Washington depuis 2002, figurant dans les 28 pages les plus secrètes du rapport ici mentionné. Que disent-elles ? Allons vite : ce crucial réseau logistique opérait depuis l'ambassade saoudienne de Washington. Citons le rapport : "Aux États-Unis, des pirates de l'air du 11 septembre étaient en contact, et ont reçu aide et assistance, d'individus liés au gouvernement saoudien... Aux moins deux de ces individus seraient, selon des sources, des officiers de renseignement saoudien... Des associés d'officiels saoudiens aux États-Unis auraient d'autres liens encore avec al-Qaïda".

    Suivent 28 pages de noms, dates, actes repérés par le FBI ou la CIA ; de téléphones et adresses. En septembre 2020, une juge de New York donne enfin aux victimes le droit de poursuivre "24 officiels, ou ex-officiels saoudiens" et révèle le nom (caché depuis 2002 !) du chef du réseau de soutien : Mussaed Ahmed al-J... chef de cabinet du prince royal de la famille al-Saoud, alors ambassadeur à Washington.

    Ces énormes révélation ont fait peu de bruit aux États-Unis et sont ignorées en Europe. Coïncidence ? Les mutiques médias d'information sont d'usage assujettis à des GAFAM, eux-mêmes couverts d'or par l'Arabie saoudite.

    ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE 2015 À PARIS

    - Rappel : lors de la vague d'attentats des années 1980 (bombes à Paris, prise d'otages, etc.), les officiels français découvrent à grand peine, lentement, que ces multiples actes émanent tous d'un unique sommet ; que derrière l'apparent chaos terroriste, existe un bouton marche-arrêt. Quand la France fait certains gestes, les attentats la frappant au Liban, à Paris, s'arrêtent net, au coup de sifflet.

    Maintenant : la longue attaque (novembre 2015-printemps 2016) de Paris à Bruxelles mobilise une centaine d'individus de dix pays divers, actifs de la zone Irak-Syrie au cœur de l'Europe ; unis par cellules coordonnées, disposant d'une complexe et solide logistique : lire les actes de justice déjà publiés suffit à s'en convaincre.

    Cette opération si bien conçue et exécutée a-t-elle germé dans le seul esprit de simplets à la Abdeslam, alcooliques ou toxicomanes, fanatisés à la va-vite et hypnotisés par le constant radotage des rares formules coraniques meublant leurs pauvres têtes ? C'est fort douteux.

    On verra dans un prochain article que les États-cibles commencent à entrevoir un piratage d'État, derrière la masse d'intrusion de leurs systèmes numériques les plus secrets ; ces mêmes États ont encore un vaste effort de lucidité à accomplir face au péril qu'ils sous-estiment, voire nient, depuis deux décennies : le terrorisme d'État.

    1 Document récemment déclassifié, à disposition de tout fact-checker interessé.

     

    Xavier Raufer est un criminologue français, directeur des études au Département de recherches sur les menaces criminelles contemporaines à l'Université Paris II, et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. Dernier en date:  La criminalité organisée dans le chaos mondial : mafias, triades, cartels, clans. Il est directeur d'études, pôle sécurité-défense-criminologie du Conservatoire National des Arts et Métiers. 

    Source : https://www.atlantico.fr/

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Maurras condamné...

    1945 : Maurras condamné...

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    Maurras, avec Bainville, Daudet et toute l'Action française, suivie par les patriotes français de tous bords et par les militaires, demandait la seule chose qui garantissait la paix : le démembrement de l'Allemagne, dont l'unité n'avait que... 48 ans.

    Mais le Système, et Clemenceau, haïssaient le catholicisme et étaient pénétré par la prussophilie qui remonte aux Encyclopédistes, pères de la Révolution. Ennemis contraints des Allemands du Kaiser, ces insensés pensèrent que la "démocratie" suffirait à calmer l'Allemagne de ses démons.

    Ils démembrèrent donc l'Empire catholique austro-hongrois, qui pouvait nous aider, être un allié précieux et un contre-poids aux velléités belliqueuses de la masse germanique; et ils laissèrent intacte l'Allemagne, humiliée et revancharde.

    C'est la guerre pour dans vingt ans, menée par un parti social-nationaliste, prévenait Bainville, dans les colonnes de L'Action française : il ne se trompait que d'un an (1939 au lieu de 1938) et que dans l'ordre des mots : Hitler fonda le parti national-socialiste (Nazionalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei) d'où vient l'abréviation "nazi"...

    Moyennant quoi, après nous avoir "donné" Hitler, Clemenceau mourut honoré par la République, laquelle nous "donna" le plus grand désastre de notre Histoire (après la Révolution), puis se permit de condamner celui qui avait alerté, qui avait tout prévu, tout annoncé !...

     

     

    Le 28 janvier 1945, la cour de justice de Lyon déclare Maurras coupable de haute trahison et d'intelligence avec l'ennemi et le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale.

    Pour "Intelligence avec l'ennemi" ! : or, c'est bien  "la seule forme d’intelligence que Maurras n’ait jamais eue", comme l'a si bien dit François Mauriac, qui n’était pourtant pas de ses amis politiques...

    Le Parti communiste étant la plus puissante et la plus structurée des forces constituant, alors, le courant révolutionnaire, c'est lui qui fut le principal meneur de cette "re-Terreur" (comme dirait Daudet) que fut la sinistre Épuration.

    Or, L'Action française a été la première à dénoncer "l'énergumène Hitler", "le monstre", "le Minotaure", alors que le Parti communiste s'est plié aux injonctions de Moscou à la signature du Pacte de non agression germano-soviétique (du 23 août 1939 au 22 juin 1941) : Maurice Thorez passa du reste, confortablement, la guerre à Moscou, du 8 novembre 39 à son retour en France, le 24 novembre 44. Ce fut la raison pour laquelle L'Humanité fut interdite en 1939, pendant près de deux ans (voir l'Éphéméride du 25 août et l'Éphéméride du 28 août)

    Le Parti communiste changea, évidemment, d'attitude après l'attaque de l'URSS par Hitler; mais - quand on connaît l'Histoire - on comprend mieux la violence, en 44, de ceux qui avaient des choses à faire oublier...

    Condamner Maurras pour "intelligence avec l'ennemi", c'était - et cela reste, tant que la condamnation n'est pas annulée... -  rien moins que faire condamner les premiers "résistants" par les premiers "collabos"...

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    Dans le jardin de sa maison de Martigues, directement apposée sur l'angle de la maison, côté ouest, une stèle "répond" "à l'infâme verdict du 27 Janvier 1945".

    On y lit "la lettre historique écrite, à l'automne de 1944, par le Président du Conseil de nos Prud'hommes Pêcheurs" :

     



    Communauté des Patrons-Pêcheurs de Martigues.

    Martigues, le 16 Octobre 1944.

    Nous, Conseil des Prud'hommes pêcheurs des quartiers maritimes de Martigues, représentant 700 pêcheurs, attestons que notre concitoyen Charles Maurras a, depuis toujours et jusqu'à son incarcération, faisant abstraction de toute opinion politique, fait entendre sa grande voix pour la défense des intérêts de notre corporation.
    Par la presse, il a attaqué les trusts et les autres grands profiteurs, ainsi que certaines administrations qui voulaient nous brimer.

    Pour le Conseil des Prud'hommes, le Président Dimille. 

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    Face au théâtre, la Prudhommie des Pêcheurs de Martigues

     

    Voir - publié sur Boulevard Voltaire - la mise au point éloquente de Laure Fouré, juriste et fonctionnaire au Ministère des finances et d'Eric Zemmour :

    Oui, l'Action française a toujours été anti nazi

     

    Mais c'était le temps de la sinistre Epuration, qui ne fut rien d'autre qu'une vulgaire - mais sanglante - "re-Terreur" (l'expression est de Léon Daudet), qui dénatura et souilla d'une tâche indélébile la libération du territoire national, et dont l'un des grands "maîtres" (!) fut le non moins sinistre Aragon (voir l'Éphéméride du 11 mai, sur la Dévolution des Biens de presse)...

     

     

    A cette inique condamnation, Maurras réagira en Sage, et composera son splendide poème :

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    Où suis-je ? (voir l'Éphéméride du 3 février)

  • Éric Zemmour: «Quand la science régente nos vies».

    Éric Zemmour. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

    En 1959, Percy Snow prononçait une conférence oubliée sur l’opposition des deux cultures, littéraire et scientifique. Qui résonne étrangement à notre époque de primauté du sanitaire.

    Dictature sanitaire. Querelles d’ego entre médecins. Tyrannie des chiffres. Depuis un an, ces expressions nous sont devenues familières. Elles sont en partie excessives, mais correspondent aussi à la réalité que nous vivons. La science a pris le pouvoir pour le meilleur et pour le pire. Les politiques se cachent derrière elle pour légitimer les contraintes liberticides qu’ils imposent à la population. Il y a désormais 66 millions d’épidémiologistes en France ; autant que de sélectionneurs de l’équipe de France durant les Coupes de monde de football. Les chiffres - ceux des projections comme ceux des hospitalisations ou de contagion et désormais de vaccination - nous gouvernent. La science tient le timon de l’État et règne sur nos vies avec une main de fer qui se passe volontiers de gant de velours. On évoque volontiers la figure de Michel Foucault, qui, dès les années 1970, avait prophétisé l’avènement de ce qu’il appelait la «biopolitique». Quelques décennies avant lui, un Anglais avait lui aussi fait scandale en annonçant cet avènement.

    Culture littéraire et culture scientifique

    C’était au printemps de 1959, sous les plafonds moulurés de la prestigieuse université de Cambridge. Le nom de ce conférencier nous est inconnu, mais, à l’époque, il est célèbre dans le monde anglo-saxon pour une série romanesque intitulée Strangers and Brothers. Charles Percy Snow, que l’on appelle sir Snow, et bientôt lord Snow, a révélé, pendant la Seconde Guerre mondiale, ses talents d’organisateur en recrutant des physiciens pour soutenir l’effort de guerre britannique. Il poursuivra dans les années 1960 sa carrière politico-administrative dans les gouvernements travaillistes de Harold Wilson. L’homme a une formation scientifique en physique-chimie. Sa double casquette va lui inspirer le thème de sa conférence sur les «deux cultures».

