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Histoire intime et politique de la famille COLLOMB – de GOMBERT après 1789 : Deux siècles au cœur de la Contre-Révolution (3).

Chapitre 3, première partie : Des Jardins d’Albertas à Goritz : La Vendée Provençale au service du comte de Chambord


Chapitre 3, deuxième partie : Entre Légitimisme et Action française Du sang de l’Yser à la rose de Grasse

Galerie de portraits et de souvenirs de l’alliance GOMBERT (de) d’ALBERTAS

 

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Mon arrière-arrière-arrière-grand-mère, Louise-Marie-Laurence de La Rochejaquelein, comtesse d’Albertas
Source : Archives familiales COLLOMB de GOMBERT / LATIL d’ALBERTAS

 

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Mon arrière-arrière-arrière-grand-père, le comte Alfred-Emilien d’Albertas, père de Marie Caroline Philippine, et son frère aîné, le marquis Félix d’Albertas.
Source : Archives familiales COLLOMB de GOMBERT / LATIL d’ALBERTAS


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Mes arrière-arrière-grands-parents, le marquis Louis-Guillaume de Gombert et Marie Caroline Philippine d’Albertas
Source : Archives familiales COLLOMB de GOMBERT / LATIL d’ALBERTAS

 

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Armoiries de mariage de mes arrière-arrière-grand-parents, le marquis Louis-Guillaume de Gombert et Marie-Caroline Philippine d’Albertas.
Source : Archives familiales.

 

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Photos de quatre des (très !) nombreux enfants de mes arrière-arrière-grands-parents,
Louis-Guillaume et Marie-Caroline-Philippine, dans le sens de la lecture : Antoine-Alfred-Marie, Marie-Maxime-Olivier, Pierre-Marie-Laurent et Louise-Marie-Laurence...L’Avocat Marseillais redouté, respecté et retiré dans la pauvreté des Frères de Saint Jean ; le héros de la Guerre de 14 ; le Bâtonnier de Grasse à la bonté paternaliste et à l’humour ravageur ; la Supérieure des Petites Sœurs des Pauvres morte saintement à Perouse...

Archives familiales COLLOMB de GOMBERT / LATIL d’ALBERTAS

 

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En mémoire de de mon arrière-grand-tante, Louise-Marie-Laurence de Gombert, en religion Sœur Marie-Elizabeth du Sacré Cœur, Supérieure de la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres

 

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Faire-part de décès de mon arrière-arrière-arrière-grand-mère, Madame Louise Marie-Laurence du Vergier de La Rochejaquelein, comtesse d’Albertas.
Source : Archives familiales.


C’est dans les jardins d’Albertas, l’un des plus beaux jardins d’Europe, sous le soleil de Provence, que Louis-Guillaume épousa Marie-Caroline-Philippine d’Albertas. Il serait toutefois erroné de penser que la douceur de vivre de ce petit paradis du pays aixois affaiblirait le caractère ou le feu ardent qui brûlait dans l’âme de Monsieur Henri : « Dans l’hôtel d’une dame d’Albertas, née de La Rochejaquelein, on a trouvé 300 cartouches, une caisse de balles et des lettres politiques. » (1).


Alfred-Emilien, époux de la « dame d’Albertas, née de La Rochejaquelein », était le fils cadet du marquis Jean-Baptiste Suzanne d’Albertas qui remplit successivement les fonctions de Président de la Cour des Comptes, aides et finances de Provence (nommé le 12 novembre 1775), de Préfet des Bouches-du-Rhône et fut élevé à la dignité de Pair de France par Louis XVIII le 17 août 1815. Par lettres patentes de 1690, Louis XIV érigea la terre de Bouc en marquisat pour Henry-Raynaud d’Albertas. Le dit marquisat fut confirmé en 1767 par l’autorité royale qui opéra un changement de nom : Le marquisat de Bouc devenait le marquisat d’Albertas. A l’instar du marquisat de La Fare, le marquisat d’Albertas se transmet également par ordre de primogéniture mâle, ce de façon stricte et exclusive. Les héritiers, titulaires et dépositaires du marquisat d’Albertas sont la postérité masculine vivante aujourd’hui.

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Les Jardins d’Albertas Photographie : Eric Spiller Photographies de Provence et d’ailleurs
Source
www.jardinsdalbertas.com

 

Contrairement à ce qu’il me fut donné de lire çà et là concernant les marquisats de La Fare et d’Albertas, il faut dire les choses clairement : Ces deux marquisats n’ont jamais été et ne seront jamais une possession de la Maison de Gombert et de ses branches agnates et cognâtes. Il est d’ailleurs triste que, sur ce sujet, je n’aie pas toujours été entendu...Les erreurs sont parfois tenaces à éliminer.

Docteur en Droit, devenu Avocat, Louis-Guillaume (2) quitta Aix-en-Provence et le regard doux, affectueux, bienveillant et protecteur de son grand-père le marquis de La Fare, héros provençal de la Contre-Révolution,
Albertas et ses merveilles, pour entrer dans le Conseil Litigieux puis très rapidement au Conseil d’Administration de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest. Pionnier de la Compagnie, il en devint le Directeur Général. C’est précisément dans le Grand Ouest, de Chartres à Rouen en passant par Rennes et la Vendée à laquelle sa lignée était désormais éternellement liée, que Louis-Guillaume entra dans l’Histoire :
« Les services qu’il rendit à la Défense Nationale pour mettre en mouvement un matériel formidable lors de la mémorable retraite du Mans, le firent distinguer par l’autorité militaire qui, la paix signée, lui faisait décerner par le général de Plagnol, la Légion d’Honneur. Son dévouement pour une autre Légion, celle des Zouaves Pontificaux lui valut l’insigne amitié du général de Charrette et la croix de Commandeur de Saint Grégoire. Le trait auquel il dût son inscription au livre d’or du régiment des Zouaves est trop remarquable pour ne pas trouver ici une place épisodique.

