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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Le Prince Jean à Rome, pour l'ouverture de l'année Henri IV

                Dans la note du 22 novembre dernier ("2010, l'année Henri IV"), nous vous avons présenté les objectifs et l'importance de cette initiative, placée rappelons-le sous le parrainage direct du chef de l'Etat; et nous avons tenté d'expliquer l'intérêt qu'il y avait à la soutenir.

                "En rendant compte -écrivions-nous- de cette initiative officielle du Gouvernement français, en s'y associant et en y participant, on fait tout à fait autre chose que de se complaire dans un passé aboli. On accomplit, certes, un geste de mémoire, en exaltant ce roi pacificateur et réconciliateur, mais tourné vers le présent et l'avenir. On contribue à pousser à la roue pour la reconquête de notre Histoire, la ruine de la Bastille du mensonge de l'histoire officielle, grâce à laquelle nos adversaires ont réussi à falsifier notre passé, à le faire prendre en haine à une part du peuple, le coupant ainsi de ses Racines authentiques. Beaucoup de français en effet, abusés par l'ignorance et le mensonge, ne s'aiment pas, n'aiment pas la France, du moins la caricature mensongère qu'on leur en a montrée, et ne souhaitent donc pas prolonger cette aventure exaltante que représente notre Nation.

                 Exaltante, du moins, quand on connaît vraiment son Histoire, avec ses grandeurs et ses faiblesses (et même ses laideurs...) car comment pourrait-elle l'être -exaltante- lorsqu'on a été élevé en haine de son passé ? La réflexion n'est pas nouvelle, et elle n'est pas de nous: l'histoire de France -l'histoire officielle, enseignée dans les Écoles- paraît avoir été écrite par les ennemis de la France......"

               ( pour lire, ou relire l'intégralité de cette note:  2010 année Henri IV.pdf ).

                Le Prince Jean était à Rome, tout récemment, pour les festivités et manifestations marquant le coup d'envoi de cette année Henri IV. L'occasion de signaler, donc, le démarrage de cette année, et aussi de revenir un petit peu sur deux points d'histoire, mais qui vont vont bien plus loin que l'anecdote, puisqu'ils nous ramènent à l'Histoire, à la Culture et à la Civilisation: parlons donc un peu de la Messe annuelle célébrée depuis 1604 dans la cathédrale de Rome « pro felice statu gallicæ nationis », et des Pieux Établissements français de Rome.....

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    Le Prince en compagnie du cardinal Poupard et de l'Ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, Stanislas de Laboulaye

                I :  La Messe annuelle « pro felice statu gallicæ nationis », dans la cathédrale de Rome:

     

                Cette messe que valait bien Paris, le roi Henri IV voulait l’entendre en bon catholique. Il chargea donc l’abbé Arnaud d’Ossat de négocier avec le pape Clément VIII la délicate affaire de son absolution. Elle n’était pas simple en effet. De nombreux cardinaux liés à la Cour d’Espagne se montraient hostiles et il fallait convaincre le Pape de la sincérité du roi. L’abbé d’Ossat déploya une extrême habileté et fut soutenu dans ses négociations par le chapitre du Latran.

     

     

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    Le Prince Jean devant la statue d'Henri IV, son aïeul

    (oeuvre de Nicolas Cordier, 1608).

     

     

                Le 17 septembre 1595, étant parvenu à faire accepter et la formule par laquelle le roi serait absous et la reconnaissance de la légitimité des prétentions d’Henri IV sur la couronne de France, l’abbé d’Ossat prononça, au nom du roi, la formule d’abjuration et reçut, en son nom, l’absolution de Clément VIII.

     

                Pour remercier le chapitre du Latran de son aide décisive, Henri IV lui accorda par brevet en date du 22 septembre 1604 les bénéfices, alors importants, de l’abbaye de Clairac, située dans le diocèse d’Agen. Il disposait, en outre, qu’une messe solennelle « pro felice statu gallicæ nationis » serait célébrée chaque année par l’archiprêtre de la Basilique, assisté par le chapitre, au jour anniversaire de sa naissance, c’est-à-dire le 13 décembre, fête de la Sainte Luce.

     

                En remerciement, le chapitre décida de reconnaître pour Henri IV et ses successeurs le titre de « Premier et unique Chanoine d’honneur du Latran ». Il fit également élever, à ses frais, une grande statue d’Henri IV en pied, un glaive à la main. Cette statue,  due au sculpteur lorrain Nicolas Cordier, se trouve dans le portique du transept de droite. Elle fut inaugurée à Rome en 1608 par le marquis de Villeroy, ambassadeur de France.

     

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    Devant la statue d'Henri IV, le Prince entouré par Jean Gugliotta (à sa droite) et Fabrice Madouas  (à sa gauche)
     
     
     
     
     
     
     

                II :     Les Pieux Établissements de la France à Rome et à Lorette sont une fondation française installée en Italie, constituée au cours des âges de dons et de legs de Français illustres ou obscurs, dirigée par des organes propres, et placée sous la tutelle de l'Ambassade de France près le Saint Siège.

