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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • L’abstentionnisme, ou la fin des illusions démocratiques, par Henri Feng.

    Une tendance de fond s’installe en France, particulièrement depuis l’avènement du macronisme en 2017. En effet, et comme cela avait été plus ou moins annoncé par les instituts de , une abstention massive a été enregistrée à l’issue du premier tour des élections régionales et départementales : 68 %, un taux record, tous scrutins confondus ! 

    2.jpegToujours est-il que plus personne ne devrait pouvoir parler d’un phénomène conjoncturel, qui serait lié à la pluie ou au beau temps, voire même à la sinistrose inhérente aux dix-huit derniers mois de sanitaire. Car c’est précisément le Covid-19 et ses significations, tant politiques que géopolitiques, qui ont, entre autres, manifesté davantage encore, contre les plus sceptiques, l’incurie, si ce n’est la médiocrité des élus, ceux des démocraties libérales. Ainsi, il s’agit bien d’un phénomène de masse dont les raisons se révèlent peu à peu au grand jour.

    D’abord, il convient de se rappeler que le second tour de la dernière présidentielle laissait présager déjà cette tendance de fond : 74 % seulement de participation à cette élection majeure, ce qu’il ne s’était jamais produit jusque-là. Après quoi, l’abstention s’est ancrée dans les autres scrutins : en l’occurrence, 52 % aux législatives (premier tour) et 58 % aux (second tour). Pire encore quand on comprend que seuls 47 millions de Français (chiffre de 2017) votent, et encore, lorsque cela est nécessaire pour eux. Puisqu’en dépit du fait que la sociologie est à la ce que la métaphysique est à la physique, avec le clientélisme que celle-ci engendre nécessairement – , sociétal ou ethnique, ou les trois à la fois –, il ne peut y avoir que de la défiance à l’endroit du suffrage universel dans la mesure où les intérêts particuliers et la perte de transcendance se conjuguent ensemble si parfaitement. En substance, pourquoi le citoyen se sentirait-il investi d’une mission lorsqu’il n’y a plus de sacré, et surtout plus d’autorité pour l’incarner ?

    De fait, l’État lui-même, en dehors des régimes dits « autoritaires », n’est plus en mesure d’être Dieu sur Terre, la haute finance et les nouvelles technologies avalant tout sur leur passage. A contrario, entre le XIXe et le XXe siècle, tout était politique : l’, la morale, etc. Aujourd’hui, plus rien n’est politique, tout devenant technologique, et, à terme, probablement quantique… Ainsi, quand le politique n’a plus aucun pouvoir, comment demander au citoyen d’être le garant de l’impuissance ?

    Définitivement, nous retournons à l’ère baroque : « Le spectateur ne se sent chez lui nulle part, car le spectacle est partout », disait Guy Debord. Donc, dans ce des ombres, on peut parier rationnellement sur une abstention record à la prochaine présidentielle, demande populiste ou pas. Parce que les vides sont désormais immenses, principalement entre le champ intellectuel et le champ politique. D’où le recours « Zemmour » au sein de la droite nationale, l’éditorialiste du Figaro ayant rempli progressivement, dans les sphères médiatiques, et le rôle de philosophe (de l’Histoire) et celui de politique. Et jusqu’à ce que la politique elle-même finisse par perdre son sens. Est-ce peut-être, aussi, la fin des temps modernes ?

     

    Henri Feng

    Docteur en histoire de la philosophie

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Education • Pour un certain élitisme scolaire

     

    Par  Mathieu Bock-Côté

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans cette tribune du Journal de Montréal [25.01] Mathieu Bock-Côté pointe avec raison l'égalitarisme scolaire qui vise à couper tout ce qui dépasse, et nuit aux plus doués, abaisse dramatiquement le niveau culturel de nos sociétés, empêche la formation d'élites cultivées. Mathieu Bock-Côté a raison. Et ce qu'il dit pour le Québec vaut évidemment pour la France.    LFAR  

     

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    Le dossier du Journal sur le mauvais sort réservé aux surdoués à l’école en dit beaucoup sur certains travers de la culture québécoise.

    On veut croire qu’ils n’ont pas de besoins particuliers. On fait presque comme si leur intelligence était un défaut : elle fracture l’illusion égalitariste à laquelle le milieu de l’éducation tient beaucoup. On refuse de croire à la diversité des talents.

    Intelligence 

    Si des enfants sont plus doués que d’autres, on l’explique seulement par leurs origines sociales. Tous les enfants seraient également intelligents : c’est seulement que certains auraient profité d’un milieu avantageux pour cultiver leurs talents, et d’autres non.

    Un certain égalitarisme pousse à couper tout ce qui dépasse. On veut bien qu’il y ait une élite sportive ou artistique, mais certainement pas une élite intellectuelle.

    On le constate au quotidien, d’ailleurs. Celui qui s’exprime avec trop d’aisance en français et qui ne s’interdit pas l’usage de mots auxquels nous ne sommes pas habitués sera accusé de snobisme.

    Celui qui se permet quelques références philosophiques ou historiques dans la vie publique sera présenté comme un pelleteur de nuages seulement bon pour inspirer les moqueries.

    Faut-il rappeler qu’à la radio comme à la télévision, on ne trouve aucune émission exigeante et de qualité consacrée aux livres et aux grands débats de société ?

    Il faudrait avoir le courage d’un certain élitisme scolaire. Non pas pour séparer les plus doués de l’ensemble de la société, mais pour leur permettre de développer leur plein potentiel.

    Pourquoi faudrait-il s’en vouloir de créer des classes de douance pour ceux qui en sont capables ?

    Les parents sont à la recherche de cette culture de l’excellence scolaire, ce qui les pousse vers l’école privée, où ils croient trouver un certain encadrement pour leurs enfants.

    Mais on se raconte des histoires quand on s’imagine que le privé est le gardien d’une définition substantielle de la culture. Lui aussi a cédé, très souvent, à la négligence culturelle qu’il croit compenser par la surdose technologique.

    À quoi pourrait ressembler une politique de l’élitisme scolaire ? Fondamentalement, elle devrait chercher à identifier les jeunes les plus doués, quel que soit leur milieu d’origine. Elle devrait même faire un effort de plus vers les milieux défavorisés pour repérer le talent brut qui n’a pas été exploité. Il s’agirait ensuite d’élaborer un programme permettant leur plein épanouissement.

    Il faut savoir aussi quelle idée de l’excellence on valorise. Elle ne devrait pas relever seulement de l’obsession mathématique et scientifique.

    Culture

    Le mauvais sort réservé à la littérature, à l’histoire et plus largement aux humanités est quasi criminel. Une élite de qualité est une élite cultivée.

    Évidemment, cela ne veut pas dire qu’il faut accorder aux surdoués un monopole sur la culture. Cela veut encore moins dire qu’ils ont le monopole de l’intelligence. Tout le monde a droit à une éducation de qualité.

    Cela veut seulement dire qu’on donne à ceux qui peuvent en faire plus l’occasion d’en faire plus.    

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Le 15h17 pour Paris, ne le ratez pas !