Guillaume de Gombert avait à faire un jour une réquisition à l’autorité militaire, celle d’un contingent de soldats pour faire des manipulations de matériel. Le hasard voulut, (était-ce bien le hasard ?), qu’on lui envoya un détachement des Zouaves Pontificaux. A l’aspect de ces braves, tous ou presque gentilhommes, respectueusement inclinés devant la consigne, M. de Gombert refuse leurs services et invite l’officier qui les commandait à rentrer au quartier avec ses hommes : ‘Quand, lui dit-il, on s’est battu avec tant de bravoure pour le Pape et pour la France, on n’est pas fait pour pousser des wagons : Je les pousserai plutôt moi-même à la tête de mon personnel, mais je n’emploierai jamais ces braves à de pareille besogne.’


Le général de Charrette inscrivit à son livre d’or ce trait nouveau et ne l’oubliait pas, il y a deux ans à Marseille en faisant adresser au marquis de Gombert une invitation spéciale au Banquet des Zouaves. » (3).


En 1883, lorsque Henri de Bourbon d’Artois, duc de Bordeaux, comte de Chambord, de jure Henri V, s’éteignit, l’émotion et le chagrin furent plus que puissants. Le sentiment d’avoir perdu tout à la fois notre Chef, notre Roi, mais également un parent (N.B. : Marie-Caroline-Philippine d’Albertas, marquise de Gombert, était une descendante directe de Saint Louis de France, par les premiers seigneur et duc de
Bourbon) (4), était d’une violence indescriptible.


Louis-Guillaume assista aux funérailles de Henri V de France, à Goritz (5).


Revenu en France, retiré aux Jardins d’Albertas, consacrant le plus clair de son temps à la viticulture, il tomba à terre frappé par une maladie respiratoire qui le foudraya. Etait-ce cette forme que l’on appela « Grippe russe », lointain ancêtre du « Covid 19 », qui sévît de 1889 à 1892 ?

Cette foudre ne laissa à mon ancêtre qu’une demi-heure de lucidité qui fut consacrée à des actes de foi ardente et à la bénédiction de ses enfants : Louise-Marie-Laurence, née le 31 décembre 1858 à Chartres (6), en religion Sœur Marie-Elizabeth du Sacré Cœur, Mère Supérieure de la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres, décédée saintement à Pérouse le 17 février 1913 (7) ; Antoine-Alfred-Marie, né le 6 mai 1861 à Caen (8), Avocat, décédé à Marseille le 11 août 1924 sans alliance et sans postérité (9) ; Marie-Maxime-Olivier de Gombert, né 21 février 1863 à Caen (10), Chef d’Escadron au 3ème Régiment de Chasseurs d’Afrique, décédé des suites de ses blessures, sans alliance et sans postérité, à l’hôpital militaire de Dunkerque le 31 octobre 1914 (11) ; Pierre-Marie-Laurent, né le 13 juillet 1865 à Rennes (12), Avocat, ancien Bâtonnier de Grasse, qui épousa Marie-Louise Henriette Marcy le 24 juin 1900 (13), dont postérité, décédé à Grasse le 10 avril 1941 (14) ; Anne Marie Julie dite « Amélie », née le 21 janvier 1869 à Rennes (15), décédée sans alliance et sans postérité à Cannes le 8 septembre 1951 (16).

Décédé en 1889 (17), Louis-Guillaume quitta ce monde peu de temps après le comte de Chambord. Deux ans auparavant, en 1887, c’était son cousin Paul-Pierre Abdon de Magnan, dernier de la lignée du marquis Jean-Baptiste François de Gombert de Saint-Geniès, qui s’éteignit. Héritier et dépositaire des titres de son ancêtre, dont sa branche hérita après l’extinction de celle de ses cousins germains (de) Commandaire de Gombert de Saint-Geniès, conformément au Droit provençal comme aux dernières volontés de Jean-Baptiste (18), Paul passa quelques années à Paris se faisant connaître par ses articles dans le journal L’Union ou encore La Gazette de France ; c’est à cette époque qu’il se lia d’amitié avec M. de Falloux. De retour en Provence, à Aix, il rejoignit le Mémorial d’Aix où sa plume put continuer de s’exprimer librement. Ses amis étaient M. de La Calade, le poète polonais Constantin Gajenski ou encore Victor de Laprade qui dédia à son ami de toujours, Paul-Pierre-Abdon de Magnan son volume de Poèmes Civiques...Fervent royaliste, Paul-Pierre-Abdon était le représentant du marquis de Foresta, un des conseillers intimes du comte de Chambord, à Aix-en-Provence.


Il était le fils de François-Joseph de Magnan qui, entant que Colonel de la Garde Nationale sous Louis XVIII, oeuvra avec son cousin, mon ancêtre direct Jean-Joseph-Laurent de Gombert pour arrêter Napoléon pendant les Cent Jours. En récompense de ses services, le Roi lui offrit le drapeau blanc de la Légion de la Garde Nationale dont il eut le commandement.


La mort de Henri V stoppa tous les projets, les préparatifs de la restauration monarchique. A ce moment-là, comme beaucoup de légitimistes ayant gardé « la religion du serment », Paul-Pierre-Abdon se retira des affaires politiques : « Paul de Magnan, qui était resté sur la brèche jusque-là, considéra alors sa mission terminée, et avec une rare dignité, sans la moindre amertume, il s’effaça devant un personnel nouveau qui devait, disait-il modestement, mieux répondre à des tendances et des nécessités nouvelles. Paul de Magnan mourut le 21 mars 1887 dans la maison numéro 30 de la rue Cardinale ; il était le dernier Magnan des Mées.

