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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (27)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Lazare Carnot organise le Génocide...

     

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    La définition du Génocide selon le Petit Robert est la suivante: "destruction méthodique d'un groupe ethnique, et par extension : extermination d'un groupe important de personnes en peu de temps".

    Cette définition correspond parfaitement aux actions menées par la Convention à partir du premier août 1793. À ceux qui ne manqueront pas de rétorquer que la population de la Vendée militaire ne constituait pas à proprement parler un groupe ethnique, signalons que l'adjudant général Hector Legros considérait que "le pays que nous appelons Vendée est formé de la presque totalité de la Vendée, de la moitié des Deux Sèvres et de Maine et Loire et d'une grande partie de la Loire Inférieure".

    Deux lois furent préparées par Lazare Carnot et votées par la Convention en préparation du Génocide Vendéen:

    • celle du 1er Août 1793 : "Anéantissement de tous les biens…la Vendée doit être un cimetière national..."

    • et celle du 1er Octobre 1793 : "Extermination totale des habitants…"

    Le point de départ du Génocide est le décret du 1er août 1793 voté sur proposition de Barrère de Vieuzac après un discours incendiaire :

    "...ici, le Comité, d'après votre autorisation, a préparé des mesures qui tendent à exterminer cette race rebelle, à faire disparaître leurs repaires, à incendier leurs forêts, à couper leur récoltes et à les combattre autant par des ouvriers et des pionniers que par des soldats. C'est dans les plaies gangreneuses que la médecine porte le fer et le feu, c'est à Mortagne, à Cholet, à Chemillé que la médecine politique doit employer les mêmes moyens et les mêmes remèdes. L'humanité ne se plaindra pas; les vieillards, les femmes et les enfants seront traités avec les égards exigés par la nature. L'humanité ne se plaindra pas; c'est faire son bien que d'extirper le mal; c'est être bienfaisant pour la patrie que de punir les rebelles. Qui pourrait demander grâce pour des parricides... Nous vous proposons de décréter les mesures que le comité a prises contre les rebelles de la Vendée; et c'est ainsi que l'autorité nationale, sanctionnant de violentes mesures militaires portera l'effroi dans les repaires de brigands et dans les demeures des royalistes..." 



    Le décret du premier août 1793, relatif aux mesures à prendre contre les rebelles de la Vendée, stipulait dans son article 1er que "Le ministre de la guerre donnera sur le champ les ordres nécessaires pour que la garnison de Mayence soit transportée en poste dans la Vendée…"

    - Article VI : "il sera envoyé par le ministre de la guerre des matières combustibles de toute espèce pour incendier les bois, les taillis et les genêts".

    - Article VII : "les forêts seront abattues; les repaires des repaires des rebelles seront détruits; les récoltes seront coupées par les compagnies d'ouvriers, pour être portées sur les derrières de l'armée et les bestiaux seront saisis."

    - Article VIII : "les femmes, les enfants et les vieillards seront conduits dans l'intérieur. Il sera pourvu à leur subsistance et à leur sûreté, avec tous les égards dus à l'humanité."

    - Article XIV : "les biens des rebelles de la Vendée sont déclarés appartenir à la république; il en sera distrait une portion pour indemniser les citoyens qui seront demeurés fidèles à la patrie, des pertes qu'ils auraient souffertes".

    Ce décret, malgré une déclaration de bonne conduite ("avec tous les égards dus à l'humanité"), était un véritable appel au meurtre, au vol institutionnalisé et à la déportation des non combattants, ce que l'on pourrait qualifier de nos jours d'épuration ethnique...

     

    Pour une information plus complète sur ce Génocide, le premier des Temps modernes, toujours nié deux siècles après, voir notre PDF :

    "Lazare Carnot, aux origines du Génocide vendéen..."

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (28)

     

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    Aujourd'hui : Jean-Baptiste Carrier, le "noyeur"...

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    C'est lui qui a proféré cette horreur :

    "Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous nous sommes proposé"


    5.000 personnes tuées en quatre mois par ce "missionnaire de la Terreur" (le mot est de Jules Michelet).

    Carrier arrive à Nantes, centre du commerce avec les îles et de la traite des noirs, à la fin de septembre. Il est alors un conventionnel obscur, dont personne encore n'avait entendu parler.

    C'est un homme nerveux, irascible, que la constante idée de la mort a désaxé. Très grand, maigre, brun, la face plate, le front fuyant, la bouche convulsive, toujours gesticulant, ce qui lui donne l'air d'un pantin désarticulé.

    Cet Auvergnat, ancien procureur, est probe et le demeurera. Mais, buvant déjà en Auvergne, il a glissé depuis à l'ivrognerie assumée.

    Dans le terrorisme appliqué aux provinces, Carrier peut être tenu pour un esprit original. La guillotine est lente, la fusillade - dont on a fort usé déjà - fait trop de bruit. Or il faut déblayer les prisons de Nantes qui regorgent et où s'est insinué le typhus. Pour les vider, la Loire est là, si large, par endroits si profonde, et dont les tourbillons sont si "officieux"...

    Comme on ne peut noyer tous les prisonniers à la fois, on choisit parmi eux, on établit des préséances.

    D'abord les prêtres condamnés à la déportation. Pour la première fois, à la fin de brumaire, quatre-vingt-dix sont conduits, dévêtus et les mains liées derrière le dos, dans une gabarre à trappe jusque devant Paimboeuf. Là, la trappe joue, ils coulent. Cet essai de "déportation verticale", comme dit agréablement l'inventeur, ayant bien réussi, encouragé par son principal complice, le créole Gaullin, Carrier le renouvelle en Frimaire.

    D'autres noyades suivent, sept en tout qui font deux milles victimes, au bas mot, car on n'en a pas tenu registre. Prêtres, religieuses, unis en "mariages républicains", "brigands" vendéens, fédéralistes, aristocrates, femmes, enfants même, la "baignoire nationale" restera sans conteste le chef-d’œuvre de la Terreur.

    Carrier a "expliqué" (!) tranquillement ses crimes : 


    "Le nombre des brigands est incalculable... La guillotine étant trop lente, et attendu qu'on dépense de la poudre et des balles en les fusillant, on a pris le parti d'en mettre un certain nombre dans de grands bateaux, de les conduire au milieu de la rivière, et là, on coule le bateau à fond. Cette opération se fait continuellement..." 

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (29)

     

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    Aujourd'hui : Mise en place méthodique: la Terreur partout...

