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Feuilleton : Chateaubriand, "l'enchanteur" royaliste... (26)

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Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

(retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

Aujourd'hui : le calamiteux coup d'état militaire des "Cent jours" (1/5)...

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25 février 1815 : Napoléon s'évade de l'île d'Elbe...

 

Et pourtant, à peine 9 mois auparavant, Napoléon avait abdiqué.

Et pourtant, dans son véritable discours d'adieu à la Garde, prononcé à Fontainebleau - et qui a été trafiqué par la suite... - il avait demandé à ses anciens soldats d'être fidèles à "leur nouveau souverain" !...

(Des Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, pages 914, 915, 916) : Commencement des Cent-Jours - Retour de l'île d'Elbe.

"Tout à coup le télégraphe annonça aux braves et aux incrédules le débarquement de l'homme;...

...La hardiesse de l'entreprise était inouïe. Sous le point de vue politique, on pourrait regarder cette entreprise comme le crime irrémissible et la faute capitale de Napoléon. Il savait que les princes encore réunis en congrès, que l'Europe encore sous les armes, ne souffriraient pas son rétablissement; son jugement devait l'avertir qu'un succès, s'il l'obtenait, ne pouvait être que d'un jour : il immolait à sa passion de reparaître sur la scène le repos d'un peuple qui lui avait prodigué son sang et ses trésors; il exposait au démembrement la patrie dont il tenait tout ce qu'il avait été dans le passé et tout ce qu'il sera dans l'avenir. Il y eut donc dans cette conception fantastique un égoïsme féroce, un manque effroyable de reconnaissance et de générosité envers la France...

...Une nuit, entre le 25 et le 26 février, au sortir d'un bal dont la princesse Borghèse faisait les honneurs, il s'évade avec la victoire,  longtemps sa complice et sa camarade; il franchit une mer couverte de nos flottes, rencontre deux frégates, un vaisseau de 74 et le brick de guerre le Zéphyr qui l'accoste et l'interroge; il répond lui-même aux questions du capitaine; la mer et les flots le saluent, et il poursuit sa route. Le tillac de l'Inconstant, son petit navire, lui sert de promenoir et de cabinet; il dicte au milieu des vents, et fait copier sur cette table agitée trois proclamations à l'armée et à la France : quelques felouques, chargées de ses compagnons d'aventure, portent, autour de sa barque, pavillon blanc semé d'étoiles.

Le 1er mars, à trois heures du matin, il aborde la côte de France entre Cannes et Antibes, dans le Golfe Juan : il descend, parcourt la rive, cueille des violettes et bivouaque dans une plantation d'oliviers. La population stupéfaite se retire. Il manque Antibes et se jette dans les montagnes de Grasse, traverse Sernon, Barrême, Digne et Gap. À Sisteron, vingt hommes le peuvent arrêter, et il ne trouve personne. Il s'avance sans obstacle parmi ces habitants qui, quelques mois auparavant avaient voulu l'égorger..."

 

On a vu pourquoi Napoléon, pour se rendre à Paris, au lieu d'emprunter la voie normale par Marseille, Avignon, Orange et la vallée du Rhône, a dû emprunter cette voie invraisemblable et aberrante, que l'histoire officielle, mensongère et déformatrice, a pompeusement baptisé "route Napoléon"..., et qui n'est rien d'autre qu'une "route d'évitement" des contrées ultra royalistes où Napoléon avait failli se faire égorger en se rendant, justement, à l'île d'Elbe...

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