     

                L'affectation de certains de ses biens, comme l'ensemble conventuel de la Trinité des Monts et l'église de Saint Claude des Francs-Comtois de Bourgogne, fait l'objet d'accords internationaux bilatéraux entre la France et le Saint Siège. En outre, son dernier règlement, du 25 août 1956, a été approuvé par bref du Pape Pie XII, en date du 8 septembre 1956.

     

    Ils comprennent aujourd'hui :

     

    - Cinq églises et leurs dépendances:

     

        * · Saint Louis des Français - Piazza San Luigi dei Francesi, 5

        * · La Trinité des Monts - Piazza Trinità dei Monti, 3

        * · Saint Nicolas des Lorrains - Largo Febo, 19

        * · Saint Yves des Bretons - Vicolo della Campana, 8

        * · Saint Claude des Francs-Comtois de Bourgogne - Piazza San Silvestro

     

    - 13 immeubles de rapport dans Rome.

     

    - A Lorette, 1 petit immeuble, la Chapellenie nationale de France, dans le centre ville, et quelques hectares de terres.

     

     

                La vocation première de cette fondation, conformément aux dispositions testamentaires de ses nombreux légataires, est d'entretenir les communautés religieuses qui desservent ses cinq églises (communauté de Saint Louis, couvent et rectorat de la Trinité des Monts, chapellenie nationale de France à Lorette) et d'assurer l'accueil des pèlerins francophones à Rome (Maison d'accueil Saint Joseph de la Trinité des Monts, Centre pastoral d'accueil).

     

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    "Raço racéjo !" : De Henri IV au Prince Jean,  la même simplicité et cordialité de bon aloi
     

     

                Au-delà, elle contribue, par l'organisation de manifestations, au rayonnement de la France à Rome : par exemple, en 2002, fut commémoré le cinquième centenaire de la pose de la première pierre de l'église de la Trinité des Monts, par une exposition, un colloque en partenariat avec l'École française de Rome et une série de concerts ; en 2003, fut célébré le 700ème anniversaire de la mort de Saint Yves par un colloque "Riches et pauvres devant la justice", présidé par le Cardinal Mario Francesco Pompedda, alors Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, et par l'inauguration de la façade rénovée de Saint Yves des Bretons.

     

                Enfin les cinq églises françaises de Rome, considérées comme des monuments historiques français, font l'objet de vastes campagnes de restauration, menées en partenariat avec le Ministère français de la Culture et de la Communication, le Sénat de la République française, les Conseils régionaux de Bretagne et de Lorraine, les surintendances italiennes territorialement compétentes et les Musées du Vatican. Une nouvelle convention liant le Ministère français de la Culture et de la Communication et les Pieux Établissements a été signée par M. Jean-Jacques Aillagon lors de sa visite, le 8 mars 2003.

     

                Les Pieux Établissements sont dirigés par la Congrégation générale, composée de 12 Français de Rome, pour moitié ecclésiastiques, pour moitié laïcs, et présidée par l'Ambassadeur de France près le Saint Siège, M. Stanislas Lefebvre de Laboulaye. Il est assisté par la Députation administrative que préside le Ministre Conseiller de l'Ambassade, M. Alexandre Morois, et qui comprend l'Administrateur, Le R.P. Bernard Ardura, et le Trésorier des Pieux Établissements, M. Pierre Blanchard. Une petite équipe exécutive de quatre personnes est conduite par l'Administrateur-délégué (à titre indicatif, le budget 2007 des Pieux Établissements est de 3.720.000€).

  • L’Algérie française reconstruite ?, par Gérard Leclerc.

    Il est des sujets que l’on aborde avec trop d’assurance alors qu’ils sont d’une complexité terrible. Celui du « séparatisme » que j’ai abordé hier, puisqu’il était dans l’agenda du président de la République, en fait partie. Et il n’est pas évident que nous autres commentateurs de l’actualité au jour le jour possédions toutes les clés nécessaires pour le travail de discernement que je me permettais pourtant de préconiser hier.

    gerard leclerc.jpgCe n’est pas faute d’efforts pour s’informer. C’est ainsi que je me suis référé au récent ouvrage de Pierre Vermeren intitulé Le déni français (Albin Michel) et qui traite de la façon la plus sérieuse des relations franco-arabes. Car c’est bien le type d’interlocuteur qu’il conviendrait d’inviter sur nos plateaux, lorsqu’on parle des problèmes d’intégration et des risques de séparatisme de certains de nos quartiers.

