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  • Littérature • Bloy et Bernanos

     

    par Gérard Leclerc

     

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    Hier, Leonardo Castellani, un étonnant génie du pays de notre pape François, nous offrait, en quelque sorte, une clé pour entrer dans l’intimité de cet autre génie qu’est Léon Bloy.

    Une clé qui risquait d’en rebuter plus d’un. Reconnaissons-le : l’annonce du Royaume avec Bloy, ça n’est pas une partie de plaisir. Ça risque même d’en faire fuir beaucoup. Mais la Bonne Nouvelle ne se traduit pas non plus facilement en termes publicitaires. L’Évangile, qui nous amène au Vendredi saint, suffirait à nous en avertir. Et de ce point de vue là, Bloy est dans la ligne, il ne nous raconte pas d’histoire. Bernanos confirme le diagnostic de Castellani. Il a écrit en 1947 un texte intitulé Dans l’amitié de Léon Bloy, où il note que si l’écrivain a dans le monde, et singulièrement en Amérique latine, des milliers d’amis, « nul, en apparence, n’a moins que lui recherché l’amitié ; il l’eut plutôt déconcertée, découragée, il l’a souvent défiée, provoquée avec une espèce de colère sacrée… ».

    De cette attitude, Bernanos tire une leçon pour son temps qui peut être prolongée encore aujourd’hui. Et là encore, il nous faut encaisser. Nous sommes, en effet, très loin d’une thématique qui a cours chez nous autour de « l’ouverture au monde ». Nous serions trop loin des attentes du monde, et c’est pourquoi l’Évangile n’y serait pas entendu. Bien sûr, il y a quelque chose de vrai là-dedans, si l’on entend par ouverture proximité avec le prochain, écoute du cœur. Mais c’est tout autre chose qu’un alignement sur l’esprit du temps et les idéologies en cour.

    C’est là que l’inflexibilité de Bloy et de Bernanos fait réfléchir. La question n’est pas, je traduis, de se trouver du côté du monde, mais de s’y trouver avec Jésus Christ. Et pour cela, il y a des ruptures nécessaires, des conversions, et même des polémiques, comme il y a des polémiques dans l’Évangile. Polémiques qui ne servent pas à rabaisser l’autre, mais à le faire émerger, ne serait-ce que pour découvrir la charte du Royaume, où se trouve exalté l’esprit de pauvreté. Cet esprit que Léon Bloy a poursuivi toute sa vie.   

    Gérard Leclerc

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 7 novembre 2017

  • Réaliser la transition écologique, un défi passionnant, par Louis Anders.

    285712845.8.jpgSource : https://www.politiquemagazine.fr/

    La transition écologique sans radicalité excessive est-elle possible ? Oui, affirme Philippe Murer dans un nouveau livre sur le sujet. Il suffirait d’une politique pragmatique suffisamment forte pour s’arracher aux lobbies de l’argent et de l’immédiateté. Cet économiste, qui avait coproduit une étude novatrice de la fondation Res Publica sur les scénarios de sortie de l’euro en 2013, avait intégré par la suite le Rassemblement national pour en refonder le programme écologique.

    Mais la transition écologique, qu’est-ce que c’est ? Dans l’esprit de l’auteur, il s’agit en priorité d’une transformation du modèle agricole contemporain – destructeur du sol et des eaux –, d’un virage énergétique afin de supprimer les sources émettrices de CO2, et de règles destinées à réduire les déchets de consommation. Le tout sans en faire payer le prix fort à la population. Philippe Murer calcule les coûts (élevés) du passage à une agriculture biologique ou à une économie de l’hydrogène.

    Une telle transition ne serait possible que par des politiques menées sur 5 à 25 ans selon les thématiques abordées. Elle s’appuierait sur « la régulation (des normes simples), l’État stratège, la commande publique et l’encouragement de l’investissement privé, l’utilisation de la banque centrale pour le financement ». La hausse éventuelle de taxes incitatives ne devrait advenir qu’« en dernier recours ». L’auteur estime qu’un tel programme serait créateur net d’emploi. « L’écologie n’est pas forcément un chemin pavé de sacrifices comme l’ont ancré dans nos esprits nombre de ses prophètes ».

    Si cet ouvrage (peu synthétique) montre un attrait assez marqué pour le concept de décroissance, il n’en porte pas moins une vision relativement ouverte de la transition écologique. Et il rappelle que de véritables avancées ont déjà été obtenues par le passé. Ainsi des pluies acides dues au dioxyde de soufre qui ravageaient les forêts dans les années 80 ont été stoppées par la purification des carburants. Plus étonnant, les émissions de CO2 ont été réduites de 25 % en France depuis 1990. À noter par ailleurs que 90 % de la pollution plastique des océans provient de 10 fleuves situés en Asie et en Afrique, et non depuis une Europe ou des États-Unis souvent montrés du doigt. Il n’empêche : selon l’auteur, le modèle de production actuel demeure néfaste pour notre santé et il est nécessaire de le transformer en profondeur.

  • Les rapports police-État, par Gérard Leclerc.

