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  • La Syrie et la France (III/III), par Champsaur

    syrieUn petit tour par les media …

    Les professionnels de l’information ne peuvent qu’être scandalisés par le traitement de la crise, par les organes français en particulier. Mais cette débauche d’intoxications de masse, conduit à réfléchir à ce qu’est devenue la technologie des réseaux et du multimédia, en tant qu’arme de guerre. Agissant selon la technique de la saturation, une « information » que l’on veut utiliser pour conduire la foule est diffusée massivement sans discrimination. Pire, l’illusion est totale quand elle fait l’objet de « débats » conduits par des gens de presse, eux mêmes sans réelles connaissances du sujet (France 24, la voix de la France à l’étranger en est une caricature). Ce qui laisse perplexe : aucun enseignement n’est tiré par personne (journalistes, diplomates, militaires, simples citoyens …) depuis que ces moyens de diffusion du mensonge se sont perfectionnés. La liste s’allonge depuis l’hiver 1990 simplement, date des interventions massives des Etats Unis dans le monde arabo-musulman. Pour ne rappeler que les annonces les plus spectaculaires : Irak et sa 4ème armée du monde, les couveuses de la maternité de Koweit City, les armes de destruction massive de Saddam Hussein, les colonnes de blindés de Gaddafi fonçant vers Bengazi, les 6.000 morts de Bengazi.

    syrieDans le cas présent de la Syrie on atteint un paroxysme. Le principe de toute opération psychologique tourne autour de trois éléments selon la doctrine américaine de la psywar: il s’agit d’occulter une part de la réalité, de déclencher des émotions et de fournir aux media ce qu’ils attendent. Ici l’émotion est un exutoire à la crise. Seul l’ONU donne régulièrement un nombre des tués, sans discrimination, et sans source indépendante sur le terrain, particulièrement sujet à caution car incapable de nous dire de quel côté sont les morts ... La conduite de Juppé fut particulièrement odieuse. Un groupe d’opposants autour de l’intellectuel Michel KILO, en voyage en France en Octobre 2011 ne fut pas reçu au Quai d’Orsay, et on lui refusa une conférence de presse au Centre d’accueil de la presse étrangère.

    Avec amertume le professeur Frédéric PICHON note : « pas de printemps pour l’info ; L’Orient est définitivement trop compliqué pour les journalistes »...

    Comme simple exemple nous donnons deux liens qui incitent à la prudence. Dans les deux cas le professeur Tahhan Bassam présente l’énorme avantage d’être syrien d’Alep, et opposant aux Assad. Son opinion est sans appel sur le comportement du gouvernement français.

    http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/interview-de-bassam-tahhan-sur-la-36152

    http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/gerard-de-villiers-et-bassam-36232

    Quant au plateau de Taddei, il nous fournit ce qu’est le parfait travail d’intoxication d’une journaliste, en l’occurrence une certaine Florence Aubenas (bien connue et fière d’elle, forcément), face à un « grand », Gérard De Villiers.

    Et jusqu’à aujourd’hui, intertitre du Figaro du 15 Septembre, censé couvrir les évènements depuis trois jours: « les Etats Unis piégés par une poignée de fanatiques anti-islam ». En oubliant sciemment que la détestation de la bannière étoilée est telle dans le monde arabo-musulman qu’il n‘y a aucune nécessité d’un montage très compliqué pour entrainer les foules à la bruler … 

    Outre la perte de notre crédibilité, qui ne voit qu’avec la situation de l’islam en France, nous faisons totalement fausse route en accrochant notre politique étrangère à celle de la fédération de marchands des bords du Potomac. 

    Champsaur 

    syrie 

  • Entretien avec Norbert Multeau à propos de son livre L’islam chez lui chez nous....

    « Il faut dénoncer le piège d’une idéologie, par nature contestable, mais qui est en même temps une religion par nature intouchable… Sinon, dans cinquante ans, la France connaîtra un “printemps arabe” à l’envers. La “fille aînée de l’Église” sera devenue “la fille cadette de l’islam” »   

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    L’islam chez lui chez nous, Norbert Multeau, Éditions L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux», dirigée par Philippe Randa,134 pages, 18 euros.

    Propos recueillis par Fabrice Dutilleul, www.francephi.com )

     

    * Ce livre semble répondre à l’actualité, notamment sur la consommation cachée de viande Hallal dans notre pays…

            Voyez le programme de tous les candidats à l’élection présidentielle : combien prenne en compte le danger islamiste lié à l’immigration musulmane ? Or cela me paraît être le problème majeur, bien plus grave que la dette, de notre époque et des années à venir. Il n’y a jamais de vrai débat sur le sujet car il est impossible de se livrer à une analyse critique des fondements idéologiques de l’islam sans être accusé « d’islamophobie », de « racisme », de « fascisme »… et cela clôt aussitôt le débat. Quand un massacre de chrétiens se commet quelque part dans le monde, c’est, nous disent les bien-pensants, « stigmatiser » l’islam dans sa globalité que de dénoncer les criminels qui agissent ainsi au nom de la charia et du djihad. Alors voici un livre pour dire les choses comme elles sont et non comme on voudrait qu’elles soient. Un livre qui a été refusé par tous les éditeurs auxquels j’en ai soumis l’idée… à l’exception de Philippe Randa, directeur des éditions de L’Æncre. 

    * Ne faîtes-vous pas un amalgame sommaire entre l’immigration qui est un problème politique et social… et l’islam qui une religion ?

            Les deux ne font qu’un. L’immigration arabe en France est un problème crucial parce qu’elle est d’abord un problème religieux. Un habitant de la planète sur quatre est musulman. L’objectif de l’islam, sa vocation historique comme sa mission divine, est de convertir les trois autres. Le monde non-musulman ne semble pas s’apercevoir que l’islam, conscient de sa force, réactive son projet multi-séculaire de domination de l’univers : imposer partout le « règne d’Allah » et la loi coranique. En France, l’immigration à flot continu aboutit, non au « choc des  civilisations » – tout se passe sans heurt violent –, mais à l’évincement progressif de l’une (la chrétienne) par l’autre (la musulmane). Et cela dans l’indifférence des élites, quand ce n’est pas avec la complicité des « activistes du métissage » comme les appelle Péroncel-Hugoz qui a préfacé L’islam chez lui chez nous. L’intelligentsia française, en particulier, ne semble pas saisir le sens de l’ampleur de ce qui se passe sous ses yeux. Elle voit ce qu’elle veut croire, mais ne veut pas croire ce qu’elle voit. 

    * Cet essai « colérique » n’est-il pas un peu court pour analyser objectivement un sujet comme celui-ci ?

            Je sais bien qu’on me reprochera d’être simpliste et manichéen, parce que l’islam « c’est plus compliqué que ça »… Je ne fais pas œuvre d’historien ni de philosophe. Je vais à l’essentiel. Je prends les choses au point où elles en sont. Ici, maintenant. Voici ce qu’est l’islam : une force croyante, conquérante, féconde. Voici ce qu’est l’Occident : une civilisation honteuse d’être ce qu’elle est, qui n’affirme plus rien, qui ne se défend plus… 

    * Pensez-vous la situation irréversible ?