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    Illustration : peau humaine datant de la Révolution conservée au Muséum des Sciences Naturelles de Nantes



    Voici quelques aspects de ce que fut la Terreur révolutionnaire en Vendée, et ce qu'en ont dit quelques uns de ceux qui ont oeuvré à sa mise en œuvre "systématique", au sens premier du terme  :

    Terreur d’État : "Nous porterons la terreur jusqu’où elle peut aller" (Garat);

    L’homme nouveau : "Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière" (Carrier);

    • Épuration ethnique : les révolutionnaires donnent volontiers dans la symbolique macabre : ils coupent le sexe des hommes pour s’en faire des boucles d’oreille et font exploser des cartouches dans le vagin des femmes;

    Création, à Noirmoutier, du premier camp d’extermination de l’histoire moderne;

    Premiers essais de gazage de masse : insuccès, dû au gaz employé et à l’absence de confinement adéquat;

    Première utilisation de fours crématoires : essais peu concluants : il s’agissait de simples fours à pain de villages qui ne firent que quelques centaines de victimes. Amey s'en était fait une spécialité...
    Plus efficace : l’utilisation des églises comme crématoires de grande capacité : un siècle et demi avant Oradour sur Glane (les nazis n'ont rien inventé...) 563 villageois sont carbonisés dans leur église des Lucs sur Boulogne...

    Mentir par les mots : quand les révolutionnaires ficellent de jeunes garçons et de jeunes filles, nus, par couple, avant de les précipiter dans la Loire (Bourganeuf, Nantes, 3.000 noyades), il s’agit simplement de "mariages républicains"… Le terme "brigand" désigne tout Vendéen, insurgé ou républicain !...

    • À Clisson et Angers, création d’ateliers de tannage de peau humaine - peau dont se vêtissent les officiers républicains – et d’extraction de graisse par carbonisation : les corps des villageois massacrés constituent la matière première...
    À Angers, le fondateur d’une tannerie de peau humaine fut le major Péquel qui chargea le tanneur Langlais de préparer les peaux...
    Le manchonnier Prudhomme put ainsi confectionner trente-deux culottes en peau de Vendéens que portèrent certains officiers Bleus.
    Dans un ouvrage impartial et s’appuyant sur des documents irréfutables, le professeur Raoul Mercier, professeur honoraire de l’École de Médecine de Tours, membre correspondant de l’Académie des Sciences, publia en 1939 chez Arrault et Cie, à Tours, "Le Monde médical dans la guerre de Vendée" où il donne des précisions sur le chirurgien-major Péquel du 4ème bataillon des Ardennes qui "s’est acquis - dit le Pr Mercier - une triste célébrité en dirigeant l’atelier de tannerie de peaux des Vendéens fusillés près d’Angers."
    Le rôle de Péquel est certifié par deux témoins :
    - l’un, Poitevin, agent national de la commune des Ponts-de-Cé, interrogé le 15 brumaire an III (6 novembre 1794), affirme avoir vu Péquel écorcher au bord de la Loire une trentaine de Vendéens fusillés;
    - l’autre, un Angevin, Robin, raconta le 31 mai 1852, les scènes dont il fut témoin dans sa jeunesse :

     

    "J’avais, dit-il, l’âge de treize à quatorze ans, je puis affirmer avoir vu, sur les bords du fleuve (la Loire, ndlr), les corps des malheureux Vendéens dont les cadavres avaient été écorchés. Il étaient écorchés à mi-corps parce qu’on coupait la peau au-dessous de la ceinture, puis le long des cuisses jusqu’à la cheville, de manière qu’après son enlèvement le pantalon se trouvait en partie formé. Il ne restait plus qu’à tanner et à coudre." 

     

    Les peaux étaient envoyées à la tannerie de Langlais, aux Ponts-Libres, ci-devant les Ponts-de-Cé, où elles étaient travaillées par des soldats, les ouvriers refusant de faire ce travail.

    • Solution finale : à partir de mai 1793, pour les Robespierre, Saint-Just, Danton, Barère, Marat, Lazare Carnot, Carrier et autres gentils camarades du Comité de Salut public, le projet à l’ordre du jour n’est plus la simple mise au pas d’une province rebelle; il s’agit clairement de l’extermination des 815.000 habitants de la Vendée, hommes, femmes, enfants, et la confiscation ou l’anéantissement de leurs biens...


    C'est "çà", la Révolution !

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (30)

     

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    Aujourd'hui : Saint Just, glaçante incarnation du fanatisme...

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    Bien moins talentueux que Robespierre, mais tout aussi sec et froid que lui, Saint-Just prit la parole à la tribune de la Convention, le 13 novembre 1792, pour y prononcer non un discours, mais une harangue enflammée, véritable appel au meurtre.

    Négligeant les arguments mêmes du soi-disant "procès", il ne se soucia d’aucune des accusations formulées contre Louis XVI. Ce qu’il lui reprocha, ce fut sa royauté elle-même : le discours se résume tout entier dans cette courte phrase : "On ne peut régner innocemment", et dans la "logique" suivante : "Pour moi, je ne vois point de milieu : cet homme doit régner ou mourir."

    C'est, en moins bien dit, et d'une façon où l'hystérique le dispute au délirant, une mauvaise anticipation de l'argumentaire que développera Robespierre un peu plus tard : Louis doit mourir, et ne doit pas être jugé, car être jugé porte en soi la possibilité d'être reconnu innocent; auquel cas, ceux qui ont fait la Révolution sont coupables ...

    Parfait exemple de la folie dans laquelle se sont emmurés les idéologues de la Convention, ce discours n'est finalement que la concrétisation de la terrifiante prémonition/prédiction de Frédéric II à Voltaire :

    "Nous avons connu, mon cher Voltaire, le fanatisme de la Religion; un jour peut-être connaîtrons-nous celui de la Raison, et ce sera bien pire..." 

    Saint Just disait : "Je ne juge pas, je tue..." et "Une nation ne se régénère que sur des monceaux de cadavres..."

    Le 14 août 1793, dans son Rapport à la commission extraordinaire, il écrit :

    "...on tanne à Meudon la peau humaine. La peau qui provient d'hommes est d'une consistance et d'une bonté supérieure à celle des chamois. Celle des sujets féminins est plus souple, mais elle présente moins de solidité..."

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (31)

     

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    Aujourd'hui : Les Colonnes infernales...

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    Le 1er août 1793, la Convention décrète :

    "Il sera envoyé en Vendée des matières combustibles de toutes sortes pour incendier les bois, les taillis et les genêts. Les forêts seront abattues, les repaires des rebelles anéantis, les récoltes coupées et les bestiaux saisis. La race rebelle sera exterminée, la Vendée détruite."