    © Ella_87 / Pixabay

    Que les policiers soient en colère à la suite de déclaration de Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur et donc leur ministre, se conçoit aisément. Ils s’estiment désavoués en une période d’extrême tension psychologique. Qu’un « soupçon avéré d’acte ou de propos raciste » entraîne systématiquement une suspension, selon les propos du ministre, leur est intolérable. Qu’est-ce qu’un soupçon avéré ? Un soupçon est un soupçon. S’il est confirmé par une vérification sérieuse, ce n’est plus un soupçon, c’est une vérité. On ne suspend pas un policier sur un soupçon.

    gerard leclerc.jpgEt par ailleurs, nos forces de l’ordre s’estiment également désarmées pour procéder à des arrestations de personnes violentes, si on leur interdit certaines pratiques physique. Une menace plane dans l’air : tout simplement laisser fuir les individus, dès lors que les moyens adéquats sont refusés à la police par le ministre de l’Intérieur.

    Les polémiques actuelles semblent désarçonner le gouvernement et le président lui-même qui, pour le coup, ne veulent pas encourir le soupçon de complaisance pour le racisme. D’où d’autres propos pour le moins curieux de Christophe Castaner déclarant que des manifestations interdites peuvent être tolérées du fait d’une « émotion saine ». L’émotion primerait donc le droit ? Il n’est pas seul en cause. La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, s’est exposée à la critique en invitant la famille d’Adama Traoré à venir parler avec elle place Vendôme. Elle a d’ailleurs reçu un refus bien ajusté d’Assa Traoré, la sœur d’Adama, qui a rappelé tout bonnement les règles juridiques élémentaires.

    C’est que le climat actuel est malsain, en dépit du grand mouvement anti-raciste que beaucoup saluent. S’il y a des actes et des propos racistes de la part de certains policiers, ils doivent être sanctionnés. Mais il y a aussi urgence pour un pays de retrouver sa confiance envers ceux qui protègent sa vie quotidienne. Et cela d’autant plus qu’ils sont, depuis des années, soumis à rude épreuve. Que l’on songe à leur mobilisation incessante contre le terrorisme, aux débordements de certaines manifestations dues souvent aux fameux black-blocs. Aux surveillances nécessitées par le confinement… Le gouvernement risque d’être en difficulté, s’il a perdu durablement la confiance de sa police.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 11 juin 2020.

  • Le legs d'Action française (I/X)

    MAURRAS BAINVILLE DAUDET.jpg

    (Conférence de Gérard Leclerc, donnée au Camp Maxime Réal Del Sarte - 2019)

    1A.jpgCe n’est pas sans une certaine émotion, voire une certaine crainte, que je prends la parole ce matin devant vous, parce que le sujet que j’ai choisi est un peu redoutable.

    Comment traiter en environ une heure, cette question considérable qu’est le legs de l’Action française ? Ce que l’Action française a apporté sur le plan intellectuel et politique, ce dont nous sommes les héritiers aujourd’hui, il s’agit de le faire fructifier en tirant toutes les leçons de cette longue histoire. Elle n’a pas été un long fleuve tranquille, c’est le moins que l’on en puisse dire. Si je me permets d’aborder ce sujet moi-même, c’est d’abord parce que je suis, effectivement, un héritier.

    Quel héritier  ? J’avais dix ans au moment de la mort de Charles Maurras, et je me suis trouvé associé à un certain nombre de séquences. Amené assez jeune à prendre des responsabilités à l’Action française, j’ai été l’adjoint de Pierre Pujo pendant plusieurs années, très tôt éditorialiste à Aspects de la France, etc. …

    J’ai participé à la rupture, douloureuse pour moi, de 1971, puis j’ai connu un certain nombre des grands témoins, des grands acteurs de cette histoire, qui s’appellent Pierre Pujo, déjà nommé, Pierre Juhel, Louis-Olivier de Roux et aussi deux personnages dont je vais parler ce matin  : Pierre Debray dont j’étais assez proche, et Pierre Boutang, dont je peux dire que j’ai été l’intime pendant de nombreuses années.

    C’est donc en tant que témoin de cette histoire que je vais essayer de la retracer, et de vous la transmettre. En y ajoutant un certain nombre de réflexions, de critiques que vous serez libres d’approuver ou non, car, comme le disait Charles Maurras, “la tradition est critique”. Si la tradition n’est pas critique, elle ne sert à rien… car cela signifierait que les échecs ne nous ont pas servi de leçon. Pourquoi faire une histoire lisse, purement positive et optimiste, de l’Action française, alors qu’elle nous pose de vrais problèmes  ? Si nous voulons nous comporter en véritables héritiers, il faut nous attacher à tirer de l’héritage le maximum de leçons.

    L’Action française est un mouvement qui a déjà cent vingt ans d’histoire derrière elle. Elle est née en 1899 et Charles Maurras est mort en 1952. L’histoire de l’Action française après Maurras, après le décès du maître, est déjà plus longue que la période de présence active de Maurras. Quand il s’agit d’envisager le legs historique de l’Action française, il nous faut donc en faire l’histoire complète. Aujourd’hui, je n’ai pas cette ambition, je ne pourrai que choisir un certain nombre de séquences, mais il faut que nous ayons bien en tête que l’histoire de l’Action française ne se termine pas en 1952, qu’elle s’est ensuite poursuivie, et qu’elle est intéressante et importante à étudier, surtout pour nous qui en sommes les héritiers immédiats.

  • Le legs d'Action française, par Gérard Leclerc (I/III)

    LECLERC.jpg(Conférence de Gérard Leclerc, donnée au Camp Maxime Réal Del Sarte de 2019)

    Ce n’est pas sans une certaine émotion, voire une certaine crainte, que je prends la parole ce matin devant vous, parce que le sujet que j’ai choisi est un peu redoutable.