            Il faut en finir avec l’illusion d’un islam modéré avec lequel nous pourrions cohabiter sans y perdre notre âme. Il faut prendre conscience de l’islamisation rampante des esprits, des mœurs, et même des lois de la République. Il faut dénoncer le piège d’une idéologie, par nature contestable, mais qui est en même temps une religion par nature intouchable… Sinon, dans cinquante ans, la France connaîtra un « printemps arabe » à l’envers. La « fille aînée de l’Église » sera devenue « la fille cadette de l’islam. » 

  • Droit de vote aux étrangers ? Jean Sarkozy, Redeker, Renan.....

                  Courant novembre, Jean Sarkozy a alimenté la polémique en affirmant, dans Le Point, qu’il était favorable au droit de vote des étrangers non européens aux élections locales.  «En réalité, cela existe déjà, mais uniquement pour les ressortissants des pays de l'Union européenne. Pourquoi pas les autres ?» .

                  Le sujet est intéressant, et important, et c’est la raison pour laquelle nous avions publié, le 12 octobre (1), un article de Robert Redeker qui revenait longuement, et intelligemment, sur ce point. Il ne s’agissait bien sûr pas, pour nous, d’être entièrement d’accord avec la totalité de ce que pense Redeker sur le sujet, mais de saluer une démarche fondée en grande partie sur le rejet de l’idéologie, même si sur tel ou tel point nous pouvions, évidemment, nous trouver en désaccord avec lui…

                  Au tout début de son long article, Redeker écrit ceci, qui est un premier argument de taille (il y en a d’autres…) contre ce droit de vote aux étrangers auquel se rallie aujourd’hui Jean Sarkozy :

                  « …..Posons la question : est-il cohérent d'accorder, comme le veut le Parti socialiste, comme le gouvernement de Zapatero s'apprête à le faire en Espagne, le droit de vote aux élections locales et de le refuser aux élections nationales ? Une telle mesure introduirait une véritable schizo­phrénie dans le concept de citoyenneté. Elle couperait la citoyenneté en deux. Certaines personnes seraient citoyennes dans leur commune ou leur canton, mais pas dans la ­circonscription législative ni dans l'État. Elle instituerait deux séries de citoyens ; par suite, elle fabriquerait des citoyens de seconde zone qui ne manqueraient pas de réclamer rapidement de devenir des citoyens à part entière.

                 Une démagogie parallèle à la démagogie en faveur des sans-papiers, de type compassionnel et «abbépierriste», s'escrimerait à créer de l'agitation à effet médiatique afin d'obtenir l'alignement des deux niveaux de citoyenneté. Être citoyen, c'est appartenir à une communauté politique. La scission, voulue par les promoteurs de ce projet, entre deux types de citoyenneté (locale et nationale), suppose que la France est une mosaïque de communautés politiques. Une vision féodale de notre pays perce derrière cette division de la citoyenneté. L'histoire, qui est ­celle de la centralisation, et les institutions nous disent pourtant le contraire : la France n'est constituée que d'une seule communauté politique, le peuple, propriétaire inaliénable de la souveraineté nationale. Autrement dit, le droit de voter aux élections locales dérive du droit de voter aux élections nationales. Les partisans de ce projet paraissent l'ignorer. Le ­geste de voter ne se divise pas.…». 

              Tout ceci nous semble assez juste. Mais, en réalité, ce débat pose "la" question de fond : celle de la Nation. Qu'est-ce qu'une Nation ? Qu'est-ce que la Nation française ? Qui peut dire qu'il en fait partie, et à quelles conditions ? Parle-t-on, en effet, d'un simple cadre géographique, dans lequel n'importe qui, venu de n'importe où, se contente de simplement revendiquer un maximum de droits (ce que Finkielkraut appelle "le tiroir caisse"...) en s'abstenant soigneusement -dans la plupart des cas...- de même évoquer le mot de "devoirs" ?

             Ou bien s'agit-il, ce qui est évidemment notre conception, d'une communauté de destin, qu'implique un héritage assumé ?

             Ce n'est pas tout à fait la même chose, on en conviendra aisément... Jean Sarkozy n'a-t-il pas une façon quelque peu expéditive, et réductrice, de poser le(s) problème(s) ?.....

    (1) : Voir la note "Droit de vote aux étrangers : la confusion.", dans la catégorie "Immigration : Identité ou désintégration Nationale ?".

    (2) : Il devrait relire (ou lire, peut-être ?...) Renan : "...Une nation est une âme, un principe spirituel... Deux choses constituent cette âme : l'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs, l'autre est le consentement de continuer à faire valoir l'héritage indivis..." 

  • Qui est le plus en crise ? Michel Onfray et l’ambulance…

               A l’occasion de la dispute Siné –Val, Michel Onfray, prenant parti dans la bagarre, a déclaré incidemment que critiquer le christianisme c’était tirer sur une ambulance…..

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              Nous avons plusieurs fois égratigné Michel Onfray dans ces colonnes. Non, bien sûr, que nous mettions en doute son intelligence ni ses qualités intellectuelles, qui sont évidemment bien réelles. Mais pour remarquer chez lui une tendance exaspérante, en même temps qu’assez comique en un certain sens. On sait que comme bon nombre de journalistes, intellectuels, écrivains etc… Michel Onfray, grand opposant au christianisme en général, et au catholicisme en particulier, est un ardent adversaire de l’infaillibilité pontificale. Mais c’est pour, immédiatement et comme tous les autres que nous venons d’évoquer, retourner et reprendre à son profit la dite infaillibilité : ce qu’il refuse avec la dernière énergie au Pape, il se l’accorde à lui-même, lui et les autres, et  il pontifie, arrête et décrète souverainement ce qui, puisqu’il le pense, est forcément la vérité, le chemin…. Voilà ce que nous lui reprochons, et non bien sûr ses idées en elles mêmes, qu’il a, bien évidemment, le droit d’avoir et de défendre…..

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              Mais revenons à son propos, qui a motivé cette note : ainsi donc, critiquer le christianisme c’est tirer sur une ambulance ? Mais Michel Onfray, voit-il les choses comme elles sont en réalité ? Qu’est-ce qui s’est écroulé, tout récemment, dans un fracas cataclysmique, sinon le marxisme-léninisme, quintessence des idées  révolutionnaires (on n’ose plus dire des idéaux…) ? Le rejet de la révolution par la Russie, son travestissement caricatural par la Chine, sa pétrification pathético-guignolesque en Corée du Nord ou à Cuba, voilà ce qui devrait interpeller quelque part Michel Onfray ! Critiquer le marxisme, aujourd’hui, là oui ce serait tirer sur une ambulance ! Mais Michel Onfray ne semble pas avoir vu que le marxisme, donc la révolution, était mort . Il préfère faire semblant -pour se rassurer ?...- de répéter que c’est le christianisme qui est mort.

              C’est son droit. Mais force est de constater que, si le christianisme a beaucoup souffert de la lutte sans merci que lui mènent les Lumières et leurs avatars depuis le milieu du XVIII° siècle, l’Eglise elle, au moins , est toujours là. Affaiblie, certes, par rapport à « avant », et comment ne le serait-elle pas, après les coups qu’elle a reçu, auxquels aucune institution purement humaine n’aurait, à coup sûr, résisté ? Mais toujours là, et même conquérante ou, plutôt, re-conquérante.

            «  A bien y regarder, et nous aurons à y revenir -écrivions nous récemment (1)- il n'y a plus guère que le Pape, que l'Eglise Catholique, à tenir tête, héroïquement, au "bazar" qu'est le monde moderne, et à tracer, pour l'humanité toute entière, une autre voie que celles, avilissantes, du matérialisme sanglant des révolutions, ou du libéralisme doux de ce que nous nommons encore, par une singulière inconscience, le "monde occidental".   

