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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Requiem pour un empire défunt, de François Fejtö, par Ludovic Greiling*

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    Pourquoi le vieil empire d'Autriche-Hongrie, qui assurait la stabilité en Europe centrale, a-t-il été démembré à l'issue de la guerre de 14-18 ? N'ignorant rien des causes géopolitiques et des intérêts immédiats, François Fejtö met en lumière le caractère idéologique nouveau qui prévalait chez les vainqueurs dans la seconde partie de la guerre. Les conséquences se font encore sentir aujourd'hui.

    Cet ouvrage original pourrait être celui de la grande histoire européenne racontée au prisme de l'évolution de l'empire d'Autriche-Hongrie, mais il est davantage. Il tourne autour de la guerre de 14-18, qui constituera la prémisse fatale à la décadence de l'Europe et à l'entrée des Etats-Unis d'Amérique dans les affaires du Vieux Continent. A la lumière du destin du vieil empire, qui sera purement et simplement rayé de la carte par les Alliés, il propose une nouvelle lecture de cette époque charnière.

    Selon le chercheur, la Grande Guerre a connu deux épisodes. Celui de l'affrontement classique entre puissances à caractère impérialiste : la Russie slave et tsariste à la démographie galopante et au rôle croissant dans les Balkans, une Allemagne unifiée en plein boom démographique, technique et culturel, une France et une Angleterre coloniales soucieuses d'empêcher l'expansionnisme germanique.

    Une autre période, davantage idéologique et propagandiste, où un but nouveau - la victoire totale - fait son apparition en dépit des propositions de négociations lancées par les dirigeants autrichiens puis allemands. Dans ce domaine, le rôle des républicains français et de la franc-maçonnerie (auquel l'auteur consacre un chapitre) est important. Soucieux d'achever la révolution en France, ils veulent également déchristianiser l'Europe et abattre ses grandes monarchies.

    L'Allemagne militaire et hiérarchisée et - surtout - l'empire multi-ethnique et catholique d'Autriche-Hongrie figuraient comme des cibles à abattre. Ce dernier fut purement et simplement démembré pour faire place à de multiples Etats eux-mêmes emplis de minorités. Dans les décennies qui suivront, aucune puissance d'Europe centrale ne fera plus contrepoids à l'expansionnisme germanique et russe.

    Spécialiste du vingtième siècle, l'auteur d'origine hongroise ne cherche pas à réécrire l'histoire. Il abonde ses propos d'une documentation abondante et parfois inédite, et met également en avant les documents qui pourraient contredire sa thèse. Il apporte en outre une touche de sensibilité bienvenue qui donne à ressentir ce que fut l'empire d'Autriche-Hongrie.

    Requiem pour un empire défunt, de François Fejtö - rééd. Perrin (11 euros) 

     

    Source Politique magazine (Site)

     

  • D'un colloque l'autre : « Dessine-moi un Roi ... » Samedi 9 mai à Paris

     

    COLLOQUE D’ACTION FRANÇAISE

    Forum de Grenelle - 5, rue de la Croix-Nivert - 75015

    Métro Cambronne

    SAMEDI 9 MAI 2015, de 14h à 18h

    Dessine-moi un Roi

     

    Le royalisme, au XXIe siècle, est confronté à une situation originale : le système démocratique a montré ses limites, le régime républicain est contesté de toute part, et simultanément la France, ses territoires, son histoire, ses traditions et ses peuples s'effacent. Bien au-delà de la critique du régime républicain, le royalisme doit poser les bases de son exercice. Comment, aujourd'hui, gouverner la France avec une puissance affaiblie, des frontières abolies, une économie mondialisée et une population renouvelée, pour ne citer que ces points ? Avec quels principes, selon quelles méthodes ? Le colloque Dessine-moi un Roi entend entamer une réflexion sur les conditions réelles d'exercice du pouvoir. Une réflexion que l'Action française veut partager avec tous les acteurs du royalisme en France.

     

    INTRODUCTION

    Un royalisme contemporain ou le cadre empirique d'une politique monarchique française aujourd'hui.

    Par François Marcilhac, Directeur éditorial de L’Action française 2000

     

    AUX FONDEMENTS DE L’ETAT

    D'un État de droits à un État de libertés, ou la politique monarchique comme l'anti-Hobbes.

    Par Gérard Leclerc, Ecrivain et journaliste

    Le peuple et sa représentation

    Par Stéphane Blanchonnet, Président du Comité Directeur d’Action française 

    Territoire, nation et régions

    Par Frédéric Rouvillois, Ecrivain et professeur des universités

     

    LA SOCIETE

    Réinventer les Biens communs

    Par Pierre de Meuse, Historien et docteur en droit 

    Réintroduire l'homme dans la nature

    Par Jean-Philippe Chauvin, Professeur d’histoire

    Les religions en Royauté

    Par Hilaire de Crémiers, Directeur de Politique Magazine

     

    DOMAINES REGALIENS

    La Justice et l'autorité du droit naturel

    Par Philippe Pichot-Bravard, Ecrivain et professeur des universités 

    L'articulation des fonctions souveraines, législative et judiciaire

    Par Guillaume Bernard, Ecrivain et professeur des universités 

    Diplomatie nationale et village mondial

    Par Elie Hatem, Avocat et enseignant à la Faculté Libre de Droit 

    Indépendance militaire et mondialisation des conflits

    Par Bruno Castanier, Historien

     

    CONCLUSION

    La fécondité de la prospective royaliste

    Par François Bel-Ker, Secrétaire général de l’Action française

     

    A la suite du colloque, un BANQUET D’ACTION FRANÇAISE sera organisé : Militants, sympathisants, curieux et intervenants échangent, dans une ambiance festive, après les conférences; occasion de partager un moment d’amitié d’Action française.