    Comment traiter en environ une heure, cette question considérable qu’est le legs de l’Action française ? Ce que l’Action française a apporté sur le plan intellectuel et politique, ce dont nous sommes les héritiers aujourd’hui, il s’agit de le faire fructifier en tirant toutes les leçons de cette longue histoire. Elle n’a pas été un long fleuve tranquille, c’est le moins que l’on en puisse dire. Si je me permets d’aborder ce sujet moi-même, c’est d’abord parce que je suis, effectivement, un héritier.

    Quel héritier  ? J’avais dix ans au moment de la mort de Charles Maurras, et je me suis trouvé associé à un certain nombre de séquences. Amené assez jeune à prendre des responsabilités à l’Action française, j’ai été l’adjoint de Pierre Pujo pendant plusieurs années, très tôt éditorialiste à Aspects de la France, etc. …

    J’ai participé à la rupture, douloureuse pour moi, de 1971, puis j’ai connu un certain nombre des grands témoins, des grands acteurs de cette histoire, qui s’appellent Pierre Pujo, déjà nommé, Pierre Juhel, Louis-Olivier de Roux et aussi deux personnages dont je vais parler ce matin  : Pierre Debray dont j’étais assez proche, et Pierre Boutang, dont je peux dire que j’ai été l’intime pendant de nombreuses années.

    C’est donc en tant que témoin de cette histoire que je vais essayer de la retracer, et de vous la transmettre. En y ajoutant un certain nombre de réflexions, de critiques que vous serez libres d’approuver ou non, car, comme le disait Charles Maurras, “la tradition est critique”. Si la tradition n’est pas critique, elle ne sert à rien… car cela signifierait que les échecs ne nous ont pas servi de leçon. Pourquoi faire une histoire lisse, purement positive et optimiste, de l’Action française, alors qu’elle nous pose de vrais problèmes  ? Si nous voulons nous comporter en véritables héritiers, il faut nous attacher à tirer de l’héritage le maximum de leçons.

    L’Action française est un mouvement qui a déjà cent vingt ans d’histoire derrière elle. Elle est née en 1899 et Charles Maurras est mort en 1952. L’histoire de l’Action française après Maurras, après le décès du maître, est déjà plus longue que la période de présence active de Maurras. Quand il s’agit d’envisager le legs historique de l’Action française, il nous faut donc en faire l’histoire complète. Aujourd’hui, je n’ai pas cette ambition, je ne pourrai que choisir un certain nombre de séquences, mais il faut que nous ayons bien en tête que l’histoire de l’Action française ne se termine pas en 1952, qu’elle s’est ensuite poursuivie, et qu’elle est intéressante et importante à étudier, surtout pour nous qui en sommes les héritiers immédiats.

    (à suivre)

  • Sur le blog de Marc Rousset : Vague verte aux municipales : la charge d’Éric Zemmour contre les “bobos”.

    Eric Zemmour. Photo © Alain ROBERT/SIPA

    Sources : http://marcrousset.over-blog.com/

    https://www.valeursactuelles.com/

    Au lendemain de plusieurs grandes victoires vertes dans les métropoles, l’éditorialiste s’est inquiété de la politique menée par les écologistes et a fustigé leur électorat : les “bobos”.

    yon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Grenoble… La « vague verte » annoncée a bien frappé la France lors des élections municipales. En s’imposant dans de nombreuses grandes et moyennes villes, les écologistes font émerger une nouvelle force qui compte dans le paysage politique.

    Dans Face à l’info, lundi 29 juin, Éric Zemmour s’est inquiété de la politique menée par cette nouvelle gauche, basée, selon lui, sur l’immigration, le féminisme et le laxisme. L’éditorialiste ne s’est également pas fait prier pour conspuer l’électorat écologiste qu’il nomme les « bobos ».

    Les « bobos » pensent « que l’immigration c’est les livreurs Deliveroo »

    « Ce sont les électeurs des métropoles. Quel est l’électorat de la gauche dans les métropoles ? C’est ce qu’on appelle les bobos », a analysé Éric Zemmour, avant d’expliquer leurs spécificités : « C’est-à-dire les gens qui sont plus jeunes, diplômés, qui ont un salaire correct, qui ont un certain mode de vie, qui pensent que l’existence c’est manger bio et rouler à vélo, qui pensent que l’immigration c’est les livreurs Deliveroo et […] qui ne savent pas vraiment ce qu’est l’histoire ». Au-delà de cet électorat, l’éditorialiste s’inquiète des conséquences de ce vote : « Quand on regarde ce qui se passe à Grenoble, à Paris, les Verts au pouvoir ça veut dire : beaucoup de logements sociaux, pour les familles immigrées, beaucoup de subventions aux associations féministes, LGBT et pro-immigration et un laxisme pour les trafics notamment de drogue qui fait ressembler, par exemple, la ville de Grenoble à Chicago »

    « Les Verts sont des immigrationnistes assumés »

    Eric Zemmour voit dans cette vague écologiste une nouvelle incarnation de la gauche, mais pas n’importe laquelle : « la gauche Terra Nova ». « Il y a quelques années, Terra Nova, qui était le cercle de réflexion proche du PS, avait recommandé au PS d’abandonner l’électorat ouvrier et populaire blanc pour le remplacer par une alliance composite de féministes, de jeunes femmes diplômées des grandes métropoles, d’enfants de l’immigration et de bobos », rappelle-t-il, avant d’enchaîner : « C’est exactement l’électorat des Verts. Les Verts sont des multiculturalistes assumés, des immigrationnistes assumés, des sans-frontièristes assumés, ils ont souci de la nation française comme de leur dernière éolienne. Il y a une alliance composite entre tous ces gens qui est derrière le vote vert »

