135 films vus en salle durant cet an de (dis)grâce 2024, dont 20 % sortent du lot, quand j'aurais pu ou dû en éviter quelque 40 %.
Oserais-je écrire que les deux plus grands films sont ceux de Marcel Pagnol, La Fille du puisatier (1940) et Angèle (1934) ?
Mais j'entends certains me dire que je suis aussi « réac » et « facho » au cinéma qu'en politique (qualificatifs qui m’honorent, quand la situation lamentable et décadente de notre pays me confirme dans l'idée qu'un certain « populiste » des années 1980-2015, seul contre tous, avait raison !).
Je confesse que la liste ci-dessous de 12 films sortis et vus dans l 'année, établie avec mon épouse, est très subjective : ils auraient pu être inscrits dans un autre ordre et d'autres auraient pu être retenus.
Je constate, sans l'avoir recherché, que si le 1er est franco-cambodgien et le second américain, les dix autres sont français :
1. Rendez-vous avec Pol Pot, de Rithy Panh, adapté du livre Les larmes du Cambodge, d’Elizabeth Becker… un film qui me paraît d’une brûlante actualité quand se félicitent de la victoire des Islamistes en Syrie les mêmes qui se félicitaient de « la libération de Phnom Penh » ;
2. Tatami, de Guy Nattiv et Zar Amir Ebrahimi, sur l’Iran des Islamistes qui étrangle son peuple comme ses athlètes, alors que le Président démocrate Jimmy Carter vient de décéder – Paix à son âme – coupable d’avoir lâché et trahi le Shah et au profit de l’ayatollah Khomeiny ;
3. Paternel, de Ronan Trochot, qui raconte l’histoire d’un prêtre face à son passé... sujet que l’on retrouvera d’ailleurs dans Conclave d’Edward Berger ;
4. Monsieur Aznavour, de Grand Corps Malade et Mehdi Idir, un beau récital, un merveilleux hommage à ce grand chanteur, au centenaire de sa naissance… alors qu’en début d’année Pierre Godeau nous a desservi un médiocre Sous le vent des Marquises pour ne pas nous faire entendre du Brel ;
5. Un P'tit truc en plus, de Artus, un hommage aux handicapés que notre société assassine pourtant à 95 % avant leur naissance à la suite d’un Diagnostic PréNatal ;
6. Le Choix, de Gilles Bourdos, « un « one man show » original sur le choix de la vie ;
7. La Vallée des fous, de Xavier Beauvois, un film qui m’a beaucoup appris sur la navigation marine virtuelle et le Vendée Globe ;
8. Prodigieuses, des père et fils, Frédéric et Valentin Potier, sur l’histoire vraie de deux pianistes contemporaines, sœurs jumelles d’une quarantaine d’années, victimes d’une maladie génétique incurable, Audrey et Diane Pleynet ;
9. Bonnard, Pierre et Marthe, de Martin Provost, encore un film magnifique dans ce monde de l’art qui m’est malheureusement étranger, et particulièrement la peinture ;
10. Trois amies, d’Emmanuel Mouret, une réflexion sur l’amour dans un décor lyonnais magnifique ;
11. DAAAAAALI !, de Quentin Dupieux ; Salvador Dali aurait eu 120 ans cette année, et le réalisateur nous réjouit d’un portrait surréaliste de cet artiste, aristocrate espagnol, qui se revendiquait anarchiste et monarchiste ;
12. Les Survivantes, de Pierre Barnérias, un documentaire particulièrement difficile, qui fait écho à l’excellent Sound of freedom de l’an dernier, sur la pédocriminalité ; le 2ème trafic international après la drogue ; un film interdit aux moins de 16 ans parce que s’il ne montre rien, il dit tout sur la chasse-à-l’enfant, les tortures et les sévices sexuels…
Bonne année cinématographique 2025 !