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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1554

  • C'EST DEMAIN : ERIC ZEMMOUR A NANTES, INVITE PAR L'ASSOCIATION "MEMOIRE DU FUTUR". A NE PAS MANQUER !

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    Mercredi 10 décembre 2014, Éric ZEMMOUR – auteur du livre à succès Le Suicide français. Les 40 années qui ont défait la France – fera un déplacement exceptionnel à Nantes. Merci d'avance d'annoncer autour de vous ce bel événément pour la région nantaise. 

    L'après-midi, de 15h30 à 17h30, il dédicacera ses ouvrages à la librairie Dobrée, 14 rue Voltaire, 44000 Nantes. 

    Le soir, il donnera à 20h une conférence à la salle Nantes-Erdre, 251 route de Saint-Joseph, 44300 Nantes. 

    Les personnes qui seront absentes mais qui souhaitent tout de même avoir des livres dédicacés par Zemmour sont priées de nous contacter à contact@chire.fr afin de passer leur commande en précisant le nom auquel doit s'adresser la dédidace (ou les dédicaces).

    Toutes les informations sur cet événement sont récapitulées et mises à jour en cliquant ici

     

  • Reprendre la main par Louis-Joseph Delanglade

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    « Mon adversaire, cest le monde de la finance » avait lancé, non sans panache, M. Hollande, lors de sa campagne de 2012. Las ! Force est de constater quencore et toujours, la logique purement financière continue de primer. Témoin, la préférence accordée au « plus offrant », à savoir un consortium chinois, pour le rachat de près de la moitié du capital de laéroport de Toulouse-Blagnac, consortium préféré à un éventuel pacte dactionnaires nationaux. Certes, avec 49,99 %, les Chinois seront minoritaires, 40% appartenant toujours à des actionnaires locaux et 10,01% à lEtat. Certes, M. Macron assure que ce dernier ne se désengagera pas. En fait, outre quelle reste une « option » dont les conditions mériteraient d’être éclaircies, la cession avant 2020 des derniers 10,01% a bel et bien été envisagée. Mais il y a pis : on pense déjà à reproduire « lopération Blagnac » pour dautres grands aéroports, par exemple ceux de Lyon, Marseille ou Nice… En attendant peut-être les ports, les gares, les voies ferrées, les boulevards et les jardins publics. 

    Lannonce de cette vente (même partielle) du site « stratégique » de Blagnac à un investisseur étranger a, et cest heureux, soulevé un tollé. La critique de M. Philippot (« Laéroport de Toulouse doit rester public et français. Le brader à un consortium chinois est une faute grave, dictée par l'absurde austérité ») est dune grande pertinence car elle souligne laveuglement financiariste du gouvernement. Avant tout soucieuse, en effet, de se conformer le plus possible aux impératifs de lUnion, la France cherche désespérément à faire des économies plutôt qu’à profiter des conditions exceptionnelles de financement à taux très bas pour lancer un grand programme dinvestissements « productifs ». Cest-à-dire que nous ne profitons même pas de la situation générée par leuro fort et le « parapluie allemand ». 

    Dans ces conditions, sachant que la monnaie unique nous pénalise autant et plus sans doute quelle nous « protège », on pourrait peut-être envisager sérieusement une forme de sortie de leuro. Les économistes sont divisés sur le sujet : si beaucoup prédisent lapocalypse (dévaluations répétées, appauvrissement des ménages, baisse très importante des salaires et des retraites, etc.), quelques uns, et non des moindres, pensent que, lharmonie fiscale et une politique économique commune restant impossibles, leuro nest de toute façon pas viable et quune solution de compromis relativement équilibrée consisterait à « passer de leuro monnaie unique à leuro monnaie commune » (M. Giraud).  

    Cette mesure aurait le grand mérite dinitier une restauration, au moins partielle, des attributions du politique : les taux de change en interne (entre leuro-franc et les autres monnaies) relèveraient de décisions politiques communes et la B.C.E. devenue simple « bureau de change » serait privée de tout pouvoir de politique monétaire » (M. Gordon, Le Monde diplomatique). LEtat reprenant la main, voilà qui vaudrait mieux que des incantations électoralistes et pourrait aussi nous épargner dautres dérives façon Blagnac.  

     

  • 8 Décembre 1914 ... Personne ne parle plus des Cosaques à Berlin pour la Noël...