    Le scandale inouï que provoqua ce texte nous paraît aujourd’hui étrange, pour ne pas dire incompréhensible. En tout cas anachronique. Le conférencier y dissertait savamment sur les deux cultures, littéraire et scientifique ; regrettait l’ignorance réciproque dans laquelle se tenaient ces deux univers ; accusaient les littéraires d’inculture scientifique, de mépris de classe et, last but not least (puisqu’on est à Cambridge!), d’être de fieffés réactionnaires. Bref, une attaque de la gauche contre la droite. Notre lord a le sens de la formule cinglante ; aujourd’hui, on dirait qu’il est le roi de la punchline. Aux littéraires qui se gaussent de l’inculture des scientifiques, il lance: connaissez-vous la deuxième loi de la thermodynamique? C’est l’équivalent de la question: avez-vous lu une œuvre de Shakespeare? Il traite les écrivains qui dénoncent la modernité industrielle de «luddites» (bandes d’ouvriers anglais qui, dans les années 1811 à 1816, détruisaient les machines à tisser qui les mettaient au chômage).

    La violence des réactions nous parle d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Un temps où la littérature, et plus largement la culture générale, tenaient encore le haut du pavé. En tout cas, on le croyait encore. Car, en 1959, la charge de lord Snow est déjà anachronique. Lui-même d’ailleurs a en tête le temps de sa jeunesse dans les années 1930. Son rêve du règne d’une élite scientifique au service du progrès industriel et social fleure bon son XIXe siècle. Snow admire le grand écrivain H. G. Wells. S’il était français, il vénérerait Jules Verne, et on rangerait sa pensée dans le rayon du saint-simonisme et son fameux mot d’ordre: «remplacer le gouvernement des hommes par l’administration des choses».

    «Déconstruire pour mieux détruire»

    En France, à la même époque, on applique également le programme de lord Snow. On marginalise à l’école l’enseignement des humanités et de l’histoire et les mathématiques remplacent le latin et le français comme seul critère de sélection des meilleurs. Comme Snow, tous les bons esprits de l’époque admirent et veulent imiter le système éducatif américain. C’est l’université américaine qui a gagné la Seconde Guerre mondiale, pensent-ils!

    Quelques années plus tard, revenant sur les polémiques suscitées par sa conférence, Snow regrette de n’avoir pas vu l’essor d’une «troisième culture», celle des sciences humaines. Il regarde son avènement avec les yeux de Chimène. Il croit naïvement qu’elle prendra le meilleur des deux autres. Il ne devine pas que le ver est dans le fruit. Que les sciences humaines se prétendent scientifiques mais qu’elles sont avant tout humaines. Qu’elles vont déconstruire, pour mieux détruire, leurs deux sœurs aînées.

    Aujourd’hui, la culture générale est partout dénoncée et abolie comme un outil de discrimination à l’égard des «racisés» ; symbole du «privilège de l’homme blanc» à jeter dans les poubelles de l’histoire.

    La science elle aussi est accusée de tous les maux: d’avoir ravagé la planète par les écologistes ; et de véhiculer un imaginaire «genré», par des féministes qui n’acceptent pas qu’hommes et femmes n’aient pas des dispositions systématiquement identiques dans tous les domaines.

    Aujourd’hui, la science est devenue l’apanage des Asiatiques ; et la culture littéraire européenne subit le sort des statues qu’on abat. Les universités américaines recrutent des bataillons d’étudiants chinois et indiens (et même quelques Français) pour faire tourner les Gafam. Le grand retour du tragique, des nationalismes, des fondamentalismes religieux, des enfermements ethniques, ne se comprend pas avec des équations, mais avec une culture historique qu’on a dédaignée et même ostracisée.

    Règne scientifique

    Snow a gagné sa guerre mais ne le pressent pas. Cinquante ans plus tard, la culture scientifique a écrasé la littéraire, qui passe désormais au mieux pour un simple ornement élitiste. C’est une victoire à la Pyrrhus. Le vainqueur ne sort pas en meilleur état que le vaincu. L’effondrement du niveau scolaire entraîne tout dans sa chute. La guerre des deux cultures s’achève en paix des deux incultures. Mais dans son aveuglément victorieux, Snow a parfois des lucidités prophétiques: «D’une part, les hommes de science peuvent éventuellement donner de mauvais conseils ; or, ceux à qui les décisions incombent ne sont pas à même de juger si ces conseils sont bons ou mauvais. D’autre part, les hommes de science, lorsqu’une culture est divisée, sont seuls à connaître certaines potentialités. Tout cela rend le processus politique extrêmement complexe et aussi, dans un sens, extrêmement dangereux.» Nous y sommes.  

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • La France et l’Italie en faillite, en avril-mai 2022, par Marc Rousset.

    La Bourse de Paris a fini la semaine dans le rouge, préoccupée par la crise sanitaire. Les marchés préfèrent voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, mais commencent à se poser des questions. Dans un contexte de valorisation élevée des actions, les Bourses semblent mûres pour une correction si les vaccins déçoivent, car il n’y a pas de plan B, ou si les variants anglais et brésiliens de la pandémie s’avèrent plus contagieux et mortels.

    marc rousset.jpgLe véritable danger, c’est cependant la des États qui augmente d’une façon exponentielle avec la politique du « quoi qu’il en coûte ».

    Le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt reconnaît que « le niveau des dépenses actuelles n’est pas soutenable dans le temps ». Le FMI exhorte le gouvernement français à préparer un plan pour réduire les dépenses, une fois que la reprise économique sera installée, afin de diminuer la dette. Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, estime que la dette publique française sera supérieure à 100 % du PIB pendant « dix ans au moins » alors qu’elle s’élèvera à 122,4 % minimum du PIB, fin 2022. La dette des entreprises françaises est au plus haut, à 155,3 % du PIB, contre 60,5 % en Allemagne.

    Aux États-Unis, la dette américaine approche les 28.000 milliards de dollars. Durant les quatre années de présidence Trump, la dette américaine s’est creusée de plus de 7.000 milliards de dollars. semble parti pour faire beaucoup mieux. Le ratio d’endettement du monde a atteint un record de 365 % du PIB mondial, contre 320 % à mi-2019, rendant le système hypersensible à toute modification des coûts d’emprunts. Jean-Claude Trichet vient de préfacer un livre La Dette. Potion magique ou poison mortel ? : parier sur des taux d’intérêt faibles à long terme lui paraît dangereux et d’une grande naïveté. La dette française se vend comme des petits pains, mais jusqu’à quand ? s’interroge l’AFP. La charge de 39 milliards d’euros d’intérêts a représenté 1,6 % du PIB, en 2020, mais la croissance négative de -10 % du PIB était dans l’impossibilité de la payer !

    Jusqu’à quand pourrons-nous dépenser des milliards sans compter ? s’interroge aussi Agnès Verdier-Molinié dans son dernier ouvrage La France peut-elle encore tenir longtemps ? : elle estime le coût de la suradministration française à 84 milliards d’euros. Macron avait promis de réduire le nombre de fonctionnaires de 120.000, mais il a embauché, jusqu’à ce jour, 129.000 agents supplémentaires. Il faut travailler plus, réduire notre modèle social, réduire le train de vie de l’État, repousser l’âge de la retraite, réduire les effectifs du secteur public, nonobstant le coût de l’invasion migratoire de 80 milliards d’euros et celui de la fraude des prestations sociales de 50 milliards d’euros.

    Le gouvernement français sera, un jour, obligé de sous-indexer les retraites, selon le très officiel Comité des retraites, voire de les diminuer, ou d’augmenter les impôts ou de prélever sur les dépôts bancaires, comme Giuliano Amato en Italie, en 1992, ou bien, comme l’ont déjà proposé les députés PS, de prélever sur les 1.800 milliards d’euros de l’assurance-vie pour les encours supérieurs à 30.000 euros. La dette française s’élève à environ 2.800 milliards d’euros, mais en fait à 7.000 milliards d’euros si l’on ajoute les engagements hors bilan, soit trois fois le PIB de la France.

    La BCE, qui détient déjà la moitié des obligations souveraines européennes, va continuer à financer les dettes publiques jusqu’en mars 2022, mais suite à la pression des pays sérieux tels que l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, elle mettra alors fin à la politique des taux négatifs et de rachat des dettes publiques. Le programme d’achat pour la pandémie (PEPP) s’élève à 1.850 milliards d’euros jusqu’à mars 2022, et le « QE » est de 20 milliards d’euros par mois sans limite de temps, pour l’instant. La BCE contrôlera donc les taux d’émission de la France et de l’Italie jusqu’à mars 2022, mais ensuite, ce sera sans doute « sauve qui peut et chacun pour soi ! »

    Quant à l’Italie, c’est la France en pire, déjà au bord de l’effondrement, avec 650.000 décès et moins de 400.000 naissances, une dette publique, fin 2021, proche de 160 % du PIB, une qui explose, des hôpitaux débordés, une paupérisation en cours des populations, 390.000 entreprises qui ont déjà déposé le bilan en 2020, et une coalition gouvernementale sur le point d’imploser.

  • Alsace : le Pays réel inflige un camouflet au Pays légal. Essai à transformer !...

    L'Alsace se réunifie elle-même !

     

    Nous, qui sommes révolutionnaires de ce faux ordre établi, ne pouvons qu'approuver la décision des Alsaciens de reconquérir leur IDENTITÉ, rayée d'un trait de plume (aussi ridicule qu'injustifiable) par ce pauvre semble-Président Hollande, nullissime entre les nullissimes.

    Maurras disait "Les libertés ne s'octroient pas, elles se prennent !"

    lafautearousseau approuve pleinement le geste fort des Alsaciens, et souhaite poursuivre la réflexion : puisque nous sommes révolutionnaires de "cette société qui n'a que des banques pour cathédrales" et que des boutiquiers les yeux rivés sur les chiffres comme (ultra mauvais) gestionnaires, quelle nouvelle organisation territoriale allons-nous imaginer/proposer au Peuple français ?

    Qui vient d'ailleurs de montrer qu'il ne nous attendra pas si nous ne proposons rien sur le sujet...

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    Le débat est donc ouvert : nous avions écrit ici-même - le samedi 22 août 2020 - une critique des Départements, traditionnelle à l'Action française, dès ses origines, car, on le sait, dans leur esprit, et de la façon dont ils ont été créés/imposés, les Départements étaient un acte de guerre contre la mémoire historique des communautés françaises, que l'on voulait couper de toutes ses racines pré-révolutionnaires, et dont la République idéologique niait tout en bloc : les solidarités, les héritages, les franchises et libertés locales imposées par la géographie, les intérêts et particularismes locaux.