    En novembre, le général Louis-Marie Turreau de Garambouville est nommé Commandant en chef de l'armée de l'Ouest, avec la charge de faire appliquer ce décret.

    Il divise l'armée en six divisions de deux colonnes chacune, qui ont pour mission de ratisser le territoire et d'exterminer la population.

    Ce sont les "Colonnes infernales" qui vont se livrer au Génocide des Vendéens.

    Une division à l'est, commandée par Haxo, doit contrôler la côte.

    Les six autres vont se déplacer d'est en ouest; leurs missions : brûler villes, villages et métairies.

    la première division est dirigée par Duval, ses colonnes sont commandées par Daillac et Prevignaud. Les deux colonnes partent de Saint Maixent et Parthenay et doivent arriver à La Caillere et Tallud-Saint Gemme;

    • la deuxième division est dirigée par Grignon, ses colonnes sont commandées par lui-même et Lachenay : les deux colonnes partent de Bressuire et doivent arriver à La Flocelliere et Pouzauges;

    • la troisième division est dirigée par Boucret, ses colonnes sont commandées par lui-même et Caffin : les deux colonnes partent de Cholet et doivent arriver aux Épesses et à Saint-Laurent sur Sèvre;


    • la quatrième division est dirigée par Turreau, ses colonnes sont commandées par lui-même et Bonnaire : les deux colonnes partent de Doué et doivent arriver à Cholet;


    • la cinquième division est dirigée par Cordellier, ses colonnes sont commandées par lui-même et Crouzat : les deux colonnes partent de Brissac et doivent arriver à Jallais et Le May;


    • la sixième division est dirigée par Moulin, elle ne comporte qu'une colonne forte de 650 hommes qui partira de Pont de Cé pour Sainte-Christine.

    L'ordre de départ est donné le 21 janvier 1794, cette première phase sera appelée "La Promenade Militaire"...

    Début 1794 pourtant, la Grande Armée Catholique et Royale n'est plus qu'un nom, après la débâcle de la Loire.
    Ce ne sont plus que des bandes pourchassées et de moins en moins nombreuses. C'est donc sur la population que vont s'acharner ces "Colonnes infernales".

    Ordre du jour du général Grignon, commandant la 2ème division :

    "... Je vous donne l'ordre de livrer aux flammes tout ce qui est susceptible d'être brûlé et de passer au fil de l'épée tout ce que vous rencontrerez d'habitants ..."

     

    Extraits de rapports des généraux républicains commandant les Colonnes :


    "... Nous en tuons près de 2000 par jour ... J'ai fais tué (sic !) ce matin 53 femmes, autant d'enfants ... J'ai brûlé toutes les maisons et égorgé tous les habitants que j'ai trouvés. Je préfère égorger pour économiser mes munitions ..."

    Cordellier arrive à Clisson; il trouve dans une salle en ruines du château 300 paysans qu'il fait jeter, vivants dans une citerne qu'on comble de fagots et de planches.

    Plus tard, aux Lucs-sur-Boulogne, hommes, femmes et enfant se sont réfugiés dans la petite église ou à proximité. Sabres, baïonnettes, pics... frappent, égorgent, éventrent, écrasent...
    Le canon fait écrouler la modeste église sur ses occupants.
    458 noms de ces martyrs sont connus, dont 110 enfants de moins de 7 ans.

    À force de tueries, des municipalités, pourtant républicaines, et des Représentants du Comité de Salut Public finissent par s'émouvoir.
    Turreau est relevé de ses fonctions en mai 1794, puis décrété d'arrestation en septembre. Jugé en décembre 1795, il est acquitté à l'unanimité !

    Son action a fait près de 200.000 victimes.

    Inscrit sur le pilier est du monument, et ainsi offert en quelque sorte à l'admiration des foules, le nom du bourreau de la Vendée souille et dénature l'Arc de Triomphe de la Place de l'Étoile, à Paris...

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    L'Ordre de marche est donné...

    Ordre de marche et de destruction systématique de la Vendée daté du 19 janvier 1794 et donné par Turreau, général en chef républicain des "armées de l'ouest", pour 12 colonnes incendiaires républicaines appelées également "colonnes infernales"...

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (32)

     

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    Aujourd'hui : Aux bourreaux Turreau et Amey, l'Arc de Triomphe !

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    Voici une très brève présentation de François-Pierre Amey, dont le nom - inscrit sur le pilier est de l'Arc de Triomphe, comme celui de cet autre criminel de guerre qu'est Turreau - souille et dénature ce monument...
    (Extrait du n° 151 -juillet 1985 de la revue du Souvenir Vendéen):

    "Pierre-François-Joseph Amey, général de division, était né à Sélestat (Bas-Rhin), le 2 octobre 1768, de François-Pierre Amey, chirurgien-major de la Légion Suisse, et de Ursule Collignon. Mort à Sélestat le 16 novembre 1850. Entra comme cadet dans le régiment de Vigier, le 2 octobre 1783, promu sous-lieutenant au dit régiment le 17 juillet 1788. Arriva rapidement en passant par tous les grades à celui de général de brigade, le 8 frimaire an II. Il avait servi à l'armée des Côtes de La Rochelle sous Duhoux, puis Menou, qui combattirent contre les vendéens.

    Blessé en Vendée, le 25 juin 1793, il avait été nommé provisoirement adjudant-général, le 23 juin précédent, et fut confirmé dans son grade le 30 septembre 1793 ; servit sous Kléber et Marceau et fut nommé général de brigade, le 28 novembre 1793. Blessé à la bataille du Mans, le 12 décembre 1793.

    Il commande une Colonne infernale et en février 1794, brûle la petite ville des Herbiers. après s'être sinistrement distingué en brûlant les femmes des Épesses et des environs dans des fours allumés. Suspendu de ses fonctions, le 6 août 1794, il fut réintégré, le 4 septembre 1794. Pris part ensuite à toutes les guerres de la Révolution et de l'Empire dont il fut nommé baron, le 19 mars 1808…

    Après les Cent jours, il fit sa soumission à Louis XVIII, fut admis à la retraite le 9 septembre 1815 et se retire dans sa ville natale, Sélestat, dont il est nommé maire, de 1820 à 1830. Présente les clés de sa ville à Charles X, lors de son voyage en Alsace en 1828. Il réside à Strasbourg à partir de 1830 et y décède le 16 novembre 1850."

