A l’affiche : Un Coup de maître, film français de Rémi Bezançon, avec Vincent Macaigne (Arthur Forestier, propriétaire d’une galerie d’art) et Bouli Lanners (Le Peintre, Renzo Nervi).
Un Coup de maître… Une histoire d’amour. L’histoire d’amour d’un grand peintre qui perdit sa raison de peindre, sa raison de vivre, et même peut-être sa raison « tout court » avec le décès de sa compagne.
« Mes pareils à deux fois ne se font point connaître
Et pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître »
(Corneille)
Rémi Bezançon a déjà réalisé une douzaine de long-métrages et ce Coup de maître n’est donc pas un coup d’essai... il n’est pas non plus un coup de maître, même si le tableau est plaisant.
il y a de tout, en effet, sur cette toile, avec une couche de fond de gauchisme.
Il y a la promotion de l’ONG Action contre la faim dont les seuls noms de deux des fondateurs, Bernard-Henri Lévy et Jacques Attali, me coupent la digestion.
Il y a la mise en cause – justifiée – de l’industrie agro-alimentaire.
Il y a une satire de l’art contemporain qui rappelle l’excellente pièce de théâtre Art de Yasmina Reza.
Il y a le poing levé de Renzo Nervi, qui prône l’art subversif, mais aussi sa condamnation – à raison – du marché de l’art et je me souviens de Laurent Fabius, fils d’antiquaire, qui avait exclu les œuvres d’art de l’Impôt Sur la Fortune.
Il y a enfin le meilleur qui évite le pire :
« Il appelle la Mort.
(…)
C’est – dit-il –afin de m’aider
A recharger ce bois… ».
(La Fontaine)