     

    Par Catherine Rouvier

    Voici une intéressante et pertinente tribune de Catherine Rouvier, [Boulevard Voltaire, 11.02] sur fond d'intelligence, de subtilité et d'humour, comme à son ordinaire. Catherine Rouvier, ici, se fait moralisatrice et son commentaire de ce qui est sans-doute un très bon film dont Guilhem de Tarlé nous parlera un prochain weekend, revêt un particulier intérêt social et politique. Catherine Rouvier a participé à quelques unes de nos réunions en Provence. Et nous en gardons un très bon souvenir ...  LFAR 

     

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    Les moralistes avaient disparu. D’Ésope à La Fontaine, ils avaient utilement émaillé notre littérature européenne, car leurs fables étaient des sortes de paraboles, racontant des histoires pour mieux faire comprendre l’inconvénient d’un défaut – jalousie, orgueil, avarice, paresse, gourmandise – ou les vertus d’une qualité – courage, générosité, travail, sobriété. C’était bien commode pour les rendre sensibles aux enfants que les longs discours ennuient.

    Les enfants d’aujourd’hui ont aussi soif de fables, de contes. Et l’audiovisuel – vidéo, film – en est un vecteur apprécié d’eux et efficace.

    Clint Eastwood n’a pas hésité. Pour illustrer la vertu de courage, pas besoin d’affabuler. Le récit était fourni. Les acteurs toujours vivants. Il fallait juste rejouer, remettre en scène cette soirée du 21 août 2015 où eut lieu l’attaque du Thalys, et remonter le passé des héros de l’histoire.

    Ce faisant, il a délivré un message principal : ne pas avoir peur, combattre même un homme armé pour sauver les vies qu’il entend supprimer, mais aussi quelques autres. L’un des « guys », Anthony Sadler, est noir et se sent un peu déclassé dans l’école ou il côtoie les deux autres : rebelle, il est perpétuellement puni. Les deux autres sont également des élèves jugés difficiles par une directrice qui impute tout naturellement leur violence au fait que leurs mères les élèvent seules.

    L’une d’elles aura le courage d’envoyer son fils, Alek Skarlatos, vivre avec son père pour qu’il se heurte à son autorité. L’autre donne à son fils, Spencer Stone – le grand costaud qui attaquera le terroriste en corps-à-corps -, une éducation religieuse. Chaque soir au coucher, il dit avec ferveur la prière de saint François d’Assise « Là ou est la haine, que je mette l’amour ». Il découvrira, un jour où il vend des hamburgers à un Marine, que s’engager dans l’armée, c’est « sauver des vies ». Il est trop gros, il se prend en main et perdra quinze kilos. Et lors de ses classes, il apprendra la survie en cas d’attaque. 

    Nos trois Californiens, restés amis malgré les séparations, se retrouvent pour un voyage en Europe. Après le Sud (Rome, Venise), ils ciblent Amsterdam, puis Paris. 

    La suite est connue, mais on la redécouvre plus précisément qu’on ne l’avait perçue alors. Chacun des trois jeunes gens, aidés d’un Anglais plus âgé, joue un rôle crucial. Il s’avère, en effet, que le tueur, Ayoub El Khazzani, avait sur lui assez de munitions pour « faire un carnage ». Livré à la police sur place, il est, depuis, en attente de procès, et son avocat voudrait « faire interdire le film », arguant d’une présomption d’innocence… sérieusement écornée, tout de même, par le fait qu’il a été pris en flagrant délit ! C’est ce qu’ont dû penser les juges, qui ont considéré qu’il s’agissait bien, dans le film, d’une reconstitution authentique.

    Alors, oui, les élèves difficiles peuvent être de la bonne graine. Et non, les mères abandonnées ne feront pas forcement de leurs fils des délinquants. Lors de l’attaque, la prière de saint François montera une fois encore aux lèvres du grand costaud prêt à donner sa vie, et ses dernières phrases y prennent un sens particulier : « C’est en donnant qu’on reçoit, c’est en pardonnant qu’on est pardonné, c’est en mourant qu’on naît à la vie éternelle. »

    Ne ratez pas le 15 h 17 pour Paris et emmenez-y vos enfants. Les moralistes sont de retour !   


    Docteur d'Etat en droit public, avocat, maitre de conférences des Universités

     
  • La police de la pensée

     

    Par  Mathieu Bock-Côté 

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans  cette chronique fort intéressante du Journal de Montréal [1.05] Mathieu Bock-Côté, après avoir dit que « nous aimons croire que nous vivons en démocratie », expression singulièrement restrictive et dubitative, ajoute que nous aimons croire aussi que « jamais, dans l’histoire, les hommes n’ont été aussi libres que maintenant » ». Et il concède : « Globalement, c’est vrai. » Précaution oratoire ? On peut le penser car la suite de sa réflexion est tout entière non pas tout à fait pour démontrer le contraire, mais pour marquer toutes les redoutables limites et restrictions de tous ordres qu'il est réaliste d'opposer à cet optimisme de principe. L'article dans son énoncé et sa composition est nuances, prudence et habileté. Au bout du compte, c'est la vérité vrai, lucide et réaliste qu'il dévoile. Et nous sommes d'accord.    LFAR

      

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    Nous aimons croire que nous vivons en démocratie et que jamais, dans l’histoire, les hommes n’ont été aussi libres que maintenant. Globalement, c’est vrai. Nous jouissons de réelles libertés et pouvons élire nos dirigeants.

    Mais cela ne veut pas dire que nos gouvernants ne cherchent pas à contrôler nos pensées.

    Rumeurs ?

    On en a encore eu une preuve récemment avec la Ville de Montréal qui, comme nous le rapportait Radio-Canada la semaine passée, va implanter un programme « d’agents anti-rumeurs » qui auront pour vocation de surveiller nos conversations et de nous corriger quand nous exprimons des pensées incorrectes à propos de l’immigration. 

    Ces agents, recrutés dans tous les milieux, auront pour mission d’intervenir dans la vie quotidienne pour nous corriger idéologiquement. 

    Comment ne pas voir dans cela une odieuse propagande à tentation totalitaire ?

    Qui distinguera les vérités à propager et les rumeurs à déconstruire ou censurer ?

    Si je considère que l’immigration massive n’est pas une bonne chose pour le Québec, s’agit-il d’une fausse rumeur ?

    Si je refuse de croire l’étrange théorie soutenant que la discrimination est à l’origine du taux de chômage élevé dans certaines communautés culturelles, est-ce une fausse rumeur ?

    Si je constate que l’islam s’intègre mal partout en Occident, est-ce une fausse rumeur ?

    Si je dis que les « migrants irréguliers » qui traversent la frontière sans permission sont des immigrés illégaux, est-ce une fausse rumeur ?

    Pensée correcte

    En gros, suffira-t-il d’être défavorable à l’immigration de masse pour être corrigé par cette nouvelle police de la pensée qui se veut ludique, mais qui fait surtout penser au roman 1984 de George Orwell ?

    Car c’est de cela qu’il s’agit : de nous rééduquer à partir du logiciel multiculturaliste.

    Est-ce que nous voyons à quel point le gouvernement devient intrusif lorsqu’il se permet de surveiller les pensées de la population pour mieux la soumettre à l’idéologie officielle ?     

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Vertes et pas mûres, par Elisabeth Lévy.

    Sandrine Rousseau, candidate Europe Ecologie Les Verts, Asnières, © ISA HARSIN/SIPA Numéro de reportage : 01037274_000032

    Dingueries vertes

    Chez les Verts, on ne dit pas « femme » mais personne en capacité de porter un enfant. 

