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  • Demain, mardi 20 janvier à 15h00 : Café Histoire de Toulon...

    LE RÔLE DE LA MARINE FRANÇAISE 
    PENDANT LA GUERRE DE 14-18
     

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    par François Schwerer, 
    
    membre de la Société française d'histoire maritime,
    au musé de la Marine,
    place Monsenergue - 83000 Toulon.
    Entrée gratuite
  • Loisirs • Culture • Traditions ...

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  • VOYAGES • «Voyager, c'est vaincre !...» Par Péroncel-Hugoz

    aéroport                

     

    En reportage dans le Sultanat d’Oman, à la fin du XXe siècle, Péroncel-Hugoz y rencontra un négociant bourlingueur revenu au pays après avoir commercé de Zanzibar à Kinshasa, de Beyrouth au Pakistan. Ce personnage à la Blaise Cendrars apprit à l'auteur de cette chronique un vieux proverbe arabe...

    Au cours de mes périples à travers les continents, je pensai souvent à cet adage arabe que je plaçai même en exergue d’un de mes livres de voyages, « Villes du Sud »*. J’y pensais, encore tout récemment à l’aéroport Mohamed-V, en attendant debout dans les courants d’air, entre les cris d’enfants énervés et les mines exténuées de touristes étrangers du troisième ou quatrième âge… Sur la dizaine de guichets pour le contrôle des passeports, six seulement étaient pourvus de fonctionnaires… Ajoutons que le nouveau mur de publicités devant lequel nous attendîmes plus d’une demi-heure est entièrement rédigé en anglo-américain, alors que les langues majoritairement utilisées, et de loin, dans cet aéroport, sont l’arabe et le français… Passons. Le contrôle enfin franchi, je dus descendre dans un lointain sous-sol (avec escalier roulant en panne…) où tous les sièges étaient déjà occupés.

    Quelques minutes avant l’heure d’embarquement, une bouillie verbale, en deux ou trois idiomes, jaillit soudain d’un haut-parleur mal réglé (j’avais constaté les mêmes grésillements, il y a trois mois, et apparemment aucun remède n’avait été apporté entretemps à cette exécrable sonorisation… Passons encore), pour nous prier de gagner une autre porte, à l’opposé de celle où nous étions… Aussitôt galopade affolée des passagers avec nourrissons, bagages à main excédentaires, parapluies, boîtes de gâteaux, etc. (mais que font les agents à l’enregistrement des bagages ?) vers la bonne porte, et ainsi de suite jusqu’à l’affalement dans un fauteuil de l’avion pour enfin se reposer un peu. Mais non, car aussitôt se déclenche la même insupportable musiquette que dans l’aéroport… Et ça, pour moi, ça ne passe pas… Rien de pire qu’une musique non-choisie, imposée, comme dans les supermarchés où les parc-autos souterrains… Bref, à l’américaine !

    Je ne caricature pas, ô que non, et les témoignages d’utilisateurs plus fréquents que moi de Mohamed-V m’ont conté des péripéties allant presque toutes dans le mauvais sens. L’éditeur Guillaume Jobin, installé au Maroc où il est marié avec la fameuse styliste salétine Fadila El Gadi, me disait : « Le pire c’est la crasse des toilettes, et en plus, depuis sept ans je subis dans cet aéroport une fouille systématique de mes bagages, sans d’ailleurs qu’on y trouve jamais rien de répréhensible… » Ca, mon cher Jobin, je l’ai connu moi aussi mais à l’aéroport d’Alger sans parler de ceux de Khartoum, Dakar ou Hanoï, autour des années 2000.

    Oui, mais ces obscurs aéroports n’ont pas l’ambition affichée, comme Casablanca, de devenir un « hub » international – un «pivot » en bon français, si vous préférez – quand le Maroc aura réussi son légitime pari de recevoir dix puis vingt millions de touristes par an ; lorsque Casa parlera d’égal à égal avec Johannesbourg ou Singapour comme centre d’affaires. Alors il ne faudra pas égarer les bagages de telle ou telle personnalité de haut rang, comme en 2014, à Mohamed-V, les valises du président ivoirien et de la très difficile Madame Ouattara… Quelqu’un me souffle que, sur ce chapitre, l’aéroport de Marrakech ne vaut guère mieux, avec la disparition de la malle d’un invité d’honneur, le célébrissime (en Asie) acteur indien Abhichek Bachham, au Festival du cinéma de 2014… Ca a fait un très médiocre effet, du Sénégal à Bombay ou Calcutta…

    Début novembre 2014, Si Najib Boulif, ministre délégué, chargé des Transports a rompu quelques timides lances en faveur de l’aéroport de Casa, y attribuant pagaïe et retards aux surcroît de passagers « durant la période estivale en saison d’Omra (« petit pèlerinage ») et en Ramadan… ». C’est-à-dire, M. le ministre, pratiquement la moitié de l’année ?…

    En contrepoint de ce tableau aéronautique, somme toute pas très engageant, relevons quant même que la Royal Air Maroc, donnée il y a peu d’années encore pour moribonde, vole de nouveau de ses propres ailes, si j’ose dire, avec un bénéfice net de 15 millions d’euros en 2013 et des attentes prometteuses pour 2014. Bravo donc au patron de la RAM, tandis que l’ancien responsable en chef de l’aéroport Mohamed-V va, lui, être jugé pour divers graves dysfonctionnements financiers ! … J’ai quand même un petit reproche à formuler envers la RAM ; à deux reprises, en 2014, la feuille informative relative à mon billet électronique, m’invitait à me présenter au terminal 1 alors que l’enregistrement était en fait prévu au terminal 2… Avec la longueur et l’encombrement des couloirs entre les deux terminaux, ce ne fut pas une partie de plaisir, non plus…

    Mais « Voyager, c’est vaincre ! », n’est-ce pas ? 

