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Histoire intime et politique de la famille COLLOMB – de GOMBERT après 1789 : Deux siècles au cœur de la Contre-Révolution (2).

Chapitre 2 : Du sang des Ruffo de Calabre à la Vendée...Pro aris, rege et focis : De la religion du serment

Jean-Joseph-Laurent rendit son dernier souffle dans sa bonne ville de Sisteron, en 1852, l’année où le neveu de l’Empereur, Louis-Napoléon, devint Empereur des Français par le coup de force du 2 décembre sous le nom de « Napoléon III ». Il laissa pour lui succéder son fils, Lodoïx, né en 1798 (1). A 24 ans, Lodoïx débute sa carrière de magistrat comme Conseiller-Auditeur près la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence, nous sommes en 1822. En 1825, il devient Substitut du Procureur près le Tribunal de Première Instance de Draguignan avant de devenir Procureur près le Tribunal d’Instance de Brignoles où il ne resta que sept mois pour finalement être nommé Procureur à Toulon (2).

Le 19 août 1830, il démissionne du corps de la magistrature, refusant de prêter serment au « duc d’Orléans », selon lui usurpateur du trône légitime qui revenait de droit à Henri de Bourbon d’Artois, de jure Henri V, plus connu sous le titre de « comte de Chambord ». Devenu Avocat, il milita toute sa vie pour le comte de Chambord, fut un farouche défenseur de la cause légitimiste, de sa doctrine comme de son héritier.


Conséquence directe de cet engagement, il fut un adversaire implacable, acharné, de la monarchie de juillet incarnant dans son esprit un régime bourgeois, une république couronnée, une imposture libérale...La violence de son opposition au libéralisme, poison mortel, ennemi de l’Église comme de la France, sa fille aînée, portée par ses talents de juriste, firent de lui une figure de proue du légitimisme en Haute Provence. Sa grande piété et sa rectitude morale firent de lui un homme respecté.


Dans une lettre ouverte adressé au responsable d’un patron de presse ayant attaqué le comte de Chambord, Lodoïx écrivit ces quelques lignes, résumant parfaitement la conception familiale de l’engagement et de la fidélité au trône légitime des Bourbon : « Je suis de ces voltigeurs de Charles X. Depuis quarante ans, je garde invariablement la religion du serment dont tant d’autres se sont joués. J’étais un des plus jeunes quand le trône légitime s’est renversé et aujourd’hui, je suis vieux (...) Il y a dix-huit mois il y avait peu de royalistes ; chaque jour le nombre s’en accroît, sous l’empire de la nécessité et des malheurs inénarrables qui, depuis trois mois, ensevelissent la France sous un monceau de ruines. » (3).


Lodoïx avait épousé en 1824 Marie-Gabrielle-Amélia Ruffo de La Fare, issue d’une ancienne famille établie en Provence depuis le XIVème siècle (4). Amélia était la fille de Marie-Louis-Joseph-Hilarion (5), 3ème marquis de La Fare, un grand militaire (voir infra) et la petite fille de Charles-Joseph-Marie-Bénigne-Isidore, 2ème marquis de La Fare, ancien Capitaine des Vaisseaux du Roi, Maire et Premier Consul d’Aix (6). A la révolution, père et fils contraints d’émigrer servirent vaillamment dans l’Armée des Princes, notamment lors de la campagne de Provence de 1792 sous les ordres de Monseigneur le duc de Bourbon.

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Grandes armes de la Maison Ruffo de Bonneval de La Fare des comtes de Sinopoli de Calabre.
Source : Histoire généalogique de la Maison Ruffo par Filadelfe Magnus et le comte Godefroy de Montgrand de La Napoule

 

Marie-Louis-Joseph-Hilarion fit une brillante carrière. Il devint Maréchal des Camps & Armées du Roi Charles X, directeur de cabinet du Ministre de la Guerre. Chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint Louis, Officier de la Légion d’Honneur, il fut élevé à la dignité de Commandeur de l’Ordre de Charles III d’Espagne pour actes de bravoure en tant que Colonel lors de l’Expédition d’Espagne en 1823. Il décéda en 1850 alors que son seul fils, Louis-Sixte, avait été tué au combat en 1830 en tant que Capitaine d’Infanterie.


