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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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      Dimanche : 1879/1936 : Naissance et mort de Jacques Bainville.

     Lundi : 1638 : Voeu de Louis XIII. 1898 : Naissance de Joseph Kessel.

    • Mardi : 1650 : Mort de Descartes. 1660 : Pose de la première pierre du Fort Saint Nicolas, à Marseille. 1699 : Naissance de Mahé de la Bourdonnais. 1858 : Première apparition de Lourdes. 1868 : Mort de Léon Foucault. 1879 : Naissance d'Honoré Daumier.

    • Mercredi : Évocation: Splendeur et décadence : Les diamants de la Couronne... Ou : comment la Troisième République naissante, par haine du passé national, juste après avoir fait démolir les Tuileries (1883) dispersa les Joyaux de la Couronne (1887), amputant ainsi volontairement la France de deux pans majeurs de son Histoire... 1924 : Massacre de Pirmasens, fin de l'autonomisme Rhénan.

    Jeudi : 1571 : Mort de Benvenuto Cellini. 1573 : Sacre d'Henri III. 1787 : Mort de Vergennes. 1820 : Assassinat du duc de Berry. 1831 : Saccage de Saint-Germain l'Auxerrois. 1895 : Les frères Lumière déposent le brevet du cinématographe. 1960 : Première Bombe atomique française.

     Vendredi : 842 : Serment de Strasbourg. 1772 : Kerguelen débarque sur les îles auxquelles il donne son nom. 1841 : Naissance d'une expression : "France, Fille aînée de l'Eglise...". 1933 : Mise en service de la première Horloge parlante.

  • Intéressant : de Nicolas Domenach, dans sa chronique ”Faut voir”, en dernière page de Marianne du 25 janvier (n° 875)

    Nicolas-Domenach_portrait_w193h257.jpg" Le 21 janvier..., c’était aussi l’anniversaire de la décollation de Louis XVI place de la Révolution rebaptisée place de la Concorde après la Terreur. Mais, à part des fleurs de lis dispersées au vent et les quelques prières des orphelins inconsolables de la royauté guillotinée, rien. Pas de colloques, ni de confrontations. Un silence froid, comme un câlin de la mort. On n’ose pas en parler de crainte de réveiller les démons de la division. Comme s’il était antirépublicain de s’interroger sur le rôle exact de Louis XVI et de Marie-Antoinette qu’il fallait condamner à mort, comme le proclama Robespierre, “pour que la patrie vive”. Sans qu’ils aient été équitablement jugés.

    Pourtant, ces condamnés qui n’ont jamais été entendus avaient, eux, pardonné à leurs bourreaux. Et depuis leur exécution nous traînons une mauvaise conscience collective poisseuse. Nous sommes un peuple régicide, et parfois fier de l’être, mais qui a inventé un roi de substitution, le président de la république oint des huiles saintes du suffrage universel. Notre incapacité à moderniser nos institutions, à instaurer une démocratie plus vivace qui offre une vraie place aux citoyens, vient en grande partie de ce traumatisme-là : en décapitant le roi, nous avons aussi coupé avec une partie non négligeable de notre histoire nationale. Depuis que nous avons tranché cette tête-là après l’avoir chargée de tous les péchés, nous avons été incapables de totalement retrouver la nôtre..."

  • Le 14 juillet de la honte !

    4199716072 copie.jpgAinsi, par la volonté de François le Normal, des troupes algériennes et vietnamiennes vont défiler sur nos Champs Elysées le 14 juillet prochain.

    Dans son grand mépris ou sa grande ignorance de l'histoire de France, celui qui fait office de Président de la République n'a même pas pensé que ces deux pays ne firent pas partie des belligérants de la guerre de 14-18. Ils étaient alors des territoires français et ses habitants furent mobilisés sous le drapeau français. Il n'y a donc aucune raison pour que les drapeaux du FLN et du Vietminh soient mis à l'honneur pour notre fête nationale.

    Mais le plus grave, c'est que cette invitation constitue une injure et un manque total de respect pour les innombrables morts pour la France dans les conflits d'Algérie et d'Indochine, pour les anciens combattants de ces guerres, les prisonniers détenus et torturés dans des conditions abominables au Vietnam, les Harkis et les Pieds-Noirs pour qui le drapeau FLN restera le symbole de leur martyre, de leurs souffrances et de leur exil.

