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Ultra Vomi, par Marc Obregon.

Édi­to­rial de « l’Incorrect »

Il l’avait promis, il l’a fait. Macron a transformé l’Elysée en piscines à balles pour Youtubeurs.

Certains « commentateurs » s’en étonnent encore à droite…il y a pourtant bien longtemps que la République n’est plus qu’un rideau de fumée destiné à cacher la marche funèbre du siècle.

2.jpgCe siècle qui entame son ultime métamorphose : après s’être vautré dans les baudruches de la sécularisation et de la parade continue des egos, il se rétracte comme une membrane échaudée, il se recroqueville sur ses propres ligatures.

La jeunesse décérébrée convoquée par Macron, d’ailleurs, n’est pas si jeune et pas si décérébrée – rappelons que « Mc Fly et Carlito » (je mets des guillemets, je refuse de laisser croire que je connaissais ces deux larves avant leur intronisation au ministère des cotillons) sont des trentenaires bien tassés qui gagnent des millions avec leurs pastilles télévisées inspirées par Jacky et Corbier.

Ces nouvelles mascottes du néant qui trustent désormais les plus hautes places de l’opinion publique valent bien une autre arène politique. Elles n’incarnent rien ni personne, si ce n’est une émulation de la jeunesse, l’idée que s’en font les serpents de mer dans leurs palaces souterrains et dans leurs cuves de formol.

Il y a quelque chose de presque rassurant à voir Macron – ou Biden, mais c’est exactement la même chose – s’adonner avec si peu de pudeur aux enfantillages fatals de la dromosphère.

On avait peur qu’ils fassent semblant de ne pas lui appartenir, mais non, c’est « acté », comme disent les psychiatres : les masques de carnaval sont désormais cousus à même la peau, impossibles de les retirer – pendant que les humoristes, eux, sont montrés du doigt par les sentinelles du bon goût et autres ministres à bec de lièvre « parce ce qu’ils ne font plus rire personne ».

Forcément, il ne peut plus y avoir d’humoristes dans un monde qui a kidnappé le rire, pour en faire cette ultime soupape du technique et du totalitaire. Mc Fly et Carlito, Youssoupha, Cyprien, que sais-je encore – Julien Rochedy, le playmobil Pétrole Hahn du Rassemblement National, tous ces sous-fifres du Grand Réseau qui tweetent sans vergogne pour « buzzer », pantomimes de la jeunesse, ne constituent aucun contre-pouvoir, ils incarnent en revanche complètement la phase terminale du politique, la grande comédie globale du pouvoir.

Les réseaux sapent tout, même la fin du monde, et leur fameuse transversalité qui juxtapose tout sans souci de hiérarchie, sans souci d’importance, a réussi son œuvre la plus funeste. Le XXème siècle avait vu l’enfance se dilater dans le temps et dans l’espace, les villes se transformer en parcs à thèmes, en cours de récréation, aujourd’hui il n’y a pas une interstice du réel qui ne soit pas occupée par le babillage et les gloussements perpétuels de l’Enfantillat.
Tout avait commencé déjà sous Mitterrand, la lente digestion des enfants terribles et des marottes du jeunisme par les machines du système, la transformation du socialisme en entreprise de démolition, en ravalement de façade, en cosmétique destinée à nous faire paraître inédits les mêmes tropes sinistres., les mêmes chevilles de déréglementation de la réalité…

C’est rassurant, donc, de voir l’enfant Macron s’amuser ainsi, à peine sortie des braies de l’Europe Digitale qui l’a vomie sur le sol des énarchies…c’est rassurant de le voir assister à un concert d’Ultra Vomit, sans doute le groupe de métal le plus régressif qui soit  – ce qui n’a sans doute pas été fait au hasard…

La démocratie sera donc le Vomit Orchestra, la scatologie choisie des élites qui faute de gouverner se rapetassent dans les fétiches… Macron n’est plus un président, c’est devenu une pure créature de la post-histoire, c’est presque respectable d’incarner à ce point son propre retournement, de céder la place à son mirage…

Avec un timing presque parfait, trois jours après ce stupéfiant coming out de la bêtise élyséenne, Macron livre un entretien au magazine Zadig où il compare l’époque à un nouveau Moyen-Age, stigmatisant la violence des Gilets Jaunes tout en fermant soigneusement les yeux sur celles des terroristes ou des banlieusards…

Et en omettant de dire que ce nouveau moyen âge, c’est bien ceux de son espèce qui l’ont créé, en bâtissant des forteresses à coups de pétro dollars, en murant la démocratie dans un cirque numérique, en se coupant définitivement des prérogatives du peuple pour leur préférer les hululements des racailles subventionnées.

Le moyen-âge, d’ailleurs, fut sans doute le vrai âge des Lumières, le moment où le temps de l’histoire était parfaitement synchronisé au temps des hommes, ce qui explique sans doute sa longévité, sa presque éternité.

L’époque moderne à contrario n’est qu’une rognure de temps, l’ombre d’une ombre, et ce que Macron appelle de ses vœux, une nouvelle époque accouchée par la sidération sanitaire, un nouveau paradigme invoqué par les bouches torves du néo-capital, ne sera qu’un pansement sale sur la plaie béante de notre civilisation.

Malgré son arrogance et sa prestance de roitelet bouffonnant, il y a fort à parier que l’histoire ne retiendra de lui que ses zozotements d’eunuque proférés dans la nuit du politique. 

Par Marc Obregon 

Sources : https://lincorrect.org/

https://artofuss.blog/

https://www.actionfrancaise.net/

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