Prenons-le du bon côté, et avec le sourire : DSK hier, Charia hebdo aujourd'hui : deuxième porte-à-faux en six mois pour les bonnes consciences moralisatrices....
...et donneuses de leçons du politiquement correct, de la cléricature médiatique, du bobo/gaucho/trotskisme et de tout ce qui veut régenter l'opinion, à gauche et à l'extrême gauche.
Oscar Wilde ne disait-il pas : "Life is too important to be taken seriously" ? Donc, ne boudons pas notre plaisir, et saisissons cette occasion de rire un peu que nous offre l'actualité : d'autres accumulent les discours sérieux, laborieux, ennuyeux -sérieusement ennuyeux... - sur "l'affaire" : partant du principe qu'il est très important de ne jamais se prendre trop au sérieux, voyons donc les choses, disons, d'un autre point de vue....
Avec l'affaire Strauss-Kahn, ce fut un premier écartèlement (on n'osera pas dire "crucifixion"...) : soutenir DSK, c'était prendre parti pour l'homme contre la femme (sexisme); pour le blanc contre la noire (racisme); pour le riche contre la pauvre (horreur des horreurs, abomination absolue : aucun mot dans le dico pour "çà", même dans le dico de la cléricature médiatique...); à l'inverse, soutenir Nafissatou Diallo, c'était se mettre à dos pas mal de monde de "la communauté" : les Hollande, Fabius, BHL, Strauss-Kahn évidemment et son épouse Anne Sinclair... Aujourd'hui, rebelote, avec quelques différences, bien sûr, mais le même écartèlement : Charlie Hebdo (pardon, Charia hebdo, faites excuse !...) remet ça, et nous publie un Mahomet en première page avec, à l'intérieur tout ce qu'on imagine qu'a pu trouver la rédaction.
"A ma gauche, Charlie, à ma droite, Momo..."
Bombe immédiate dans le journal et site internet piraté, toujours aussi immédiatement. Et, pour nos "bonnes consciences etc... etc...", deuxième porte-à-faux, deuxième écartèlement et, allez, disons-le, c'est si bon, deuxième crucifixion : on est pour qui : pour Charlie, ou pour Momo ?
A Lille par exemple, où la mairesse a donné des heures de piscine séparées hommes/femmes pour complaire à "une certaine communauté" : si la mairesse prend partie pour Charlie, elle voit tous ses efforts ruinés du côté de la-dite communauté. Mais si elle prend parti contre, c'est tout simplement pas possible : écartèlement, crucifixion, on vous dit. Vous vous voyez, dans la peau de la mairesse, à devoir faire un tel choix ?
Ce serait d'ailleurs un bon sujet de Bac pour les littéraires, en juin prochain : Le dilemme cornélien est-il toujours d'actualité en 2011/2012 ? (vous prendrez des exemples tirés de l'actualité immédiate...). En voilà un sujet qu'il est bon...
Heureusement pour elle qu'elle a perdu les primaires, et qu'elle a refilé le bébé au pauvre François : on lui souhaite bien du plaisir !
Au fait, on le lui souhaite, mais de la part de qui ? De la part de Charlie, ou de la part de Momo ?....
Commentaires
En fait, Charlie Hebdo savait très bien ce qu'il faisait, ce qu'il risquait : il s'est fait un bon coup de pub "à l'oeil' puisque, pour les locaux, de toutes façons c'est l'assurance qui remboursera tout, et, pour la diffusion, lui qui diffusait 48.000 exemplaires d'habitude en a diffusé cette fois 150.000.....