    L’apport d’un Vermeren est d’abord factuel. Avant toute discussion sur la laïcité, l’islam, le communautarisme, il nous place en face de réalités massives : « La société communautaire et multiculturelle de l’Algérie française a été reconstruite de toutes pièces sur le territoire national », nous assène l’historien. Et c’est déjà – que l’on me pardonne ! – un sacré coup de boule qu’il nous inflige. Mais la suite n’est pas mal non plus : « Cela a pris cinquante ans mais, comme en 1950 quand l’Algérie était intégrée à notre territoire administratif, la France compte aujourd’hui 20 % de naissances d’enfants musulmans selon l’INSEE en 2018, et 20 % de ses soldats sont musulmans. »

    L’historien tranche brutalement là où règne un débat entre démographes. Et aussi entre politiques qui se disputent sur la notion de « grand remplacement ». Avant toute discussion à propos d’islamophobie, il y a cette réalité nouvelle, historique, d’un monde musulman qui s’est installé chez nous et dont beaucoup ont cru, un peu trop facilement, qu’il s’intégrerait assez vite dans l’ensemble national. Ce n’est pas le cas, en dépit de toutes nos bonnes volontés. L’Islam constitue un univers religieux, différent au possible du christianisme. C’est un tout culturel, social, politique tout autant que religieux. Par ailleurs, cette immigration ne saurait se séparer des pays du Maghreb dont elle provient en majorité. Pays qui connaissent d’énormes difficultés dont nous subissons les effets. Sans partir de telles réalités, aucun discernement n’est possible.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 19 février 2020.

  • Quelles leçons françaises tirer de la ”déroute occidentale” en Afghanistan et ailleurs ?, par Jean-Philippe Chauvin.

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    Dans quelques semaines, les dernières troupes états-uniennes auront quitté l’Afghanistan, mis à part quelques instructeurs et conseillers de l’armée afghane, et les Afghans seront livrés à leur destin qui pourrait bien prendre les couleurs, plutôt sinistres, des talibans déjà maîtres de la majeure partie du pays.

     jean philippe chauvin.jpgCette « déroute de l’Occident », comme l’évoque l’hebdomadaire Le Point cette semaine, ne doit pas être négligée et elle doit même servir de leçon, même si les Démocraties semblent avoir perdu le sens de la durée et, peut-être, le sens des choses, préférant le mol oreiller de l’indifférence et de la « bonne conscience » (sic !), plus pratique pour étouffer les réalités qui dérangent.

     

    La principale leçon à tirer (ou à retirer) est que la politique des bons sentiments n’est pas une politique en tant que telle, et que la morale (ou l’émotion ? L’intervention occidentale était censée répondre aux attentats du 11 septembre aux États-Unis), si elle peut « légitimer » (mais est-ce le bon verbe ?) une opération militaire, ne peut fonder un nouveau régime politique. Dans Le Point, le diplomate Gérard Araud explique « pourquoi la démocratie ne peut jamais s’imposer, ni s’improviser », et cela nous rappelle aussi que nos révolutionnaires de 1789 avaient utilisé les plus grandes violences (jusqu’à la terreur la plus extrême des années 1793-94, et l’extermination de populations récalcitrantes) pour imposer « leur » conception de la Nation (avec majuscule obligatoire) et « leur » République qui, au demeurant, n’était pas forcément celle du voisin… « Des guerres occidentales pour une vision occidentale du monde se sont heurtées aux dures réalités de sociétés qui sont capables de gagner les premières et de refuser la seconde. » C’est donc « l’échec d’une force occidentale supérieure par la technologie, l’armement, l’entraînement des soldats et la faillite d’une politique aux bonnes intentions, qui visait à instaurer dans ces trois pays (ndlr : Irak, Afghanistan, Mali) une démocratie respectueuse des droits de l’homme et de l’égalité des sexes ». Pourtant, les États-Unis et leurs alliés pensaient pouvoir reproduire sans trop de difficultés le schéma de la Seconde guerre mondiale et, surtout, de sa « réussite démocratique » en Allemagne (de l’Ouest) et au Japon après 1945, oubliant qu’il y avait là, déjà, des États politiques constitués et un sentiment national que les guerres et les défaites avaient, somme toute, renforcés. Ce n’était pas exactement le même cas de figure dans ces pays du Sud dont l’unité tenait parfois à un « sacré » local ou historique que l’Occident n’a pas su apprécier et savamment utiliser… Ainsi, le refus définitif des États-Unis de restaurer comme chef d’État celui qui avait été, quarante ans durant, le roi d’Afghanistan (Zaher Shah, décédé en 2007) et qui était respecté par les clans et les populations afghanes au-delà de leurs différences ethniques, voire religieuses, a sans doute largement contribué à l’échec final des tentatives de pacification occidentales : quand un conquérant ou un « envahisseur » (selon les points de vue, fort tranchés sur cette question) oublie l’histoire pour ne privilégier qu’une conception morale de la politique ou son seul intérêt « égo-politique » (plus encore que géopolitique), la réussite est fort douteuse et rentre même dans le domaine de l’utopie, c’est-à-dire de la construction d’un cadre politique et d’une société rêvée sur les sables mouvants d’une réalité qui, en fait, se dérobe… C’est ce qu’avait d’ailleurs compris le président états-unien Truman en 1945 en laissant l’empereur Hiro-Hito sur le trône du Japon tout en faisant condamner à mort ses principaux ministres et généraux accusés de crimes de guerre sur la période 1928-1945. George W. Bush et ses « faucons », perdus dans leur croyance en une irrémédiable « fin de l’histoire » qui aurait été favorable au modèle politique et de société états-unien, n’ont pas eu l’intelligence de leur prédécesseur, successeur légal et malin de Roosevelt.

