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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Un hôtel au château de Versailles ? Tous comptes faits, Frédéric Rouvillois doit avoir raison

     

    Chacun, après tout, se fera son avis, réagira à sa façon. Mais la position de Frédéric Rouvillois sur ce sujet sensible - particulièrement pour des royalistes -  nous paraît tout bien pesé raisonnable et positive. L'exemple des paradors espagnols nous paraît être un argument de poids. Ils ont sauvé de la ruine ou de la muséification quantité d'édifices anciens, désormais pleins de vie, parfois de pures merveilles architecturales et historiques comme l'hôtel San Marcos à Leon ou l'hôtel des Rois Catholiques à Saint Jacques de Compostelle. La France eût été bien inspirée de reprendre chez elle cette idée que l'Espagne a conçue et commencé de réaliser sous le règne du roi Alphonse XIII ... Il est encore temps ! LFAR 

     

    frederic-rouvillois.jpgPour Frédéric Rouvillois*, la probable installation d'une résidence hôtelière sur le domaine peut être un moyen astucieux de sauver des bâtiments en déshérence. Selon lui, « la muséification systématique du patrimoine a quelque chose de glaçant ».

    L'Établissement public du château de Versailles a lancé un appel d'offres pour transformer un ensemble de trois bâtiments longeant le Parterre de l'Orangerie, inoccupés depuis 2008, en hôtel. Certains s'opposent à une privatisation du patrimoine, d'autres pointent la baisse des crédits du ministère de la Culture et l'urgence de restaurer des bâtiments qui sont dans un état de délabrement avancé. Que pensez-vous de cette controverse ?

    Frédéric Rouvillois: Elle me rappelle celle qui a eu lieu récemment à propos de la vente des biens de la famille d'Orléans. Cette dernière a suscité un débat : certains se scandalisaient du fait que les princes de la maison de France vendent un certain nombre de biens importants liés à l'Histoire, aux enchères, comme de simples particuliers. Il me semble que ce réflexe était un peu bourgeois : dire « nous avons un patrimoine, il faut absolument le garder tel qu'il est, sans en modifier un atome » est inapproprié. Mais des objets à caractère historique - portraits, meubles ou argenterie - ne changent pas de nature en changeant de propriétaire. Au fond, qu'ils soient entre les mains de la famille d'Orléans ou d'un collectionneur chinois ou texan amoureux de l'histoire de France ne modifie pas la valeur des objets.

    La polémique actuelle est similaire. Se scandaliser que des bâtiments qui ont été conçus pour abriter des personnes et des activités humaines, et être des lieux de vie soient loués temporairement, et transformés en hôtels par leur propriétaire, ce qui permettrait de les sauver, est une réaction inadaptée. Dans l'appel d'offres se trouve l'idée que l'on restaurerait les bâtiments en question, leur toiture. Si cela permet de ne pas les laisser à l'abandon, de conserver un patrimoine même dévolu temporairement à des activités commerciales ou privées, cela importe peu. La muséification systématique du patrimoine a quelque chose de glaçant. Evitons de tomber dans le côté « poussiéreux » que peut avoir une certaine conception de la préservation du patrimoine français. L'Espagne fait cela depuis longtemps avec les Paradores [ndlr: établissements de luxe situés dans des châteaux, forteresses, couvents, et autres édifices historiques, fondés par le roi Alphonse XIII pour promouvoir le tourisme en Espagne dès 1928] et ce principe fonctionne très bien.

    Y-aurait-il des monuments non-transformables par nature ?

    Evidemment. Les monuments sacrés. Mais ici, on ne transforme pas une église en jacuzzi ! Il ne s'agit pas de faire comme les révolutionnaires de 1793 qui voulaient transformer les églises en grenier à blé ou les vendre à des marchands de pierres pour les détruire et en faire des pavés pour les routes… Ici, la destination n'est pas remise en cause ou dévoyée. Il s'agit de permettre à des gens, contre une somme élevée, de profiter de la beauté du patrimoine historique français, du témoignage le plus élevé, le plus noble de la grandeur de la France. Le projet ne me paraît pas devoir susciter immédiatement la condamnation.

    Cela ne risque-t-il pas de ternir l'esprit de ces lieux historiques ? Certains parlent de « disneylandisation » du patrimoine…

    Non, si « disneylandisation » il y a, elle serait plutôt du fait de ceux qui exposent des œuvres de Jeff Koons dans la galerie des Glaces ou des installations bizarres d'Anish Kapoor dans les jardins de Versailles. C'est cela qui ternit l'esprit des lieux.

    Ce projet voit-il le jour parce que l'Etat déserte toute une partie du domaine de la culture ?

    L'Etat a fait des choix en matière de culture. Il préfère subventionner l'art contemporain dans ce qu'il a de moins artistique et de plus lié à la spéculation financière. S'il s'occupait davantage du patrimoine, notamment architectural, on ne le verrait pas dans l'état d'abandon dans lequel certains monuments sont aujourd'hui. Une fois que l'on a fait ce constat, il convient de prendre des initiatives telles que cet appel d'offres pour éviter que ce patrimoine ne tombe en ruines.