     

    * Villes du Sud, Balland, Paris, 1990, 404 p. avec 50 photos de divers auteurs. Réédition : Payot, coll. « Petite bibliothèque voyageurs », Paris, 1992, 404 p. Nouvelle édition : Éditions Payot et Rivages, coll. « Petite bibliothèque voyageurs », Paris, 2001, 454 p.  

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    Le360 - Péroncel-Hugoz

  • LIVRES • La librairie de Flore propose ...

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    On a dit beaucoup de choses sur le lent déclin de la droite française. Prise entre confusion des idées et lenteur des actes, déchirée jusqu'au sang entre querelles claniques et affaires judiciaires, la droite ne sait plus comment sortir de l'impasse. Mais le mal ne vient-il pas de plus loin? La démonstration d'Eric Zemmour est simple : c'est le gaullisme qu'on a assassiné. Les coupables se trouvent-ils à gauche? Non, à droite. De 1968 à 1998, de la rupture de mai à l'entrée dans l'Europe. Pompidou, avec l'impatience du parjure, Giscard, le moderne, et Chirac, le centriste inconstant, ont achevé de trahir le mythe fondateur du gaullisme. La droite gouverne au centre et s'allie à la gauche, laissant au Front National le privilège d'incarner la nation, le seul "bien des pauvres", selon la formule de Jaurès. Et demain? On lira ici des portraits cruels, des confidences cinglantes, des aveux d'impuissance, des alliances dévoilées entre barons du gaullisme et anciens de 68. Toute la fresque d'une droite racontée comme une bataille : ses heures les plus sombres. Eric Zemmour, né en 1958, est grand reporter au Figaro. Il est l'auteur, chez Grasset, de deux essais : Balladur, immobile à grands pas (1995) et le Coup d'Etat des juges (1997).

    Le livre noir de la droite
    Eric Zemmour.
    Éditions Grasset, 300 pages, 1998, très bon état    
    8,00 euros 

     

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    « En France, tout ce qui pèse et qui compte se veut et se dit "sans frontières". Et si le sans-frontiérisme était un leurre, une fuite, une lâcheté ? Partout sur la mappemonde, et contre toute attente, se creusent ou renaissent de nouvelles et d'antiques frontières...

    Eloge des frontières
    Régis Debray.
    Éditions Gallimard, 95 pages, 2011, très bon état. 7,90 euros
     

     

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    L'historiquement correct ne cherche pas à comprendre le passé pour éclairer le présent. Il part du présent pour juger le passé. Dans cet état d'esprit, l'histoire n'est plus un objet d'études serein. Elle devient un écran où se projettent toutes les passions contemporaines.  

    Ce livre expose les événements en les replaçant dans leur contexte. Il rappelle des faits oubliés ou dissimulés qui bousculent les schémas préétablis et les jugements préconçus.
    En histoire, le mal n'est pas toujours où l'on dit, le bien n'est pas toujours où l'on croit.

    Historiquement correct
    Jean Sévillia.
    Éditions
    France Loisir 569 pages, 2004, très bon état. 8,00 euros

     

    Pour commander ...

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  • Loisirs • Culture • Traditions ...

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  • LIVRES • Le retour de Pierre Boutang, rénovateur par Robert Redeker*

    La réédition de « la Politique considérée comme souci » pourrait rendre à ce penseur oublié sa place de maître, plus encore en ce moment de retournement historique. 

    Il est un philosophe dont la mémoire est passée, depuis sa mort en 1998, dans la clandestinité, un penseur de premier plan qu'on n'évoque plus que dans les catacombes : Pierre Boutang. Son temps a retenu d'autres noms, de la même génération, pour des raisons de convenance idéologique avec i ‘esprit de l'époque : Sartre, Camus, ou Merleau-Ponty. Mais, dans le moment de retournement historique que nous vivons, l'heure de Boutang pourrait bientôt sonner. La Politique, que vient de ressortir la petite maison d'édition Les provinciales, sous la direction de Michaël Bar-Zvi, figurerait alors comme l'avant-coureur de ce retour.  

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    Pierre Boutang à son bureau. La fin du purgatoire ? 