    7.jpgQue ma chère Eugénie Bastié soit remerciée pour avoir déniché cette perle dans le programme d’EELV. Le parti des écolos-dingos promet en effet un égal accès à la PMA « à toutes les personnes en capacité de porter un enfant ». L’homme enceint n’ayant pas encore vu le jour, on suppose que cette longue périphrase désigne les femmes. 

    Notez qu’il ne s’agit pas du programme de Sandrine Rousseau, mais de celui de tout le parti, y compris Yannick Jadot. Ce qui laisse augurer le fait que celui-ci, s’il remporte la primaire comme le pensent tous les commentateurs, devra sacrifier aux lubies wokistes de ses camarades. Lubies qui, comme toujours, n’ont pas grand-chose à voir avec l’environnement. Le regretté Philippe Cohen observait déjà le tournant sociétal en plaisantant sur la gauche des trois P – Pacs, Parité, Pétard. 

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    Yannick Jadot à Lille, 23 juin 2020 © Denis ALLARD/Leextra via Leemage.

    Remodeler le réel

    La disparition du mot « femme » du dictionnaire écolo révèle en vérité un projet proprement totalitaire tel que le décrivait Orwell. Le but de la « novlangue » de 1984 est bien de changer le langage par la force pour remodeler le réel. C’est aussi, d’une certaine façon, le projet du « politiquement correct » : interdisez le mot salope et vous ferez disparaître le sexisme (si tant est que « salope » soit une injure sexiste et pas une injure tout court ou un petit nom tendre, mais on m’aura comprise). En l’occurrence, il s’agit bien de réinventer l’espèce humaine en faisant disparaître la différence des sexes. Il n’y a plus ni homme ni femme mais, comme le disait Muray, une « créolisation terminale, infinie et exterminatrice » de l’espèce. « De cette façon, la vieille fable de la bisexualité universelle se trouve-t-elle dépassée par un cliché encore supérieur, un stéréotype encore mieux congelé et mieux calibré, celui de l’indifférenciation définitive envisagée comme souhaitable, ou plutôt de la macédoine des caractéristiques sexuelles considérée comme fin indispensable de l’âcre cuisine séculaire des sexes. » [1]

    On me dira que j’exagère et que cet effacement du mot « femmes » est peut-être délirant mais pas totalitaire. Eh bien, chers amis, élisez Sandrine Rousseau à l’Élysée et vous verrez si j’exagère. 

    Un pilier de l’anthropologie qui tombe

    Le partage de l’humanité en deux sexes est l’un des piliers de la réalité, de l’anthropologie, donc de l’histoire humaine. C’est la première chose que l’on repère chez l’autre – est-il homme ou femme ? 

    Une partie du féminisme rejoint le militantisme transgenre pour décréter que cette différence fondatrice n’existe pas et criminaliser ceux qui la voient (« Qu’est-ce qui vous permet de dire que je suis un homme ? », déclarait un invité à un Daniel Schneiderman ébahi malgré sa bonne volonté progressiste).

    Sous ce règne de « l’indifférentialocratie » (toujours Muray), on ne dit plus femmes mais « personne qui a ses règles » (ça, c’est en anglais) ou, donc, « qui peut porter un enfant ». (Et pour homme, on dit quoi, personne qui porte des testicules ?) Pour avoir ironisé sur ces définitions, J.K. Rowling a essuyé un torrent de boue numérique. 

    Derrière cet arraisonnement du langage par l’idéologie, la réalité sensible devient hors-la-loi. 

    Certes, ces cinglé.e.s ne sont pas au pouvoir, heureusement. En attendant, on devrait méditer sur ce féminisme qui interdit de prononcer le mot femme.

     

    [1]  « Le monde sans femmes est à vous », février 1999 Après l’Histoire, II, Les Belles Lettres

     

    Fondatrice et directrice de la rédaction de Causeur. Journaliste, elle est chroniqueuse sur CNews, Sud Radio... Auparavant, Elisabeth Lévy a notamment collaboré à Marianne, au Figaro Magazine, à France Culture et aux émissions de télévision de Franz-Olivier Giesbert (France 2). Elle est l’auteur de plusieurs essais, dont le dernier "Les rien-pensants" (Cerf), est sorti en 2017.
     
  • Un peu de tenue ! Anne Hidalgo enjoint l’électorat Zemmour à « se reprendre », par Gabrielle Cluzel.

    Telle Marielle Le Quesnoy dans La vie est un long fleuve tranquille, juge que les électeurs d’Éric Zemmour ont perdu le sens commun. 

    gabrielle cluzel.jpegÀ la question, posée par Caroline Roux sur France 2, de savoir ce qu’elle leur dirait, elle répond : « Je leur dis qu’il faut qu’ils se reprennent un peu. » Et rajoute : « On ne peut pas tourner le dos à notre Histoire et nos valeurs. »

     

     

     

     

    Vous manquez de tenue, Archibald ! Ressaisissez-vous. qui, en femme de sa qualité, a sans doute l’estomac fragile et le palais délicat – c’est sans doute pour cela qu’elle reste bien à l’écart des relents méphitiques de Stalingrad -, affirme par ailleurs que la montée d’Éric Zemmour la « dégoûte jusqu’à la nausée ». Brrrr.

    Ce n’est pas la première fois qu’ en remontre à Éric Zemmour dans le registre des convenances sur un ton de dame patronnesse boutonnée jusqu’en haut. Lors d’un entretien sur BFM TV, le 21 septembre dernier, elle avait qualifié ses propos « d’absolument indécents ». Rajoutant même, s’essayant à la psychologie : « Je pense qu’il doit être malheureux. » Pas en ce moment, toujours, avec les résultats du sondage Challenges-Harris Interactive qui le propulse au second tour. Mais peut-être malheureux de l’état de la France, de son délitement, de sa déliquescence : la tristesse serait donc un péché, et la souffrance des électeurs inconvenante ? « Never explain, never complain » : il faut croire qu’ a fait sienne la devise de Violet Crawley, la comtesse douairière de Grantham dans Dowton Abbey. Les soucis, cela fait tellement middle class. Apprenons les bonnes manières aux « lamentables », comme les appelait une autre Anglo-Saxonne très chic, Hillary Clinton.

    Si, un jour, Anne Hidalgo – qu’à Dieu ne plaise – n’était plus maire de Paris, elle pourrait devenir, en somme, la nouvelle baronne de Rothschild. Cours de maintien et de savoir-vivre, devis sur demande : ne pas mettre la fourchette à droite, ses doigts dans le nez, et un bulletin Éric Zemmour dans l’urne. Mais saura-t-elle écrire le tome 2 du célèbre best-seller de la sémillante Nadine, Le bonheur de séduire, l’art de réussir ? C’est moins certain. Car sa progression est actuellement inversement proportionnelle à celle d’Éric Zemmour, constatation dans laquelle on peut voir, sinon un phénomène de vases communicants – le chemin électoral de l’un à autre est quand même long, avec moult offres intermédiaires -, du moins un constat qui devrait appeler à un peu d’humilité, voire de remise en question. Ou elle risque de découvrir, comme Hillary Clinton, que la vie politique n’est pas un long fleuve tranquille. « On ne peut pas tourner le dos à notre Histoires et nos valeurs », cet électorat est bien d’accord. Mais on peut tourner le dos à Anne Hidalgo.