    Pourtant, au début des années 2000, l’illusion était belle : « Il était néanmoins légitime d’espérer, à Washington, à Bruxelles ou à Paris, qu’Irakiens, Afghans et Maliens se joindraient aux forces venues les libérer de l’oppresseur et leur apporter les bienfaits de la démocratie ; ils auraient pu tirer parti des élections pour se doter d’institutions solides et de dirigeants intègres. S’ils ne l’ont pas fait, c’est parce qu’ils n’étaient pas préparés à passer sans transition d’une société autoritaire et patriarcale à une démocratie. » L’un des problèmes réside aussi dans la définition même de « démocratie » qui, en fait, ne peut être la même partout au risque de se renier elle-même si elle est définie, par exemple, par un modèle institutionnel fonctionnant sur la règle majoritaire à intervalles réguliers (les élections) ; si elle est comprise comme un mode de vie social privilégiant l’individu et sa liberté personnelle au détriment de ce qui, dans le pays considéré, « fait corps et sens », elle apparaît aussi en contradiction avec la démocratie politique qui fait de la majorité exprimée du corps électoral (à un moment donné, majorité qui n’est pas forcément confirmée par le moment suivant) la source des lois et des contraintes légales, au-delà des enjeux proprement religieux. Ces difficultés n’ont pas été réglées par des interventions militaires qui se voulaient « démocratiques » mais paraissaient, dans le même temps, violer le principe même d’une politique souveraine des États considérés et envahis : les discours des États occidentaux n’étaient pas forcément illégitimes mais ils n’étaient pas non plus forcément compréhensibles par des populations locales qui oubliaient vite le bien accompli par les forces occidentales (la libération de leurs villages jusque-là occupés par des groupes armés belliqueux à leur égard, par exemple, et  la mise à distance du péril des extrémistes islamistes ; etc.) pour n’en considérer que les côtés moins heureux, à tort ou à raison d’ailleurs.

     

    « Les Occidentaux ont fait comme s’il suffisait d’édicter une Constitution et d’organiser des élections honnêtes pour voir fonctionner une démocratie. Il a fallu deux siècles aux Européens pour y parvenir tant bien que mal », et notre propre histoire nationale nous rappelle cet impératif du temps long pour enraciner des institutions ou des habitudes politiques qui « apaisent » les tensions toujours sensibles (et la période actuelle n’en est pas exempte, loin de là !) : ce n’est pas la Révolution qui a ancré la démocratie représentative (1) en France, mais bien plutôt les Monarchies qui l’ont suivie, avec la Charte et l’établissement d’assemblées (deux, au niveau national) qui « font les lois » (à défaut de toujours les inspirer) quand l’État les fait appliquer après les avoir promulguées et, souvent, « appelées » et préparées. Et les régimes suivants ont poursuivi ce long travail de « parlementarisation » de la vie politique, au risque parfois de faire basculer cette dernière dans un parlementarisme excessif et de mauvais aloi dont le général de Gaulle voudra, à son heure, libérer le pays par la Constitution de la Cinquième République. S’il n’est pas complètement assuré que la démocratie soit forcément « arrivée à bon port » (2), il n’est pas interdit de considérer que certains de ses acquis sont bénéfiques quand d’autres appellent la pratique d’une tradition critique, mais dans le cadre préexistant d’un pluralisme politique qu’il convient de préserver et, même, d’abonder, à rebours des tendances globalitaires des courants « d’effacement » contemporains

     

    Aurait-il fallu, au regard de nos traditions politiques et de leurs fortes contradictions d’avec les principes de vie de pays comme l’Afghanistan, l’Irak ou le Mali (entre autres), s’abstenir d’aller « mourir pour Kaboul » ou « pour Tombouctou » et, donc, préserver la vie de nos propres soldats, la France ayant payé un tribut très lourd ces dernières décennies dans les opérations extérieures et dans les actes terroristes frappant notre pays en son cœur (particulièrement en 2015-16) ? La tentation d’un désengagement complet de notre pays des affaires du monde pour se replier sur le pré carré français ou la construction européenne est forte et elle satisfait ceux qui ne voient plus dans les États que de simples gendarmes de la société de consommation et de distraction contemporaine (la fameuse « société distractionnaire » moquée par Philippe Muray) ; mais elle n’est pas, en fait, satisfaisante pour qui pense en termes de temps long et de pérennité d’un modèle de civilisation qui, pour imparfait qu’il soit, nous donne des raisons de vivre et nourrit encore les espérances d’une grande part de nos compatriotes qui ne limitent pas leur appartenance au pays à une simple question digestive… De plus, ces combats lointains s’inscrivent aussi dans la préservation de nos frontières, aussi éloignées soient-elles, et nous parlons, là, de la France : des frontières qui ne sont pas, d’ailleurs, que physiques mais symboliques, intellectuelles, civilisationnelles. « Le monde a besoin de la France », s’exclamait Georges Bernanos. Le général de Gaulle, son lecteur fidèle, le pensait aussi, maintenant ou relevant (malgré le déclin des décennies précédant son « règne ») le rang de la France dans le grand concert des nations, et cela malgré une stratégie qui, en Algérie, aurait sans doute pu être différente.