     

    TARIFS

    Colloque seul :  • Lycéens, étudiants et chômeurs : 6 € • Tarif normal : 10 €

    Colloque + banquet : • Lycéens, étudiants et chômeurs : 20 € • Tarif normal : 30 €. Chèque à l’ordre du CRAF - 10, rue Croix-des-Petits-Champs -75001 Paris

    Renseignements & inscriptions : contact@actionfrancaise.net

     

  • LIVRES : Nous sommes tous des héritiers ♦ Par Christian Baudoin*

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    En août dernier, Edouard Louis et Geoffroy de Lagasnerie annulaient avec fracas dans les colonnes de Libération leur venue aux « rendez-vous de l’Histoire de Blois » qui avaient pour thème « Les Rebelles », au motif de la présence du « réactionnaire » Marcel Gauchet. Celui-ci avait osé, crime de lèse-bien-pensance, contester la remise en cause de la filiation induite par le « mariage pour tous ».

    C’est pourtant de filiation dont il est question dans le bel ouvrage de François Xavier Bellamy, Les Déshérités ou l’urgence de transmettre. Bellamy est philosophe. Il accompagne depuis quelques années la réflexion d’une jeunesse qui a été privée délibérément de son héritage et qui ne se reconnaît pas dans la pseudo-rébellion d’un Édouard Louis, d’une Najat Vallaud-Belkacem, d’une élite enfantée par Mai 68.

    Son livre dénonce la PMA instituée par des pédagogues sur notre instruction, cette artificialisation du savoir. Il remonte pour cela à Descartes, à Rousseau et à Bourdieu, pour mieux démonter la matrice totalitaire qui s’est abattu sur notre jeunesse à force de slogan de propagande : « La transmission est une aliénation », « La famille ne peut être qu’une source de reproduction castratrice ».

    Après avoir mis à jour les causes qui font que les enfants ont les dents gercés d’avoir mangé les raisins verts des erreurs idéologiques de leurs ainés (Bainville), François Xavier Bellamy reprend les fondamentaux. Il réactualise la pensée de ceux qui ont, notamment, contesté les conséquences de la Révolution et défendu tout à la fois un ordre naturel et une société organique. Il cherche ainsi à retrouver le chemin d’une politique naturelle, fondée sur la sagesse multiséculaire du bon sens. Bellamy nous ré-enseigne que la culture libère, que l’histoire affranchit, que la liberté est à la fleur et non à la racine. Enfin, que nous sommes des héritiers. Il nous redit avec clarté que les mots ont un sens et qu’une littérature digne de ce nom donne du sens à la vie. Si nous reprenons ce chemin de sagesse – qui, pour lui, ne peut être que culturel – alors nous devrions pouvoir « refonder la transmission », celle qui commence à refleurir un peu partout en France par des initiatives heureuses dans des familles qui se posent comme héritières.

    François-Xavier Bellamy a raison quand il dit que la refondation est culturelle. Cette dimension est-elle cependant suffisante ? On s’étonne en effet de la part d’un jeune professeur de philosophie, conseiller municipal, qu’il ne prenne pas en compte la dimension politique d’une telle refondation. Peut-être cela nous vaudra-t-il une suite. Nous l’espérons, car sa pensée est rafraichissante et ses idées pleines de bon sens. C’est de cela dont nous avons besoin actuellement.  ♦

    Les Déshérités ou l’urgence de transmettre, de François Xavier Bellamy, Plon, 240 p., 17 euros. 

    Source : Politique magazine -

  • Une somptueuse exposition à la Conciergerie consacrée à Louis IX

    Une somptueuse exposition à la Conciergerie est consacrée à Louis IX, ce roi fin politique qui fut aussi un saint et fit rayonner l'art gothique dans tout le royaume. Jean-Yves Le Pogam, commissaire, nous raconte. 

     

     

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    EN IMAGES - L'exposition Saint Louis à la Conciergerie révèle les beautés d'un règne hors du commun 

    Engoncé dans sa légende comme dans des habits trop étroits, dissimulé derrière ces images d'Epinal du roi chevalier, vainqueur de Damiette, ou rendant la justice sous un chêne, Saint Louis reste l'un des plus mal connus des rois de France. Hommage rendu à l'occasion du 800e anniversaire de sa naissance, l'exposition qui vient d'ouvrir sous les longues voûtes de la salle des Gens d'armes, à la Conciergerie, tente d'écarter les voiles du mythe pour retrouver la complexité d'un homme qui voulut être à la fois roi et saint. Elle montre comment Louis IX fortifia les bases du pouvoir royal, le consacra par l'acquisition des reliques de la Passion déposées au cœur même du palais royal, et par ce désir ardent qu'avait le souverain de délivrer Jérusalem et qui l'incita à partir en croisade.