    L'Action française, fédéraliste, a donc tout naturellement combattu ces Départements, et, surtout, l'esprit mauvais qui avait présidé à leur conception et à leur installation.

    (ndlr : voici les liens des deux articles en question :  Tradition(s) vivifiante(s) contre Idéologie stérilisante : variations sur le Régionalisme, le Fédéralisme, l'Enracinement...

    1866 : Parution de La Coumtesso, poème politique, sous forme cryptée, de Frédéric Mistral)

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    La clé de voûte, parfaite illustration du "roi fédérateur"...

     

    Cependant, le sage Louis XVIII - il avait, c'est vrai, bien d'autres choses à faire !... - conserva les Départements. Puis, finalement, beaucoup de temps a passé depuis la Révolution. Aujourd'hui, ne serait-il pas possible que cette création - mauvaise dans ses origines, forme et fond confondus - ait été finalement comme digéré par la réalité, par les faits ? Léon Daudet aimait à dire que la Royauté était "le régime le plus souple" qui existât. Á lafautearousseau, nous parlons souvent, entre nous, de "Génie du Royalisme" (en paraphrasant, évidemment, le fameux ouvrage de Chateaubriand "Le Génie du Christianisme"). 

    Ce "Génie du Royalisme", la royauté capétienne l'a prouvé en le pratiquant dès ses premiers jours et tout au long de son existence, ce qui l'a mené au brillant succès que l'on a connu : la France - qui n'existait pas avant elle - devenue une réalité, et même la première puissance du monde, conduite par cette Royauté, qui était "la flèche du progrès", comme le disait joliment Pierre Debray.

    Et si, aujourd'hui et demain, ce "Génie du Royalisme" nous permettait, enfin, de sortir par le haut de l'impasse, de l'ornière dans lesquelles nous a plongées le Système ?

    Ce que nous avions voulu, le jour où nous avons parlé du poème crypté de Frédéric Mistral, La Coumtesso, c'était simplement rappeler les options fédéralistes de Maurras et d'Amouretti. Mais il est vrai que tout cela remonte à un siècle, et plus, maintenant, et que nous sommes bien... en 2021 ! Deux fidèles amis et lecteurs, Richard et Catoneo, nous avaient immédiatement envoyé chacun un commentaire sur cette note, et vous les retrouverez ci-après. Nous ouvrons aujourd'hui un débat sur ce sujet, à la lumière de ce qui vient de se passer en Alsace :

    quelle nouvelle organisation territoriale les royalistes/révolutionnaires que nous sommes vont-ils imaginer/proposer au Peuple français ?

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    En guise de début de réponse :

    1. Oui, Catoneo, les Départements, après deux siècles, sont eux aussi devenus une réalité historique, une "tradition" de fait, même s'ils ont été conçus pour casser les identités régionales. Et, oui, ils font maintenant partie de notre Histoire.

    Mais on peut proposer une grande économie et une grande simplification administrative en fusionnant partout où c'est possible les Départements et les actuelles Régions.

    2. Pourquoi d'ailleurs ne pas redonner à celles-ci l'appellation historique de "Province", qui a une charge affective plus forte que le technocratique "régions" ? En allemand, "land" (d'où vient "länder") signifie "terre", terme plus concret et plus chargé d'émotion et d'affectivité que "région". Un exemple : en Bretagne, les élections départementales dans les cinq départements (Finisterre, Côtes d'Armor, Morbihan, Ille et Vilaine et, bien sûr, Loire atlantique) formeraient l'Assemblée provinciale, et l'on supprimerait l'actuel doublon "départemental/régional". Idem en Provence, formée des six département des Bouches-du-Rhône, Var, Alpes maritimes, Vaucluse, Alpes de Haute Provence et Hautes Alpes...

    3. Se poserait alors le problème des anciennes provinces d'avant 89 qu'il est hors de question d'imaginer ressusciter telles quelles : imagine-ton un Comté de Foix ou une Aunis ou même un Orléanais ? Il est clair qu'un effort d'imagination doit être fait. Si nous combattons ce qu'il y a eu de pervers dans la création des Départements, et surtout la façon dont elle a été faite, on peut fort bien arriver à concilier reconnaissance et renaissance des grands ensembles économiques et culturels existant encore (Bretagne, Provence, Normandie, Alsace...) eux-mêmes s'administrant en départements, devenus en quelque sorte "structures internes " de la Province..

    4. On pourrait aussi imaginer la création de deux nouvelles Provinces :

    - en accédant enfin à la vielle demande - légitime - des Basques, qui souhaitent un département basque depuis des décennies : pourquoi n'auraient-ils pas, mieux qu'un département, une Province, dont le Labourd, la Soule et la Basse Navarre seraient les composantes ?

    - et en créant une Province de Vendée, puisqu'il est manifeste qu'une véritable spécificité s'est dégagée dans ce département, aussi bien sentimentale et historique que, tout simplement, économique...

    5. Bref, le problème n'est pas si simple, mais Léon Daudet a raison, et la Royauté est le régime le plus souple qui existe...

    Tous les avis sont les bienvenus. Nous les publierons ici-même, en commençant par rappeler les deux premiers, d'août 2020 : les derniers arrivés apparaitront donc en premier, dans la liste ci-dessous...

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    Avis des lecteurs

     

    2. De Catoneo :

    Qui m'a dit que les "départements" étaient dans les tiroirs de Calonne ?

    D'ailleurs les réformes de fond de la Constituante n'auraient jamais été aussi rapides si beaucoup n'étaient pas en projet déjà dans les ministères de l'Ancien régime.

    Les départements avaient été jugés utiles pour mettre un terme au fatras des bailliages. 230 ans plus tard ils sont toujours la circonscription de base pour le contrôle des populations, l'aménagement du territoire, la collecte d'impôts et, contredisant Maurras, ils sont devenus une identité.
    A la question "d'où es-tu ?" il n'y a que deux réponses :
    - une métropole connue
    - un département

    1. De Richard :

    Oui , ce sont là de très bon textes .
    Mais ... [ et le train dans tout ça ? ] N' a t'il favorisé les déplacements vers Paris : touristes, provinciaux quittant la rudesse de leur pays et cetera; la fin des coutumes régionales fut consommée à la fin de la première décennie du XXe alors que tout le dix-neuvième avec les départements -non remis en cause par les divers régimes- n'avait rien changé pour ce qui est dessus dites coutumes .
    Maintenant , c'est l'avion , et ce sont les nations qui risquent de devenir folkloriques; il faut entendre les raisonnements d'une certaine jeunesse qui se gargarise d'E. Macron ( avec les grands-parents qui valident ) pour craindre le pire.

  • Affaire Duhamel : des réseaux de pouvoir ? Vraiment ?, par Natacha Polony.

    "Il y a beaucoup à dire sur cette fabrique de la pensée conforme qui explique le décalage croissant entre les aspirations des citoyens et les politiques menées depuis plusieurs dizaines d’années."
    © Hannah Assouline

    "Olivier Duhamel a démissionné de toutes ses fonctions, et, soudainement, les médias s’aperçoivent qu’il en exerçait d’innombrables. Un tel cumul ne dérangeait pourtant personne jusqu’à présent.

    Pas plus que les « amitiés » qui se lient depuis des décennies dans des sphères où toute pensée divergente vaut procès en illégitimité", affirme Natacha Polony.

    Même les moquettes moelleuses des palais de la République peinent à étouffer les piétinements agités de ce petit monde qui, tout à coup, s’affole parce qu’un de ses plus éminents représentants vient d’être précipité de la roche Tarpéienne. Olivier Duhamel a démissionné de toutes ses fonctions, et, soudainement, les médias s’aperçoivent qu’il en exerçait d’innombrables. Un tel cumul ne dérangeait pourtant personne jusqu’à présent. Pas plus que les « amitiés » qui se lient depuis des décennies dans des sphères où toute pensée divergente vaut procès en illégitimité. La dénonciation des réseaux de pouvoir et de l’endogamie entre haute administration, dirigeants politiques, patrons du CAC 40 et milieux d’affaires se voyait même taxée de complotisme, nouvelle dénomination de la « dérive fasciste ».

    Fabrique de la pensée conforme

    Il y a pourtant beaucoup à dire sur cette fabrique de la pensée conforme qui explique le décalage croissant entre les aspirations des citoyens et les politiques menées depuis plusieurs dizaines d’années. Car il n’est nul besoin, justement, d’imaginer des complots pour comprendre comment se sont imposées les dérégulations, le libre-échange généralisé, une Union européenne réduite à n’être qu’un espace de dumping social et fiscal ouvert à toutes les concurrences déloyales. Et le plus ironique est sans doute que ce n’est ni le constat des dégâts engendrés par les choix politiques de cette caste, ni un sursaut de foi en la démocratie et de prise de conscience de la nécessité de renouveler et de brasser les élites qui ébranlent aujourd’hui ce monde plein de morgue, mais des affaires de mœurs. Olivier Duhamel, bien sûr, président du Siècle, après en avoir été longtemps vice-président puis secrétaire général, président de la Fondation nationale des sciences politiques, membre du comité directeur de l’Institut Montaigne, codirecteur de la revue Pouvoirs présent à la Rotonde pour fêter en petit comité la victoire d’Emmanuel Macron… mais également Marc Guillaume, qui annonçait mercredi 13 janvier qu’il quittait les fonctions qu’il partageait avec le précédent. Marc Guillaume, ancien tout-puissant secrétaire général du gouvernement de 2015 à 2020, auquel Marianne avait consacré une enquête en mars 2019, pointant ses abus de pouvoir, son art de contourner la volonté démocratique…, mais qui n’avait perdu de sa superbe qu’après des accusations de sexisme. Le « nouveau monde », c’est l’ancien monde, sa lutte des classes et ses élites barricadées, mais les discriminations et les violences sexuelles en moins.