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    En fait, il me semble de plus en plus que l’erreur originelle est d’avoir trop « occidentalisé » les interventions extérieures, dans une logique états-unienne de « colonialisme démocratique » (qui, en temps de paix, porte le nom de « Développement », comme l’a justement signalé depuis fort longtemps le décroissant Serge Latouche), et cela au lieu de jouer la carte qui fut celle du militaire français Lyautey en son temps au Maroc, celle que l’on pourrait baptiser « l’adaptation conviviale » : s’appuyer sur les populations locales et sur leurs traditions pour les mener, peu à peu (même si le plus tôt serait le mieux), sur le chemin d’un « minimum politique » (en attendant et en espérant mieux, même si le calendrier peut être long dans certains pays et pour certaines populations avant d’atteindre les canons « universels » d’une vie politique pluraliste et apaisée souhaitable). Comme le souligne avec raison Gérard Araud : « on n’instaure une démocratie ni avec un marteau ni avec des baïonnettes, comme ont essayé de le faire en vain Américains et Français. On ne l’impose pas ; elle doit répondre aux besoins des populations même si elle ne correspond pas aux normes américaines et européennes ». Cela ne doit pas nous empêcher de prôner quelques uns des éléments (voire des fondements) de notre civilisation (en politique comme dans la vie sociale), mais sans les confondre avec la société de consommation qui oublie l’esprit ni avec la démocratie parlementaire et oligarchique qui ne correspond pas forcément à ce que les peuples locaux veulent faire de leur destin ;  ce destin qui doit rester le leur, tant qu’il n’atteint pas le nôtre en cherchant à le subvertir ou à le détruire pour installer « leur » ordre, politique ou religieux, qui n’est pas et ne peut être le nôtre… C’est parce que la France sera sûre d’elle-même (et capable de défendre, y compris militairement, sa particularité historique et civilisationnelle) qu’elle pourra, non seulement vivre et « sur-vivre » face aux risques du monde, et qu’elle pourra entraîner des nations et des peuples, non à lui ressembler, mais à s’inspirer d’elle. Et confirmer ainsi son éternité nécessaire

     

     

     

    Notes : (1) : Il s’agit là de la démocratie électorale dite représentative (même si elle peut accepter, rarement, des formes de démocratie plus directe comme le référendum), au sens d’une participation indirecte des citoyens aux affaires d’un État pourtant – ou par conséquent ? - de plus en plus intrusif au cours de ces deux derniers siècles, ce que relevait, avec une certaine inquiétude, Bertrand de Jouvenel dans « Du Pouvoir » dès les années 1940.

     

    (2) : Il faut bien se rappeler que la démocratie telle que nous la connaissons n’est sans doute pas « définitive », ne serait-ce que parce que l’histoire institutionnelle n’est jamais figée même si elle peut paraître fixée, et que le rapport aux pouvoirs des communautés et des personnes peut nécessiter d’autres formes d’institutions et de préjugés politiques pour satisfaire le corps civique en ses différentes acceptions.

    Source : https://jpchauvin.typepad.fr/

  • Aux Mercredis de la NAR : #76 - Eric ANCEAU pour son livre ”L'histoire des élites, Des Lumières au grand confinement”.


    Enseignant à Sorbonne Université, spécialiste de l’histoire politique et sociale de la France et de l’Europe contemporaine, Éric Anceau vient de consacrer un ouvrage aux Elites françaises, Des Lumières au grand confinement. La relation entre le milieu dirigeant et le peuple est presque toujours difficile et parfois explosive comme le montrent les nombreuses révolutions qui ont secoué notre pays.

    De fait, toute nouvelle élite tend à oublier qu’elle est au service de l’Etat et de la nation et finit par se constituer un groupe privilégié qui suscite des réactions de colère, des mouvements de révolte ou une nouvelle révolution. Réfléchir sur l’histoire des élites françaises en compagnie d’Éric Anceau permet de mieux saisir le moment historique que nous vivons : celui d’un désir latent ou exprimé de renouvellement des élites.