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    Deux témoignages sur ses atrocités :


    En janvier 1794, l'officier de police Gannet l'accuse de laisser ses soldats tuer des civils en les jetant dans des fours :

    "Amey fait allumer des fours et lorsqu'ils sont bien chauffés, il y jette les femmes et les enfants. Nous lui avons fait des représentations; il nous a répondu que c'était ainsi que la République voulait faire cuire son pain. D'abord on a condamné à ce genre de mort les femmes brigandes et nous n'avons trop rien dit; mais aujourd'hui les cris de ces misérables ont tant diverti les soldats et Turreau qu'ils ont voulu continuer ces plaisirs. Les femelles de royalistes manquant, ils s'adressent aux épouses des vrais patriotes. Déjà, à notre connaissance, vingt-trois ont subi cet horrible supplice et elles n'étaient coupables que d'adorer la nation. La veuve Pacaud, dont le mari a été tué à Chatillon par les Brigands lors de la dernière bataille, s'est vue, avec ses 4 petits enfants jetée dans un four. Nous avons voulu interposer notre autorité, les soldats nous ont menacés du même sort..."


    "…il avait même fait fusiller des municipalités entières, revêtues de leurs écharpes" (Mariteau, maire de Fontenay-le-Comte).

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    Le quatrième en partant du bas...

     

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (33)

     

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    Aujourd'hui : Gracchus Baboeuf dénonce le Populicide...

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    Gracchus Baboeuf dénonça le Populicide : il était pourtant révolutionnaire lui-même, et mourra guillotiné !...

    François Noël Babeuf est plus connu sous le nom de Gracchus Babeuf. Né le 23 novembre 1760 à Saint-Quentin, il mourra guillotiné à Vendôme, le 27 mai 1797. Le "babouvisme" préfigure le communisme et l'anarchisme.

    Son ouvrage fut publié en 1795 à l'occasion du procès de Jean-Baptiste Carrier, l'auteur des noyades de Nantes.

    Gracchus Babeuf, père du communisme, l'une des grandes figures de la Révolution française, soulevait la question de fond de la nature de la répression perpétrée par la Convention en Vendée.

    Ce livre se présente comme un réquisitoire très bien documenté, et d'une incroyable modernité, contre la politique dictatoriale menée en 1793 et 1794, politique qui devait conduire, entre autres, à l'anéantissement et à l'extermination des Vendéens, Bleus et Blancs confondus, et de préférence des femmes et des enfants.

    Avec la nouvelle édition de ce texte, Reynald Secher, dans son avant-propos, "Mémoire et "mémoricide", reprend, à l'aide de nombreux documents inédits, la genèse des événements en Vendée et définit un quatrième crime de génocide : le mémoricide.

    Jean-Joël Brégeon présente la personnalité de Gracchus Babeuf.

    Et Stéphane Courtois établit la filiation entre l'idéologie de Robespierre et celle de Lénine et des leaders communistes.

    Reynald Secher conclut ainsi son propos :

    "Reste un problème jamais abordé jusqu'à présent : l'abrogation officielle des lois d'anéantissement et d'extermination. Ne serait-il pas opportun de profiter de ce débat public pour le faire ? On pourrait me rétorquer que ce n'est pas nécessaire puisqu'elles sont tombées en désuétude. J'aimerais y croire mais mon expérience d'historien me fait penser que jamais rien n'est définitif ni acquis : à situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. À titre d'exemple, il faut rappeler que la déportation des Juifs a été justifiée et légalisée par le recours à des lois révolutionnaires remontant aux 10 juillet et 3 août 1791. En faisant ce geste premier d'abrogation, la France serait, par là même, une source d'exemple pour des pays comme la Turquie, s'honorerait et, surtout, permettrait aux Français d'avoir une histoire plus juste et plus apaisée, au-delà de toute considération politique et idéologique qui, entre autres, fait assimiler reconnaissance du génocide vendéen et remise en question de notre démocratie ; celle-ci, bien au contraire, en sortirait grandie et non affaiblie comme certains le craignent. Mieux encore, la France faciliterait et accélérerait l'évolution du droit international qui va vers le sens de la reconnaissance d'un quatrième crime de génocide, le mémoricide, ce qui permettrait de repousser la progression des tentations révisionnistes".

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (34)

     

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    Aujourd'hui : Charniers de Vendéens...

     

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    Témoignage du révolutionnaire Benaben qui accompagne les premières colonnes qu’il cite : "Les soldats, écrit-il s’étaient répandus dans les maisons et, en ayant retiré les femmes et filles des brigands qui n’avaient pas eu le temps d’en sortir et de prendre la fuite, ils les emmenaient dans les places ou dans les rues, où elles étaient entassées et égorgées sur le champ - à coups de fusil, à coups de baïonnette ou à coups de sabre. On les déshabillait ensuite toutes nues et on les étendait sur le dos dans une posture indécente : on appelait cela, mettre en "batterie"..."

    Le député Francastel écrit depuis la Sarthe à son ami Félix, le 22 décembre 1793, pour le presser de venir sur place : "Venez ici ! Je compte sur vous. Je connais vos principes, votre inflexibilité républicaine, votre intention immuable de purger, de saigner jusqu’au blanc la génération vendéenne."

    Les corps dénudés, ceux des femmes paraissent aller dans le sens de ce texte. Et cette boucherie semble préfigurer le grand massacre de la population vendéenne, au début de 1794...

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    Le 29 janvier 1881 suite à l’interdiction de la pièce Thermidor de Victorien Sardou, jugée "antirépublicaine", Georges Clemenceau répond à Joseph Reinach :

    "J'approuve tout de la Révolution : j'approuve les massacres de septembre où, pour s'éclairer, la nuit venue, les travailleurs plantaient des chandelles dans les yeux des morts. J'approuve les noyades de Nantes, les mariages républicains où les vierges accouplées à des hommes, par une imagination néronienne, avant d'être jetées dans la Loire, avaient à la fois l'angoisse de la mort et la souffrance de la pudeur outragée. J'approuve les horreurs de Lyon, où l'on attachait des enfants à la gueule des canons, et les égorgements de vieillards de quatre vingt dix ans et de jeunes filles à peine nubiles.
    Tout cela forme un bloc glorieux et je défends qu'on y touche.
    Je défends que, sur un théâtre qui dépend de l'État, un dramaturge illustre vienne, après plus de cent ans révolus, prononcer une parole de pitié qui serait un outrage aux mânes augustes de Robespierre et de Marat".

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    Mémorial, Nantes, 7 rue des Martryrs...


    Après avoir jugé et fait fusiller les prisonniers vendéens après la bataille du Mans et la bataille de Savenay, la commission militaire Bignon est appelée à Nantes.
    Elle s'installe à l'Entrepôt des cafés où 8.000 à 9.000 Vendéens, hommes, femmes et enfants sont enfermés en décembre 1793 et en janvier 1794.
    La commission y tient ses séances presque chaque jour, de huit heures du matin à dix heures du soir, du 29 décembre 1793 au 20 février 1794...