    Pour le moment, seul le château de Chambord est touché par cette transformation d'une partie du domaine en gîtes de charme. Estimez-vous qu'à l'avenir, d'autres joyaux du patrimoine français puissent être concernés par ces privatisations ?

    C'est possible. Mais dès lors qu'on ne transforme pas la Sainte Chapelle en supermarché, ce n'est pas gênant. L'important est de ne pas commettre de contre-sens sur l'esprit des lieux. Lorsqu'ils ont été pensés pour abriter des gens, comme le sont les châteaux, ils peuvent l'être de nouveau - que ce soient des chefs d'Etat étrangers ou des riches clients amoureux de notre patrimoine. Certains monuments, comme le château de Compiègne par exemple, vide et peu visité, auraient à gagner à ce qu'une partie soit transformée en hôtel de charme et qu'ils retrouvent leur lustre d'antan plutôt que de s'engloutir que à peu dans le maelström de la poussière. 

    * Frédéric Rouvillois est professeur de droit public et écrivain. Il a publié de nombreux ouvrages sur l'histoire des idées, notamment L'Invention du progrès, aux origines de la pensée totalitaire (CNRS Éditions, 2010), ainsi que des essais sur la politesse, le snobisme et les institutions, et plus récemment Une histoire des best-sellers (Flammarion, 2011). Son dernier livre Crime et utopie, une nouvelle enquête sur le nazisme, a été publié chez Flammarion.

    Entretien réalisé par Eléonore de Vulpillières (Vox Culture)

                

  • Monarchie • Débat enflammé entre Jean-Louis Debré et Thierry Ardisson

     

    Même si l'émission n'a rien de très sérieux, et si son animateur l'est, lui aussi, assez rarement, sans compter la personnalité ambiguë et controversée de Jean-Louis Debré, il est significatif qu'un tel débat puisse avoir lieu. Et que l'idée monarchique s'y trouve plutôt bien défendue. Certes, les monarchies européennes qui y sont évoquées ne doivent pas être considérées comme des modèles. D'abord parce qu'elles sont étrangères et diverses, fruits de l'Histoire et de la nature des pays où elles sont en vigueur. Ensuite, parce que la monarchie française obéit à des règles et traditions spécifiques, propres à la France. Cela dit, l'idée monarchique reste continûment présente dans l'esprit public français.  LFAR 

     

    Samedi 11 février, l’ancien président du Conseil Constitutionnel, Jean-Louis Debré était l’invité de l’émission de Thierry Ardisson « Salut les terriens ». Au cours de l’émission, M. Jean-Louis Debré, a provoqué l’ire de l’animateur, qui n’a jamais caché ses convictions monarchistes.

    Interrogé par Thierry Ardisson sur la dangerosité du cocktail entre l’élection présidentielle au suffrage universel et la montée des réseaux sociaux, l’ancien président du Conseil Constitutionnel, comprenant où veut l’emmener son débatteur, affirme que la monarchie a été pire que la république et qu’elle a amené la Révolution ! Piqué au vif, Thierry Ardisson va alors se faire l’avocat de la monarchie en évoquant l’exemple des monarchies actuelles face à un Jean-Louis Debré désarçonné. Lorsque un monarchiste tacle l’ancien troisième personnage de l’État devant 1,19 million de téléspectateurs. 

    Source La Couronne

     

  • Éric Zemmour : « Léon Trotsky serait fier de ses élèves français »

     

    Lors du Grand Débat, mardi 4 avril, ce sont surtout les deux candidats trotskistes, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou, qui ont crevé l'écran. Que peut signifier aujourd'hui cet engagement ? Eric Zemmour répond à la question par une courte analyse, petit chef d'œuvre de lucidité, de science politique et d'esprit. LFAR 

     

     

    Retranscription par  Éric Zemmour et Loïc Farge ...

    « C'est encore une exception française. Une exception que l’on croyait disparue, ensevelie dans les poubelles de l’Histoire. Une exception qui a fait le spectacle. Une exception qui a sauté comme un bouchon de champagne, et a bien arrosé François Fillon et Marine Le Pen », décrypte Éric Zemmour. « Plus grand monde ne connaît Léon Trotsky », constate le journaliste, « mais la France est pourtant le dernier pays au monde où des groupuscules trotskistes parviennent à subsister et même à présenter deux candidats à la présidentielle ». Il fait référence à Philippe Poutou et Nathalie Arthaud, mais n'oublie pas Jean-Luc Mélenchon, qui « a fait ses classes dans sa jeunesse à l’école trotskiste ».

    « Poutou et sa gouaille d’ouvrier gréviste, Arthaud et sa hargne de tricoteuse au tribunal révolutionnaire, Mélenchon et son onctuosité souveraine de professeur à l’ancienne : de la belle ouvrage, du travail soigné », juge Éric Zemmour, qui ajoute : « Léon Trotsky serait fier de ses élèves français ».  •        

    Éric Zemmour

  • Le Prince Jean de France : Deux manifestations avec nos troupes alpines

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgA quelques mois d’intervalle, j’étais à Gap pour une passation de commandement, et à Grenoble pour une manifestation autour de la restauration de l’Hôtel des troupes de montagne de la 27e brigade d’infanterie de montagne à laquelle appartient le 4è régiment de chasseurs dont je suis le parrain.

