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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • A propos des publications de lafautearousseau, pour mettre nos pendules à l'heure

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    Quelques informations concernant notre fonctionnement et nos nouveautés :

    t Les lundis de Louis-Joseph Delanglade (politique intérieure et extérieure généralement alternées) ont repris depuis le 1er septembre.  Vous pouvez consulter les chroniques déjà parues, en cliquant sur l'icône les lundis de Louis-Joseph Delanglade, ouvrant le nouveau site où elles se trouvent regroupées. (Page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    t Le Journal inédit de l'année 14, de Jacques Bainville, est mis en ligne au quotidien. Il se continuera jusqu'à la fin de cette année. A ne pas manquer Nous réunirons ensuite l'ensemble de sorte qu'il reste accessible et consultable.  

    t Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire, est le second site annexe de lafautearousseau. Il s'enrichit, chaque semaine, de pensées et réflexions particulièrement pertinentes. Déjà cités : Edgar Poe, le Dalaï Lama, Tocqueville, Baudelaire, Vaclav Havel, Claude Lévy-Strauss, Charles Péguy, Dostoïevsky, Goethe, Anouilh, Malraux, Unamuno, la Satire Ménippée, George Steiner, Shakespeare, Frédéric II et Jacques Perret. Sept Français et neuf grands esprits, européens, anglais, allemand, espagnol et Tchèque.  (à l'exception du Dalaï Lama). Bien d'autres grands auteurs éclectiques et profonds sont à venir. "Du bonheur d'être réac ?" C'est ce qui les rassemble. N'hésitez pas à consulter cette bibliothèque qui s'étoffe et se construit ! (Icône en page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    t Vimeo vous offre une sélection exceptionnelle de 128 vidéos : Documents d'archives, conférences anciennes et récentes, débats, cafés politiques, évènements et activités, etc.  (Icône en page d'accueil, colonne de droite, partie médiane).  

    t Enfin, les habitués des réseaux sociaux, ne manqueront pas de participer à la vie de notre page Facebook (à ce jour plus de 4.000 amis) et de notre compte Twitter (1 135 abonnés). L'un et l'autre très actifs et en plein progrès. Progrès qualitatif notamment, car dans le nombre - déjà significatif, en soi - d' amis ou d'abonnés que nous venons de noter, il y a tout un ensemble de personnalités - parfois fort connues - qui comptent particulièrement : hommes politiques, maires, députés, économistes, universitaires, militaires, entrepreneurs, écrivains, scientifiques, hommes ou femmes de télévision; etc. La réactivité est, aussi, sur notre page Facebook comme sur notre compte Twitter, un facteur qualitatif à relever : nombre de clics J'aime; nombre et intérêt des liens partagés. Nous y reviendrons plus en détail.    

    t Dernier point : Pour nous adresser un courriel, vous pouvez cliquer directement sur notre adresse de messagerie lafautearousseau@outlook.fr (Page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    Voilà donc quels sont aujourd'hui les composants de la nébuleuse Lafautearousseau.

    Que les esprits pessimistes ou chagrins y trouvent du réconfort : nous ne faisons pas rien ! Nous travaillons tous les jours, sans esprit de chapelle, dans la nébuleuse lafautearousseau !

    Bonne lecture à vous tous  u

     

  • Le système est condamné mais, nonobstant l’Italie, n’explosera pas dans l’immédiat !, par Marc Rousset.

    Alors qu’en février, le taux officiel de chômage était de 3,5 % aux États-Unis, 6,65 millions de personnes se sont inscrites du 21 au 28 mars, contre 3,3 millions la semaine précédente, ce qui porte le nombre des nouveaux chômeurs à 10 millions de personnes en deux semaines : du jamais-vu dans l’histoire économique des États-Unis, puisque le record hebdomadaire de 2008 était de seulement 665.000. Il semble que l’on se rapproche des projections les plus pessimistes de la Banque de Saint-Louis, soit très rapidement 47 millions de chômeurs, c’est-à-dire un taux de chômage de 30 % pour une population américaine active d’environ 160 millions de personnes.

    marc rousset.jpgGoldman Sachs évalue le taux de chômage à seulement 15 %, d’ici le milieu de l’année. 40 % des Américains sont déjà incapables de couvrir une dépense inattendue de 400 dollars sans emprunter. La Maison-Blanche estime les victimes de la maladie dans une fourchette entre 100.000 et 240.000 morts.

    En France, comme a pu dire la virologue Christine Rouzioux, citée dans un article du Monde, « ça ne sert à rien de dire que l’on n’était pas prêt pour une pandémie, on n’était prêt à rien ». Le ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé, vendredi, après trois semaines de confinement, cinq millions de travailleurs concernés par le chômage partiel.

    L’Union européenne se dirige vers un « plan Marshall européen » par le biais du Mécanisme européen de stabilité (MES), doté de 410 milliards d’euros disponibles, un FMI européen qui emprunte l’essentiel de ses ressources avec la garantie des États, ce qui est une forme de mutualisation. Une ligne de crédit de 240 milliards d’euros pourrait être ouverte à certains pays. La Banque européenne d’investissement (BEI) pourrait donner sa garantie pour financer 200 milliards d’euros d’investissements des PME. 100 milliards de la Commission pourraient aider à financer le chômage partiel. Reste à en fixer les conditions, ce qui ne réjouit pas l’Italie. Si l’on additionne les mesures au plan national et les 870 milliards d’euros de rachats de titres par la BCE, cela représente plusieurs milliards d’euros. L’Union européenne et les nations européennes font tapis, comme les États-Unis.

    Avec un endettement actuel de 135 % du PIB, le risque de voir Rome faire défaut est dans toutes les têtes. Les « corona bonds » sont refusés à juste titre par l’Allemagne et l’Europe du Nord, sous peine de voir s’enclencher la démagogie de l’endettement irresponsable sans fin, avec la mutualisation des dettes et la faillite de l’Allemagne à la clé. En 2010-2012, le taux italien avait bondi jusqu’à 7 %. Il est actuellement de 1,52 % contre -0,48 % pour le Bund allemand à 10 ans.

    Alors que Janet Yellen avait osé dire que regarder diminuer l’encours des titres du QE américain « sera[it] aussi ennuyeux que de regarder de la peinture sécher », l’encours de la Fed augmente à la verticale et atteint déjà 5.500 milliards de dollars ! Il y a pénurie d’or aux États-Unis et en France avec des primes stratosphériques, 1 vendeur pour 99 acheteurs, et certains analystes évoquent un cours de 2.500 euros l’once pour le troisième trimestre 2020.

    Il est probable que les Bourses vont s’orienter vers « une deuxième jambe de baisse », une rechute qui pourrait se rapprocher, en France, des 3.000 points, les marchés n’étant pas rassurés. La reprise ne sera pas en V mais en U, s’il n’y a pas d’explosion en L du système, ce qui est probable, tant les moyens investis sont colossaux partout dans le monde. La Chine repart, mais tout comme pour le prix du pétrole, des doutes sont permis, avec une croissance nulle, selon la Banque mondiale, dans le scénario le plus noir. L’effondrement économique est mondial, systémique, Afrique et pays émergents inclus.