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (35)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Projet de "guerre chimique" en 1793, pour éliminer les Vendéens...

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    (Source : la "Revue d’histoire de la pharmacie", n° paru en 1933)

    En 1933, le médecin et historien Paul Delaunay, dont l’académicien Jean Rostand dira de son œuvre qu’elle constitue "une source irremplaçable d’information et une haute leçon d’élégance achèvement, de rigueur et d’indépendance", s’intéresse à la "guerre chimique" imaginée en 1793 par Carrier et Santerre pour éliminer les Vendéens

    Le 9 novembre 1793, Jean-Baptiste Carrier, future figure emblématique de la Terreur responsable des "noyades de Nantes" qui débuteront une semaine plus tard, demandait de Nantes que l’on employât contre les Vendéens des procédés plus efficaces que les foudres des guerriers républicains :

    "Vous avez à délivrer le pays d’un chancre qui le dévore. Le poison est plus sûr que toute votre artillerie. Ne craignez donc pas de le mettre en jeu. Faites empoisonner les sources d’eau. Empoisonnez du pain que vous abandonnerez à la voracité de cette misérable armée de brigands, et laissez faire l’effet. Vous avez des espions parmi ces soldats qu’un enfant conduit. Lâchez-les avec ce cadeau et la partie sera sauvée." 

    Les suggestions du proconsul avaient-elles été déjà entendues ? Il semble bien que l’on fit provision de toxiques : "Nous fûmes vraiment étonnés, écrivait Savin à Charette, le 25 mai 1793, de la quantité d’arsenic que nous trouvâmes à Palluau au commencement de la guerre. On nous a même constamment assuré qu’un étranger qu’ils avaient avec eux et qui fut tué à cette affaire, était chargé d’assurer le projet d’empoisonnement contre nous." Au reste, il est des témoignages d’une autre nature. Le pharmacien Proust, d’Angers, avait fait, sur des moutons rassemblés dans le pré de la Baumette, des essais de boules puantes, qui d’ailleurs échouèrent.

    Le 22 août 1793, le général Antoine-Joseph Santerre, qui commandait à Saumur - et déjà passé à la postérité sous le surnom de "général roulement" lorsqu’au moment de l’exécution de Louis XVI il avait ordonné un roulement de tambour pour couvrir la voix du souverain sur la guillotine -, conseillait au ministre de la guerre : "Des mines, des mines, des fumées soporifiques, et puis tomber dessus..." 

    Le 11 septembre, son collègue et émule Jean-Antoine Rossignol, réclamait du Comité de Salut public l’envoi du chimiste Antoine-François Fourcroy pour aider "à la destruction des brigands." Le citoyen Fourcroy ne se dérangea pas, mais rédigea, à la demande de Robespierre, un rapport qu’il serait bien intéressant de retrouver...

    Il ne semble pas, d’ailleurs, explique Delaunay, que le projet ait été retenu. Les généraux répugnaient à l’emploi de ces moyens, et Kléber, dit-on, mis au courant des propositions de Carrier, menaça de lui passer son sabre au travers du corps. Mais il est probable, ajoute-t-il, qu’on craignit surtout que les Sans-culottes et les Bleus ne fussent aussi, par mégarde, victimes du procédé...

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (36)

     

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    Aujourd'hui : "Pardonne-leur, car ils savent ce qu'ils font..."

     

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    Le 29 janvier 1881 suite à l’interdiction de la pièce Thermidor de Victorien Sardou, jugée "antirépublicaine" , Georges Clemenceau répond à Joseph Reinach :


    "J'approuve tout de la Révolution : j'approuve les massacres de septembre où, pour s'éclairer, la nuit venue, les travailleurs plantaient des chandelles dans les yeux des morts. J'approuve les noyades de Nantes, les mariages républicains où les vierges accouplées à des hommes, par une imagination néronienne, avant d'être jetées dans la Loire, avaient à la fois l'angoisse de la mort et la souffrance de la pudeur outragée. J'approuve les horreurs de Lyon, où l'on attachait des enfants à la gueule des canons, et les égorgements de vieillards de quatre vingt dix ans et de jeunes filles à peine nubiles.
    Tout cela forme un bloc glorieux et je défends qu'on y touche.
    Je défends que, sur un théâtre qui dépend de l'État, un dramaturge illustre vienne, après plus de cent ans révolus, prononcer une parole de pitié qui serait un outrage aux mânes augustes de Robespierre et de Marat".

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (37)

     

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    Aujourd'hui : Soljénitsyne aux Lucs sur Boulogne...

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    (Extraits du discours prononcé par Alexandre Soljenitsyne, le samedi 25 septembre 1993, aux Lucs-sur-Boulogne, pour l'inauguration de l'Historial de Vendée) 



    "La Révolution française s'est déroulée au nom d'un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. Mais dans la vie sociale, liberté et égalité tendent à s'exclure mutuellement, sont antagoniques l'une de l'autre! La liberté détruit l'égalité sociale - c'est même là un des rôles de la liberté -, tandis que l'égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre. Quant à la fraternité, elle n'est pas de leur famille. Ce n'est qu'un aventureux ajout au slogan et ce ne sont pas des dispositions sociales qui peuvent faire la véritable fraternité. Elle est d'ordre spirituel...
    ...Au surplus, à ce slogan ternaire, on ajoutait sur le ton de la menace : « ou la mort», ce qui en détruisait toute la signification. Jamais, à aucun pays, je ne pourrais souhaiter de grande révolution...
    ...Longtemps, on a refusé d'entendre et d'accepter ce qui avait été crié par la bouche de ceux qui périssaient, de ceux que l'on brûlait vifs, des paysans d'une contrée laborieuse pour lesquels la Révolution semblait avoir été faite et que cette même révolution opprima et humilia jusqu'à la dernière extrémité...
    ...Eh bien oui, ces paysans se révoltèrent contre la Révolution. C’est que toute révolution déchaîne chez les hommes, les instincts de la plus élémentaire barbarie, les forces opaques de l'envie, de la rapacité et de la haine, cela, les contemporains l'avaient trop bien perçu. Ils payèrent un lourd tribut à la psychose générale lorsque le fait de se comporter en homme politiquement modéré - ou même seulement de le paraître - passait déjà pour un crime...
    ...C'est le XXe siècle qui a considérablement terni, aux yeux de l'humanité, l'auréole romantique qui entourait la révolution au XVIIIe. De demi¬-siècles en siècles, les hommes ont fini par se convaincre, à partir de leur propre malheur, de ce que les révolutions détruisent le caractère organique de la société, qu'elles ruinent le cours naturel de la vie, qu'elles annihilent les meilleurs éléments de la population, en donnant libre champ aux pires. Aucune révolution ne peut enrichir un pays, tout juste quelques débrouillards sans scrupules sont causes de mort innombrables, d'une paupérisation étendue et, dans les cas les plus graves, d'une dégradation durable de la population...