    A Gap avait lieu il y a quelques semaines la passation de commandement entre le Colonel Fatinet et le Lieutenant-Colonel de Thieulloy. Nous y étions en famille avec Philomena, Gaston et Antoinette. Le 4è RC est un régiment de cavalerie rattaché à la brigade alpine à laquelle appartient aussi le 7è BCA. Ce régiment participe à de nombreuses missions opérationnelles. Il est en ce moment au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane.

    A Grenoble pour les 150 ans de l’Hôtel des troupes de montagne une manifestation était organisée sous l’égide du Général Pons commandant la 27è brigade. Pour l’occasion j’ai assisté avec ma sœur Marie à une représentation musicale très enjouée autour de la construction du bâtiment sous Napoléon III. Suivait une réception autour des spécialités de la région, occasion privilégiée de parler avec les élus de la mairie et du département ainsi qu’avec les officiers des différents corps réunis. La réception s’est terminée par une projection retraçant l’histoire du bâtiment. 

    Deux moments privilégiés pour marquer un attachement fort à nos armées et assurer ainsi comme colonel de réserve le lien avec la nation. 

     

    Jean de France, duc de Vendôme
    Le 25 juin 2017

    2-Grenoble_Hôtel-Rénové_170615.jpg

    A Grenoble l’Hôtel des troupes de montagne 

    Le site du Prince Jean de France

     

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Le Prince Jean de France : Servir son pays

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

     

    MAGISTROAdossée à des fondamentaux politiques avérés, Magistro, une tribune critique de bon sens, raisonnée et libre, d'information civique et politique.

    A tout un chacun

    Chantal DELSOL  Membre de l'Institut La victoire de l’ordinateur AlphaGo

    Du côté des élites

    Hubert de GEVIGNEY  Officier amiral (2S) Encore un petit effort ! (Syrie)

    Eric ZEMMOUR  Journaliste politique  Le grand remplacement, fantasme ou réalité ?
    Voir aussi sur le même sujet : Malika SOREL-SUTTER  Essayiste, ancien membre du collège du Haut Conseil à l'Intégration et de sa mission Laïcité  Pourquoi la loi El Khomri est communautariste

    Ivan RIOUFOL  Journaliste politique  Pédophilie : Mgr Barbarin, cible politique

    Mezri HADDAD  Philosophe, ancien ambassadeur  Laurent Fabius a tout le temps de devenir un sage

    En France

    Michel ROUSSEAU  Président de la Fondation Concorde  2017 : dernière chance de sauver notre industrie

    Avec l'Europe

    Malika SOREL-SUTTER  Essayiste, ancien membre du Collège du Haut Conseil à l'Intégration  Sortir de l'égoïsme des bons sentiments - "sur l’autel de la bien-pensance"

    De par le monde

    Alain CORVEZ  Conseiller en stratégie internationale  Retour d’Iran

    Devant l'histoire

    Hélène de CHAMPCHESNEL  Maître de conférences à Sciences-Po Paris  L’invention de la Syrie   

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  • Gérard de Gubernatis, c'était un Camelot du Roi : il vient de nous quitter

     Gérard de Gubernatis aux Baux de Provence, aux côtés de Gustave Thibon 


    Gerard_De_Gubernatis_1970-71.jpgGérard de Gubernatis est décédé hier, à Nice. Il avait 91 ans. Il a été une grande figure de l'Action française à partir des années 1960. Et c'est avec tristesse, regret, amitié pour ses proches, que nous avons appris sa disparition.  

    Avec une certaine nostalgie aussi pour cette période de l'histoire de l'Action française à laquelle il a pris part, avec sa fougue, son talent, son ardeur qui constituaient cette puissance d'entraînement qui enthousiasmait les foules réunies chaque année, pendant plus de trente-cinq ans, à Montmajour ou aux Baux de Provence, lors de nos rassemblements royalistes de chaque été.

    Brillant avocat, un temps président de l'Union des Jeunes Avocats de France, ancien bâtonnier du Barreau de Nice, Gérard de Gubernatis a occupé une place importante dans sa profession. D'autres que nous diront ce que fut par ailleurs l'homme politique, à la personnalité passionnée, qui fut conseiller municipal de Nice et conseiller régional.   

    Pour quelques uns d'entre nous, il représente surtout de puissants souvenirs de jeunesse qui sont des souvenirs d'Action française. Ceux des séminaires de formation qu'il animait en Provence, des conférences qu'il faisait. Plus tard, l'image que nous garderons de lui est celle de l'orateur très aimé des publics de nos rassemblements. Il les concluait généralement, après Thibon, Michel de Saint-Pierre, Pierre Debray ou Jean Raspail : « Camelots, mes amis ...» et il appelait à l'action.