    Cosaques-Russes.jpgVoici une chose que l'on dit beaucoup : les Allemands sont très nombreux, très bien organisés. Il ne faut pas songer à les battre par l'effet de belles opérations militaires, ni à les envahir à la suite d'une bataille heureuse. Exemple : ce qui se passe sur le front russe. En Pologne, les Russes battent les Allemands. Dès que la victoire porte les Russes au voisinage de la frontière allemande, Hindenburg, se servant des merveilleux réseaux de chemins de fer stratégiques de l'Empire, concentre plusieurs centaines de mille hommes sur un point, enfonce l'ennemi, le fait reculer de soixante kilomètres et tout est à recommencer. (C'est ainsi que Hindenburg vient de réoccuper Lodz). Il s'ensuit qu'il s'agit de détruire et de tuer beaucoup d'Allemands, deux millions à peu près, en suite de quoi seulement l'Allemagne pourra être battue. C'est la tactique de "l'usure" à laquelle le généralissime Joffre semble s'être arrêté.

    En somme, il s'agit d'affaiblir les Allemands en détail  sur les deux fronts. Ce sera long. On s'en rend compte de plus en plus clairement. Et l'insuccès des Russes en Pologne montre combien la décision se fera attendre. Personne ne parle plus des Cosaques à Berlin pour la Noël... 

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  • Loisirs • Culture • Traditions ...

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  • A l'approche du 25 décembre, Robert Ménard : Demain, vais-je devoir enlever les « Joyeux Noël » qui éclairent la vieille ville ?

    17942a636b6277aa0e1b58e9c32b500d.jpegRobert Ménard, on lit, un peu partout dans la presse, que vous auriez été sommé par le préfet de l’Hérault de retirer la crèche installée par vos soins à la mairie de Béziers. Est-ce vrai ?

    Pas du tout ! Le préfet, Pierre de Bousquet, nous a simplement, dans un courrier, « invités à reconsidérer notre projet dans son principe, ou au moins dans ses modalités ». Ce que nous avons fait : nous avons intégré la crèche dans le programme des activités culturelles et festives de fin d’année. Il l’avait du reste suggéré lors d’une conversation téléphonique que nous avions eue. Ce n’était donc pas une mise en demeure, ni même une mise en garde.

    On vient d’apprendre par ailleurs que le tribunal administratif de Nantes a exigé du conseil général de Vendée qu’il démonte la crèche traditionnellement exposée durant la période de Noël à l’accueil. Cette décision vous inquiète-t-elle ?

    Bien sûr, cette décision est inquiétante. Mais elle est surtout grotesque. Demain, à Béziers, je vais devoir enlever les « Joyeux Noël » qui éclairent les ruelles de la vieille ville ? Et pourquoi pas les sapins et les boules ? Les ayatollahs de la laïcité se trompent d’époque. Ce n’est pas l’Église ni la religion (en tout cas, pas celle-là) qui menacent l’État.

    La crèche restera donc là où elle est jusqu’à la fin de l’année ?

    Oui, je l’espère. Mais il peut y avoir évidemment une procédure en référé. Le préfet peut me mettre en demeure de l’enlever. Et là, je serai face à un dilemme : en tant que maire, je dois respecter la loi – d’autant plus que je rappelle régulièrement à mes administrés qu’ils doivent eux-mêmes respecter la loi ! – mais en même temps, et c’était inattendu, vous n’imaginez pas le nombre de gens qui ont afflué à la mairie, non pas seulement pour voir la crèche mais, disaient-ils, pour la défendre, pour qu’on ne l’enlève pas…

    J’ajoute qu’à l’inauguration de la crèche, il y avait des musulmans, heureux d’être là car, disaient-ils, ce spectacle leur rappelait l’univers de leur enfance. Mais peut-être n’est-ce pas ces musulmans-là qu’on a envie d’entendre ?

    J’ai par ailleurs reçu un mot du responsable de la communauté juive de Béziers qui regrettait de ne pas être là pour l’inauguration de la crèche et qui nous a félicités de l’avoir mise en place. Un autre membre de cette communauté, conseiller municipal appartenant à l’opposition, m’a demandé d’installer pour Hanouka un chandelier à neuf branches dans l’hôtel de ville. Je lui ai dit que nous le ferions, considérant que nous avons un héritage judéo-chrétien. 