    Sous son règne, les arts et les techniques connaissent un état de grâce, fait d'harmonie, d'élégance, de raffinement paisible. Un art tour à tour précieux, sans ostentation, dépouillé mais toujours expressif, nourri du bouillonnement intellectuel d'une époque qui, avec l'essor des ordres dominicains et franciscains, portait un regard neuf, curieux et avide sur le réel, le fonctionnement et les beautés du monde: saint Thomas rédige sa Somme théologique, Vincent de Beauvais Le Miroir du monde... Un art rayonnant, comme les rosaces de la Sainte-Chapelle, que la magnifique sélection d'œuvres présentées à l'exposition exprime magnifiquement: bibles et psautiers enluminés, statuettes de bois ou d'ivoire (telle la magnifique Descente de croix du Louvre), reliquaires orfévrés, vitraux de la Sainte-Chapelle et leurs relevés grandeur nature à l'aquarelle. A l'appui, la possibilité de s'immerger dans le palais de la Cité comme il se présentait à l'époque, reconstitué en 3D par Dassault Systèmes. Plus qu'un récit des événements qui le jalonnèrent, une immersion dans l'esprit du règne de Saint Louis. ♦

    Saint Louis, du 8 octobre 2014 au 11 janvier 2015. La Conciergerie, 2, boulevard du Palais, 75001 Paris. Ouvert tous les jours (sauf 25 décembre et 1er janvier), de 9h30 à 18 heures. Tarifs : 8,50 € / 5,50 €. Renseignements: 01 53 40 60 80 et www.conciergerie.monuments-nationaux.fr  

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    INTERVIEW VIDÉO LE FIGARO MAGAZINE - Pierre-Yves Le Pogam, commissaire de l'exposition Le Figaro Histoire: Saint Louis, le roi, le bâtisseur, le croisé en kiosque, sur Figaro Store ou dans l'application Le Figaro Histoire sur iPhone, iPad et iPod Touch.

  • Nouvelles activités, nouvelles annonces

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    Cliquez sur cette image pour plus de détails

    Nouvelles annonces : 

    AIX-EN-PROVENCE : Mardi 4 novembre, Café Actualités, QUE FAIRE ? Par Antoine de Crémiers.
     
    FEDERATION D'ILE DE FRANCE (Restauration nationale)

    u.  Mardi 14 octobre, 20h, conférence de rentrée du Cercle Histoire, Culture et Patrimoine, salle Henry de Seilhac de l’A.S.I.E.M.  6, rue Albert de Lapparent, Paris 7ème.  Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français et du collectif Pour l’Enfant parlera de : Après la Manif pour tous du 5 octobre : Que faire ?

    u.  Samedi 1er novembre, 10h, au cimetière de Vaugirard, 320 rue Lecourbe, Paris  15ème, à l'invitation de la Restauration Nationale, l’association Marius Plateau et le Centre Royaliste d’Action Française cérémonie du souvenir des morts de l’Action française, des Camelots du roi et de la Restauration Nationale. 

    u.  Vendredi 14 novembre, à 19 heures, à l'invitation de la Restauration Nationale et de l’association Marius Plateau, messe aux intentions de Charles Maurras, en l’église Saint-Eugène  Sainte Cécile,  4bis, rue Sainte-Cécile, Paris 9ème. Messe suivie de l’assemblée générale annuelle de la Fédération Royaliste d’Ile-de-France.  

    u.  Mardi 18 novembre, 20, conférence mensuelle du Cercle Histoire, Culture et Patrimoine, salle  Henry de Seilhac de l’l’A.S.I.E.M, Paris 7ème  : «  Nouvelle guerre froide », par Gilles Varange, journaliste et écrivain.  

    PARIS : le 6 décembre, colloque du Cercle Vauban. Nous donnerons dans les tout prochains jours des informations détaillées sur ce colloque qui s'annonce important : lieu, thèmes, horaires, intervenants, etc.

     
    Suivez ces informations, qui sont régulièrement mises à jour. Pensez à nous transmettre les annonces de vos activités importantes. Cette rubrique est destinée à les faire connaître ! u
  • LIVRES • La librairie de Flore propose ...

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    On a dit beaucoup de choses sur le lent déclin de la droite française. Prise entre confusion des idées et lenteur des actes, déchirée jusqu'au sang entre querelles claniques et affaires judiciaires, la droite ne sait plus comment sortir de l'impasse. Mais le mal ne vient-il pas de plus loin? La démonstration d'Eric Zemmour est simple : c'est le gaullisme qu'on a assassiné. Les coupables se trouvent-ils à gauche? Non, à droite. De 1968 à 1998, de la rupture de mai à l'entrée dans l'Europe. Pompidou, avec l'impatience du parjure, Giscard, le moderne, et Chirac, le centriste inconstant, ont achevé de trahir le mythe fondateur du gaullisme. La droite gouverne au centre et s'allie à la gauche, laissant au Front National le privilège d'incarner la nation, le seul "bien des pauvres", selon la formule de Jaurès. Et demain? On lira ici des portraits cruels, des confidences cinglantes, des aveux d'impuissance, des alliances dévoilées entre barons du gaullisme et anciens de 68. Toute la fresque d'une droite racontée comme une bataille : ses heures les plus sombres. Eric Zemmour, né en 1958, est grand reporter au Figaro. Il est l'auteur, chez Grasset, de deux essais : Balladur, immobile à grands pas (1995) et le Coup d'Etat des juges (1997).

    Le livre noir de la droite
    Eric Zemmour.
    Éditions Grasset, 300 pages, 1998, très bon état    
    8,00 euros 

     

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    « En France, tout ce qui pèse et qui compte se veut et se dit "sans frontières". Et si le sans-frontiérisme était un leurre, une fuite, une lâcheté ? Partout sur la mappemonde, et contre toute attente, se creusent ou renaissent de nouvelles et d'antiques frontières...