Se trouvant désormais sans héritier mâle en ligne directe, la lignée des marquis de La Fare fut assurée par son cousin germain Pierre-Joseph-Hyppolite Ruffo de Bonneval, sa descendance masculine étant encore représentée aujourd’hui.

Le transfert de ce titre familial se fit conformément aux dispositions des lettres patentes de 1768 émanant du Roi Louis XV portant érection en marquisat de la seigneurie de La Fare et imposant la transmission de ce marquisat par ordre de primogéniture de mâle en mâle. Quant à lui, Pierre-Joseph-Hyppolite fut Capitaine de Frégate et chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint Louis à l’instar de son oncle et de son cousin (voir supra). Il émigra à la révolution avec son père et tous deux servirent également avec zèle et vaillance dans l’Armée des Princes.


Pour services rendus à l’Église Catholique, Lodoïx fut décoré de l’Ordre de Saint Grégoire Le Grand :


« Catholique éprouvé, il employa, dans les dernières années de sa vie, une grande part de son activité à la défense des écoles chrétiennes. Il eut à soutenir de rudes hostilités. L’esprit de secte pénètre et fait des ravages même dans les arrondissements ruraux, où il ne rencontre pas toujours une résistance suffisante ; mais l’énergie que M. de Gombert déploya triompha de toutes les attaques et de toutes les embûches. Il eut la joie, en mourant, de laisser cette école en pleine prospérité ; il préserva l’âme des enfants de l’instruction athée. Ce fut le dernier service qu’il put rendre : Il lui a permis d’emporter dans un monde meilleur les bénédictions des pères de famille. Deux jours avant sa mort, il apprit l’arrivée à Digne du nouvel évêque du diocèse. Il en fut heureux et lui sembla que les forces étaient assez revenues pour qu’il pût faire dire à Sa Grandeur que si Dieu lui rendait la santé, il n’aurait d’autre préoccupation que de consacrer ses derniers jours à la défense des intérêts religieux. » (7).


Après toute une vie dédiée au trône légitime des Bourbon comme à l’Église, il rendit son dernier soupir au printemps 1880, laissant de nombreux enfants :

Bathilde Laurence, née le 27 septembre 1822 (8), qui épousa en 1844 Maurice Troullioud de Lanversin dont la postérité demeure encore aujourd’hui ; Louis-Guillaume, comte de Gombert, Directeur de la Compagnie Générale des Chemins de Fer de l’Ouest, chevalier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre de Saint Grégoire Le Grand, mon arrière-arrière-grand-père, né le 25 mai 1827 (9), qui épousa en 1852 Marie-Caroline Philippine d’Albertas (10) ; Maxime, vicomte de Gombert, Préfet de Tarn-et-Garonne, chevalier de la Légion d’Honneur, né le 7 juillet 1829 (11), qui épousa Marie-Françoise-Thérèse de Galaup, sans alliance et sans postérité ; Jules, baron de Gombert, né le 28 mars 1834 (12), qui épousa en 1863 Louise de Samatan, dont la postérité demeure encore aujourd’hui ; Joseph, né le 12 juillet 1838 (13), décédé sans alliance et sans postérité ; Marie-Anne-Gabrielle, née le 10 juin 1841 (14), qui épousa en 1863 Sébastien de Salve-Vachères, vicomte de Vachères, Maire royaliste de Reillanne, dont la postérité demeure encore aujourd’hui.


Louis-Guillaume, mon arrière-arrière-grand-père, vit le jour à Draguignan. Il épousa Marie-Caroline-Philippine d’Albertas, fille du vicomte Alfred-Emilien (15) et de Louise-Marie-Laurence de La
Rochejaquelein... Louise-Marie-Laurence était la fille de Louis, frère cadet de Henri, l’Archange de la Vendée... Que le lecteur me pardonne, mais je ne puis résister au désir de partager l’homélie de l’Abbé Eric Iborra (Fraternité Sacerdotale Saint Pierre) prononcée lors de la messe de Requiem pour le repos de l’âme de Henri de La Rochejaquelein, le samedi 28 janvier 2017 en la paroisse Saint Eugène et Sainte Cécile de Paris :

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L’Abbé Éric Iborra lors de son homélie du 28 janvier 2017 en l’église Saint Eugène et Sainte Cécile de Paris lors de la messe de
Requiem pour le repos de l’âme de Henri de La Rochejaquelein.

