Stéphane Bern fustige les mensonges du diktat éolien, par Iris Bridier.
« Il est grand temps de dénoncer cette supercherie. L’énergie éolienne n’est en rien écologique et renouvelable. Elle pollue gravement la nature et détruit le patrimoine naturel et bâti de la France, ces sites remarquables de beauté et ces joyaux architecturaux dont nous sommes collectivement dépositaires et que les éoliennes défigurent. »
Dans une tribune magistrale publiée par Le Figaro, le défenseur du patrimoine en péril s’adresse à Barbara Pompili, vent debout contre cette calamité écologique. Troquant son ton admiratif et bienveillant, l’animateur préféré des Français devient plus combatif et militant. Chirurgical, il évoque des « chantages odieux » et des « pressions intolérables ». Il invite à « ouvrir les yeux et cesser de se mentir », dénonce une « implantation abusive et anarchique ».
La semaine dernière, le dogmatique ministre, sans doute à court d’arguments, n’avait rien trouvé de mieux qu’une reductio ad hitlerum pour dénoncer les opposants aux éoliennes. À ce sujet, Jean-Paul Oury déclarait, dans Atlantico : « Il est évident que l’écologisme est une idéologie qui veut s’imposer dans le paysage politique de manière unilatérale et en refusant tout dialogue ou argumentation scientifique. C’est très dangereux, car quand l’idéologie commande la science, on arrive toujours à des catastrophes. »
Au clivage gauche-droite que tente donc d’installer Barbara Pompili, Stéphane Bern décrit plutôt les ruraux contre les citadins bobos et les compare à David contre Goliath… « Les opposants aux éoliennes ne sont pas des châtelains accrochés à leurs vieilles pierres qui refusent le “progrès”, comme vous aimez le faire croire. L’immense majorité des ruraux refusent de voir leur environnement pollué par cette énergie inutile, coûteuse, non recyclable, dont les nuisances sont visuelles et sonores, qui ruine la valeur de leur maison, sans qu’ils puissent jamais rien dire, pour la simple et unique raison qu’ils n’ont plus voix au chapitre », écrit l’auteur de Sauvons notre patrimoine.
Alors que le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) gouvernemental prévoit de porter à 15.000 le nombre d’éoliennes d’ici 2028, Stéphane Bern met les écologistes face à leurs contradictions. Exemples à l’appui, il démontre en quoi les éoliennes ne sont pas compatibles avec la défense de l’environnement, tuent des oiseaux (dont ce gypaète barbu qui a percuté une pale d’éolienne, la semaine dernière, alors qu’il avait été réintroduit dans la Drôme il y a un an seulement) et nourrissent « des promoteurs puissants qui se parent des habits de l’écologie pour faire de l’argent facilement ».
Si la bataille de l’image est en partie gagnée par les écologistes qui ont réussi à faire de l’éolienne le « symbole de la transition écologique et de la lutte contre le réchauffement climatique », l’animateur, qui sort en librairie, le 2 juin, son nouveau cahier de vacances « Secrets d’Histoire », use de sa notoriété pour porter la voix de la France rurale, de tous ces élus et citoyens qui « s’indignent du déni de démocratie ». Gageons avec lui que sa grande popularité fasse tourner le vent de l’Histoire contre ce projet.
Journaliste