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Technocratie à la tête du Pays légal, par Philippe Germain.

Qui est à la tête du pays légal ? Et l’écho de la France péri­phé­rique, de répondre : la « Tech­no­cra­tie ». La Répu­blique à beau désar­ti­cu­ler le pays réel, il garde son bon sens fran­çais. Il a vu qui s’était empa­ré de l’État en 2017. Il a com­pris la nature de la nou­velle caste diri­geante. 

philippe germain.jpgCelle qui au nom de la Sou­ve­rai­ne­té popu­laire, gou­verne à quatre experts, dans un fameux autant que fumeux, « Conseil de Défense ».

L’erreur serait de voir là un déra­page démo­cra­tique. Au contraire, Emma­nuel Macron a sau­vé le pays légal de la désaf­fec­tion des Fran­çais pour l’élite poli­tique. Joli coup de force, à la façon com­plot média­ti­co-judi­ciaire. Ensuite il a vio­lem­ment contré la révolte « Gilets Jaunes », grâce à la force poli­cière de la Vème répu­blique, cette dic­ta­ture ayant plus de pou­voirs que n’en eut jamais Louis XIV. Ces deux coups de force, confirment l’épuisement du « Cycle des Lumières ».

La qua­trième élite, tech­no­cra­tique, a été for­gée par Bona­parte, comme l’élite finan­cière des ban­quiers, four­nis­seurs aux armées, agio­teurs, et comme l’élite poli­tique des franc-maçon mili­taires, du Corps légis­la­tif euro­péen (métèque dirait Maur­ras) avec 88 Ita­liens, 26 Néer­lan­dais, 23 Alle­mands et 4 Suisses. Son ber­ceau est l’école poly­tech­nique, dont le maitre à pen­ser est Saint Simon, ce scien­tiste vou­lant réor­ga­ni­ser la socié­té en fonc­tion de l’industrie. Pour les saint-simo­niens, l’administration des choses doit prendre le pas sur le gou­ver­ne­ment, c’est « éco­no­mique d’abord ». Ils ne ces­se­ront de récla­mer le pou­voir fort dont ils doivent consti­tuer l’état-major.

  • Ils s’en approchent sous le Vichy de l’Amiral Dar­lan et de Pierre Laval. Ils (Jean Biche­lonne) ont misé sur l’Europe alle­mande, à base eth­nique. L’échec, ne les écartent pas du pou­voir car pour pros­pé­rer finan­ciè­re­ment, le pays légal pré­fère un État omni­po­tent, « pro­vi­dence », mais néces­si­tant de l’élite poli­tique des com­pé­tences éco­no­miques dont elle ne dis­pose pas. Pour les com­bler, elle s’appuie donc sur l’élite tech­no­cra­tique, recru­tée par concours et jeu sub­til de pro­tec­tions et stra­té­gies matri­mo­niales. Béquille de l’élite poli­tique, les tech­no­crates, vont être les enfants gâtés de la Répu­blique et renou­ve­ler l’élite finan­cière au tra­vers des mariages par les femmes.
  • Ils s’étendent sous la IVème, grâce à De Gaule et sa créa­tion de l’E.N.A. Ils (Jean Mon­net, Mau­rice Schu­mann) misent sur l’Europe fran­co-alle­mande de « l’acier et du char­bon ». Là, ils réus­sissent et sui­vant le conseil de Ray­mond Aron, conci­lient tech­no­cra­tie et idée libé­rale pour ins­ti­tuer la démo­cra­tie directe, le contact immé­diat entre un chef et son peuple. Dès 1956 l’Action Fran­çaise s’oppose à ces « tech­nos » pen­sant avoir le savoir du pou­voir et le pou­voir du savoir.  Elle a com­pris par Maur­ras qu’ils sont les com­plices néces­saires aux ins­ti­tu­tions répu­bli­caines dans beau­coup de pays, y com­pris en Union Sovié­tique (Michail Gor­bat­chev). Ces « édu­qués » se placent là où coule l’argent public et se cooptent en pas­sant du public au privé.
  • Ils pour­suivent leur pro­gres­sion avec les pré­si­dents énarque de la Vème Répu­blique : Valé­ry Gis­card, Jacques Chi­rac, Fran­çois Hol­lande. Le pou­voir passe à la « tech­no­struc­ture », cette auto­ri­té bureau-tech­no­cra­tique du type des cadres diri­geant une entre­prise. Elle se tient entre les ministres et les direc­tions admi­nis­tra­tives. Elle fixe les options et pré­pare les déci­sions. C’est ain­si que sont votées les pires déci­sions poli­tiques ame­nant la perte de sou­ve­rai­ne­té fran­çaise mais aus­si la perte de l’identité fran­çaise avec l’immigration de tra­vail en pro­ve­nance du Magh­reb, le regrou­pe­ment fami­lial et le code de la nationalité.
  • Puis avec Emma­nuel Macron, le pou­voir tech­no­cra­tique change de dimen­sion en écar­tant l’élite poli­tique du pays légal, « l’ancien monde ». Cela dit, rien d’étonnant pour ceux dont la pra­tique de l’empirisme orga­ni­sa­teur avait mis en évi­dence dans la Nomenk­la­tu­ra sovié­tique, la riva­li­té entre les bureau­crates – disons l’élite poli­tique – et les technocrates.