    Tant qu'à faire, en ce 70 ème anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane, Hollande aurait pu aussi inviter les anciens de la Division Das Reich à défiler sur les Champs Elysées. Mais ne le répétez pas car s'il l'apprenait, il serait capable de retenir l'idée pour l'année prochaine. 

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  • Marseille : le professeur Hervé Pasqua, au Café politique de lafautearousseau, c'est ce soir...

    Nous voudrions attirer l'attention de nos lecteurs et amis sur notre Café  Politique du samedi 5 avril avec le professeur Hervé PASQUA qui traitera d'un sujet essentiel et actuel, la théorie du genre, et, donc, vous demander — dans toute la mesure de vos possibilités — d’y être présents. 

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    Hervé Pasqua est né à Alger en 1947. Docteur habilité à diriger des recherches en philosophie. Membre du Centre de Recherche en Histoire des Idées (CRHI), département de philosophie, Université de Nice Sophia Antipolis.

    Hervé Pasqua a enseigné à l’université de Bourgogne, et dirigé l'Institut Catholique de Rennes (ICR), professeur invité de plusieurs universités en France et à l’étranger. Il a publié de nombreux articles et comptes rendus, dans les revues de philosophie en France et à l’étranger : Revue philosophique de Louvain, Les études philosophiques, Revue des sciences philosophiques et théologiques. 

    LE BOLERO, 30 cours Honoré d’Estienne d’Orves,

    Marseille 1er - Entrée libre.

    Participation sous forme d'une consommation.

    Renseignements : 06 08 31 54 97

     Possibilité de dîner sur place, après le Café

  • Leçon de Chambord..., selon Jean-Philippe Chauvin

    CHAUVIN VERSAILLES.jpgNous avons aimé cette "leçon de Chambord", qui est aussi une balade estivale, des références à l'Histoire, des souvenirs personnels, et une réflexion politique, royaliste, qui n'est pas théorique mais vécue. On sait que ce genre d'engagement, commencé souvent très jeune et poursuivi toute une vie, est, souvent, plus convainquant que les meilleurs des raisonnements... D'aucuns se souviendront que c'est là ce que disait Péguy à propos de Maurras : ses démonstrations les plus rigoureuses n'emportaient pas forcément l'adhésion; mais, disait Péguy, quand on savait que cet homme là était prêt à mourir pour ses idées, pour ce Roi qu'il voulait pour la France, alors là, on s'arrêtait, on écoutait, on devenait attentif ... C'est en quelque sorte en ce sens que nous publions, en toute amitié d'esprit et convictions partagées, ces lignes de Jean-Philippe Chauvin.

    Et puis, nous sommes ces jours-ci dans une suite d'images et de réflexions royalistes, sans compter, pour ce qui est de notre engagement et de sa valeur, que nous sommes aussi dans une année Péguy, Bouvines, et Saint-Louis.

    Lafautearousseau 

        

    J’ai profité des premiers jours de juillet pour me promener en France qui, partout, a quelque beauté à nous dévoiler, même lorsque le soleil se fait hésitant ou fragile. Ma première étape était le château de Chambord, magnifique joyau de la Renaissance, indissociable du règne du roi François Ier mais aussi de la prétendance du comte de Chambord, celui-là même qui aurait pu être roi sous le nom d’Henri V : en ces heures de congés scolaires, je n’oublie pas la politique qui, elle, ne prend pas de vacances, et je dois avouer que la comparaison entre l’œuvre du roi François et celle du président du même prénom est facile et instructive

    Bien sûr, M. Hollande n’est que dans la 3ème année de son quinquennat quand François Ier a régné une trentaine d’années, de 1515 à 1547 ; bien sûr, le contexte n’est pas le même et succéder à Louis XII qui avait « préparé » le terrain à son successeur en menant une grande aventure militaire et géopolitique en Italie semble plus facile que prendre la suite d’un rival au milieu d’une crise de la zone euro et dans un contexte de mondialisation agressive ; bien sûr, surtout, le roi François pouvait espérer, au 1er janvier 1515, avoir le temps long d’un règne que seule la monarchie permet quand le président, élu des uns contre les autres, pense déjà à préparer sa réélection