    Les fondations du système financier se fissurent dangereusement. L’explosion finale, nonobstant l’Italie, ne sera probablement pas pour 2020, mais tous les pays du monde seront, d’ici la fin de l’année, le dos au mur après avoir tout mis sur la table, avec un hyperendettement monstrueux et des banques centrales bourrées de créances irrécouvrables. Si une dépression s’installe en 2021, une explosion générale du Système, avec une montée lente de l’inflation jusqu’à une hyperinflation généralisée et incontrôlable, est alors fort possible, car la marche arrière, après la fuite en avant, comme on le voit actuellement avec la Fed, le Japon et la BCE, ne peut d’ores et déjà plus être enclenchée.

  • Crises et populismes ?

     

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    Le Monde a titré il y a trois ou quatre jours : « la crise de 2008 a nourri le populisme » . Si c'est une découverte elle est tardive. Et l'on savait cela depuis bien longtemps. 

    Toutes les crises économiques, nourrissent les populismes. Les bons et les DnHtSPRXsAEk-yG.jpgmauvais. Elles les nourrissent à proportion de leur gravité. Le Monde a sûrement en tête ce que la crise de 1929 a produit ou du moins contribué à produire en Europe et ailleurs. La seconde guerre mondiale. C'est bien les souvenirs de cette dernière que le titre du Monde entend raviver. 

    La crise de 2008 a été surmontée par la création monétaire, rien d'autre. Et dans une quantité si considérable que la crise de 2008 - et le « remède » en question - pourraient bien en avoir préparé une autre d'une tout autre ampleur. On a simplement renvoyé les échéances à plus tard. Et l'on a continué de les gonfler démesurément. Ce qui n'a empêché ni le chômage de masse de perdurer, ni la croissance de rester faible, ni la pauvreté de s'étaler, ni nos infrastructures de vieillir considérablement, ni nos classes moyennes de s'appauvrir, ni les inégalités de se creuser éhontément,  dans des proportions inégalées dans l'Histoire. Etc. La crise a surtout nourri la crise ... 

    Mais il y a populisme et populisme. Entre lesquels les journalistes et les experts plus ou moins compétents ne distinguent pas. Populisme est un mot fourre-tout, sans définition précise, par lequel on désigne tout ce que l'on n'aime pas, que l'on réprouve, que l'on range dans le camp du Mal. Syndrome moralisateur oblige. On ne dialogue pas avec le Mal. Ces simplismes aussi commencent à vieillir, à lasser ... 

    Rapprocher allusivement les populismes d'aujourd'hui de ceux des années trente du siècle dernier, qui, en effet, conduisirent à la guerre, n'a d'autre but et d'autre effet que de discréditer, salir les populismes actuels. Les rendre « nauséabonds » selon la terminologie en vigueur. 

    Les populismes des années trente furent offensifs, guerriers, expansionnistes ou revanchards, ils tendaient à la guerre entre voisins, ou aux conquêtes coloniales.   Les populismes d'aujourd'hui, que la doxa condamne et que les politiques « progressistes » combattent, sont essentiellement défensifs. L'Italie, l'Autriche, les pays de Visegrad, et même les partis dits populistes, français, allemands, suédois ou autres, n'invitent aujourd'hui à aucune guerre européenne. Ils défendent leur identité, leurs traditions, leurs droits sur la terre où ils sont nés et avant eux leurs ancêtres depuis des lustres. Ils savent que cette terre leur appartient. Il y ont bâti une civilisation. Ce qui les motive et en un sens les unit, bien autrement que n'ont su le faire les fonctionnaires de Bruxelles, c'est leur refus d'une invasion étrangère massive venue d'Afrique ou d'Asie et qui implique leur mort. Ce qui les fonde et les unit c'est le rejet des masses de migrants déjà établis chez eux ou en route pour y venir. 

    Sans en avoir l'air, le Monde pratique là un très contestable amalgame. Pour effrayer, rappeler les mauvais souvenirs. Comme le fait aussi Emmanuel Macron qui se répand en déclarations alarmistes et accusatrices en ce sens biaisé - ce qui est nettement plus grave. Et ce sont des déclarations martiales pour le coup ! Feront-elles beaucoup de dupes ? Ce n'est même plus très sûr.  

     

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • La christianophobie tue ... Par Jean-Baptiste d'Albaret

     

    Le 25 janvier, un incendie criminel est signalé dans l’église Saint-Christophe-du-Bois de Cholet, dans le Maine-et-Loire. La crèche est détruite et l’église, endommagée, doit fermer ses portes. Dans la nuit du 18 au 19 février, une statue de la Vierge est profanée à Châtel, en Haute-Savoie. Les vandales l’ont renversée et lui ont arraché les bras. Le 18 février, des ouvriers découvrent des croix brisées et des plaques renversées sur douze tombes du cimetière de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans l’Aude. Le lendemain, 19 février, c’est au tour des gendarmes de Wignehies, dans le Nord, de constater que des croix de l’ancien cimetière municipal ont été arrachées de leur socle et jetées à terre avant d’être piétinées.

    Cela se passe ici, en France. Sur son site internet, l’Observatoire de la christianophobie rapporte des faits similaires presque quotidiennement. Ainsi, pendant que nos médias et nos hommes politiques s’interrogent sur l’identité des profanateurs du cimetière juif de Sarre-Union dans le Bas-Rhin – « des Français de souche » a dit le président de la République au diner du Crif –, les violations de tombes chrétiennes et le saccage du mobilier d’église prennent, d’année en année, la tournure d’une effroyable banalité. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, sur 667 lieux de culte vandalisés en 2012, 543 étaient des sites chrétiens dont 352 édifices religieux et 191 sépultures. A ces profanations s’ajoutent une agressivité devenue courante à l’égard des Chrétiens – pour ne pas dire des Catholiques. En 2013, une dizaine de prêtres ont été agressés.

    Première remarque : en France, comme partout dans le monde, les Chrétiens sont ceux qui subissent le plus d’agressions en raison de leur confession. Il est d’autant plus permis de le dire que les actes manifestement christianophobes ne sont pas toujours qualifiés comme tels par le ministère et que les chiffres fournis par les autorités sont sans doute en dessous de la réalité.

    Deuxième remarque : si les hommes politiques gardent le silence sur ces actes d’hostilité au christianisme, quand ils ne cherchent pas purement et simplement à les escamoter sous couvert d’une « laïcité » à géométrie variable, c’est qu’ils sont partie prenante de ce climat ambiant.

    Un coup d’œil à la loi Macron et à l’amendement socialiste visant à supprimer du calendrier des fêtes chrétiennes au profit de fêtes musulmanes et hindoues, suffirait à s’en convaincre. Le zèle de nos dirigeants à bannir les crèches des lieux publics, leur complaisance à l’égard des Femen, ces activistes anti-chrétiennes, leurs sympathies affichées pour des organisations manifestant une franche hostilité envers l’Église catholique, vont en effet dans le sens de ce que Karim Ouchikh a appelé une « christianophobie d’État ».