Source
: https://www.pinterest.fr/pin/681732462318009198/
Pour visionner l’homélie
: https://www.youtube.com/watch?v=Elgj8S7sW7Q

 

« Le 28 janvier 1794, il y a exactement 223 ans, tombait, d'une balle dans le front, le généralissime de l'Armée Catholique et Royale, Henri de La Rochejaquelein. Il n'avait que 21 ans... Aujourd'hui, 8 jours après la commémoration du martyr de son Roi, Louis XVI, son souvenir nous rassemble, nous invitant à la prière mais aussi à la réflexion.

Qui était-il ? Deux images viennent peut-être à notre mémoire : le portrait romantique du tableau de Guérin, qui l'inscrit dans la galerie des chefs vendéens ; la figure juvénile du dessin de Joubert, chère au cœur des scouts. Deux images qui n'en forment qu'une, un instantané, pourrait-on dire, tant la vie de Henri de La Rochejaquelein semble se condenser aux quelques mois de son épopée tragique.


« Si j'avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi ».

L'auteur de cette formule légendaire voit le jour en 1772. Il étudie à l'école royale militaire de Sorèze puis rejoint le régiment de cavalerie de son père. A 18 ans, passé dans la Garde constitutionnelle, il défend le Roi aux Tuileries aux côtés des Suisses et échappe de peu au massacre. Quand la Vendée se soulève au printemps 1793, M. Henri, revenu dans son Poitou natal, accepte le commandement d'un groupe d'insurgés, non sans s'être fait un peu prier, comme bien d'autres nobles propulsés à la tête de cette immense jacquerie. Il conduira ses paysans de victoire en victoire. Surnommé « l'archange » par ses soldats de fortune, ce jeune homme au teint pâle et au regard décidé ravive le courage de chacun sur le champ de bataille par la bravoure dont il fait preuve et le mépris du danger qui le caractérise. Au lendemain de la défaite de Cholet, et en dépit des son jeune âge, il est proclamé généralissime, succédant au comte d'Elbée, grièvement blessé.


Voulant gagner Paris afin de délivrer le Louis XVII, prisonnier au Temple, il doit finalement se raviser, eu égard à la versatilité de ses troupes, et mener les siens sur les routes bretonnes, à la recherche d'hypothétiques renforts venus d'Angleterre. Malgré une série de victoires encourageantes la « virée de galerne » ne tourne pas à l'avantage des Vendéens qui, devant la résistance du port fortifié de Granville, sont contraints de rebrousser chemin, harcelés par les armées levées contre eux par la République. Peu après la défaite de Savenay, Henri parvient avec quelques fidèles, dont Stofflet, à franchir de nouveau la Loire, se tenant dans le bocage vendéen en attendant des jours meilleurs. Lors d'une escarmouche où il met en fuite avec une poignée d'hommes un fort parti ennemi, il épargne un bleu qui l'ayant reconnu fait mine de se rendre pour mieux l'abattre, à bout portant.

Tout le drame des guerres de Vendée tient, me semble-t-il, dans cette scène. A la magnanimité de l'un répond l'absence de scrupules de l'autre. Oui, « l'inexplicable Vendée » qui désespérait le conventionnel Barrère quelques mois plus tôt à la tribune de l'Assemblée s'éclaire dans ce double geste. Un drame qui est avant tout spirituel. Celui de l'ancienne France, lentement façonnée par l'idéal chevaleresque des meilleurs des siens, affrontée à cette France nouvelle, géométrique, froide, celle du nombre, celle de la « machine » la sinistre guillotine , celle de l'idéologie du nivellement et de la table rase. Dans ce face à face, entre M. Henri et ce bleu dont l'histoire n'a pas retenu le nom, ce sont deux mondes opposés qui s'affrontent en effet. Une figure, unique, contre l'élément anonyme d'une masse indistincte ; la distinction d'âme contre la bassesse d'esprit, où celui qui est épargné abat son bienfaiteur.

Drame spirituel, car éminemment chrétien, vous l'aurez compris. Puisqu'à la cruauté la plus abjecte des uns celle des « colonnes infernales » répond la grâce des autres. Et je prends le mot grâce dans sa double acception : grâce qui vient du pardon, surhumain, accordé, non sans difficulté par conséquent, à un ennemi pourtant implacable. Pardon que la puissance de la grâce rachète à l'échauffement des passions, tentées par la violence. Pensons à Bonchamps, mourant, au soir de Cholet, obtenant la grâce de cinq mille prisonniers républicains, alors que son armée vaincue crie vengeance. Pensons à La Rochejaquelein, faisant jurer aux prisonniers des combats qu'il remporte de ne plus servir contre les siens, et les renvoyant libres aux leurs.