    Lafautearousseau et la Fédération Royaliste Provençale dont il fut vice-président, présentent à sa nombreuse famille leurs condoléances et l'assurance de leur fidélité à la mémoire de Gérard de Gubernatis.  •

     

  • Livres • Le nouveau Zemmour++

     

    Cela fait quelques temps qu'un nouveau livre d'Eric Zemmour est toujours un événement. Nous n'avons pas encore lu, ni vu de critiques d'Un quinquennat pour rien, qui paraît chez Albin Michel. Voici, en tout cas, pour l'instant, la présentation qui en est faite par l'éditeur. En attendant la suite.  LFAR 

     

    Le quinquennat hollandais a glissé dans le sang. Avec une tache rouge vif indélébile. Les attentats contre Charlie, l'Hyper Cacher de Vincennes, et la tuerie du Bataclan annoncent le début d'une guerre civile française, voire européenne, et le grand défi lancé par l'Islam à la civilisation européenne sur sa propre terre d'élection.

    Ce retour du tragique tranche avec la débonnaireté présidentielle qui confine à la vacuité. Comme si l'Histoire avait attendu, ironique, que s'installât à l'Elysée le président le plus médiocre de la Ve République, pour faire son retour en force. Comme si le destin funeste de notre pays devait une nouvelle fois donner corps à la célèbre formule du général de Gaulle après sa visite au pauvre président Lebrun, égaré dans la débâcle de 1940 : « Au fond, comme chef de l'Etat, deux choses lui avaient manqué : qu'il fût un chef et qu'il y eût un Etat ». Comme si la dégringolade n'avait pas été suffisante, pas assez humiliante, de Pompidou à Sarkozy. Ce dernier avait été élu président pour devenir premier ministre; son successeur serait élu président pour devenir ministre du budget. Un quinquennat pour rien. 

    Éric Zemmour est un des éditorialistes français les plus redoutés et les plus lus ou écoutés (RTL, Le Figaro Magazine et Le Figaro). Il conduit le talk-show « Zemmour & Naulleau » chaque mercredi soir sur Paris Première. Il est également l'auteur de plusieurs romans et de nombreux essais polémiques. Son dernier livre, Le suicide français, s'est vendu à 500 000 exemplaires.

  • Royalisme • Un visuel pour confirmer et faire savoir ce que l'Institut BVA nous a appris

     

    Sur cette excellente nouvelle pour l'avenir et la crédibilité de nos entreprises, on pourra tout d'abord se reporter à l'article que Lafautearousseau a publié mercredi 31 août : C'est l'Institut BVA relayé par LCI qui nous l'apprend ...

     

    Différents commentaires ont suivi, parmi lesquels celui-ci, excellent, signé de Gilbert CLARET

    « Ce sondage BVA est une bonne nouvelle car il démontre une tendance diffuse, certes modeste mais réelle, favorable à une restauration royale.

    Cette tendance découle sans doute du désir croissant de la population qui se sent française dans ses plus profondes racines (et ce sentiment existe aussi bien chez des personnes récemment immigrées), d'un retour aux sources bimillénaires du pays qui sent le besoin de retrouver des repères et des fondations grâce auxquels l'espoir en France pourrait renaître.

    La république semble vouée à conduire le pays vers une dissolution de l'idée qu'il a toujours eu de lui et qu'il a encore de lui. Elle laisse le pays quand elle ne l'encourage pas à sombrer dans un néant de culture et d'égalitarisme social théorique, forcené et forcé au niveau le plus bas, comme si la pauvreté pour tous était sa suprême référence, dans l'enfouissement des souvenirs du passé et de de son histoire même quand elle fut glorieuse, comme si elle cherchait à tout lui faire oublier au risque que le pays se perde en une entité abstraite de perfection imaginaire, idéologique, arbitraire et contrainte. » 

    Visuel : Action Française - Provence

  • « La fierté d'être conservateur » selon Mathieu Bock-Côté

    Edmond Burke : « L'homme qui n'aimait pas notre Révolution » 

     

    Mathieu Bock-Côté livre ici une remarquable réflexion à propos du dernier ouvrage de Guillaume Perrault, grand reporter au Figaro, qui, selon l'intellectuel québecois, consacre intellectuellement la renaissance d'une pensée politique longtemps oubliée et pourtant essentielle. On sait qu'en tout cas, la pensée de Mathieu Bock-Côté nous est proche, ce qu'on vérifiera ici. On lira cet article avec intérêt. Il ne s'agit pas là d' « un conservatisme chagrin et défaitiste ».  LFAR

     

    1985674552.3.jpgGuillaume Perrault est une des plus belles plumes du Figaro, et certainement une des plus appréciées. D'une chronique à l'autre, il éclaire l'actualité à la lumière d'une culture encyclopédique et défend la légitimité d'un conservatisme s'affranchissant des critères de respectabilité édictés par le tribunal de la gauche idéologique. Perrault n'appartient pas à cette catégorie d'hommes de droite qui rêvent d'être cooptés par la gauche et qui pour cela se condamnent à l'impuissance. Il ne cultive pas un conservatisme chagrin et défaitiste, mais courtois et sûr de lui. C'est dans cet esprit de conquête qu'il vient de faire paraître chez Plon un remarquable ouvrage. Le titre claque comme un drapeau dans la bataille : Conservateurs, soyez fiers!