    Je repensais à tout cela en parcourant les grandes salles du château qu’admiraient aussi des touristes venus parfois de loin, des groupes de jeunes élèves qui, à la première pause, pianotaient sur leurs téléphones portatifs ou des familles qui me rappelaient celle que nous formions avec mes parents, frère et sœurs, au début des années 1980, à la découverte des trésors de notre histoire. Depuis ce temps déjà ancien, Chambord a continué de vivre, d’embellir encore malgré les échafaudages nouveaux, et d’attirer toujours plus de curieux, étrangers ou compatriotes, et c’est tant mieux !

     

     

    Je remarque d’ailleurs que « l’histoire attire » et que l’une des grandes chances de la France est de posséder un riche patrimoine issu de cette longue suite de siècles de formation de la nation française : sans cette lente, longue et parfois rude histoire, sans la maîtrise du temps et de l’espace par les hommes et par l’Etat, en particulier sous sa forme monarchique, la France ne serait pas aujourd’hui ce pays qui reste la première destination touristique d’Europe et du monde ! Voilà un héritage à entretenir mais aussi à faire prospérer : or, il semble que la République, piégée par ses coûts de fonctionnement trop élevés et par les contraintes budgétaires que l’Union européenne lui rappelle constamment sans beaucoup de délicatesse ni de tact, n’investisse plus assez dans l’entretien et la promotion de ce magnifique patrimoine et n’attire pas assez de mécènes pour financer de nouvelles mises en valeur de nos joyaux historiques et paysagers. Surtout, l’Etat ne joue pas suffisamment son rôle de coordonnateur ou de soutien des initiatives locales, publiques ou privées, qui pourrait, lorsque le besoin s’en fait sentir, être le sien, mais, en revanche, il apparaît parfois trop « réglementariste », pour des raisons qui ne sont pas forcément très bonnes, et tente même de gêner des initiatives bénévoles et/ou privées qui lui échappent (y compris par le moyen fiscal…), ce qui me semble la manifestation d’un mauvais étatisme contreproductif sur le plan touristique, économique et social. 

    Alors qu’il nous faudrait reprendre l’esprit du roi François Ier, celui d’un mécénat d’Etat intelligent qui valait au roi le titre de « père et protecteur des arts et des lettres », la République s’enferme dans une logique comptable et, parfois, idéologique… J’ai toujours trouvé surprenant que le spectacle du Puy du Fou, qui s’autofinance intégralement depuis sa création à la fin des années 70, ne bénéficie d’aucune promotion de la part de l’Etat et du Ministère de la Culture alors qu’il a été le premier à obtenir les récompenses internationales touristiques les plus prestigieuses du monde, comparables aux Oscars pour le cinéma ! Bien sûr, le Puy du Fou n’en a guère besoin, mais ce désintérêt de la République pour ce qui fonctionne et rapporte beaucoup à l’économie locale et nationale est révélateur d’un état d’esprit, tout comme les attaques incessantes d’une certaine presse et de quelques historiens robespierristes contre le spectacle lui-même, considéré comme une exaltation de la Contre-Révolution et de la « Vendée rebelle »…

    Le roi François Ier a montré l’exemple d’une politique culturelle qui mariait le prestige royal à la beauté des formes, le goût du spectacle au plaisir de tous, et cela est à l’origine de la Renaissance française qui, aujourd’hui encore, attire des foules venues de partout pour admirer cette synthèse des arts et de la politique, voulue par le souverain, éminemment politique quand il promouvait les arts et les architectes

     

     

    Le soir même de mon passage à Chambord, j’entendais les journalistes évoquer les menaces des intermittents sur les festivals de l’été et le désarroi du gouvernement face à cette situation qui lui pourrissait ce début de juillet : décidément, le président François n’est pas le roi François, et la comparaison tient encore plus aux régimes qu’aux hommes…

     

     

     

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) la France : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 1468 : Naissance de Guillaume Budé. 1754 : Naissance du baron de Batz. 1824 : Mort de Géricault. 1855 : Mort de Gérard de Nerval. 1995 : Mise en service du Pont de Normandie.