             Oui c’est la révolution qui est morte, pas le christianisme. Que Michel Onfray médite sur ces deux photos, dérisoires et finalement grotesques, où l’on voit des statues de Lénine déboulonnées et s’en allant, pour où ? pour la fonte, pour la décharge ? Quelle dérision ! Tout ca, pour ca ! Et sur cette dernière photo, reproduction de la couverture d'un livre récent:

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    On sait que les faits sont têtus, que l’Histoire se venge parfois et qu’elle peut être cruelle : la fameuse question de Staline, mais c’est inversée qu’elle se pose maintenant : "La révolution ? Combien de divisions ?....."     

     

    (1)   : Voir la note "Les matérialismes s'effondrent, les nuées se sont transformées en cauchemar..... Mais le Pape trace la voie....." dans la catégorie « Politique et Religion ».       

  • ”La chasse. Moi et les criminels de guerre.”

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              Tel est le titre du pavé de 400 pages, co-écrit avec un journaliste reporter du New York Times, Chuck Sudetic, que vient de publier Carla Del Ponte (1).

              Pourquoi s'y intéresser ici ?

              Entre autre parce que Carla Del Ponte y raconte qu'en 1999, l'UÇK (Armée de libération du Kosovo) a déporté 300 Serbes vers l'Albanie, avant de prélever leurs organes et de les vendre à des trafiquants internationaux. Elle ajoute que Hashim Thaci, le désormais chef du gouvernement kosovar, était au courant de cette affaire, qui n'a à ce jour jamais été élucidée...

              Si ce qu'elle dit -avec le co-auteur de l'ouvrage- est vrai, cela bien évidemment "interpelle quelque part" pas mal de monde. D'abord la diplomatie "états-unienne"à courte vue, qui joue depuis longtemps les musulmans en Europe comme elle les a aussi joué en Afghanistan par exemple, en armant Ben Laden dans un premier temps, croyant lutter contre l'URSS, avant de s'en mordre les doigts ensuite, comme chacun sait....

              Ensuite l'Europe et les gouvernements -dont le notre- qui ont accepté et reconnu l'indépendance du Kososvo. Préférant ainsi laisser dépecer notre ancienne alliée, la Serbie, à qui nous devons entre autre, et pour une part non négligeable, le fait de ne pas être musulmans aujourd'hui. Un petit rappel historique n'est pas inutile... Nous aurions pu, en effet, et au moins deux fois dans l'Histoire, être militairement conquis par l'Islam, comme l'a été la rive sud de la Méditerranée (2). Nous en avons été sauvés une première fois, en dehors de la "pile"monumentale que Charles Martel leur a infligé à Poitiers, par la résistance opiniâtre que les ibériques ont opposée aux troupes musulmanes. Des ibériques qui après une Reconquista de huit siècles (tout de même...) ont réussi à bouter l'envahisseur hors de la Péninsule, nous sauvant ainsi, nous les Français mais peut-être aussi le reste de l'Europe, de l'islamisation.

              Et nous avons été sauvés une deuxième fois de l'Islam par la résistance opiniâtre des européens du sud-est, des Balkans, qui ont résisté pendant cinq siècles aux Ottomans, lorsque l'Islam agressait l'Europe pour la deuxième fois, par l'est cette fois-ci. Une résistance dans laquelle les Serbes, s'ils ne furent évidemment pas seuls, eurent toute leur part, et qui devait finir par l'emporter, à partir du moment ou, définitivement brisée devant Vienne le 12 septembre 1683, l'expansion de l'Islam commença à se changer en reflux irréversible, comme en Espagne trois siècles auparavant.....

             Ce rapide rappel historique n'est pas inutile: il nous ramène au coeur des révélations de Carla del Ponte. "On" a abandonné et laissé dépecer un pays ami et à qui nous devons tant, pour en arriver à laisser la place à un mini état fantôme et fantoche, dirigé en fait par "un type pareil" ? Tout "ça", cette trahison d'alliés anciens, cette ingratitude, pour "ça"? Or il est impossible que les USA et l'Europe (et la France....) n'aient pas été au courant de ce qui se passait du côté des mafias albanaises et de l'UCK (3) à qui "on" allait offrir un pays, un pouvoir, une respectabilité (fut-elle "bidon"...); et du côté d'Hashhim Thaci, chef de bande, chef de gang, mafieu notoire, maintenant promu au rang d'Excellence ! L'écoeurement le dispute à la dérision.....

              Alors ? Qu'est-ce que cela signifie, qu'est-ce qui se cache là dessous ?.....

    (1): "La chasse, moi et les criminels de guerre",auteurs: Carla del ponte et Chuck Sudetic. Éditions Feltrinelli, 2008, 412 pages, 20 euros.

    (2): S'il n'y avait pas eu la résistance des Ibériques entre 711 et 1492 lorsque l'Islam a agressé l'Europe par l'Ouest, et s'il n'y avait pas eu ensuite la résistance des européens du sud-est jusqu'à l'expulsion des Ottomans, où en serions-nous aujourd'hui ? et que serions-nous ? Une sorte d'Egypte ? Charmant...

    (3): à ne pas confondre, évidemment, avec la totalité des albanais: gardons-nous de généraliser, il y a bien sûr beaucoup de gens "très bien" là-bas....

  • Humeur et libres propos: Doit-on -mais le peut-on ?...- ”se battre” pour le Tibet (mais aussi pour le Darfour et ...pou

              La France et les intellectuels doivent redevenir humbles, modestes et -surtout- réalistes. Nous devons arrêter de donner des leçons à tout le monde, comme le fait la république depuis ses origines, parce que c'est insupportable pour les autres. Et de toutes façons, répétons-le, dans l'état où nous a mis la république, rien ne nous autorise à donner des leçons aux autres, qui sont autant de coups d'épées dans l'eau.

              Tout est en panne chez nous, tout est plein d'abus, tout est paralysé par tout plein de privilèges et de blocages: la démographie est en panne, la recherche est en panne, l'économie est en panne, le nombre excessif et ridicule de fonctionnaires paralyse tout par le simple ponctionnement qu'il faut opérer sur la richesse crée par le pays pour les payer (mal, d'ailleurs....). Oui vraiment qu'est-ce qui nous donne le droit de donner des leçons au monde entier ?

              Cette prétention à parler pour le Darfour ou le Tibet est infondée, dangereuse et inefficace. Elle est infondée en droit, tout simplement parce qu'elle est infondable: la France n'a pas juridiction sur le Darfour ou le Tibet. Elle peut décider ce qu'elle pense être le meilleur pour l'Alsace, l'Auvergne ou la Bretagne mais pas pour le Tibet ni pour le Darfour. Elle est dangereuse parce qu'elle nous fait des ennemis, elle nous embringue dans des histoires dont il est impossible de prévoir les issues, sur lesquelles nous n'avons pas de prise, et dont les conséquences ne pourront que nous "retomber dessus". Elle est enfin inefficace: on le voit bien, depuis que BHL fait ses ronds dans l'eau et gesticule sur le Darfour, qu'est-ce qui a changé là-bas ? Le Darfour continue à être génocidé, ce qui nous répugne et nous révulse effectivement....mais "ça" continue...