  • Une nouvelle étude vient bousculer les connaissances sur les infrasons émis par les éoliennes

    Infrasons (c) Pixabay

    Les riverains de parcs éoliens en France et en Allemagne sont nombreux à faire état de problèmes de santé parfois graves : maux de tête, acouphènes, troubles du sommeil, vertiges, nausées, sentiments d’oppression dans l’abdomen, ou encore états dépressifs. Ils attribuent l’origine de leur mal aux infrasons, ces sons de basse fréquence inaudibles par l’oreille humaine. Les promoteurs éoliens, quant à eux, nient l’influence que peuvent avoir les infrasons d’origine éolienne sur la santé humaine. Une nouvelle étude commandée par Paysage Libre Suisse apporte des éléments inédits au débat et prouve que la Confédération doit urgemment prendre le problème en main.

    Dans sa réponse à l’interpellation du Conseiller national Jean-Pierre Grin (13.3113), le Conseil fédéral estimait que les émissions d’infrasons des installations d’énergie éolienne se situent en dessous du seuil d’audition ou de perception et n’ont ainsi pas d’effets sur la santé. Il avait toutefois précisé qu’il suivait de près la recherche sur les effets du bruit dans ce domaine et qu’en cas de nouveaux développements, il proposerait des mesures appropriées pour protéger la population des nuisances sonores.

    Une nouvelle étude publiée par Paysage Libre Suisse montre que le problème des infrasons n’a pas été correctement analysé jusqu’à présent, et que la Confédération doit reprendre ce dossier en main dans les plus brefs délais. Paysage Libre Suisse a transmis ses conclusions aux autorités fédérales, auxquelles il est demandé d’agir très rapidement pour protéger la population suisse, étant donné le grand nombre de projets éoliens qui pourraient être construits dans les deux à cinq prochaines années, soit près de 12 parcs, pour un total d’environ 120 machines.

    Qu’est-ce qui est nouveau ? Jusqu’à présent, la grande majorité des études sur l’impact sanitaire des infrasons émis par les éoliennes ne considèrent que les émissions mesurées dans l’air. Or c’est dans le sol que se situe le problème : des mesures effectuées dans le voisinage de plusieurs parcs éoliens montrent que des intensités d’ondes de vibrations importantes dans les sols se propagent loin des machines, parfois à plusieurs kilomètres. Convertis en décibels sonores acoustiques, les niveaux d’intensité sont très élevés dans le voisinage de certains parcs. À ces niveaux de vibrations s’ajoutent des effets de résonance dans les bâtiments, qui peuvent multiplier la vibration externe par 10 voire 20 selon le bâtiment. Cette résonance dite de Helmholtz explique pourquoi certains habitants sont plus touchés que d’autres.

    La nature du sous-sol est déterminante : les niveaux sonores sont les plus élevés dans des régions de sous-sol dur, notamment le calcaire. Or, la plupart des parcs éoliens suisses dont la construction pourrait intervenir dans les prochaines années se situent dans l’Arc jurassien, sur un sol en calcaire.

    Paysage Libre Suisse demande à la Confédération d’agir rapidement pour que la nature du sous-sol soit soigneusement prise en compte dans les procédures de permis de construire. Il est aussi demandé aux autorités judiciaires d’appliquer de façon stricte le principe de précaution, afin de protéger les riverains de conséquences sanitaires graves. Un moratoire sur la construction de nouveaux parcs éoliens est nécessaire aussi longtemps que les mesures adéquates ne sont pas définies par voie d’ordonnance.

    Lire l’étude: lien

    Source : https://www.paysage-libre.ch/

  • Jean-Pierre Pernaut et les gens ordinaires, par Gérard Leclerc.

    Jean-Pierre Pernaut s’est voulu l’écho de la France profonde.

    Cordes-sur-Ciel, Tarn. © Paulline86

    Le départ de Jean-Pierre Pernaut de son journal de Tf1 est une sorte d’évènement national. Ses scores auprès des téléspectateurs étaient impressionnants et il représentait une sensibilité qui agréait à une sorte de France profonde mais révulsait ceux qui le traitaient de populiste.

    gerard leclerc.jpgIl s’est produit, vendredi dernier, un événement national d’une nature particulière. Jean-Pierre Pernaut a fait ses adieux aux téléspectateurs de TF1, après plus de trente-deux ans de présentation du journal de 13h. Avec un succès d’audience garanti. Succès dont tout le monde s’accorde à reconnaître la raison. Jean-Pierre Pernaut s’est voulu l’écho de la France profonde, celle des régions et des terroirs. Comment celle-ci ne lui aurait-elle pas manifesté sa reconnaissance et son attachement ? Ce romancier, observateur sagace des réalités sociales qu’est Michel Houellebecq avait tenu à le saluer dans La carte et le territoire, en insistant non sur le caractère passéiste du journal de TF1 mais au contraire son caractère paradoxalement futuriste : « Pernaut, disait-il, c’est l’avenir économique de la France : le terroir français, qui vaut très cher et que les étrangers vont nous acheter très cher. »

    Reste que le regard, on pourrait dire anthropologique, que pose Pernaut sur la réalité française ne convient pas à tout le monde. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne participe pas d’une mentalité bobo. On l’accuse d’ailleurs de populisme, ce dont il se moque. Parmi ses détracteurs de toujours, se distingue la rédaction de Libération, qui a, d’ailleurs, tenu à rappeler son hostilité tenace à l’occasion du départ de notre populiste. Parmi les morceaux choisis du journal, on retiendra cette phrase de Philippe Lançon, quelqu’un dont j’apprécie pourtant le talent : « Il est (Pernaut), le bec petit blanc d’un coq gaulois déplumé, sans couleurs, mais plein d’ergots. »

    Sans couleur ? C’est très discutable. Mais il pourrait bien y avoir une dimension politique à ce populisme. Celle que le géographe Christophe Guilluy souligne dans son dernier essai : Le temps des gens ordinaires. Il faudrait développer, mais en une formule : les gens ordinaires n’ont pas dit leur dernier mot !

