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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1554

  • « LOUIS XVI » 2015 ! Les messes et activités prévues dans toute la France

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    Cliquez sur cette image pour ouvrir la liste. Vous y trouverez les messes et activités prévues dans votre région. Vous aurez certainement à cœur d'y prendre part. Il ne s'agit pas de simples commémorations et notre présence, nombreuse, leur donnera le sens qu'indique le propos de Philippe de Villers, repris ci-dessous.

    « On est près du grand mouvement de l’inversion ». Lequel ? Celui qui mettra en cause la Révolution, la Révolution historique (« La terreur est dans son ADN ») mais aussi la Révolution agiss ant aujourd’hui. « Il y a des signes du sursaut ; des gens qui bougent ; des voix qui s’élèvent et qui parlent de plus en plus fort ». Philippe de Villiers

     

  • A MARSEILLE ... « LOUIS XVI » 2015

    Louis XVI Marseille.jpgBasilique du Sacré Coeur, 81 avenue du Prado, Messe à 19 heures. 

    La Messe, dite à la demande de la Fédération Royaliste Provençale et d'Action Française Provence, ainsi que du Souvenir Bourbonien, sera célébrée par Mgr. Jean-Pierre Ellul.

    Un vin chaud suivra avec buffet dînatoire à la brasserie le Louis XVI, 31 rue Edmond Rostand. PAF : 10 € (Jeunes 7 €). Inscriptions obligatoires. (06 08 31 54 97). 

    Les personnes qui désireraient y prendre part mais ne se sont pas encore inscrites voudront bien le faire au plus tôt. Merci d'avance.

  • La juste analyse d'Alain de Benoist : « un défilé de moutons n’a jamais impressionné les loups »

    Sur les évènements que la France vient de vivre, Alain de Benoist a donné, dans Boulevard Voltaire, les intéressantes réflexions que l'on va lire. Nous les publions avec d'autant plus d'intérêt que dès le lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo (jeudi 8 janvier), nous avions fait une analyse qui va dans le même sens : « Nous ne sommes pas tous Charlie, nous sommes tous la France ». Alain de Benoist intègre naturellement à sa réflexion l'actualité des jours qui ont suivi. D'où son réel intérêt. Lafautearousseau

     

    592bfe96545823139a07ac761c088575 - Copie.jpgPrès de quatre millions de personnes qui défilent, après les attentats, pour un journal qui vendait péniblement à 30.000 exemplaires, c’est en soi un événement. Grand moment de communion nationale ou psychose collective ?

    Les manifestations auraient eu du sens si elles s’étaient bornées à exprimer de façon solennelle le refus du terrorisme par le peuple français. Organisées par le gouvernement et les partis politiques, elles se sont transformées en une immense vague d’identification victimaire symbolisée par le slogan « Je suis Charlie », promu de manière orwellienne nouveau mot d’ordre « républicain ». Dès lors, il ne s’agissait plus tant de condamner des attentats et des assassinats que de s’identifier aux « valeurs » de Charlie Hebdo, c’est-à-dire à la culture du blasphème et de la dérision.

    Durant la manifestation et les jours qui ont suivi, dans une France plongée en état d’apesanteur et noyée dans la moraline, on aura tout vu. Les cloches de Notre-Dame de Paris sonnant le glas pour les bouffeurs de curé. L’« union nationale » sans le Front national. La « liberté d’expression » réduite au droit au blasphème et s’arrêtant à Dieudonné. Celle des caricaturistes dépendant de la personne visée (Mahomet en train de sodomiser un porc : tellement drôle ! Christiane Taubira en guenon : intolérable !). Des bataillons de chefs d’État (deux fois le G20 !) chantant les louanges d’un titre dont ils n’avaient jamais entendu parler huit jours plus tôt. Des millions de zombies se ruant dans les kiosques pour acheter, tel le dernier smartphone, un journal qu’ils n’avaient jamais eu la curiosité d’ouvrir depuis vingt ans. Le badge « Je suis Charlie » succédant au ruban pour le SIDA et à la petite main de « Touche pas à mon pote ». Spectacle surréaliste ! Tout le monde il est gentil, tout le monde il est Charlie, dans le grand hospice occidental transformé en bisounurserie. Les rédacteurs de Charlie Hebdo, qui se voulaient tout sauf « consensuels », auraient été les premiers stupéfaits de se voir ainsi canonisés. Quant aux djihadistes, ils ont dû bien rigoler : un défilé de moutons n’a jamais impressionné les loups.

