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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • « Balance ton porc », politique des minorités : le multicultualisme américain à la sauce française

     Marché aux esclaves noirs en Libye 

     

    Par  

    TRIBUNE - Gilles-William Goldnadel observe l'américanisation de la société française. Il dénonce l'alliance entre un antiracisme et un féminisme sectaires et délétères.Cette chronique [Figarovox,27.11] dit avec force et un courage certain un grand nombre de simples vérités !  LFAR

     

    XVMf7715e60-bd8b-11e7-b423-cdc4e7cfb664.jpgAprès Charlottesville en août qui accoucha de la campagne d'éradication des statues de Colbert en septembre, après l'affaire Weinstein d'octobre qui balança le porc français par-dessus bord en novembre, voici le consommateur français saisi de transes à la faveur transatlantique du Black Friday. Jamais dépendance culturelle et linguistique à l'égard des États-Unis ne s'était fait sentir avec autant de consentement complice.

    Il faut dire que cette soumission acceptée n'a rien de politiquement ou économiquement innocent. La fièvre du vendredi noir est une fièvre acheteuse de nature consumériste. La tentative de talibanisation du CRAN à l'égard de l'histoire de France est un consommé de « Black Lives Matters » à la sauce créole. Quant au mouvement « balance ton porc » qui s'est caractérisé à ses débuts par une délation électronique qu'il est désormais défendu de taxer d'hystérique, il est déjà tenu en laisse par le féminisme gauchiste le plus agressivement intransigeant.

    Dans l'emballement médiatique du moment, il est totalement illusoire de penser que réfléchir sur l'événement aurait la moindre chance de pouvoir le contrarier. Le temps de l'intellect est précisément le contraire de celui de l'émotion embrigadée. Il est même son contretemps.

    Mais pour préparer l'avenir, il n'est pas interdit de tenter de prévenir et de prédire en décodant le présent.

    Il ne relève en rien du hasard mais tout de la nécessité politique que l'idéologie gauchisante et ses serviteurs zélés tentent de se refaire une santé à travers le féminisme actif après avoir connu la déroute et la déconsidération sur le terrain de l'antiracisme militant.

    La révélation du racisme islamiste, et de ses effets terroristes criminels, aura porté un coup fatal à un antiracisme dévoyé dont le caractère pathologiquement anti-blanc apparaît désormais crûment à la lumière glauque des camps racisés.

    Il fallait pourtant être particulièrement myope et strabique pour ne pas voir que l'obsession du racisme dissimulait en creux l'obsession de la race détestable.

    Cette semaine, un des derniers tabous de l'antiracisme dévoyé vient de voler en éclats : la pérennité de la traite négrière arabo-islamique. Il aura fallu la viralité d'un terrible document diffusé par CNN sur un marché aux esclaves noirs en Libye pour obliger les médias conformistes à traiter le sujet. Le Monde dans un article éclairant de Charlotte Bozonnet daté du 23 novembre reconnaissait enfin la réalité « persistante du racisme anti noir au Maghreb ». Une manifestation à Paris fut organisée, mais seuls des Noirs criaient leur impuissance, en l'absence remarquable des grandes associations antiracistes.

    Mais laissons la parole à l'écrivain algérien Karim Akouche (Marianne) : « La traite négrière est triple : l'occidentale (la plus dénoncée), l'interafricaine (la plus tue) et l'orientale (la plus taboue). On y dénombre plus de 40 millions d'esclaves. La plus longue, la plus constante aussi est l'orientale. A-t-on le droit de le dire ? A-t-on la liberté de l'écrire sans se faire taxer de néocolonialiste ? »

    C'est donc parce que le roi gauchiste était ridiculement nu sur le terrain non seulement intellectuel mais désormais largement médiatique de l'antiracisme anti-occidental, qu'il a décidé de se retrouver un domaine voisin plus sûr en s'emparant de la cause des femmes.

    Hélas, les violences sexistes sont une chose trop sérieuse pour en confier la résolution aux amies de Caroline de Haas, de Clémentine Autain et de Marlène Schiappa.

    Et l'on peut prédire, hélas sans grand risque, que le féminisme dévoyé aura autant raison du sexisme que l'antiracisme dévoyé aura eu raison du racisme. Bien au contraire, il ne fera que l'exacerber par son outrance idéologique, son unilatéralisme dogmatique et ses stéréotypes crétins.

    Au demeurant, leur antiracisme en déconfiture et leur féminisme conquérant ont déjà fait naturellement alliance en dissimulant la forêt du machisme oriental derrière l'arbre occidental. C'est cette même Marlène Schiappa, on le rappelle, qui ne voit pas plus d'antisémitisme dans les quartiers que de machisme à la Chapelle-Pajol. Clémentine Autain et Caroline de Haas, sont au moins sur ce point, sur la même longueur d'onde.

    Prenons date, même s'il est aujourd'hui médiatiquement suicidaire de l'écrire : on peut prédire, hélas sans plus de risques, que l'emballement actuel irrationnel va accoucher d'une vague de procédures pénales dont toutes ne seront pas caractérisées par la bonne foi et le désintéressement mais par le chantage et de règlement de comptes.

    Je ne suis pas professionnellement le plus mal placé pour affirmer que dans l'état actuel de quasi-paralysie de la justice pénale, il en résultera fatalement une thrombose qui pénalisera en premier lieu les véritables victimes des violences conjugales.

    Prenons date encore, quitte à encourir le courroux du moment exalté : la contraventionnalisation inflationniste des comportements inappropriés, dont l'appréciation est sujette à la subjectivité, va dévaluer le traitement de la pénalisation nécessaire des comportements objectivement violents et des viols.