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 21 décembre 2020.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Hommages à Avignon : Un flic mort est un bon flic… si l’on soutenait aussi le flic vivant ?, par Gabrielle Cluzel.

    « Un bon flic est un flic mort ». Tel est le tag qui a été découvert sur le mur de la gare à Villefranche-sur-Saône, près de Lyon, le jeudi 22 avril, veille de l’assassinat de Stéphanie Monfermé dans le commissariat de Rambouillet.

    gabrielle cluzel.jpegUne enquête a été ouverte, pour la forme, mais le slogan est (affreusement) banal, un grand classique de l’. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller sur la petite boutique en ligne www.ni-dieu-ni-maître.com, commercialisant « T-shirts militants et vêtements éthiques » (sic) et ayant pignon sur rue tant le Net que sur Facebook dont les pudeurs sont décidément à géométrie variable. La phrase apparaît comme un must have, – c’est comme ça qu’on dit dans la mode – floqué sur un tee-shirt proposé dans toutes les couleurs, à la rubrique « violences policières ACAB », affichée benoîtement et sans complexe, comme d’autres ont l’onglet “collection printemps-été”. 

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    Sur ce site, on trouvera d’ailleurs un vaste choix de produits “engagés“, offrant mieux qu’un long essai sociologique une synthèse de toute la gauchosphère dans ses diverses composantes : « antifa & anti-racisme, féminisme, athéisme, Black Lives Matter, LGBTQ+, Environnement, Contre le guerre, Vegan & animale… avec en sus un rayon “humour” édifiant : on pourra y acquérir à prix modique le T-shirt « Va te faire cuire un keuf », au-dessus d’un pictogramme de voiture en flamme. Spéciale dédicace, sans doute aux frères Bernanos… qu’est-ce qu’on rigole, n’est-ce pas ? Mais que l’on se rassure, c’est bien précisé tout en bas, chaque t-shirt est garanti « 100 % Vegan par PETA, non-testé sur les animaux ». Faire cuire un keuf, oui. Faire cuire un steack, non. 

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    Pourquoi vous parler (sinistres) chiffons aujourd’hui, alors qu’un policier, jeune père de , vient d’être tué à Avignon ? Car cette phrase, ou son symétrique, irrigue en réalité de façon inconsciente tous les esprits : ce jeune policier est mort, on se répand en louanges. Gérald Darmanin, autrement appelé, sur les Monsieur-je-condamne-avec-la-plus-grande-fermeté, est accouru aussitôt sur place pour lui rendre hommage, il évoque « un soldat » de la guerre face à la , « mort au combat, en héros ». Un flic mort est un bon flic. Toujours. Il en va autrement hélas du flic vivant.

    Que se serait-il passé si, ayant riposté, ou si l’un de ces collègues ayant riposté – et qui peut-être sûr que le climat ambiant n’a pas fait, consciemment ou non, hésiter l’un d’entre eux durant une demi seconde fatale ? – l’agresseur avait été tué avant d’avoir lui-même tué ? Combien d’émeutes dans les quartiers, d’indignations surjouées, de manifs anti-flics, de témoignages jurant que feu le dealer était doux comme un agneau, de déclarations politiques embarrassées soutenant les forces de l’ordre comme la corde soutient le pendu ?

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Loi de Bioéthique : être comme des dieux ?, par Marie-Hélène Verdier.

    « Vous serez comme des dieux. ». Ainsi parle le serpent dans le récit de La Genèse qui met en images notre origine. Rien n’a changé, depuis, de notre dérisoire et tragique, à travers les siècles : la rivalité entre un Dieu fantasmé et un homme asservi à sa condition. Être comme, être pareil à, imiter, mimer. Le prix à payer de cette « bêtise à front de taureau », on le connaît : la mort pour tous.

    2.pngDans une tribune du Monde, des philosophes, Élisabeth Geffroy, Pierre Manent et François-Xavier Bellamy, rappellent le contenu qui serait largement méconnu de la loi que sont les manipulations génétiques, les ciseaux CRISPR/Cas9, les chimères homme-animal. Ces manipulations génétiques seraient peu évoquées. Pas plus pas moins, a-t-on envie de dire, que la loi de la pour toutes qui crée des enfants sans père, dès le sein de leur mère, et qu’une poignée d’hommes peut voter demain dans l’Hémicycle.

    Les manipulations et les transgressions génétiques, rendues spectaculaires, de nos jours, par la technique, font partie des rêves de l’homme depuis toujours. Lisez la mythologie ou Faust. Il y a belle lurette que l’homme expérimente, dans des tubes, tout ce qui est faisable. Lisez le livre de Dominique Folscheid Made in labo. Comment se fait-il, en revanche, que l’autorisation de créer des embryons génétiques ait été votée de nouveau en « commission », début juin, à seule fin de la rendre licite rapidement ? Pourquoi ces interdits de débattre ? Ces huis clos ? Et pourquoi ne sommes-nous pas tous vent debout contre ces lois qui portent atteinte à l’humanité ? Parce que nous sommes fascinés par la technique. La vérité est que la Technique nous tient en respect.