    L'honneur de la France

    Ce terme, on le sait, est rarement revendiqué. Une philosophie politique meurt si elle n'est pas capable de se nommer. Alain Finkielkraut, dans L'Ingratitude, l'avait remarqué : le conservateur, c'est toujours l'autre. Perrault répond : le conservateur, c'est moi ! Encore faut-il retracer l'histoire de cette tradition intellectuelle, pour juger de ses mérites. Et c'est pour cela que Perrault consacre la première partie de son ouvrage à revisiter les grands moments de l'histoire de France depuis la Révolution jusqu'à la colonisation en passant par l'affaire Dreyfus, le Front populaire et la Résistance, pour y voir le rôle qu'y ont joué les conservateurs. Il montre bien comment les conservateurs, à leur manière, chaque fois, ont porté l'honneur de la France. Il montre aussi comment on leur a volé leur histoire. Perrault entend la leur rendre en la délivrant des mensonges sous lesquels elle était ensevelie. En un mot, ils n'ont pas démérité !

    Chaque fois, leur posture est la même : ils défendent une liberté éduquée par la civilisation. L'homme ne saurait renier ses appartenances sans s'avilir. Contre l'utopisme et le fanatisme, les conservateurs se veulent les gardiens du réel et entretiennent le sens des institutions. Au cœur de leur philosophie, on trouve un refus viscéral de la table rase, qui pousse à arracher l'homme à ses appartenances. L'homme est un héritier. Et l'homme français est un héritier de l'histoire de France. Comme l'écrit Perrault, « le patriotisme appartient à l'univers affectif des conservateurs ». Perrault classe le général de Gaulle parmi les conservateurs, et montre bien comment c'est une patrie charnelle et spirituelle qu'il défendait, et non seulement un pays abstrait se définissant par le seul culte des droits de l'homme. On en dira autant de Churchill. Au XXe siècle, ce sont les grands conservateurs qui ont sauvé la démocratie.

    L'appel de l'enracinement

    Il y a dans le conservatisme une défense de la dignité des gens ordinaires, qui travaillent fort, aiment leur pays et leur famille et en ont assez de voir les ingénieurs sociaux, identitaires et psychologiques chercher à les rééduquer. Le sens commun devrait avoir ses droits. Dans la deuxième partie de son livre, Perrault conjugue le conservatisme avec les grands enjeux contemporains, qu'il s'agisse de l'immigration, de la sécurité, de l'école, du travail ou des questions de société. Une conviction ferme le porte : la France n'est pas une pâte à modeler et on ne saurait mépriser le désir du peuple d'habiter un monde qui n'est pas toujours chamboulé au nom de l'innovation perpétuelle. Perrault nous convainc aisément de la pertinence du conservatisme comme philosophie appliquée.

    Perrault note tristement que « le regret attendri du pays de notre enfance est devenu un crime ». Il y a une beauté de la nostalgie, ce noble sentiment que les modernes méprisent. N'est-elle pas l'autre nom de ce que Perrault nomme « cette pieuse sollicitude envers l'héritage » ? Comment pourrait-on se réjouir de « la fin de tout sentiment de continuité » ? Il faut habiter un monde durable. L'espoir des conservateurs « est de compenser l'altération perpétuelle de toute chose en prenant appui sur des fondations aussi durables que l'airain et sur des invariants anthropologiques ». Il y a une telle chose que la permanence humaine.

    Perrault redonne ses lettres de noblesse à ce désir de durer, sans lequel il n'y a tout simplement pas de civilisation possible. Ce sont peut-être là ses plus belles pages.

    Mais le monde change : longtemps moqués, les conservateurs reviennent au cœur de la vie publique au moment où se dissipe le récit enchanté de la modernité. Le conservatisme renaît lorsqu'une société entend de nouveau l'appel de l'enracinement, comme c'est le cas dans les temps tragiques. La poussée conservatrice qui travaille en profondeur la France depuis quelques années vient de trouver son manifeste. C'est un manifeste courtois, honnête, civilisé, sans hargne, mais un manifeste résolu. Ce très beau livre, qui réussit l'exploit d'être aussi subtil qu'affirmatif, restera : en donnant à nouveau le droit aux conservateurs d'avancer fièrement sous leur propre bannière, il consacre intellectuellement la renaissance d'une tradition politique essentielle.   

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    Par Guillaume Perrault, Plon, 248 P., 15,90 €  

    Mathieu Bock-Côté

    [Le Figaro, 21.02]

    XVM7713ddbc-9f4e-11e6-abb9-e8c5dc8d0059-120x186.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.

  • Grenoble : ce lundi 20 mars, conférence d'Olivier Dejouy au Centre Lesdiguières. A ne pas rater

     

    Une forte demande s’exprime dans la population française : retrouver la proximité. Habiter ensemble, c’est « co » habiter et établir des solidarités de bon voisinage.