     

    La NAR sur le net :

    FB : https://urlz.fr/9p5M

    Twitter : https://twitter.com/NARoyaliste

    Site : http://nouvelle-action-royaliste.fr

  • Où Jacques Bainville nous rappelle que seul l'extraordinaire arrive et que l'Histoire ne finit pas

     

     

    « Ceux qui ne croient pas à la possibilité de la guerre, des invasions, des annexions, des écroulements d'empires, croient en somme à la stabilité du monde tel qu'ils l'ont connu et à l'éternité de la carte de géographie telle qu'ils l'ont vue dessinée à l'école. Quand les catastrophes arrivent, les mêmes n'admettent pas que ce puisse être sérieux et pensent toujours que le monde ne va pas tarder à rentrer dans son assiette, comme les fleuves rentrent dans leur lit après une inondation. »

     

    Jacques Bainville

     

    L'Action française, 3 mai 1918. Nous avons seulement pris la liberté de mettre au présent cette phrase écrite au passé.

     

  • Où Jacques Bainville nous rappelle que l'Histoire est tragique et qu'elle ne finit pas

     

    « Ceux qui ne croient pas à la possibilité de la guerre, des invasions, des annexions, des écroulements d'empires, croient en somme à la stabilité du monde tel qu'ils l'ont connu et à l'éternité de la carte de géographie telle qu'ils l'ont vue dessinée à l'école. Quand les catastrophes arrivent, les mêmes n'admettent pas que ce puisse être sérieux et pensent toujours que le monde ne va pas tarder à rentrer dans son assiette, comme les fleuves rentrent dans leur lit après une inondation. » 

    Jacques Bainville 

    L'Action française, 3 mai 1918.

    Nous avons seulement pris la liberté de mettre au présent cette phrase écrite au passé, à l'issue de la Grande Guerre. 

  • Pour un retour à la pensée médiévale, par Rémi Brague.

    "L'athéisme, même sous formes atténuées, abrite un inconvénient majeur qui en fait est une maladie de mort."
    Le projet moderniste et la vision matérialiste du monde ont conduit à l'aliénation de l'homme et à la dévastation de la nature. Il est temps de briser l'idole du Progrès et de renouer avec la sagesse du Moyen Âge, seule capable de rendre sa dignité à l'homme, à sa beauté à la Création.
    Venez assister, ce vendredi, à la conférence de Rémi Brague, spécialiste de la philosophie antique et médiévale, maîtrisant aussi bien la tradition arabo-musulmane que la tradition chrétienne.


  • Rémi Brague - Les vertus chrétiennes devenues folles.

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    https://soundcloud.com/user-245860045/remi-brague-les-vertus-chretiennes-devenues-folles?fbclid=IwAR0O_8pKJ-0Swu6XdELtz5bvMiu0_aNorBGulIzVztw4wG18YwBspfIb7SU

  • Sur TV Libertés, des vérités devenues folles par Rémi Brague

    Rémi Brague est le plus grand philosophe français et chrétien. En partenariat avec l'association "Renaissance Catholique" présidée par Jean-Pierre Maugendre, et dans le cadre de sa journée du livre à Villepreux, TVLibertés vous propose de suivre une conférence enregistrée en décembre dernier et animée par Rémi Brague intitulée "Des vérités devenues folles". Un événement à ne pas manquer !


     

  • Tout ce qui est Racines est bon ! Vu - et apprécié - sur la page facebook de Julien Rémy...

    Un bagad Scout d'Europe/Scout Unitaire de France pour le pèlerinage de Province le 13 octobre 2019; une autre manière de vivre la fraternité scoute; petit retour en vidéo...

  • Genre : le retour à la case pathologie ?, par Rémy Mahoudeaux.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Les idéologues LGBT ne vont pas aimer les conclusions de cette étude de l’université de Cambridge ayant fait l’objet d’une publication dans Nature Communications, le 7 août dernier. La traduction de son titre est Proportion élevée de l’autisme et d’autres diagnostics de développement neurologique ou psychiatrique chez les individus transgenres ou affectés de troubles de genre.

    2.jpgLes auteurs dégagent trois conclusions. La probabilité pour qu’une personne ayant des troubles de genre soit, de plus, affectée d’autisme est entre 3 et 6,3 fois plus importante que pour les personnes cisgenres (Qui se conçoivent/perçoivent du même sexe que celui qui leur est assigné par la biologie). Toujours comparées aux cisgenres, ces personnes se perçoivent et se présentent d’elles-mêmes avec des traits conformes à l’autisme et minimisent les traits propres à l’empathie. Elles sont, en outre, sujettes, dans une proportion plus élevée que la normale, à d’autres troubles psychiatriques ou du développement neurologique. Il est possible que des personnes présentant des troubles de genre soient des autistes dont le diagnostic n’a pas été établi.