    Or, il faut le rappeler sans relâche : dans le monde, et notamment dans les pays musulmans, la christianophobie tue. L’évêque de Blois, Mgr Batut, s’est ainsi récemment indigné du communiqué de l’Élysée condamnant « l’assassinat de 21 ressortissants égyptiens ». Comme si le chef de l’État ne pouvait se résoudre à admettre qu’il y a des pays où les chrétiens sont persécutés, où même assassinés, à cause de leur fidélité au Christ ! Alors, pourquoi quand des Juifs danois ou français sont agressés – ce qui devient une tragique habitude –, le sont-ils d’abord parce qu’ils sont juifs ? Pourquoi, quand il s’agit de Musulmans, l’État se sent-il obligé de lutter contre l’islamophobie au point d’en faire une consigne politique ?

    Chrétien, cette qualité n’existe donc pas ?

    Oui, n’en déplaise à François Hollande, la christianophobie tue. Et si la France était dirigée par des hommes à la hauteur de sa vocation, elle ne permettrait pas que des Chrétiens soient persécutés impunément. Face aux barbares, elle affirmerait la force de sa civilisation chrétienne, comme elle l’a fait au cours des siècles, y compris sous l’anticléricale IIIe République.

    Hélas, le drame vécu par les chrétiens d’Orient est symptomatique de la « christianophobie d’État » de nos dirigeants, pourtant tous de culture chrétienne. Lourde responsabilité qu’ils auront à assumer devant l’histoire. 

     

    Politique magazine - Editorial, mars 2015

  • Activisme féministe ou retour des tricoteuses ?, par Marie Delarue.

    De l’année 1793, l’Histoire a gardé une image terrible : celle de femmes assoiffées de sang et de vengeance, accros à la guillotine tranchant la tête des « ennemis de la Révolution » ; on les appelait « les Tricoteuses ». Loin de la tendresse, la fragilité et la soumission dont on prétend toujours affubler l’éternel féminin, elles ont aujourd’hui des héritières. Des féministes tendance virago qui pensent que la justice – leur justice – se fait dans la rue.

    11.jpgC’est Le Parisien qui rapporte la chose. Lundi soir, alors que se tenait le premier conseil de rentrée dans la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris, une trentaine de féministes issues de diverses associations sont venues vociférer, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Pas de violeurs d’enfants payés par nos impôts », « La honte ! », « Pédo en commun », « Déni à la mairie de Paris », « Pas d’adjoint à la culture du viol ».

    Leur cible : , ex-adjoint à la Culture d’Anne Hidalgo, « démissionné » avec fracas, le 23 juillet dernier, en raison de ses liens avec l’écrivain Gabriel Matzneff et, depuis – opportunément ? –, accusé de « viol par personne ayant autorité » pour des faits qui remonteraient à 1990, donc prescrits. La révélation vient, cette fois, des États-Unis, le violé ayant entretenu avec son violeur une relation d’une dizaine d’années, commencée lorsqu’il avait quinze ans.

    Si Christophe Girard a démissionné de son poste d’adjoint à la Culture, il a conservé ses mandats de conseiller à la mairie de Paris et la mairie du XVIIIe. D’où la fureur des féministes qui réclament que les élus accusés de viol ne perçoivent pas d’indemnités. « Nous ne faisons pas justice, nous réclamons justice. Nous respectons la présomption d’innocence. Nous demandons simplement que les élus accusés de viol soient suspendus de leurs fonctions le temps d’une enquête, qu’ils ne perçoivent pas d’indemnités. Ça s’appelle de la déontologie, de l’éthique, de la logique », déclare, au Parisien, Amélie Hennes.

    Cette dame est la fondatrice du collectif Les Attentives, « visant à défendre les droits des femmes à travers le théâtre ». Pas « au théâtre », comme je l’avais lu trop vite, mais « à travers » le théâtre. J’imagine que Les Monologues du vagin est sa pièce fétiche…

    Je n’ai aucune affection particulière pour Christophe Girard que la justice, jusqu’ici, n’a reconnu coupable de rien. Je n’en avais pas plus que pour l’ex-candidat LREM aux municipales Benjamin Griveaux. Si je cite ce zozo qui n’a rien trouvé de mieux que d’envoyer la photo de son anatomie à une jeune femme diplômée en droit, c’est parce que son cas est exemplaire. Non pas d’inconscience et de bêtise, hélas, ces deux maladies étant fort répandues, mais parce que la plaignante, Alexandra de Taddeo, demande aujourd’hui l’annulation de l’enquête. En vertu de quoi « l’activiste » Piotr Pavlenski (petit ami officiel de Mlle de Taddeo qui a balancé les photos sur Facebook) pourrait échapper à toute poursuite.

    L’ex-porte-parole du gouvernement, ex-candidat à la mairie de Paris, a disparu de la scène. Si j’osais une vilaine blague, je dirais bien qu’il est rentré dans son pantalon. Entre nous, je n’ose imaginer l’atmosphère familiale durant le confinement qui a suivi le scandale… Benjamin Griveaux a retrouvé son siège à l’Assemblée nationale, début juin, assorti d’un poste à la BITD (Base industrielle et technologique de défense). Interrogée par Libération, Mlle de Taddeo déclarait alors : « J’ai eu une minute de célébrité, même pas un quart d’heure… Ma vie n’est pas détruite du tout, je suis hyper contente de cette affaire. »

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne
     
  • Decathlon retire ses spots publicitaires sur CNews : et si nous retirions notre confiance à Decathlon ?

    Alors que le collectif vient d’annoncer, sur les réseaux sociaux, que Decathlon retirait ses publicités de , un ancien collaborateur de la chaîne de magasins de sport témoigne.

    Decathlon a décidé de retirer ses publicités de CNews en raison des « discours de haine » qui y seraient tenus. Une annonce faite sur Twitter par le collectif Sleeping Giants qui refait surface. Par « discours de haine », la chaîne de vêtements de sport vise les chroniqueurs et présentateurs qui y apportent leur talent et leurs éclairages. Parmi ceux-ci, Éric Zemmour, évidemment, mais aussi Pascal Praud, Gabrielle Cluzel ou Charlotte d’Ornellas.

    J’ai toujours considéré que la pire des inélégances, dans la vie, était de cracher dans la soupe qui nous a nourris. Pendant des années, Decathlon était la mienne : j’ai ainsi été cadre au sein de l’entreprise, avec quelques responsabilités de gestion d’équipe dans les locaux du « siège ».

    J’ai décidé de démissionner, il y a quelques mois, lassé des implications au quotidien du politiquement correct de cette boîte où le gilet n’est pas jaune mais bleu, où l’on entend façonner une société multiculturelle où, forcément, l’on défend la planète tout en la polluant.

    On se souvient de la polémique, en février 2019, autour du « hijab de running », conçu « pour rendre le sport accessible à toutes », mais que la marque finit par renoncer à commercialiser. En interne, on enrageait contre ces Gaulois déjà réfractaires. Mais certains se vengèrent : « Tu as vu, on a mis un skieur noir en couverture de notre magazine », est-on un jour venu se vanter auprès de moi.

    Mais ce n’est que l’arbre qui cache la forêt. Tout, chez Decathlon, s’articule autour des principes les plus délirants de l’époque.