    Ces cortèges peuvent-ils être mis sur le même plan que le défilé gaulliste sur les Champs-Élysées en 1968, les marches contre Jean-Marie Le Pen en 2002 ou la déferlante de la Manif pour tous ?

    Je ne le crois pas. Pour Valls et Hollande, la manifestation avait au moins six objectifs : marginaliser le Front national et neutraliser l’UMP (qui est évidemment tombée dans le panneau la tête la première) au nom de l’« union sacrée », solidariser les Français autour d’une classe politique gouvernementale discréditée, justifier l’engagement de la France dans une nouvelle guerre d’Irak où elle n’a rien à faire, mettre en place un espace policier européen où l’on sait d’avance que ce ne sont pas seulement les islamistes qui seront surveillés (Manuel Valls affirmant sans rire que les « mesures exceptionnelles » qu’il s’apprête à prendre ne seront pas des mesures d’exception !), faire croire que le terrorisme auquel nous sommes aujourd’hui confrontés a plus à voir avec le Proche-Orient qu’avec l’immigration et la situation des banlieues, enfin persuader l’opinion que, « face au terrorisme », la France, fidèle vassale du califat américain, ne peut qu’être solidaire de pays occidentaux qui n’ont jamais cessé d’encourager l’islamisme, tout en noyant leurs erreurs et leurs crimes derrière le rideau de fumée du « choc des civilisations » (Poutine n’avait bien sûr pas été invité !). Force est de reconnaître que tous ces objectifs ont été atteints.

    J’ai eu le tort, dans un entretien précédent, de parler de réactions spontanées. Celles auxquelles ont eu droit les journalistes de Charlie Hebdo – mais non le malheureux otage français Hervé Gourdel décapité en Algérie trois mois plus tôt – ont en réalité été mises en forme par les injonctions sociales et médiatiques, la grande fabrique postmoderne des affects et des émotions. Il faudrait un livre entier pour analyser dans le détail ce coup de maître qui a permis, en l’espace de quelques heures, de récupérer la colère populaire au bénéfice d’une adhésion « républicaine » à l’idéologie dominante et d’une « union nationale » avant tout destinée à redresser la courbe de popularité du chef de l’État. La classe politique gouvernementale apparaît ainsi comme la principale bénéficiaire de la légitime émotion soulevée par les attentats. 

  • Le Comte de Paris a raison !

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  • La vérité, est-ce (enfin) maintenant ? par Louis-Joseph Delanglade

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    Quelle leur est difficile à admettre et à formuler, la vérité ! Tandis que le dimanche, M. Fabius préfère parler de terrorisme plutôt que dislamisme - trop « stigmatisant » sans doute -, M. Valls reconnaît le mardi que « La France est en guerre contre [] lislamisme radical », illustrant ainsi par ce pléonasme toutes les réticences de la bien-pensance. La vérité est que nous sommes en guerre parce que certains musulmans nous ont déclaré la guerre au nom de lislam.  

    Et M. Valls dajouter : « A une situation exceptionnelle doivent répondre des mesures exceptionnelles. Mais je le dis avec la même force : jamais des mesures d'exception qui dérogeraient au principe du droit et des valeurs ». Si, comme cest probable, cet « état de guerre » intérieure (et extérieure, ne loublions pas) se prolonge, il faudra pourtant bien y venir et cesser de moquer le « Patriot Act » américain qui a dabord le mérite de mettre le salut du pays au dessus de la défense des principes. Quand on mobilise dix mille hommes de troupe armés (pour cela aussi, il en aura fallu du sang et des larmes) sur le territoire national, il est pitoyable de se payer de mots pour satisfaire ligues, partis et associations « démocratiques ».