    • Lundi : 1814 : Naissance de Viollet-le-Duc. 1852 : Naissance de Fulgence Bienvenüe.

    • Mardi : 814 : Mort de Charlemagne. 1393 : Tragédie du Bal des Ardents. 1794 : Mort de La Rochejaquelein. 1910 : Paris connaît la plus grave inondation de son histoire. 1921 : Inhumation du Soldat inconnu. 1945 : "L'infâme verdict" condamnant Maurras pour intelligence avec l'ennemi... 1998 : Inauguration du Stade de France.

    • Mercredi : 1635 : Fondation officielle de l'Académie française. 1712 : Ouverture des négociations d'Utrecht. 1842 : Mort de Cambronne. 1899 : Mort de Sisley, à Moret-syr-Loing. 1953 : Le duc de Lévis Mirepoix est élu à l'Académie française, où il succède à Charles Maurras.

    • Jeudi : 1132 : La Grande Chartreuse détruite par une avalanche... 1652 : Mort de Georges de la Tour. 1793 : Mort de la Rouërie. 1810 : Appert reçoit une subvention pour son procédé de conservation des aliments.

    • Vendredi : 1375 : Pose de la première pierre de la Chapelle du Collège de Beauvais. 1793 : Discours de Danton sur les "frontières naturelles"..... 1861 : Naissance de Jacques-Emile Blanche. 1944 : Mort de Jean Giraudoux. 1977 : Inauguration du Centre Pompidou.

    • Samedi : 1328 : Mort de Charles IV, fin des Capétiens directs. 1669 : Première de Tartuffe. 1801 : Naissance de Littré. 1954 : Appel de l'Abbé Pierre. 

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  • Le ”Charles Maurras” d'Olivier Dard

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    Armand Colin, 352 pages, 25 euros.

     

    Charles Maurras représente la figure centrale de l’histoire du nationalisme français.
    Cette biographie permet d’explorer l’histoire du courant réactionnaire (1) à partir de l’affaire Dreyfus dans laquelle Maurras a joué un rôle-clé, et, au-delà de la France, d’éclairer la référence fondamentale qu’il représente pour de nombreux intellectuels et mouvements politiques du premier 20ème siècle dont on ne parle pratiquement jamais.
    Elle explore également la raison pour laquelle Maurras a été une référence fondamentale pour de nombreux intellectuels et partis politiques.

    Olivier Dard est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paul Verlaine (Metz), où il a organisé, en 2009, un Colloque Bainville.

    (1) : nous mettons ici, à dessein, le mot "réactionnaire" à la place "d'extrême-droite" car, comme l'a très bien dit Edgar Morin, il n'y a que trois pensée politiques d'envergure : la pensée de Marx, pour la Révolution, celle de Tocqueville pour le courant libéral, celle de Maurras, pour la pensée réactionnaire...

    Présentation de l'éditeur :

    La voilà ! La première biographie historique de l'auteur de L'enquête sur la monarchie, qui exerça une influence si importante aussi bien sur des intellectuels que sur une partie de la jeunesse, mais qui finira condamné pour "intelligence avec l'ennemi". "Historique" en effet, en non pas seulement "littéraire", ou "politique" comme ont pu l'être trop souvent la plupart des textes antérieurs.

    Après avoir évoqué une jeunesse marquée par le deuil et la découverte de la surdité, Olivier Dard nous fait découvrir le jeune poète, le critique littéraire, qui "glisse" en quelque sorte peu à peu vers la politique dans les années 1880-1890. Il rappelle l'influence boulangiste, mais surtout l'appartenance au félibrige, où nait progressivement l'idée du "pays réel", du fédéralisme, avec de véritables hymnes à la Provence, à la Méditerranée et au soleil. L'appel à la monarchie, le retour à l'Eglise, la notion si importante "d'harmonie" (qui ose encore parler "d'harmonie" en politique ?) se dessinent au fil des aventures de presse, de La Cocarde à L'Action Française

    On croise Barrès, Sorel, Bainville, Dimier, Sangnier, Daudet, Pujo, plus tard Gustave Hervé, Maritain, Massis, Boutang enfin, et d'autres, et l'on apprend que le Café de Flore est alors quasiment son quartier général ! Les choses changent...