    Ces chimères, faites sous couvert de » recherche », on en repoussera toujours plus les limites : ce n’est pas à la portée de tous. Faire du mal à autrui, en revanche, c’est concret, à la portée de chacun. Donc, sans s’interdire de penser à ces chimères, il faudrait fermement penser que voter une loi qui fait des orphelins de père est un abus de droit sur un plus faible que soi, donc un acte moralement injuste. Au nom de quoi s’arroger ce pouvoir ? De quel droit exigera-t-on, ensuite, d’un enfant, programmé par l’État et qui aura un coût, le respect et l’amour ? Que chacun se demande s’il aimerait, lui, être privé, de par la loi, de sa filiation.

    Le monde de demain, promis par le Président Macron, est une bulle qui crève. Avant de penser à la violation des espèces, posons-nous cette question très simple : comme en est-on arrivé à imaginer de faire légalement des enfants sans père ? Comment une grand-mère, bien sous tout rapport, pourvue de deux petits-enfants nés des reins de son fils, peut-elle m’avoir répondu, à une question sur la légalisation de la PMA : « Pourquoi pas, si le sperme n’est pas trop cher ? » Qu’est-ce qui est le plus étonnant : les chimères ou une conscience obscurcie ?

     

    Marie-Hélène Verdier

    Agrégée de Lettres Classiques
  • La rentrée des Mercredis de la NAR.

    Chers amis,
     
    Les Mercredis de la NAR reprennent le 6 octobre aux heures habituelles – de 20 h à 22 h – dans nos locaux parisiens du 36-38 rue Sibuet, 75012, Paris. En raison des contraintes sanitaires et pour assurer la sécurité de tous les participants, nos réunions se tiendront à la fois dans nos locaux devant un public restreint et sous forme de visioconférence.

    Dans la salle principale, nous ne devrons pas dépasser dix personnes : notre invité, deux organisateurs et sept auditeurs vaccinés ou récemment testés, qui recevront une invitation spécifique.
     
    Les autres auditeurs pourront assister à la réunion sur leur ordinateur. Ils recevront chaque semaine une invitation, adressée par voie de circulaire électronique à nos abonnés qui disposeront ainsi d’un lien de connexion et qui pourront poser par écrit leurs questions à notre invité. Grâce à ce nouveau dispositif, nos abonnés et lecteurs non franciliens pourront enfin accéder directement à ces conférences, dont le public sera très sensiblement élargi.
     
    Notre première réunion aura lieu : le Mercredi 6 octobre avec Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine à Paris I, qui nous présentera son livre L’Impasse de la métropolisation, publié aux éditions Gallimard.
     
    La connexion peut être établie à partir de 19 h 45 en cliquant sur ce lien :  https://us02web.zoom.us/j/87286030292?pwd=NVVTcThLYjRXRVBFdWRRKzE4Uit2QT09
     
    Amitiés.
    Bertrand Renouvin
     
    Programme des prochains « Mercredis » :
     
    Mercredi 6 octobre : Pierre Vermeren : L’impasse de la métropolisation
    Mercredi 13 octobre : Gérard de Cortanze : Louis XVI, le roi qui aimait la mer
    Mercredi 20 octobre : Jacques Sapir : La démondialisation
    Mercredi 27 octobre : Pascal Ory : Qu’est-ce qu’une nation ?
    Mercredi 10 novembre : Chiheb M’Nasser, directeur général de la Fondation de l’Islam de France : France-Islam, une blessure nationale ?
    Mercredi 17 novembre : Marcel Gauchet : L’invention du christianisme
    Mercredi 24 novembre : Jean-Christian Petitfils : Henri IV
     
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    Pour suivre Bertrand Renouvin :
  • Islamophobie : les propos de Clémentine Autain récupérés par un média proche des Frères musulmans, par Stanislas Poyet.

    Clémentine Autin en 2011. BERTRAND GUAY / AFP

    Le média tunisien Meem, proche des Frères musulmans, se sert d'une interview de la députée LFI dans laquelle elle dénonce l’islamophobie de responsables politiques pour alimenter la campagne de boycott des produits français.

    9.jpg«Qu'est-ce que c'est que ce pays qui a perdu la tête ?» Cette phrase, prononcée par la députée La France Insoumise Clémentine Autain au micro de France Info, a été reprise samedi 24 octobre par le média tunisien Meem, dans une vidéo qui appelait au boycott des produits français.

    «Un membre du Parlement français attaque la rhétorique de racisme à l'encontre des musulmans de France et met en garde contre ses conséquences catastrophiques pour le pays et la société», écrit sur Twitter le média en accompagnement de la vidéo, qu'il affuble du hashtag #BoycottFrance.

    Dans cette interview, Clémentine Autain dénonce les discours de responsables politiques comme Gérald Darmanin, François Fillon ou Éric Ciotti, qui, selon elle, «attisent les haines» et font «avancer vers la guerre civile». Le média Meem en profite pour souligner que même au sein du Parlement français, des voix s'élèvent pour contester la politique perçue comme islamophobe du gouvernement français.