Drame spirituel qui n'a cessé depuis
: à l'époque des guerres industrielles inaugurée avec la Révolution française, on oppose la parole d'honneur ; à la liquidation méthodique des populations et à la dévastation des territoires, on oppose la guerre sans haine, pour la défense de la patrie charnelle, de la communauté organisée qu'a léguée la tradition dans ce qu'elle a de plus noble, de plus humanisant aussi. Drame spirituel qui est avant tout celui du christianisme lui-même.

La Rochejaquelein renvoyant ses prisonniers sur parole
: qui ne songe à la naïveté du geste ! Celui d'un doux rêveur, d'un pieux idéaliste ? Mais ce jeune homme de 20 ans maniait pistolet et sabre, il avait vu les atrocités de la guerre civile. Il savait, lui aussi, ce qu'il y a dans le cœur de l'homme, ne serait-ce que par expérience, et que ce n'est pas très beau. Et pourtant, il n'a pas cédé au froid rationalisme, au culte de l'efficacité immédiate...

Qui ne voit donc la dimension chrétienne
? Car ce qui est folie aux yeux des hommes se révèle sagesse aux yeux de Dieu, et ce qui est sagesse aux yeux des hommes n'est que folie aux yeux de Dieu. S. Paul. Ce 28 janvier 1794, la sagesse de Dieu fut défaite, semble-t-il, et celle des hommes, victorieuse. Comme sur la Croix, 18 siècles plus tôt. Mais c'est par la folie de la croix qu'il a plu à Dieu de manifester sa sagesse et de sauver le monde. C'est dans la faiblesse du Crucifié que s'est déployée toute la puissance de Dieu pour le salut des hommes.


Alors que le rationalisme du XIXe siècle et le matérialisme du XXe ont comme généralisé la Vendée au monde entier, dans une tentative titanesque, venue d'en bas, de «
régénération » de l'homme, l'arrachant à sa patiente et fragile restauration par la Grâce, l'exemple des chefs vendéens nous interroge, nous qui sommes tentés, comme nos adversaires, d'user des moyens de ce monde, qui gît au pouvoir du Mauvais. Aux tentatives totalitaires de l'esprit humain arraché à la communion divine, à la communauté des siens, à sa responsabilité devant Dieu et devant les hommes, bref, aux tentations de l'individu laissé à lui-même, reflet du démon dans sa révolte pathétique, il est salutaire de saisir au vol l'exemple de ceux qui, comme Baudouin de Jérusalem ou Henri de La Rochejaquelein, se sont consumés en peu de temps, à l'image du Christ, au service des leurs, de ceux dont « ils ne rougissaient pas de les tenir pour des frères » : comme des comètes, ils ont laissé dans notre histoire un sillage de lumière qui nous éclaire encore... ».

Les larmes sur mon visage ne cessèrent de couler tout le long de l’homélie... Je pense avoir versé celles que
j’avais en moi depuis longtemps. J’avais été mis en relation avec les organisateurs de cette messe qui me remerciaient chaleureusement de l’honneur que « M. le comte de Gombert », descendant de La Rochejaquelein, leur faisait en se déplaçant depuis Marseille. Décontenancé par tant de remerciements, je répondis que c’était moi qui les remerciais, de prier pour l’âme d’une partie de mon sang, d’un de mes héros, de l’Archange de la Vendée, qui inspira tant et tant de mes actes, de mes pensées. Mes proches amis savent que « Monsieur Henri » ne me quitte jamais, qu’il est toujours avec moi. Ils comprendront. Mon père m’a transmis le modèle, l’exemple qu’a toujours été Monsieur Henri. Je me souviens encore de ma grand-re s’arrêtant parfois dans le salon d’une de nos propriétés familiales devant le portrait du généralissime. Le contemplant dans le plus grand silence, tout comme mon père, l’émotion qui lui nouait la gorge étant tellement puissante qu’elle ne pouvait que chuchoter : « Mon ancêtre... ». Je l’annonçai à mes proches cousins, à mes camarades de ma section de Marseille (Navarin) avec qui nous avions fêté cet événement venant sept jours après la messe de Requiem pour le repos de l’âme de Louis XVI, à François, qui partagea sincèrement ma joie. A la sortie de cette messe, outre les innombrables marques d’estime et de respect que je reçus (alors que je n’avais rien fait... C’était Henri le héros, je n’étais qu’un simple descendant qui voulait se montrer digne de lui en s’engageant, en risquant sa vie pour le Roi), je fis la rencontre d’un grand militant d’Action française, il se reconnaîtra. Notre émotion était palpable. Les mots étaient bien peu de choses (en avions-nous besoin ? Je ne le pense pas) ; cette rencontre fut une étape fondamentale dans mon cheminement militant. Je retirai de cette entrevue une force supplémentaire, une volonté supplémentaire de garder courage même dans les moments les plus difficiles.