    Olivier Dard revient longuement sur le rapport entre nationalisme français et religion chez Maurras ("Je suis Romain parce que si mes pères n'avaient pas été Romains comme je le suis, la première invasion barbare, entre le Vème et le Xème siècle, aurait fait aujourd'hui de moi une espèce d'Allemand ou de Norvégien. Je suis Romain, parce que n'était pas ma romanité tutélaire, la seconde invasion barbare, qui eut lieu au XVIème siècle, l'invasion protestante, aurait tiré de moi une espèce de Suisse .... Je suis Romain par tout le positif de mon être ... Je suis Romain, je suis humain : deux propositions identiques").

    Maurras revendique cet héritage provençal, catholique et français, au point de devenir "un adversaire résolu de la modernité". La Première Guerre mondiale le voit développer une conception personnelle de "l'Union sacrée", au titre de la défense de la nation mais sans renoncer au débat d'idées. L'après guerre est marqué par l'amertume, puisque le sacrifice de tous ces morts ne donne pas pour autant une paix véritable et qu'aussitôt recommencent les débats politiques et les joutes intellectuelles.

    Les échecs électoraux et la condamnation par le Saint-Siège (ndlr : il s'agit là d'une erreur de termes manifeste, et il faut parler de sanctions vaticanes, et non de "condamnation"...) en 1924-1926 marquent durablement le mouvement, mais le journal d'Action Française poursuit sa route et Maurras, durant les années 1920-1930 semble marqué par ce paradoxe d'un magistère intellectuel (il entre à l'Académie française) mais d'une impuissance politique.

    La crise de février 1934 est bien sûr analysée par l'auteur, qui remet en question le rôle souvent attribué à l'A.F. dans le journée du 6 février, explique la cassure entre le "vieux maître" et les jeunes militants plus radicaux et la distance prise par le prétendant au trône de France. C'est toute la question de la distorsion, réelle ou ressentie, entre un discours très vif, parfois violent, et la réalité des actions ("inactions" dit Rebatet) conduites.

    L'avant-dernière partie (10, "Le commandeur au crépuscule") est consacrée à l'immédiat avant-deuxième guerre mondiale et à la période de Vichy, au sujet de laquelle Olivier Dard constate, mais discute, l'influence réellement exercée par Maurras, car on ne peut oublier que son nationalisme est resté profondément anti-allemand. Maurras tente alors un délicat exercice d'équilibrisme intellectuel au nom de "La France seule", mais la France est occupée et le monde entier est en guerre...

    C'est la fin. Le procès, au début de l'année 1945 voit s'opposer l'accusation, qui raisonne à partir des conséquences des textes de Maurras, et la défense, qui argumente sur les intentions de ce dernier. Deux approches alors incompatibles. Condamné, il tente de se défendre, d'obtenir la révision de son procès, sa santé se dégrade et il obtient finalement une grâce médicale en 1952, peut de temps avant de mourir.

    La dernière partie, enfin, tente d'évaluer l'influence postérieure de Maurras et de ses écrits, en France comme à l'étranger, et le bilan qu'en dresse Olivier Dard est relativement maigre. 

    Le livre se termine sur quelques 70 pages de sources, références, bibliographie, index : c'est dire la richesse et la densite de cette excellent biographie, qui doit être connue non seulement de tous ceux qui se passionnent pour l'histoire politique des XIXème et XXème siècle, mais aussi de ceux qui s'intéressent au monde de l'écrit, car Maurras fut, peut-être, d'abord une (grande) plume.

  • Le grain de sel de Scipion : La dérive des incontinents

    grain de sel 1.jpgAvez-vous remarqué qu’il en est de nos politiciens comme des continents ? Ils dérivent… Et, hélas, toujours vers la gauche.