    ...En inaugurant aujourd'hui le mémorial de votre héroïque Vendée, ma vue se dédouble. Je vois en pensée les monuments qui vont être érigés un jour en Russie, témoins de notre résistance russe aux déferlements de la horde communiste. Nous avons traversé ensemble avec vous le XXe siècle. De part en part un siècle de terreur, effroyable couronnement de ce progrès auquel on avait tant rêvé au XVIIIe siècle. Aujourd'hui, je le pense, les Français seront de plus en plus nombreux à mieux comprendre, à mieux estimer, à garder avec fierté dans leur mémoire la résistance et le sacrifice de la Vendée..."

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    Ce texte magnifique constitue le premier de notre série des Grands Textes; vous pouvez le consulter dans son intégralité ici :

    GRANDS TEXTES (1) : Discours intégral d'Alexandre Soljenitsyne en Vendée

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (39)

     

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    Aujourd'hui : Contestation du Mémoricide (I)

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    Présentation du Livre Noir de la Révolution française par Jean Tulard, dans Valeurs actuelles (extrait) :

    "La chute du mur de Berlin se produisit la même année que la célébration du bicentenaire de la Révolution. La coïncidence était fortuite mais les deux révolutions, la française et la russe, avaient été intimement liées. Albert Mathiez, spécialiste à la Sorbonne de la première, se plaisait à dresser un parallèle avec la seconde, citant Lénine qu’il admirait profondément. Les révolutionnaires russes avaient d’emblée fait référence à la Révolution française, donnant le nom de Marat à l’un de leurs navires.

    Il était donc logique, qu’après un Livre noir du communisme, paru en 1997, suivît un Livre noir de la Révolution française, onze ans plus tard, livre noir rédigé par plus de quarante collaborateurs. N’en attendons pas un réquisitoire passionné contre dix ans de notre histoire, mais une remise en perspective de faits dont la violence parle d’elle-même et la réhabilitation d’idées qui ont été jusqu’à ces dernières années soigneusement occultées.

    Au cœur de l’ouvrage, revenant sans cesse dans les contributions, un mot : la Terreur. Elle symbolise la Révolution. C’est elle qui sauve en 1793 le gouvernement révolutionnaire face à la guerre civile et à la coalition des monarchies européennes. Mais c’est elle qui le condamne aux yeux de la postérité.

    La Terreur a été voulue, pensée et proclamée par le gouvernement révolutionnaire. Elle n’est pas un accident, un dérapage involontaire.

    La Terreur est mise à l’ordre du jour le 5 septembre 1793. Ce jour-là, la Convention, envahie par les émeutiers des faubourgs parisiens, vote l’arrestation des suspects, l’épuration des administrations, la création d’une armée révolutionnaire. La Terreur devient le mode de fonctionnement d’un gouvernement défini comme "révolutionnaire jusqu’à la paix". La Terreur n’est qu’une politique de circonstance mais qui s’étend à tous les domaines, de la conduite des armées à l’économie, des finances aux arts. Elle donne une cohérence idéologique à des mesures improvisées et sans lien entre elles, et surtout sert de justification à l’élimination brutale des adversaires du gouvernement révolutionnaire.

    En réalité, les instruments de la Terreur avaient été mis en place bien avant le mois de septembre 1793. Chargé de juger des attentats contre la liberté, l’égalité et l’indivisibilité de la République, le Tribunal révolutionnaire, dont les jugements étaient sans appel, date du 10 mars 1793. Les comités de surveillance, qui ont pour mission de découvrir les suspects, sont établis le 21 mars. C’est au cours de ce même mois que l’envoi de représentants de la Convention dans les régions de guerre civile devient systématique.

    Les grands procès politiques débutent en octobre : Marie-Antoinette, les Girondins, Philippe Égalité, Bailly, Barnave… sont condamnés à mort et aussitôt exécutés. Hébert célèbre dans son journal, le Père Duchesne, "la sainte guillotine".
    Il s’agit de "terroriser" au sens propre l’ennemi politique. Déjà, en juillet 1789, les têtes coupées du Gouverneur de la Bastille et du Prévôt des marchands, portées au bout de piques, avaient semé l’épouvante et paralysé les résistances. Par la suite, les condamnés conduits à la guillotine doivent aller en charrette de la Conciergerie au lieu de l’exécution. Ce trajet dans les rues de Paris dure souvent plus d’une heure. Pourquoi ? Pour faire peur aux opposants...

     

    Contestation du Mémoricide (II)

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    Déjà, François Furet avait noté que dès le 14 juillet 1789 - ce jour où l'on on promène des têtes au bout des piques... - la Terreur est en gestation : "...La culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la Révolution française dès l'été 1789" et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires" écrivait-il.

    "On ne pourra plus, de l’histoire de la Révolution, arracher la page honteuse du premier génocide idéologique", continue Pierre Chaunu, dans l’avant-propos qu’il donne au livre de Reynald Secher, intitulé Le Génocide franco-français.

    Et dans les commentaires qu’il a fait dans la presse, à l’occasion de la parution de cet ouvrage, en 1986, il précisa: "...Nous n’avons jamais eu l’ordre écrit d’Hitler concernant le Génocide juif, nous possédons ceux de Barère et de Carnot relatifs à La Vendée ".

    Il ajoute, évoquant la mémoire des Vendéens :

    "Après les avoir noyés, mutilés, découpés, on les a oubliés".

    Ainsi la référence aux crimes du XXème siècle permet d’affirmer que dans la Révolution française se trouve l’origine de la barbarie contemporaine : "Car la graine de la haine a fécondé le XXème siècle en flots de sang" ( Reynald Secher).

    La guerre de Vendée est un "Génocide", comme le fut l’holocauste.

     

    Contestation du Mémoricide (III)

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    On a voulu oublier la Vendée...

    À l'été 1790 se déclenche la protestation presque unanime contre la prétention des autorités révolutionnaires de réglementer le culte.

    Elle est suivie, trois ans plus tard, par le refus de la Conscription au service d'une armée jugée impie.