    Reste enfin et surtout la culpabilisation des hommes et l'injonction à leur repentance, exactement à l'instar de ce qu'il était demandé aux Français et aux Occidentaux de faire, ce qui évidemment ne tient pas du hasard.

    L'actuel président de la république a parfois le goût des formules qui ne font pas honneur à son intelligence. A décharge pour cette dernière, on les mettra, en partie, sur le compte de son opportunisme sociologique.

    Ainsi, on se souviendra longtemps de ses propos nazifiant la colonisation française de l'Algérie. Ou de ceux, plus récents, qualifiant de « menteurs » « ceux qui veulent faire croire que l'islam se construit en détruisant les autres monothéismes », constitutifs, pour le coup, d'un bien fieffé mensonge.

    Cette semaine, s'agissant des violences faites aux femmes, Jupiter redescendu sur terre, a cru devoir évoquer sa « honte » « en tant qu'homme ».

    Il a même réclamé et obtenu une minute de silence en hommage aux 126 malheureuses femmes décédées cette année des suites de violences conjugales. Renseignements pris, pendant la même période, 34 hommes étaient tués dans les mêmes conditions par leur conjointe. Ce chiffre de 25 % rejoint au demeurant les statistiques américaines en cette triste matière. Il montre, qu'au-delà de ce stéréotype anti-masculin indiscutablement sexiste, la femme, pour être la première, n'est pas l'unique victime et que l'homme n'est pas le seul tortionnaire. Un quart ce n'est pas tout mais ce n'est pas rien, et peut-être bien que ces hommes victimes auraient pu mériter dans ce contexte compassionnel, 15 secondes de silence.

    L'homme qui écrit ces lignes, sans poser en victime car ce n'est pas son style, a fait condamner en justice sa harceleuse (tribunal correctionnel de Pontoise confirmée par la cour d'appel de Versailles).

    Toute honte bue dans ce cadre frénétiquement soupçonneux et prompt à l'indignation, il confesse qu'il n'a pas honte, en tant qu'homme, du mal qu'il n'a pas fait aux femmes.  

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.  

  • Reçu du GAR (Groupe d'Action Royaliste)...

  • Anne-Sophie Chazaud: «La censure est désormais un moyen d’action militant assumé», par Paul Sugy.

    «Le paradoxe de l’époque veut que cette intensité liberticide coïncide avec des moyens technologiques nouveaux à la disposition de chacun» Nathan Keirn keirnna@gmail.com

    Anne-Sophie Chazaud nous offre un éclairage sur les nouvelles formes de censure et les menaces que celles-ci font peser sur le débat public. Selon la chercheuse, un nouvel étau liberticide protéiforme se resserre autour de notre démocratie.

    3.jpgVous défendez l’idée que la liberté d’expression est en crise et que la défense d’idées qui vont à l’encontre de ce que vous appelez «la morale contemporaine» est aujourd’hui entravée par de nombreuses contraintes qui «étranglent» ceux qui s’y risquent. C’est un point de vue que l’on entend souvent, mais justement, la parution même de votre livre ainsi que du présent entretien ne démentent-ils pas votre propos? Est-ce que réellement, en France, «on ne peut plus rien dire»?

    La complainte victimaire du «on ne peut plus rien dire» n’est précisément pas l’objet de ce travail. D’abord parce que la posture victimaire est en elle-même l’un des ingrédients de l’esprit et des méthodes liberticides contemporaines: il serait donc regrettable de s’y adonner tout en la dénonçant. Ensuite, parce que, concrètement, l’étau dont je démonte (et démontre) ici les mécanismes et l’aspect systémique, est en train de commencer à céder sous la pression d’une réaction populaire et intellectuelle qui n’entend plus se laisser dicter ses modes de pensée et d’expression.

    Ensuite parce que le paradoxe de l’époque veut que cette intensité liberticide coïncide avec des moyens technologiques nouveaux à la disposition de chacun, lesquels permettent une libération de la parole (blogs, réseaux sociaux, médias alternatifs) autrefois davantage contrainte par les canaux traditionnels. Les réseaux sociaux sont d’ailleurs l’enjeu d’une tectonique majeure en termes de liberté d’expression: à la fois lieux de grande liberté mais aussi d’infinies pressions activistes, des diktats du politiquement correct guidant la gouvernance même de ces entreprises et enfin objets de toutes les convoitises censoriales de la part du pouvoir politique.

    En revanche, l’étau liberticide qui étrangle la liberté d’expression n’est pas, tout comme l’insécurité, un simple «sentiment», et c’est ce que souligne d’ailleurs la tribune collective signée par plus de cent médias français le 23 septembre, dont Le Figaro , ayant précisément pour objet de «défendre la liberté»: il s’agit d’une réalité, éprouvée par certains jusque dans leur chair, comme ce fut le cas des membres de la rédaction de Charlie Hebdo, pour prendre cet exemple le plus extrême de la censure contemporaine qu’est le terrorisme islamiste.

     

    La censure est désormais un moyen d’action militant assumé, induisant le mécanisme redoutable de l’autocensure, pernicieux et profondément nuisible à la création 

     

    Il y a aussi, de manière moins spectaculaire mais tout aussi efficace et en réalité complémentaire de la méthode violente, tout le maquis des pressions, menaces, autocensures afférentes (songeons par exemple à la remarquable lettre de démission de la journaliste Bari Weiss adressée au New York Times, lequel s’était déjà illustré en décrétant la fin de toutes les caricatures dans ses colonnes), de disqualifications sociales, professionnelles, de harcèlements (pensons par exemple à ce que subit la jeune Mila, pour ne citer qu’elle), qui visent tout simplement à éradiquer les opinions non conformes à la pensée idéologiquement dominante ou aux pressions activistes les plus virulentes.