 

1. Son acte de naissance est disponible à l’état-civil de Sisteron pour l’année 1798. Voir aussi Archives départementales des Alpes de Haute Provence, 1 MI5/1267. L’acte mentionne la date du 23 Brumaire An VII de la République qui se traduit par la date du 13 novembre 1798.

2. Pour son dossier de carrière, voir Archives Nationales, CARAN, cote BB/6*/526, n° 1036.

3. Lettre ouverte de Lodoïx de Gombert au « Journal des Basses-Alpes », 1874, archives familiales.

4. Les Ruffo de La Fare sont une branche issue de l’ancienne et noble famille provençale (de) Roux. Jadis, cette maison noble et influente qui a initialement porté le nom de Ruffi et possédé les seigneuries de Lamanon, Aurons et Beauvezet s’était fixée dès la fin du XIVème siècle en la ville de Salon et divers fiefs alentours. Elle a compté de nombreux militaires, des hommes d’Eglise ou dans l’administration de la province, et tint un rang fort élevé par ses alliances et ses illustrations. Les preuves quant à l’origine des Ruffi de Lamanon existent parfaitement ; les premiers du nom en Provence étant d’authentiques rejetons, damoiseaux ou chevaliers accompagnant la Reine Jeanne d’Anjou, comtesse de Provence, et exilés au Sud de l’Italie sous le nom de Ruffo de Sinopoli, lignée cadette de la célèbre Maison Ruffo de Calabre. Pour les travaux généalogiques sur cette famille, se reporter ARTEFEUIL, Histoire héroïque et universelle de la Provence, Tome troisième, chez François Séguin, Avignon, 1786, pp. 282-287 ; JULLIEN de COURCELLES, Jean-Baptiste, « Notice historique sur la Maison Ruffo de La Fare », Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, des grands dignitaires de la Couronne, des principales familles nobles du Royaume et des maisons princières de l’Europe, précédée de la généalogie de la Maison de France, Tome IV, 1827 ; MUGNOS, Filadelfe et MONTGRAND (de), Godefroy, Histoire généalogique de la Maison RUFFO avec annotations et continuations jusqu’à ce jour pour les deux branches napolitaines des Princes de Scilla et de Sant Antimo-Bagnara, suivie de la descendance à partir de Sigerius Ruffo de Calabre, branche aînée de cette famille, établie en Provence vers la fin du XIVème siècle, le tout accompagné des pièces relatives à la famille Ruffo de Bonneval, marquis de La Fare, éd. CAYER, Marseille, 1880 ; ainsi que CARIDI, Giuseppe, La Spada, la Seta, la Croce I Ruffo di Calabria dal XIII al XIX secolo, éd. Falzea, ISBN 13 9788882960155.

5. Elle était effectivement la fille du 3ème marquis de La Fare et de Bathilde-Pauline de Saint-Phalle, d’une des plus puissantes familles de Bourgogne. Voir en ce sens à titre d’illustration son acte de décès en date du 11 septembre 1868 in Archives départementales des Alpes de Haute Provence, état-civil de Sisteron pour la période 1863-1872, 1MI5/1290.