              Luttons donc, politiquement, pour que la france redevienne une France royale, forte, respectée et admirée dans le monde entier. Et que l'on va chercher comme arbitre, comme au temps du roi Saint Louis. Ou que l'on prend comme modèle, comme au temps de Louis XV ou de Louis XVI. Et là nous pourrons peut-être espérer influencer le monde et changer peut-être un peu les choses. Le chemin est évidemment plus difficile (il est plus amusant de parader devant les caméras), mais il est aussi plus efficace (et c'est même probablement le seul efficace..... )

              Alors que l'on clame son indignation, oui bien sûr. Que l'on marque sa désapprobation, évidemment. Mais que l'on ne soit pas naïf au point de s'imaginer que cela changera fondamentalement les choses. Et que l'on ne soit pas assez stupide pour mettre en péril les intérêts de la France...

              Et si, enfin et surtout, le vrai service était d'ordre int

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    ellectuel et philosophique ? Et si, plutôt que de lutter avec emphase contre les moulins a vent et de déclarer une guerre pichrocoline perdue d'avance face à l'énorme Chine "on" rendait le service de démonter les raisons politiques et philosophique, au XX° et XXI° siècle de cette explosion et de cette multiplication exponentielle des horreurs auxquelles nous avons assisté et auxquelles nous assistons encore ? Et qui trouvent, pour une bonne part, leur origine dans la révolution française, catastrophe nationale mais aussi internationale, mondiale, comme l'évoquait Jean-François Mattéi dans son allocution du 21 janvier a Marseille. (1)

              Quand les opinions publiques auront une claire conscience, une claire vision des origines idéologiques de ces horreurs contre lesquelles on veut nous mobiliser -à bon droit dans le fond, mais d'une manière totalement irréaliste dans la forme- et sans jamais expliquer le pourquoi du comment, les choses seront plus simples. Là les intellectuels ont un rôle à jouer. Oui, la révolution française, véritable apprenti sorcier, a déclenché, à l'échelle planétaire des forces qu'elle a été évidemment bien incapable d'arrêter, et elle se trouve ainsi être la cause directe de cette démultiplication de l'échelle de l'horreur, de l'échelle des horreurs...

              Ce que les révolutionnaires ont voulu faire ils l'ont malheureusement "bien" fait: ils ont déclaré la guerre a l'Europe pour y propager -et dans monde aussi- leurs idées. Mais leurs idées ont nom totalitarisme, génocide, racisme, massacre d'un enfant innocent: "Qui sème le vent...."

              Et de cet ébranlement là ni la France ni le monde ne se sont pas encore remis.......

    (1): voir la vidéo de Jean-François Mattéi dans la rubrique "Audio/Vidéo", au 6 février 2008;

  • Cinéma • « Silence » de Scorsese, au cœur des ténèbres

     

    Par Marie-Noëlle Tranchant 

    À l'occasion de la sortie du film sur le martyre des chrétiens au Japon, le Père Guilhem Causse, jésuite, éclaire la vision profonde et complexe du cinéaste américain. Marie-Noëlle Tranchant donne ici [Figarovox, 8.02] une excellente critique de ce qui semble être un très beau film qui traite, l'horizon en fût-il lointain, de nos racines chrétiennes. Les cinéphiles donneront leur avis.  LFAR

     

    139.jpgIl y a déjà près d’un siècle que François Xavier est venu annoncer l’Évangile au Japon (en 1542), lorsque se déroulent les événements qui forment la trame de ­Silence. Les missionnaires jésuites, d’abord bien accueillis, ont suscité de nombreuses conversions, tant parmi les seigneurs que dans la population paysanne. Mais les bouleversements économiques et politiques ont amené la fermeture du pays aux étrangers.

    L’expulsion des missionnaires, en 1587, est suivie du martyre des Japonais chrétiens (les crucifixions de Nagasaki, 1797). Ceux qui ne succombent pas ou ne renient pas leur foi (apostasie) deviendront des « chrétiens cachés ». Et les suspects doivent abjurer régulièrement leur foi en piétinant l’image du Christ.

    La question de l’apostasie est au cœur de l’histoire de Silence, à travers les personnages du jésuite Rodrigues et du Japonais Kichijiro. La foi personnelle peut-elle subsister après un reniement forcé sous la torture ? Le père Guilhem Causse, jésuite, éclaire la vision profonde et complexe de Scorsese.

    Au moment de marcher sur l’image, Rodrigues perd pied, s’effondre : comme Pierre marchant sur les eaux. « Homme de peu de foi » dit Jésus.  Trop peu de foi dans le don de Dieu, trop de foi en sa propre force, jusqu’à l’effondrement et la main de Jésus qui vient le saisir. C’est la foi comme un don, plus fort que la foi en sa propre force. Le chant du coq alors retentit : c’est bien à Pierre que Rodrigues est identifié.

    Dans le film, l’apostasie de Kichijiro et de Rodrigues est le moment où la foi est accueillie. La foi n’est pas un socle qu’on garderait intact au fond de soi : elle est un don, elle est Dieu qui se donne lui-même, sa présence. Mais le film présente aussi la figure de chrétiens qui vivent cette foi comme une force et une voix qui les fait tenir jusqu’au supplice. Les uns comme les autres ont en commun, selon l’espérance chrétienne, d’avoir donné priorité à la volonté de Dieu sur leur volonté propre, sachant que la volonté de Dieu est que tous les hommes vivent de son amour et que le mal dans le monde soit vaincu. 

    Cette universalité de l’Évangile est un autre thème de Silence, qui a des résonances très actuelles. Y aurait-il des civilisations, des cultures, incompatibles avec le message du Christ, comme le prétend Inoué, shogun et grand inquisiteur, pour qui le christianisme est foncièrement étranger à la nature japonaise.

    Selon le père Guilhem Causse, l’écrivain Endo critique l’aspect européen d’un Dieu qui juge et sanctionne.

    Pour la culture japonaise, Dieu est d’abord entrailles miséricordieuses. Ces deux aspects, de justice et de miséricorde, sont présents dans la Bible et la tradition chrétienne : la civilisation japonaise est ainsi non seulement compatible avec le christianisme, mais elle vient rappeler aux Européens une dimension qu’ils risquent d’oublier.

    Le film de Scorsese est davantage attentif à une autre question : qu’est-ce que la foi ? Qu’est-ce que nous dit de la foi, le fait que l’Église - la communauté de ceux qui mettent leur foi en Christ - soit fondée sur Pierre, qui a renié le Christ par trois fois ? Il y a là une question qui ne peut laisser aucun chrétien indifférent, qu’il soit japonais ou français.  • 

    Marie-Noëlle Tranchant     

     

  • Une nouvelle série de vidéos des Mercredi de la NAR : (saison 2018-2019).

    lfar nar.jpg(Nos amis de la NAR nous ont fait parvenir, avec le petit mot ci-après, les liens de l'an passé donnant accés aux vidéos des Mercredi de leur saison 2018-2019.
    Persuadé que cela intéressera nos lecteurs, c'est avec un grand plaisir que nous vous les communiquons...)
     
     
    Le succès de la mise en ligne des vidéos de la saison 2019-2020 des Mercredis de la Nouvelle Action royaliste nous conduit a publier ceux de la saison passée.
    Les mercredis de la NAR ont fermé leurs portes, le 10 mars dernier, dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Pour garder le lien pendant cette période si particulière, nous vous donnons une bonne occasion pour aller voir ou revoir les vidéos de la saison 2018-2019 !
     
    Anceau Éric et
     
    Temple Henri
     
    Qu’est-ce qu’une nation en Europe  ?
     