    Lors de sa victoire au premier tour, en 2002, Jean-Marie Le Pen, homme politique nauséabond et malséant s’il en est, avait repris, pour s’adresser à ses troupes, la fameuse tirade de L’Aiglon : « Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades/Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades/Sans espoir de duchés ni de dotations/Nous qui marchions toujours et jamais n’avancions/Trop simples et trop gueux pour que l’espoir nous berne… »

    Si le destin lui sourit jusqu’au bout – sait-on jamais -, il n’est pas impossible qu’eu égard à ses goûts historiques, Éric Zemmour puise, pour son morceau de bravoure le jour J, dans les mêmes sources d’inspiration. En repensant, notamment, au mépris condescendant d’Anne Hidalgo.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    "Ce séisme nous rappelle aussi que la géographie et l’histoire refont surface en décalcomanie..."

    Merci à Alexandre del Valle de nous avoir signalé ce très intéressant article de Tigrane Yégavian, après les deux terribles tremblements de terre en Turquie/Syrie : sous les décombres, failles, fractures et canyons crées par ces deux monstres, ré-apparaît un royaume oublié - et menacé aujourd'hui, dans ce qu'il en reste : l'Arménie...

    Alexandre del Valle
     "Le #séisme dramatique en #Turquie/ #Syrie nous rappelle que la géographie et l’histoire refont surface en décalcomanie. La zone de l’épicentre et ses alentours retracent la carte d’un royaume disparu. Par Tigrane Yégavian pour @LeDialogueFR"

     

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    1. Charlotte d'Ornellas démonte en peu de mots le totalitarisme du Système, de la République idéologique, son "catéchisme"; ce Système qui sait et qui impose ce qu'il faut dire et ce qu'il ne faut pas dire. Comme en Corée du Nord, comme chez Staline... même si, lui, le Système, a les apparences d'un Régime bien élevé, "propre sur lui' et démocratique. Mais, de fait, nous ne sommes ni en République ni en Démocratie !... :

    https://twitter.com/ChdOrnellas/status/1624706018793111553?s=20&t=5PRr53H5u2j4I9dIbqh8LQ

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    1 BIS. Entièrement d'accord avec FOG sur les propos "honteux" de la ministresse Rida Abdul Malak, qui devrait "être virée du gouvernement"...

    https://twitter.com/markus03386764/status/1624895821563981824?s=20&t=9HzPdOoCtdLm5kTEGFEhZg

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    UNE MINISTRE DE L'INCULTURE

    À VIRER D'OFFICE

     ET D'URGENCE !

     

    3. L'appel d'Anaïs #StopArtsakhBlockade

    "Excusez nous, nous ne sommes pas des #ukrainiens... juste des #arméniens qui veulent vivre en paix sur ses terres ancestrales... Plus de deux mois de blocus de l'#Arstakh. 120000 personnes, dont 30000 enfants sous menace existentielle. #ArtsakhBlockade #LachinCorridor"

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    AIDER TOUS CEUX QUI SOUFFRENT, OUI, BIEN SÛR !

    MAIS SANS OUBLIER JAMAIS NOS FRÈRES D'ARMÉNIE, DU KOSOVO...

     

    4. Lu/vu de CHEZ NOUS (sur tweeter), site de nos frères français de Wallonie : 

    "on refuse l'immigration massive et on combat l'islamisme radical.  Les vagues d’immigration successives, principalement en provenance du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne, ont transformé le visage de nos quartiers en quelques décennies. cheznous.be"

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    La France est séparée de l'Espagne par les Pyrénées, de l'Italie par les Alpes, et de la Wallonie par... les Anglais !

     

    5. Le mensonge honteux du gouverne-ment sur les "1.200 euros de retraite pour tous" : Aurélie Casse met sur le grill ce pauvre ministre Riester, membre de ce pauvre semble-gouvernement... :

    (extrait vidéo 1'40)

    https://twitter.com/ArnaudBedat/status/1624348960109350912?s=20&t=EcsreNPRGdB7oO97rqgczQ

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    6. Quand Bigot démolit ce pauvre Boyard...

    "A coté de Louis Boyard, Nabila, c'est une prof au collège de France ! Ce type essaye de surfer sur la culture racaillo-islamiste, le fait-t-il sciemment ? Il est permis d’un douter compte tenu de ses faibles capacités intellectuelles."

    (extrait vidéo 1'52)

    https://twitter.com/Guillaume_Bigot/status/1624833672342913025?s=20&t=EcsreNPRGdB7oO97rqgczQ

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    6 BIS. Et l'on terminera cette série avec le sujet qui faisait l'entame de notre Revue de presse hier : ce triste sire de Louis Boyard. Avec l'humour bienvenu d'arnaud3j. :

    "Louis Boyard : premier dealer à avoir obtenu une protection policière !"

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    À DEMAIN !

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  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (1)

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Au sommaire et présentation de l'Album...

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    1. Présentation de l'Album...
    2. Les premiers résistants contre le Totalitarisme et pour la liberté de l'homme intérieur...
    3. Invention et mécanique du Génocide, le premier des Temps modernes, matrice de tous les suivants...

    4. Ouvrages sur le Génocide...

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    Présentation de l'Album

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    À partir de 1789, les principes du Totalitarisme furent énoncés, ses bases en furent jetées, et il fut appliqué méthodiquement avec - comme conséquence inévitable - le Génocide, qui en découlait fatalement.

    Au même moment, le principe opposé fut également proclamé : liberté intérieure face à l'oppression d'un pouvoir sans limite qui, ne se reconnaissant aucune autorité supérieure, se révélait vite mille fois plus tyrannique que les antiques oppressions qu'il prétendait abolir.

    Deux messages, antinomiques, contradictoires et irréconciliables, furent donc lancés au monde en France, et par la France, au moment de l'ouverture du grand cycle révolutionnaire...

    Le 21 janvier 1793 est l'acte fondateur de tous les Totalitarismes modernes et il est à l'origine de toutes les horreurs qui devaient suivre: Staline, Hitler, Mao, Pol Pot...

    Il est également - selon le mot fort juste de Prosper de Barante - "l'évènement le plus terriblement religieux de notre Révolution", car c'est bien une religion nouvelle qu'il veut instaurer, la Nouvelle Religion Républicaine, prétendant effacer toute trace de l'antique religion chrétienne...

    De ce fait, le 21 janvier dure encore aujourd'hui, par ses conséquences désastreuses, qui ont affecté non seulement la France mais toute l'Europe et, aussi, la terre entière... Il ne s'agit pas d'un fait historique "terminé".

    Il est l'origine du premier crime de masse contre l'Humanité des Temps modernes -des crimes dont on sait qu'ils sont imprescriptibles...

    À l'inverse, le soulèvement vendéen est lui aussi l'acte fondateur de toutes les révoltes modernes contre l'oppression tyrannique d'un État sans limites.

    En tant que fait historique donné, avec ses formes extérieures qui appartiennent maintenant à l'Histoire, les Guerres de Vendée, "Guerre de Géants" comme les a qualifiées Napoléon, sont évidemment terminées, et depuis longtemps.