    Pour le pouvoir, nous sommes des consommateurs (individualistes) à la recherche de produits pour pallier le manque de rapports humains et conviviaux.

    Cette massification informe, suscite, dans le corps social des défenses qu’il conviendrait d’encourager.

    La tradition de l’organisation sociale de proximité; s’appuie sur le principe nouveau de la démocratie participative. Le désir de redonner au peuple sa responsabilité active est regardé comme une solution alternative à la seule démocratie représentative.

    Développement social territorial

    Jean François Bernoux préconise le diagnostic social sur des territoires identifiés. Il s’agit simplement de rendre chaque habitant acteur de l’étude et du projet collectif partagé. Cela suppose que chacun se réapproprie ce qui constitue l’histoire commune avant d’envisager le devenir commun.

    Il s’agit par cette démarche de rendre collectivement les populations actrices de leur devenir en permettant l’épanouissement des communautés naturelles et la dynamisation des communautés de destin.

    Mais pour cela nous rappellerons qu’il faut au plus haut niveau de la société une clé de voute de la nation : Un état libre, fort, indépendant et s’inscrivant dans la durée, s’arrogeant les seuls pouvoirs régaliens, (justice, police, politique étrangère et défense) qui garantira l’équilibre des forces dans ce jeu complexe. 

    CONTACT

    centreslesdiguieres@laposte.net

  • Mathieu Bock-Côté : « La France se fait voler son élection présidentielle »

     

    Par Mathieu Bock-Côté           

    Mathieu Bock-Côté, démontre ici [Figarovox, 20.03], comment les affaires ont « vidé la campagne de sa substance politique ». Comment est en quelque sorte volé - sans-doute momentanément - le travail de réflexion de tout un pan de l'intelligence française en réaction contre les trahisons du Système. Nous n'avons pas sa confiance dans la capacité qu'aurait eu François Fillon à incarner et traduire dans les faits cette réflexion traditionaliste dans son fond, indépendamment des problèmes éthiques qui ont soulevé sur sa personne même de légitimes soupçons. La rupture de la droite ou prétendue droite française avec le Système en tant que tel nous semble trop incertaine et trop peu radicale pour mériter cette confiance. Sur le fond des choses, sur la trame de ses analyses et de sa pensée, nous nous considérons néanmoins en accord. Mathieu Bock-Côté est devenu un penseur incontournable du courant antisystème et, en ce sens, antimoderne.  Lafautearousseau    

     

    On l'a dit : l'élection présidentielle de 2017 semblait imperdable pour la droite. Mais rien ne se passe jamais comme prévu en politique et la fragilisation de la campagne de François Fillon depuis quelques semaines est telle qu'il semble de moins en moins certain de participer au deuxième tour de la présidentielle, où pourraient se retrouver face à face Emmanuel Macron et Marine Le Pen, dans un duel exacerbant comme jamais les tensions et les passions françaises. La chose est d'autant plus dramatique que la candidature Fillon, avant son effondrement, semblait offrir une sortie par le haut à un pays en crise, avec un conservatisme décomplexé qui savait toutefois ne pas être histrionique. Il semblait y avoir là un débouché politique raisonnable à l'exaspération populaire. Le conservatisme semblait la meilleure manière d'éviter le populisme. On ne réécrira pas l'histoire, mais il se pourrait bien qu'une défaite de la droite à la présidentielle soit un jour considérée comme un moment gâché dans l'histoire française.

    L'observateur de la campagne ne pourra s'empêcher, néanmoins, d'y voir un incroyable détournement de démocratie, qui va bien au-delà du sort de François Fillon. Depuis cinq ans, la France était prise de convulsions politiques. Le quinquennat de François Hollande aura poussé jusqu'au bout la reprogrammation terra-noviste de la gauche. Paradoxe ? L'homme qui voulait renouer avec un socialisme en lutte contre la finance aura achevé sa conversion aux questions identitaires et sociétales. En cela, il aura été fidèle à son inspiration mitterrandienne. Mais ces questions ne sont pas insignifiantes : au contraire, elles réfèrent à l'idée de l'homme sur laquelle on fait reposer la cité. À travers elles, on aura assisté à une repolitisation de grands segments de la population qui s'apprêtait à vivre la présidentielle de 2017 à la manière d'une querelle entre visions du monde. La présidentielle devait mettre en scène de grands projets et les Français trancher entre eux comme rarement ils auraient eu l'occasion de le faire dans leur histoire récente. Le peuple français aurait ainsi confirmé sa vocation de peuple politique par excellence.

    Mais ce n'est pas ce qui arrive. L'élection se vide de sa substance politique et le système médiatique, effrayé depuis quelques années par la montée des thèmes conservateurs qui alimenteraient la « droitisation » de la France, reprend le contrôle de la vie démocratique en définissant ses thèmes.