(...) Le drapeau blanc fleurdelisé de la Légion de la Garde Nationale qu’avait commandé François de Magnan en 1814-1815 ornait le grand salon du château : A la mort de Paul de Magnan, Ludovic d’Estienne de Saint-Jean, son cousin, l’acheta et le transporta au château voisin du Grand Saint Jean, où on le voit encore. » (19).

Avec la mort du comte de Chambord disparut toute une génération de royalistes et de légitimistes qui s’effacèrent avec le dernier de la lignée de Louis XV.

S’ensuivit une traversée du désert pour les mouvements royalistes. La république de 1875 et des fameux amendements Wallon, au départ régime transitoire en attendant le retour du Roi, s’installa définitivement. Le seul de la génération de mon arrière-arrière-grand-re, Louis Guillaume, à avoir connu cette transition, ce
passage du XIXème au XXème siècle, et donc la renaissance du royalisme par l’avènement de Charles Maurras, du nationalisme intégral et de l’Action française, fut l’un de ses frères cadets le baron Jules de Gombert ; le victomte Maxime de Gombert ayant été Préfet sous le Second Empire puis sous la IIIème République jusqu’en 1877 (20), année pendant laquelle il fut mis à la retraite pour raisons de santé, il se retira des affaires publiques et resta fidèle à son devoir de réserve, conservant néanmoins ses convictions royalistes.


Nous sommes au tout début du XXème siècle et la « Vendée Provençale », réunie autour de L’Union et du marquis de Villeneuve, regroupe près de 200 syndicats et 50 000 membres. M. le marquis de Villeneuve décéda en 1908 : « Ses obsèques sont l’occasion de réunir les grands noms de la légitimité en Provence. C’est son plus ancien collaborateur et ami, proche des milieux d’Action française, le baron Jules de Gombert, vice-président de l’Union, qui est chargé de retracer sa carrière et son engagement dans l’agrarisme. Cinq ans plus tard, la mémoire du marquis de Villeneuve est une nouvelle fois ravivée par les notables de l’Union qui ont
fait ériger à Roquefort, là où il est inhumé, un monument à sa gloire. Le 25 mai 1913, au milieu d’une foule nombreuse, plusieurs discours se succèdent dont deux de son fils Romée, le mémorialiste, de son proche collaborateur le baron de Gombert et de son fils spirituel et successeur à la présidence de l’Union, Raymond
Gavoty. »  (21).

Cette proximité entre des figures du légitimisme français et l’Action française pourrait surprendre. Certains parleront des conséquences de la « fusion » née de la « réconciliation » entre le comte de Chambord et les princes de la Maison d’Orléans. Dès lors, tous les légitimistes se seraient immédiatement tournés vers les princes de la Maison d’Orléans et de leur chef, Mgr le comte de Paris. Ipso facto, la proximité, l’adhésion à ce qu’est l’Action française n’aurait été qu’une simple formalité.

Une hypothèse séduisante, distillée par beaucoup de courtisans, feignant d’ignorer que la réconciliation voulue par Henri V de France et les princes de la quatrième Maison d’Orléans était motivée par une volonté de faire la paix au sein de la famille de France. Cette paix était sa mission de Chef de la Maison de Bourbon, de la
Maison Royale de France. Conformément à l’idéal du prince chrétien, Henri V de France considérait que sans la paix et la concorde qui ne s’obtiennent que par la réconciliation, aucune restauration n’était possible. Comment se présenter aux Français alors que la famille se déchire ? Comment prétendre à la restauration monarchique traditionnelle, celle de Messire Dieu premier servi selon les mots de Sainte Jeanne d’Arc, alors que la paix chez soi n’est pas faite ? Par ailleurs, si le trône était perdu pour de bon, ce que Henri V pressentait, il fallait a minima réussir à ramener l’harmonie dans la famille. C’est dans cet esprit de réconciliation familiale, se rappelant l’exemple de Louis XIV et de « Monsieur », le frère du Roi, Philippe duc d’Orléans, entre lesquels les tensions, les disputes étaient récurrentes mais l’amour fraternel constant et plus fort que les querelles politiques, que Henri V de France déclara le fameux : « Les Orléans sont mes fils. ». Les courtisans et les
imbéciles psychanalyseront à l’envi et sur un plan politique un acte d’amour profondément désintéressé, chrétien et sans aucune motivation ni visée politique...Grand bien leur fasse. Il leur manquera toujours « la chair et les os »


Mais revenons à la politique. Nous savons qu’en politique, les choses ne sont jamais « simples » et l’expérience qui selon le mot de Charles Maurras, en politique est notre maîtresse nous prouve à l’évidence que la réalité ne se résume jamais à des explications trop « simples »...Pour ne pas dire simplistes.

A titre de rappel, l’Action française est une méthode : L’empirisme organisateur ; une doctrine : Le nationalisme intégral ; un but : Le Salut de la France. Pour comprendre l’âme profonde de l’Action française, il ne faut jamais oublier que Charles Maurras était un disciple de Frédéric Mistral, lui-même adhérent à la Ligue de la Patrie Française. Il ne faut pas oublier non plus, qu’outre Charles Maurras, Léon Daudet, fils d’Alphonsee (22), demeure l’un des « maîtres » de l’Action française. Cette période charnière, transitoire, entre le XIXème et le XXème siècle est aussi l’apogée de la pensée provençale bien qu’étant endeuillée par la disparition de deux proches amis de Frédéric Mistral (qui n’étaient d’ailleurs pas royalistes pour un sou ! Preuve que la hauteur d’esprit est un remède à l’ostracisme) : Paul Arène (1896) et Alphonse Daudet (1897). Il faut garder en mémoire qu’à cette époque, nous assistons aussi à un véritable passage de témoin : Alphonse s’efface, Léon lui succède. Peu à peu, Mistral se dirige vers la Maison du Père, Maurras grandit.