    La Cancel culture est non seulement une réalité subie mais aussi un mode d’action revendiqué. La censure est désormais un moyen d’action militant assumé, induisant le mécanisme redoutable de l’autocensure, pernicieux et profondément nuisible à la création, au débat d’idées et à l’élaboration du savoir, et donc à la démocratie.

    Par ailleurs, la censure ne consiste pas seulement à empêcher de dire, mais également à obliger à dire, à formuler (en euphémisant un réel que l’on ne veut surtout pas nommer), ou en reformulant: la réécriture (de l’Histoire, des fictions romanesques, des opéras, de la langue elle-même avec cette aberration excluante qu’est l’écriture dite inclusive) est un des modes contemporains de l’inquisition visant le contrôle des reins et des cœurs, de manière imposée, idéologique et totalitaire. Le paradoxe étant qu’elle émane souvent des héritiers du libertarisme des années 1960, lesquels semblent avoir oublié leur belle impertinence avec l’âge.

     

    Le paradoxe étant que l’inquisition émane souvent des héritiers du libertarisme des années 1960, lesquels semblent avoir oublié leur belle impertinence avec l’âge. 

     

    D’une façon générale, ce qui caractérise notre époque et explique une partie des réflexes de censure est une forme aiguë de crise de la représentation, empêchant toute distanciation entre ce qui est représenté et le réel: tout doit être pris au pied de la lettre, la «coupure sémiotique» (entre le mot et la chose) n’est quasiment plus audible, induisant un rapport hystérique à l’expression mais aussi un recours accru au passage à l’acte. C’est d’ailleurs le même littéralisme qui caractérise le fondamentalisme (en l’occurrence islamiste), empêchant toute exégèse, toute interprétation, toute nuance, toute plurivocité et qui est donc, par nature, totalitaire.

    Il y a certes des velléités de censures et certains professionnels de l’indignation s’en donnent à cœur joie, mais ils sont loin d’avoir toujours gain de cause! La pièce d’Eschyle a finalement pu être jouée à la Sorbonne, les mémoires de Woody Allen paraîtront malgré tout… A la fin, n’est-ce pas la liberté qui triomphe?

    Le fait même que la représentation des Suppliantes ait été annulée, sous la menace, l’action violente et les intimidations est en soi gravissime et témoigne en outre de l’abaissement du niveau dialectique en milieu étudiant et universitaire: la liste des conférences, événements, rencontres annulées sous la pression est interminable désormais, alors même que ces milieux devraient être les premiers garants non seulement des libertés académiques mais aussi de la construction du savoir, lequel ne peut exister sans contradictions, dialectique, oppositions de points de vue.

    Par ailleurs, si l’on y prête attention, la représentation des Suppliantes a finalement été donnée, certes, et c’est heureux, sauf que la mise en scène faisant débat (sous l’accusation grotesque de blackface) a été infléchie en sorte que les comédiens ne portaient plus le grimage initialement en cause au visage. Il n’est, d’une manière générale, pas sain que les artistes et créateurs acceptent de passer leur temps dans cette arène sociétale, celle d’un antiracisme devenu fou, à se justifier constamment de leur vertu et de leurs bonnes intentions: le champ culturel n’aurait jamais dû se laisser ainsi investir (voire promouvoir lui-même, par porosité idéologique) par des considérations qui, ontologiquement, le nient et le réduisent à un discours dogmatique selon la partition binaire et imbécile d’un pseudo-progressisme opposé à l’on ne sait quel esprit réactionnaire qu’il importerait de pourchasser.

     

    On ne peut pas dire que la liberté triomphe quand bien même l’esprit de Résistance s’organise et commence à porter ses fruits, payés du prix du sang. 

     

    Lorsque des dessinateurs sont assassinés, lorsque des conférences ou des expositions sont annulées, lorsque des tableaux sont retirés, lorsque la DRH de Charlie Hebdo doit quitter son domicile en raison d’un danger imminent, lorsque des personnes sont licenciées, disqualifiées, menacées, violentées, à raison de l’expression de leurs idées, opinions, créations non conformes à la doxa en vigueur, non, on ne peut pas dire que la liberté triomphe quand bien même l’esprit de Résistance s’organise et commence à porter ses fruits, payés du prix du sang.

    Vous différenciez plusieurs types de censure: contrairement à d’autres époques, la censure serait aujourd’hui davantage le fait d’initiatives privées, qui remplaceraient la censure d’État de jadis?

    Ce qui est spécifique à notre époque mais aussi à notre pays, est en effet la manière dont s’articulent et se complètent une censure que l’on peut qualifier de «sociétale», qui est en quelque sorte le fruit naturel du gauchisme culturel, intolérant et victimaire. Cette censure très spécifique exercée par le biais de notre édifice juridique pléthorique, adossé à la pensée révolutionnaire selon laquelle, comme le disait Saint-Just, il n’y a «pas de liberté pour les ennemis de la liberté», et appuyé sur de nombreuses lois liberticides, -la loi de 1881 protégeant la liberté de la presse et régissant le régime de la liberté d’expression n’est plus qu’un épais mille-feuilles de plus de 400 textes venant restreindre celle-ci par tous les moyens possibles, tandis que que notre ribambelle de lois mémorielles vient témoigner d’une intolérance pathologique du législateur français à ladite liberté, à commencer par la loi Gayssot contredite à l’époque par Simone Veil elle-même…

    Ce dispositif juridique volontiers liberticide sert sur un plateau les desseins d’activistes très bien organisés (comme le CCIF par exemple) mais aussi de toutes sortes d’associations et de ligues de vertu, par le truchement d’une instrumentalisation judiciaire redoutable qui aboutit de facto à une sorte de délégation de la censure au secteur privé par le biais de la complainte militante (songeons par exemple au procès inique qui fut intenté à Georges Bensoussan). Le jihad des tribunaux est l’une des manifestations de ce phénomène, visant moins la victoire devant la justice que l’éreintement des résistants (moralement, financièrement, professionnellement…).