    Eloge des frontières
    Régis Debray.
    Éditions Gallimard, 95 pages, 2011, très bon état. 7,90 euros
     

     

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    L'historiquement correct ne cherche pas à comprendre le passé pour éclairer le présent. Il part du présent pour juger le passé. Dans cet état d'esprit, l'histoire n'est plus un objet d'études serein. Elle devient un écran où se projettent toutes les passions contemporaines.  

    Ce livre expose les événements en les replaçant dans leur contexte. Il rappelle des faits oubliés ou dissimulés qui bousculent les schémas préétablis et les jugements préconçus.
    En histoire, le mal n'est pas toujours où l'on dit, le bien n'est pas toujours où l'on croit.

    Historiquement correct
    Jean Sévillia.
    Éditions
    France Loisir 569 pages, 2004, très bon état. 8,00 euros

     

    Pour commander ...

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  • Fondamentaux d'Action Française • L'AF et l'Eglise

     

    par Stéphane BLANCHONNET

    Un article de Stéphane BLANCHONNET paru dans à-rebours.fr et dans L'AF2000. Et un article parmi plusieurs autres qui rappellent utilement les fondamentaux de la politique d'Action française.  LFAR

     

    659173882.jpgUne des originalités de l'Action française est d'être un mouvement tout à fait laïc mais qui a joué un rôle central dans l'histoire de l'Église. Non seulement le parcours de l'AF dans le siècle est jalonné par des événements en rapport avec le catholicisme (défense des églises pendant les inventaires, polémique avec le Sillon, condamnation romaine) mais encore la condamnation de 1926 est une date-clé dans l'histoire de l'Église elle-même. Même si ses motivations n'étaient pas seulement doctrinales (comme le montre la levée sans contrepartie de cette condamnation en 1939), ses conséquences, en reversant le rapport de force entre modernistes et conservateurs, non seulement pour l'Église de France mais pour l'Église universelle, se feront sentir jusqu'au concile Vatican II et à la tempête révolutionnaire qui le suivra.

    Les rapports de Maurras avec la Foi sont eux-mêmes l'enjeu d'un débat récurrent. Les choses ne sont pourtant pas si complexes. Né dans une famille catholique (sa mère était une femme très pieuse), Maurras fait ses études dans des écoles religieuses et débutera même sa carrière d'auteur dans des publications catholiques. Mais pour des raisons à la fois personnelles (la surdité qui le frappe très tôt) et intellectuelles (il y aurait beaucoup à dire sur ses rapports difficiles avec les notions d'infini et d'absolu), il perd la Foi, qu'il retrouvera à la fin de sa vie, comme en témoignent les beaux vers de sa « Prière de la fin », tout en en restant un « beau défenseur » de l'aveu du pape saint Pie X lui-même !

    2609299798.jpgL'accusation la plus fréquente portée contre l'AF en cette matière serait d'avoir "instrumentalisé" l'Église. Cette idée, contredite par la formule de saint Pie X déjà citée, ne résiste pas à l'examen. Maurras voit dans le catholicisme la composante principale de l'identité morale, esthétique et spirituelle de la nation française et, au-delà de la France, il identifie catholicisme et civilisation parce que l'Église a opéré dans l'expression de ses dogmes comme dans sa structure hiérarchique et ses rites, la synthèse de l'héritage helléno-latin et du christianisme. On est loin de la conception voltairienne d'une Église-gendarme, tout juste bonne pour le petit peuple ! 

    Les rapports concrets de l'AF avec l'Église se situent quant à eux dans la tradition de la monarchie française, à la fois respectueuse du magistère de l'Église dans sa sphère mais jalouse de son indépendance en matière temporelle. Ce sain gallicanisme, pas du tout hérétique, se voit autant dans la défense de la neutralité du Saint-Siège pendant la Grande guerre que dans le non possumus respectueux mais ferme de 1926. 

    Repris de L’AF2000 - A Rebours

    Voir aussi ...

    La monarchie

    Le nationalisme intégral

    Le Quadrilatère maurrassien

    La Monarchie que nous voulons

    Le « coup de force »

    La civilisation

  • Jean-Michel Aphatie, un propagandiste de la haine de la France

     

    par Gabriel Robin

    Beaucoup de téléspectateurs, journalistes, intellectuels, observateurs, etc., reconnaîtront dans cet excellent billet, ce qu'eux-mêmes ressentent à l'endroit de Jean-Michel Aphatie. Il était bon de le dire. Bien d'accord avec Gabriel Robin [BV - 12.11].  