6. Charles-Joseph-Marie-Bénigne-Isidore Ruffo marquis de La Fare, exilé entre autres dans son pays d’origine à la révolution, obtint en 1796 reconnaissance d’abord par le Conseil de la Ville de Naples, puis par un jugement solennel rendu par la Chambre Royale de Sainte Claire ensuite. Cette reconnaissance confirmée officiellement par diplôme du Roi Ferdinand IV de Naples, attestant que le marquis de La Fare et sa famille descendent authentiquement et de manière légitime de Guillaume Ruffo de Calabre, Ier comte de Sinopoli, Chambellan du Roi Robert de Naples, au début du XIVème siècle. Les preuves existent et sont conservées, entre autres, aux Archives d’Etat de Naples (Archivio di Stato Napoli).

7. « Le Mis de Gombert », notice nécrologique de Lodoïx de Gombert, extrait de « La Gazette du Midi », édition des 24 et 25 mai 1880, p. 12, archives familiales.

8. Son acte de naissance est disponible à l’état-civil de Draguignan pour l’année 1822, Archives départementales du Var, 7E5344.

9. Son acte de naissance est disponible à l’état-civil de Draguignan pour l’année 1827, Archives départementales du Var, 7E5350.

10. Pour son acte de naissance, voir Archives départementales des Bouches-du-Rhône, état-civil d’Aix-en-Provence, 1828. Pour l’acte de mariage entre Marie-Caroline et Louis-Guillaume, voir Archives départementales des Bouches-du-Rhône, état-civil de Bouc-Bel-Air, 1852.

11. Son acte de naissance est disponible à l’état-civil de Toulon pour l’année 1829, Archives départementales du Var, 7E146_117.

12. Son acte de naissance est disponible à l’état-civil d’Aix-en-Provence pour l’année 1834 aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône, état-civil numérisé.

13. Son acte de naissance est disponible à l’état-civil d’Aix-en-Provence pour l’année 1838 aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône, état-civil numérisé.

14. Son acte de naissance est disponible à l’état-civil d’Aix-en-Provence pour l’année 1841 aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône, état-civil numérisé.

15. La famille d’Albertas est l’une des plus illustres et des plus puissantes de Provence. Pour la généalogie de cette famille, on se reportera utilement et avec grand intérêt aux travaux des Juges d’Armes de France, réalisés à partir d’actes authentiques (actes de baptêmes, mariage, décès, preuves de noblesse, maintenus de noblesse etc...). En ce sens, voir le dossier « d’Albertas » du Cabinet d’Hozier et des Carrés d’Hozier in Bibliothèque Nationale de France (B.N.F.), Département des manuscrits, Français 30886, Cabinet de d’Hozier 5 ainsi que B.N.F., Département des manuscrits, Français 30241, Carrés de d’Hozier 12.

 

Galerie de portraits et de souvenirs de La Rochejaquelein

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Mon arrière-arrière-arrière-arrière-grand-oncle, Henri de La Rochejaquelein,
Général en chef des Armées Catholiques et Royales de la Vendée.

Tué le 28 janvier 1794, à l’âge de vingt et un ans.

Source : Gravure du tableau de Pierre-Narcisse Guérin dans les Mémoires de la marquise de La Rochejaquelein, édition originale,
archives familiales.

 

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Mon arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père, le marquis Louis de La Rochejaquelein, en 1814.
Maréchal de Camp, Général en chef des Armées Catholiques et Royales de la Vendée.

Tué aux Mathes le 4 juin 1815.

Source : GUERRY (de), Amblard, La Rochejaquelein Etat présent de la descendance, Association des descendants de La
Rochejaquelein, 1992, archives familiales.

 

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La marquise de La Rochejaquelein.
Source : GUERRY (de), Amblard, La Rochejaquelein Etat présent de la descendance, Association des descendants de La
Rochejaquelein, 1992, archives familiales.

 

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Dédicace de Mme de La Rochejaquelein à mon arrière-grand-tante, Louise Marie-Laurence de Gombert,
en religion Mère Marie-Elizabeth du Sacré Cœur, Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres.

La dite dédicace a été faite sur la première page des Mémoires de la marquise de La Rochejaquelein,

édition originale, offerte à mon arrière-grand-tante en 1888, au domaine d’Albertas.

Source : Archives familiales.

 

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Couverture du premier ouvrage familial consacré à la descendance de La Rochejaquelein, réalisé par mes cousins le baron de
Saint-Pern et le comte d’Arlot de Saint-Saud.
Pour ma famille, se reporter pp. 22-23 de l’ouvrage, qui suivent.
Source
: Archives familiales.

 

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