    La libération d’entreprise voulue par son PDG Michel Aballea et au nom de laquelle toute hiérarchie est perçue comme un autoritarisme rend impossible de faire une remarque à un employé qui arriverait systématiquement en retard (« il ne faut pas mettre trop de pression et puis c’est oublier les jours où il est arrivé à l’heure ! »), d’évaluer les éléments de son équipe (dans celle où j’évoluais, certains éléments obtenaient des chiffres jusqu’à 15 fois supérieurs à ceux des moins productifs), d’inculquer quelques principes nobles et sains, comme l’implication, la responsabilité ou l’esthétisme.

    Tout, au bout du compte, est amusement au nom de la « festivocratie ». Des groupes de travail sont conçus pour se pencher sur le bonheur dans l’entreprise. En fait, de ces heures de discussions, je n’ai jamais entendu d’autres propositions que de mettre davantage de plantes et de fleurs dans le cadre de travail ou de créer des pièces où chacun peut aller… se reposer. Pourtant, nulle part ailleurs que chez Decathlon je n’ai vu autant de personnes mal dans leur peau, tantôt frustrées de faire le travail à la place des autres qui se savaient à l’abri dans une boîte « où il faut beaucoup pour se faire virer », tantôt lasses de « pisser bleu », selon l’expression bien connue dans l’entreprise.

    Tandis que j’étais pressenti pour prendre des responsabilités dans un autre service, je fus rabroué par une néo-féministe jusque dans le style : « Et pourquoi toujours des hommes ? » Un autre jour, on me fit corriger la revue destinée aux clients, non sans avoir pris soin de me donner un guide en écriture inclusive.

    J’ai toujours pensé qu’il ne faut pas faire trop de politique au travail. Je taisais donc mon côté identitaire, réac, conservateur, comme beaucoup d’autres le faisaient. Parfois, les langues se déliaient un peu à la machine à café, mais jamais totalement : cela valait mieux pour notre tranquillité.

    Pendant des années, lorsque j’engageais de nouveaux collaborateurs, je vantais cette entreprise où « chacun est libre d’écrire son histoire, où l’on fait du sport, où on a le droit à l’erreur ». Avec le temps, j’y ai de moins en moins cru, à mon tour mal à l’aise de voir que la liberté n’y vaut que pour ceux qui ne s’écartent pas du droit chemin.

    Decathlon veut façonner une société qui n’est pas celle que souhaitent une majorité des Français. Si nous ne faisons pas plier ces entreprises qui s’arrogent le droit de décider quels propos ont droit de cité, nous aurons perdu notre combat. À notre tour de montrer notre force collective : soutenons Zemmour, Praud, Cluzel et d’autres, retirons notre confiance à Decathlon !

    Sleeping Giants FR

     

    Témoignage

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Ce que révèle la dernière cérémonie des César, par Christian Montagard.

    Les premiers César du cinéma furent attribués en 1975. L’objectif était de récompenser les réalisations artistiques, les actrices et les acteurs de talent les plus remarquables du cinéma français. L’idée était de créer l’équivalent des Oscar américains.

    10.jpgLa cérémonie de César fut, durant de longues années, un moment au cours duquel l’élégance, le prestige, et la richesse de la culture cinématographique s’imposaient. L’humour fin, les penseurs libres et même les coups de gueule pouvaient s’exprimer, mais sans démagogie idéologique.

    La était alors suivie par des millions de téléspectateurs attendant l’actrice ou l’acteur, le scénariste et, bien sûr, le film dont l’excellence, le travail, les interprétations, les dialogues, la musique seraient récompensés. Il s’agissait d’un temps où le cinéma apportait du rêve, racontait de belles histoires, apportait cette culture du beau, du vrai, de l’esprit, du panache, de l’intrigue, du suspense dont nous, êtres humains, avons tant besoin pour nous nourrir intellectuellement.

    Mais depuis une vingtaine d’années, au fil du temps, l’idéologie pseudo-progressiste a imposé ses dogmes caractérisés par la culture de la diversité ethnique, la mise en lumière systématique de minorités, un militant, la déconstruction historique et la victimisation des populations issues de l’immigration. L’homme blanc de plus de 50 ans joue souvent le rôle du méchant, y compris dans les séries télévisées à grande écoute. Le « patriarcat » est systématiquement dénoncé, voire ridiculisé.

    Concrètement, le cinéma français, suivant de la sorte le cinéma hollywoodien, d’une usine à rêves est devenu une fabrique d’idéologie. Du divertissement, nous sommes passés à l’endoctrinement. Le cinéma s’est progressivement transformé en une machine de propagande. En cela, le cinéma a été accompagné par l’industrie des séries télévisées, symbolisées par la plate-forme Netflix.

    Cette cérémonie des César du 12 mars 2021 illustre, comme jamais, cette évolution désastreuse. Ce vendredi soir, les plus téméraires des téléspectateurs ont assisté au spectacle de la vulgarité, de l’entre-soi, de la pensée unique, des lieux communs, des revendications communautaires et de la politisation à outrance dont l’extrême gauche a le secret.

    C’est ainsi que le militant indigéniste Roshdy Zem, président de la cérémonie, assena au peu de public présent des leçons de morale interminables. L’acteur Jean-Pascal Zadi rendit un hommage appuyé à Adama Traoré et à Michel Zecler, évoquant un fantasmé. Il suggéra de déboulonner certaines statues de nos grands personnages historiques. L’humoriste Fary, oublieux de son texte, évoqua l’islamo-gauchisme et les acteurs noirs, etc. Bien sûr, le sommet de la vulgarité fut atteint lorsque la comédienne Corinne Masiero se mit toute nue, avec des tampons hygiéniques dans les oreilles.

    Ainsi, tout ce beau monde, au lieu de remercier l’État (et donc le contribuable) de distribuer généreusement des subventions à un cinéma français en pleine décadence et, pour les actrices et les acteurs, très souvent bénéficiaires d’une discrimination positive qui ne dit pas son nom, d’afficher leur gratitude pour un pays qui leur a permis de réussir, nous avons eu droit à des plaintes et des revendications frisant l’indécence.

    Face à un tel déluge d’obscénités et de propagande, au cours duquel le cinéma, en tant que tel, fut complètement oublié, où est l’État ? À cet égard, le silence assourdissant du ministre de la Culture durant plusieurs jours sidère. Sa réaction sur RTL, ce 16 mars, vient bien tard et paraît bien modéré au regard du caractère scandaleux de cette cérémonie :  “Je me pose une seule question : est-ce que cette cérémonie a été utile au cinéma français ? Je crois qu’elle n’a pas été utile au cinéma français. Le côté meeting de cette affaire a nui à l’image du cinéma français“. C’est le moins que l’on puisse dire…

    En laissant se dégrader le cinéma français, pour des objectifs purement politiques, le pouvoir macronien et ses soutiens, comme d’ailleurs ses prédécesseurs, condamnent une activité qui faisait la fierté de la France et constituait un rempart face à la culture anglo-saxonne trop souvent envahissante. Ainsi, avec l’abaissement et l’appauvrissement, sous toutes ses formes, du cinéma français, c’est une nouvelle forme de l’identité et de l’unité de la nation qui se trouve menacée.