     

    cdc9be8916225c6864b6c7e7cfd715c7.jpeg.jpgJean-Michel Aphatie est un propagandiste de la haine de la France. Sa faconde provinciale ne parvient, d’ailleurs, plus à cacher ses véritables motivations. L’expert qui se trompe sur tout ne manque jamais de critiquer les votes des peuples souverains, se demandant parfois si la démocratie est vraiment nécessaire quand les Américains font le choix de leurs libertés retrouvées en élisant Donald Trump. D’une phénoménale outrecuidance, il saisit toujours les occasions qui lui sont offertes pour manifester bruyamment son profond mépris pour notre histoire. Se croyant transgressif, il n’est pourtant que le servile copiste de la morale bourgeoise de l’époque, héritée des « déconstructeurs » des années 60. Ainsi, invité de l’émission « On va plus loin » sur Public Sénat, il a déclaré, toute honte bue :

    « L’esprit politique français est fabriqué par le souvenir de Louis XIV, de Napoléon et du général de Gaulle. Quand on fait de la politique en France, Madame, c’est pour renverser le monde. Eh bien, ça, ça n’entraîne que des déceptions. Moi, si un jour je suis élu président de la République, savez-vous quelle est la première mesure que je prendrai ? Je raserai le château de Versailles […] ce serait ma mesure numéro un, pour que nous n’allions pas là-bas en pèlerinage cultiver la grandeur de la France. »

    De tels propos sont dignes d’un traître. Ne comprend-il pas que les personnages mondialement connus qu’il cite sont la mémoire toujours vivante de ce qu’il y a de plus beau, de plus sacré et de plus grand dans l’histoire de notre nation ? Qui est Jean-Michel Aphatie, en comparaison ? Un tout petit maton de Panurge, chien de garde d’une élite népotique qui tente de nous entraîner dans sa lamentable agonie. Louis Pauwels avait très admirablement décrit ce monôme de zombies qui avait subverti la nation au début des années 80. Ces zombies ont désormais la calvitie grisonnante. Ils possèdent tout : les médias, les exécutifs politiques, les sièges de parlementaires, une majorité des grandes entreprises… Tout leur appartient. Ils sont si hégémoniques qu’ils se pensent invincibles, bouffis d’orgueil et de suffisance. Ringards, dépassés, profondément anachroniques, ils doivent céder la place à des personnalités plus représentatives de la sociologie contemporaine. Nous ne pouvons décemment pas laisser ces gens rester nos maîtres pour toujours. Il faut les renverser, les décrédibiliser. En déclarant vouloir détruire le château de Versailles, Jean-Michel Aphatie s’est officiellement déclaré en guerre contre la France. Bien plus qu’un adversaire, je crois qu’il est maintenant un ennemi. Partout en Occident, les peuples se retournent contre les prescripteurs d’opinion qui ont précipité leur déclin. Rendons sa grandeur à la France ! Pour cela, il faut d’abord mettre un terme à l’hégémonie culturelle de la gauche bobo.   

    Gabriel Robin

    Juriste

  • BD • Marie-Antoinette en manga !

     

    par CS

     

    Mettre Marie-Antoinette en manga, il fallait oser. Et l’éditeur Glénat l’a fait,  avec le dessinateur Fuyumi Soryo et la complicité de l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles ! L’a priori est par conséquent positif. D’autant que Fuyumi Soryo n’en est pas à son coup d’essai. Il est l’auteur de « Cesare », qui retrace l’ascension de César Borgia (1475-1507) dont la devise reste célèbre : « Aut Caesar aut nihil » (« Ou César, ou rien ») Pour cette biographie partielle, l’auteur japonais qui aura 58 ans en janvier prochain, a obtenu le prix Micheluzzi de la meilleure série de bande dessinée étrangère.

    Avec « Marie-Antoinette, la jeunesse d’une reine », Fuyumi Soryo retrace les premiers pas de la future reine à Versailles. Fille de François 1er et de Marie-Thérèse d’Autriche, elle tient de sa mère son énergie mais pas sa sagesse. Son frère, Joseph II, dira d’elle qu’elle était une « tête à vent ». Elle tient de son père mélomane la passion pour la musique, la danse et les arts. Par un renversement d’alliance en 1756, la France se rapproche de son ennemi héréditaire, l’Autriche. Un mariage apparaît comme l’unique gage de conforter ce rapprochement fragile. C’est ici que commence l’histoire : le départ du Palais impérial de la Hofburg, puis l’Abbaye de Melk, première étape du voyage pour Versailles, un périple long de presque 1.600 kilomètres. Puis arrive le mariage du 16 mai 1770, quand elle épouse Louis-Auguste de Bourbon, Dauphin de France… Marie-Antoinette devra se faire une place à la Cour. Si le scénario peut paraître léger et un peu à l’eau de rose, il n’en reste pas moins que Fuyumi Soryo retrace à merveille, et avec un vrai souci du détail, l’atmosphère du Grand Versailles : costumes, architecture, coiffures… Un livre qui permettra aux jeunes lecteurs rétifs à l’histoire de France de découvrir d’autres centres d’intérêt. 

    Marie-Antoinette, la jeunesse d’une reine – Fuyumi Soryo – éditions Glénat – 180 pages – 9,15 euros.

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  • Livres • BD : « Les Tontons façon puzzle » & « Fantômas »

     

    par CS

    C’est un film culte qu’on ne devrait plus présenter. Les Tontons flingueurs adapté de l’ouvrage Grisbi or not grisbi d’Albert Simonin et  réalisé en 1963 par Georges Lautner avait drainé plus de trois millions de téléspectateurs dans les salles obscures. Ce fut un bon succès commercial avant de devenir l’un des films préférés de nombreux Français qui connaissent les répliques par cœur grâce à Michel Audiard et au jeu des acteurs : Lino Ventura, Bernard Blier, Jean Lefebvre, Francis Blanche, etc. Les Tontons flingueurs, c’est une histoire de succession dans le milieu. Louis le Mexicain juste avant de « canner » ou « clamser » (mourir) fait de Fernand Naudin qui est maintenant dans « l’honnête », son héritier. Mais certains comme les frères Volfoni ou Théo ne trouvent pas ça « comac » (bien).