    La politique doit se penser à partir d'un socle : tout hornme naît et vit dans une communauté qu'il n'a pas choisie. La pensée politique interroge le lien natif qui attache I ‘être humain à la cité. Comme chez Hannah Arendt, l'idée de naissance est chez Boutang fondamentale. Le fait, contingent, de naître dans telle ou telle communauté politique est l'engagement qui engendre des devoirs, nécessaires. Le coup de génie de Boutang est ici : la contingence de la naissance n'est pas un argument qui autoriserait le détachement de l'être humain de sa communauté, mais, au contraire, elle fonde leur absolue solidarité. Toutes les pages sur la trahison et sa punition – les plus belles jamais écrites, en philosophie, sur ce thème - sont l'implacable illustration de cette solidarité. La trahison est infâme, parce qu'elle est « Ie dégagement de liens que je n'ai pas choisis ». Dans ce non-choix réside Ie mystère de l'existence humaine. L'on pourrait pousser plus loin que Boutang, et prendre la trahison comme point de départ pour penser la politique dans sa généralité. Ainsi, au fondement de Ia politique gît non le contrat, comme I ‘avaient cru Hobbes et Rousseau, mais la présence originelle à une réalité qui précède et transcende chacun. Naissance et nation sont des mots étyrnologiquement parents.  

    La politique est l'objet d'un souci - Boutang reprend ce mot de Heidegger - qui signe le sérieux de I ‘existence. La réédition de ce livre va fournir aux générations nouvelles des outils différents d'appréhension de Ia vie politique. Chez ses lecteurs, le souci du politique prendra d'autres tournures que celles connues ces dernières décennies. La fin de son purgatoire rendra à Boutang sa place : celle d'un maître.   

    La Politique considérée comme souci, 

    Édition Les Provinciales, 160 pages, 15 €. 

     

    Source : Valeurs actuelles

  • PRESSE • L'analyse de Jean-Claude Lauret, dans Boulevard Voltaire, du livre de Benjamin Dormann : Ils ont acheté la presse ...

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    Benjamin Dormann nous a donné, hier, sur le thème très actuel de la liberté de la presse, un article reprenant quelques uns des points forts de son ouvrage - dont il vient de publier une édition actualisée - Ils ont acheté la presse. Une excellente analyse en a été faite par Jean-Claude Lauret, dans Boulevard Voltaire. Nous croyons utile de la publier nous aussi, en recommandant la lecture du livre ! Lafautearousseau  

    Une analyse solidement documentée qui s’avère à la fois édifiante et consternante. Liberté, je crie ton nom !

    Jean-Claude Lauret Journaliste, critique littéraire. 

    Ils ont acheté la presse, telle est la provocante affirmation de Benjamin Dormann et qui sert de titre à son ouvrage. Ces « ils » sortent vite de l’anonymat. Ils s’appellent Serge July, Laurent Joffrin, Denis Olivennes, Matthieu Pigasse, Pierre Bergé.

    Benjamin Dormann, qui fut journaliste dans la presse financière et a été trésorier d’un parti politique « divers gauche », n’est pas un néophyte. Il sait ce dont il parle et va le montrer dans cet ouvrage, véritable bouquet de révélations. Elles sont tour à tour déroutantes, surprenantes, déconcertantes. L’auteur nous invite à passer de l’autre côté du miroir. On part en sa compagnie explorer les méandres souvent obscurs de Mediapart, des Inrockuptibles, du Nouvel Observateur, de Libération et du Monde. Une plongée dans la presse de gauche.

    On considère la presse comme étant le quatrième pouvoir. Théoriquement, cette affirmation suppose qu’elle est objective, un lieu de réflexion, d’analyse et, naturellement, de contestation. Elle aurait donc la noble fonction d’informer le citoyen et, au besoin, d’alerter l’opinion publique des dérives du pouvoir en place. Aujourd’hui, l’idée même d’une presse indépendante, autrement dit libertaire, tient de l’utopie.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France s’est libérée de l’occupant. Les journaux furent, eux, emprisonnés dans le carcan de plus en plus étroit d’une idéologie où l’œil de Moscou veillait. Il ne fallait pas trop s’écarter d’une certaine vision de l’histoire. Il s’agissait de marcher droit et de penser à gauche.

    En analyste rompu aux subtilités du monde financier, Benjamin Dormann constate que la presse écrite, dans son ensemble, se trouve dans une situation économique désastreuse. Certains titres friseraient le dépôt de bilan. L’auteur relève là un singulier paradoxe. Les bilans de nombreux titres devraient faire fuir tous les investisseurs conséquents, assurés qu’ils sont de ne jamais pouvoir retrouver leur mise. Il n’en est rien. Au contraire, ils s’empressent, Pierre Bergé en tête, et sortent leur carnet de chèques. L’auteur nous donne les raisons d’une telle démarche. Les équipes rédactionnelles sont de plus en plus emportées par le militantisme politique. Du fait de leur engagement, les journalistes perdent toute crédibilité. La prétendue objectivité disparaît, avalée par les brumes du combat idéologique. Les journalistes partisans se transforment en agents de publicité et les titres deviennent insidieusement des agences de communication.

    Benjamin Dormann étaye ses analyses et ses démonstrations d’exemples concrets. Avec une ironie mordante, il épluche le dossier de la lamentable affaire DSK. Il n’est pas original de constater que le satyriasisme du directeur du FMI était connu de l’ensemble des médias. Les plus effrontés en faisaient des gorges chaudes. Tout le monde savait, mais tout le monde se taisait. Ah, la sacro-sainte atteinte à la vie privée ! Les gardiens si sourcilleux de l’éthique avaient moins de scrupules lorsqu’il s’agissait de raconter les frasques érotiques d’un Berlusconi.