     

    A quoi bon, de même, se demander si lislamo-terrorisme de lintérieur est suscité par celui de lextérieur ou sil est « sui generis ». Il est. Les milliers dincidents plus ou moins graves (justifiés ou pas, ce nest pas la question ici) qui ont accompagné le barnum médiatico-politique de lopération « Je suis Charlie » montrent que la jeune génération dorigine afro-musulmane constitue un terreau plus que fertile pour un soulèvement armé pire que celui de 2005. Comme le dit M. Guenaoui, porte-parole du « Collectif démocrate des couleurs de la diversité », établi à Drancy : « La Cocotte-Minute est déjà prête à exploser» (Le Figaro, mercredi 14). M. Bechikh, président de « Fils de France », apporte la seule bonne réponse : « L’éradication des réseaux potentiellement violents doit se faire de manière autoritaire, cest le rôle de l’État, de l’État policier, au bon sens du terme. »

     

    Le chef de lEtat a certes pris quelques décisions. Mais, engagée conjointement dans des opérations extérieures et intérieures, la France doit faire davantage, au prix dune redéfinition de nos budgets et orientations prioritaires. Pour la Défense nationale, par exemple, la baisse des diminutions programmées est ridiculement insuffisante. Quon commence plutôt par affecter à la sécurité de la nation toutes les sommes dilapidées en vain au bénéfice d'associations parasitaires et au confort des élus de la République. Par ailleurs, sans entrer dans le détail (objet dune prochaine note), tout étant lié, notre diplomatie doit obtenir davantage de nos prétendus amis européens (notamment Grande-Bretagne et Allemagne, elles aussi menacées) et (re)nouer avec certains « alliés objectifs » (la Russie, lIran, la Syrie).

     

    La réalité na que faire des principes. La « guerre » se chargera bien de rappeler cette vérité élémentaire à MM. Valls, Hollande et consorts. 

  • Demain, mardi 20 janvier à 15h00 : Café Histoire de Toulon...

    LE RÔLE DE LA MARINE FRANÇAISE 
    PENDANT LA GUERRE DE 14-18
     

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    par François Schwerer, 
    
    membre de la Société française d'histoire maritime,
    au musé de la Marine,
    place Monsenergue - 83000 Toulon.
    Entrée gratuite
  • Loisirs • Culture • Traditions ...

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  • VOYAGES • «Voyager, c'est vaincre !...» Par Péroncel-Hugoz

    aéroport                

     

    En reportage dans le Sultanat d’Oman, à la fin du XXe siècle, Péroncel-Hugoz y rencontra un négociant bourlingueur revenu au pays après avoir commercé de Zanzibar à Kinshasa, de Beyrouth au Pakistan. Ce personnage à la Blaise Cendrars apprit à l'auteur de cette chronique un vieux proverbe arabe...

    Au cours de mes périples à travers les continents, je pensai souvent à cet adage arabe que je plaçai même en exergue d’un de mes livres de voyages, « Villes du Sud »*. J’y pensais, encore tout récemment à l’aéroport Mohamed-V, en attendant debout dans les courants d’air, entre les cris d’enfants énervés et les mines exténuées de touristes étrangers du troisième ou quatrième âge… Sur la dizaine de guichets pour le contrôle des passeports, six seulement étaient pourvus de fonctionnaires… Ajoutons que le nouveau mur de publicités devant lequel nous attendîmes plus d’une demi-heure est entièrement rédigé en anglo-américain, alors que les langues majoritairement utilisées, et de loin, dans cet aéroport, sont l’arabe et le français… Passons. Le contrôle enfin franchi, je dus descendre dans un lointain sous-sol (avec escalier roulant en panne…) où tous les sièges étaient déjà occupés.

    Quelques minutes avant l’heure d’embarquement, une bouillie verbale, en deux ou trois idiomes, jaillit soudain d’un haut-parleur mal réglé (j’avais constaté les mêmes grésillements, il y a trois mois, et apparemment aucun remède n’avait été apporté entretemps à cette exécrable sonorisation… Passons encore), pour nous prier de gagner une autre porte, à l’opposé de celle où nous étions… Aussitôt galopade affolée des passagers avec nourrissons, bagages à main excédentaires, parapluies, boîtes de gâteaux, etc. (mais que font les agents à l’enregistrement des bagages ?) vers la bonne porte, et ainsi de suite jusqu’à l’affalement dans un fauteuil de l’avion pour enfin se reposer un peu. Mais non, car aussitôt se déclenche la même insupportable musiquette que dans l’aéroport… Et ça, pour moi, ça ne passe pas… Rien de pire qu’une musique non-choisie, imposée, comme dans les supermarchés où les parc-autos souterrains… Bref, à l’américaine !