    Mais, en tant que première expression collective du refus de l'oppression, de la défense de la liberté intérieure de la personne, de la Résistance à l'État tout-puissant, tyrannique et oppresseur, elles sont un message universel, comme l'a très bien vu et très bien compris Soljenitsyne. Et ce message appartient à l'Histoire en même temps qu'à chaque être humain.

    De ce point de vue - évidemment fondamental - les Guerres de Vendée ne sont pas terminées elles non plus, pas plus que le 21 janvier, leur acte fondateur contraire.

    Les Vendéens, les chouans, ne se soulevaient pas pour imposer l'État partout, le Totalitarisme, aux autres habitants de France. Ils n'étaient pas agresseurs, ils étaient agressés. Ils ne souhaitaient pas imposer, ils souhaitaient qu'on ne leur imposât pas. Ils se soulevèrent contre l'État, pour refuser son intrusion dans la sphère privée, pour l'empêcher d'organiser tout, de réglementer tout, d'installer une loi unique régissant tout et tous, jusques et y compris - et surtout - dans les consciences. Les paysans vendéens, les chouans ne se sentaient pas porteurs d'un modèle parfait qu'ils prétendaient imposer aux autres. Ils demandaient juste que l'État ne sortît pas de sa sphère, et ne s'arrogeat pas le pouvoir sur les consciences. Ils voulaient qu'on les laissât en paix, qu'on les laissât vivre comme ils l'entendaient.

    Les Vendéens - et Louis XVI en refusant la Constitution civile du Clergé et ce qui en découlait - sont bien les premiers résistants de France, et du monde, au Totalitarisme qui pointe à la fin du XVIIIème, et qui va ravager la terre, sous ses diverses formes - diverses mais semblables, au fond - au XXème.

    Les Vendéens ont lutté contre l'État totalitaire, en affrontant ceux qui ont lutté pour l'imposer...

    Ce combat de titans entre liberté intérieure et oppression étatique dure encore, le cycle révolutionnaire n'étant pas achevé. Et il durera jusqu'à la fin de ce cycle... Jusque là, pour reprendre le beau titre de la chaîne publique Arte pour l'une de ses émissions, on appellera les Vendéens "Dissidents : les artisans de la liberté..."

    Depuis plus de deux siècles maintenant, les victimes attendent non pas la vengeance, mais la Justice : qu'avec la reconnaissance officielle du Génocide vendéen, il soit mis fin au négationnisme, au révisionnisme, au mémoricide dont se rend coupable le Système actuel, héritier des criminels de guerre de 1793/1794 et du régime totalitaire qu'ils ont imposé à la France...

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Dans Boulevard Voltaire, l'entretien de Marc Baudriller avec Jean Sévillia, père du "terrorisme intellectuel" :

    https://www.bvoltaire.fr/entretien-jean-sevillia-pere-du-terrorisme-intellectuel/

     

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    1. Il faut réagir à Saint Jean le Vieux ! Des envahisseurs seront bientôt hébergés dans le château de Varey, contre la volonté des habitants furieux et du maire, qui se dit impuissant face à la décision de la préfète de l'Ain. On s'est opposé ailleurs, on a manifesté et on a gagné; on doit faire la même chose à Saint Jean, le Vieux (dans l'Ain) :

    NON A CE GOUVERNEMENT

    QUI NOUS IMPOSE LE GRAND REMPLACEMENT

    ET VEUT DÉPLACER EN PROVINCE

    LES ENFERS QU'IL A CRÉÉS

    DANS LES VILLES !

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    1 BIS. Comme à Saint-Brévin-les-Pins, où les habitants sont toujours très mobilisés, car ils voient bien qu'un camp d'envahisseurs reste prêt à être installé à coté d’une école. On y a pourtant manifesté, et très clairement, mais les "autorités locales" (?) restent sourdes à leurs revendications. Rebelotte donc, ce samedi 29 avril... 

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    Naturellement, lafautearousseau appelle tous ses amis, lecteurs, sympathisants présents sur place ou pouvant s'y rendre à participer à cette manifestation du Pays réel, qui ne veut pas, justement, qu'on lui change son pays... 

     

    3. CQFD... De Pascale Morinière, dans sa chronique des AFC :

    "Plus de soins palliatifs fait moins de demandes d'euthanasie. Mais soins palliatifs et euthanasie sont incompatibles. La main qui soigne ne peut être celle qui donne la mort."
     

     

    4. Le maire escrolo de Bordeaux a eu l'idée baroque d'organiser une sorte de référendum auprès des administrés (dont il ne représente qu'un si petit nombre, vu le taux himalayen d'abstention lors des dernières municipales...); il leur demande ce qu'il doit faire à propos de la magnifique porte de l'Hôtel de Ville, incendiée par les terroristes révolutionnaires...

    La Tribune de l'Art lui a très bien répondu :
     
    "Êtes-vous au courant, Monsieur le Maire. qu’il y a un code du patrimoine et la charte de Venise qui imposent ici une restauration à l’identique ?"

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    Une création contemporaine ? Quelle horreur nous sortirait-on encore ?

    Restauration à l'identique, évidemment !...

     

    5. Et, puisqu'on parle de Patrimoine... Alexandre Giuglaris (Directeur général adjoint de la Fondation du patrimoine) communique :

    "La @fond_patrimoine agit en faveur du patrimoine naturel et du patrimoine bâti grâce à un réseau de plus de 900 bénévoles partout en France. Rejoignez-les ! fondation-patrimoine.org/s-engager/deve Merci à @MagazineMaxi de mettre en avant cette dimension dans leur numéro de cette semaine !"

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    6. Un grand merci à Storiavoce | Podcasts, qui nous a bien fait rigoler !...

     "Nous avons demandé à ChatGpt si le Moyen-âge était une grande période de notre histoire. Voici sa réponse..." :

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    7. Entièrement d'accord avec SOS CALVAIRES

    Aucune description de photo disponible.

     

     

    À DEMAIN !

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  • À la découverte du fonds lafautearousseau (41) : Cherbourg, seule ville de France à posséder une ”Rue Louis XVI”...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Cherbourg, seule ville de France à posséder une "Rue Louis XVI"...

    (tiré de notre Éphéméride du 4 avril)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1839 : Cherbourg, seule ville de France à posséder une "Rue Louis XVI"...

     

    (article publié dans Ouest France, le 18 juin 2016)

    La seule rue Louis-XVI en France est à Cherbourg

    L'histoire au coin de la rue. Il y a 230 ans, le 22 juin 1786, Louis XVI est venu visiter le chantier de la grande rade. Cherbourg lui doit beaucoup et lui a dédié une rue.

    Aujourd'hui, la rue Louis-XVI débouche sur l'esplanade de la Laïcité, devant le Quasar.
    Aujourd'hui, la rue Louis-XVI débouche sur l'esplanade de la Laïcité, devant le Quasar. 

    La rue Louis-XVI longe le côté de la place Divette, depuis l'avenue Delaville. C'est la seule de France à porter ce royal nom. Il existe bien un square Louis-XVI, dans le 8ème arrondissement de Paris, mais c'est tout. Il faut dire que, sans ce roi, Cherbourg n'aurait pas le même visage.

    Pas de rade, donc pas de protection contre l'ennemi ni contre les tempêtes. Pas de port de commerce, pas de trafic transatlantique non plus... C'est Louis XVI qui a l'idée de « faire de Cherbourg un port considérable », relate le Dico-Cité de Cherbourg-Octeville (Ed R & Co).