    Enfin, toutes les analyses actuelles (qui sont devenues nombreuses, proches parfois de l’exercice de style convenu) des nouvelles censures ont pourtant tendance à oublier un peu vite le troisième et indispensable acteur de cet étau qui est la censure de type politique et institutionnelle, plus classique mais qui fait son grand retour en force, avec tout un arsenal de lois ou projets de lois liberticides et de pressions de la part d’un pouvoir prompt à dicter au bon peuple ce qu’il convient qu’il dise ou ne dise pas sur le mode orwellien du Ministère de la Vérité.

     

    Le renforcement des mesures d’hygiénisme et de contrôle sanitaire risque fort hélas de ne pas aider à infléchir cette tendance liberticide dans le bon sens. 

     

    Faisons l’inventaire de cet arsenal liberticide: les lois anti-fake news (visant en réalité à contrôler la liberté d’expression voire à la manipuler, notamment en faisant intervenir, sur un domaine qui n’est pas de sa compétence - à savoir, celui de la Vérité - le juge des référés en période électorale), loi Avia (par chance finalement retoquée par le Conseil Constitutionnel), l’application en droit positif de la directive «secret des affaires» qui vient bâillonner considérablement le journalisme d’investigation, les intolérances du pouvoir envers la liberté de la presse (songeons à l’invraisemblable intervention du chef de l’Etat à l’encontre du reporter Georges Malbrunot qui avait le malheur de faire son travail en évoquant des rencontres avec le Hezbollah), les pressions fortes exercées contre le droit de manifester (lequel constitue, quoi que l’on pense des cause défendues, l’une des formes majeures de la liberté d’expression collective), dénoncées y compris par des personnalités de droite, peu suspectes donc d’être de dangereux casseurs d’ultra-gauche, et enfin, les tentatives d’intimidation politique visant par exemple à museler certaines expressions hostiles en invoquant l’ «outrage» afin de palier l’heureuse disparition du délit d’ «offense au chef de l’Etat» (affaire des banderoles «Macronavirus, à quand la fin»).

    L’aspect politique et institutionnel de la censure - le plus traditionnel d’entre tous mais exercé d’une façon nouvelle - a trop souvent tendance à être escamoté dans les analyses du phénomène inquisitorial contemporain alors qu’il constitue la clef de voûte de tout l’édifice par sa porosité idéologique avec les postulats du militantisme victimaire, sa production abondante de normes liberticides, et enfin par intolérance à la critique de l’action des pouvoirs publics. Le renforcement des mesures d’hygiénisme et de contrôle sanitaire risque fort hélas de ne pas aider à infléchir cette tendance liberticide dans le bon sens.

     

    Anne-Sophie Chazaud est chercheuse et auteur. Son dernier livre, Liberté d’inexpression, des formes contemporaines de la censure, est sorti mercredi dernier aux éditions de l’Artilleur.

     

    4.jpgPaul Sugy

     

     

     

     

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Provence : Le banquet des Camelots du Roi 2018 aura lieu ce samedi 17 février. Qu'on se le dise !

     

    IMG.jpgLe prochain banquet des Camelots du Roi de Provence est fixé au samedi 17 février 2018 à 20 heures.

    Ce banquet se tient dans la tradition et dans l'esprit des Camelots du Roi, anciens et à venir. Banquet privé, sur invitation, réservé aux Camelots du Roi de Provence et à leurs invités.

    Fondés en 1908 pour servir l'Action Française, les Camelots du Roi ont été dissous en 1936 par le gouvernement d'alors mais leurs traditions, leur esprit ont toujours été maintenus.

    La participation des anciens des Camelots du Roi est vivement souhaitée. Les jeunes militants d'Action Française sont également bienvenus.

    Les lecteurs de Lafautearousseau qui souhaiteraient participer peuvent en faire la demande [Par courriel : lafautearousseau@outlook.fr ou téléphone : 06 08 31 54 97].

    Prix du banquet : Jeunes 15 € - Anciens : 25 €

    Règlements avant le 10 février

    Par chèque à l'ordre de la Fédération Royaliste Provençale (F.R.P. 48 rue Sainte-Victoire 13006 Marseille)

     Par PayPal en spécifiant « Banquet des Camelots du Roi »

    Le lieu du banquet sera communiqué à chaque participant dès réception du règlement.  

  • Maurras, une influence telle qu'on ne l'effacera pas

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgLa double décision d'inscription puis de retrait du cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Charles Maurras [1868-1952] au programme des commémorations du ministère de la Culture pour 2018 a donc produit les importants remous que l'on sait.

    Ce fut d'abord à l'initiative pressante des organisations dites antiracistes, de gauche et d'extrême-gauche pour obtenir le retrait. La reculade du ministère ne s'est pas fait attendre. 

    Mais ce qui se développe aujourd'hui à l'inverse, c'est une réaction critique de multiples personnalités désapprouvant la décision de retrait de la commémoration Maurras.