    Forcément, le scandale actuel nourrit les fantasmes de ceux qui mêlent dans leur détestation un pouvoir supposé corrompu, une bourgeoisie forcément décadente et des médias évidemment complaisants. Et c’est là le danger. Alors que, partout dans le monde, mais particulièrement en France et aux États-Unis, des foules chauffées à blanc expriment leur défiance absolue envers une démocratie dont elles estiment qu’elle a été détournée au profit d’intérêts puissants, il serait urgent de comprendre combien l’entre-soi social et idéologique, parce qu’il a permis de contourner avec une bonne conscience absolue la souveraineté des peuples, a fragilisé gravement les démocraties et déroulé le tapis rouge à des forces dont certaines peuvent être qualifiées de néofascistes.

    Cercle de la raison

    Le Siècle, ce club si fermé dont on reparle tout à coup, n’est pas le lieu où se décide la politique de la France. Mais s’y rencontrent des gens cooptés, persuadés qu’ils ont vocation, et même légitimité, à diriger, parfois contre les citoyens, puisque, par définition, ils savent mieux qu’eux ce qui est bon pour le pays. Et puisqu’ils sont cooptés et qu’il faut pour être admis une quasi-unanimité des membres du conseil d’administration, le moins que l’on puisse dire est que l’on ne risque pas d’y être exposé à des discours autres que ceux qui sont dessinés par le cercle de la raison. Et quand des journalistes ou patrons de presse, comme Jean-Marie Colombani, Franz-Olivier Giesbert ou Laurent Joffrin, en font partie, le risque est également faible de voir l’endogamie des élites dénoncée par les médias.

    Si l’on veut éviter la récupération de la colère par des meneurs populistes adeptes des slogans simplistes, il faut prendre conscience du problème que pose la fermeture idéologique de ce milieu. Le fait que la France soit gouvernée par le Conseil d’État, l’Inspection des finances et l’Institut Montaigne, sous le patronage bienveillant du cabinet McKinsey, n’est pas problématique seulement parce que ce système est inefficace – les échecs du néolibéralisme autoritaire, de son inflation administrative et de son incapacité à mener une quelconque politique industrielle ne sont plus à démontrer – mais parce que cela laisse croire à un nombre croissant de citoyens que, si la démocratie se réduit à ça, il vaudrait mieux essayer autre chose.

    Face à ce danger, l’urgence n’est pas de suivre ceux qui prétendent décapiter les élites mais de se souvenir que la promesse républicaine est celle d’élites désignées selon le mérite, en perpétuel renouvellement, et issues de toutes les strates, de toutes les couches sociales de la nation. Tel devrait être le préambule de tout programme politique.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Eolien en mer : Un carcan de fer et de béton sur le littoral français, par André Posokhow et Jean-Louis Remouit.

    L'éolien a représenté 6,3% de la production d'électricité en France en
    2019. 

    La contrainte politico-juridique: l'Union européenne a imposé à ses membres la construction de parcs éoliens en mer. C’est ainsi que dans le cadre de sa stratégie (ORES offshore renewable energy strategy), la Commission européenne a fixé en 2020 un objectif de 300 GW éolien offshore d’ici 2050, 25 fois plus que ce dont l'UE dispose aujourd'hui.

    6.jpgDocile et zélée, la France s’est lancée, elle aussi, dans l’éolien offshore. Le déploiement de ces parcs est adossé au décret de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) du 21 avril 2020. Il se fonde également sur les plans de déploiement de parcs éoliens établis par les préfectures maritimes appelés « Documents Stratégiques de Façade » ou DSF.

    Un continuum de parcs éoliens le long de nos côtes.

    Il est prévu un continuum de parcs éoliens sur l'ensemble du littoral européen grâce à l’installation de parcs de 50 à 200 éoliennes formant des rectangles de 4 ou 6 rangs, jointifs les uns des autres. Il y sera laissé, en fonction des besoins, des chenaux de 20 km de large pour permettre les communications maritimes avec la pleine mer. Selon la profondeur du fond, elles seront soit fixées soit flottantes et maintenues par des câbles ou maintenues en place à l'aide de moteurs asservis à une position GPS.

    Il est à noter que ces parcs seront positionnés entre 10 et 30 km au large des côtes et exceptionnellement plus près, c’est-à-dire dans nos eaux territoriales et qu’ils seront interdits à la navigation commerciale et de plaisance.

    Mais le gigantisme ne s'arrête pas aux éoliennes. Il est envisagé en mer du Nord, comme le mentionne un article du Figaro du 23 mars 2017 des projets d'îles artificielles qui sont destinées à couvrir les baies et golfes du littoral de manière à mutualiser les coûts de rapatriement du courant électrique produit vers la côte.

    Six projets éoliens français en mer sont en cours de développement, quatre dans la Manche (Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc) et deux sur le littoral atlantique (Saint-Nazaire, Île d’Yeu/Noirmoutier). Mais ce n’est qu’un début.

    Ainsi un rideau de fer va s’abattre sur l’ensemble de nos côtes à l’exception du littoral Marseille- Nice, de la côte Est de la Corse et au large du Touquet…. Et ce au plus grand désavantage de notre tourisme des plages, de la pêche et de la circulation maritime.

    Des opérateurs largement étrangers.

    Les constructeurs et les opérateurs sont principalement des groupes industriels nord-américains, nord-européens et asiatiques. Ils ont déjà colonisé la plus grande partie de l'éolien terrestre français (Siemens-Gamesa, Vestas etc…) et ont intérêt, à l’image des Etats Unis, à casser l'industrie française de l'énergie et EDF (Electricité de France), déjà fortement menacée par le plan Hercule.

    Les Chinois ont vocation à devenir un chef de file mondial avec par exemple le consortium CGN. Se profilent également les Japonais, les Coréens et sans doute plus tard les Indiens. On notera déja que la CGN (Chinese General Nuclear Corp), partenaire d'EDF dans Hinckley Point aurait été accusée d'espionnage par le gouvernement américain.

    Il est évident que tant les propriétaires, que les opérateurs auront un accès illimité à leurs installations et qu’ils disposeront des ressources nécessaires pour faire fonctionner d'autres dispositifs que ceux strictement nécessaires à l'exploitation du parc. Et ce d’autant plus que la taille et l’envergure démesurées des machines éoliennes maritimes leur en offriront toute latitude.

    Il faut d’ailleurs souligner que l’administration des éoliennes se fait généralement à distance par des systèmes de logiciels de gestion du type SCADA qui, avec le développement des réseaux intelligents, exposent l’industrie de l’énergie à des vulnérabilités informatiques.

    7.jpgLes usages malveillants de cette ceinture de fer.

    Cette ceinture de fer pourrait servir à deux types d’usages malveillants.

    Tout d’abord le renseignement.

    Les deux nations intéressées par le renseignement seraient, entre autres, les Etats-Unis et la Chine : les Etats-Unis pour surveiller encore plus étroitement notre territoire et protéger leur navigation naturelle dans l’Atlantique et en Méditerranée et les Chinois pour marquer ceux-ci.

    La recherche de renseignement qu’elle soit phonique, acoustique ou électromagnétique pourrait avoir deux objectifs :

    -le renseignement maritime : il s'agirait de surveiller le trafic au large à l'aide d'hydrophones, d'antennes flottantes déployées sous l'eau et d'aériens radio ou radar, le tout à l'abri de stations méteo : bref le transfert sur une foule de sites fixes : des éoliennes en mer à proximité de nos côtes, de tout ce qu'on trouvait sur des chalutiers au bon vieux temps de la guerre froide.

    -le renseignement terrestre dont le but serait de surveiller les activités portuaires, industrielles et de transport civil comme militaire.

    Des objectifs plus agressifs ?

    Il pourrait y avoir d’autres usages encore plus agressifs à partir de cette muraille géante si d’autres acteurs s’y introduisaient ou en prenaient le contrôle.

    D'une manière générale, l'éolien en mer faciliterait grâce à des moyens électroniques actifs, l’écoute de tous bâtiments et la capture de leur signature phonique en association avec leur image, leur capacité manœuvrière et logistique.

    Contre l'activité maritime en général cela pourrait être le brouillage des communications.

    Contre la France la menace pourrait être l'écoute permanente et le perfectionnement de la connaissance des moyens de communication radio notre marine et, potentiellement, le brouillage des moyens radio et des radars d'approche tant à usage maritime que terrestre.

    Des risques immenses pour la France.

    Les risques, au plan stratégique, apparaissent immenses pour la France du fait de son positionnement géographique :

    -la mise en oeuvre de menaces à l'encontre de notre activité portuaire et aéroportuaire, le même type de menaces sur les industries littorales telles la Cogema à la Hague ou l'industrie des missiles à Bordeaux. Que dire par ailleurs de celles qui pèseraient sur nos arsenaux et nos ports militaires dans ces conditions ?

    -les autres risques seraient liés aux possibilités de sabotages, de coups de main ou d'attaques exercées par des puissances secondaires ou des groupes terroristes appuyés en sous-main par des Etats, des organisations subversives en liaison avec des sociétés commerciales à partir de ce rideau de sites fixes à la vue de nos côtes.

    Conclusion.

    Nos responsables politiques et notre administration tétanisés par l’idéologie climatique doivent sortir de leur candeur ou d’une indifférence qui constituerait une forfaiture, afin de prendre conscience de ces risques considérables et d'en analyser les conséquences.

    La ceinture de fer de notre littoral risque de se transformer en un carcan mortel si d'aventure l’État ne prenait pas les choses en main en adoptant les moyens indispensables pour contrôler le déploiement et l'usage de ces moyens d'investigation et d'établir des zones de non déploiement près de sites sensibles.

    Source : http://www.economiematin.fr/

  • Jean-Paul Brighelli : « Le Baccalauréat est cliniquement mort, il est en soins palliatifs ! ».

    Dans le 93 et ailleurs, des élèves de terminale bloquent leur lycée ; ils réclament la suppression des épreuves du bac et l’application du contrôle continu. En cause, cette année particulière perturbée par la crise Covid, les organisations de cours en distanciel et en demi-jauge.

    Faut-il donner raison à ces revendications ? Quel avenir pour ces lycéens à qui on « braderait » ainsi le bac ?

    Réaction de Jean-Paul Brighelli au micro de Boulevard

     

    https://soundcloud.com/bvoltaire/jean-paul-brighelli-735581968

     

    Hier, c’était un lycée dans le 93. Aujourd’hui, c’est un lycée dans le 17e arrondissement. De nombreux établissements sont en phase d’être bloqués ou en tout cas des élèves ont tenté de les bloquer. La revendication de base est de donner le à tout . Pourquoi cette agitation dans les lycées ?

