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Hommage à la Sorbonne, par Gérard Leclerc.

© Jean-Nicolas L. / CC BY-NC-SA 2.0

Ce soir hommage de la nation à Samuel Paty. Le choix de la Sorbonne est judicieux et l’Élysée s’en est fort bien expliqué. La mission de l’éducation nationale doit ainsi être mise en valeur dans le sens le plus positif, si l’on veut vraiment combattre l’adversaire.

gerard leclerc.jpgC’est, bien sûr, une excellente idée que d’avoir voulu organiser l’hommage de la nation à Samuel Paty dans la cour d’honneur de la Sorbonne. On peut retenir la communiqué de l’Élysée, qui précise que ce choix a été opéré en accord avec la famille du défunt : « Temple de la connaissance, lieu historique de l’enseignement universitaire français, foyer du génie français, la Sorbonne à travers les siècles a toujours su être une tribune pour l’expression des libertés et des idées, un lieu qui aujourd’hui revêt une dimension symbolique forte. » Comment mieux exprimer le message ? Habituellement, les hommages de la nation se déroulent dans la cour des Invalides, mais la qualité d’enseignant de Samuel Paty devait être honorée dans le lieu symbolique de l’intelligence française. Tant de souvenirs sont attachés à la Sorbonne sur la montagne Sainte-Geneviève, et il est bon que l’on ne limite pas l’évocation aux seules Lumières du XVIIIe siècle. C’est toute le richesse de la pensée, depuis Albert le Grand et Thomas d’Aquin, qui présidera à cette démarche qui suscite une unanimité nationale.

On a beaucoup insisté, comme je le remarquais hier, sur la démarche critique de l’enseignement. Dimension qui doit être prise aussi dans son ampleur positive. L’intelligence, selon la meilleure tradition, n’est pas seulement orientée vers la négativité du jugement, mais elle l’est aussi vers l’étonnement, voire l’admiration face au monde, au mystère de notre condition. Le pire serait de paraître défaitiste, voire nihiliste devant l’adversaire. Je me suis rappelé à ce propos du terrible petit livre de Philippe Muray [1], écrit après la tragédie du 11 septembre 2001 : « Chers djihadistes, nous vous battrons. Et nous vaincrons. Bien évidemment. Parce que nous sommes les plus morts. » À nous de montrer qu’il n’en est rien, et que pour l’avenir il est encore la foi.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 21 octobre 2020.

Source : https://www.france-catholique.fr/

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