    Une nouvelle étape allait bientôt être franchie. Le quatrième pouvoir agonisant est remplacé par un cinquième pouvoir, selon l’auteur. On est insensiblement passé de l’ère de la communication à celle de la manipulation, puis à celle du mensonge délibéré. Les frontières entre ces genres, théoriquement incompatibles, deviennent chaque jour plus ténues.

    Benjamin Dormann met à mal bien des idées reçues. À des médias qui crient famine, il montre (chiffres à l’appui) que l’État subventionne avec une constante régularité les grands organes de presse. Celle-ci se complaît fort bien de cet assistanat étatique.

    Pour reprendre le sous-titre de l’ouvrage, « aujourd’hui, la presse se tait, étouffe, ou encense ». Il ne faut pas s’étonner qu’elle se trouve de plus en plus coupée de l’opinion. Voici une analyse solidement documentée qui s’avère à la fois édifiante et consternante. Liberté, je crie ton nom !  •

     

    « Ils ont acheté la presse »,

    Editions Jean Picollec, 23,00 €

    sortie 13 janvier 2015 

     

  • Liberté de la presse menacée ? Les tartuffes sont de sortie, par Benjamin Dormann

    Emmanuel ICBA.jpgLe temps est au recueillement, après l’attentat qui a couté la vie à 17 personnes, dont 5 dessinateurs du journal Charlie Hebdo. C’est légitime. Mais il faudra bien, malgré cela pouvoir parler enfin de l’indécence du reste de la presse française, à cette occasion.

    La voici donc, la France entière soi-disant dernière elle, officiellement auto-proclamée « résistante à l’oppresseur », « garante de la liberté d’expression si chère à nos cœurs », et « porte-parole de notre belle république et de sa devise liberté, égalité, fraternité »

    Oui, il y’a bien en France une poignée de journalistes mettant leur vie en danger par leur travail, pour nous informer, nous faire rire, ou continuer à émettre librement leurs opinions. On les connaît. Ce sont principalement quelques dessinateurs attachés par-dessus-tout à la liberté d’être insolents et quelques grands reporters, attachés à comprendre le monde et aider à le faire comprendre. Qu’ils en soient remerciés ici, indépendamment du degré d’adhésion à leur humour ou à leurs opinions. Mais que le reste de cette profession, aussi sinistre que sinistrée, à quelques exceptions près, cesse leur indécente récupération d’un mérite qu’elle n’a pas, ou plus. 

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    Il existe en France plus bel exemple de représentants de la devise « liberté, égalité, fraternité » que les journalistes.

    Pour ce qui est de la fraternité, les témoignages de confrères des dessinateurs assassinés se multiplient, tous convergeant : « nous avons perdu des frères ». Des frères pour leurs amis proches ? Sans aucun doute. Des frères pour tous les chrétiens, puisque pour eux « nous sommes tous frères » ? D’une certaine manière. Mais des symboles de la fraternité ? Non ! Quand on entend le dessinateur survivant Willem déclarer : « Nous vomissons sur ceux qui, subitement, disent être nos amis (désignant Marine Le Pen, le pape, la reine Elizabeth ou Poutine) », http://www.lepoint.fr/societe/willem-vomit-sur-ceux-qui-subitement-disent-etre-nos-amis-10-01-2015-1895408_23.php permettez qu’on puisse penser qu’il existe meilleur exemple de fraternité, surtout quand on sait que la majorité des français a attachement ou respect pour au moins l’une des personnes citées ci-dessus. L’anticléricalisme et le gauchisme revendiqués de Charlie Hebdo expliquent en partie le rétrécissement de son lectorat « pré-attentat », menaçant sa survie financière depuis des mois. (http://www.lesinrocks.com/2014/11/07/actualite/charlie-hebdo-fait-appel-ses-lecteurs-11534194/)

    Pour ce qui est de l’égalité, nos journalistes feignent d’ignorer qu’ils sont complètement politisés, et ne sont pas également répartis sur le spectre des opinions, puisque partagent très majoritairement les mêmes idées : pro-Européennes, anti-Sarkozystes, pro-multi culturalistes, anti-chrétiennes,… Ils préfèrent depuis longtemps imposer ces opinions et leur vision du monde, au lieu d’exercer leur devoir d’information pluraliste.

