Éphéméride du 11 novembre
397 : Célébration de Saint Martin de Tours (mort le 8, enterré le 11)
Il est l'un des quatre patrons de la France, avec Remi, Denis et Louis (saint Michel étant, non patron, mais protecteur; Sainte Marie (depuis le Voeu de Louis XIII), Jeanne d'Arc et Thérèse de Lisieux étant les trois patronnes).
S'il est reconnu pour avoir pratiqué le précepte évangélique de partage et d'amour du prochain (ci dessous, détail de la fresque dite Vie de Saint Martin, de Simone Martini), l'importance historique de Martin de Tours tient davantage au fait qu'il a créé les premiers monastères en Gaule, et qu'il a formé des clercs par la voie monastique.
Aujourd’hui plus de 236 communes portent son nom en France et plus de 4.000 églises sont placées sous son vocable; son nom de baptême est devenu le nom de famille le plus fréquent de France.
1574 : Henri III confirme les Lettres patentes d'Henri II sur les Juifs expulsés du Portugal...
Dans une Europe et une France où l'antisémitisme sont très présents (l'antisémitisme étant - objectivement - de tous les pays, de toutes les époques, de toutes les cultures...), Henri II inaugure une politique d'ouverture et de tolérance qui sera suivie, malgré tout, et malgré certaines sinuosités, jusqu'à Louis XVI : en 1787, le Roi publiera l'Édit d'émancipation des Juifs de France, juste après avoir signé l'Édit de tolérance vis-à-vis des protestants (l'un et l'autre ayant été demandés par Louis XVI à Malesherbes : voir l'Éphéméride du 28 septembre...)
1642 : Naissance d'André-Charles Boulle
Surnommé, à juste titre, le Joaillier du meuble, il a marqué le style Louis XIV, comme Cressent marquera le style Louis XV et Riesener le style Louis XVI...
André-Charles Boulle, Armoire, Paris, début du XVIIIème siècle.
Bâti de chêne, placage d'ébène et d'écaille, marqueterie de laiton, étain, corne et bois de couleurs, bronze doré.
H 2,60 m; L 1,48 m; P 0,64 m
http://www.leportaildesantiquaires.com/index.asp?id=416
1729 : Naissance de Louis Antoine de Bougainville
Navigateur-explorateur, c'est lui qui a donné son nom aux bougainvillées (ou bougainvilliers) de nos jardins...
Accompagné d'un naturaliste, d'un dessinateur et d'un astronome, il part de Brest le 15 décembre 1766 pour un voyage autour du monde à bord de la frégate la Boudeuse. Au Brésil, le botaniste Philibert Commerson embarqué sur l'Étoile découvre la fleur qu'il nommera plus tard la Bougainvillée (ou le bougainvillier ).
Il franchit le Détroit de Magellan, explore l'immense et dangereux Archipel des Tuamotu et mouille à Tahiti qui vient d'être découverte en avril 1768 par Samuel Wallis.
Il explora quelques semaines plus tard l'île qui porte son nom. Il découvre ensuite la plupart des îles Samoa, qu'il appelle Îles des Navigateurs, revoit les îles Saint-Esprit de Pedro Fernández de Quirós (appelées Vanuatu depuis leur accession à l'indépendance en 1980). Il longe les Louisiades, retrouve les îles Salomon et arrive aux Moluques.
Il rentre à Saint-Malo le 16 mars 1769 et publie en 1771 sa Description d'un voyage autour du monde. Il a fait faire à la géographie de l'Océanie de grands progrès, trouvant des îles nouvelles, précisant la situation de beaucoup d'autres, donnant sur les mœurs des indigènes des renseignements intéressants.
Ce livre suscite une réaction de Denis Diderot qui publie en 1772 son Supplément au voyage de Bougainville.
1864 : Naissance de Maurice Leblanc
Simenon a inventé Maigret, lui, Arsène Lupin...
1918 : L'Armistice
À 11 heures, ce lundi, dans toute la France, les cloches sonnent à la volée. Au front, les clairons sonnent le Cessez-le-Feu : l'Armistice entre en vigueur, après cinquante deux mois de guerre, huit millions et demi de morts et six millions de mutilés...
• Dans notre album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir la photo "11 novembre 1918 : le défilé de la Victoire".
• Écouter : La sonnerie "Aux morts !" : Musique De La Garde Republicaine - Aux Morts.mp3
Ce matin du 11 novembre 1918, jour de la Saint-Martin, il est 5 h 15 quand, dans la voiture n° 2419D que la Société des wagons-lits a aménagée en bureau pour le maréchal Foch, les plénipotentiaires allemands acceptent les termes de l’armistice imposés par le commandant en chef des armées alliées. Celui-ci sera effectif à 11 heures.
Les signataires de l’armistice du 11 novembre 1918, dans la clairière de Rethondes, sont, du côté allié, le maréchal Foch (debout), commandant en chef des forces alliées, le général Weygand, son chef d’état-major (à l'extrême-droite), et l’amiral britannique Rosslyn Wemyss, First Sea Lord. Du côté allemand, le secrétaire d’Etat Matthias Erzberger, assisté du comte Alfred von Oberndorff, représentant le ministère des Affaires étrangères, ainsi que les généraux Detlof von Winterfeld, von Gruennel et du capitaine de vaisseau Ernst Vanselow. Le document comporte dix-huit clauses. Il précise que l’armistice entre en vigueur six heures après sa signature et qu’il est effectif pour une durée de trente jours.