    Dans l'ouvrage Cherbourg-Octeville : histoires d'une rue à l'autre, on rappelle que « le dernier roi de l'Ancien régime avait compris l'importance géostratégique de notre port. »

    « Je n'ai jamais mieux goûté le bonheur d'être roi... »

    C'est donc grâce à ce Louis que la ville possède la plus grande rade artificielle du monde, encore aujourd'hui, « avec une surface de 1 500 ha alors que Cherbourg stricto sensu représente 428 ha. »

    Les travaux démarrent et Sa Majesté désire assister à l'immersion du neuvième cône de l'ingénieur Cessart. C'était le 22 juin 1786 et les Cherbourgeois s'en souvinrent longtemps. Tout comme leur hôte : « Je n'ai jamais mieux goûté le bonheur d'être roi que le jour de mon sacre et celui de mon arrivée à Cherbourg », racontera le souverain. C'est dire...

    Il sera logé à l'abbaye du Voeu, visitera le fort de l'île Pelée, qu'il baptise Fort-Royal. Le lendemain, après une reconstitution de bataille navale, il prend la mer jusqu'à percevoir les côtes anglaises. Ce fut là son unique visite officielle en province.

    La Ville, reconnaissante, dédia une rue, le 4 avril 1839, au roi qui avait voulu une digue pour la protéger et la développer.

     

     

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  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (1)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : "au sommaire", présentation de l'Album, naissance de Chateaubriand, ses Armes...

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    1. Eléments de biographie...


    2. Avant, pendant, après : témoin de la Révolution...


    3. Fidélités, fulgurances, voyages : mélanges...

     

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    PRESENTATION DE L'ALBUM

    I.

    "Sans les mémoires d'Outre-Tombe, la carrière, les aventures, les passions de Chateaubriand n'auraient pas grand intérêt. Mais parce que ce chef d'oeuvre est, aujourd'hui encore, capable de donner du plaisir à tous ceux qui savent lire, tout ce qui entoure son auteur, si irritant, si attachant, contradictoire et génial, a quelque chose à nous dire sur le destin d'un homme qui est, à lui seul, à force de grandeur et de faiblesses, comme une image minuscule de notre humanité." (Jean d'Ormesson).

    II.

    "Quand ton nom doit survivre aux âges,
    Que t'importe, avec ses outrages,
    À toi, géant, un peuple nain ?
    Tout doit un tribut au génie.
    Eux, ils n'ont que la calomnie;
    Le serpent n'a que son venin" (Victor Hugo).

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    Éléments de biographie...

    • 4 septembre 1768 : naissance de Chateaubriand, Hôtel de la Gicquelais, Saint Malo :

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    Au-dessus de la porte d'entrée, côté cour, sont toujours inscrites les armes de sa famille ainsi que leur devise "Mon sang a teint les bannières de France".

    Sur le plan architectural, cette maison témoigne de la solution adoptée à Saint-Malo à la fin du XVIe siècle et dans la première moitié du XVIIème siècle face aux problèmes d'exiguïté et d'éclairage interne.

    Dans la cour intérieure que se partagent deux maisons jumelles, les fameux ballets malouins, galeries de bois vitrées, sont placés en surplomb pour relier la pièce située en façade sur rue à celle située sur la cour arrière.

    Après l'incendie de 1661, ces ballets de bois sont plus rares car ils sont peu compatibles avec la sécurité des habitants.

     

    • Armes de Chateaubriand, Vicomte et Pair de France :

    "De gueules, semé de fleurs de lys d'or, sans nombre..."

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    "Les armes des Chateaubriand étaient d'abord des pommes de pin avec la devise : je sème l'or. Geoffroy, baron de Chateaubriand, passa avec Saint Louis en Terre-Sainte. Fait prisonnier à la bataille de la Massoure, il revint et sa femme Sybille mourut de joie et de surprise en le revoyant. Saint Louis, pour récompenser ses services, lui concéda à lui et à ses héritiers, en échange de ses anciennes armoiries, un écu de gueules, semé de fleurs de lys d'or: Cui et ejus haeredibus, atteste un cartulaire du prieuré de Bérée, sanctus Ludovicus tum Francorum rex, propter ejus probitatem in armis, flores lili auri, loco pomorum pini auri, contulit." (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, page 8)

    Notes et remarques (ibid, page 1120) :

    "À lui et à ses héritiers, saint Louis, alors roi des Français, en raison de sa valeur aux armées, a conféré les fleurs de lys d'or, à la place des pommes de pin en or".
    À la première Croisade, les barons de Chateaubriand portaient d'azur à une fleur de lys d'argent et sans doute la devise: "Je sème l'or". Le mémoire rédigé par Berthier pour Jean-Baptiste de Chateaubriand mentionne : armes : semé de plumes de paon au naturel jusque vers 1260 et depuis, de gueules semé de fleurs de lys d'or. Devise: "Notre sang a teint la bannière de France." (Mémoires d'Outre-Tombe, éd. originale, t. XII, p. 209). Une lettre (Durfort) de son oncle de Bedée ( 9 juillet 1798) certifie qu'il s'agit bien d'un pahoné, c'est-à-dire des plumes de paon couvrant l'écu et non pas des pommes de pin comme quelques uns l'ont cru.

    Cependant, malgré la lettre et le mémoire Chateaubriand a adopté la tradition des pommes de pin mentionné par le Père Du Paz dans son Histoire généalogique. D'autre part le nouveau blason paraît antérieur à la bataille de la Massoure (1250) et fut peut-être concédé après la bataille de Bouvines (1214).

  • Aujourd'hui, c'est grande fête en France!....

    Depuis deux mois, avec vous, nous préparons à notre façon ce mariage de Jean et Philomena et, aujourd'hui, c'est le grand jour. Nous sommes Autour du Prince Jean, pour une vraie Fête, une grande et belle Fête, un jour de joie pour nous tous mais, aussi, évidemment, pour la France, pour tous les français...

    Aujourd'hui, samedi deux mai, est célébrée dans la cathédrale Notre-Dame de Senlis le mariage du duc de Vendôme, "l'Héritier des siècles" (le mot est de Chateaubriand), avec doña Philomena de Tornos et, l'après-midi, la fête se déplacera dans le domaine de Chantilly.

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    Comment ne pas mesurer, dans cet évènement majeur, le poids du symbole et la force des promesses qu'il contient pour la France tout entière ?

    En accompagnant et en entourant le Prince aujourd'hui, nous manifestons que notre royalisme n'est pas une abstraction. Les abstractions, les raisonnements, les théories pures, nous les laissons aux révolutionnaires et au régime qu'ils ont fondé. On voit ce que cela a donné : totalitarisme et génocide ! Pour eux, la République est une idée, pour nous, la Royauté est incarnée, et c'est une famille, la Famille de France. Et la France est une personne, pas une théorie.