Si la lutte interne au pays légal à per­mis à Macron de pro­vi­soi­re­ment le sau­ver… Si la mise à l’écart des centre-droit et centre-gauche aug­mente l’épuisement du Cycle des Lumières…  Le ventre est encore fécond d’où a sur­gi la bête immonde. La démo­cra­tie mute à grande échelle.

On y réclame la cri­tique et la dis­cus­sion sans en recon­naitre le bien fon­dé, soit en dis­qua­li­fiant l’interlocuteur, soit en éva­cuant l’argument par habi­le­té ou par mépris. La démo­cra­tie devient sans com­plexe, le cadre pro­cé­du­ral, per­met­tant le fonc­tion­ne­ment opti­mum du mar­ché mon­dial, dont les tech­no­crates sont les prin­ci­paux acteurs et bénéficiaires.

L’ « Expert » y éclaire la prise de déci­sions en  sachant ins­pi­rer confiance. La vie poli­tique est réser­vée à une élite spé­cia­li­sée par com­pé­tence fonc­tion­nelle. L’apathie civique est favo­ri­sée, afin de réduire la par­ti­ci­pa­tion du pays réel, jugé incom­pé­tent. Le jeu élec­to­ral est par­fai­te­ment mai­tri­sé (les fameux algo­rithmes) par les seuls experts qui peuvent alors gou­ver­ner et admi­nis­trer. Le tech­no­crate, sourd à toute cri­tique, indique ce qu’il faut faire, sans dis­cus­sion possible.

Stade ultime du Cycle des Lumières, voi­ci la voie unique de l’arrogance tech­no­cra­tique « des élites éco­no­mi­co-finan­cières trans­na­tio­nales » (Pierre-André Taguieff), ou le « consen­sus des gens com­pé­tents » (Chris­to­pher Lasch). Toute res­sem­blance avec notre époque de pan­dé­mie COVID-19 étant tota­le­ment for­tuite ou conspi­ra­tion­niste. Qu’on se le dise.

L’élite tech­no­cra­tique est indis­cu­ta­ble­ment la « tête » du Pays légal. C’est là où le com­bat roya­liste doit por­ter son effort. Ne dit-on pas que le pois­son pour­rit tou­jours par la tête ? A voir…

Ger­main Phi­lippe ( à suivre)

Pour lire les pré­cé­dentes rubriques de la série «  L’Islam menace prin­ci­pale », cli­quer sur les liens.

  1. France,  mai­son de la guerre
  2. Mai­son de la trêve et ter­ri­toires per­dus de la République
  3. Impact sur la France de la révo­lu­tion isla­miste de 1979
  4. Les beurs et la kalachnikov
  5. Le plan d’islamisation cultu­relle de la France
  6. Islam radi­cal et bar­ba­rie terroriste
  7. Pas d’amalgame mais complémentarité
  8. Pôle idéo­lo­gique islamiste
  9. Pôle idéo­lo­gique des valeurs républicaines
  10. Face au dji­had cultu­rel : poli­tique d’abord !
  11. Prince chré­tien et immi­gra­tion islamisation
  12. Le Prince et la France chrétienne
  13. Le Prince chré­tien et la laïcité
  14. balayons le défai­tisme républicain
  15. Balayons le défai­tisme démocrate.
  16. Refe­ren­dum sur l’immigration
  17. Moi, j’ai dit pays légal ?
  18. Le noyau dur du pays légal
  19. Pays légal et contrôle de l’opinion.

Source : https://www.actionfrancaise.net/

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