     
     
     
    Arondel Philippe
     
    L'impasse libérale
     
     
     
     
    Boucaud-Victoire Kévin
     
    George Orwell, écrivain des gens ordinaires
     
     
    Bouvet Laurent
     
    La nouvelle question laïque
     
     
    Burel Morvan
     
    La gauche à l’épreuve de l’Union européenne
     
     
    Cayla David
     
    L'économie du réel
     
     
    Collin Denis
     
    Après la gauche
     
     
    Débat
     
    Gilets jaunes
     
     
    Delorme Philippe
     
    La légende de Notre-Dame
     
     
    Delpla François
     
    Pétain et Hitler
     
     
    El Hage Fadi
     
    Sabordage de la noblesse
     
     
    Fleutot François-Marin
     
    Les Rois excommuniés
     
     
    Gauchet Marcel
     
    Robespierre
     
     
    Grigoriou Panagiotis
     
    État actuel de la Grèce
     
     
    Gueniffey Patrice
     
    La Machine révolutionnaire
     
     
    Henninger Laurent
     
    Quelques leçons sur la victoire de 1918
     
     
    Kesler Jean-François
     
    Faut-il supprimer l’ENA ?
     
     
    Kriegel Blandine
     
    Spinoza, l’autre voie
     
     
    Pincon-Charlot Monique
     
    Le président des ultra-riches
     
     
    Raviot Jean-Robert
     
    Poutine 4 : quelle sociologie du pouvoir ?
     
     
    Renouvin Bertrand
     
    Révolte, insurrection, révolution
     
     
    Saint Victor Jacques (de)
     
    Histoire de la République en France
     
     
    Sainte-Marie Jérôme
     
    Macron et le bloc bourgeois face à la révolte des Gilets jaunes ?
     
     
     
     
     
     
    Salgon Jean-Michel
     
    Dictionnaire des souverainismes de droite et de gauche
     
     
     
     
    Sapir Jacques
     
    La question de la stratégie en politique
     
     
    Teyssier Arnaud
     
    De Gaulle en 1969
     

  • Agnès Thill accuse le gouvernement de mépriser les croyants, par Arthur de Watrigant.

    © Benjamin de Diesbach pour L’Incorrect

    Source : https://lincorrect.org/

    Dans une lettre ouverte offensive adressée au président de la République, l’ex-député Agnès Thill affirme que la décision d’interdire l’exercice des cultes jusqu’au 2 juin « fait preuve de mépris et blesse les croyants ».

    « C’est méconnaissance totale de ce qu’Est et vit un croyant », affirme la députée ajoutant que « cette démarche en dit long sur la manière de penser notre temps et de considérer ce qu’est une religion. ». De même que les évêques au lendemain de cette annonce, Agnès Thill ne comprend pas que le gouvernement autorise la réouverture des supermarchés, des écoles et des médiathèques et pas des lieux de cultes.

    « Il est bien étrange que notre pays priorise les temples de la consommation au détriment de nos églises » 

    « Les évêques et leurs ministres seraient-ils plus sots que les IEN, directeurs d’écoles, enseignants, conservateurs de musées, commerçants, conducteurs de bus, que vous les considériez incapables d’organiser des offices avec les gestes barrières, distanciations sociales, et nombre restreint ? » demande-t-elle, accusant le gouvernement de n’avoir cure des propositions des évêques. Mais la député de l’Oise exclue du groupe LREM il y a quelques mois n’en reste pas là : « Il est bien étrange que notre pays priorise les temples de la consommation au détriment de nos églises. La liberté de l’exercice du culte n’est pas moins obligatoire que l’instruction dans notre République laïque » ajoutant que pour un croyant « la sortie cultuelle n’est pas une sortie culturelle, mais une nourriture de première nécessité ».

    Remontée, Thill accuse le gouvernement de « méconnaissance totale de la Foi et de la vie de l’Église » et ajoute avec ironie que « puisque vous ne semblez pas habité par cette sève, et c’est bien naturel, peut-être saisirez-vous plus aisément ce qui est dénué de sens religieux », osant une traduction « républicaine » : «  On me dit que l’homosexualité n’est pas un choix. Ce que je conçois. Alors dites-vous qu’il en est de même pour un croyant : ce n’est pas un choix. Du jour où cette Rencontre/Union s’est imposée à lui, l’arbre qu’il Est ne vit plus sans sa sève. Et son corps ainsi constitué ne peut être indépendant du corps social et du corps environnemental. Ces trois-là font Unité ».

    Dans une conclusion tout aussi offensive, la députée de l’Oise s’interroge sur la date choisie pour lever cette interdiction : « Les fidèles catholiques nont pas pu vivre ensemble Rameaux, Carême, Pâques et se voient désormais privés de lAscension et de la Pentecôte. Lendemain de la date choisie, est-ce fait exprès ? » soupçonnant ses anciens collègues de profiter de la situation : « Il ne faudrait pas que la situation pandémique soit l’opportunité de glissement divers sous des prétextes sanitaires fallacieux », avant de conclure par une pique à Emmanuel Macron : « Je repense à votre magnifique discours aux Bernardins, comme vos décisions, qu’elles concernent la bioéthique ou le respect simple de l’exercice du culte et des croyants, sont désormais bien loin de vos paroles ! »

  • À l’Action Française, « chaque section rendra hommage à Jeanne d’Arc ».

    Source : https://www.infos-toulouse.fr/

    L’Action française organise deux concours dans le cadre des fêtes johanniques. Jeanne d’Arc faisant partie intégrante de l’identité du mouvement royaliste, hors de question de la laisser de côté, malgré le coronavirus.

    Le coronavirus aura eu raison de la traditionnelle marche pour Jeanne d’Arc qui se déroule chaque année à Paris. Mais les organisateurs, l’Action française en tête ne compte pas laisser de côté le centième anniversaire de la canonisation de la sainte patronne de France. Plusieurs initiatives sont prévues pour rendre les honneurs à sainte Jeanne d’Arc. 

    Infos-Toulouse : La traditionnelle marche pour Jeanne d’Arc ne pourra pas avoir lieu cette année, prévoyez-vous une solution alternative pour honorer la sainte patronne de France ?
    Enzo Sandré : Bien entendu. Le déconfinement débutera le 11 mai. À partir de cette date et pendant tout le mois de mai, chaque section rendra hommage à Jeanne d’Arc, parfois plusieurs fois afin de respecter la limite de rassemblement de 10 personnes.

    Comment y participer ?
    La limite de 10 personnes nous oblige à n’inviter aux hommages officiels que les militants que nous souhaitons spécialement distinguer. Cependant, n’importe qui peut participer aux deux concours qui rythmeront ce mois de mai : un concours de fleurissement des statues de Jeanne d’Arc et un concours de rédaction de discours. Des récompenses sont prévues. Toutes les informations se trouvent sur le Discord.

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    © Étienne Lafage / Infos-Toulouse

    Pendant le confinement vous avez mis en place des conférences quotidiennes. Comment cela s’est passé ?
    Beaucoup de nouvelles têtes ont été ravies de pouvoir se nourrir l’esprit pendant le confinement. Ce Discord a été un succès, tant par la qualité des conférences que par la fréquentation. Le direct oscille chaque soir entre 110 et 200 personnes. Les auditeurs sont nombreux en différé, sur Spotify ou Soundcloud. Nous espérons que la reprise sera l’occasion d’intégrer cette masse de sympathisants aux activités normales des sections.