    En réponse à cette insurrection des humbles, la Convention a organisé l' "extermination" des Vendéens, à commencer par les femmes, ces "sillons reproducteurs", et les enfants, de "futurs brigands", ainsi que l' "anéantissement de la Vendée".

    770 communes deviennent hors-la-loi et comme condamnés à la "vindicte nationale" : le nom même de Vendée cède la place au département "Vengé".

    Les moyens sont éloquents : camps, fours crématoires, sabrades. Les bilans, tant humains que matériels, sont impressionnants.

    À sa sortie, en 1986, le livre de Reynald Sécher La Vendée-Vengé - Le génocide franco-français avait choqué par la crudité que révélaient les archives. Aujourd'hui que les recherches ont confirmé les travaux pionniers de Reynald Secher, force est de reconnaître l'importance de cette contribution à l'histoire de la Révolution.

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (38)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Vendées en Russie (I/II) : Tanbow...

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    On connaît le mot célèbre des révolutionnaires bolchéviques, "Février, c'est 1789, Octobre c'est 1793". Les marxistes léninistes avaient pleinement conscience de revivre, mais en accéléré, la Grande Révolution fondatrice de 1789, qu'ils voulaient pousser jusqu'à ses extrêmes limites, et dont ils voulaient que "leur" révolution fut la quintessence, l'expression la plus achevée....

    Voici, brièvement racontée par Soljénitsyne, l'une des oppositions à la Révolution bolchévique : l'héroïque petite Vendée de Tanbow...

    "...La révolution russe, elle, n'a pas connu de Thermidor qui ait su l'arrêter. Elle a entraîné notre peuple jusqu'au bout, jusqu'au gouffre, jusqu'à l'abîme de la perdition. Je regrette qu'il n'y ait pas ici d'orateurs qui puissent ajouter ce que l'expérience leur a appris, au fin fond de la Chine, du Cambodge, du Vietnam, nous dire quel prix ils ont payé, eux, pour la révolution. L'expérience de la Révolution française aurait dû suffire pour que nos organisateurs rationalistes du bonheur du peuple en tirent les leçons. Mais non ! En Russie, tout s'est déroulé d'une façon pire encore et à une échelle incomparable.
    De nombreux procédés cruels de la Révolution française ont été docilement appliqués sur le corps de la Russie par les communistes léniniens et par les socialistes internationalistes. Seul leur degré d'organisation et leur caractère systématique ont largement dépassé ceux des jacobins. Nous n'avons pas eu de Thermidor, mais - et nous pouvons en être fiers, en notre âme et conscience - nous avons eu notre Vendée. Et même plus d'une. Ce sont les grands soulèvements paysans, en 1920-21. J'évoquerai seulement un épisode bien connu : ces foules de paysans, armés de bâtons et de fourches, qui ont marché sur Tanbow, au son des cloches des églises avoisinantes, pour être fauchés par des mitrailleuses. Le soulèvement de Tanbow s'est maintenu pendant onze mois, bien que les communistes, en le réprimant, aient employé des chars d'assaut, des trains blindés, des avions, aient pris en otages les familles des révoltés et aient été à deux doigts d'utiliser des gaz toxiques. Nous avons connu aussi une résistance farouche au bolchévisme chez les Cosaques de l'Oural, du Don, étouffés dans les torrents de sang. Un véritable génocide..."

    (Suite de l'épisode précédent; extrait du discours prononcé par Alexandre Soljenitsyne, le samedi 25 septembre 1993, aux Lucs-sur-Boulogne, pour l'inauguration de l'Historial de Vendée)

     

    Vendées en Russie (II/II) : Wrangel...

     

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    On connaît le mot célèbre des révolutionnaires bolchéviques, "Février, c'est 1789, Octobre c'est 1793". Les marxistes léninistes avaient pleinement conscience de revivre, mais en accéléré, la Grande Révolution fondatrice de 1789, qu'ils voulaient pousser jusqu'à ses extrêmes limites, et dont ils voulaient que "leur" révolution fut la quintessence, l'expression la plus achevée....

    Voici, maintenant, la note du 15 novembre 1920 du Journal de Bainville (Tome II, 1919/1926) qu'il consacre au général russe Wrangel, chef des Armées blanches :

    "Le général Wrangel est battu. La France n'a pas à regretter de l'avoir soutenu à un moment grave, celui où l'armée rouge marchait sur Varsovie pour tendre la main à l'Allemagne. À ce moment, le général Wrangel opérait en Crimée une diversion utile. L'encourager était de bonne politique et de bonne guerre.
    De là à croire que de Sébastopol partirait un mouvement capable de rayonner sur toute la Russie et de l'affranchir du bolchévisme, il y avait un pas. Que prouvent les efforts successifs de Koltchak, de Youdenitch, de Denikine et enfin de Wrangel ? Deux choses.
    D'abord qu'il est difficile de renverser un gouvernement en l'attaquant par la périphérie. La Russie, à cet égard, ne se distingue des autres pays que par l'immensité des distances qui accroît la difficulté. Pendant la Révolution française, c'est à Paris même qu'a triomphé la réaction thermidorienne : la Vendée, Toulon, c'était bien loin. Or les bolcheviks tiennent, avec Moscou, le coeur de la Russie. Tant que Moscou ne répond pas par un Neuf Thermidor aux entreprises contre-révolutionnaires qui surgissent à des centaines de kilomètres de la vieille capitale russe, ces entreprises sont condamnées.
    De plus, elles se dissolvent toutes, après un temps plus ou moins long, pour la même cause : c'est l'arrière qui cède et se décompose..."

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (40)

     

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    Aujourd'hui : Contestation du Mémoricide (IV)

     

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    Il est des idées, des analyses, des rappels historiques, et, finalement, des constatations, que nous ne sommes plus seuls à exprimer, que nous n'avons même plus la peine d'exprimer, tant elles sont aujourd'hui partagées, diffusées.
    Il est même bon, voire préférable, que cela soit publié sur d'autres médias que royalistes, d'autres médias que les nôtres.
    Ainsi de cette excellente réflexion de Jérémy Loisse, parue le 15 juillet 2017, sur Boulevard Voltaire. S'étonnera-t-on que nous préférions reprendre ainsi ces vérités dites par d'autres, notamment sur ce que fut la Révolution ?
    Hé bien, l'on aurait tort.
    Que l'on y réfléchisse.
    Bravo à l'auteur !
    lafautearousseau



    "En ce jour du 14 juillet 2017, il n’est jamais mauvais de rappeler ce que fut cette journée et à quoi elle donna naissance.