     

    Actuellement, les élèves sont peut-être un peu téléguidés par certains syndicats. Sous prétexte de Covid et qu’ils n’ont pas passé une année normale, les élèves veulent que l’on supprime les dernières épreuves du Bac écrites et orales et qu’il se déroule en contrôle continu. Cela les assurera d’un taux de réussite de 99 %. Le 1 % ayant le droit de porter plainte.

     

    Certains syndicats disent qu’il serait bien que l’on se passe de ce grand oral voulu par . Ils essaient de vider complètement la réforme du Bac de toute substance.

     

    L’année dernière, le taux de réussite du Bac était de 98 % de réussite avec un taux de mentions jamais atteint. On constate cet écart en permanence entre le nombre de bacheliers théoriquement exemplaires et le niveau réel des ados lorsqu’on discute avec eux.

     

    Le Bac est cliniquement , il est en soins palliatifs et il faut le débrancher. Cela va poser un problème à certains syndicats. Ces derniers disent que c’est le premier diplôme du supérieur.

     

    Il faut faire comme tous les autres pays. C’est-à-dire avoir un certificat d’études qui sera distribué à tout le monde. Via , toutes les formations supérieures feront le tri des élèves en fonction de leurs notes, des appr.éciations et des établissements.  Tout le monde sait que les établissements ne sont pas les mêmes et n’ont pas le même niveau.

     

    A force de tirer le Bac comme ils sont en train de le faire, nous sommes dans une situation qui est infiniment plus dichotomique que ce qu’elle pouvait l’être.

     

    On parlait de lycées à deux vitesses, et maintenant on va parler de lycées à trois ou quatre vitesses. Des plus, les boîtes privées n’ont pas du tout fonctionné en distanciel. Elles ont été en présentiel tout le temps et en classe complète. Ils l’utilisent comme un argument dans la sélection des BTS et des prépas et ils ont bien raison de le faire.

     

    Lorsque vous avez passé votre Bac de français, vous aviez une liste de textes. Aujourd’hui, 14 textes sont présentés. 14 est le minimum fixé par le ministère. Il faut bien comprendre qu’un grand nombre d’enseignants faisaient un cours une fois avec un groupe et le même cours avec l’autre groupe. Le tout échelonné sur deux semaines. En revanche, d’autres faisaient un cours avec les élèves qu’ils avaient en face d’eux et un autre cours avec les élèves en distanciel de façon à ce que tout le monde fasse deux textes en un temps. Le niveau des élèves est tel que lorsque vous mettez au programme La princesse de Clèves, vous êtes quasiment obligé d’expliquer chaque mot parce que c’est une langue étrangère et qui n’est pas la langue d’Aya Nakamura, il est évident que nous sommes dans un désarroi complet.

     

    Le Bac ne signifie plus rien. Le Bac de 1960, 1970 ou même 2009 n’a plus rien à voir sinon son nom avec le Bac 2021. Et le Bac 2020 était une formalité.

     

    Ce Bac ne vaut plus rien. Tous les élèves qui vont partir à l’université vont se retrouver dans une espèce d’impasse totale où les mêmes revendications vont avoir lieu. On met en université des élèves qui n’ont pas le niveau. Il va donc encore falloir abaisser le niveau pour leur faire passer un DEUG ou une licence. En réalité, pour reprendre le titre d’un bouquin, c’est La Fabrique du crétin.

    Remarquable bouquin que je vous conseille et dont le deuxième tome paraît en janvier prochain !

     

    Chaque matin, je prends un café dans une petite boutique. La serveuse a un Master d’anthropologie. S’il n’y a pas un minimum de sélection et d’exigence, les élèves qui vont entrer en fac vont se retrouver avec une licence. Ils ne pourront qu’apprendre à pédaler sur des vélos pour livrer des pizzas. Ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes et à un système qui les aura délibérément abrutis. Croyez-moi, cela remonte à presque 50 ans en arrière. On a choisi de descendre le niveau. Cette fois-ci, nous sommes dans l’abîme et on creuse encore !

     

    Jean-Paul Brighelli

    Enseignant et essayiste
  • La décadence est un fait, se défaire de ses acteurs une nécessité !, par Christian Vanneste.

    L’un des signes de la décadence réside dans la disparition des buts qui justifient une institution. Celle-ci tourne à vide. Ses actions ne sont plus que des rites.  C’est le triomphe des bulles qui tournent en rond avant d’éclater. Les objectifs poursuivis par l’institution s’estompent alors que le décor seul subsiste.

    christian vanneste.jpgAinsi en est-il de la Présidence de la République, restaurée en 1958 par le Général de Gaulle pour redonner à la France une direction claire avec un Chef de L’Etat qui ne soit pas ce qu’étaient les locataires de l’Elysée sous les deux républiques précédentes : un personnage symbolique paradoxalement dénué de relief puisqu’élu par ses collègues politiciens en raison d’une médiocrité rassurante. Le Président de la Ve République choisi par le peuple lors de l’élection qui rassemble le plus grand nombre d’électeurs devait être une sorte de monarque élu, un arbitre suprême garant de l’indépendance nationale, une vigie de la France au long cours. C’est aujourd’hui un haut fonctionnaire qui a commencé par pantoufler dans la banque et est parvenu au pouvoir sans le moindre mérite dans une vie encore trop bréve, grâce à de puissantes amitiés et un coup d’Etat judiciaire qu’une presse complaisante a rapidement enterré. La présidence de la Ve République réclame un homme exceptionnel. Ce sont désormais les médias courtisans qui le fabriquent à coups de faux-semblants et de mise en scène.

    La France se flattait de la puissance planificatrice et organisatrice de son Etat centralisé. La crise sanitaire a montré la déficience de cet Etat et de ses nombreuses et coûteuses institutions, de ses organismes tentaculaires, de ses administrations pesantes. Retards sur les masques, sur les tests, sur les vaccins, sur les lits de réanimation. Le système sanitaire a révélé ce qu’était devenu notre pays, coupé en deux avec en bas des hôpitaux et des personnels médicaux surchargés et en haut un appareil d’Etat occupé par les amis du pouvoir en place, nos apparatchiks, spécialistes de la trilogie d’Edgar Faure : litanie, liturgie, léthargie, pratiquée chaque soir par ses grands prêtres Salomon et Veran. Pas une fois la France ne s’est montrée capable d’innover, de faire face à la crise de manière intelligente et créatrice. Son déclin objectif s’est révélé par l’absence d’un vaccin français, la décadence de ses “élites” s’est traduite par un suivisme consternant dans le confinement massif et aveugle. En revanche, la lourdeur d’un Etat obèse et impuissant a multiplié les contraintes, les interdictions et les obligations jusqu’à changer l’image de notre pays, l’art de vivre de ses habitants, et l’état d’esprit de sa culture animé de liberté et d’hédonisme. La France de Descartes et de Napoléon obéissait à un ordre politique central garant de la rationalité de son organisation, de la cohérence de ses règles, compensée par la légèreté légendaire du fonds gaulois. L’Etat s’est acharné au contraire à produire un nouveau pays, un Absurdistan où à défaut de fermer les frontières, notamment aux clandestins, on enfermait sous la menace de sanctions les Français chez eux, où à défaut de peines planchers pour les malfrats, de sanctions appliquées pour les multirécidivistes des banlieues, on n’hésite pas à taxer de manière automatique et sans véritable recours le citoyen et automobiliste, coincé sur l’autoroute par un embouteillage au-delà du couvre-feu.

    L’autre signe de notre décadence est le règne du flou et de la confusion. Depuis un certain temps, le doute prenait corps. La France est-elle une démocratie ? Chaque jour qui passe confirme qu’elle ne l’est pas. C’est une certitude douloureuse dont l’habituelle arrogance française a du mal à se convaincre. La France est une oligarchie dominée par un microcosme essentiellement parisien composé de propriétaires de médias, de journalistes, de la nomenklatura des énarques et autres courtisans du pouvoir que celui-ci a semés dans des organismes destinés à leur pantouflage bavard. Autour d’elle gravite une bonne partie du monde du spectacle qui se sent chez elle puisque la politique n’est plus qu’un spectacle.  Cette caste cultive trois marottes : d’abord, faute d’un intérêt sincère pour les Français qui connaissent de vraies difficultés, sa passion prééminente est l’avancée “sociétale”, le dérèglement des moeurs, la destruction des institutions, le prétendu “progressisme” ; ensuite, la détestation des racines la conduit à l'”autrisme” militant qui refuse l’identité nationale, l’idée d’une culture française et veut déconstruire une histoire qui doit justement être le creuset de l’unité de la nation ; enfin, le jeunisme : le passé est dépassé. Les jeunes dépourvus d’expérience et coupés des traditions qu’on ne sait plus leur transmettre vont inventer un monde meilleur. La conséquence en est par exemple ces ministres passés d’un cabinet politique à un conseil d’administration d’une entreprise liée à l’Etat et qui osent insulter des militaires qui ont risqué leur peau et servi la France avant de devenir des généraux.

    On ne peut gouverner un pays comme la France avec bonheur qu’en mobilisant les Français vers un avenir qui les rende à nouveau fiers de leur nation et qui soit à la hauteur de son histoire. Les gouvernants actuels, ce salmigondis de socialistes recyclés, de technocrates prétentieux, et d’opportunistes plus ambitieux pour eux-mêmes que pour le pays, sont les acteurs de notre déclin et de notre décadence. Il est vital pour la France de s’en débarrasser au plus vite !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Ultra Vomi, par Marc Obregon.

    Édi­to­rial de « l’Incorrect »

    Il l’avait promis, il l’a fait. Macron a transformé l’Elysée en piscines à balles pour Youtubeurs.

    Certains « commentateurs » s’en étonnent encore à droite…il y a pourtant bien longtemps que la République n’est plus qu’un rideau de fumée destiné à cacher la marche funèbre du siècle.

    2.jpgCe siècle qui entame son ultime métamorphose : après s’être vautré dans les baudruches de la sécularisation et de la parade continue des egos, il se rétracte comme une membrane échaudée, il se recroqueville sur ses propres ligatures.

    La jeunesse décérébrée convoquée par Macron, d’ailleurs, n’est pas si jeune et pas si décérébrée – rappelons que « Mc Fly et Carlito » (je mets des guillemets, je refuse de laisser croire que je connaissais ces deux larves avant leur intronisation au ministère des cotillons) sont des trentenaires bien tassés qui gagnent des millions avec leurs pastilles télévisées inspirées par Jacky et Corbier.