    Est-ce une forme que vous allez perdurer ?
    Oui, même si l’activité baissera probablement. La place des militants est sur le terrain, Internet est seulement un levier.

    Avez-vous prévu de nouvelles actions à la sortie du confinement ?
    Ce n’est pas prévu, mais qui sait ?

    Comment analysez-vous la gestion de cette crise par le gouvernement ?
    Il serait imprudent de critiquer la gestion de crise en elle-même, il faudra attendre le retour à la normale pour juger, avec du recul. Cependant, il est atterrant de constater l’état d’impréparation du gouvernement avant la crise. Gouverner c’est prévoir, la République n’est clairement pas au niveau. Où sont les stocks stratégiques ? Pourquoi n’a-t-on aucune indépendance dans l’approvisionnement ? Qui a pillé le domaine ? Toutes ces questions sont politiques, donc à notre portée.

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    © Étienne Lafage / Infos-Toulouse

    Vous reconnaissez vous dans cette union nationale décrétée par le pouvoir ?
    L’heure est grave, il faut faire France. Une fois cette épidémie endiguée, nous demanderons non seulement des comptes, mais surtout la chute de cette « machine à mal faire » qu’est la République. L’union nationale est légitime, aujourd’hui comme en 14. Au siècle dernier l’Action française a fait l’erreur de ne pas conserver ses sources d’information et ses experts, se livrant pieds et poings liés à la République, au nom de l’Union Sacrée. Nous ne recommencerons pas cette erreur. Nos experts médicaux sont au niveau des comités scientifiques du gouvernement et notre réseau nous offre un aperçu exhaustif de l’état du pays.

    Un dernier mot ?
    Cette crise aura rendu évidente la nécessité pour la France d’être une puissance. Une puissance, qui ne peut pas être autre chose qu’indépendante, souveraine et affirmée. La république s’en montre incapable, il ne faut pas avoir peur de conclure à l’obsolescence de cette forme de gouvernement. À la fin de ce confinement, les français auront deux alternatives : manifester stérilement une fois de plus contre les joueurs que sont les politiciens ou renverser le plateau et refuser le jeu absurde qu’est la République.

  • Patrimoine cinématographique • L’esquive

     

    Par Pierre Builly

    L’esquive d’Abdellatif Kechiche (2004)

    20525593_1529036520490493_4184281983923317414_n.jpgQu'est-ce qu'on peut faire ? 

    Je n'avais pas détesté La graine et le mulet, et l'idée de voir Marivaux en banlieue me semblait être une idée singulière mais admissible. Après tout, pourquoi pas ? Mon âge me donne tout le temps de regarder n'importe quoi, y compris les choses les plus incongrues. 

    Passé l'agacement de ne pas comprendre une phrase sur deux, phrase hachée, mâchée, grognée, hurlée, aboyée par des gamins qui n'ont avec ma propre manière de s'exprimer qu'une parenté lointaine, je me suis pris au jeu. Je n'ai pas détesté, je n'ai pas méprisé, j'ai même compati devant ces pauvres gamins à qui notre décadence n'offre aucune échappatoire que le football ou le gangsta-rap (sélection autrement plus rigoureuse, au demeurant, que celle des concours des meilleures grandes écoles). 

    72266242-13db-4f16-81dc-5f2053d09664_2.jpgPauvres petits enfants perdus de nos banlieues, si lointaines et si proches, à qui des professeurs fous furieux et magnifiques essayent d'inculquer un peu de ce bagage qui n'a cessé de s'éparpiller depuis cinquante ou soixante ans sur les routes de l'exploitation mondialiste et de la destruction des identités... Elle est parfaite, cette prof' de Lettres qui croit encore à une sorte de mission sacrée et qui, alors que la barbarie est à la porte essaye de replonger ses chers et pauvres sauvageons dans le raffinement de siècles qui leur sont étrangers... Sauvageons touchants, émouvants, pathétiques même lorsqu'ils ne s'expriment que dans la rage de leur pauvre vocabulaire, même lorsqu'ils ne parlent que de niquer la race de l'autre et que se battre les couilles (même et surtout pour les filles) leur semble être l'ultima ratio de la désinvolture. 

    Je ne sais pas trop ce qu'il faut faire, là-bas, de l'autre côté du Périphérique : envoyer les gosses se mesurer à Marivaux, dans le raffinement superbe de la fin d'un monde civilisé ou se mettre au niveau de leur sous-culture, leur enseigner les textes de Nique ta mère et de Grand corps malade... Je ne sais pas. Je trouve beau qu'on essaye de leur faire toucher du doigt l'élégance, la sophistication, la perversité subtile, la finesse des grands textes décadents. Beau et désespérant. 

    arton40-1450x800-c.jpgDans une des scènes les plus fortes du film, le professeur (Carole Franck) aborde vraiment le sujet : la détermination sociale. Dans la pièce (et toujours chez Marivaux), les valets ont beau se déguiser en maîtres et les maîtres en valets, ce jeu artificiel d'échange et de surprise ne va pas bien loin : à la fin de la pièce, chacun retrouve son milieu, son territoire, sa race. Dommage que Kechiche, peut-être effaré par la désolation de ce qu'il va dire, s'arrête au bord du précipice, recule à l'idée de désespérer les Francs-Moisins... Et là c’est lui qui esquive. Je songe que Belvaux dans Pas son genre a eu davantage de courage (de rage ?) en montrant la résignation de Jennifer la coiffeuse (Émilie Dequenne) qui n'a pas pu malgré tous ses efforts et son enthousiasme amoureux, marcher au même pas que son  Clément le professeur de philosophie (Loïc Corbery) : il y a des choses qui ne se rattrapent pas... 

    hqdefault.jpgQu'est-ce qui va se passer après que les gamins auront joué devant les familles assemblées les entrelacs compliqués de l'écriture classique ? Peut-être si Lydia (Sara Forestier) qui semble avoir en elle la rage et la volonté d'aller plus loin, pourra traverser le périph'... Mais les autres resteront confinés dans leur relégation, entre trafics, petits et grands, chômage endémique, puis confinement à la maison, pour les filles, avec trop de mômes à torcher et petits boulots de rien du tout pour les garçons, avec trop de crédits à rembourser... 

    Et là, Marivaux !...                                      

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    DVD disponible autour de 8 € .

    Retrouvez l'ensemble des chroniques hebdomadaires de Pierre Builly sur notre patrimoine cinématographique, publiées en principe le dimanche, dans notre catégorie Culture et Civilisation.
  • Sommes-nous devenus des monstres ? , par Hildegarde.