    « La France entière doit aller manifester dans la rue », nous dit-on, pour défendre la liberté d’expression qu’on a tenté d’assassiner ? Le genre d’injonction morale qui, personnellement, suffit à me dissuader de participer à cette grande récup politico-médiatique. Et si des extrémistes de gauche avaient éliminé le journaliste Eric Zemmour ou l’écrivain Michel Houellebecq, combien de ces journalistes seraient dans la rue aujourd’hui, contre combien qui diraient que « c’est ce qui arrive quand on attise la haine Faut pas qu’ils s’étonnent. Ils l’ont un peu cherché », selon leur novlangue bien connue ? On ne peut pas à la fois vivre dans le deux poids - deux mesures, et, en même temps, se prétendre défenseur de l’égalité 

    Un autre exemple, qui peut sembler plus anecdotique, mais est pourtant révélateur du traitement d’inégalité dont jouit la presse. Elle est la seule profession à avoir obtenu cette année une baisse de taux de TVA honteuse, votée à l’unanimité de parlementaires non représentatifs du peuple sur ce sujet, au moment où l’ensemble des concitoyens est soumis à des efforts financiers drastiques et à des hausses de TVA. Clamant à longueur de journée « nous ne sommes pas une profession comme les autres », les privilèges de la presse sont nombreux (les chiffres à ce sujet sont volontairement sous-estimés et les débats médiatisés impossibles). Alors où est son goût de l’égalité ? 

    Le niveau de subventions publiques des journalistes en France est sans équivalent dans le monde, 10 fois supérieur à la moyenne Européenne, et atteint 5.000 € par mois et par journaliste ! (ce qui n’était pas le cas de ceux de Charlie Hebdo qui vivaient de leur lectorat). Un scandale qui fait que ces personnes pourraient avoir la décence d’arrêter de nous parler de leur indépendance et de s’assimiler à leurs confrères de Charlie Hebdo, qui étaient eux courageux et libres, chose rare. 

    Plus qu’une manifestation de millions de personnes dans les rues, qui a sa part de force et de sens, indéniablement, j’aurais personnellement préféré une journée ou une heure de silence absolu. De villes mortes, ou un pays mort, pour être un dernier jour avec eux, de tout cœur, et prendre le temps de réfléchir plutôt que de communiquer non-stop. Un jour sans parti politique, sans média, sans marque ni logo d’entreprise mises en avant, sans les bandes  qui défilent sans arrêt sur les chaines de télé, … Du calme, tout éteindre, tout débrancher. 

    Voici un exemple, parmi d’autres, de cette communication qu’y m’est pénible, cet édito de Denis Olivennes, Président de Lagardère Active (Europe 1, JDD, Paris Match, Elle, RFM,…), ancien dirigeant du Nouvel Observateur,  jour de la manifestation : « (les morts) Ils étaient de toutes origines, de toutes religions ou sans religion, de toutes opinions. Ils étaient la France… Les Français, toutes identités confondues, marchent aujourd'hui pour dire leur amour de la démocratie et de ses valeurs, en particulier de la liberté de la presse. Avec Arnaud Lagardère et la direction du groupe, avec l'ensemble des collaborateurs de Lagardère Active, de nos journaux, de nos sites, de nos radios et de nos chaînes de télévision, nous sommes indéfectiblement engagés à leurs côtés » (http://www.lejdd.fr/Societe/Charlie-Hebdo-les-fanatiques-ont-perdu-711730). Trois désaccords profonds avec cet édito. Premièrement, vous, Monsieur Olivennes, Arnaud Lagardère et les autres, vous n’êtes pas engagés « aux côtés des français », parce que vous n’êtes ni à côté d’eux ni au-dessus d’eux, vous en en faites partie. En pareil moment, personne ne doit chercher à être plus fort ou plus généreux que l’autre, mais juste avoir l’humilité d’être ensemble, anonymement.  

    Deuxièmement, non, Monsieur Olivennes, les morts n’étaient pas de toutes origines et de toutes religions ou sans religion. Ceux de Charlie Hebdo étaient anticléricaux de gauche, ceux de Hyper Cacher étaient juifs, et les fonctionnaires de police étaient des représentants de l’ordre. Dans les trois cas, ils l’assumaient et l’ont payé de leur vie, parce que des intégristes d’une autre religion ne l’ont pas toléré. Laissez-les donc reposer en paix avec leurs identités respectives, au lieu de les  mélanger aussitôt dans votre multiculturalisme qui englobe tout. Le fait qu’un malheureux employé d’entretien vienne allonger cette triste liste des victimes ne vous autorise pas ce déni de réalité, qui banalise notamment l’antisémitisme. Les journalistes doivent enfin mettre les mots sur les réalités.  

    Enfin, Monsieur Olivennes, je ne crois pas que la France qui descend dans la rue le fasse « par amour de la liberté de la presse », quand bien même cela arrangerait les affaires du grand patron de médias que vous êtes devenu. Selon moi, la France est descendue dans la rue pour montrer sa peine pour la perte de ses féroces mais talentueux dessinateurs, de ses policiers, et de ses autres compatriotes. Elle est aussi descendue pour manifester son attachement voltairien à la liberté d’expression et son ras de bol de la violence. Mais pas pour soutenir une presse en qui elle n’a plus confiance depuis longtemps, et qui s’occupe déjà tant d’elle-même. Les journalistes sont mal placés pour se sentir exemplaires, eux qui se sont globalement tus et couchés quand l’un des propriétaires du premier quotidien d’information, Le Monde, s’est permis de déclarer à propos de La Manif pour Tous : « si une bombe explose le 24 mars sur les Champs à cause de la Manif pour tous, c'est pas moi qui vais pleurer. » Eux qui à longueur de journée veulent interdire le Front national, interdire les spectacles de Dieudonné, interdire la lecture de Zemmour, interdire que Laurent Deutsch émette des opinions royalistes, interdire les écoles catholiques ou les crèches dans les mairies, … mais qui tout à coup viennent donner des leçons de liberté d’expression, quand on s’attaque à leurs idées à eux. 