    Je ne caricature pas, ô que non, et les témoignages d’utilisateurs plus fréquents que moi de Mohamed-V m’ont conté des péripéties allant presque toutes dans le mauvais sens. L’éditeur Guillaume Jobin, installé au Maroc où il est marié avec la fameuse styliste salétine Fadila El Gadi, me disait : « Le pire c’est la crasse des toilettes, et en plus, depuis sept ans je subis dans cet aéroport une fouille systématique de mes bagages, sans d’ailleurs qu’on y trouve jamais rien de répréhensible… » Ca, mon cher Jobin, je l’ai connu moi aussi mais à l’aéroport d’Alger sans parler de ceux de Khartoum, Dakar ou Hanoï, autour des années 2000.

    Oui, mais ces obscurs aéroports n’ont pas l’ambition affichée, comme Casablanca, de devenir un « hub » international – un «pivot » en bon français, si vous préférez – quand le Maroc aura réussi son légitime pari de recevoir dix puis vingt millions de touristes par an ; lorsque Casa parlera d’égal à égal avec Johannesbourg ou Singapour comme centre d’affaires. Alors il ne faudra pas égarer les bagages de telle ou telle personnalité de haut rang, comme en 2014, à Mohamed-V, les valises du président ivoirien et de la très difficile Madame Ouattara… Quelqu’un me souffle que, sur ce chapitre, l’aéroport de Marrakech ne vaut guère mieux, avec la disparition de la malle d’un invité d’honneur, le célébrissime (en Asie) acteur indien Abhichek Bachham, au Festival du cinéma de 2014… Ca a fait un très médiocre effet, du Sénégal à Bombay ou Calcutta…

    Début novembre 2014, Si Najib Boulif, ministre délégué, chargé des Transports a rompu quelques timides lances en faveur de l’aéroport de Casa, y attribuant pagaïe et retards aux surcroît de passagers « durant la période estivale en saison d’Omra (« petit pèlerinage ») et en Ramadan… ». C’est-à-dire, M. le ministre, pratiquement la moitié de l’année ?…

    En contrepoint de ce tableau aéronautique, somme toute pas très engageant, relevons quant même que la Royal Air Maroc, donnée il y a peu d’années encore pour moribonde, vole de nouveau de ses propres ailes, si j’ose dire, avec un bénéfice net de 15 millions d’euros en 2013 et des attentes prometteuses pour 2014. Bravo donc au patron de la RAM, tandis que l’ancien responsable en chef de l’aéroport Mohamed-V va, lui, être jugé pour divers graves dysfonctionnements financiers ! … J’ai quand même un petit reproche à formuler envers la RAM ; à deux reprises, en 2014, la feuille informative relative à mon billet électronique, m’invitait à me présenter au terminal 1 alors que l’enregistrement était en fait prévu au terminal 2… Avec la longueur et l’encombrement des couloirs entre les deux terminaux, ce ne fut pas une partie de plaisir, non plus…

    Mais « Voyager, c’est vaincre ! », n’est-ce pas ? 

     

    * Villes du Sud, Balland, Paris, 1990, 404 p. avec 50 photos de divers auteurs. Réédition : Payot, coll. « Petite bibliothèque voyageurs », Paris, 1992, 404 p. Nouvelle édition : Éditions Payot et Rivages, coll. « Petite bibliothèque voyageurs », Paris, 2001, 454 p.  

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    Le360 - Péroncel-Hugoz

  • LIVRES • La librairie de Flore propose ...

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    On a dit beaucoup de choses sur le lent déclin de la droite française. Prise entre confusion des idées et lenteur des actes, déchirée jusqu'au sang entre querelles claniques et affaires judiciaires, la droite ne sait plus comment sortir de l'impasse. Mais le mal ne vient-il pas de plus loin? La démonstration d'Eric Zemmour est simple : c'est le gaullisme qu'on a assassiné. Les coupables se trouvent-ils à gauche? Non, à droite. De 1968 à 1998, de la rupture de mai à l'entrée dans l'Europe. Pompidou, avec l'impatience du parjure, Giscard, le moderne, et Chirac, le centriste inconstant, ont achevé de trahir le mythe fondateur du gaullisme. La droite gouverne au centre et s'allie à la gauche, laissant au Front National le privilège d'incarner la nation, le seul "bien des pauvres", selon la formule de Jaurès. Et demain? On lira ici des portraits cruels, des confidences cinglantes, des aveux d'impuissance, des alliances dévoilées entre barons du gaullisme et anciens de 68. Toute la fresque d'une droite racontée comme une bataille : ses heures les plus sombres. Eric Zemmour, né en 1958, est grand reporter au Figaro. Il est l'auteur, chez Grasset, de deux essais : Balladur, immobile à grands pas (1995) et le Coup d'Etat des juges (1997).