    Le 18 février, c’est-à-dire aujourd’hui,  l’Assemblée Natio­nale doit débattre, entre autres, de pro­lon­ge­ment du délai de l’avortement à 4 mois ! La pho­to ci-jointe montre ce qu’est un fœtus de 4 mois. Pour avor­ter, il faut le broyer pour pou­voir l’évacuer, son cœur bat depuis plus d’un mois ; de plus, la clause de conscience des méde­cins, sages-femmes et infir­mières serait supprimée…

    En jan­vier de cette année, si le Sénat reje­tait le rem­bour­se­ment de la PMA aux couples de femme dans la loi bioé­thique, il se conten­tait de l’amender en enca­drant un peu plus la pos­si­bi­li­té de chi­mères homme/animal…

    Les diag­nos­tics pré­na­taux de plus en plus sophis­ti­qués induisent l’élimination qua­si sys­té­ma­tique de tous les fœtus atteints de han­di­cap pro­vo­quant l’émotion de per­sonnes han­di­ca­pées qui nous ques­tionnent sur l’eugénisme…

    Pour toutes ces lois, ce sont bien sûr les détresses qui sont mises en avant ; elles existent bien sûr. Les autres  argu­ments sont ceux de la liber­té ou de l’accomplissement d’un désir. « Ce que la science per­met, je le veux et j’y ai droit »…

    Les détresses elles-mêmes sont com­plexes : Je me sou­viens de cette jeune femme d’une ving­taine d’années, affo­lée devant une pre­mière gros­sesse impré­vue avec des condi­tions éco­no­miques et sociales dif­fi­ciles. Elle se fait avor­ter ; trois mois après elle m’annonce une nou­velle gros­sesse qu’elle mène­ra à terme. Je lui deman­dais pour­quoi alors cet avor­te­ment : « En fait , j’ai regret­té ce bébé donc j’en ai fait un autre ». Les condi­tions sociales et éco­no­miques n’avaient pas chan­gé… Et l’on veut sup­pri­mer le délai de réflexion !

    « Ce que je veux, j’y ai droit » Ce seul cri­tère fonde impla­ca­ble­ment la nou­velle morale. Exit d’abord le bien com­mun qui per­met de s’oublier pour un inté­rêt col­lec­tif ; ensuite, exit tout sens de la res­pon­sa­bi­li­té : assu­mer la consé­quence de ses actes ; Exit aus­si, tout sens du sacri­fice pour plus faible ou plus fra­gile que soit ; exit encore la limi­ta­tion de nos dési­rs jus­te­ment… Cette recherche jamais assou­vie des plai­sirs fait bien sûr pen­ser à la quête déses­pé­rée de Faust mal­gré les efforts de Méphis­to­phé­lès pour le contenter…

    Nous sommes sur­pris des vio­lences, du consu­mé­risme, de l’incivisme… Mais ne voyons-nous pas que tous les mes­sages envoyés par nos élites rela­ti­vi­sant la richesse de la vie humaine a des effets induits qui vont bien au-delà de ce que l’on pense ?!

    Des images cir­culent mon­trant de très jeunes gens s’attaquant à des poli­ciers en criant : « Tuez-les, tuez-les ! » Mais qu’est-ce que la mort, quand la vie n’a plus qu’un sens rela­tif ? Nos enfants deviennent des monstres…

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Islamo-gauchisme (suite sans fin ?), par Henri Temple.

    Un communiqué paru le 18 février sur le site de la Conférence des présidents d’ (CPU) prend lui aussi position à propos de la mission sur l’ à l’université, confiée au CNRS par Mme Vidal, ministre des Universités et de la Recherche.

    5.jpegCe texte est, une fois de plus, anonyme : les citoyens et contribuables ont pourtant le droit de savoir s’il a été voté, et par quelle instance du CPU et ses 74 universités. Le bureau de la CPU est composé de Manuel Tunon de Lara, médecin, Virginie Dupont, chimiste, et Guillaume Gellé, électronicien (rappelons que le directeur du CNRS est, lui, un matheux). Ayant, à eux trois, un volume de publications plutôt discret, leur niveau de compétence en sociologie et en histoire des idées politiques est nul.

    Selon ce communiqué, « l’islamo-gauchisme n’est pas un concept […] C’est une pseudo-notion dont on chercherait en vain un commencement de définition scientifique […] qu’il conviendrait de laisser, sinon aux animateurs de CNews, plus largement, à l’extrême droite qui l’a popularisé ». Si, ce sont bien des présidents d’université qui écrivent ! D’ailleurs, les statuts et règlement intérieur de la CPU (muets sur l’initiative des communiqués de presse) sont entièrement rédigés en langue inclusive (ou genriste). Pour paraphraser Boileau : ce qui se conçoit mal s’énonce obscurément, et les mots pour le dire arrivent malaisément. Distinguons bien, toutefois, l’administration universitaire des universitaires qui enseignent, recherchent, trouvent, et publient.

    Maniant involontairement l’ironie autodestructrice, les auteurs du « communiqué » concluent que « la CPU appelle à élever le débat (sic !). Si le gouvernement a besoin d’analyses, de contradictions, de discours scientifiques étayés pour l’aider à sortir des représentations caricaturales et des arguties de café du commerce (sic), les universités se tiennent à sa disposition. Le débat politique n’est par principe pas un débat scientifique : il ne doit pas pour autant conduire à raconter n’importe quoi (sic). »

    On a ici un effarant concentré d’absurdités.

    Si l’on comprend bien, on ne devrait pas demander de réflexion sur un tel sujet au CNRS mais à l’université, alors, pourtant, que l’islamo-gauchisme « ne serait pas un concept » mais une « pseudo-notion ». Le débat politique ne serait pas un débat scientifique : la science politique n’existerait donc plus ? Élever le débat ? Ne pas dire n’importe quoi ? À lire ce texte, c’est bien mal parti. Enfin, le communiqué cite une belle phrase du ministre : « L’université n’est ni la matrice de l’extrémisme, ni un lieu où l’on confondrait émancipation et endoctrinement. L’université n’est pas un lieu d’encouragement ou d’expression du fanatisme, mais le lieu où s’apprennent le doute comme la modération, ainsi que la seule de nos institutions capable d’éclairer l’ensemble de la société, de l’école aux médias, par une connaissance scientifiquement établie, discutée et critiquée collégialement. » Et le communiqué « complète » : « Rien ne saurait justifier un changement de discours à ce sujet. » Or, que fait la CPU ?

    Des médias sombrent dans la mêlée : BFM TV assure qu’Emmanuel Macron a « recadré en Conseil des ministres ». Mais 24 heures plus tard, le porte-parole du gouvernement déclare que Mme Vidal « conserve évidemment la confiance d’Emmanuel Macron ». Et le gouvernement est bien soudé puisque Blanquer et Darmanin soutiennent leur collègue Vidal.

    Seule la panique « intellectuelle » a pu conduire la direction de la CPU à s’en prendre nommément à une chaîne de télé suivie, chaque soir, dans un million de foyers. Mais la résistance des intellectuels libres s’organise. Il faudra faire copier cent fois, par les instances de la CPU, les trois interviews magistrales de Pierre-André Taguieff dans Marianne (19 à 21 février). Il n’y parle ni médecine, ni informatique, ni chimie. Mais il donne, à tous ceux qui étalent leur idéologie ou leur ignorance, une puissante leçon d’intelligence, résumé de sa longue carrière de chercheur et ses nombreuse publication, sur ce qu’est la recherche et sur ce qu’est l’islamo-gauchisme qui, comme le diable du Moyen Âge, déteste être nommé.

     

    Henri Temple

    Universitaire, juri-économiste, expert international, dialecticien
  • Non, tout n’est pas glauque et sordide… il y a aussi une actu triste mais belle !, par Gabrielle Cluzel.

    Bien sûr, je pourrais vous parler des turpitudes d’Olivier Duhamel, connues, selon Ariane Chemin, par « toute l’élite bourgeoise de gauche qui côtoyait les Pisier-Kouchner, les Pisier-Duhamel », ou encore de la promotion d’Agnès Buzyn à l’OMS – on ne change pas une équipe qui perd. 

    gabrielle cluzel.jpegJe pourrais évoquer la campagne de vaccination – pour la rater si magistralement, le gouvernement, ne lésinant pas sur les moyens, a dû faire appel à un cabinet de conseil américain -, et aussi cet autre bad buzz d’importance qu’est le lissage brésilien de Marlène Schiappa sur Instagram – en attendant les implants capillaires de Jean Castex sur TikTok. C’est pourtant une autre actualité, humble, triste, mais belle celle-là, que je ne voudrais pas laisser passer. Parce que la France, si elle existe encore, s’y réfugie tout entière.