En Provence, beaucoup de légitimistes se retirèrent à l’image de Louis-Guillaume, de Paul de Magnan son cousin. Ceux qui vécurent et leurs succédèrent firent la découverte, l’expérience, de la puissance de la pensée de Charles Maurras. Bien sûr, la guérite étroite que représente la « doxa » d’aujourd’hui ne voit en Charles
Maurras qu’un vulgaire pamphlétaire antisémite (cela s’explique le mot est forcément « vendeur », toujours accompagné des termes « raciste », « xénophobe » et « homophobe », c’est un « pack ») sans aucun intérêt scientifique, doctrinal, méthodologique, critique. Il n’y a rien de plus sot, de plus faux...Et de plus malhonnête. Qui a pensé à s’intéresser, à lire la poésie de Charles Maurras ? (23) A réfléchir sur la profondeur de son attachement aux civilisations grecque, romaine, à la pensée de Mistral qu’il considérait comme fondamentale ? (24) A réfléchir profondément à ce que représente l’empirisme organisateur et la révolution positiviste au sein du royalisme ? A se demander pourquoi l’on parle de « nationalisme intégral » et les implications de ce concept ? S’il fallait résumer la pensée d’Action française en deux mots, cela pourrait se faire par « Hybride génial ». Quant aux idiots, qu’ils se demandent pourquoi Pierre Boutang (25), Gustave Thibon (26) et Pierre Debray (27) ont pris la suite des maîtres historiques du mouvement...


Dès lors, pour ma famille, la proximité, l’adhésion, le soutien à l’Action française, à Charles Maurras, Léon Daudet, Jacques Bainville, était naturelle...Etre d’Action française, c’était être maurrassien. Etre maurrassien, c’était être profondément nationaliste, royaliste, provençal et mistralien. Aussi surprenant que cela puisse
paraître, « l’argument du prince » était une problématique secondaire et n’était d’ailleurs pas un sujet : Nous restions fidèles à la « religion du serment » fait à Charles X et dès lors, non seulement à Henri V de France, mais par voie de conséquence aux Bourbon d’Espagne. C’était le cas de Paul de Magnan, de Louis-Guillaume, de tous ses enfants et descendants. Il fallait continuer le combat en France en gardant au fond de nous la fidélité dynastique forgée par les Lois Fondamentales du Royaume. D’aucuns s’en étonneront, les courtisans hurleront...Comme le disait mon père : « Les chiens aboient, la caravane passe... ».


Le 3ème marquis de La Fare n’est-il pas parti se battre lors de l’Expédition d’Espagne ? Bien sûr, les esprits simplistes et chagrins répondront que militaire, il n’avait guère le choix. A ceci près que le chevalier se bat
toujours avec son cœur pour une cause qu’il croit juste. Les fins connaisseurs de l’Espagne et de son Histoire comprendront...

Louis-Guillaume laissa, ainsi que nous l’avons vu précédemment, une riche postérité.


Ses trois fils, très unis les uns, les autres, bien que très différents incarnèrent chacun à leur manière la Tradition familiale :


Antoine-Alfred-Marie, marquis de Gombert à partir de 1889, mon arrière-grand-oncle, exerça toute sa carrière comme Avocat au Barreau de Marseille. Reconnu comme un esprit brillant, un avocat de grand talent, cet ami de l’Action française se retira dans la pauvreté et la prière auprès des Frères de l’Ordre de Saint Jean de Dieu, fidèles à l’œuvre du Père Paul de Magallon qui, en 1852 fonda ce qui est encore aujourd’hui un établissement remarquable faisant la fierté de Marseille et de l’Ordre de Saint Jean de Dieu. Antoine-Alfred-Marie était un homme brillant, d’une incroyable modestie et dont la rigueur des principes combinée à une grande bienveillance firent le respect de ses confrères comme de toute la famille.


Venons-en à Marie-Maxime-Olivier, le comte de Gombert...Je ne puis m’empêcher d’éprouver une certaine émotion en abordant cet arrière-grand-oncle, héros familial, qui est aussi mon prédécesseur. Acquis aux idées de l’Action française comme une grande partie de l’Armée à son époque, son dossier militaire (numéro 98223, conservé au Service Historique de la Défense à Vincennes) est éloquent :


Le 7 novembre 1883, il est incorporé au 12ème régiment de Hussards. Promu Brigadier puis Maréchal des Logis l’année suivante, il devient élève officier en 1886 et suit les cours de l’école de cavalerie du 3 octobre 1887 au 31 août 1888. Classé 17ème sur 145, il intègre le 9ème régiment de Hussards le 22 septembre 1888 avant d’être fait Lieutenant le 1er septembre 1891. Promu capitaine au sein du 9ème Chasseurs le 1er octobre 1902, Olivier de Gombert retrouve les Hussards cette fois-ci dans le 11ème régiment, le 26 décembre 1905.


Après de nombreuses années de bons et loyaux services chez les Hussards, il choisit le 3ème Régiment de Chasseurs d’Afrique dans lequel il sera Chef d’Escadron, le 24 septembre 1912.

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Photo du comte Marie-Maxime-Olivier de Gombert, mon arrière-grand-oncle, dans son uniforme de Chef d’Escadron du 3ème Régiment de Chasseurs d’Afrique, suivie de son faire-part de décès.