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    Un magazine proche des Frères musulmans

    Depuis le discours d'Emmanuel Macron en hommage à Samuel Paty, assassiné le 16 octobre dernier pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Charlie Hebdo, partout dans le monde musulman, des manifestations demandent le boycott de produits français.

    Meem relaie avec force cette campagne antifrançaise en diffusant des images de personnes piétinant le portrait d'Emmanuel Macron, mais aussi en publiant des vidéos explicatives destinées à illustrer l'islamophobie de l'État français. Une vidéo revient ainsi sur les conséquences pour les Algériens des essais nucléaires dans le Sahara ; une autre s'attache à rappeler les origines coloniales du musée de l'Homme.

    Cet acharnement s'explique par la proximité de ce média avec les Frères musulmans tunisiens. Meem est détenu par Soumaya Ghannouchi, la fille du Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, le parti politique des Frères musulmans tunisiens.

    Or, pour un bon connaisseur des réseaux islamistes, «la campagne de boycott dans le monde est essentiellement le fait des Frères musulmans». Et pour cause, au lendemain de l'assassinat de Samuel Paty, le gouvernement a décidé la dissolution de deux organismes soupçonnée d'être les antichambres des Frères musulman en France : le CCIF et Baraka City.

    Meem est un média arabophone qui n'a que peu d'écho en France. À l’instar de Rached Ghannouchi, il représente une frange des Frères musulmans qui n'hésite pas à faire sienne les idées progressistes quand cela sert son agenda. Sur son site web, il revendique «donner la priorité aux femmes», et se présente comme «féministe» et «libéral».

    Source : https://www.lefigaro.fr/

  • Le calice de la dernière Messe du Roi Louis XVI est en Auvergne, à Saint-Urcize...

    Une petite cérémonie a célébré, jeudi, l’exposition désormais permanente, dans une chapelle latérale de l’édifice, du calice qui a servi à la communion du roi juste avant son exécution.

    Le calice a été sorti de son écrin fortifié, le temps de la cérémonie, par le maire de Saint-Urcize, Bernard Remise, et Gérard Bouniol, à l’origine de son exposition permanente

    Paris, 21 janvier 1793, 5 heures du matin. Au troisième étage de la tour du Temple, où il est détenu depuis plusieurs mois, Louis XVI reçoit une dernière fois la communion, des mains de son confesseur, l'abbé Henri Essex Edgeworth de Firmont, avant d'être emmené dans une berline attelée à deux chevaux vers son lieu d'exécution, place de la Révolution.

    Saint-Urcize, 26 juillet 2012, 15 heures. Élus, habitants, membres de l'association Louis XVI France et Belgique garnissent les rangs de la petite église romane du village de l'Aubrac.

    Entre ces deux événements, séparés par plus de deux siècles, un trait d'union, conservé dans une chapelle latérale de l'édifice religieux. C'est là qu'est exposé le fameux calice utilisé lors de la dernière messe de Louis XVI.

    La petite cérémonie de jeudi dernier célébrait l'exposition de cette coupe en argent et vermeil qui trône désormais de façon permanente dans un coffre, au sein de l'église des XIe et XIIe siècles.

    Transmis de prêtre en prêtre

    Comment ce calice s'est-il retrouvé à Saint-Urcize ? Transmis de prêtre en prêtre, il a été retrouvé au début du XIXe siècle dans l'Est de la France, chez l'abbé Saint-Pée d'Amon, qui l'offrit à un parent, Pierre-Jean Ipcher, futur curé de Saint-Urcize, pour la célébration de sa première messe. Dès lors, l'objet, classé monument historique en 1980, n'a plus quitté le village.

    "Il est l'ornement de notre église", s'est réjoui Gérard Bouniol, président de l'association pour la préservation des sites de Saint-Urcize, dont la ténacité a rendu possible l'exposition permanente de ce petit trésor.

    Parler de trésor n'est pas trop fort pour Jocelyne Pierrard, membre de l'association Louis XVI France et Belgique, qui a retracé avec émotion les dernières heures du roi en ce 21 janvier 1793. Un instant de l'Histoire de France dont l'église de Saint-Urcize abrite l'un des objets !

    Olivier Rezel, dans La Montagne du 29/07/2012

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    En Auvergne, dans l'Aubrac, le petit village de Saint Urcize (ci dessus) et son église Saint Pierre et Saint Michel (ci dessous) :

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    Le calice de la dernière Messe...

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  • États généraux de la laïcité : encore un faux débat, par Iris Bridier.

    La Macronie aime les consultations citoyennes. Après sa Convention sur le climat et celle sur la vaccination, comme « il est piquant de constater, enfin, que les citoyens n’ont jamais été autant appelés à débattre, au moment où les décisions sanitaires sont prises dans le huis clos d’un Conseil de aussi restreint que secret », remarque Sophie Coignard, dans Le Point.

    2.pngC’est donc ce mardi que sont lancés les États généraux de la laïcité, au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) à , « avec une conférence de haut niveau entre des intellectuels de toutes les sensibilités », précise . « Des tables rondes et des groupes de travail sur la liberté d’expression la recherche, la , l’intégration citoyenne» se tiendront jusqu’à cet été sur ce « sujet de passion », mais aussi une consultation auprès de 50.000 .