    Sans doute pour mieux suivre l’histoire et mettre les futurs (jeunes) téléspectateurs dans le bain, Philippe Chanoinat et Charles Da Costa ont décidé d’établir la fiche d’identité des principaux personnages du film : vingt-deux fiches que viennent agrémenter vingt-deux scènes majeures du film comme celle du bowling quand les fères Volfoni tentent de convaincre Fernand Naudin de laisser tomber l’affaire, sinon, il pourra faire des « Nervous breakdowns » ou encore celle du manteau de la cheminée, quand Fernand Naudin explique à la mouflette Patricia que son petit Antoine commence à les lui « briser menu ». Les aficionados, auront l’impression de compulser un fichier de police où s’égrainent le « blaze » de chacun des participants. Ils en sauront un peu plus sur le parcours de chacun des protagonistes.

    Les Tontons – éparpillés façon puzzle, de Chanoinat et Da Costa, éditions Glénat, 48 pages, 13, 90 euros

     

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    Après les Tontons Flingueurs qu’ils avaient déjà croqués  de manière très intelligente, voici que Philippe Chanoinat et Charles Da Costa récidivent avec un autre film culte : Fantômas. Chacun des trois films réalisés par André Hunebelle qui a fait plusieurs métiers (décorateur, verrier…) et qui a commencé sa carrière de réalisateur sur le tard (52 ans), a drainé en moyenne quatre millions de spectateurs dans les salles obscures. Reprenant l’approche des Tontons flingueurs, les auteurs déroulent en 60 pages la biographie et la carrière artistiques des acteurs principaux de la trilogie : Fantômas (1964), Fantômas se déchaîne (1965) et Fantômas contre Scotland Yard (1967). S’il le lecteur n’apprend pas grand chose sur les deux principales vedettes que sont Louis de Funès et Jean Marais, il en sait en revanche un peu plus sur Mylène Demongeot (Hélène) sur la riche carrière de Jacques Dynam (inspecteur Bertrand) ainsi que sur Robert Dalban, le prince des seconds rôles et sur Guy Delorme, souvent cantonné à des rôles de méchants. En connaître un peu plus sur les secrets de tournage n’aurait pas été inutile… Un bon livre toutefois, à mettre entre les mains des passionnés. 

     Je t’aurai, Fantômas, de Philippe Chanoinat & Charles Da Costa, éditions Glénat, 64 pages, 15,00 euros.

  • France 2 participe à sa façon (et malgré une ”bourde” surprenante...) au huitième centenaire de la Cathédrale de Reims..

            La chaîne publique l'a fait, pour l'instant - en espérant qu'il y aura autre chose... - en consacrant à la Cathédrale son feuilleton de fin de journal de 13 heures, du lundi 28 mars au vendredi 1er avril.

            Ce n'est pas que ce feuilleton ait été, à quelque titre que ce soit, particulièrement excellent. On n'y trouve que du classique, du connu, du déja vu ailleurs. Et, même, une énormité (restons calmes...) puisqu'il est carrément outrancier dans son numéro quatre (du 31 mars), qui prend fait et cause pour le prince Louis de Bourbon, lourdement qualifié, et plusieurs fois, d'héritier des rois de France ! On se demande bien quelles compétences a la chaîne pour s'ériger ainsi en dispensatrice des titres et légitimités, et sur quoi elle se fonde pour agir ainsi !...

            En ce qui nous concerne, on connaît notre attachement indéfectible, dans la grande tradition de l'Action française, jamais démentie, aux Princes de la Famille de France; et il nous paraît important de dire une nouvelle fois qu'à lafautearousseau on est clair sur le sujet : pour nous, la personne du Prince Jean est non négociable !...

            On peut, du reste, carrément le "zapper", cet épisode : il nous a semblé que, nos lecteurs étant adultes et sachant faire la part des choses, il valait mieux le laisser dans cet ensemble plutôt que de le "censurer", et que le mieux était de prendre ce qu'il y avait de bon dans ce feuilleton, pris globalement, en séparant le bon grain de l'ivraie; mais pourvu que ce qui devait être dit le soit : il nous semble que c'est fait....

            Et, si l'on passe donc sur ce faux-pas malheureux, ces cinq courts épisodes ont malgré tout été préparés sans aucun a-priori idéologique et, manifestement, sans aucun mauvais esprit politique. Ce qui, en soi, même s'ils ne contiennent encore une fois rien d'extra-ordinaire, est déjà quelque chose de positif.

            Et aussi - et surtout, bien sûr... - parce que, diffusés à une heure de grande écoute, et touchant un public divers et varié, ils participent de ce fait à ce processus de ré-appropriation de leur Histoire par les Français. Une Histoire re-découverte, maintenant, sans les préjugés, les déformations, les affabulations de toutes sorte dont l'ancienne propagande officielle mensongère avait réussi à la recouvrir.

            Cette Bastille du mensonge se lézarde et se fissure de toutes parts, sous nos yeux : Volens, nolens, avec ces cinq épisodes, on peut dire que le Diable (la Télévision d'Etat) porte pierre.... 

    PS : on nous permettra de renvoyer également les lecteurs vers notre Album :

     

          

     

     

  • Lu sur le site Gens de France : Un prince français au Texas...