Source : Archives familiales.

 

Devenu Chevalier de la Légion d’Honneur le 25 avril 1909, décoré personnellement à Nice par Armand Fallières, Président de la République de 1906 à 1913, les éloges ne manquent pas au sujet de cet « excellent officier supérieur réunissant à un haut degré les qualités du véritable officier de cavalerie... ».

C’est à ce moment-là que l’on se demande ce que faisaient les brigades rouges de la censure qui auraient sans doute dû organiser ce jour-là une « contre-manif » visant à poser un « acte de résistance » face au « fasciste Fallières, le républicain qui décore un militaire tout dévoué à la cause de l’Action française ! ».


Mobilisé avec son régiment lors du déclenchement de la Première Guerre Mondiale, c’est en héros qu’il périt pour la France. Blessé une première fois, exigeant d’abréger sa période de repos comme de retourner sur le front de la bataille de l’Yser, il fut frappé par un éclat d’obus en pleine tête à la toute fin du mois d’octobre 1914.


Transféré à l’hôpital militaire de Dunkerque, le « Commandant de Gombert » rendit son dernier soupir le 31 octobre.


Le 10 octobre 1916, le Commandant de Gombert fit l’objet d’une recommandation aux fins de citation à l’Ordre du Régiment formulée par le Colonel Faure, commandant du 3ème Régiment de Chasseurs d’Afrique, et adressée au Général Berdoulat, commandant le 1er C.A.C :


« Le Commandant de Gombert a laissé d’unanimes regrets dans le Régiment et cette citation servirait d’excellent exemple à tous les militaires du 3ème Chasseurs d’Afrique, tout en donnant à la famille de cet officier supérieur une récompense morale qui paraît bien méritée. »


Le Général Berdoulat approuva la citation à l’Ordre du Régiment une semaine plus tard :


« Officier supérieur intelligent, ardent, actif et infatigable ; a toujours donné à ses hommes l’exemple d’une bravoure accomplie. Blessé une première fois, a fait l’impossible pour revenir sans retard sur le front ; a été victime de son mépris du danger, est mort pour la France dans les tranchées de l’Yser. »


Décédé sans alliance et sans postérité, à l’instar son frère aîné Antoine-Alfred-Marie qui laissa à mon arrière-grand-père, Pierre-Marie-Laurent, Avocat et Bâtonnier de Grasse, la responsabilité d’assurer la continuité de la lignée des marquis de Gombert de Saint-Geniès. Pierre-Marie-Laurent, dans une lettre adressée à M. le ministre de la Guerre et datée du 1er juillet 1916 (reçue par les services le 4 juillet), évoquait très simplement le souvenir de son malheureux frère :


« J’ai des enfants et je veux qu’ils sachent, ce que nous savons nous, que leur oncle bien aimé, le Commandant de Gombert, était un vaillant et qu’il est mort vaillamment pour notre chère Patrie et que, comme l’écrivait son Colonel ; il a fait plus que son devoir. ».


Marie-Maxime-Olivier de Gombert fut décoré à titre posthume de la Croix d’Officier de l’Ordre de Léopold par arrêté du 4 novembre 1914, de la Croix de Guerre Belge par arrêté du 26 août 1916 ainsi que de la médaille de l’Yser par arrêté du 16 octobre 1923.

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Mon arrière-grand-père, le marquis Pierre Marie Laurent de Gombert (prénom d’usage Pierre), Avocat, ancien Bâtonnier de Grasse, dans la propriété de son épouse, sise à Grasse, la « Villa Marcy ».

 

« N’allez pas croire que l’ardeur politique, dont brûlait notre milieu, et qui allait croissant, faisait de nous des cuistres insupportables, ou des énergumènes odieux...Nous prenions le bon de la vie, dès qu’il se présentait, sous quelque forme qu’il se présentât : Amitié, soleil, beauté, réussite, voire table et causerie. Nous n’avons jamais été des censeurs renfrognés, grognons ou furibonds, comme le veut la légende forgée par nos adversaires. La bonne humeur a toujours régné parmi nous... ».

Vraiment, ces mots de Léon Daudet s’appliquent à mon arrière-grand-père ! Ses convictions ne variaient pas d’un iota, mais le style était singulièrement différent : C’était un bon vivant toutefois doté d’un tempérament de feu, jovial, enjoué, avec un humour à toute épreuve et une hauteur de vue, un recul et une modestie tels qu’ils firent l’unanimité auprès de ses confrères du Barreau de Grasse. Mon arrièregrand-père nous laissa cet enseignement : S’atteler à ce que l’on doit faire dans le plus grand sérieux mais ne jamais se prendre (trop) au sérieux.


Son bureau, au premier étage de la Villa Marcy, dont la vue donnait sur la merveilleuse « Baie des Anges » était à son image : Infiniment riche de savoir, de connaissance, dans la plus grande simplicité, sans jamais négliger la beauté...


Menacé de mort par un prévenu, en pleine audience pénale à Grasse, il éclata de rire en lançant un de ses traits d’esprit dont il avait le secret : « Notez, Greffier, cela ne me dérange pas de mourir, mais le plus tard possible ! ». Eclat de rire général dans la salle, le Président du Tribunal demande le silence, intime aux avocats de la défense de « tenir leur client ». Les esprits s’échauffent, les menaces se font plus pressantes, mon bisaïeul
se tourne alors vers le Président : « Ce serait vraiment un double désastre, rendez-vous compte : Je ne pourrais pas terminer ma plaidoirie et mes estimés confrères de la défense se retrouveraient orphelins de leur Bâtonnier ! ».