    Ces nouvelles mascottes du néant qui trustent désormais les plus hautes places de l’opinion publique valent bien une autre arène politique. Elles n’incarnent rien ni personne, si ce n’est une émulation de la jeunesse, l’idée que s’en font les serpents de mer dans leurs palaces souterrains et dans leurs cuves de formol.

    Il y a quelque chose de presque rassurant à voir Macron – ou Biden, mais c’est exactement la même chose – s’adonner avec si peu de pudeur aux enfantillages fatals de la dromosphère.

    On avait peur qu’ils fassent semblant de ne pas lui appartenir, mais non, c’est « acté », comme disent les psychiatres : les masques de carnaval sont désormais cousus à même la peau, impossibles de les retirer – pendant que les humoristes, eux, sont montrés du doigt par les sentinelles du bon goût et autres ministres à bec de lièvre « parce ce qu’ils ne font plus rire personne ».

    Forcément, il ne peut plus y avoir d’humoristes dans un monde qui a kidnappé le rire, pour en faire cette ultime soupape du technique et du totalitaire. Mc Fly et Carlito, Youssoupha, Cyprien, que sais-je encore – Julien Rochedy, le playmobil Pétrole Hahn du Rassemblement National, tous ces sous-fifres du Grand Réseau qui tweetent sans vergogne pour « buzzer », pantomimes de la jeunesse, ne constituent aucun contre-pouvoir, ils incarnent en revanche complètement la phase terminale du politique, la grande comédie globale du pouvoir.

    Les réseaux sapent tout, même la fin du monde, et leur fameuse transversalité qui juxtapose tout sans souci de hiérarchie, sans souci d’importance, a réussi son œuvre la plus funeste. Le XXème siècle avait vu l’enfance se dilater dans le temps et dans l’espace, les villes se transformer en parcs à thèmes, en cours de récréation, aujourd’hui il n’y a pas une interstice du réel qui ne soit pas occupée par le babillage et les gloussements perpétuels de l’Enfantillat.
    Tout avait commencé déjà sous Mitterrand, la lente digestion des enfants terribles et des marottes du jeunisme par les machines du système, la transformation du socialisme en entreprise de démolition, en ravalement de façade, en cosmétique destinée à nous faire paraître inédits les mêmes tropes sinistres., les mêmes chevilles de déréglementation de la réalité…

    C’est rassurant, donc, de voir l’enfant Macron s’amuser ainsi, à peine sortie des braies de l’Europe Digitale qui l’a vomie sur le sol des énarchies…c’est rassurant de le voir assister à un concert d’Ultra Vomit, sans doute le groupe de métal le plus régressif qui soit  – ce qui n’a sans doute pas été fait au hasard…

    La démocratie sera donc le Vomit Orchestra, la scatologie choisie des élites qui faute de gouverner se rapetassent dans les fétiches… Macron n’est plus un président, c’est devenu une pure créature de la post-histoire, c’est presque respectable d’incarner à ce point son propre retournement, de céder la place à son mirage…

    Avec un timing presque parfait, trois jours après ce stupéfiant coming out de la bêtise élyséenne, Macron livre un entretien au magazine Zadig où il compare l’époque à un nouveau Moyen-Age, stigmatisant la violence des Gilets Jaunes tout en fermant soigneusement les yeux sur celles des terroristes ou des banlieusards…

    Et en omettant de dire que ce nouveau moyen âge, c’est bien ceux de son espèce qui l’ont créé, en bâtissant des forteresses à coups de pétro dollars, en murant la démocratie dans un cirque numérique, en se coupant définitivement des prérogatives du peuple pour leur préférer les hululements des racailles subventionnées.

    Le moyen-âge, d’ailleurs, fut sans doute le vrai âge des Lumières, le moment où le temps de l’histoire était parfaitement synchronisé au temps des hommes, ce qui explique sans doute sa longévité, sa presque éternité.

    L’époque moderne à contrario n’est qu’une rognure de temps, l’ombre d’une ombre, et ce que Macron appelle de ses vœux, une nouvelle époque accouchée par la sidération sanitaire, un nouveau paradigme invoqué par les bouches torves du néo-capital, ne sera qu’un pansement sale sur la plaie béante de notre civilisation.

    Malgré son arrogance et sa prestance de roitelet bouffonnant, il y a fort à parier que l’histoire ne retiendra de lui que ses zozotements d’eunuque proférés dans la nuit du politique. 

    Par Marc Obregon 

    Sources : https://lincorrect.org/

    https://artofuss.blog/

    https://www.actionfrancaise.net/

  • Éric Zemmour: «Ce que la Corse dit de la France».

    Éric Zemmour. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

    Paul-François Paoli nous offre une analyse fine et courageuse du malaise identitaire français dans le miroir que lui tend une Corse de plus en plus rétive et distante.

    «Elle te plaît, ma sœur? Comment, elle ne te plaît pas ma sœur?»

    Tous les lecteurs d’Astérix en Corse connaissent cette réplique culte et bien d’autres hilarantes. À cette époque bénie, les querelles identitaires se noyaient dans un bain de rigolade. On les réglait à coups de bons mots et non à coups de machette ou de couteau. L’identité française ne se discutait pas, et se déployait en mille nuances locales, à la fois chéries et brocardées. «Le pays des deux cent cinquante-huit sortes de fromages» cher au général de Gaulle ne craignait pourtant aucun séparatisme ; «la République une et indivisible» était partout chez elle, aimée et respectée. Ce temps béni nous paraît si lointain qu’on a oublié que c’était l’enfance de beaucoup d’entre nous. Paul-François Paoli, lui, ne l’a pas oublié: «J’ai longtemps cru que j’étais français. Je sais maintenant que je suis corse», ouvre son ouvrage. Le texte est bref, mais l’ambition est vaste: que nous est-il arrivé? s’interroge notre ami que les lecteurs du Figaro littéraire connaissent et apprécient pour ses chroniques historiques.

    «Jamais avant les années 1970 Je n’ai entendu un Corse me dire qu’il n’était pas français. Cette négation est devenue banale dans l’île et ne se limite pas aux indépendantistes», continue-t-il, dans son effort d’introspection. Ce n’est pas le premier livre que Paoli écrit aux sources du malaise identitaire français. Mais c’est le plus personnel, puisqu’il part de son exemple, son histoire, sa spécificité de Corse.

    Paoli n’est pas un indépendantiste corse ; il en montre au contraire les contradictions, voire les ridicules, même s’il leur sait gré d’avoir empêché «la baléarisation» de l’île de Beauté. Il reprend la vieille distinction faite par la philosophie allemande entre Civilisation et Culture, pour différencier la civilisation française (et italienne) et la culture corse. Mais il n’est pas non plus le jacobin – qu’il fut naguère, nous dit-il – qui veut araser toutes les différences. Paoli nous décrit un système de vases communicants: il est de plus en plus corse au fur et à mesure qu’il est de moins en moins français.

    Ce n’est pas lui qui est en cause, mais la France, et le discours dominant de nos élites qui réduisent l’identité française à une République universelle reposant sur des valeurs. Cette abstraction de l’identité française tue l’identité française. Un être humain a besoin de chair autant que d’esprit. La France, c’est une terre et un peuple, des mœurs et une langue, le fameux «peuple de race blanche, de culture gréco-romaine et de religion chrétienne», cher au général de Gaulle. Si la France – en tout cas ses élites autoproclamées – ne veulent plus l’être, les «petites patries» combleront ce manque symbolique. Cela vaut pour la Corse, mais aussi pour la Bretagne, et d’autres régions qui refusent d’être embarquées dans le maelstrom mondialiste et multiculturaliste.

    Contrairement à beaucoup d’analystes pusillanimes, Paoli ne refuse pas de voir l’éléphant dans la pièce: l’islam. C’est évidemment l’islamisation – par les mœurs, les vêtements, les prénoms, les boutiques, le halal, les mosquées, les comportements mêmes, la violence aussi d’une partie de sa jeunesse – de l’espace public français qui est la cause première – et principale – du malaise identitaire français. C’est particulièrement vrai en Corse, où l’histoire millénaire de l’île se polarise autour de sa romanisation et de sa christianisation, et de son conflit séculaire avec le monde arabo-islamique, toujours trop proche, toujours trop menaçant. Paoli, avec un beau courage et une réelle finesse d’analyse, ose des distinguos qui n’ont plus cours: on peut être xénophobe mais pas raciste, les deux concepts n’ont rien à voir ; c’est la « réputation de xénophobie des Corses (qui) les protège de la submersion migratoire ».

    Paoli passe en revue l’histoire d’une francisation des Corses, et non une colonisation de la Corse, comme le prétendent les indépendantistes, qui atteint son acmé avec les deux Napoléon, leurs Empires successifs, et la place dominante que les Corses vont y prendre. Les Corses sont avant tout des Romains ; ils sont français quand la France est grande et sûre d’elle-même ; ils redeviennent corses, quand la France s’abandonne à une faiblesse coupable. En fait, Paoli et les Corses posent à la France la question existentielle: « Êtes-vous encore une nation ? Ou un agglomérat de peuples disparates ? Être corse c’est être français tout en l’étant autrement que ceux qui, en France, ont renoncé à toute forme d’enracinement.» Et de nous prévenir loyalement: « Des régions françaises prendront leur indépendance si la France ne parvient pas à juguler le séparatisme islamiste. »

    Longtemps, les Corses se sont inspirés de la France: ses mœurs, sa culture, sa langue, sa modernité, ses Lumières, son universalisme, son impérialisme émancipateur. Aujourd’hui, nous devons, nous, Français, nous inspirer des Corses: leur fierté d’eux-mêmes, leur solidarité clanique, leur enracinement, leur amour de leur terre et de leurs paysages et de leur histoire, leur susceptibilité, leur défense farouche de leurs traditions, leur hantise de petit peuple menacé par la submersion migratoire, et je dirais même leur xénophobie, car comme nous l’a expliqué le grand Lévi-Strauss, apôtre de l’antiracisme, un peu de xénophobie permet de sauvegarder sa culture, qui est une richesse pour l’univers tout entier. Si les Corses se sont longtemps inspirés du modernisme français, les Français doivent désormais s’inspirer de l’archaïsme corse. Paoli nous rappelle très pertinemment que «la dignité humaine, selon Hannah Arendt, a à voir avec une certaine inadéquation de l’homme à l’histoire. L’homme ne peut s’adapter à tout. La liberté n’est pas la flexibilité, elle est même tout l’inverse.» Alors, cessons de nous adapter, ne soyons plus flexibles. Chérissons notre part enfouie d’archaïsme et de rigidité.