    L’étude ne prétend pas établir de causalité, elle ne cherche qu’à poser des constats statistiques, identifier des cooccurrences qui seraient conformes ou non à une distribution normale. Puisqu’elles sont anormales, elle évoque des hypothèses. Le non-conformisme développé par les autistes trouverait-il une expression hors de la binarité de genre, stéréotype de la normalité ? L’exposition prénatale aux perturbateurs endocriniens aurait-elle un impact sur la perception du genre des personnes ? Enfin, une société stressante, abusive et victimisante avec des personnes vulnérables et atypiques ne favoriserait-elle pas ces cooccurrences ? Poser ces questions, ce n’est pas y répondre, mais juste proposer des pistes de recherches pour mieux comprendre.

    Ajoutons que l’étude est réalisée par des pointures de grandes universités, principalement Cambridge, même si l’argument d’autorité est démonétisé aujourd’hui ; ses résultats s’appuient sur de très grandes cohortes statistiques, contrairement à celles promues d’ordinaire par les activistes LGBT ; et que Nature Communications est une revue supposée sérieuse avec comité de lecture, même si ça pourrait ne plus vouloir dire grand-chose après le scandale du Lancet.

    Pour ceux qui militent et assènent, depuis des lustres, que le genre est le simple choix d’un individu libre, opposable à la société, et qu’il est fasciste de contester cette doxa, c’est la tuile. Que l’argument 0 % nature 100 % culture repose en paix, il a vécu. Pour sûr, quelques activistes agiteront encore ce zombie. Des politiciens postmarxistes feront sans doute semblant de continuer à croire à la véracité de cette (ex-?) doxa, par intérêt personnel : il faut bien qu’existent des classes dominantes et dominées pour qu’elles luttent entre elles !

    La dysphorie de genre fera-t-elle son retour comme pathologie ? C’est politiquement très incorrect, mais susceptible peut-être d’apporter aux personnes concernées les meilleures solutions thérapeutiques possibles en respectant au mieux leur dignité et leur intérêt personnel.

  • Sur le Cercle d'Artagnan, Conférence Rémi Soulié.

    C'est le travail de Rémi Soulié que le Cercle d'Artagnan a cette fois-ci le plaisir de vous présenter. A l'heure où "identité" marque toutes les lèvres, ce dernier nous invite à nous intéresser, pour faire face aux enjeux de notre temps, au concept plus large et pertinent de racine.

  • Le père, cet éternel inutile…, par Rémy Mahoudeaux.

    Oui, les femmes sont plus généreuses que les hommes dans l’engendrement : elles y passent neuf mois sans interruption, souffrent de désordres physiques, hormonaux, psychiques, subissent l’accouchement et les soins post-partum, les modifications temporaires ou permanentes de leur corps, le baby blues…  Jamais les hommes et les enfants ne montreront assez de gratitude envers les mères pour ça.

    2.pngMais la nature n’a pas permis que les rôles de l’homme et de la femme soient interchangeables. Nonobstant les délires des femmes transgenres qui s’identifient comme masculines, mais donnent naissance à des enfants, et tant que le cauchemar de l’ectogenèse ne sera pas devenu réalité, seules des femmes sont des mères et, à ce titre, ce sont elles qui donnent la vie à un enfant.

    Que donne l’homme ? Des gènes, ceux qu’il a hérités de ses parents. Certes, pas tous, mais la moitié. Certains s’exprimeront, d’autres pas, laissant à ceux donnés par la mère ce soin. C’est la loterie biologique. Parfois, il ne donne rien de plus, quand il prend la poudre d’escampette à l’annonce d’une grossesse. Un homme, ça peut être lâche. Il peut aussi donner un abri, une protection à la mère et à son enfant. Il peut aussi – c’est heureux – bâtir une famille, ce truc décrié où les enfants grandissent entourés de l’amour et de la protection de parents qui peuvent aussi s’aimer durablement l’un l’autre. Les pourraient trouver dans la lutte contre l’obsolescence programmée des couples et des familles une bataille qui mériterait d’être menée et gagnée.

    Et a priori, le père donne son nom de famille. Les féministes ricaneront : ça ne lui coûte pas cher. Indissociable de ce patronyme transmis à la génération suivante, il y a aussi toute la filiation paternelle.

    Le choix des prénoms et de leur ordre peut durer neuf mois, donner lieu à des discussions homériques virant à la dispute et même occasionner chantages, tractations et compromis. Une fois l’enfant né, il faut bien qu’à l’état civil, le bébé ait au moins un prénom.

    Les normes en vigueur à l’état civil français sont tatillonnes : elles exigent aussi un nom de famille. Par défaut, ce sera celui du père. Mais la loi prévoit déjà qu’on puisse déroger à cette norme : l’enfant peut porter celui de la mère, ou les deux accolés. C’est très bien, par exemple pour éviter que des patronymes ne disparaissent. D’autres normes existent ailleurs, par exemple en Espagne, où l’enfant porte les patronymes de son père et de sa mère.