    Qui connaît Thierville-sur-Meuse ? Enfin, qui connaissait Thierville-sur-Meuse, avant que les chaînes d’information continue ne retransmettent, mardi, la cérémonie d’ aux soldats tués au , en direct du 1er régiment de chasseurs, sis à la périphérie de cette ville de la France périphérique qu’est… Verdun ? Florence Parly avait la voix étranglée par l’émotion, comme pour illustrer son discours : « Aujourd’hui, la France pleure, elle pleure dans le froid glacial du mois de janvier en se souvenant de la chaleur de vos âmes. » Puisqu’on liste volontiers les échecs de ce gouvernement, on peut aussi – c’est vite fait – relever ses réussites : ses discours sont à la hauteur de ce genre de circonstances, il se trouve toujours sans doute un épigone de Sylvain Fort ou de Camille Pascal pour prêter sa plume, et le résultat fait mouche. Dans un contexte d’hygiénisme échevelé, on notera que le mot « âme » a été lâché. Ouf, il n’est donc pas rayé du dictionnaire.

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    « Le froid glacial » de l’est de la France en hiver, les trois soldats de Lorraine l’ont sûrement éprouvé. Comme les deux soldats d’Alsace – du régiment d’Haguenau – auxquels hommage est rendu, ce jeudi. Le rythme, terrible, s’accélère… à peine le temps d’enlever les tréteaux de la cour des Invalides qu’il faut remettre le couvert. L’Alsace et la Lorraine ont le sol encore martelé des combats d’autrefois. Des régiments – clairsemés, à la localisation un peu décalée, tant on sait bien que le danger, aujourd’hui, ne vient plus de là – y demeurent. Peut-être parce que les déménager serait, pour l’armée, inutile et coûteux. Peut-être parce que détricoter le tissu social qu’ils constituent serait, pour ces petites villes, trop douloureux.

    Sur Boulevard Voltaire et ailleurs, la controverse fait rage : faut-il, ou non, rester au Mali ? Je n’en sais fichtre rien. Mais la grandeur des soldats se mesure-t-elle exclusivement à l’utilité de leur mission ? Puisqu’on parle de Verdun, la boucherie consanguine que fut la guerre de 14 nous fait l’effet, aujourd’hui, d’un grand gâchis, on ne déboulonne pas pour autant l’ossuaire de Douaumont. On pourrait même oser dire, pour rester sur les bords de Meuse, que le sacrifice de la bergère de Domrémy était un peu superflu : les Anglais ne sont, somme toute, pas si antipathiques. À l’époque, ils n’étaient même pas anglicans, et le comble est qu’aujourd’hui, le gouvernement français déplore qu’ils nous quittent par le Brexit !

    Parmi ces soldats, un Tahitien : le brigadier chef Tanerii Mauri. Né le 26 mai 1992 à Papeete, engagé le 2 août 2011 au sein du régiment d’infanterie de marine du Pacifique, il a demandé, par la suite, son affectation au 1er régiment de chasseurs. Il faut être fou, ou héroïque, pour choisir Verdun plutôt que Tahiti. Il faut aussi, et surtout, être fou ou héroïque pour accepter, en s’engageant, de marcher résolument vers une mort possible en vertu d’un bien commun supérieur à sa propre personne.

    Si l’on ne craignait pas de faire son Tertullien de comptoir ou son Psichari grandiloquent, on dirait que le sang des soldats est aux Français ce que celui des martyrs est aux chrétiens : une semence. Cela seul a du sens.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Médias & Actualité • Le général chez les polissons

    par Claude Wallaert 

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    Qu’est-ce qu’un chef ? 

    L’autre jour, j’ai eu très peur en découvrant que le général Pierre de Villiers avait accepté de paraître à l’émission « On n’est pas couché », pour présenter son nouveau livre Qu’est-ce qu’un chef ? édité chez Fayard. Qu’allait-il faire dans cette galère ? Sûrement, il allait subir les questions idiotes habituelles, des plaisanteries anti-troupières éculées et les ricanements énervés du polisson en chef, Laurent Ruquier, sans compter les applaudissements serviles du public sélectionné.

    Par sympathie pour le général, j’ai quand même regardé l’émission. Eh bien, j’ai très vite dû, et agréablement, faire in petto amende honorable. En effet, à ma grande surprise, les polissons se sont bien tenus ! Le chef a en effet ricané, mais gentiment, et il a dirigé l’émission en vrai professionnel, Christine Angot, qui exceptionnellement arborait un sourire aimable, posait de bonnes questions et écoutait les réponses avec attention ; et son comparse Charles Consigny, qui remplace avantageusement le sinistre Yann Moix depuis la rentrée, a été remarquable de pertinence et de courtoisie !

    images.jpgMais le plaisir que j’ai pris est surtout dû à la prestation de Pierre de Villiers qui, dans cette ambiance favorable, a pu donner la pleine mesure de son charisme, faire partager son immense expérience de chef et exprimer en toute liberté les solides convictions qui sont les siennes.

    J’utilise le mot « charisme », car quel a été le message de Pierre de Villiers ? Pendant près d’une heure il a parlé, tantôt avec le sourire, tantôt avec gravité, souvent avec passion, de choses croyais-je dénigrées ou pire encore ignorées aujourd’hui, telles que les notions d’ordre, de discipline, de cohésion, de sens du groupe… Il est vrai qu’il ne les séparait pas dans son discours des valeurs de confiance, de fraternité et de l’expression heureuse du respect infini des personnes, quelles qu’elles soient, qui est le sien. Il a su dire avec des mots simples combien il aime la jeunesse et convaincre de sa sincérité, montrant qu’il ne fait pas acception de personnes, car il voit d’abord en elles leur potentiel de don d’elles-mêmes. Il n’a pas employé le mot subsidiarité, mais son éloge de la confiance à accorder par le chef et de l’obéissance d’amitié relevait parfaitement de cette notion… d’essence chrétienne !

    Je crois aussi que ce qui a impressionné à juste titre son auditoire, c’est la présence d’un grand professionnel, dont personne ne doute de la loyauté et du désintéressement ; en effet, lorsque Villiers parle de la réalité du combat, des menaces qui pèsent sur nous, des conséquences humaines des sauts technologique tels que les cyber-attaques et l’apparition des drones sur le champ de bataille, personne ne songe à ergoter, tout le monde écoute.

    villiers-20170721 (1).jpgEnfin, l’auditoire a été visiblement touché par l’évocation du brusque départ du général au lendemain du 14 juillet 2017 : l’image rappelée de la haie d’honneur spontanée et silencieuse de deux cents militaires et civils, le saluant du regard à sa sortie du Centre de Coordination des Opérations après l’annonce de sa démission, a suscité une sincère émotion sur le plateau.

    Cette émission a eu le mérite de donner la parole à un homme généreux, passionné et en pleine possession de ses moyens, qui, après avoir accompli une brillante carrière, ne demande visiblement qu’à servir encore notre patrie : plaise à Dieu que cette compétence, cette disponibilité et cette chaleur humaine trouvent à s’employer au meilleur niveau !