    Certaines inattendues comme celle de Yann Moix, lundi matin sur France Culture,  exposant « l'influence phénoménale » de Charles Maurras au siècle dernier. [voir vidéo ci-après]. Ou encore celle des historiens Jean-Noël Jeanneney, ancien président de la Mission du bicentenaire de la Révolution, et Pascal Ory, professeur émérite à Paris-Panthéon-Sorbonne, tous deux membres du Haut Comité des commémorations nationales, qui ont publié lundi dans Le Monde une tribune allant dans le même sens. Sans compter le tweet d'Eric Naulleau qu'on lira plus loin.

    Les injonctions de la pensée dominante ne vont plus aujourd'hui sans réactions, sans oppositions. Et sans-doute celles que nous signalons ici seront-elles suivies de beaucoup d'autres. 

    Cette affaire est assez importante et nous touche assez directement pour que nous y consacrions nos publications de ce jour.  

    Lire encore dans Lafautearousseau ...  

    Vive Maurras !

    Stéphane Blanchonnet : Commémorons Maurras avec Mme Nyssen ou sans elle !

  • Le Camp Maxime Real del Sarte, Université d'été 2018, s'est terminé dimanche

     

    « Plus que jamais c'est l'heure de la doctrine : non pour en faire un bloc indigeste et répulsif, impossible à appliquer sans intelligence dans les circonstances actuelles, mais pour en utiliser les indispensables lumières dans le chaos mental où se complaisent les prétendus fabricants de sociétés nouvelles bâties sur les nuées. »

    Michel de Penfentenyo

    L'Action Française est une grande famille ! 
    Fin du Camp Maxime Réal del Sarte 2018 : 230 participants pour la journée de samedi !

    Premières photos

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    Plus de photos ICI

  • L'Intelligence, les Lettres, l'Histoire françaises en deuil : décès de Jean de Viguerie

    La Rédaction adresse ses plus sincères condoléances à la famille de Jean de Viguerie, à ses proches.

    Il était l’un des grands universitaires contre-révolutionnaires du XXème siècle.

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  • Vu sur le compte Twitter du prince Jean, comte de Paris : ce 14 juillet 2020 unité de notre histoire française et fierté

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    Comtede Paris, Site Officiel

    Comte de Paris, Page Facebook 

    Compte Twitter

    Instagram

  • Sur TV Libertés, Marie Marvingt, une aviatrice française d'exception - La Petite Histoire.


    Au cours de sa vie, elle a à peu près tout fait, et tout réussi. Née en 1875, Marie Marvingt va connaître une vie longue et bien remplie, riche d'aventures, de records et de dangers. Pionnière de l'aviation, elle est aussi une sportive hors-norme : ski, marche, natation, alpinisme, tir, cyclisme... À une époque où les femmes ne sont pas encore légion dans ces domaines, celle que l'on surnomme « la fiancée du danger » va marquer l'histoire, notamment à bord de son avion où elle réalise de nombreux records. Elle s'engagera aussi incognito dans les tranchées de la Grande Guerre, et participera à la seconde dans l'aviation sanitaire, un domaine où elle apportera beaucoup. Une vie exceptionnelle sur laquelle nous allons donc revenir, en tentant bien-sûr de suivre le rythme...

  • D'une année l'autre : Les souffrances du jeune Macron

     

     

    2293089609.14.jpgCe que nous écrivions le lundi 29 août 2017. Qui se confirme au lendemain d'un discours pour rien d'Emmanuel Macron devant le Congrès. Le Chef de l'État apparaît fragilisé par la lassitude des Français à son endroit et surtout par le nouveau contexte européen et mondial qui rend sa politique étrangère parfaitement décalée et illusoire. Ce matin, dans les médias, sa prestation d'hier à Versailles est éclipsée par le match France-Belgique de ce soir et par la démission, hier, à Londres, du bouillant Boris Johnson partisan d'un Brexit pur et dur ...  LFAR

         

    En deux mots.  

    Après sa fulgurante conquête du pouvoir, balayant les caciques et les candidats du Système, les vieilles structures partisanes, ce dont personne ne s'est plaint et que nul ne regrette, en tout cas pas nous, voici déjà pour Emmanuel Macron le temps de la défiance et du déclin.

    Nul ne peut se hasarder à dire s'ils sont ou non irréversibles, sauf l'expérience des derniers mandats, où malgré d'éphémères rebonds, ils furent tels. Impitoyablement. 

    Ainsi, dans notre République, Jupiter est-il voué à descendre assez vite de l'Olympe et c'est ce qui est arrivé à Macron, cet été.

    Cent jours auront suffi - le temps qui fut accordé à Napoléon pour aller de Golfe-Juan à Waterloo, qui fit perdre à la France sa position de 1ère puissance européenne - pour que tombe via les sondages le verdict des Français : 60% de mécontents. Dont 20% de très mécontents. 24 points se sont vite envolés en juillet et août. C'est le sujet omniprésent de cette rentrée. Et c'est aussi, en quelque manière, la vengeance des médias, qui avaient tant fait pour son élection, et que Macron voulut, à juste titre, remettre à leur place, aussitôt qu'il l'eût obtenue.