            Du 23 au 29 avril, le prince Jean s'est rendu à Houston, au Texas, invité à y prononcer une conférence sur les grands mariages royaux de l'Histoire de France. Il soutenait ainsi une initiative prise par Joanne Herring, cette milliardaire texane qui s'est prise de passion pour l'Afghanistan, et dont l'aventure au moment de l'occupation de ce pays par l'Armée rouge a été retracée en 2007 dans le film La Guerre selon Charlie Wilson.

            Après avoir joué un rôle dans la débâcle soviétique à Kaboul (une des causes de l’écroulement de l’URSS), Joanne Herring tente aujourd’hui de faciliter l’échec des Talibans en promouvant l’idée d’un nouveau « plan Marshall » au profit de la population afghane : soutiens économiques, plan de scolarisation, développement agricole et alimentaire, politique de soins, etc.

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            Sitôt arrivé, le prince Jean a été invité à venir monter des chevaux de rodéo au Ranch de Somerville Acres, à proximité de Houston, où l’attendait notamment Joanne Herring. Puis, après avoir passé le week-end pascal chez le duc et la duchesse de Gramont, des Français de Houston, il s’est préparé à sa conférence.

            Elle eut lieu le soir du mardi 26, à l'hôtel Hilton-Americas de Houston. Sous le titre Royal Weddings Now and Then, le prince avait choisi d’évoquer, en anglais, avec des diapositives, quatre mariages emblématiques : Clovis et Ste Clotilde, Louis VII et Aliénor d’Aquitaine, St Louis et Marguerite de Provence, Louis XVI et Marie-Antoinette : 1300 ans d’histoire défilèrent sous les yeux des 400 Américains présents, dont David Dewhurst, « lieutenant-gouverneur » du Texas.
     
            Les jours suivants, le prince Jean a été reçu au centre spatial de Houston, où s’entraînent les astronautes de la Nasa. Il a pu visiter la navette qui a été lancée le surlendemain et s'est entretenu avec les astronautes préparant leur départ. Puis il a pu visiter Houston Hospital, gigantesque centre hospitalier de la ville et l’Université de Rice qui héberge le premier centre mondial dédié à la nanotechnologie. 
     
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             Enfin, avant de regagner Paris, il reçut du gouverneur Dewhurst, au cours d’une cérémonie, la distinction de citoyen d'honneur du Texas.
     
            Pour l’anecdote, rappelons qu’en 1836, après le siège de Fort Alamo où succomba notamment Davy Crockett, le général Sam Houston libéra le Texas des troupes mexicaines. Le Texas demeura un Etat indépendant pendant dix ans. Le premier gouvernement à le reconnaître fut celui du roi Louis-Philippe. Et, comme l’atteste une inscription toujours lisible, l’ambassade du Texas à Paris s’installa au 1 place… Vendôme !
  • Nouvelles activités, nouvelles annonces ...

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    Cliquez sur cette image pour plus de détails

    Nouvelles annonces : 

    DAUPHINE Le 29 octobre, réunion du Cercle Bastiat,  “RÉFLEXIONS SUR LE DEVENIR DE LA RÉPUBLIQUE”. (Détails : cliquez sur le lien).
     
    FEDERATION D'ILE DE FRANCE (Restauration nationale)

    u.  Mardi 14 octobre, 20h, conférence de rentrée du Cercle Histoire, Culture et Patrimoine, salle Henry de Seilhac de l’A.S.I.E.M.  6, rue Albert de Lapparent, Paris 7ème.  Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps français et du collectif Pour l’Enfant parlera de : Après la Manif pour tous du 5 octobre : Que faire ?

    u.  Samedi 1er novembre, 10h, au cimetière de Vaugirard, 320 rue Lecourbe, Paris  15ème, à l'invitation de la Restauration Nationale, l’association Marius Plateau et le Centre Royaliste d’Action Française cérémonie du souvenir des morts de l’Action française, des Camelots du roi et de la Restauration Nationale. 

    u.  Vendredi 14 novembre, à 19 heures, à l'invitation de la Restauration Nationale et de l’association Marius Plateau, messe aux intentions de Charles Maurras, en l’église Saint-Eugène  Sainte Cécile,  4bis, rue Sainte-Cécile, Paris 9ème. Messe suivie de l’assemblée générale annuelle de la Fédération Royaliste d’Ile-de-France.  

    u.  Mardi 18 novembre, 20, conférence mensuelle du Cercle Histoire, Culture et Patrimoine, salle  Henry de Seilhac de l’l’A.S.I.E.M, Paris 7ème  : «  Nouvelle guerre froide », par Gilles Varange, journaliste et écrivain.  

    PARIS : le 6 décembre, colloque du Cercle Vauban.

     
     
    Pensez à nous transmettre les annonces de vos activités importantes. Cette rubrique est destinée à les faire connaître ! u

     

  • Catalogne : La vérité c'est que les indépendantistes ne sont pas majoritaires

    Le Monde - Pages web - Hier dimanche en fin de journée

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgManifestation monstre hier dimanche à Barcelone contre l'indépendance de la Catalogne, pour son appartenance à l'Espagne et pour l'unité du pays. C'est ce dont Le Monde prenait acte (Illustration) sur son site web, hier en fin de soirée.

    La vérité c'est que, minoritaire, le parti indépendantiste de centre-droit de Carles Puigdemont et ses alliés d'extrême gauche, révolutionnaires de toujours, marxistes et anarchistes, surfant sur un traditionalisme catalan très ancien, très populaire et très partagé, ont tenté et continueront sans-doute de tenter un véritable coup de force pour imposer à la majorité qui n'en veut pas la sécession de la Catalogne et son indépendance sous la forme d'une république, comme il en fut dans les funestes années trente du siècle dernier. Résumée, telle nous apparaît la situation. 