     

    Christian Montagard

    Conseiller en stratégie et financement d'entreprises, ancien cadre dirigeant de banque
  • Comment l’islamo-gauchisme se répand depuis plus de quarante ans pour atteindre les rives droite de la scène politique,

    Georges Marchais (pour les plus jeunes) fut secrétaire général du Parti communiste français dans les années 1970-1980. Il déclarait (je cite) : « Il faut stopper l’immigration officielle et clandestine. Il est inadmissible de laisser rentrer de nombreux travailleurs immigrés en France, alors que notre pays compte deux millions de chômeurs français et immigrés. » Son parti s’opposait à la construction de mosquées et d’écoles coraniques.

    10.jpgAujourd’hui, ses héritiers et la gauche, en général, à quelques courageuses exceptions près, sont devenus immigrationnistes et ferment les yeux devant les pratiques les plus obscures de l’islam radical. Comment en est-on arrivé là ?

    Depuis une quarantaine d’années se produit un changement sociologique dans les banlieues et cités de nos villes et métropoles. Les ouvriers, employés, artisans, commerçants français sont remplacés par une population d’immigrés, en provenance essentiellement d’Afrique du Nord et des régions subsahariennes. Par clientélisme électoral, les élus de gauche et même parfois d’ailleurs, dorénavant, adaptent leurs discours à ce nouvel électorat. Ils abandonnent les valeurs républicaines de laïcité, d’autorité, d’unité nationale, d’assimilation et de patriotisme. C’est ainsi que s’élabore progressivement l’islamo-gauchisme, et ce, autour de trois orientations essentielles.

    1re orientation : les immigrés sont les nouveaux damnés de la Terre. Ils constituent le nouveau prolétariat de remplacement et de substitution destiné à préparer les prochaines révolutions. C’est pourquoi les islamo-gauchistes sont favorables à l’ouverture des frontières et à l’immigration de masse.

    2e orientation : l’extrême gauche et une grande partie de la gauche intellectuelle partagent avec les islamistes le même combat contre l’impérialisme occidental et néocolonial. Progressivement, ils s’associent pour la défense des minorités et le développement de thèses décolonialistes, indigénistes ou racialistes. Ils militent pour déboulonner les statues de grands hommes qui ont marqué notre histoire et notre civilisation occidentale.

    3e orientation : l’islam est considéré comme la nouvelle religion des opprimés. L’ensemble du spectre de la gauche jusqu’aux Marcheurs, sans doute de peur d’être taxé d’islamophobie, préfère mettre toutes les religions dans le même sac et du coup s’en prend au christianisme. Ainsi, durant le débat sur le séparatisme, à l’Assemblée nationale, un député Insoumis a comparé le voile islamique au voile d’une mariée chrétienne, signe pour lui de la soumission de la femme à son époux. Un député de la majorité s’est interrogé sur le consentement des premiers communiants, en le comparant au consentement des petites filles à propos du port du voile islamique.

    Par ailleurs, l’islamo-gauchisme représente pour les islamistes un formidable outil de conquête du pouvoir, dans le but de distiller dans la société, par petites touches, leurs pratiques religieuses et culturelles. Cette conquête se réalise avec la complicité intellectuelle et morale de la sphère médiatique, intellectuelle et universitaire.

    Les , justement, sont au cœur du débat médiatique, depuis que le ministre Frédérique Vidal est intervenu pour demander une enquête à l’institut de recherche, le CNRS, concernant le développement de l’islamo-gauchisme en son sein. Même s’il est permis de douter de l’efficacité d’une telle initiative, évoquer le développement de cette idéologie mortifère à l’université n’est pas anodin. Cela nous rappelle le célèbre livre de Michel Houellebecq intitulé Soumission où l’université est le théâtre d’une domination des thèses islamistes et de la soumission progressive des élites du pays.

    Ce livre possède un autre intérêt majeur. Il nous révèle que l’islamo-gauchisme peut être contagieux. Le narrateur décrit une élection présidentielle opposant, au second tour, le représentant d’un parti islamique à . Comme un seul homme, tous les partis traditionnels de gauche et de droite soutiennent le candidat islamiste. Ce dernier est élu et peut appliquer une politique contraire aux valeurs fondamentales de la France. Ce scénario hypothétique a le mérite de montrer que l’islamo-gauchisme peut toucher les rives droites de l’échiquier politique. Le positionnement actuel de certains dirigeants de droite dits « républicains », prêts à toutes les compromissions politiques pour faire battre aux élections le Rassemblement national, nous enseigne que du roman à la réalité, il n’y a malheureusement, pour certains, qu’un pas à franchir.

     

    Christian Montagard

    Conseiller en stratégie et financement d'entreprises, ancien cadre dirigeant de banque
     
  • La conquista islamiste dans les Yvelines, par Jérôme Serri.

    Dans les Yvelines, en juin 2016, c’est un couple de policiers qu’on assassine à Magnanville. En octobre 2020, c’est un professeur d’histoire qu’on décapite à Conflans-Sainte-Honorine. En février 2021, c’est un professeur de philosophie qui, à Trappes, est menacé de mort. 

    4.jpegIl y a quelques années, c’est le président du Sénat qui, alors qu’il rencontrait les élus d’Ecquevilly, avait été exfiltré par son officier de sécurité au moment où des salafistes se rassemblaient sous les fenêtres de la mairie en vociférant, comme me l’avait confié, à l’époque, un conseiller à la présidence du Sénat.

    Dans les Yvelines, lors des élections départementales, on se moque de savoir dans les quartiers si le candidat est de gauche ou de droite, on ne veut savoir qu’une chose : « T’es Bédier ou t’es pas Bédier ? » Après avoir purgé sa peine de cinq ans d’inéligibilité, Pierre Bédier est revenu à la tête du département. Celui qui l’avait remplacé durant ces années lui redonna son fauteuil puis fut élu sénateur en 2017 sur la liste de Gérard Larcher. Après l’assassinat de Samuel Paty, Marianne consacra deux articles à Pierre Bédier dans lesquels on apprenait que celui-ci aurait contribué à évincer le président modéré du Conseil des institutions musulmanes des Yvelines au profit d’une personnalité proche de la mouvance salafiste.

    Convoqués, au printemps dernier, au Sénat pour être auditionnés par la commission d’enquête sur la radicalisation islamiste, les représentants du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) ne se sont pas présentés. Ils n’ont pas été pour autant poursuivis. Or, l’ordonnance de 1958 est claire : « La personne qui ne comparaît pas […] devant une commission d’enquête est passible de deux ans d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende. » Ayant fait campagne, en 2014, sur l’idée que « le Sénat peut relever la République », Gérard Larcher pense-t-il que c’est en laissant une organisation islamiste enfreindre la loi que le Sénat y arrivera ?

    Comment les élus des Yvelines font-ils pour ne pas, malgré leur impuissance, se faire remercier par leurs électeurs ? Ne partagent-ils pas avec eux un même aveuglement sur l’Europe ? Non pas celle du fondateur de la Ve République mais celle du marché dans laquelle le citoyen doit abdiquer son appartenance à une communauté nationale pour n’être plus qu’un consommateur. Cette Europe qui est celle de George Soros, de Jacques Attali et d’ n’a de cesse de vider de sa substance notre Déclaration des « droits de l’homme et du citoyen ». Elle est celle des « droits de l’homme mais plus du citoyen ». Celle de l’homme abstrait, sans racine, sans passé, sans nation, sans frontière, sans drapeau. Là est le talon d’Achille de notre humanisme, dans cet abandon de la notion de citoyenneté au profit d’un universalisme abstrait. C’est à cet universalisme, défendu par la Cour européenne des droits de l’homme, que se réfèrent en permanence les islamistes.