     

    Entretien avec Robert Ménard, le 4 décembre 2014, sur Boulevard Voltaire

     

    Commentaire en bref de Lafautearousseau

    Ménard a mille fois raison. La crèche fait partie, depuis des siècles, de nos traditions et de nos racines culturelles. A ce titre, elle a toute sa place dans l'espace privé et dans l'espace public. Au reste, comme sous la Révolution, faudra-t-il un jour débaptiser nos villes, villages, quartiers, rues qui portent un nom de saint, au prétexte du principe de laïcité ? Absurde !

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    Crèche à Saint-Saturnin, en Provence

  • Europe Babel, de Serge Lama

      Paroles de Europe Babel (Serge Lama - Yves Gilbert)

    {Refrain}
    Europe Babel,
    Europe ma belle,
    Que tes langues, que tes langues toujours,
    Que tes langues chantent des mots d'amour.

    Je suis un aquitain qui habite Lutèce,
    L'Europe c'est mon camp, la France c'est mon nid,
    Je suis résolument pour tout ce qui progresse,
    A condition, bien sûr, d'en n'être pas puni.
    Cette Europe nouvelle est une vieille lune,
    Aucun homme d'ici n'a mis le pied dessus.
    Tables rondes, discours, déclarations communes,
    Je te reçois, tu me reçois,
    On s'est reçus...

    {au Refrain}

    Mon fils la verra-t-il, cette Europe qui chante ?
    Quelle langue d'ailleurs lui fera-t-il chanter ?
    Si chacun y est roi qui seront les servantes ?
    A qui la tête haute, à qui le dos voûté ?
    Que les raisons d'états rêvent d'état de grâce,
    On peut toujours rêver, quelle affiche en tous cas,
    Si Molière, Shakespeare et Goldoni s'embrassent
    En récitant des vers de Goethe et de Lorca

    {au Refrain}

    I love you, je t'aime,
    Ti amo, je t'aime,
    Ich liebe Dich, ich liebe Dich, je t'aime
    Que tes langues chantent des mots d'amour

    Cette Europe Babel,
    Je la rêve espérance,
    Une ronde d'enfants joyeusement unis
    Autour d'un Père Noël dont le nez est la France
    Qui danse sur la mer en bottes d'Italie,
    Je la vois dans la vie d'un arlequin immense,
    Un vitrail où toujours le soleil resplendit,
    Ce serait comme vivre une nouvelle enfance
    Si l'Europe Babel est comme je le dis

    {au Refrain}

    I love you je t'aime,
    Ti amo Je t'aime,
    Ich liebe Dich, ich liebe Dich, je t'aime
    Que tes langues chantent des mots d'amour.

    Europe Babel
    Europe ma belle,
    Que tes langues, que tes langues toujours
    Que tes langues chantent des mots d'amour

  • Il s'agit d'un simple amusement ...

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    Cliquez sur l'image

    Revue de presse où Florence Brunold est Angela Merkel. Et Angela parle de son petit-neveu.  

     

     

     

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

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  • Ces vers exhumés et commentés par Hilaire de Crémiers ... et qui font mouche !

    « Ire de femme est à douter.
    Moult chacun s'en doit garder,
    Car tant plus aimé elle aura,
    Tant plus elle se vengera... »

     

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    Ces vers du vieux conte tragique et chevaleresque de Iristan et Yseult pourraient illustrer pareillement le drame affreusement bourgeois de François Hollande et de Valérie Trierweiler, à cette différence près qu'il n'y a aucune grandeur héroïque dans les personnages
    de la sinistre comédie à laquelle la France et maintenant le monde entier ont été priés d'assister et où les voilà pris à témoins dans une querelle de faux ménage. •  H.DE.C.

  • Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps ...

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    Symbole qui en dit long sur la relation que l'on entretient en France avec la caste des gens installés au pouvoir

     

  • 6 Décembre 1914 ... Le communiqué de "la maison du passeur"

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    Guglielmo Ferrero*, l'historien italien toujours si bien reçu à Paris, collaborateur du Figaro, met doucement, poliment, ses lecteurs français en garde contre les illusions. L'esprit irrédentiste est bruyant en Italie, dit-il. Il n'est pas profond.  En réalité, la passion du grand public est détournée depuis longtemps de Trente et de Trieste. C'est l'inévitable effet de l'alliance avec l'Autriche. Est-ce à dire que la Tunisie tenterait davantage les Italiens ?