    Malgré la tardive mais énergique reprise en main de Madrid, malgré la mobilisation désormais acquise des unionistes anti-indépendantistes, malgré le fléchissement du mouvement indépendantiste et l'annonce d'élections régionales le 21 décembre, l'issue reste incertaine.

    Des décennies de laisser-faire, de domination culturelle des séparatistes qui ont formé, éduqué, entretenu à l'école, à l'université, par la pression des médias, toute une jeunesse, toute une partie de la population, dans l'exclusion de la langue castillane et la haine de l'Espagne, ne s'aboliront pas en trois petites semaines.

    Une fois de plus, après quarante ans de paix civile, l'avenir de l'Espagne s'annonce dangereux et à tout le moins difficile. Quant à la Catalogne, quoiqu'elle dise, quoiqu'elle fasse et quoiqu'il advienne elle n'effacera pas son hispanité.  •  Lafautearousseau 

    A lire dans Lafautearousseau  ... 

    L'Histoire est-elle vouée à se répéter ?

    Lafautearousseau signale et analyse les dangers que court l'Espagne et avec elle la France et l'Europe

    L’Espagne à la croisée des chemins. Espagne, où vas-tu ?

    Catalogne ou quand le pire n’est jamais sûr

    Discours de roi et paroles de président ...

    Catalogne : Points d'Histoire et réalités d'aujourd'hui

    Toujours la Catalogne

    Au bord du précipice

    L'armée espagnole fait mouvement vers la Catalogne

    Catalogne : Mariano Rajoy deviendra-t-il Mariano Kerenski ?

    Macron dit à Rajoy son « attachement à l'unité constitutionnelle de l'Espagne ». Il a bien fait !

    Référendum catalan : « L'indépendance n'est qu'un slogan »

    Le paradoxe de la Catalogne, identitaire et ... remplaciste

    Barcelone : « No tinc por »

    Barcelone : que les coupables (les vrais) soient enfin dévoilés

  • L'Afrique Réelle n°122 - Février 2020, par Bernard Lugan

    Sommaire


    Dossier : La Turquie et l’Afrique
    - Turquie et Libye, 350 ans d’histoire commune
    - Le coup de force turc en Méditerranée

    Dossier : Qui étaient les anciens Egyptiens ?
    - Les anciens Egyptiens étaient-ils noirs de peau ?
    - L’Egypte et la Nubie
    - Les Anciens égyptiens étaient plus blancs de peau que les Egyptiens actuels qui ne sont pourtant pas des Noirs.

    AVT_Bernard-Lugan_2614.jpgEditorial de Bernard Lugan

    Libye : la solution n’est pas démocratique
     
    Les-uns après les autres, les sommets internationaux sur la Libye échouent à réparer les conséquences de l’injustifiable guerre faite au colonel Kadhafi.
    Ils échouent parce que, comme le disait Albert Einstein : « On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui l’a généré ». Or, la guerre contre le colonel Kadhafi fut officiellement déclenchée au nom de la démocratie et toutes les solutions proposées sont démocratiques ou d’ordre démocratique…
     
    De plus, comment prétendre mettre un terme au conflit quand :
    1) Les tribus, pourtant les seules vraies forces politiques du pays sont écartées, alors que la solution passe précisément par la reconstitution des alliances tribales[1] forgées par le colonel Kadhafi ? 
    2) Reconnu depuis le 14 septembre 2015 par le Conseil suprême des tribus comme son représentant légal, Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi qui représente une des solutions, est systématiquement écarté par les Européens. Or, il est l’un des très rares leaders libyens en mesure de pouvoir faire cohabiter centre et périphérie, comme l’avait fait son père, en articulant les pouvoirs et la rente des hydrocarbures sur les réalités locales, avec un minimum de présence du pouvoir central.
     
    Le littoral urbanisé de Tripoli constitue un cas particulier. Ici, le pouvoir appartient aux milices dont seule une infime minorité se revendique de l’islam jihadiste. Nous sommes dans le monde des trafics qui permettent aux miliciens de faire vivre leurs familles. Or, ils auraient tout à perdre d’une victoire du général Haftar puisque ce dernier a promis de les mettre au pas. Voilà pourquoi ils soutiennent le pseudo-gouvernement de Tripoli, lui-même porté par la Turquie. 
    La situation en Tripolitaine est donc très claire : si le général Haftar ne réussit pas à s'y imposer militairement, Tripoli et les villes littorales demeureront donc au pouvoir des milices. 
    Pour espérer l’emporter le général Haftar devrait donc proposer à certains chefs miliciens une porte de sortie qui en ferait de futurs acteurs politiques dans les régions qu’ils contrôlent et dans lesquelles ils ont acquis une réelle légitimité. 
    Là est la seule solution qui pourrait les détacher de la Turquie. Le but  de cette dernière est de maintenir à Tripoli un pouvoir lui devant sa survie et lui permettant de justifier l’extension de ses eaux territoriales aux dépens de la Grèce et de Chypre. Ce thème est expliqué et cartographié à l’intérieur de la revue.
     
    [1] Pour tout ce qui concerne les tribus et leurs alliances, voir mon livre Histoire et géopolitique de la Libye des origines à nos jours.