    « Cela fait trente ans que les politiques ne font rien », s’indignait Pascal Praud, sur CNews. Disons plutôt « qu’ils ne peuvent rien faire ». Prisonniers de cette Europe et livrés par elle à toutes les forces destructrices de l’idée de nation, ils s’adaptent à la progression du communautarisme des islamistes en leur cédant, jour après jour, du terrain. En 2022, cela fera quarante ans qu’est née aux Mureaux, dans les Yvelines, l’association Tariq ibn Ziyad qui a donné son nom au centre islamique de la ville. Tariq ibn Ziyad est un stratège berbère qui a conduit, en 711, la première grande expédition militaire de la conquête musulmane en Espagne.

    Un musulman modéré suggèrera-t-il de « déboulonner » ce colonisateur ?

     

    Jérôme Serri

    Ancien collaborateur parlementaire, journaliste littéraire
  • Passe sanitaire, avortement sélectif, vague migratoire afghane : le grand silence féministe, par Gabrielle Cluzel.

    Mais où sont donc passées les féministes institutionnelles ? Toujours sur la plage, mesdemoiselles ?

    Pourtant, en cette fin d’été, il y a du pain sur la planche.

    gabrielle cluzel.jpegIl y a ces troubles menstruels dont se plaignent un nombre non négligeable de femmes vaccinées. Même si l’Agence nationale de sécurité du médicament, qui a analysé 310 cas, a affirmé ne pas avoir pu établir de lien avec la vaccination, l’Agence européenne du médicament demande des données supplémentaires aux laboratoires. Il ne devrait pas en falloir plus pour convaincre quelques lanceuses d’alerte de relayer les réticences des jeunes femmes – infirmières, médecins, policières, serveuses… – quant au vaccin. Aucune personnalité, dans les médias, pour faire valoir la légitimité de leur doute eu égard au précédent proprement féminin Distilbène™ ? Le principe de précaution aurait-il disparu de la circulation ?

    Il y a bien, ici et là, sur les réseaux sociaux, quelques féministes radicales – comme « Camille et Justine », 87.600 abonnés Instagram – pour se faire l’écho de cette omerta (« Chaque personne qui voit son cycle perturbé depuis l’injection panique tranquillement dans son coin »), mais aucune Caroline De Haas ou Marlène Schiappa pour porter médiatiquement le sujet.

    Car la féministe est avec le dogme dominant comme la femme soumise avec le mâle du même nom : collée, dépendante, silencieuse.

    De la même façon, vous ne les entendrez pas faire de publicité à l’étude publiée, le 2 août dernier, dans la revue BMJ Global Health, estimant à 4,7 millions de femmes le déficit dont serait responsable l’ sélectif pour les dix prochaines années : « Pratiqué depuis les années 1970 dans plusieurs pays de l’Europe du Sud et en Asie, comme en Chine ou en Inde » et arrivant désormais sous nos latitudes à la faveur de l’immigration, ce déficit de femmes pourrait avoir des « répercussions durables ». À quoi bon imposer la parité dans les conseils de surveillance du CAC 40 si on ne la maintient pas là où elle existait jadis naturellement, entendez à la naissance ? Mais on ne touche pas à la sacro-sainte IVG. Suggérer de réduire le délai légal plutôt que l’allonger afin d’éviter que soit clairement identifié le du bébé serait déjà un crime de lèse-majesté. Puis ce sujet est glissant : il peut jeter l’opprobre sur d’autres que les Occidentaux qui, seuls, doivent comparaître, comme on sait, au banc des accusés. Donc, elles se taisent. Intellectuellement cloîtrées derrière leur moucharabieh.

    Ultime sujet l’Afghanistan. Là, attention ! Les féministes se sont réveillées.

    Car cette fois, la condition féminine est un bon marchepied pour les sans-frontiéristes patentés. Sous le hashtag « sororité sans frontière », de Cécile Duflot à Sandrine Rousseau en passant par les caciques d’Osez le féminisme !, on a manifesté, signé des tribunes pour réclamer au chef de l’État « un droit d’asile inconditionnel des femmes afghanes et leurs proches » (sic). Mais comment circonscrire la proximité ? Frères, maris, pères, cousins, voisins, tant qu’on y est… les persécutées avec les persécuteurs, histoire de reconstituer en France l’Afghanistan tout entier et, ainsi, importer son exotique mais moyennement romantique conception des relations hommes-femmes, quelle merveilleuse idée.

     

     

    Car les talibans ont bon dos. En 2011, selon un du Pew Research Center, 99 % des Afghans disaient soutenir la charia et 85 % la lapidation en cas d’adultère… Et comme l’écrivait, en 2015, un journaliste afghan sur le site de France 24, évoquant la récente lapidation d’une femme dans la région de Ghalmin : « [Les] violences ne sont pas limitées aux zones contrôlées par les talibans, mais ont aussi cours dans des régions totalement contrôlées par le gouvernement […]. Des châtiments ont d’ailleurs eu lieu en présence de responsables locaux ou de la police. »

    En plus d’être soumises, nos féministes croient aux conte de fées, avec ses gentils très beaux et ses méchants très vilains. Cliché féminin, quand tu nous tiens.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Délinquance en hausse à la campagne ? Même Le Monde admet l’évidence !, par Nicolas Gauthier.

    Voilà qui ressemblerait à une « fake news », pour reprendre l’actuelle sémantique médiatique, mais ne peut tout à fait en être une, puisque publiée, ce 20 octobre, dans Le Monde, arbitre des élégances démocratiques : « Insultes, dégradations, refus de l’autorité municipale… Pour le maire de Clairac [en Lot-et-Garonne, NDLR] comme pour ceux de communes voisines, l’air du temps a changé, sans qu’ils aient les moyens d’y remédier. »

    6.jpgEt les deux reporters du quotidien vespéral de dresser un assez joli portrait de Michel Pérat, maire divers droite de cette bourgade d’à peine trois mille habitants, façon France d’avant, entre « pruneaux ramenés par les frères bénédictins après les croisades du XIIe siècle » et « abbaye léguée » par ce bon roi Henri IV, histoire de fêter son passage du protestantisme au catholicisme. L’actuelle réalité municipale semble pourtant moins riante. Michel Pérat : « Depuis plus d’un an, “quatre ou cinq” ados “emmerdent” et “pourrissent” le quotidien de Clairac. » Et le même de poursuivre : « À cause de toutes ces incivilités, on en a pour dix mille euros de dommages, rien que pour cette année. » Tiens donc.