    Le discours de Salandra à Montecitorio indique surtout que l'Italie n'est pas prête au point de vue militaire. Qu'a cherché Giolitti**, qui reste dictateur occulte hors du ministère, en apportant ses révélations sur la demande que le gouvernement autrichien lui avait faite, en août 1913, de faire la guerre à la Serbie ? Embarrasser les alliés austro-allemands en prouvant leur préméditation ? Disculper l'Italie du reproche de trahison vis-à-vis de ses alliés ? Il assez probable qu'en justifiant la neutralité italienne Giolitti, par un tour de souple diplomatie italienne, a voulu insinuer que la Triplice, qui avait duré après le refus de 1913, durerait encore après 1914. La mission dont le prince de Bulow vient d'être chargé à la place de M. de Flotow, regardé comme insuffisant, ferait croire que l'Allemagne ne considère pas encore l'Italie comme irrémédiablement perdue. D'autre part, on me mande de Londres que le Foreign Office est convaincu d'une prochaine entrée en action de l'Italie aux côtés de la Triple-Entente. Ces renseignements contradictoires seraient peut-être propres à faire penser que l'Italie se tient habilement sur la corde raide et donne des coups de  balancier tantôt du côté de Londres et tantôt du côté de Berlin. A ce jeu, la diplomatie italienne excelle. Qui sait si  elle n'y gagnera pas quelque chose sans coup férir - le Trentin par exemple, qui a fait l'objet de tant de négociations avec l'Allemagne et l'Autriche depuis deux ans.

    On dit beaucoup, on dit beaucoup trop que, de notre côté, nous achèterions le concours d'un million de Japonais  contre les Allemands par la cession de l'Indo-Chine. "Lâchons l'Asie, gardons l'Afrique", écrivait naguère Onésime Reclus. Des diplomates de café vont répétant que nous n'aurions jamais perdu plus utilement une colonie. Des publicistes comme Hervé impriment la même chose. Ce n'est pas perdu pour le sens politique des Japonais. On a l'impression d'une grave faute commise par la presse et d'une combinaison manquée...

    ...Le communiqué de "la maison du passeur" restera un des plus fameux de la guerre - avec celui "de la Somme aux Vosges". Aujourd'hui l'état-major général informe le public que, sur le bord de l'Yser, une maison de passeur a été prise à l'ennemi... En elle-même, l'opération a été héroïque. Mais que trois millions d'hommes, au moins, se battent, que d'immenses Etats se heurtent pour que ce résultat soit obtenu, voilà qui peint la phase de la guerre où nous sommes. 

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    * Guglielmo Ferrrero (1871-1943), historien italien, auteur d'un Talleyrand au Congrès de Vienne, libéral, il s'exila à Genève et à New-York; il publiera en 1921 Ruine de la civilisation antique.

    ** Giovanni Giolitti (1842-1928), opportuniste, président du Conseil depuis 1903, avait dû céder le pouvoir en mars 1914.

  • Djihadisme gaulois et syndrome d’Isabelle Eberhardt, vus du Maroc • Par Péroncel-Hugoz

    Isabelle Eberhardt par Malke                   

    Isabelle Eberhardt vue par Malke (2010) . © Copyright : DR 

    Cette chronique est consacrée à une périlleuse tentative d’explication du djihadisme de fils de Gaulois ordinaires partis se battre pour le prétendu Califat de Mossoul.

    Pas question de chercher à excuser les jeunes Français de souche combattant au service du soi-disant calife sunnite Aboubeker. Cependant un tel phénomène mettant en jeu foi et politique, courage et inconscience mérite au moins une tentative d’explication. Voici la mienne : est prioritairement responsable de cette situation qui sidère l’Occident, la déchristianisation à grande échelle du Vieux Continent (les exceptions polonaise et irlandaise ne font que confirmer la règle), applaudie, encouragée, nourrie, depuis Mai-68, au nom d’une fallacieuse « modernité » par politiciens, intellos, et tout le saint-frusquin (1).

    Cet effacement rapide de la foi et de la pratique catholiques s’est, en outre, accompagné en France d’un laïcisme outrancier, frisant l’athéisme d’Etat (attitudes publiquement anti-chrétiennes de Chirac, Jospin, Hollande, etc.) et débouchant en tout cas sur un univers sans rites ni signes religieux, un monde où ne sont plus adorés que la vulgaire déesse Consommation et le glacial dieu Fric, bref le Veau d’or – mais contrairement à celui de la Bible, il est en toc, en plastique… Et il règne sur un monde où l’estomac est plein tandis que l’âme a froid…

    En même temps, dans cette société sans Dieu, un féminisme débridé, dévoyé, d’inspiration nord-américaine, s’est répandu avec le soutien enthousiaste d’une bonne partie des figures culturelles et politiques en vue ; une guéguerre incessante est menée de Bruxelles à Barcelone, de Glasgow à Bordeaux, par des élus, associations, cinéastes, journaux, etc. contre les hommes qui refusent de « reconnaître leur part de féminité » ; une guérilla de médias et salons est menée contre la virilité, volontairement et vicieusement confondue avec le machisme.