Abonné au journal d’Action française depuis toujours, ma famille garda son abonnement et resta une fidèle lectrice de « L’Action française » en dépit des mises à l’index, des sanctions prononcées par le Vatican...Etait-ce par provocation, par orgueil aristocratique, ou tout simplement par réaction envers une sanction qui, pour les juristes que nous étions (et que nous sommes toujours...), était infondée ? Il y avait peut-être un peu de ces trois raisons à la fois. Etait-ce un signe du destin ? C’est dans son bureau que j’ai retrouvé l’édition du 16 juillet 1939 titrant sur la levée des sanctions vaticanes, l’une des toutes premières décisions prises par Pie XII...

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Exemplaire original de l’Action française L’organe du nationalisme intégral, édition du 16 juillet 1939.
Source : Archives familiales.

 

Mais qui était cette Marie-Louise Marcy dont mon arrière-grand-père tomba éperdument amoureux ? Voilà un éclairage sur sa famille : « Les Marcy sont issus d’une vieille famille grassoise. Jehan Marcy a été à la tête de l’administration de la ville en 1612, Antoine Marcy est médecin et Premier Consul en 1634, Scipion Marcy, médecin et Premier Consul en 1699, Antoine Marcy, Avocat au Parlement en 1785, enfin, un Marcy est maire de Grasse en 1896. » (28).

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Mon arrière-grand-mère, Marie-Louise Marcy, marquise de Gombert.
Source : Archives familiales COLLOMB de GOMBERT / LATIL d’ALBERTAS

 

C’est précisément à Grasse, féérique cité des parfums, que le conte de fées entre mes arrière-grands-parents commença...

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La ville de Grasse
Source : Archives familiales.

 

« Lundi, 25 juin, dans la magnifique cathédrale de Grasse, somptueusement décorée pour la circonstance, a été célébré le mariage du comte Pierre de Gombert, avocat du barreau de cette ville, avec Melle Marie-Louise Marcy. A onze heures le brillant cortège faisait son entrée ; la charmante fiancée, conduite à l’autel par M. Aubin, ami intime de son frère, portait une superbe robe de satin blanc délicieusement garnie de mousseline de soie ; le marié au bras de sa mère, la marquise de Gombert (29) ; Mme Albin Marcy, mère de la mariée, et le marquis de Gombert (30), Mme G. Valois, et le comte d’Albertas, M. G. Vallois et la baronne Isnard ; venaient ensuite le comte de Gombert (31), lieutenant au 9ème Hussards, la comtesse de Vogüé, le comte de Vogüé, M. Henri Marcy, Melle Amélie de Gombert, M. et Mme Philippe, M. et Mme Fabre, vicomte et vicomtesse d’Albertas, baron et baronne de Salve, M., Mme et Melle Castellani, le Président, Mme et Melle Nadau, Sixte de Gombert, baron du Peloux etc...

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Chœur de la Cathédrale de Grasse
Source : Archives familiales

 

M. l’Abbé Latil, curé-archiprêtre de la paroisse, a donné la bénédiction nuptiale aux époux, et, dans un discours plein de délicates allusions, a profondément ému l’assistance en rappelant le brillant passé des deux familles. La famille Marcy, une des plus anciennes de Grasse, a occupé les positions les plus élevées ; tour à tour
échevins et officiers du Roi, les membres de cette famille se sont illustrés dans toute la région ; l’éminent orateur a retracé la brillante carrière du général de Marcy, anobli par le Roi de Sardaigne, pour ses services rendus à ses armes. M. Marcy, père de la mariée, est mort Maire de Grasse entouré de l’affection et de l’estime de tous ses administrés. Au-dessus des luttes de partis, il s’était acquis dans cette ville de solides amitiés qui se sont reportées sur la jeune épouse. Mme Marcy a su donner à sa fille les brillantes qualités de la femme du monde, qui jointes à celles de la femme véritablement chrétienne, ont captivé le cœur du nouvel époux. Le comte Pierre de Gombert appartient à cette vieille famille provençale dont un de ses membres, ainsi qu’il appert du Cartulaire de Saint-Victor, était en 1030 à Marseille Miles et Jurisperitus. Avec beaucoup d’à-propos, M. le Chanoine Latil rappelle que dix siècles plus tard, la famille de Gombert, fidèle à ses traditions, compte parmi ses membres un brillant officier et deux avocats. En 1200, on trouve un Gombert Consul de la ville de Marseille (32), un autre est frappé à mort au siège de Malte par les Sarrasins aux côtés de Pierre d’Aubusson (33). Le frère de sa grand-mère, Ruffo la Fare, est tué glorieusement au col de la Mouzaïa, au début de la conquête de l’Algérie. Sa mère appartient à l’illustre race des d’Albertas, une de celles qui ont le plus complètement illustré la Provence. L’orateur sacré évoque à ce moment le souvenir d’Henri de La Rochejaquelein, grand-oncle de la marquise de Gombert.

Puis, dans une péroraison touchante, il appelle sur leurs enfants la bénédiction des deux pères qui ne sont plus. Ces chers morts, du haut du Ciel, contemplent avec faveur les jeunes gens qui, spontanément et de si grand cœur, se sont donnés l’un à l’autre. Pendant la messe, on a entendu avec le plus grand plaisir, un Souvenez-vous, chanté avec beaucoup d’expression et de talent par la vicomtesse d’Albertas, cousine germaine du marié, et par un Pater, supérieurement interprété par Mme Boyveau. L’excellente maîtrise de la paroisse a également chanté de for jolis motets. Reconnu dans le défilé, à la sacristie, tout ce que Grasse compte de notabilités. Au hasard du souvenir, nous avons remarqué : MM. Mmes et Melles le commandant d’Hauteville, le distingué chef de corps du 23ème bataillon des chasseurs alpins, le capitaine comte de La Canorgue et tous les officiers du 23ème bataillon de chasseurs ; A. Raynayd, L. Camatte, Crépeaux, Dumas, Cresp, Gazan, La Peyrière, Martin, Escolle, Luce, Paul Goby, Sittler, J. Amic, Gérard, Isnard, Auban, de Jonquières, Motter, Charrier, Morel, Alf. Morel, E. Süe.