    Le livre noir de la droite
    Eric Zemmour.
    Éditions Grasset, 300 pages, 1998, très bon état    
    8,00 euros 

     

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    « En France, tout ce qui pèse et qui compte se veut et se dit "sans frontières". Et si le sans-frontiérisme était un leurre, une fuite, une lâcheté ? Partout sur la mappemonde, et contre toute attente, se creusent ou renaissent de nouvelles et d'antiques frontières...

    Eloge des frontières
    Régis Debray.
    Éditions Gallimard, 95 pages, 2011, très bon état. 7,90 euros
     

     

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    L'historiquement correct ne cherche pas à comprendre le passé pour éclairer le présent. Il part du présent pour juger le passé. Dans cet état d'esprit, l'histoire n'est plus un objet d'études serein. Elle devient un écran où se projettent toutes les passions contemporaines.  

    Ce livre expose les événements en les replaçant dans leur contexte. Il rappelle des faits oubliés ou dissimulés qui bousculent les schémas préétablis et les jugements préconçus.
    En histoire, le mal n'est pas toujours où l'on dit, le bien n'est pas toujours où l'on croit.

    Historiquement correct
    Jean Sévillia.
    Éditions
    France Loisir 569 pages, 2004, très bon état. 8,00 euros

     

    Pour commander ...

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  • LIVRES • Le retour de Pierre Boutang, rénovateur par Robert Redeker*

    La réédition de « la Politique considérée comme souci » pourrait rendre à ce penseur oublié sa place de maître, plus encore en ce moment de retournement historique. 

    Il est un philosophe dont la mémoire est passée, depuis sa mort en 1998, dans la clandestinité, un penseur de premier plan qu'on n'évoque plus que dans les catacombes : Pierre Boutang. Son temps a retenu d'autres noms, de la même génération, pour des raisons de convenance idéologique avec i ‘esprit de l'époque : Sartre, Camus, ou Merleau-Ponty. Mais, dans le moment de retournement historique que nous vivons, l'heure de Boutang pourrait bientôt sonner. La Politique, que vient de ressortir la petite maison d'édition Les provinciales, sous la direction de Michaël Bar-Zvi, figurerait alors comme l'avant-coureur de ce retour.  

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    Pierre Boutang à son bureau. La fin du purgatoire ? 

    La politique doit se penser à partir d'un socle : tout hornme naît et vit dans une communauté qu'il n'a pas choisie. La pensée politique interroge le lien natif qui attache I ‘être humain à la cité. Comme chez Hannah Arendt, l'idée de naissance est chez Boutang fondamentale. Le fait, contingent, de naître dans telle ou telle communauté politique est l'engagement qui engendre des devoirs, nécessaires. Le coup de génie de Boutang est ici : la contingence de la naissance n'est pas un argument qui autoriserait le détachement de l'être humain de sa communauté, mais, au contraire, elle fonde leur absolue solidarité. Toutes les pages sur la trahison et sa punition – les plus belles jamais écrites, en philosophie, sur ce thème - sont l'implacable illustration de cette solidarité. La trahison est infâme, parce qu'elle est « Ie dégagement de liens que je n'ai pas choisis ». Dans ce non-choix réside Ie mystère de l'existence humaine. L'on pourrait pousser plus loin que Boutang, et prendre la trahison comme point de départ pour penser la politique dans sa généralité. Ainsi, au fondement de Ia politique gît non le contrat, comme I ‘avaient cru Hobbes et Rousseau, mais la présence originelle à une réalité qui précède et transcende chacun. Naissance et nation sont des mots étyrnologiquement parents.  

    La politique est l'objet d'un souci - Boutang reprend ce mot de Heidegger - qui signe le sérieux de I ‘existence. La réédition de ce livre va fournir aux générations nouvelles des outils différents d'appréhension de Ia vie politique. Chez ses lecteurs, le souci du politique prendra d'autres tournures que celles connues ces dernières décennies. La fin de son purgatoire rendra à Boutang sa place : celle d'un maître.   

    La Politique considérée comme souci, 

    Édition Les Provinciales, 160 pages, 15 €. 

     

    Source : Valeurs actuelles