    On a qualifié cette élection de « triomphale ». On sait bien, pourtant, qu'elle ne l'a pas été. D'abord par le trop petit nombre de voix obtenues au premier tour, puis au second, où l'abstention, comme elle le sera aux Législatives, fut considérable. Parce que, d'autre part, le vote Macron, fut, comme pour ses prédécesseurs, sans véritable adhésion. Adhésion à quoi, d'ailleurs ? Pour la plupart des gens, y compris parmi ses pairs, Macron était d'abord une énigme ; son programme était inexistant ou indéchiffrable ; sa personnalité peu connue et, de toute façon, étrange. Il n'était - il n'est toujours - pas évident que la « pensée complexe » ni le fameux « en même temps » soient à la portée, ou du goût, de la plupart des Français. Il y eut surtout, à vrai dire, une curiosité bienveillante pour ce jeune-homme dynamique et charismatique, ou même christique dans ses moments les plus intenses d'exaltation et de romantisme et qui, par surcroît, promettait un « dégagisme » des plus sympathiques. Dans le fond, pourtant, comme ses prédécesseurs [Chirac, Sarkozy, Hollande], Emmanuel Macron a d'abord été élu « contre » : contre les « extrêmes » et contre le Système, bien que, selon toute évidence, il en fût, par excellence une émanation.

    Si peu démocrates que nous soyons, du moins au sens français, nous sommes d'avis qu'on ne gouverne pas bien ni très longtemps un grand peuple comme le peuple français, sans consentement ni adhésion.

    Les deux manquent depuis longtemps aux Chefs de l'Etat successifs de la Vème République. Si monarchique que soit la mécanique des actuelles Institutions et même si elles permettent au Chef de l'Etat de se maintenir contre vents et marées le temps de son mandat et de gouverner tant bien que mal, le manque de consentement et d'adhésion à leur personne comme à leur politique, ne leur permet aucune action, aucune réforme, d'envergure.

    Ce vice institutionnel profond, ce manque d'adhésion au Régime, qu'il avait perçu et exprimé du temps qu'il était ministre, comment Emmanuel Macron y réagira-t-il, y parera-t-il, maintenant que les vents lui sont contraires ?

    Ce peut être d'abord comme par une sorte de colère, de réprobation à l'endroit des Français, ainsi qu'il les a exprimées l'autre jour à Bucarest, pestant contre ce pays qui est incorrigiblement « inréformable », ces Français qui « détestent les réformes ». C'est à dire, en l'occurrence, malencontreusement, sa politique.

    Les biographes d'Emmanuel Macron le présentent volontiers comme cet « enfant gâté », selon l'appréciation d'Attali, à qui, depuis l'enfance, rien n’est refusé, tout réussit, qui s'est habitué de longue date à l'admiration de son entourage - famille, professeurs, condisciples - à ce que rien ne résiste à son charisme, rien à sa puissance de travail et de séduction, à sa faculté de convaincre. Par intelligence et empathie. 

    Mais le peuple français est autre chose que le cercle de famille, le petit monde des grandes écoles, le cercle des poètes disparus, autre chose que les « vieux » cultivés, influents ou très fortunés qu'il aime et, selon ses amis, qu'il excelle à « draguer », tels, chacun en son temps, Michel Rocard, Jacques Attali, David de Rothschild, Paul Ricoeur, Alain Minc et quelques autres, « parrains et grands frères ».

    Mais le Kairos, qu'il aime invoquer, dont il se croit bénéficiaire, ce temps favorable, ce temps de Dieu, ce temps de « la vie opportune » selon Verlaine, qui autorise tous les espoirs et garantit le succès des entreprises les plus hardies, semble en cette fin du mois d'août avoir plus ou moins abandonné notre Rastignac un peu illuminé. Pompidou disait de De Gaulle à Peyrefitte : « Vous savez, le Général est spécial ». Et c'était en un sens fort. Mais, à maints égards - sa vie singulière, sa psychologie souvent inquiétante...- Emmanuel Macron ne l'est pas moins.

    Comment surmontera-t-il l'épreuve politique et personnelle de l'impopularité que tous les Hollande, tous les Juppé, tous les Attali du microcosme se hâtent déjà d'exploiter.

    Alors Macron éprouvera peut-être combien il avait eu raison, du temps où il était ministre, de méditer sur l'incomplétude de notre démocratie, de constater que ce qu'il manque à la France c'est un roi et, à cet égard, de déplorer le grand vide de l'Elysée, qu'il n'aura pas comblé. Peut-être s’apercevra-t-il alors que l’élection ne confère pas la Royauté.

    Fini le Kairos, le temps favorable, le temps de Dieu. En cette fin d'été, pour Emmanuel Macron voici revenir Chronos qui dévore les heures et les jours, l'Histoire et les hommes.   

    2910916609.5.jpgRetrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien suivant ... :

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • Un grand jour pour les études maurrassiennes avec la reprise des publications du site maurras.net.

    Notre camarade et ami Stephane Blanchonnet annonce sur les réseaux sociaux :

    Un grand jour pour les études maurrassiennes avec la reprise des publications du site maurras.net (j’y collabore désormais, et de plus en plus activement à l’avenir) ! Le texte que nous publions est aussi méconnu qu’exceptionnel : le récit par Rachel Stefani ("Pierre Chardon") de la genèse de Mes idées politiques !

    http://maurras.net/pdf/Stefani/Maurras_histoire_de_Mes_idees_politiques.pdf

  • Livres & Histoire • « Philippe d’Orléans. Frère de Louis XIV »

     

    Le 16 mai prochain paraîtra chez Perrin cette biographie « Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV » par Elisabetta Lurgo. En voici la présentation. 

     

    9782262075163ORI.jpg« Peu de figures ont été autant maltraitées que celle de Monsieur, Philippe de France, duc d’Orléans et frère de Louis XIV. Sa personnalité, assez complexe et fascinante, est écrasée par celle du Roi-Soleil, qui occupe le devant de la scène. Presque toutes les sources lui sont hostiles.