    Un jury paneuropéen a choisi, pour représenter la chanson de tout un continent, un monstrueux travesti avec vraie barbe et faux cils, une « chimère », selon notre confrère Slimane Zéghidour, que même le secrétaire général de l’ONU a cru bon de promotionner… A Paris, au Palais-Bourbon, une élue socialiste a obtenu de ses pairs qu’un député de droite soit frappé d’une forte amende pour l’avoir appelée « Madame le président » (d’une commission) au lieu de « la présidente », ce qui d’ailleurs aurait été contraire aux instructions de l’Académie française, traitée elle, du coup, de « ramassis de vieux mâles »… 

    Dans cette société déchristianisée, livrée à la violence d’un mercantilisme exacerbé, des citoyens français de souche, moqués ou brimés dans leur masculinité, endurent en silence.  Chez des jeunes gens, traités de « machos » à chaque manifestation naturelle de leur virilité dans les stades, les collèges ou les ateliers, s’en est ensuivi un vide, une souffrance qui ne sont pas passés inaperçus chez d’actifs propagandistes d’un Islam fier de lui, honorant Allah et donnant le pas aux hommes sur les femmes. D’où des conversions de Gaulois de plus en plus nombreuses ; d’où le départ de centaines d’entre eux vers Mossoul, Alep ou Raqqa.

    C’est un peu le retour du syndrome d’Isabelle Eberhardt (1877-1904), cette toute jeune journaliste russe arabophone que Lyautey remarqua et admira sur les confins algéro-marocains où la « bonne nomade », islamisée dés l’âge de 20 ans, vint se mettre « dans l’ombre chaude de l’Islam » (selon le titre d’un de ses plus fameux récits). Elle retrouva dans les zaouïas, notamment chez la maraboute Lalla Zineb, et avec son époux, le spahi algérien Soliman Ehni, l’atmosphère chaleureuse, familiale et spirituelle qu’elle n’avait pas eue dans sa famille, décomposée et recomposée avant la lettre.

    Les djihadistes gaulois, en déshérence psychologique, se sont sentis d’emblée à l’aise, eux aussi, dans un Islam où « les hommes sont des hommes et les femmes des femmes », où le service d’Allah se présente comme un idéal de vie supérieur, libéré des avilissements consuméristes - mais hélas ! conduisant aussi à des crimes abominables…

    Le pape Benoit XVI avait pressenti cette redoutable évolution, d’où ses prêches en faveur d’une « nouvelle évangélisation » en Europe qui fut comprise, tant par les ultra-laïcistes européens que par nombre de musulmans, y compris au Maroc, comme un appel à une « nouvelle croisade »… Le pape François, que le chef du gouvernement marocain, l’islamiste Abdellilah Benkirane, est allé congratuler à Rome, a préféré, lui, mettre l’accent sur la restauration de ces « valeurs familiales » qui ont sans doute aussi beaucoup manqué à nos néo-djihadistes gaulois… Quant aux djihadistes nés musulmans, c’est une affaire islamo-islamique et je me garderai bien de m’en mêler. •

       

    (1) Vieille expression populaire française signifiant « et tout le reste »• Isabelle Eberhardt « Dans l’ombre chaude de l’Islam » (1921) ; réédité en 2004.• François Pouillon, « Dictionnaire des orientalistes de langue française », IISMM-Karthala, Paris, 2008.  

    Péroncel-Hugoz  

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  • Les conditions du règne selon Racine. Les choses ont-elles tellement changé ?

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    « L'audace et le mépris sont d'infidèles guides.

    La honte suit de près les courages timides.

    Le peuple aime les rois qui savent l'épargner.

    Il estime encore plus ceux qui savent régner. »  

     

    Jean Racine 

    Alexandre le Grand, tragédie en cinq actes et en vers qui fut créée le 4 décembre 1665 au Théâtre du Palais-Royal à Paris.