    Ainsi, quelques ténors de la droite dite républicaine ne peuvent se retenir de proférer des propos de gauche : vibrants hommages à Pierre Mauroy, positions ambiguës sur les grandes questions sociétales, critiques contre la « droitisation » de leur camp, mise en garde contre tout rapprochement avec les pestiférés du Front national. Vous aurez reconnu là quelques discours de Juppé, Lemaire, NKM, Baroin et autres Fillon.

    En face, les gens de gauche ne glissent pas pour autant vers la droite mais de plus en plus à gauche, au point que l’on assiste à une crise d’incontinence dans la logorrhée extrémiste et le sectarisme haineux. Anathème, chasse aux sorcières, répression policière, volonté flagrante de détruire la famille, la nation, nos racines chrétiennes, notre culture et notre histoire.

    Comparés à nos Taubira, Duflot, Filipetti, Peillon ou Valls, je pense que les sages ministres de Mitterrand, les Quilès, Gallo, Védrine, Chevènement, passeraient aujourd’hui pour de bons Fillonistes, voire d’affreux réac. Il est vrai que depuis « l’ouverture » sarkozienne, on nous joue trop souvent  Plus à gauche que moi tu meurs et Courage Fillon !                                                                 

  • Drame de la rue Caumartin : de la mesure avant toute chose

    Sur son Blog, Patrice de Plunkett vient de livrer une analyse raisonnable de cette consternante affaire... :

    L'affaire de la rue Caumartin

    Une rixe rituelle entre membres des tribus urbaines skin et antifa  tourne au drame : 


    Rue Caumartin à Paris, hier soir, vente privée de vêtements Fred Perry et Ben Sherman, vêtements "particulièrement prisés des skinheads mais aussi des antifascistes" : les skins et les "antifa", deux tribus urbaines, connues depuis des années pour être hostiles mais jumelles. Quelques membres des deux groupes sont présents. Certains d'entre eux habitent le quartier et se connaissent... Insultes réciproques, puis rixe. (C'est la coutume : l'an dernier, la même vente privée avait donné lieu au même accrochage). Un garçon de dix-huit ans reçoit un coup et tombe, heurtant de la tête un plot métallique. On le transporte à l'hôpital dans un état désespéré.

    Drame absurde, sinistre, énième édition des bastons de skins et d'antifa qui se produisent de génération en génération. Je me souviens d'avoir fait faire une enquête sur ce sujet en 1984, pour le magazine dont je m'occupais alors : veille histoire.

    Peut-on parler de "politique", comme l'a fait aussitôt Manuel Valls ? Non : ce "fascisme" et cet "antifascisme" ne sont que les prétextes de deux clans marginaux, qui se haïssent de se ressembler trop. On mesure la mauvaise foi de M. Pierre Bergé (encore lui), qui affirme que cette affaire vient des manifestations contre la loi Taubira. Les enquêteurs, plus prudents, laissent entendre que l'affaire est "moins simple" que les radios ne l'ont dit ce matin. Même M. Valls hésite à l'exploiter... Il en a pourtant fait des tonnes, depuis janvier, pour déguiser des groupuscules de douze membres (dont six indicateurs) en "danger pour la République", et faire croire que ce danger venait du rejet du mariage gay. 

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  • Fuites : les sujets du Bac 2013 sont connus...

    MATHS :
    Vu que Dominique Strauss-Kahn doit 5 millions de dollars pour avoir fait 1 tentative de viol, combien va devoir François Hollande s'il "trompe" 65 millions de Français ? Vous avez 4 heures.

    PHILO : Le Prix Nobel de la Paix sera décerné à la France pour 2013. 
    C'est en effet le seul pays Arabe à ne pas être en guerre ! Argumentaire - discussions
    Vous avez 20 minutes.
     
    HISTOIRE-GEOGRAPHIE :
    Nos ancêtre les gaulois mangeaient du sanglier et buvaient de la cervoise.
    Les gaulois d'aujourd'hui ne mangent pas porc et ne boivent pas d'alcool : pourquoi ce changement ?
    La Gaule était-elle à la place de la France géographiquement ou les continents ont-ils bougé et la France est descendue de quelques centaines de kilomètres vers le sud ?
    Vous avez 2 minutes.
     