Voici la légende de cette photo, peu lisible sur ce document d'époque :
Photographie prise le 11 novembre 1918 à 7h30, au moment où le maréchal Foch part pour Paris remettre au gouvernement français le texte de l'Armistice qui vient d'être signé avec l'Allemagne.
1. Maréchal Foch - 2. Amiral sir R. Wemyss - 3. Général Weygand - 4. Contre-Amiral G. Hope - 5. Captain Marriott - 6. Général Desticker - 7. Capitaine de Mierry - 8. Commandant Riedinger - 9. Officier-interprète Laperche - Cliché Pupier
Les négociations dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne (ci dessous), durent depuis trois jours. Sur deux petites voies ferrées parallèles destinées à déplacer les canons à très longue portée, deux trains sont garés : l’un pour la délégation allemande, l’autre pour les Français.
Le maréchal Foch (ci contre) a transmis dix-huit clauses aux plénipotentiaires allemands. Parmi celles-ci : l’évacuation immédiate des pays envahis, Belgique, France et Luxembourg, ainsi que de l’Alsace-Lorraine, dans un délai de quatorze jours; la saisie par les alliés de milliers de canons lourds, mortiers, aéroplanes, sous-marins, navires; l’occupation des villes de Mayence, Cologne et Coblence…
L’armistice est applicable sur une durée de trente jours. Mais sera régulièrement prolongé jusqu’au traité de paix, signé dans la Galerie des Glaces du château de Versailles, le 28 juin 1919, là où, soudés par leur victoire sur Napoléon III, les États allemands avaient proclamé l’empire le 18 janvier 1871.
Le lendemain, dans l’ordre du jour n° 5961, le maréchal Foch, adresse, depuis son quartier général de Senlis, ce message aux armées :
"Officiers, sous-officiers et soldats des armées alliées, après avoir résolument arrêté l’ennemi, vous avez pendant des mois, avec une foi et une énergie inlassables, attaqué sans répit. Vous avez gagné la plus grande bataille de l’histoire, sauvé la cause la plus sacrée : la liberté du monde. Soyez fiers, d’une gloire immortelle vous avez paré vos drapeaux, la postérité vous garde sa reconnaissance."
Jamais conflit n’avait été aussi meurtrier : 8,5 millions de morts et 6 millions d’invalides ou de mutilés. Environ la moitié des 74 millions d’hommes mobilisés entre 1914 et 1918 ont été tués, blessés ou faits prisonniers. La France et l’Allemagne sont les pays qui ont puisé le plus dans leur population : 80 % des hommes aptes à porter les armes et âgés de 15 à 49 ans ont été mobilisés.
• France : 1.375.000 morts ou disparus, 4.266.000 blessés;
• Grande-Bretagne et Empire britannique : 908.371 morts ou disparus et plus de 2 millions de blessés;
• Russie : 1.800.000 morts ou disparus et 5 millions de blessés;
• États-Unis : 114.000 morts ou disparus et 234.000 blessés;
• Allemagne : 2.033.700 morts ou disparus, 4.216.058 blessés;
• Autriche-Hongrie : 1.100.000 morts ou disparus et 362.000 blessés.
Le 22 juin 1940, l’armistice entre la France et l’Allemagne sera signé dans le vieux wagon qui, sur ordre de Hitler, avait été placé, dans la clairière de Rethondes, à l’endroit précis où il se trouvait le 11 novembre 1918. Le wagon sera ensuite conduit en Allemagne, incendié et détruit. C’est une réplique fidèle qui est installée aujourd’hui dans un musée, à Rethondes.
• http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/armistice.asp
• Le Musée de la Grande Guerre à Meaux :
http://www.museedelagrandeguerre.eu/
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Et pourtant ! Cette magnifique victoire, obtenue après tant d'héroïsme et à un prix si élevé sera perdue, gâchée par une République idéologique incapable de défendre les intérêts supérieurs et vitaux d'une Nation française qui s'était montrée aussi vaillante et courageuse : dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française", voir :
• Grandes "Une" de L'Action française : 11 Novembre 1918, l'Armistice est signé !...
1920 : Inhumation du Soldat Inconnu
Le corps d'un soldat français mort pendant la première guerre mondiale est déposé dans une chapelle ardente au premier étage de l'Arc de Triomphe à Paris. En hommage à tous les "poilus" tombés pour la France, il sera plus tard inhumé sous la voûte de l'Arc.
Le corps du soldat inconnu a été choisi par un jeune soldat de la garde d'honneur, Auguste Thien, parmi 8 cercueils de combattants non-identifiés.
1946 : Premier vol à réaction français
Le SO 6000 "Triton", piloté par Daniel Rastel et Armand Raimbeau décolle de la base d'Orléans-Bricy. Il a été construit clandestinement, pendant l'Occupation, par Lucien Servanty, l'un des pères du Concorde.
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