    Redevenons tous des Corses français !

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Macron testé positif au Covid : ou, quand Richard Ferrand, rétrospectivement, se rend compte qu'il a perdu une bonne occasion de se taire ! : Le 29 octobre dernier, sur France Inter, il infantilisait les Français, et les rendait responsables, d'avance, de la politique erratique et cataclysmique de la crise par le gouvernement. "Si on est malade c'est qu'on n'aura pas fait aussi attention que nécessaire...Nous devons être en grande vigilance... Ce n'est pas une question de faute, c'est une question de responsabilité."

    Alors, maintenant que Macron est malade, il va nous dire quoi, sur lui, Ferrand ?...

    2. A Lyon, le sapin de Noël de la Duchère a été brulé : réaction appropriée de l'Action française Lyon :  "En incendiant un sapin de Noël, certains quartiers, encore une fois démontrent leur attachement aux traditions française... De la Guillotière à la Duchère un retour à l'ordre est impératif !"

    https://www.lyonmag.com/article/112001/lyon-le-sapin-de-noel-de-la-duchere-incendie

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    3.  "La mère est une femme, le père est un homme" : la Hongrie de Orban toujours plus anti LGBT ! 

    https://www.lci.fr/international/la-mere-est-une-femme-le-pere-est-un-homme-la-hongrie-d-orban-toujours-plus-anti-lgbt-2172980.html?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1608101234

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    4. La famille Lefèvre, une mélodie du bonheur ! Cette famille de chanteurs, qui ne cache pas son identité catholique, a remporté avec de la musique sacrée la finale de l'émission (très populaire) de M6 : La France a  un incroyable talent. Nous vous en parlions ici-même, hier. Depuis c'est un tollé aussi ridicule que haineux chez les anti cathos de tout poil, et chez tous les hystériques bobos/gauchos/trotskos. À l'inverse, les soutiens ne manquent pas. En voici deux, seulement (il faudrait mille pages, sinon !...)...

    "La grande force de la famille Lefèvre est d’avoir surpris, et fédéré même les plus hermétiques, autour de la musique sacrée en apportant une note joyeuse et parfois céleste au téléspectateur" (une des responsables de M6, Marie ETCHEGOYEN)

     

    4 BIS . Zemmour les a intelligemment défendus dans Face à l'info. Et Jean-Marie Guénois a écrit ceci dans Figaro Vox (extrait) : "Ils sont huit, un papa, une maman, six enfants. Ils habitent à Versailles. Ils chantent en famille, a cappella. Ils sont catholiques… Ils, c’est la famille Lefèvre. Les huit ont gagné, mardi 15 décembre, sur M6, la finale de "La France a un incroyable talent", une émission très populaire de la chaîne M6. Des chanteurs, très divers, mais aussi d’autres artistes de scène, y rivalisent de… talents. Ils se produisent face à un jury de professionnels plutôt critiques, mais aussi devant des téléspectateurs - plus de 4 millions en moyenne, avec un record d’audience pour cette finale, qui a atteint un pic à 4,8 millions - qui ont eu le dernier mot par un vote, par sms.

    Treize candidats étaient en lice. Un tiers des suffrages se sont portés sur les Lefèvre, une victoire incontestable. Mais qui sont-ils les Lefèvre ? Les caricatures dont ils ont été parfois l’objet ? Versaillais, cathos, bourgeois, classiques, familles nombreuses ? Ni l’un ni l’autre de ces clichés, justement..."

    Et c’est sans doute la clé de la réussite de cette famille : elle représente "la France d'en bas", comme le dit Zemmour, c'est-à-dire, entre un peu et beaucoup, nous tous. Et le public pouvait s'identifier à elle, parce qu'elle ressemble, non pas en tout, certes, mais dans son ensemble, à ce que l'on est ou aimerait être...

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    La France ? "A VOTÉ" !

    4 TER. Alors, pourquoi tant de haine (chez les Verts ou dans "la France d'en haut"...) ? : parce que la catophobie est une manière de haïr la France, mais sans le dire, La haine est devenue pathologique car le catholicisme ramène à l'identité profonde et spirituelle de la France, et c'est cela que déteste l'actuelle classe politique et médiatique, le Pays légal et ce maudit Système, dont la raison d'être est... d'être lui-même une religion, la Nouvelle Religion Républicaine, dont le but premier est l'extermination du catholicisme...
     

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    7. On terminera cette série, aujourd'hui, avec cette Beauté, qui sauvera le monde : à Versailles: la grande perspective de Le Nôtre renaît... : Au-delà du Grand canal, dans le prolongement du château, l’allée de Villepreux fait l’objet d’une réhabilitation en vue des jeux olympiques de paris 2024. L’allée royale de Villepreux est ce grand axe imaginé en 1680 par André Le Nôtre pour donner une noble perspective au château de Versailles. La décision du comité olympique d’y accueillir les compétitions équestres tout en bas de l’allée, au-delà du Grand Canal devant le château, avec deux tribunes de part et d’autre, a fait accélérer le dossier. Et l’urgence est venue de rénover cette immense artère verte et ses alentours, mités au fil des ans par un développement urbain anarchique propre à une époque où l’écologie n’était pas encore au centre des débats… (source : Figaro Vox)

    L’allée royale de Villepreux à Versailles était, à l’époque de Louis XIV, large de 97 mètres, longue de 5 kilomètres et bordée d’une double rangée d’ormes. Mairie de Versailles
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. "Liberté" ? SUD RADIO MENAÇÉ ! 300.00 abonnés, 5ème radio de France, Sud Radio est - malgré son succès, ou à cause de lui ?... - menacée par la filiale de Google à cause de sa liberté de ton et de pensée sur la crise sanitaire (et ses invitations répétées faites à l'excellent Professeur Perrone) :

    https://www.capital.fr/entreprises-marches/sud-radio-dans-le-collimateur-de-youtube-1399591

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    1 BIS. "Égalité" ? L’ex-ministre de la Défense Sylvie Goulard a été nommée au poste de sous-Gouverneure de la Banque de France, avec 19.200€ par mois, soit 230.400€ par an ! Belle promotion, non ?, pour quelqu'un qui a été viré du gouvernement pour l’affaire des détournements et des emplois fictifs du MoDem !...

    SYSTÈME POURRI !

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    1 TER. "Fraternité" ? En auront-ils donné, l'un et l'autre, des leçons de moraline à la télé ! L'un affirmant ne pas vouloir "perdre son âme" en s'alliant au Front national, et l'autre (qui a fait, comme Drucker, sa première télé avec Jésus-Christ, comme le disent les humoristes...) en vantant l'humanisme (?), la tolérance, le respect des autres en France (surtout "des autres", d'ailleurs...) ! Et tout "ça" pour... "ça" !...

    https://www.lefigaro.fr/politique/brice-hortefeux-et-alain-duhamel-reconnaissent-avoir-dejeune-dans-un-restaurant-clandestin-20210410?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1618071914

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    Ah ! Au Fait ! Rappelons qu'Alain Duhamel est membre de l'Académie des Sciences morales et politiques : cela ne s'invente pas !

     

     

    4.                            #saccageparis #betonisationparis

    L’école de la rue Erlanger et son jardin planté d’arbres voués à la démolition pour ériger un hlm de 9 étages ! Encore un scandale de plus à Paris ! La mairie a fait appel contre le désaveu du tribunal administratif ! 

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    Anne Hidalgo, coupable de cet état de fait, enrage et fulmine, et accuse, bien entendu "l'extrême-droite". Elle n'a pas encore annoncé la réincarnation d'Hitler, mais ça va venir...Manque de chance, pour elle, voici que, pour une fois, TF1 fait son travail de journalisme, honnêtement, sort du "politiquement correct, et cherche la vérité; et la trouve...

    (extrait vidéo 2'15) :

    https://twitter.com/dragonduclos/status/1381050133308116996?s=20

     

     

    4 BIS. Hélas ! C'est triste à rapporter, mais les étrangers s'en rendent compte, de l'effroyable saleté/saccage de Paris... et ils le déplorent - car ils aiment notre Capitale - et ne sont pas autistes, comme la mairesse Anne... Le New York Post publie un long article fustigeant l'incroyable saleté de la capitale.           

                                           "...Anne, mairesse Anne,

                                      ne lis-tu pas le New York Post... ?" 

    https://nypost.com/2021/04/07/paris-covered-in-garbage-sparks-hashtag-ripping-anne-hidalgo/amp/?__twitter_impression=true

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    6. Goldnadel :

    "J’accuse Arte Journal d’employer non pas des journalistes mais des voyous islamo-gauchistes qui ont sciemment caché que l’auteur du dernier attentat du Capitole était un noir islamiste"

    (extrait vidéo 0'25)

    https://twitter.com/GoldnadelTv/status/1380461242498830337?s=20

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    "Résumons: Après les 10 blancs massacrés à Boulder Colorado par un syrien , l’assassinat d’un policier blanc par un islamiste noir devant le Capitole , c’est le troisième crime commis sur des blancs aux Etats-Unis en moins d’un mois passé délibérément à la trappe médiatique." (Gilles-William Goldnadel)

     

    7. Face à l'explosion des actes de délinquance, et à la politique coupable des Pouvoirs publics (les policiers non seulement n'ont pas "l'ordre de... " mais ils ont "l'ordre de ne pas...") il faut que les voisins s'organisent pour faire régner l'ordre. En soi, ce n'est pas à eux de "faire la police, mais vu la dureté des temps, c'est une réaction normale, bonne,  saine... C'est ce qui s'est passé à Béziers :

    https://policeetrealites.com/2021/04/11/%f0%9f%87%ab%f0%9f%87%b7-beziers-des-voisins-encerclent-une-maison-cambriolee-et-retiennent-deux-individus-en-attendant-larrivee-de-la-police/

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    À DEMAIN !

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  • La formation de l'armée nationale afghane-Extrait d'une note de 2009, par Michel Goya.