    Si la presse en en train de crever en France, au niveau de ses ventes, c’est notamment parce qu’il y a bien longtemps qu’elle ne se bat plus pour la liberté d’expression, mais uniquement pour sa liberté de s’exprimer sur ce qui lui plait et lui semble bon. 

    Enfin, pour ce qui est de la liberté, et en particulier de la liberté d’expression, combien se souviennent du journaliste de centre droit Fabrice Le Quintrec, licencié, il y a des années de cela, par Radio France pour faute grave, accusé d’avoir cité le journal Présent huit secondes dans une revue de presse. « Une seule phrase qui ne comportait ni approbation, ni manifestation d’une opinion quelconque de la part du journaliste » et « s’insérait dans une énumération de très nombreux organes de presse, comme il est de règle pour cet exercice » (http://www.ojim.fr/portraits/fabrice-le-quintrec/), dira le Tribunal de Grande Instance condamnant Radio France pour licenciement infondé, et ordonnant sa réembauche de force par le service public. Un service public qui le paiera donc à nouveau, mais persistera à le priver d’antenne durant 10 ans, jusqu’à être condamné une deuxième fois pour « non-fourniture de travail », Il est resté ostracisé à vie par la justice morale de ses pairs, bien qu’il ait fait condamner plusieurs patrons de presse en correctionnelle pour diffamation. Mais nos médias n’ont que faire de l’honneur d’un homme ou de sa liberté d’expression quand elle prend une forme qui les indispose.  

    Liberté d’expression, vous y tenez vraiment ? 

    Certes, toute polémique parait bien dérisoire, au lendemain de pareil drame humain. Et pourtant, attention au piège que la presse est en train de nous tendre : interdiction demain, encore plus qu’hier, de la remettre en cause, puisque certains viennent de verser leur sang pour la liberté d’expression.  Il est temps de pouvoir enfin en débattre publiquement avec ses Tartuffes de la presse qui sont grandement responsables d’une partie de l’exaspération actuelle du pays. Celle qui a fait dire à un député Européen anglais indépendantiste, mettant en garde ses confrères à Bruxelles : « faites attention car quand les gens sauront qui vous êtes, ils vous pendront, et ils auront raison »… 

    L’expérience des drames de ces derniers jours est claire : mieux vaut prévenir, que guérir.

    ________________________________

    L’auteur de cet article vient de publier l’enquête actualisée « Ils ont acheté la presse », Editions Jean Picollec, sortie 13 janvier 2015 

    Si vous croyez, comme beaucoup, que : 

    Mathieu Pigasse est un banquier d’affaires à succès 

    Pierre Bergé fut le dirigeant d’entreprises à succès du groupe Yves-Saint-Laurent 

    nne Sinclair dirige bénévolement le site Huffington Post 

    Claude Perdriel a toujours perdu de l’argent avec le Nouvel Observateur pour défendre ses idées de gauche

    Xavier Niel est plutôt un patron de gauche car il accepte de ne pas trop s’enrichir pour que nos jeunes aient des abonnements téléphoniques à 2 €

    Denis Olivennes a fait de gros sacrifices financiers lors de son passage au Nouvel Obs 

    Alors lisez vite la nouvelle édition de « Ils ont acheté la presse » pour avoir la preuve que tout cela est faux, ou pour le moins très contestable.  

    Pour apprendre que Edwy Plenel, avec Mediapart, a davantage fraudé le fisc que Jérôme Cahuzac, et qu’il a menti à répétition à ce sujet, lors d’innombrables interviews télé et radio, sans jamais donner la parole à ceux en désaccord avec lui.  

    Pour découvrir que Laurent Joffrin, a fait changer les statuts du Nouvel Observateur pour faire passer l’âge limite des membres du Directoire de 70 ans à … 92 ans, avant de retourner pour la quatrième fois à Libération !  

    Bref, l’avenir de notre presse est entre de bonnes mains…

     

  • L'état de grâce médiatique du Pape François pourrait bien s'achever aujourd'hui : il a fixé des limites à la liberté d'expression...

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    « La liberté d'expression n'autorise pas à insulter la foi d'autrui. 

    Chacun a non seulement la liberté, le droit, mais aussi l'obligation de dire ce qu'il pense pour aider au bien commun. Il est légitime d'user de cette liberté, mais sans offenser. 

    Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision! [...] Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres : ce sont des gens qui provoquent, »

     

     Pape François

    Dans l'avion qui l'emmenait de Colombo à Manille. (Jeudi 15 janvier 2015)

  • Mardi 20 janvier 2015 à 15h00 : Café Histoire de Toulon...

    LE RÔLE DE LA MARINE FRANÇAISE 
    PENDANT LA GUERRE DE 14-18
     

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    par François Schwerer, 
    
    membre de la Société française d'histoire maritime,
    au musé de la Marine,
    place Monsenergue - 83000 Toulon.
    Entrée gratuite
  • Comment, dans quel esprit, les socialistes ont organisé leur jour exceptionnel ... Les clercs de France Inter nous le disent. Ecoutons-les dire leur messe !