    Une certaine Marine Gatineau Dupré, est la fondatrice et porte-parole de « Porte mon nom », une association qui vise à automatiser le port du double nom par l’enfant. Elle déplore que plus de 80 % des enfants ne portent que le nom du père et dénonce ce respect d’une tradition. Elle demande, en outre, de pouvoir rajouter le nom de la mère en cas de séparation et souhaiterait, enfin, que la mère valide la déclaration des noms et prénoms à l’état civil. Un député ! la soutient, Patrick Vignal. Avec une pétition de 7.000 personnes, ils souhaitent que le garde des Sceaux et le Premier ministre modifient les règles par simple décret. Pourquoi se gêner et passer par la loi ?

    À l’heure où l’engendrement devient un projet parental modulable (et même révocable avec l’), l’état civil deviendrait une place de marché où serait en quelque sorte marchandée et contractualisée cette composante essentielle de la personne qu’est son identification. Le bon sens commanderait que, préalablement à tout mélange de gamètes, les protagonistes s’assurent de pouvoir trouver assez de consensus durables pour assumer tous les risques induits par la possible procréation due à leur activité sexuelle. Les plus réalistes – mais d’autres les qualifieront de paranoïaques – verront une nouvelle attaque contre la et la filiation. Le père, cet inutile…

     

    Rémy Mahoudeaux

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Paternité : cherche cohérence, désespérément !, par Rémy Mahoudeaux.

    Tout augmente, mon bon monsieur ! Le congé de vient de passer de 14 jours à 28 jours. Le gouvernement l’a annoncé le 1er Juillet via Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’égalité homme – femme + la diversité + l’égalité des chances et , secrétaire d’état en charge de l’ et de la .

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    Les motivations sous-jacentes, ce sont un meilleur accueil de l’enfant, un partage des tâches domestiques plus équilibré entre père et mère, et même la déconstruction de stéréotypes de genres qui persisteraient dans notre société encore hétéropatriarcale malgré le macronisme ambiant. Adrien Taquet ose le dire, la présence du père est capitale. Il est primordial que les parents s’investissent et prennent leur place.

    Qu’il est réconfortant de pouvoir, enfin, dire du bien d’une décision gouvernementale ! Oui, la présence du père auprès de son bébé juste né, c’est important. Tout d’abord parce qu’une mère doit se remettre d’une grossesse et d’un accouchement. Ensuite, parce que le bébé doit se confronter au monde extérieur, dont son père. Père et enfant ont été relativement séparés pendant 9 mois, leurs seuls échanges sensoriels relevant du tactile (indirect) et du vocal (dans le seul sens père vers enfant pour la voix). Il est opportun qu’ils fassent connaissance et y consacrer beaucoup de temps n’est pas un luxe, c’est un bienfait pour le bébé et pour la famille. Et puis il y a à gérer la logistique de l’accueil et les éventuels enfants précédents. Bref, c’est très bien.

    D’ailleurs, des entreprises généreuses avaient anticipé et accordé à leurs salariés des congés XL comparé au minimum syndical. Merci aux précurseurs et au gouvernement.

    Et en même temps …

    (Oui, vous l’aviez vu venir)

    Il n’aura pas échappé au lecteur de Boulevard Voltaire que l’Assemblée Nationale a voté en dernière lecture cette semaine la révision de la loi de bioéthique, faisant fi des amendements puis du rejet du Sénat, de la désapprobation exprimée largement lors des états généraux de la bioéthique, des manifestations conséquentes, et ce, malgré sa propre indigence argumentative (qui se résumait à ânonner le mantra « égalité » bien que le Conseil d’État ait statué sur ce hors-sujet). Cette loi prévoit d’ouvrir aux couples de femmes et aux femmes seules la possibilité d’accéder à la procréation médicalement assistée, aux frais de la sécurité sociale. Autrement dit, de se passer du père. Qu’il soit ici fait mémoire des brillantes interventions d’ (« Un père, ça peut être une femme, des oncles, une grand-mère ») et d’ (« Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père, c’est forcément un mâle »).

    Bref, le père qui ,le mardi ne sert à rien d’autre qu’à fournir des gamètes et un vague dossier à remettre à la majorité de l’enfant, se voit réhabilité le jeudi : sa présence est capitale ! Si le gouvernement et la République veulent s’acheter de la cohérence, ça tombe bien, c’est la période des soldes …

     

    Rémy Mahoudeaux

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Sur le Cercle Richelieu, indiscrétions : Hélène, femme française et traditionnelle.


    Décembre 2020. Pour cette émission à la période de Noël, Fanny discute avec Hélène : trentenaire, mariée, maman et heureuse ! Hélène raconte comment elle a choisi son mari, et comment s'organise la vie de famille nombreuse dans son foyer.

    Une vie de femme des années 2020 dont on entend très peu parler sur les réseaux... sauf au Cercle Richelieu !

    -une première partie au sujet du couple

    - 25:00 une deuxième partie au sujet des enfants

    - 40:00 conclusion