    COMPTABILITE :
    Jean et Martine travaillent à plein temps et gagnent 3000 euros par mois.
    Ils ont 2 enfants et peinent à vivre une fois payés le loyer, la nourriture, les frais de garde et les impôts.
    Mouloud et Rachida ne travaillent pas, ont 6 gosses et touchent 5000 euros d'aides par mois, ils ne paient ni loyer, ni cantines, ni d'impôts, ni rien... 
    Expliquez sous forme de tableaux comptables pourquoi Jean et Martine ne partent pas en vacances et roulent avec une voiture vieille de 15 ans, et pourquoi Mouloud et Rachida peuvent partir au bled tous les ans pour 4 mois en Mercedes ML 500. 
    Vous avez 5 minutes.

  • (Communiqué) Le DVD du film tourné à Grand Champ, par le Souvenir Chouan de Bretagne est disponible...

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    Le film tourné à Grand Champ, dans le Morbihan, est enfin disponible ; c'est un DVD d'une durée de 155 minutes, remarquablement réalisé par un cinéaste professionnel. En plus de la qualité des intervenants, Reynald Secher et Philippe de Villiers, le Souvenir Chouan de Bretagne vous propose une production de haute qualité que méritent largement les deux acteurs de cette soirée.

    * Reynald Secher présente son thème favori : "Vendée, du Génocide au Mémoricide" avec sa conviction bien connue.

    * Philippe de Villiers entre dans le personnage de François Athanase Charette de La Contrie qui nous raconte le roman que fut sa vie.

    Connu comme homme politique convaincu, Philippe de Villiers nous révèle ses très grandes qualités d'acteur au service de l'Histoire et d'un personnage emblématique, avec humour et émotion.

    http://youtu.be/lLIpCkBOr0I

    Ce DVD est l'unique compte-rendu d'un parcours de conférences qui s'est terminé le 17 avril dans le Morbihan. Il est la chance pour ceux qui n'ont pu y assister ; mais il est aussi, pour ceux qui y ont assisté, la façon de conserver dans leur vidéothèque un moment rare.

    Son prix est de 13,55€ (port compris).

    Adresse de commande: Souvenir Chouan de Bretagne, 2 rue de Solferino, 44130 Fay de Bretagne

  • ROBOSOC

    1318608586296.jpgLe 27 novembre sur France Info, le député Malek Boutih confiait ses recettes pour en finir avec « l’extrême droite », comprenez le Front national. Et il n’est pas le seul, ils sont des centaines parmi les politiques, les journalistes, les artistes et tous ceux qui pensent pour nous, à donner des conseils pour se débarrasser de cette France qui (les) dérange.

    Il est donc désormais communément admis dans cette classe pensante que tel parti est nuisible et tel autre respectable. Ils nous disent le bien et le mal en politique, en religion, en histoire et en matière de mœurs.

    L’homme nouveau que l’on est en train de nous construire, en commençant par transférer de la famille à l’Etat le soin d’éduquer les enfants, doit donc penser ceci et non cela, voter comme ci et non comme ça.

    Robosoc, le robot socialiste décérébré est en cours de fabrication mais, heureusement, la Maison Hollande qui le construit est en faillite…                                 

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    Monsieur le député ferait bien de commencer par apprendre à mettre son écharpe à l’endroit, c’est à dire le bleu près du col. Mais, c’est vrai, il n’a pas de col et il doit préférer le rouge...

  • Le Rallye automobile des familles d’Eure-et-Loir, reçu par la duchesse de Vendôme au domaine de la Chapelle Royale, à Dr

    Fronton.jpgLe cinq octobre 2013, le domaine de la Chapelle Royale recevait le Rallye automobile des familles d’Eure-et-Loir à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de cette manifestation. Ce rallye, qui a traditionnellement lieu au début de l’année scolaire, est l’occasion et a pour but d’accueillir des familles nouvellement implantées dans le département en leur faisant découvrir des aspects variés de sa culture ou de son économie.

    Pour le vingt-cinquième anniversaire, les organisateurs avaient voulu mettre en valeur l’enracinement historique du département.