    Le 14 juillet 1789, les révolutionnaires prennent la Bastille pour libérer sept détenus qui y étaient emprisonnés :

    • Jean Béchade, Bernard Laroche, Jean La Corrège et Jean-Antoine Pujade, quatre faussaires accusés d’avoir falsifié des lettres de change ;

    • le comte Hubert de Solages, criminel coupable de deux tentatives d’assassinat sur son frère frère aîné, ainsi que de viol, vol et assassinat sur sa terre de Trévien ;

    • Auguste Tavernier, supposé complice de Robert-François Damiens, l’auteur d’une tentative d’assassinat (régicide) sur Louis XV

    • le comte de Whyte de Malleville, embastillé pour démence à la demande de sa famille.

    Ces sept détenus sont tous à l’image de cette révolution : entre la démence, la falsification, le meurtre et le régicide. Les révolutionnaires jugeaient sans preuve, condamnaient sans motif, guillotinaient sans pitié. À voir les flots d’émotions que suscitent ces cris de "liberté, égalité, fraternité" et les flots de sang versés par ces mêmes personnes, on ne saurait oublier le proverbe qui dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Les meurtres des ecclésiastiques, le saccages des églises, le renversement des mœurs, les massacres de septembre 1792, massacres de la guerre de Vendée et de la Chouannerie, la Terreur, le Tribunal révolutionnaire, Louis XVI et Marie-Antoinette guillotinés après des mascarades de procès auxquels les procès staliniens n’auraient rien à envier, la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis, les révolutionnaires jetant les cendres de plus de 170 personnes, dont des rois et reines de France, des princes, des serviteurs du royaume ainsi que des religieux, dans des fosses communes… Voilà ce qu’étaient les actes de cette révolution.

    Comment ne pas trembler à l’écoute des noms de ses sanglants prophètes tels que Robespierre, Saint-Just, Marat ou Fouquier-Tinville ? Des loups maçonniques assoiffés de sang. La Révolution fut un leurre, mais un leurre entaché de crimes, de meurtres d’hommes, de femmes et d’enfants. Voyez ces trois mots mensongers de liberté (qui enchaîna la France), d’égalité (qui mit la France en dessous de toutes les nations) et de fraternité (qui amena les Français dans la période la plus fratricide de toute son Histoire).

    Je conclurai en citant Alexandre Soljenitsyne :

    "La Révolution française s’est déroulée au nom d’un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. […] liberté et égalité tendent à s’exclure mutuellement, sont antagoniques l’une de l’autre ! La liberté détruit l’égalité sociale – c’est même là un des rôles de la liberté -, tandis que l’égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre. Quant à la fraternité, elle n’est pas de leur famille. Ce n’est qu’un aventureux ajout au slogan…"

    ​‌Jérémy Loisse

     

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  • Feuilleton "Vendée, Guerre de Géants..." (41)

     

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    Aujourd'hui : Quand Oradour sur Glane était en Vendée…

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    Les Lucs sur Boulogne, 28 février 1794 / Oradour sur Glane, 10 juin 1944...

    Ou : Quand l’Histoire se répète…

    Ou: Les nazis n’ont rien inventé…



    Protagonistes :

    • 28 février 1794 : La neuvième Colonne infernale du général Cordellier et le peuple sans défense des Lucs sur Boulogne;

    • 10 juin 1944 : la 2ème Division SS Das Reich et le peuple sans défense d’Oradour sur Glane.

    I : - (aux Lucs) Les Républicains, une fois entrés dans le village, rassemblent la population devant l'église. Les villageois n'étaient guère en mesure de se défendre, la population présente comptant principalement des vieillards, des femmes, des enfants dont 109 avaient moins de 7 ans.
    - (à Oradour) En début d'après-midi, les Waffen S.S. encerclent Oradour et rabattent vers le centre-bourg les personnes qui travaillent dans les champs. La population est rassemblée sur la place principale (le Champ de Foire) pour le prétexte d'un contrôle d'identité. Les hommes sont séparés des femmes et des enfants qui seront menés dans l'église.

    II : - (aux Lucs) La quasi-absence d'hommes adultes convainquit les Républicains que ces derniers avaient participé aux combats sous les ordres de Charette. Matincourt avait choisi de ne pas faire de quartier ; de plus, il souhaitait que l'opération se fasse en économisant le plus de cartouches possibles. Les soldats firent donc entrer la population dans l'église jusqu'à ce que, tout à coup, la cohue s'arrête, l'église s'avérant trop petite pour pouvoir contenir toute la population du village.
    - (à Oradour) Les hommes sont répartis en six groupes et menés dans les plus grandes remises ou granges d'Oradour où les allemands ont installé des mitrailleuses.

    III : - (aux Lucs) Les Républicains mirent leur baïonnette au canon, chargèrent et massacrèrent toutes les personnes restées à l'extérieur. Les portes de la chapelle furent ensuite fermées, emprisonnant les civils à l'intérieur.
    - (à Oradour) À 16 heures, et en quelques secondes les hommes sont abattus sans comprendre pourquoi. Certaines victimes recevront le coup de grâce.

    IV : - (aux Lucs) L'église fut ensuite incendiée et des tirs de canons provoquèrent son éboulement.

    - (à Oradour) Les allemands recouvrent les corps de matériaux combustibles et mettent le feu dans ces lieux de supplices ainsi qu'aux maisons. Seulement cinq hommes pourront sortir de la grange Laudy sans être abattus par les bourreaux. À 17 heures, c'est au tour des femmes et des enfants (400 personnes) réunis dans la petite église. Les allemands déposent une caisse au milieu de la foule, au milieu de l'édifice. Il en dépasse un cordon qu'ils allument. Cette caisse destinée à asphyxier, explose et met en éclat les vitraux. L'asphyxie ne s'opère alors pas comme les allemands le prévoyaient. C'est alors qu'ils tirent sur les femmes et les enfants.

    On le voit, les similitudes entre ces deux monstruosités sont nombreuses, et troublantes...

    Il existe toutefois deux différences entre ces deux crimes contre l’humanité. Deux, seulement, mais de taille :

    I : Oradour fut une sauvagerie unique, alors que la sauvagerie des Lucs n'est guère exceptionnelle durant l'épisode des Colonnes infernales : de janvier à mai 1794, d'autres villages connurent un sort semblable…

    II : Le nazisme dans son ensemble fut jugé, et condamné, à Nuremberg. Les Vendéens attendent toujours, plus de deux siècles après, non la vengeance, non des réparations ou des indemnisations, mais la simple Justice.

    Et la fin du mémoricide...

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    "Une nation ne se régénère que sur un tas de cadavres" expliquait doctement Saint Just.


    À qui Carrier faisait écho :

    "Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous nous sommes proposé".

     

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