    Dès le lendemain du jour exceptionnel dont il est ici question (la grande marche "républicaine"), la radio la plus écoutée de France donne la clé de la façon dont été dirigées, formatées jusqu'à la nausée, les journées que nous venons de vivre. Les écueils qu'il fallait éviter ? C'était une réaction populaire qui prît la forme d'une affirmation identitaire, voire nationaliste. Plutôt que "Je Suis Français", il a suffi de forger le slogan, l'image, "Je Suis Charlie", répétée des milliers de fois et d'en faire le symbole de notre identité... C'est ce qui fut fait et réusi. Le bon peuple n'y a vu que du feu, s'y est associé de grand coeur et a accepté sans comprendre que son identité fût réduite à celle de Charlie. Ce ne sera pas forcément renouvelable...   Lafautearousseau       

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    « Les écueils des lendemains de grand choc ont été évités. Quelques drapeaux français, quelques Marseillaises bienvenues, mais pas de nationalisme outrancier; aucune affirmation d'ordre identitaire, si ce n'est de l'identité républicaine. Il est significatif que cette manifestation de ce qui est essentiel pour la France se fasse sur l'image devenue symbole de Charlie. »  Thomas Legrand - France Inter


    "Un jour exceptionnel"

     

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    « La France continue d'occupper une place à part dans le coeur du monde, mais à quoi le doit-elle ? : nous le devons d'abord, plus de deux siècles plus tard, à la Révolution française qui a si durablement identifié notre pays aux idéaux de la République. » Bernard Guetta - France Inter.


    "Douce et forte France" 

  • La vie des Princes, le Duc et la Duchesse de Vendôme, et leurs enfants.

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    Francesca nous adresse ces lignes qui nous apportent des nouvelles du Duc et de la Duchesse de Vendôme, à la veille de l'opération que doit subir la princesse Louise-Marguerite, leur toute petite-fille. Nous voudrions simplement leur redire notre affectueux attachement et que nous serons proches d'eux en pensées dans les jours qui viennent.  Lafautearousseau 

     

    Nos Princes, le Duc et la Duchesse de Vendôme, ont actuellement les préoccupations que connaissent les parents à la veille d'une importante intervention chirurgicale de leur enfant. 

    En effet, la petite princesse Louise-Marguerite, âgée de 5 mois et demi, sera opérée dans les jours qui viennent.  

    Ceci était prévu et rien ne se fait dans l'urgence. Tout se passera bien. 

    Nos Princes savent qu'ils peuvent compter sur les pensées et les prières des royalistes, et eux-mêmes demandent particulièrement la protection de Saint Louis, de Sainte Marguerite et de la Bienheureuse Louise, fille de Louis XV. 

    En raison de ces soucis, les Princes espèrent que ceux qui ont eu la gentillesse de leur envoyer leurs voeux comprendront que les réponses individuelles ne sont pas possibles cette année ; c'est pour cette raison que notre Dauphin a offert ses voeux sur le site de Gens de France. 

    Je ne manquerai pas de vous donner des nouvelles de notre jolie petite Princesse. 

    Gardons confiance.  

    Francesca

     

  • Auteurs : Henry Bonnier, « éminence grise » du royalisme international, par Péroncel-Hugoz

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    Péroncel-Hugoz consacre ce coup de chapeau - rédigé au Maroc où il réside - à Henry Bonnier, « éminence grise » de la pensée monarchique universelle, prix de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre, qui consacre son trentième livre au Maroc d'hier... Et surtout d'aujourd'hui. Lafautearousseau

     

    Je ne connais Henry Bonnier que par ses livres, nombreux et variés, il est vrai, ou par ceux, idem, qu'il a suscités éditorialement de la part de personnages politico-historiques aussi différents que Mohamed-Réza Chah, Gorbatchev, le comte de Paris, le président turc Ozal et, bien-sûr, le roi Hassan II, avec "Le Défi", ce maître-livre pour tous ceux qui veulent appréhender le Maroc du XXe siècle. Je suis au courant, bien sûr, aussi, du rôle d'« éminence grise » que M. Bonnier JOUE, avec toute la discrétion efficace convenant à ce sobriquet, dans le mouvement, évidemment informel, monarchiste international; dans l'illustration intellectuelle de cette famille politico-spirituelle.


    Certes, le futur Hassan II, en vacances dans le Midi français pendant que son père, le sultan Mohamed ben Youssef, prenait les eaux à Vichy, eut l'occasion de connaître le jeune Henry à Apt (Vaucluse) mais c'est son dévouement désintéressé d'adulte envers l'idée royale qui lui valut, et jusqu'à nos jours, la confiance du Palais chérifien. Bonnier pourrait sans doute reprendre à son compte la fameuse phrase de Lyautey que, du reste, il cite : « J'ai réussi au Maroc parce que je suis monarchiste et que je m'y suis trouvé en pays monarchique. Il y avait le sultan, dont je n'ai jamais cessé de respecter et de soutenir l'autorité. J'étais religieux et le Maroc est un pays religieux.» Sur cette lancée, l'auteur explique très bien pourquoi aucune dynastie, aucun gouvernement ne peut durer, nulle part, sans une part de "sacré", de "mystère", de "silence". Le général de Gaulle pensait exactement la même chose. Sans leur faire l'honneur de les citer nommément, Bonnier vise indirectement cette douzaine de plumes marocaines ou françaises qui, depuis 2000, ont périodiquement lancé des torpilles contre le règne actuel, pratiquant chacune à leur tour un savant et pervers amalgame entre le vrai et le faux, méthode bien connue des systèmes marxistes afin de troubler les esprits mal informés, de désacraliser ce qui doit le rester, de dénigrer le travail accompli.