    Nous nous plongeons donc dans nos Racines, aujourd'hui 2 mai, avec les Princes de France. A Senlis, à Chantilly, nous n'assistons pas à des mondanités protocolaires : nous côtoyons ce qui est à la source de ce que nous sommes, nous retrouvons ce qui a le plus de valeur à nos yeux, et qui est ce pour quoi nous nous battons : la France, tout simplement. La France dans les intuitions de ses origines, qui sont chrétiennes et royales. La France, dans cette ancienne amitié, cette alliance consubstantielle entre une Famille, un Peuple, un Héritage gréco-romain et chrétien. Ce n'est pas rien, c'est même tout. Cette ancienne amitié, cette ancienne alliance, venues du fond des âges, elles perdurent aujourd'hui avec le Prince Jean qui, en fondant sa propre famille, perpétue et prolonge la Famille de France. Là est l'évènement joyeux et porteur d'espoir, pleinement et véritablement fédérateur que nous célébrons tous ensemble, autour des Princes et avec eux, en pleine communion d'esprit, aujourd'hui 2 mai.

    On comprend donc bien par là que s'il n'est pas un royalisme de l'abstraction, notre royalisme n'est pas non plus un royalisme du rétroviseur. Si nous nous replongeons dans notre Histoire, aujourd'hui 2 mai, en nous rendant sur les lieux où tout a commencé, ce n'est pas pour nous complaire dans notre hier, c'est pour préparer notre demain : l'idéologie révolutionnaire est morte, il est inutile de redire ce que tout le monde a constaté. Mais si cette idéologie est morte, la république, qui en est le fruit, est forcément touchée au cœur. Elle est morte elle aussi, dans son élan vital et conquérant, et il ne lui reste plus que la chance d'être installée, et donc de durer, non plus par sa force et par son dynamisme interne mais par le simple fait d'être là. Elle ne tient plus que par habitude, et sa seule force, sa dernière force, c'est la force d'inertie. Un jour, prochain espérons le, l'habitude ne suffira plus.... Nous ne sommes donc pas royalistes "parce que, hier...", dans une sorte de nostalgie d'un âge d'or de toutes façons irrémédiablement révolu, mais nous sommes royalistes "pour que, demain...", après que le cycle infernal et néfaste ouvert en 1789 ait été -enfin !...- clôturé, l'aventure continue et reprenne et que, pour reprendre l'image de Védrine, la France puisse continuer son Histoire, sur des bases assainies, débarrassée de toute idéologie mortifère.

    Alors, oui : tous ensemble, autour du prince Jean, et du symbole immense qu'il représente, lui et sa Famille ! Un symbole vivant, dynamique, joyeux et porteur d'espérance, cela s'appelle un Espoir, une Promesse. Un Espoir et une Promesse pour la France et la Civilisation. Un Espoir et une Promesse qui furent partagés par tous ceux qui nous ont précédés, qui nous ont transmis ce qu'ils avaient eux-mêmes reçu, et qui sont d'une certaine façon, mystérieusement, avec nous et nous accompagnent, car nous les représentons aussi, le 2 mai.

    Un Espoir et une promesse du type de ceux dont nous parlait Jacques Bainville lorsqu'il écrivait ces mots superbes : "Pour des renaissances, il est encore de la Foi..." 

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (43), Campagnes de César...

    Éloge de la Romanisation (de Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre I : Pendant 500 ans, la Gaule partage la vie de Rome) :

    ".....À qui devons-nous notre civilisation ? À quoi devons-nous d'être ce que nous sommes ? À la conquête des Romains. Et cette conquête, elle eût échoué, elle se fût faite plus tard, dans des conditions différentes, peut-être moins bonnes, si les Gaulois n'avaient été divisés entre eux et perdus par leur anarchie. Les campagnes de César furent grandement facilitées par les jalousies et les rivalités des tribus. Et ces tribus étaient nombreuses : plus tard, l'administration d'Auguste ne reconnut pas moins de soixante nations ou cités. À aucun moment, même sous le noble Vercingétorix, la Gaule ne parvint à présenter un front vraiment uni, mais seulement des coalitions.

    Rome trouva toujours, par exemple chez les Rèmes (de Reims) et chez les Eduens de la Saône, des sympathies ou des intelligences. La guerre civile, le grand vice gaulois, livra le pays aux Romains. Un gouvernement informe, instable, une organisation politique primitive, balancée entre la démocratie et l'oligarchie : ainsi furent rendus vains les efforts de la Gaule pour défendre son indépendance.

    Les Français n'ont jamais renié l'alouette gauloise et le soulèvement national dont Vercingétorix fut l'âme nous donne encore de la fierté. Les Gaulois avaient le tempérament militaire. Jadis, leurs expéditions et leurs migrations les avaient conduits à travers l'Europe, jusqu'en Asie Mineure. Ils avaient fait trembler Rome, où ils étaient entrés en vainqueurs. Sans vertus militaires, un peuple ne subsiste pas; elles ne suffisent pas à le faire subsister. Les Gaulois ont transmis ces vertus à leurs successeurs. L'héroïsme de Vercingétorix et de ses alliés n'a pas été perdu : il a été comme une semence. Mais il était impossible que Vercingétorix triomphât et c'eût été un malheur s'il avait triomphé.

    Au moment où le chef gaulois fut mis à mort après le triomphe de César (51 avant l'ère chrétienne), aucune comparaison n'était possible entre la civilisation romaine et cette pauvre civilisation gauloise, qui ne connaissait même pas l'écriture, dont la religion était restée aux sacrifices humains. À cette conquête, nous devons presque tout. Elle fut rude : César avait été cruel, impitoyable. La civilisation a été imposée à nos ancêtres par le fer et par le feu et elle a été payée par beaucoup de sang. Elle nous a été apportée par la violence. Si nous sommes devenus des civilisés supérieurs, si nous avons eu, sur les autres peuples, une avance considérable, c'est à la force que nous le devons.

    Les Gaulois ne devaient pas tarder à reconnaître que cette force avait été bienfaisante. Ils avaient le don de l'assimilation, une aptitude naturelle à recevoir la civilisation gréco-latine qui, par Marseille et le Narbonnais, avait commencé à les pénétrer. Jamais colonisation n'a été plus heureuse, n'a porté plus de beaux fruits, que celle des Romains en Gaule. D'autres colonisateurs ont détruit les peuples conquis. Ou bien les vaincus, repliés sur eux-mêmes, ont vécu à l'écart des vainqueurs. Cent ans après César, la fusion était presque accomplie et des Gaulois entraient au Sénat romain.

    Jusqu'en 472, jusqu'à la chute de l'Empire d'Occident, la vie de la Gaule s'est confondue avec celle de Rome. Nous ne sommes pas assez habitués à penser que le quart de notre histoire, depuis le commencement de l'ère chrétienne, s'est écoulé dans cette communauté : quatre à cinq siècles, une période de temps à peu près aussi longue que de Louis XII à nos jours et chargée d'autant d'événements et de révolutions. Le détail, si l'on s'y arrêtait, ferait bâiller. Et pourtant, que distingue-t-on à travers les grandes lignes? Les traits permanents de la France qui commencent à se former..."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

    lafautearousseau

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (131), La France contre la Convention (I)...

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    À partir de 1789, les principes du Totalitarisme furent énoncés, ses bases en furent jetées, et il fut appliqué méthodiquement avec - comme conséquence inévitable - le Génocide, qui en découlait fatalement.

    Au même moment, le principe opposé fut également proclamé : liberté intérieure face à l'oppression d'un pouvoir sans limite qui, ne se reconnaissant aucune autorité supérieure, se révélait vite mille fois plus tyrannique que les antiques oppressions qu'il prétendait abolir.