Après la cérémonie, un magnifique dîner était servi aux invités, dans les salons du Grand Hôtel de Grasse. M. Fabre, avocat de Nice et cousin de la mariée, dans une allocution pleine de verve et de cœur, boit au bonheur des jeunes époux : ‘Vos charmes, dit-il à sa gracieuse cousine, sauront retenir au foyer domestique cet hôte volage qui s’appelle le bonheur, et vous, mon cher confrère, vous avez gagné le plus intéressant des procès, puisque vous avez su gagner le cœur de celle que vous aimez.’. M. de Lacouture, dans une brillante improvisation, boit à son ami, le comte de Gombert, et lui rappelle dans les termes les plus délicats qu’il unit la fermeté du Breton à la générosité du Provençal. Faisant allusion aux armes des Gombert, 2 tours, et à leur devise Stabunt me custode, il dit à la jeune femme, que les vertus de son mari dont elle devient la gardienne, subsisteront, tant qu’elle veillera sur elles. M. le Président Nadau, en termes émus, entérine, comme l’on dit
au Palais, les conclusions des deux maîtres, et levant son verre aux époux, interprète de la pensée générale, il les assure de la sympathie de tous. On lit ensuite deux sonnets charmants de M. le conseiller de Mougins-Roquefort, allié de la jeune comtesse. Le jeune ménage est parti pour l’Italie et la Suisse où nos vœux les accompagnent. » (34).

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Portrait du général (de) Marcy, un des héros de la famille. Officier brillant, il fut anobli par le Roi de Sardaigne pour services rendus à la Couronne.
Source : Archives familiales.

 

1 « Le Figaro », édition du 27 février 1831, p. 4.

2 Appelé affectueusement « Guillaume » dans l’intimité familiale en hommage à son ancêtre issu de sa lignée maternelle, Guillaume Ruffo, Ier du nom, seigneur della Riccia, Chambellan du Roi Robert de Naples et Grand Ecuyer de Charles, duc de Calabre, le fils de Robert de Naples. Ces charges sont prouvées par lettres patentes du 4 avril 1317. Lorsque la baronnie de Sinopoli fut reversée à la Couronne de Naples, du fait de la mort sans enfants de Perrin Ruffo, le Roi Robert érigea par lettres patentes du 7 septembre 1333 cette terre en comté et en fit don à Guillaume en récompense de ses grands services rendus non seulement à la Couronne de Naples comme au duc de Calabre. Pour les détails archivistiques, voir Archives Royales de la Zecca, registre L. D., folio 3 par ailleurs cité par JULLIEN de COURCELLES, Jean-Baptiste, in Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, op. cit. Pour une étude approfondie des Ruffo de Calabre, tout particulièrement de la branche des comtes de Sinopoli, on se reportera avec intérêt aux travaux de Sylvie Pollastri ; enseignant-chercheur en Histoire, titulaire d'une thèse de doctorat soutenue en 1994 à l'Université Paris X sous la direction de M. Henri Bresc portant sur la noblesse napolitaine sous la dynastie angevine (1268-1435). Outre sa thèse de doctorat, on renverra le lecteur vers « Les Ruffo di Calabria sous les Angevins : Le contrôle lignager (1268-1435) », in Mélanges de l'École française de Rome, Moyen-Âge, Tome 113, n°1. 2001. pp. 543-577 ou encore vers son article consacré à l'aristocratie comtale sous les Angevins.

3 « Chronique Aixoise Le marquis de Gombert », voir le journal de Marseille « La Vedette », année 1889, pp. 556-557.

4 Tous les développements sur ce sujet seront publiés dans la deuxième édition d’Histoire de Saint-Geniez de Dromon. Dans un souci de vérité et de respect de la recherche en cours, à titre conservatoire et dans l’attente de la publication, on renverra simplement le lecteur à cette confirmation de l’ascendance royale de la Maison d’Albertas à d’HOZIER, Louis-Pierre, Juge d’Armes de France, Armorial Général ou registres de la Noblesse de France, Imprimerie de Prault, Paris, 1764, Registre cinquième p. 35.

5 Sa présence est effectivement confirmée par plusieurs témoins directs de la mort du Roi qui étaient eux-mêmes présents aux obsèques et en rapportèrent des récits très détaillés, dont la véracité est incontestable. Voir, entre autres, CORNELY, Jules, Le Czar et le Roi Souvenirs et impressions de voyage, éd. Bureaux du Clairon, Paris, 1884, p. 385 ainsi qu’ARSAC, Henry, Goritz, Frohsdorf, les stations de l’exil, Nancy, 1884, p. 296.

6 Son acte de naissance est disponible à l’état-civil de Chartres pour l’année 1858 aux archives départementales d’Eure-et-Loire, 3E085201.

7 Archives de la Congrégation et archives familiales, voir en ce sens illustration infra.

8 Son acte de naissance est disponible à l’état-civil de Caen pour l’année 1861 aux archives départementales du Calvados, 2MI-EC 1671.

9 Son acte de décès est disponible à l’état-civil de Marseille pour l’année 1924 aux archives départementales des Bouches-du-Rhône, 201E7494.