    Et comme l’insécurité ne saurait se résumer à ce seul « sentiment d’insécurité » si cher aux hautes sphères du pouvoir, Le Monde nous apprend que l’édile a été violemment frappé par l’un de ces sauvageons qu’il tentait de sermonner. Résultat ? Trois jours d’ITT ; pas mal, pour un adolescent de moins de seize ans. Dans la foulée, Michel Pérat porte plainte, surtout quand les amis de son agresseur menacent de s’en prendre à sa propre fille. L’événement est aussitôt rapporté par la presse locale, ce qui vaut à l’édile près de 300 témoignages de soutien, dont celui du préfet local. Affaire isolée ? Même pas, Le Monde assurant que de telles violences surviennent quotidiennement dans toutes les communes avoisinantes. Mais Le Monde ne serait pas tout à fait Le Monde s’il ne se mélangeait pas un brin les pinceaux entre les propos du maire en question.

    D’un côté, il estime : « Tout a commencé avec le mouvement des gilets jaunes : la crise sanitaire a accéléré les choses. » De l’autre, il dénonce « les loyers payés par la CAF, les parents démissionnaires ». Le portrait type du gilet jaune ou du sceptique quant au passe sanitaire ? Le tout est d’y croire et Le Monde excelle en cet exercice consistant à ne pas piper mot, évidemment, sur le lien possible entre immigration et insécurité qui, l’une comme l’autre, ont pu gagner les « territoires », tels que disent les cuistres.

    Et France Info de révéler, le 30 mars dernier : « Près de 1.300 agressions, menaces ou insultes recensées en 2020 contre des élus, soit trois fois plus qu’en 2019. » Bigre… Et l’Association des maires de France (AMF) de constater : « Le phénomène augmente depuis plusieurs années déjà. »

    Une chance que les pouvoirs publics prennent le problème à bras-le-corps, à en croire cette initiative conjointe de François Baroin, président de l’AMF, et Gérald Darmanin, consistant à inciter les 35.000 maires de France, provinciaux le plus souvent, à s’adresser au GIGN afin de suivre « des modules de formation et apprendre à faire retomber la pression quand ils sont pris à partie ». Et mettre les trublions à l’ombre ? Voilà un concept qui ne paraît pas effleurer nos têtes pensantes.

    Dans le même temps, Le Figaro notait déjà, en janvier dernier : « 8 % de hausse des violences en 2020 dans les zones rurales et périurbaines. Alors que ces mêmes violences ont baissé de plus de 5 % dans les zones urbaines. Rien ne va plus dans la France des campagnes, décidément de moins en moins paisible. »

    On remarquera que dans les grandes villes, personne n’est non plus à l’abri, la très progressiste députée LREM Coralie Dubost et son compagnon ayant été violemment dépouillés, ce mardi dernier, à la sortie d’une restaurant du VIIe arrondissement parisien. Montant du larcin ? Une montre valant 12.000 euros et deux colliers à quasiment 1.000 euros pièces. Insécurité ? Juste un « sentiment », mademoiselle…

     

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain
  • La France n’a pas (beaucoup) de lits en réanimation, mais elle a des attestations !, par Gabrielle Cluzel.

    Ne dites pas que le Covid-19 nous empêche de voyager. En 48 heures, nous voilà revenus en Absurdistan, aux confins du Rondecuiristan. En 1976, on disait de la France qu’elle n’avait pas de pétrole mais qu’elle avait des idées. En 2022, on peut dire du pays de Raymond Devos et de Courteline qu’il n’a peut-être pas de vaccin ni de lits en réanimation, mais qu’il a des attestations et des interdictions. À foison.

    gabrielle cluzel.jpegL’attestation du 3, aura eu un règne aussi éphémère que Louis XIX : samedi après-midi, le précieux document avait déjà abdiqué, sous les quolibets et les moqueries. Il est vrai qu’il lui fallait deux pages, quinze tirets à la ligne et presque autant d’astérisques pour stipuler que son porteur s’était auto-autorisé à sortir à l’horaire de son choix pour une durée illimitée. Il précisait que si l’animal de compagnie n’avait pas le droit de dépasser un rayon d’un kilomètre, son propriétaire, lui, pouvait pousser jusqu’à dix. En règle générale, c’est plutôt le chien qui dépasse le maître essoufflé et tire sur sa laisse, mais pourquoi pas. Seulement, une question se pose. En quoi, passé cette distance, le canidé est-il plus contagieux que l’homme ? Le mystère reste entier et, comme toutes les grandes énigmes de l’Histoire, du Masque de fer à la Bête du Gévaudan, a été emporté dans la tombe par son machiavélique instigateur feu le précieux papier. Reste une certitude, ce seront une nouvelle fois les familles qui seront interdites de fêter Pâques ensemble cette année : les grands-parents ne verront pas les tout-petits courir derrière les œufs dans le jardin, un mur de Berlin virtuel s’élevant désormais entre les régions au moins jusqu’à mi-avril.

    Dans le même temps, la liste d’exonération des commerçants dispensés de fermeture s’est rallongée comme un inventaire à la Prévert : aux libraires et aux disquaires (parce qu’il paraît qu’il existe encore des disquaires… on a bien failli charger l’attestation sur Minitel) se sont rajoutés, vendredi, les coiffeurs, eux-mêmes rejoints par les fleuristes (par égard, sans doute, pour leurs stocks, pour Ronsard et pour Berthe Sylva), les cordonniers et les chocolatiers samedi, le bon sens, heureusement, ayant montré les crocs sur les réseaux sociaux et les plateaux télé : comment se débrouiller quand on est âgé, isolé, perclus de rhumatisme et d’arthrose, et donc incapable de faire seul son shampooing ? Quand les magasins de chaussures ont le rideau baissé et que vos semelles se décollent ? Quand le chiffre d’affaires se résume à deux périodes de l’année, Noël et Pâques ? Mais les quelques commerces éteints et clos n’en paraissent que plus brimés.

    Et pendant ces laborieux arbitrages, comme en octobre, les grandes surfaces, résignées, empaquetaient leurs jouets et leur prêt-à-porter dans un périmètre de sécurité : achtung, verboten, interdit d’acheter et même de toucher. Le lapin et l’ours en peluche, souvent made in China il est vrai, seraient-ils, comme le pangolin, vecteurs de transmission ? Non, mes chéris, mais il n’y a pas de raison. Quand on persécute les uns, il faut aussi persécuter les autres, cela s’appelle l’esprit de justice.

    Comment les forces de l’ordre pourront-elles réussir à faire respecter ces mesures fluctuantes et abstruses ? Nul ne le saura probablement jamais car déjà en sous-effectifs pour réprimer les émeutiers des quartiers – hier, c’était Verdun, aujourd’hui, Oyonnax, c’est fou comme on peut visiter la France et découvrir ses bourgades pittoresques au son et lumière des tirs de mortiers -, il est peu probable que les policiers mettent un zèle outrancier à s’exécuter.

    En attendant, alors que l’on ergotait sur les bienfaits comparés de la fermeture des modistes et des parfumeurs, un individu, heureusement non armé, s’est introduit pendant la messe dans la désormais tristement fameuse basilique de Nice, proférant qu’il « [soutenait] ses cousins musulmans ».

    Faut-il rappeler que le Covid-19 n’est pas le seul mal tragique dont souffre actuellement notre pays ?

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Individualisation des peines, sauf pour l’Église ?, par Hil­de­garde.