    Deux messages, antinomiques, contradictoires et irréconciliables, furent donc lancés au monde en France, et par la France, au moment de l'ouverture du grand cycle révolutionnaire...

    Le 21 janvier 1793 est l'acte fondateur de tous les Totalitarismes modernes et il est à l'origine de toutes les horreurs qui devaient suivre: Staline, Hitler, Mao, Pol Pot...

    Il est également - selon le mot fort juste de Prosper de Barante - "l'évènement le plus terriblement religieux de notre Révolution", car c'est bien une religion nouvelle qu'il veut instaurer, la Nouvelle Religion Républicaine, prétendant effacer toute trace de l'antique religion chrétienne...

    De ce fait, le 21 janvier dure encore aujourd'hui, par ses conséquences désastreuses, qui ont affecté non seulement la France mais toute l'Europe et, aussi, la terre entière... Il ne s'agit pas d'un fait historique "terminé".

    Il est l'origine du premier crime de masse contre l'Humanité des Temps modernes -des crimes dont on sait qu'ils sont imprescriptibles...

    A l'inverse, le soulèvement vendéen est lui aussi l'acte fondateur de toutes les révoltes modernes contre l'oppression tyrannique d'un Etat sans limites.

    En tant que fait historique donné, avec ses formes extérieures qui appartiennent maintenant à l'Histoire, les Guerres de Vendée, "Guerre de Géants" comme les a qualifiées Napoléon, sont évidemment terminées, et depuis longtemps.

    Mais, en tant que première expression collective du refus de l'oppression, de la défense de la liberté intérieure de la personne, de la Résistance à l'Etat tout-puissant, tyrannique et oppresseur, elles sont un message universel, comme l'a très bien vu et très bien compris Soljénitsyne. Et ce message appartient à l'Histoire en même temps qu'à chaque être humain.

    De ce point de vue - évidemment fondamental - les Guerres de Vendée ne sont pas terminées elles non plus, pas plus que le 21 janvier, leur acte fondateur contraire.

    Les Vendéens, les chouans, ne se soulevaient pas pour imposer l'Etat partout, le Totalitarisme, aux autres habitants de France. Ils n'étaient pas agresseurs, ils étaient agressés. Ils ne souhaitaient pas imposer, ils souhaitaient qu'on ne leur impose pas. Ils se soulevèrent contre l'Etat, pour refuser son intrusion dans la sphère privée, pour l'empêcher d'organiser tout, de réglementer tout, d'installer une loi unique régissant tout et tous, jusques et y compris - et surtout - dans les consciences. Les paysans vendéens, les chouans ne se sentaient pas porteurs d'un modèle parfait qu'ils prétendaient imposer aux autres. Ils demandaient juste que l'Etat ne sorte pas de sa sphère, et ne s'arroge pas le pouvoir sur les consciences. Ils voulaient qu'on les laisse en paix, et qu'on les laisse vivre comme ils l'entendaient.

    Les Vendéens - et Louis XVI en refusant la Constitution civile du Clergé et ce qui en découlait - sont bien les premiers résistants de France, et du monde, au Totalitarisme qui pointe à la fin du XVIIIème, et qui va ravager la terre, sous ses diverses formes - diverses mais semblables, au fond - au XXème.

    Les Vendéens ont lutté contre l'Etat totalitaire, en affrontant ceux qui ont lutté pour l'imposer...

    Ce combat de titans entre liberté intérieure et oppression étatique dure encore, le cycle révolutionnaire n'étant pas achevé. Et il durera jusqu'à la fin de ce cycle... Jusque là, pour reprendre le beau titre de la chaîne publique Arte pour l'une de ses émissions, on appellera les Vendéens "Dissidents: les artisans de la liberté..."

    Depuis plus de deux siècles maintenant, les victimes attendent non pas la vengeance, mais la Justice: qu'avec la reconnaissance officielle du Génocide vendéen, il soit mis fin au négationnisme, au révisionnisme, au mémoricide dont se rend coupable le Système actuel, héritier des criminels de guerre de 1793/1794 et du régime totalitaire qu'ils ont imposé à la France...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (26)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : le calamiteux coup d'état militaire des "Cent jours" (1/5)...

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    25 février 1815 : Napoléon s'évade de l'île d'Elbe...

     

    Et pourtant, à peine 9 mois auparavant, Napoléon avait abdiqué.

    Et pourtant, dans son véritable discours d'adieu à la Garde, prononcé à Fontainebleau - et qui a été trafiqué par la suite... - il avait demandé à ses anciens soldats d'être fidèles à "leur nouveau souverain" !...

    (Des Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, pages 914, 915, 916) : Commencement des Cent-Jours - Retour de l'île d'Elbe.

    "Tout à coup le télégraphe annonça aux braves et aux incrédules le débarquement de l'homme;...

    ...La hardiesse de l'entreprise était inouïe. Sous le point de vue politique, on pourrait regarder cette entreprise comme le crime irrémissible et la faute capitale de Napoléon. Il savait que les princes encore réunis en congrès, que l'Europe encore sous les armes, ne souffriraient pas son rétablissement; son jugement devait l'avertir qu'un succès, s'il l'obtenait, ne pouvait être que d'un jour : il immolait à sa passion de reparaître sur la scène le repos d'un peuple qui lui avait prodigué son sang et ses trésors; il exposait au démembrement la patrie dont il tenait tout ce qu'il avait été dans le passé et tout ce qu'il sera dans l'avenir. Il y eut donc dans cette conception fantastique un égoïsme féroce, un manque effroyable de reconnaissance et de générosité envers la France...

    ...Une nuit, entre le 25 et le 26 février, au sortir d'un bal dont la princesse Borghèse faisait les honneurs, il s'évade avec la victoire,  longtemps sa complice et sa camarade; il franchit une mer couverte de nos flottes, rencontre deux frégates, un vaisseau de 74 et le brick de guerre le Zéphyr qui l'accoste et l'interroge; il répond lui-même aux questions du capitaine; la mer et les flots le saluent, et il poursuit sa route. Le tillac de l'Inconstant, son petit navire, lui sert de promenoir et de cabinet; il dicte au milieu des vents, et fait copier sur cette table agitée trois proclamations à l'armée et à la France : quelques felouques, chargées de ses compagnons d'aventure, portent, autour de sa barque, pavillon blanc semé d'étoiles.

    Le 1er mars, à trois heures du matin, il aborde la côte de France entre Cannes et Antibes, dans le Golfe Juan : il descend, parcourt la rive, cueille des violettes et bivouaque dans une plantation d'oliviers. La population stupéfaite se retire. Il manque Antibes et se jette dans les montagnes de Grasse, traverse Sernon, Barrême, Digne et Gap. À Sisteron, vingt hommes le peuvent arrêter, et il ne trouve personne. Il s'avance sans obstacle parmi ces habitants qui, quelques mois auparavant avaient voulu l'égorger..."

     

    On a vu pourquoi Napoléon, pour se rendre à Paris, au lieu d'emprunter la voie normale par Marseille, Avignon, Orange et la vallée du Rhône, a dû emprunter cette voie invraisemblable et aberrante, que l'histoire officielle, mensongère et déformatrice, a pompeusement baptisé "route Napoléon"..., et qui n'est rien d'autre qu'une "route d'évitement" des contrées ultra royalistes où Napoléon avait failli se faire égorger en se rendant, justement, à l'île d'Elbe...