    Quel meilleur point de départ de ce rallye choisir que la Chapelle Royale, ce lieu familial dont l´histoire parcourt le dernier millénaire ?

    Gens de France a donc invité les 80 enfants, accompagnés de leurs parents, soit près de 170 personnes, et leur a offert un magnifique cocktail de bienvenue.

    Après une présentation du site et de la chapelle par SAR la Duchesse de Vendôme, les concurrents durent répondre à quelques épreuves avant de poursuivre leur route le long de la vallée de l’Eure. Ils ont fini leur journée par un dîner au cours duquel SAR la Duchesse de Vendôme, accompagnée du Prince Gaston et de la princesse Antoinette, a remis les prix à l’équipe victorieuse.

    (Photo : la Duchesse de Vendôme s'adresse aux participants)

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    Images du cocktail préparé par la Duchesse de Vendôme

     

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    La Duchesse de Vendôme fait visiter la crypte

     

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    Les organisateurs du Rallye automobile des familles d’Eure-et-Loir 2013 

    (Source: Prince Jean de France)

  • Tout ça pour ”ça” ?...

    On s'est fait avoir il y a deux cents ans...: on était les premiers, on n'est pas les derniers, mais presque; on était les plus riches, on accumule dettes et déficits; on donnait le ton au monde entier, qui nous copiait et nous imitait; tout le monde parlait français, on construisait Washington sur le modèle des villes "à la française": aujourd'hui la France n'intéresse et n'influence plus grand monde, et si on nous regarde, c'est le plus souvent avec commisération: nous faisions envie sous les Rois, nous faisons presque pitié sous la République; bien sûr, nous avions des problèmes sous Louis XVI, mais nous étions dans la situation des USA aujourd'hui, nous étions "LA" superpuissance, avec ses problèmes, mais superpuissance malgré tout et numéro un incontesté, faisant la course en tête dans tous les domaines ou presque...

    Aujourd'hui, il ne nous reste que les difficultés, et la France ne cesse de s'étioler, de s'affaiblir: un jour viendra où toutes les réserves auront été épuisées, et la France tout simplement, sortira de l'Histoire, du moins en tant que grand peuple qui compte... Ne voit-on pas les signe alarmants qui se multiplient: 2000 milliards de dette; 5 millions de  fonctionnaires, et plus, qui stérilisent une grande part de notre richesse; une démographie chancelante et une armée d'immigrés, imposée par le gouvernement républicain sans que le Peuple ait été associé (ni même informé!) de cette décision; un empilement et une superposition de lois et de règlements, tatillons et très souvent inefficaces, qui étouffe et décourage l'entreprise et l'initiative privée, créatrices de richesse; 2.500.000 français (la plupart  jeunes...) partis travailler à l'étranger par déception et lassitude devant les blocages de la société...

  • Encourageant et prometteur ?...

              François d'Orcival, dans Le Figaro Magazine du 30 juin, rapporte un mot de Nicolas Sarkozy: "Ma seule idéologie, c'est le pragmatisme".

             La formule est sympathique et prometteuse, pour peu, bien sûr, que les faits, et la politique menée, la confirment: après les douze années de Chirac, qui s'est voulu le "gardien du temple" de la religion républicaine, allons-nous assister pour de bon à une vraie rupture, à "la" vraie rupture: une tête de l'État qui répudierait la conception républicaine idéologique -et sectaire- de la France; et qui renouerait au contraire avec la vision traditionnelle de ses mille ans d'Histoire et de ses deux mille ans d'héritage chrétien (d'ailleurs évoqués plusieurs fois lors de la campagne électorale...) ?

             Gardons-nous, certes,  des illusions, et gardons-nous de prendre nos désirs pour des réalités; mais gardons nous aussi de ne pas voir ou de ne pas savoir interpreter de possibles signes: il en est des idéologies comme des virus et des épidémies, qui finissent toujours par faiblir et disparaître.

             Seul l'avenir, bien sûr, dira ce qu'il en est finalement, mais on peut noter certaines inflexions, certains changements dans les discours officiels; et il n'est pas interdit de penser que les conséquences qui pourraient en découler pourraient réserver d'heureuses surprises...

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    Un candidat au Mont Saint Michel....