    Extrait d'une note rédigée en octobre 2009

    La formation de l'armée nationale afghane

    La Coalition apparaît comme une immense machine tournant un peu sur elle-même et souvent pour elle-même, en marge de la société afghane.

    6.jpegLe quartier-général de l'ISAF (2000 personnes) et les différentes bases de Kaboul forment un archipel fermé sur l’immense majorité de la population. Les membres de la Coalition se déplacent en véhicules de base en base comme de petits corps étrangers, blindés et armés. Pour les Afghans, ces bases constituent des oasis de prospérité dont ils profitent bien peu. Prendre ses repas dans la base américaine Phoenix est surréaliste par l’abondance de produits offerts, presque tous importés des Etats-Unis, et ses couteux écrans plats diffusant en boucle les émissions de la chaîne des forces armées américaines (2/3 de sport et 1/3 de slogans sur la fierté d’être soldat, l’hygiène ou la lutte contre le harcèlement sexuel), univers aseptisé dont les Afghans sont absents sauf pour le nettoyer. Outre son caractère égoïste, cet archipel a le défaut d’être associé, dans les esprits afghans, à une administration locale corrompue, d’être multinational, avec ce que cela suppose comme complexité organisationnelle, et d’être sous domination d’une culture militaire américaine peu adaptée à ce type de conflit. 

    L’organisation de la formation des officiers afghans, cœur de la mission d’Epidote, est un bon exemple de ce que peut donner cette structure. Même si les Français sont plutôt leaders dans cette formation, les ordres sont donnés par un organisme conjoint Coalition-ministère de la Défense afghan dominé par les Américains. Le résultat est un empilement de périodes de formation. De Saint-Cyr au Centre des hautes études militaire, un officier français suivra sept périodes de ce type, là où le cursus de l’officier afghan, dans une armée qui n’est qu'une grosse infanterie et surtout est en guerre, en suivra neuf, avec toutes les difficultés que cela pose pour lui de venir à Kaboul, sans logement et avec une maigre solde. Durant ces différentes périodes de formation, il recevra des manuels qui ne sont que des traductions intégrales des énormes manuels américains, traductions réalisées par la société privée Military Personnel Resources International (MPRI).

    Les officiers qui sortent de cette galaxie de stages sont ensuite gérés par le ministère de la Défense afghan. Pour, entre autres, les raisons pratiques évoquées plus haut, les stagiaires sont majoritairement originaires de Kaboul et ne demandent qu’à y rester, quitte à acheter leur poste. Le facteur ethnique est également omniprésent et intervient dans toutes les décisions ou presque (j’ai vu des stagiaires pashtounes se plaindre de recevoir des calculatrices plus petites que celles données aux Hazaras). On se retrouve ainsi avec un décalage important entre le corps des officiers formé à Kaboul et celui qui combat sur le terrain. Et encore, les officiers désertent-ils peu par rapport aux sous-officiers et militaires du rang, 3% contre respectivement 12% et 34 % !. Au total, l’ensemble du système de formation de l’armée afghane apparaît comme une machine à faible rendement alors que la ressource humaine locale, imprégnée de culture guerrière, est de qualité. On ne permet pas aux afghans de combattre à leur manière, en petites bandes locales très agressives, commandés par des chefs qui ont fait leur preuves sur le terrain, c’est-à-dire comme les rebelles qui nous avons en face de nous, tout en ayant du mal à les faire manœuvrer à l’occidentale.

    On est donc en droit de s’interroger sur la réalisation du programme de multiplication par deux, voire trois, de l’armée afghane, demandé par le général McChrystal. Il est vrai que rien ne remplace les hommes dans ce type de guerre et que le volume de l'armée afghane actuelle est très faible par rapport à la population, mais où trouvera-t-on les officiers pour encadrer et les Coalisés pour « mentorer » cette armée dilatée ? La tentation est alors très forte de diminuer les durées des stages de formation des hommes (la formation initiale des militaires du rang pourrait ainsi passer de 20 à 8 semaines) au risque d’un effondrement de la qualité.

    Les généraux afghans avec qui j’évoquais cette question considèrent que la ressource humaine est suffisamment abondante pour fournir les effectifs nécessaires, à condition d’augmenter très sensiblement les soldes. Ils sont sidérés par le décalage entre les dépenses des coalisées et la faiblesse de la solde des soldats Afghans d’autant plus qu’il existe un « marché de l’emploi guerrier ». Il suffirait probablement de doubler la solde des militaires afghans (soit un total d’environ 200 à 300 millions de dollars par an, dans une guerre qui en coûte plus d’un milliard par semaine aux seuls contribuables américains) pour, d’une part, diminuer sensiblement le taux de désertion et d’autre part attirer les guerriers qui se vendent au plus offrant, pour l’instant plutôt les mouvements rebelles qui ont également cet avantage énorme de détourner peu ou pas l'argent des soldes. Mais il est vrai que personne ne demande vraiment leur avis aux officiers afghans, comme lorsqu’il a été décidé d’échanger les increvables AK-47 dont ils maîtrisent le fonctionnement dès l’enfance, par des M-16 trop encombrants pour eux.

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    Source : https://lavoiedelepee.blogspot.com/

  • Quand la France atlantiste se fait gifler par son maître, par Les Hurons.

    Le soufflet jeté à la figure d'Emmanuel Macron a claqué aussi fort que le « Montjoie Saint Denis ! » à Tain l'Hermitage. Mais cette fois, c'est la politique étrangère du président qui est touchée. La gifle ne vient pas d'un jeune rebelle mais du patron américain qui remet à sa place un employé un peu trop zélé.

    Jean-Yves Le Drian, d’habitude si discret et si calme, est sorti de ses gonds. On avait presque oublié qu’il était ministre des Affaires étrangères d’Emmanuel Macron depuis près de cinq ans. Quand il apprend que Canberra s’est joué de lui, en compagnie de Londres et Washington, et que le contrat des douze sous-marins à propulsion diesel-électrique, qu’il avait lui-même négocié quand il était ministre de la Défense de François Hollande, tombe à l’eau, il n’hésite pas à parler de « coup dans le dos », de « crise de confiance ». Il termine, dépité : « cela ne se fait pas entre alliés ». La presse parle de « Trafalgar », de « fiasco du siècle ». C’est toute la politique étrangère française depuis 2007 qui est remise en cause.

    Nos alliés ?

    « Alliés »: tout le problème vient de ce malentendu. Depuis la guerre d’indépendance, la France n’a jamais été un allié des États-Unis, tout au plus un vassal, plus ou moins docile. Jean-Yves Le Drian n’avait-il pas demandé l’autorisation de Washington pour signer ce contrat en 2016 ? N’avait-il pas obtenu pour Lockheed-Martin, la plus grosse part du gâteau, se contentant de la coque et de la propulsion et laissant les systèmes d’armes à « nos alliés » ?

    L’ancien député de la base navale de Lorient a obtenu d’Emmanuel Macron le rappel de son ambassadeur à Washington et à Canberra. Geste inédit ! Il snobe le gouvernement de Boris Johnson, croyant à un opportunisme de la perfide Albion. Il ne sait pas encore que Britanniques et Australiens complotent depuis dix-huit mois. En arrivant au Quai d’Orsay, on l’a privé de son tout-puissant directeur de cabinet, Cédric Lewandowski. En échange, on a livré à Balard un membre éminent de la coterie « utratlantiste », Martin Briens. Un des chefs de file des néoconservateurs à la française. Un obligé de Washington.

    Florence Parly, d’ailleurs, se tait. Celle qui a pris la tête de l’hôtel de Brienne annonce en pleine crise des sous-marins la mort d’un chef djihadiste dans le Sahel. Elle s’envole pour Niamey comme si de rien était. Ou plutôt pour montrer aux Américains que la France continue de “faire le job”. Elle reporte simplement une réunion avec son homologue britannique. Son chef d’état-major de la marine, qui justement était en tournée aux États-Unis auprès de « nos alliés », interrompt sa visite. Mais pas question de quitter le comité militaire intégré de l’OTAN. Elle ose même se féliciter de la reprise très rapide du dialogue franco-américain dans un entretien au Monde, dès le 24 septembre : « Nous n’avons évidemment pas l’intention de quitter l’OTAN. Nous sommes des partenaires fiables au sein de l’OTAN ». Quitter l’OTAN, la grande crainte des états-majors et des think-tanks français.

    Après les Mistral à la Russie

    Le tout-Paris de la recherche stratégique s’était engouffré dans la brèche australienne ouverte par Le Drian en 2016. La Fondation pour la recherche stratégique, avec François Heisbourg et Bruno Tertrais, avait mis en musique doctrinale le concept anglo-saxon d’Indo-pacifique. Concept typique du Quad, l’alliance fondée par les faucons de l’administration Bush jr, entre le Japon, l’Inde, l’Australie et les États-Unis pour contrer la Chine. La France, qui a toujours peiné à valoriser stratégiquement ses positions Outre-mer, pense alors tenir la pierre philosophale. Grâce à l’alliance indo-pacifique américaine, la France va pouvoir exporter son modèle et déployer son influence dans le monde. L’élection de Joseph Biden conforte les espérances. Avec le parti démocrate et Anthony Blinken, la France est main dans la main avec Washington. Le temps où François Hollande était obligé par Barack Obama à renoncer à la vente des Mistral à la Russie est oublié.

    La diplomatie gaullienne est oubliée aussi, quand la France reconnaissait la Chine de Mao, s’opposait à la guerre du Vietnam, quittait le comité militaire intégré de l’OTAN. Quand le général de Gaulle voyageait triomphalement à Moscou, en pleine guerre froide, défiant Lyndon Johson, la France était écoutée en Afrique, en Asie, en Amérique. Elle était crainte en Europe et Londres suppliait Paris de pouvoir être des Six.

    Aujourd’hui, c’est Londres qui quitte “les vingt-sept” et forme AUKUS. Londres a repris le grand large et remplace la France dans la stratégie indo-pacifique des États-Unis. Rule Britannia ! Paris implore et supplie ses partenaires européens mais l’Union Européenne est devenue une grosse technocrate bouffie par ses circulaires allemandes. Hors de l’OTAN, point de salut ! Boris Johnson est parti goguenard et triomphe. Londres est à nouveau le premier vassal des États-Unis.

    Les Hurons, France-Amérique un divorce raté, Cerf, octobre 2020.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/