Dans notre Éphéméride de ce jour... Et "ils" ont fait condamner Maurras en 45 !
1953 : L'Humanité ose glorifier Staline, décédé...
Et pourtant !
Pourtant, tout le monde "savait".
Et dès les débuts, dès la prise du pouvoir par Lénine, dès les premières années, puis, plus encore, après la prise du pouvoir par Iossif Vissarionovitch Djougachvili, qui s'est appelé lui-même 'l'homme d'acier" ("Staline", en russe), tout le monde savait ce qui se passait en U.R.S.S. : le plus terrible despotisme de toute l'histoire de l'humanité, assis sur la Terreur comme son modèle, dont il se voulait la quintessence : la Révolution française.
Pillages, exécutions de masse, internements dans les goulags, asservissements, famines et assassinats de masse : voilà le bilan de l'idéologie la plus meurtrière du monde (au bas mot, cent vingt millions de victimes), qui aura terrorisé et asservi la Russie pendant soixante-dix ans, l'Europe de l'Est pendant près de cinquante ans, et se sera étendue à près d'un quart du globe en asservissant une part de l'Asie (Chine, Viet-Nam...).
Le Parti Communiste Français ne pouvait évidemment pas ignorer tout cela, et pourtant il a exprimé son "deuil" et son "immense amour" pour "le grand Staline" !
Il est vrai qu'il y avait là - dans l'odieux - une logique impeccable : en 1939, la même Humanité avait été interdite de parution parce qu'elle soutenait... le pacte Germano-Soviétique de non-agression signé entre Hitler et Staline (voir notre Éphéméride du 25 août).
Clandestine dès lors, L'Humanité alla même, un an plus tard, jusqu'à célébrer la paix avec Hitler : voir l'Éphéméride du 28 août.
Meilleurs tacticiens, car plus roués, que les royalistes d'Action Française - et, surtout, aidés en tout et massivement par un Staline et un Komintern alors au faîte de leur puissance... - les communistes réalisèrent le prodige, à la fin de la guerre, d'accaparer presque la Résistance et, en tous cas, de faire régner une re-Terreur, baptisée Épuration (!), de briser le mouvement royaliste, de le spolier de son imprimerie ultra-moderne (volée par le PCF) au nom de l'inique Dévolution des Biens de presse (voir l'Éphéméride du 11 mai) et de faire condamner Maurras pour "intelligence avec l'ennemi" (voir notre Éphéméride du 28 janvier) alors que, dès les premiers jours du conflit, l'Action française fut à la pointe du combat anti-nazi : c'était le triste temps où les premiers "collabos" faisaient condamner les premiers résistants !...
Ignominie, abjection : comme le dit si bien Chateaubriand, "Il est des temps où il ne faut dispenser le mépris qu'avec parcimonie, vu le grand nombre de nécessiteux" !...