    L'élection présidentielle ne porte plus sur le fond des choses. La France se fait voler son élection présidentielle. On pourrait aussi parler d'une élection présidentielle avortée : la poussée conservatrice ne sera pas traduite politiquement. La quête de la transparence éthique, qui n'est évidemment pas condamnable en elle-même, écrase le politique et étouffe un conflit qui aurait pu mettre en scène de manière féconde les contradictions du pays en renouvelant les grands termes de la polarisation politique. Et qu'est-ce qu'une élection présidentielle sans substance politique, sinon une mascarade faite pour dégoûter l'homme ordinaire de la chose publique ?

    Le combat des visions et des programmes ne parvient plus à prendre forme. Les aspirations profondes du pays sont de nouveau déportées vers les marges politiques ou condamnées à l'émiettement électoral. Ce n'est pas un problème absolument nouveau, toutefois : cela fait une trentaine d'années qu'il y a en France une dissociation grave entre l'offre et la demande politiques ce qui a favorisé de nombreuses jacqueries électorales, généralement autour de l'enjeu européen, et la recherche d'une troisième voie qui n'est jamais vraiment parvenue à se faire une place dans un système partisan bloqué. De Séguin à Chevènement en passant par Pasqua et de Villiers, ils auront été nombreux à chercher à reformuler les termes du jeu politique, sans vraiment y parvenir. La poussée du Front national, au-delà de son rachitique électorat d'origine, s'inscrivait aussi dans ce contexte. Le décalage entre le pays et son système politique s'accentuera.

    Nous sommes témoins d'un détournement de démocratie à grande échelle. La France bouillonnait politiquement depuis 5 ans. Des grandes manifestations autour des questions sociétales aux enjeux essentiels remués par la multiplication des attentats islamistes, en passant par le déploiement de la question identitaire et la nécessaire remise en question d'un multiculturalisme ne disant pas son nom et de l'immigration massive, l'élection devait non seulement donner un nouveau président à la France, mais un nouveau cap au pays. Ce ne sera probablement pas le cas, et la protestation populaire peinera à se convertir en politique de redressement. Cela doit être d'autant plus insupportable pour un grand pan du pays que la droite, à travers le travail de nombreux essayistes et intellectuels, avait mené un authentique travail de renouvellement programmatique. Ces débats refoulés ne disparaîtront pas. Il ne suffit pas de cesser de parler d'une question pour la faire disparaître - la politique n'est pas un pur exercice de communication. Ils risquent toutefois d'entraîner un pourrissement de la vie politique française et de séparer le pays en deux camps irréconciliables. L'impuissance politique est mortifère pour la démocratie.

    La politique trouve sa grandeur lorsqu'elle permet de saisir les grands enjeux d'une époque et de les traduire en options intelligentes et raisonnables offertes à la population. Elle devient médiocre et détestable lorsqu'elle met en scène seulement de petites guerres de clans en lutte pour un pouvoir qui sert moins à servir qu'à se servir. Il y a un tel décalage, en ce moment, entre l'importance des enjeux qui devraient être au cœur de la présidentielle et la manière dont elle est menée qu'elle pourrait radicaliser comme jamais le dégoût des Français pour une classe politique qui s'acharne à ne pas être à la hauteur de l'histoire. Personne n'en sortira gagnant. 

    Mathieu Bock-Côté           

  • Du nouveau, du côté de l'Abbaye de Jumièges...

    jumieges.jpg

    L'histoire de l'Abbaye de Jumièges s'étend des années 654 - celles de sa fondation - jusqu'à 1790 - année où la Révolution dispersa les moines, avant d'entamer la démolition de l'édifice.

    Détruite une première fois par les Normands le 24 mai 841, l'Abbaye fut reconstruite et solennellement consacrée en présence de Guillaume le Conquérant le 1er juillet 1067; son abbé participa au procès de Jeanne d'Arc, prenant parti contre elle, forcé par les Anglais et la Sorbonne (Paris était alors aux mains des Anglais); Charles VII y résida, avec Agnès Sorel, et Charles IX y vint également, pour constater les dégâts causés par les Guerres de religion.

    Il revenait à la funeste Révolution - là comme ailleurs : elle a  détruit entre le quart et le tiers de notre Patrimoine artistique !... - d'achever définitivement l'édifice, qui ne cesse pourtant de rayonner, tellement ses ruines sont splendides et évocatrices.

    En 1947, l'Abbaye de Jumièges et son parc furent classés monuments historiques.

    Depuis, de nombreuses initiatives permettent à ce lieu magnifique de continuer à transmettre son message, comme l'on dit un peu pompeusement - et ridiculement - aujourd'hui.

    Nos lecteurs connaissent bien l'excellent Patrimoine en Blog de Benoît de Sagazan, que nous avons cité à de très nombreuses reprises ici même. Entièrement repensé et présenté sous une forme des plus attrayantes, ce Blog nous a apporté récemment, à propos de Jumièges, une excellente nouvelle : une convention de mécénat vient d'être signée pour la restauration d'une partie de cette abbaye ,que Benoît de Sagazan, vidéo à l'appui, n'hésite pas à appeler "la plus belle ruine de France".

    Jugez vous-même !...