    Certes, il reste encore beaucoup de bidonvilles en Chérifie, certes la question saharienne n'est pas réglée - mais à côté que de progrès pour une bien meilleure écoute des souhaits populaires, quelle détente du climat politique national, que d'avancées spectaculaires en matière par exemple de communications terrestres ou maritimes, damant le pion sur ces points à la richissime voisine algérienne !... Ses cent séjours au Maroc, sa culture encyclopédique, l'importance qu'il a toujours attachée aux grandes religions révélées, son intimité politico intellectuelle avec des figures marocaines comme Mahjoubi Aherdane ou feu notre confrère Moulay Ahmed Alaoui, ont permis à Henry Bonnier d'accéder à une vision de haut vol, et en même temps détaillée, d'un demi-siècle, à la fois tumultueux et fructueux, d'Histoire du Maroc. Cela donne "Une passion marocaine", essai d'une longueur modérée (257 pages) sans verbiage et sans délayage.

    Chaque mot compte, que ce soit sur Hassan El Dakhil ("L'Entrant"), le premier Alaouite établi au Maroc, sur le ministre déchu Driss Basri (là Bonnier manque un peu de charité), sur l'opposant réhabilité Abraham Serfaty (là Bonnier louange abusivement, selon moi, ce stalinien impénitent...), sur le combat inlassable, loin d'être toujours reconnu, des monarques chérifiens depuis Moulay Youssef jusqu'au Sire actuel, un combat titanesque pour au Maroc marier Authenticité et Efficacité, Modernité et Fidélité. Presque la quadrature du cercle et pourtant aucun de ces princes régnants n'a jeté la cognée, ne s'est laissé décourager par la violence ou la mauvaise foi des attaques, des critiques, même celles venant d'un membre de la lignée alaouite... Bonnier est de ces privilégiés de l'esprit qui ont saisi de longue date que le contraire de "conservateur" n'est pas "progressiste" mais "destructeur" et que c'est "rétrograde" qui s'oppose à "progressiste". Les royautés exemplaires, pérennes, solides de Tokyo à Londres via Rabat, Copenhague ou La Haye ont toujours été des systèmes "conservateurs-progressistes " nimbés de foi sacralisatrice. 

    Oui parfois c'est vrai, Henri Bonnier, ce serviteur universel de la grande idée monarchique, donne parfois l'impression de verser dans la courtisanerie voire le sentimentalisme, mais il se reprend vite... Ce n'était sans doute qu'une ruse pour faire mieux apprécier du lecteur sa philosophie de l'Histoire, sa description des Grandes Nations comme le Japon, l'Angleterre, le Maroc, le Siam, l'Arabie ou l'Espagne qui ont su préserver en elles leur flamme royaliste; c'est ce qui fait leur saveur sans pareille, qu'aucune république ne peut offrir.    

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    En avant-première pour les lecteurs de cette chronique, quelques citations du livre de Bonnier qui ne sortira en librairie que fin janvier. 

    FLORILEGE

    "Pas de civilisation possible sans religion !"

    "Il n'est d'Histoire que de l'âme. Le progrès n'est qu'une technique".

    "Parmi les Etats les plus anciens du monde : Chine, France, Maroc, ce dernier est le seul à ne pas s'être trahi".

    "Grandeur et noblesse faites d'humilité et de servitudes. Ainsi va le rite musulman malékite qui façonne depuis plus de mille ans le cœur et l'âme des Marocains".

    "L'actuel roi du Maroc ne gouverne ni ne préside mais "impulse " les décisions (...). Le jeu est subtil, faisant appel tant au spirituel qu'au temporel".

    "Mohamed VI fait preuve d'une véritable gourmandise envers la lecture. Il dévore plusieurs ouvrages à la fois (...). Essais de stratégie, documents d'actualité, biographies, romans, poésie". 

    - HENRY BONNIER, "Une Passion marocaine", Le Rocher, Monaco et Paris, 2015.

    Le 30ème livre d'un penseur royaliste européen mais connaissant bien la relation fusionnelle entre le Peuple marocain et la Maison alaouite .


    - SOULEIMAN BENCHEIKH, "Le dilemme du Roi", Casa-Express, Rabat et Paris, 2014.

    Essai prometteur d'un jeune journaliste marocain réfléchissant sur la fragile balance entre Tradition et Modernité que doit maintenir quotidiennement la Royauté chérifienne pour la tranquillité du pays. 

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    Le360 - Péroncel-Hugoz 

  • Demain, à ne pas manquer !

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