10 Son acte de naissance est disponible à l’état-civil de Caen pour l’année 1863 aux archives départementales du Calvados, 2MI-EC1.

11 Voir son dossier militaire référencée infra.

12 Son acte de naissance est disponible à l’état-civil de Rennes pour l’année 1865 aux archives municipales de Rennes, 2E73.

13 L’acte de mariage est disponible à l’état-civil de Grasse pour l’année 1900 aux archives départementales des Alpes-Maritimes.

14 Son acte de décès est disponible à l’état-civil de Grasse pour l’année 1941 à la Mairie de Grasse.

15 Son acte de naissance est disponible à l’état-civil de Rennes pour l’année 1869 aux archives municipales de Rennes, 2E77.

16 Son acte de décès à l’état-civil de Cannes pour l’année 1951 à la Mairie de Cannes.

17 Son acte de décès, en date du 26 août, est disponible à l’état-civil de Bouc-Bel-Air pour l’année 1889 aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône, état-civil numérisé.

18 Voir infra et plus précisément le développement consacré à mon père.

19 Voir en ce sens MAGNAN-CORREARD, Joseph, Le Livre des Magnan, éd. Joseph Brun, Aix-en-Provence, 1919, pp. 48-57.

20 Le vicomte Maxime de Gombert fut effectivement Préfet de Tarn-et-Garonne avant de devenir Préfet du Lot. On trouvera son dossier de carrière aux Archives Nationales et d’autres éléments aux archives départementales de Tarn-et-Garonne. Il mourut au début du XXème siècle, retiré du monde et des affaires publiques dans la plus grande discrétion. Il était Chevalier de la Légion d’Honneur. Tous les développements à son sujet seront faits dans la deuxième édition d’Histoire de Saint-Geniez de Dromon.

21 Voir en ce sens DUMONS, Bruno, « Les Blancs du Var. Des pratiques politiques inexplorées (1850-1930) », in Parlement(s), Revue d’Histoire politique, 2011/3 (n° HS 7), pp. 29-41.

22 Pour un éclairage biographique et historique sur Alphonse et Léon, voir GIOCANTI, Stéphane, C’était les Daudet, Flammarion, Paris, 2013.

23 Sur le sujet, on se reportera à MAURRAS, Charles, Œuvres Capitales, Tome I Sous le signe de Minerve, Flammarion, Paris, 1973.

24 Sur l’influence de la pensée Mistralienne, du Félibrige, de la Provence dans l’œuvre de Charles MAURRAS, se reporter à VALENTI, Catherine, « Maurras, Mistral et le Félibrige : Le rôle de la référence provençale dans l’idéologie de l’Action française », in Actes du 126ème Congrès du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques (Institut rattaché à l’Ecole des Chartes), « Terres et hommes du Sud », 2001.

25 Pour avoir une excellente biographie de Pierre Boutang, sa vie, son œuvre et l’homme qu’il était, se reporter à GIOCANTI, Stéphane, Boutang Indocile, inclassable, inactuel, Flammarion, Paris, 2016.

26 Acclamé par Charles Maurras dans L’Action française (édition du 10 juin 1942, p. 2) : « Gustave Thibon est sans conteste le plus brillant, le plus neuf, le plus inattendu, le plus désiré et le plus cordialement salué de nos jeunes soleils ! », ce philosophe néo-thomiste profondément attaché à son Ardèche natale se qualifiait lui-même de « Maurrassien de reflux », étant admiratif de la poésie de Charles Maurras. Gustave Thibon collabora par amitié pour Pierre Boutang à son journal « La Nation Française » et fut distingué du Prix de Littérature de l’Académie Française comme de celui de Philosophie.

27 Ecrivain catholique et monarchiste, Résistant, Critique littéraire, passé du Parti Communiste Français au Nationalisme intégral d’Action française et à la nécessité du Roi, converti au Catholicisme, Pierre Debray est notamment l’auteur d’une « Politique pour l’an 2000 ». Visionnaire, l’homme prévoyait déjà la saturation, l’explosion et donc la fin inéluctable du « règne de la quantité », selon la formule de René Guénon qui influença sa pensée.

28 NUCHO-TROPLENT, Philippe, La vallée du Vançon Ce pays silencieux qui bruisse, Tome 2 « De la Révolution à nos jours », éd. L’HARMATTAN, Paris, 2016, p. 230.

29 On désigne ici mon arrière-arrière-grand-mère, Marie-Caroline Phippine d’Albertas, veuve de mon arrière-arrière-grand-père, le marquis Louis-Guillaume de Gombert. Marie-Caroline Philippine mourut en 1902.

30 Il s’agit de mon arrière-grand-oncle, Antoine-Alfred-Marie de Gombert.

31 Il s’agit de mon arrière-grand-oncle, Marie-Maxime-Olivier. Cette « courtoisie » s’explique par le fait que le titre de vicomte de Gombert était porté à cette époque par Maxime, frère cadet de Louis-Guillaume, mort sans postérité. Depuis lors, le titre de vicomte de Gombert n’a jamais été à nouveau attribué.

32 Il s’agit de mon ancêtre, Baudoin de Gombert, seigneur de Château Gombert.

33 On désigne ici Fra’ Sébastien de Gombert, de la branche des seigneurs de Saint-Geniès de Dromon. Chevalier de Saint Jean de Jérusalem, Fra’ Sébastien pérît glorieusement au siège de Rhodes (et non de Malte) en 1498 face aux armées ottomanes aux côtés du Grand Maître de l’Ordre, Pierre d’Aubusson.

34 Voir en ce sens le journal « La Vedette », numéro 1210, 30 juin 1900, pp. 375-376.

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