    Sa première épouse, Henriette-Anne Stuart, en parle avec une hostilité acharnée ; dans les lettres débordantes de sa seconde femme, Elisabeth-Charlotte de Bavière, le mépris se mêle à l’indulgence et à la tendresse. Pour sa cousine, la Grande Mademoiselle, il demeure le prince gâté de son enfance. Ses précepteurs et conseillers se désespèrent de ne pas retrouver en lui les ambitions qu’ils s’empresseraient de cultiver à sa place. Il est vrai que son homosexualité, qu’il cultivait ouvertement, l’a beaucoup desservi chez ses contemporains et auprès de la postérité. 

    La présente biographie s’emploie précisément à extraire Philippe d’Orléans de cette image pesante et déformante et à montrer un prince en action, par ailleurs mécène remarquable, valant bien davantage que sa trouble réputation. Elle nous restitue aussi la voix de Monsieur, qui s’est retrouvé muet au rendez-vous de l’Histoire. »

    « Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV », Elisabetta Lurgo, Perrin, 2018, 450 p.

  • En marge de l'année Henri IV: histoire d'un portrait voyageur...

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    Le portrait royal d'Henri IV, daté du XVIIe siècle, a été retrouvé cet été dans une maison de la vallée d'Ossau par Patrice Carrère. (PHOTO JEAN-LOUIS DUZERT)

                Nous avons déjà commencé -et nous continuerons...- à présenter cette Année Henri IV qui s'annonce riche d'un grand nombre de manifestations de qualité et de haut niveau; et prometteuse quant à ses retombées. En effet, on ne parlera pas en vain, sur plus d'une année, de pacification et de réconciliation, deux choses dont la France d'aujourd'hui a tant besoin...; et on ne présentera pas ce grand modèle, ce grand exemple que fut Henri IV, sans que cela ait, d'une façon ou d'une autre, des retombées forcément positives

                Les manifestations de cette Année seront, donc, très diverses et très variées -ce qui est un bien- et nous en rendrons compte au fur et à mesure. Aujourd'hui c'est un fait culturel et artistique qui va retenir notre attention, mais demain ce sera un fait économique (création de la première Chambre de Commerce de France), religieux, spirituel intellectuel.... avec, à chaque fois, la participation des meilleurs esprits et des toutes premières compétences de notre pays... 

                Place donc, aujourd'hui, à une bonne nouvelle artistique. C'est un petit joyau de la peinture du XVIIe siècle: une peinture anonyme de grande dimension (1,5 mètre par 1,16 mètre), qui représente le roi Henri IV, en pied, ceint d'une armure noire et d'une écharpe blanche. Ce portrait d'Henri IV, retrouvé fin 2009 en vallée d'Ossau, est sans doute passé par la Suède...

                « Un portrait royal », assure Patrick Carrère, commissaire-priseur qui a découvert le tableau. Mais, selon lui, outre sa qualité, c'est surtout l'histoire de ce tableau qui sort de l'ordinaire.

                « Dieu sait que j'aime me retrouver dans la vallée d'Ossau, mais c'est le dernier endroit où j'aurais cru trouver une telle pièce...explique-t-il. C'est en faisant un inventaire, dans une maison d'un village dont il préfère taire le nom, qu'il est tombé sur ce portrait d'Henri IV.Tout de suite, le commissaire-priseur a lancé des expertises. « Il a été vu par plusieurs spécialistes, qui n'ont pu lui trouver d'auteur, mais nous disent qu'il a bien été réalisé au XVIIe ». En revanche, parce que la toile a été restaurée au cours des siècles, il est impossible de connaître sa date précise, ni même de savoir si le roi lui-même a pu poser dans cette attitude à la fois martiale et politique.

                « Il existe beaucoup de gravures, mais finalement très peu de peintures d'Henri IV. Certaines sont exposées au château de Pau (deux vues ci-dessous, ndlr), mais me paraissent plus rustiques que celle-ci », poursuit Patrice Carrère.

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                Autre mystère qui demeure, la provenance de ce tableau. « Il appartenait à une dame, britannique, mais dont la famille noble d'origine suédoise descendante des comtes Von Molle a émigré en Angleterre à la fin du XIXe siècle. Donc, d'après son témoignage, le tableau était en Suède au milieu du XIXe siècle », explique le commissaire-priseur.

                Lequel n'a pas mis longtemps à faire le lien avec un autre célèbre Palois, Bernadotte, qui finit lui aussi roi, mais en Suède. « À cette époque, le marché de l'art était quasiment inexistant en Europe. Comment un tableau d'une telle facture et représentant un roi de France se serait-il retrouvé en Suède dans les années 1850 ? On pense tout de suite à Bernadotte, qui a pu posséder ce tableau ou se le voir offrir en raison de ses origines paloises. »

                Et le spécialiste de se prendre à rêver d'une boucle parfaite partie d'un portrait d'Henri le Béarnais, passant par la Suède via l'incroyable destin de Bernadotte et revenant en Béarn par les hasards de l'histoire et d'un mariage, puisque la Britannique propriétaire du tableau a un jour rencontré un homme d'ici et l'a épousé...

                « Il ne s'agit que de conjectures, mais l'hypothèse la plus ambitieuse est aussi la plus probable. On peut imaginer à la limite la gravure d'un roi de France qui voyage en Suède dans les bagages d'un diplomate, mais pas un tableau d'une telle taille et d'une telle facture », assure Patrice Carrère......

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                .....Pau n'a jamais vraiment oublié Henri IV, comme en témoigne -entre autre- la tradition de la poule au pot des fêtes de Noël (actuellement chez plusieurs restaurateurs dont la liste est disponible à l'Office de tourisme), et l'année 2010, qui marquera les 400 ans de son assassinat par Ravaillac le 14 mai 1610, sera bien l'année d'Henri IV dans sa bonne ville natale.