  • Éric Zemmour : « Le front républicain a des ratés »

     

    BILLET - Comme en 2002, de nombreuses voix appellent à la constitution d’un « front républicain » pour faire barrage à Marine Le Pen. On n'est pas forcément d'accord. Sauf que Lafautearousseau est plutôt d'accord ici avec Zemmour. Notamment lorsqu'il dépeint le pauvre électeur de droite comme ayant « la tête de  celui qui découvre que sa femme couche avec son meilleur ami »  • 

     

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    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    « Il y a comme un manque. Pas de jeunes dans la rue. Pas de cris 'le fascisme ne passera pas'. Pas d’émission sur France Télévisions pour rappeler les heures les plus sombres de notre histoire. Tout fout le camp », constate Éric Zemmour, qui note que « le front républicain a des ratés ». Et d'ajouter, un brin railleur : « Heureusement, il reste les représentants des religions (...) pour se mettre comme un seul homme derrière Emmanuel Macron ».

    « Pourtant, tout avait commencé sur les chapeaux de roue », constate le journaliste, rappelant qu'au soir du premier tour François Fillon s'est « empressé d'annoncer son ralliement à son rival heureux ». Sauf que « Jean-Luc Mélenchon, lui, ne jouait pas le jeu et refusait de se coucher devant le nouveau maître ». 

    Éric Zemmour

  • la tyrannie de l'abstraction

    Saint-Just, le fanatisme de la Raison

     

    Par Jean de Maistre 

    Excellent commentaire, du jeudi 3 août, sur notre publication « Claude Lévi-Strauss à  propos des idées de la Révolution ». Ce qu'écrit fort justement Jean de Maistre sur les dangers de l'abstraction nous rappelle la prophétie de Frédéric II, faite à Voltaire, prophétie que Gustave Thibon aimait à citer : « Nous avons connu le fanatisme de la foi. Peut-être connaîtrons-nous, mon cher Voltaire, le fanatisme de la raison, et ce sera bien pire. »   LFAR 

    715304725.jpgLucidité de Lévi-Strauss, comme sur de nombreux autres problèmes, surpopulation, uniformisation culturelle planétaire etc.

    Les anthropologues et de nombreux penseurs, à la différence de la philosophie du XVIII° siècle, savent que les sociétés humaines ne sont pas des machines que l'on peut démonter et remonter à sa guise. Mais dès le moment de la révolution française, Edmund Burke avait dénoncé la tyrannie de l'abstraction régnant dans le mouvement révolutionnaire.

    En relisant l'histoire des Girondins de Lamartine on voit comment le fanatisme de l'abstraction dans les discours des membres de la Constituante, de la Législative ou de la Convention ne pouvait mener qu'au règne de la Terreur, qui n'est pas un accident regrettable du processus révolutionnaire mais l'essence de celui-ci.

    Le trop méconnu historien Augustin Cochin dans ses travaux sur la révolution française a montré le rôle des « sociétés de pensée » du XVIII°, où l'on se gorgeait de concepts et de grands principes, dans l'avènement de la tyrannie révolutionnaire.

    Il faut réhabiliter en politique la vertu aristotélicienne de prudence. 

    Lire ...

    Claude Lévi-Strauss à propos des « idées de la Révolution »

  • Idées & Culture • Faut-il renoncer aux fondamentaux ?

     

    Par Henri

    C'est un plaisir que de mettre en lumière les commentaires reçus qui honorent notre blog et complètent son travail. Tel est le cas de celui mis en ligne par Henri, hier sur Lafautearousseau. Il répondait à une question que nous posions en fin de discussion d'un intéressant article sur la gauche et la diversité, repris ici [Cf. lien ci-dessous]. On ne peut qu'aimer sa réponse.  LFAR.

     

    3789950240.jpgFaut-il renoncer aux fondamentaux, demande Lafautearousseau. Non, bien sûr !

    Oui LFAR a mis le doigt sur la faiblesse originaire de la gauche, qui réfléchit encore : derrière ce contrat social fantasmé qui vitrifie ou tyrannise la société, il y a chez beaucoup une nostalgie qui remonte de notre vraie nature, pour une vraie relation concrète à l’autre, fondatrice, et non destructrice, une nostalgie pour tout ce qui dans notre histoire a permis de tisser le lien social , de perdurer en donnant pas à pas du prix à nos humbles actions.

    Oui, il est salutaire de percer la croute ou d’arracher le masque, qui nous étouffe.

    N’est ce pas déjà une prière , qui jaillit chez François Villon dans sa célèbre « Ballade de pendus ».

    « Frères humains, qui après nous vivez,
    N'ayez les cœurs contre nous endurcis,
    Car, si pitié de nous pauvres avez,
    Dieu en aura plus tôt de vous mercis. »

    Avec ce culte idolâtre et finalement carnassier de la diversité, n’avons nos pas endurcis nos cœurs contre nous-mêmes, contre nos frères, étouffé la piété et la pitié ? 

    On ne peut pas être de gauche et multiculturaliste : Le culte de la diversité ruine le modèle social