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47 (1/2) : Fidélité au Royalisme, dans l'URP et dans l'Action française...
Témoignage d'estime et d'affection réciproques d'un martégal royaliste, "blanc du midi" à un autre martégal royaliste et "blanc du midi"...
Copie d'un portrait de Maurras, réalisé à la plume et à l'encre de Chine, sur un papier velin, présenté à Maurras - qui le lui a dédicacé - par le jeune Camelot du Roi Pierre Davin, fils du Camelot Émile Davin, l'un des neuf fondateurs de la section d'Action française de Martigues (la section de Charles Maurras...), dans les années 1910...
Né le 23 janvier 1906, Pierre Davin a alors 21 ans. Apprenant que Maurras va venir passer quelques jours chez lui, à Martigues, dans sa Bastide du Chemin de Paradis, il y part aussitôt, pour lui présenter ce portrait. Maurras le reçoit fort aimablement, connaissant bien son père, "voisin de trois cent mètres", et d'une famille établie depuis plusieurs générations sur "l'Île", le quartier central de Martigues, le quartier natal de Maurras; de la fenêtre de notre maison familiale, au premier étage, où est né mon père, on a une vue imprenable sur la bastide du Chemin de Paradis, à Ferrières, le quartier de Maurras. Cette maison (ci-dessous), située au 2 Quai Kléber, est entrée dans notre famille par ma grand-mère, Thérèse Mégy...
La discussion entre Maurras et mon père porta (entre autres...) sur les origines grecques des villes de Marseille et Martigues (ce qui explique la dédicace) et elle a duré "une bonne partie de l'après-midi", me disait mon père, à chaque fois que nous en parlions...
"À Pierre Davin, en souvenir de la trouvaille - si mémorable ! - au château de la Castille et de notre vieux Martigues oublié ! Très cordialement..."
D'abord "carrossier" (mais, d'avant les véhicules automobiles !) mon grand-père Émile devint pêcheur, et fut membre de la Prudhommie des Pêcheurs de Martigues, et l'était toujours dans les années terribles de l'épuration, sinistre re-Terreur, en 45; lorsque le président de cette Prudhommie, Dimille, écrivit la juste, belle et surtout très courageuse lettre en défense de Maurras, lue lors de son inique procès :
Communauté des Patrons-Pêcheurs de Martigues.
Martigues, le 16 Octobre 1944.
Nous, Conseil des Prud'hommes pêcheurs des quartiers maritimes de Martigues, représentant 700 pêcheurs, attestons que notre concitoyen Charles Maurras a, depuis toujours et jusqu'à son incarcération, faisant abstraction de toute opinion politique, fait entendre sa grande voix pour la défense des intérêts de notre corporation.
Par la presse, il a attaqué les trusts et les autres grands profiteurs, ainsi que certaines administrations qui voulaient nous brimer.
Pour le Conseil des Prud'hommes, le Président Dimille.
Face au théâtre, la Prudhommie des Pêcheurs de Martigues
François Davin (à suivre : suite et fin le 20 novembre...)