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Intéressant : de Nicolas Domenach, dans sa chronique "Faut voir", en dernière page de Marianne du 25 janvier (n° 875)

Nicolas-Domenach_portrait_w193h257.jpg" Le 21 janvier..., c’était aussi l’anniversaire de la décollation de Louis XVI place de la Révolution rebaptisée place de la Concorde après la Terreur. Mais, à part des fleurs de lis dispersées au vent et les quelques prières des orphelins inconsolables de la royauté guillotinée, rien. Pas de colloques, ni de confrontations. Un silence froid, comme un câlin de la mort. On n’ose pas en parler de crainte de réveiller les démons de la division. Comme s’il était antirépublicain de s’interroger sur le rôle exact de Louis XVI et de Marie-Antoinette qu’il fallait condamner à mort, comme le proclama Robespierre, “pour que la patrie vive”. Sans qu’ils aient été équitablement jugés.

Pourtant, ces condamnés qui n’ont jamais été entendus avaient, eux, pardonné à leurs bourreaux. Et depuis leur exécution nous traînons une mauvaise conscience collective poisseuse. Nous sommes un peuple régicide, et parfois fier de l’être, mais qui a inventé un roi de substitution, le président de la république oint des huiles saintes du suffrage universel. Notre incapacité à moderniser nos institutions, à instaurer une démocratie plus vivace qui offre une vraie place aux citoyens, vient en grande partie de ce traumatisme-là : en décapitant le roi, nous avons aussi coupé avec une partie non négligeable de notre histoire nationale. Depuis que nous avons tranché cette tête-là après l’avoir chargée de tous les péchés, nous avons été incapables de totalement retrouver la nôtre..."

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