    Le ministre délégué à la Citoyenneté espère ainsi rassembler le plus grand nombre autour de sa vision de la laïcité à la française, qui s’oppose à la vision anglo-saxonne multiculturaliste de la plupart des macronistes et de l’Observatoire de la laïcité. « À l’époque où le catholicisme était majoritaire, c’était la qui incarnait la laïcité stricte, rigide, et la droite qui défendait une laïcité plus ouverte au fait chrétien. Maintenant que le catholicisme est devenu une parmi d’autres, que l’islam est la religion la plus visible, un mouvement de balancier s’est opéré : c’est à gauche que la laïcité à la française est le plus contestée, au nom du droit à la différence et au nom du droit à l’antiracisme pour une laïcité soi-disant ouverte, et à droite, on devient les tenants d’une laïcité stricte », observe Benoît Dumoulin, directeur d’Ichtus.

    Deux conceptions qui s’éloignent de la laïcité prônée par le Christ distinguant le temporel du spirituel. L’anglo-saxonne met toutes les religions sur un même pied d’égalité sans aucune considération sur la culture qu’elles portent (vision de la femme, par exemple) ; quand la laïcité française relègue la religion à la sphère privée. Un piège dans lequel tombe la droite, puisque « dans ce compromis historique de la laïcité, il n’a jamais été dit que l’espace temporel devait être vidé de présence religieuse », rappelle Benoît Dumoulin.

    Il ne faut donc rien attendre de ces États généraux qui se trompent encore de débat. Marlène Schiappa prône l’écoute et le dialogue pour faire bouger les lignes tout en comptant bien, in fine, imposer la laïcité comme « ciment de la citoyenneté », renvoyant dos à dos les identitaires et les communautaristes. Ce n’est pas en imposant à toutes les associations confessionnelles des chartes de la laïcité et en cantonnant toutes les religions à la sphère privée (vision également défendue par Bruno Retailleau ou Guillaume Peltier) que la question de l’islam sera réglée, mais seulement – et que l’on soit croyant ou pas – en rappelant courageusement nos racines et ce qu’est la , en transmettant ce fameux « roman national » prôné par , en somme, et, n’en déplaise à Marlène Schiappa, en réaffirmant notre identité.

     

    Iris Bridier

    Journaliste
    Auteur
     
  • Comment réindustrialiser, quand on fait tout pour faire fuir les investisseurs ?, par Olivier Piacentini.

    Rappelez-vous, c’était il y a un an : face à la pénurie de masques, de , de pièces détachées et même de principes actifs du paracétamol, Macron et le pouvoir reprenaient à leur compte l’émotion de la population et promettaient de tout faire pour retrouver une industrielle. 

    2.jpegCar les risques de pénurie ont démontré que les dégâts de la désindustrialisation, largement minimisés par les suppôts du mondialisme, allaient bien au-delà des pertes d’emplois : ils remettaient en cause la survie même de nos économies. Or, que voit-on, depuis ? Des usines Peugeot ont dû fermer pour cause de pénurie de semi-conducteurs importés d’Asie. Les risques de pénurie se multiplient à tous les niveaux. Les relocalisations sont restées lettre morte, au stade de l’incantation.

    Normal, à bien y regarder, tout est fait pour que rien ne se passe, et même que le mouvement de délocalisation se poursuive. Car la fuite de nos industries n’a jamais été le fruit du hasard. Elle tient à la socialisation excessive de nos sociétés, qui rend le coût du travail prohibitif, surtout pour les industries à faible valeur ajoutée : textile, acier et bien d’autres. Elle tient au fiscalisme, qui place nos impôts de production bien au-dessus de ceux de nos concurrents, y compris l’, la , l’Italie, l’Espagne. Elle tient au liberticide, aux réglementations en tous genres qui paralysent l’initiative et rendent la vie des entreprises impossible. Elle tient à la bureaucratie galopante, qui freine l’activité de ceux qui produisent.

    Qu’est-ce qui est fait, depuis un an, pour susciter le retour des industries sur notre territoire ? Rien. La publique augmente et laisse augurer un prochain matraquage fiscal. Qui viendra investir en sachant qu’il sera mobilisé pour payer les quarante ans d’errements budgétaires de nos gouvernements ? Les et les infrastructures fonctionnent de moins en moins bien : on paie, et en plus pour des services qui ne répondent plus. L’ordre public n’est plus assuré. Nous avons atteint, en 2020, le chiffre faramineux de 64 % de par rapport au PIB : la production privée est confisquée, essentiellement pour renflouer des caisses sociales en faillite. La est toujours engluée dans la crise pandémique, quand bien d’autres pays en sont sortis depuis longtemps : pourquoi viendrait-on investir dans un pays où rien ne marche, à part les services de recouvrement fiscaux ? En plus, la France s’est, à la suite de Biden et des autres pays européens, astreinte à des contraintes suicidaires en matière d’émissions de CO2, quand la Chine est laissée libre de faire ce qu’elle veut jusqu’en 2030… Et en plus, les politiques de sanctions commerciales face à la concurrence déloyale de la Chine sont mises au ban : il faut affronter, sans aucune protection, la concurrence asiatique, lestés de tous les boulets que je viens d’énumérer…

    Des industriels qui viendraient investir en France, dans ces conditions, passeraient pour des sadomasochistes, voire des kamikazes. La priorité du gouvernement en faveur des industries est aussi sérieuse que celle évoquée pour la lutte antiterroriste : on s’en tient aux discours et aux effets d’annonce. En réalité, on se moque bien de redresser notre industrie : quand on daigne en parler, ce n’est que pour donner le change aux angoisses de l’opinion. En sous-main, on organise le démantèlement de notre économie.

     

    Olivier Piacentini

    Ecrivain, politologue