Géorgie : GPA et trafic d’enfants, par Guillaume Staub.
Source : https://www.actionfrancaise.net/
Ne nous leurrons pas, le mariage pour tous fut une porte ouverte à la PMA, PMA qui elle– même nous commandera d’autoriser la GPA ou le principe des mères porteuses. Mais qu’est-ce que la GPA si ce n’est une chosification de l’enfant ? C’est-à-dire la réduction d’une personne à un bien dont d’autres peuvent disposer pour assouvir leurs désirs, une nouvelle sorte d’esclavage. Quelle différence entre la mère qui portera en elle un enfant pour autrui et les marchés d’esclaves ? Un vendeur, un acheteur, un marché. La finalité de l’acte ?
Je ne vois guère de différence et m’étonne que l’Homme blanc si friand de repentance ne s’offusque pas d’instaurer ce nouvel esclavage. Disons-le tout net, la GPA n’ira pas sans trafic d’enfants. Comment pouvons-nous en être aussi sûrs ? Nous n’avons qu’à regarder les pays européens qui pratiquent déjà légalement la GPA rémunérée : la Géorgie, la Russie, l’Ukraine et l’Albanie.
En Géorgie, le 25 août, la ministre de la Justice Tea Tsulukiania introduit les nouveaux amendements qui restreignent la loi sur les mères porteuses. Désormais, les parents d’intention, « impliquant à nouveau une femme et un homme seulement », doivent avoir vécu ensemble depuis au moins un an avant d’entamer les procédures de GPA. Marié ou non, le couple, confronté ou non à des problèmes d’infertilité́, qui souhaite réellement avoir et élever un enfant doit s’engager à l’éduqueret « ne pas prendre l’enfant en Géorgie pour violer ensuite ses droits »
Nous ne nous arrêterons pas sur la médiocrité́ de ces restrictions si peu contraignantes – marié ou non, confronté ou non à des problèmes d’infertilité́, une seule année de vie commune, etc -, mais sur ce qu’elles signifient. Ces différentesdécisions visent à empêcher – ou du moins à limiter – le trafic d’enfants ou la traite des nourrissons. Parlons clairement. Si ces amendements furent faits c’est parce que ce trafic existe et est rendu possible par la législation à travers la notion même de GPA rémunérée. Trois choses. Premièrement, la GPA en elle-même fait de l’enfant un bien, un objet. Deuxièmement, il est donc naturel qu’elle puisse êtrerémunérée, tout bien peut être l’objet d’un marché. Troisièmement, tout marché n’est contrôlable qu’à un certain degré et engendre des réseaux parallèles non surveillés. Qu’importe les amendements votés, la Géorgie s’est engagéedans une voie sans issue où la misère humaine sera exploitéeet les enfants vendus sur les marchés. La GPA acceptée, aucune digue philosophique ne peut empêcher les pires dérives. Que penser de ces enfants commandés avant le confinement et qui ne purent être livrés à leurs « parents » d’adoption ? Ils subissent le même sort que les autres marchandises, c’est-à-dire qu’ils sont stockés en attendant de pouvoir être livrés ; la situation de ces bébés estparticulièrement dramatique en Ukraine où ils sont réunis dans des pouponnières improvisées par les agences de GPA. Ces bébés passent leurs premières semaines en isolement, quel traumatisme cela peut générer et quelle abomination est présente sous nos yeux. Même dans les cas où les commanditaires viennent réceptionner l’enfant, l’enfant est toujours séparé de sa mère de naissance, délibérément exposé au risque bien connu de la blessure d’abandon, un choc traumatique majeur qui, s’il est révélé́ par les circonstances présentes, existe dans toutes les GPA (Infochrétienne.com). Et que dire des commandes qui seront abandonnées pour diverses raisons ? Nous nous rappelons de ce fait sordide qui eut lieu en 2014. Un couple d’Australiens commande une enfant en Thaïlande, malheureusement celle-ci était trisomique et souffrait de problèmes cardiaques ; ce même couple renonçadonc à la prendre, abandonnant la commande, et prirent sa sœur qui était en parfaite santé́. Quand la qualité n’est pas au rendez-vous, on exige un échange ou un remboursement. L’observation des horreurs qui se produisent dans les pays où la GPA rémunérée est légale doit être un de nos principaux arguments dans notre lutte contre cette pratique inique qui s’oppose fondamentalement à la dignité́ de l’Homme.