                C'est au château de Pau que se concentreront les événements les plus prestigieux, comme cette grande exposition prévue fin mars, où seront notamment présentées 20 grandes toiles commandées à l'annonce de sa mort. Le musée de Pau et la surintendance muséale de Florence se sont rapprochés afin de présenter ces oeuvres, vestiges picturaux d'une commande des Médicis à la mort du roi de France et de Navarre qui avait épousé Marie de Médicis.

                Parmi les manifestations plus populaires, on annonce aussi l'illumination avec spectacle du château. Côté édition, on s'attend à une déferlante d'ouvrages sur Henri IV, dont trois sont déjà prévus aux Éditions Sud Ouest.

    (Source: Nicolas Rebière, Sud-Ouest).

  • A la découverte de l'homme Maurras : Sur le Mur des Fastes, l'hommage à Monsieur de Surian...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Sur le Mur des Fastes, l'hommage à Monsieur de Surian...

    "...Monsieur de Surian, évêque de Vence, membre de l'Académie française, fit ses études au Collège de Martigues...."

     



    Il faut croire qu'il y reçut une bonne instruction, puisque Jean-Baptiste Surian (1670-1754), fut élu à l’Académie française en 1733, titulaire du 25ème fauteuil (c'est d'Alembert qui devait lui succéder !...)

    Oratorien et prédicateur, il fut nommé évêque de Vence en 1728.

    Il fonda l’Hôpital St Jacques et fit don de tous ses biens à cette oeuvre.

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    Si la Révolution chassa le dernier évêque, Mgr Pisani, qui refusait de prêter serment sur la Constitution, et supprima l'évêché, il faut croire, aussi, que "monsieur de Surian" avait laissé un bon souvenir : assez bon, en tout cas, pour qu'on lui dédiât une place, la Place Surian, en démolissant les vieilles maisons qui entouraient l’ancien Hôtel de Ville, appelé « Maison du Saint Esprit ».

    On remarque, sur cette bâtisse, un linteau de porte avec un écusson portant les armes de la ville :

    « D’Azur à la tour d’argent crénelée de cinq pièces maçonnées de sable ».

    Cette place a été immortalisée par un impressionniste, Henri-Maurice Cahours (illustration ci-dessus).

    lafautearousseau

  • (1/2) Ce qu'on ne pardonne pas à Maurras. Ou : Tartufferie d'un reproche...

    MAURRAS hommage.jpgDe "Maurras et notre temps", par Henri Massis, Tome II, pages 215/216 :

    Ce qu'on ne pardonne pas à Maurras.

    D'où vient donc qu'à cet antigermanisme maurrassien, protecteur des vies françaises et tout ensemble soucieux des destins du monde civilisé, universel et humain, on ait fait un tel barrage ?
    C'est qu'il est à la racine de son antidémocratisme, de sa critique radicale des prétendues idées françaises ou modernes que justement l'Allemagne a seule fabriquées.
    Ce qu'on ne pardonne pas à Charles Maurras, c'est d'avoir établi la filiation commune du germanisme et de l'esprit révolutionnaire, c'est d'avoir montré que la révolution germanique, religieuse au XVIème siècle, philosophique au XVIIIème, fut la double cause certaine de nos convulsions.
    Car tout le nationalisme de Maurras est sorti, comme il me le disait à Martigues, de ses réflexions sur le germanisme.
    Songeant à l'état de pur vasselage devant l'Allemagne où avaient été élevés les jeunes hommes de son âge, il écrira plus tard :
    "Nous avons grandi dans l'admiration frénétique de la pensée, de la langue, de la poésie allemandes, jusque du socialisme allemand. Nous n'avons ignoré que la seule cause réelle de la supériorité allemande : ce nationalisme énergique qui, ralliant les fils de la Germanie a la tradition des Germains, leur communiquait une confiance absolue aux facultés particulières de leur race."
    Seul de sa génération, Maurras était allé aux causes : l'unité, la discipline et la prospérité de l'Allemagne provenaient de l'organistaion politique et mentale.
    Tant de bienfaits tenaient à l'ordre, l'ordre à la monarchie.
    Il y avait là des conséquences à tirer pour notre pays : c'était, comme Maurras en persuadera Bainville, d'être monarchiste en France et républicain en Allemagne.
    Car le même patriotisme qui devait lui faire désirer pour les Allemands le "retour aux Allemagnes" et à leurs "républiques de Princes" commandait à Maurras de réclamer un roi, un chef héréditaire pour notre patrie qui y avait trouvé "son principe générateur, agrandisseur et sauveur".

    En somme :

    • "Ce qu'on ne pardonne pas à Maurras", ce n'est pas son "antisémitisme", le Système honorant, au Panthéon, un Voltaire pourtant furieux antisémite et raciste joyeux; ou, aux Invalides, un Napoléon, qui déclarait des juifs : "Ce sont des sauterelles et des chenilles qui ravagent la France".
    L'antisémitisme a existé en France, et continue d'exister, alors qu'on le reproche, comme marque d'infâmie, permettant de le disqualifier, au seul Maurras, sans dire un mot de ces ténors du Système qui ont tenu des propos bien plus extrêmistes sur le sujet que Maurras.
    • "Ce qu'on ne pardonne pas à Maurras", c'est d'avoir montré clairement la nocivité de la république idéologique, de la démocratie idéologique; c'est de les avoir délégitimées; c'est d'avoir montré le necessité absolue pour le pays de renouer avec ses racines historiques, politiques, spirituelles, religieuses...
    Ne pouvant lui répondre sur le plan des Idées, le Système l'a "disqualifié" par l'hypocrisie et la tartufferie...