    « Mais si quelqu’un scan­da­lise un de ces petits enfants qui croient en moi, il vau­drait mieux pour lui qu’on lui attache au cou une meule d’âne et qu’on le jetât au fond de la mer » (Mt 18 – 6)

    Cer­tains peuvent dis­cu­ter le nombre extra­po­lé de vic­times, la pro­bi­té de « l’auteur(e) » des recherches* ou rap­pe­ler que c’est l’Église elle-même qui a dili­gen­té l’enquête, il reste la honte qui s’est abat­tue sur les fidèles tant la faute est grande et le crime odieux.

    Nous savons bien sûr que ce crime n’est mal­heu­reu­se­ment pas seule­ment le fait de prêtres, mais c’est incon­tes­ta­ble­ment une cir­cons­tance aggra­vante et l’on com­prend mal le silence de la hié­rar­chie. Il est vrai que l’on ne peut sépa­rer les faits de l’époque dans laquelle ils se pro­duisent : libé­ra­tion sexuelle sans limites, apo­lo­gie même de la pédo­phi­lie, pro­tec­tion abu­sive des cou­pables plu­tôt que des vic­times, laxisme dans les sémi­naires… Ces cou­rants de pen­sée ont infes­té l’Église, laquelle n’étant pas du monde est bien, et peut-être un peu trop, dans le monde.

    Les pré­lats se sont refu­sés à juger en interne – et pour­tant le droit canon existe, les sanc­tions pou­vant aller jusqu’à l’excommunication ce qui pour un croyant est gra­vis­sime – ni à trans­mettre « au bras sécu­lier » ce qui est objec­ti­ve­ment et juri­di­que­ment un crime.

    Mgr Rat­zin­ger (deve­nu Benoit XVI) a eu le cou­rage d’ouvrir ce dos­sier, il y a une ving­taine d’années. A chaque ins­ti­tu­tion d’avoir ce même cou­rage. Nous pou­vons pen­ser  que quelques élites fran­çaises trembleraient…**

    Nous pou­vons donc nous inter­ro­ger légi­ti­me­ment sur les répa­ra­tions dues aux vic­times. Nous ver­rons quelles en sont les formes dans les mois qui viennent… Mais ce qui nous laisse per­plexes c’est ce qui se passe dans les milieux média­tiques : Les solu­tions pro­po­sées sont pour la plu­part une attaque en règle contre la reli­gion catho­lique elle-même. Tout y passe : le mariage des prêtres, leur fémi­ni­sa­tion, la levée du secret de la confes­sion. Sait-on que bien des prêtres sont morts pour ne pas avoir vou­lu révé­ler ce secret qui relève du sacré, parce que dans la confes­sion, le prêtre Homme s’efface devant Dieu : Il est in per­so­na Chris­ti. Il ne peut donc révé­ler ce qui ne lui appar­tient pas. S’il le fait il est excom­mu­nié ! Ima­gine-t-on la pres­sion des pou­voirs si ce fait n’était pas admis depuis l’origine de l’Église. Un prêtre peut détruire n’importe quelle vie ou car­rière….  La confiance qui est mise en lui doit être totale. Même la démis­sion de tous les évêques est exi­gée par quelque « Tor­que­ma­da » du laï­cisme anti­clé­ri­cal. Ima­gine-t-on, deman­der le licen­cie­ment de tous les direc­teurs d’académie si des pro­fes­seurs étaient coupables ? 

    Pour autant si cha­cun peut com­prendre que le secret de la confes­sion était levé, plus per­sonne n’irait révé­ler ses fautes, il y a chez ces « saint Jean bouche d’or » une hypo­cri­sie toute pha­ri­sienne : Pensent-ils sin­cè­re­ment que 1) le cas se pré­sente dans une époque où peu se confessent 2) que le prêtre n’agit pas sur celui qui vien­drait révé­ler une telle igno­mi­nie ? Tout d’abord il ne peut lui don­ner l’absolution qui impli­que­rait la répa­ra­tion et ensuite il peut peser de tout son poids pour que le péni­tent révèle son crime de lui-même. Vous me direz que cer­tains « confes­seurs » pour­raient être com­plices mais en ce cas ils ne révè­le­raient pas plus ces méfaits s’ils deve­naient « obli­ga­toires » de le faire …

    Cerise sur le gâteau, Libé­ra­tion a le culot de jouer les mora­listes après avoir fait l’éloge de la pédo­phi­lie dans les années 70. Ce jour­nal ne devrait même plus paraître si la même luci­di­té avait ani­mé nos élites dans ces années là !

    Quoi qu’il en soit, c’est l’occasion pour les Catho­liques de conti­nuer à balayer devant leur porte et de s’interroger sur les dérives qu’ils constatent depuis une cin­quan­taine d’années. Il est éton­nant de consta­ter que l’ire des auto­ri­tés ecclé­siales semble plus aller vers ceux qui tentent de res­tau­rer la pri­mau­té de la Foi, la rigueur des mœurs (« un homme ça s’empêche ») et le mes­sage évan­gé­lique comme le montre le der­nier motu pro­prio contre les tra­di­tion­na­listes : « Dieu se rit, disait Bos­suet, des hommes qui déplorent les effets dont ils ché­rissent les causes. »

    * Natha­lie Bajos res­pon­sable de l’équipe « genre » à l’INSERM, fémi­niste d’extrême gauche

    ** Voir à ce sujet le docu­men­taire de Karl Zéro « Zand­voort, le fichier de la honte » 2010

    Les pla­teaux télé, les radios, les réseaux sociaux se sont empa­rés du rap­port Sau­vé com­man­dé par l’Église pour faire la lumière sur la pédo­phi­lie en son sein. Il est peu de dire que les catho­liques sont sous le choc. Com­ment admettre que ceux qui ont fait de l’Évangile leur vie aient pu souiller ceux que le Christ pro­tègent entre tous :

  • Syrie : l’imprudent Monsieur Macron

     

  • Éphéméride du 20 mai

    1983 : le VIH, virus responsable du Sida, est identifié

     

     

     

    1677 : Présentation du projet du premier Pont-canal de France 

     

    Ce projet est établi par Emmanuel de l'Estang, qui le soumet à Pierre-Paul Riquet : l'ouvrage du Répudre sera le premier pont-canal construit en France. Accompagné d'un devis-contrat (uniquement consultable aux Archives du Canal), il décrit précisément les étapes de la construction de l'ouvrage.

    Pierre-Paul Riquet accepte le projet, et le démarrage des travaux prendra effet au 8 septembre 1677, par la signature du contrat entre Emmanuel de l'Estang et M. de Contigny, représentant de Riquet. 

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    Le Pont-canal du Répudre, vu aérienne...

     

    www.canaldumidi.com/Minervois/Repudre/Repudre.php 

     

    www.canalmidi.com/aufildlo/repudre.html 

     

     20 mai,balzac,tours,sida,vih,montagnier,chermann,barré sinoussi,institut pasteur,charles x,saché,collection campana

     

    1692 : Guerre de la Ligue d'Augsbourg : Tous les Bourbons au front ! 

     

    20 mai,balzac,tours,sida,vih,montagnier,chermann,barré sinoussi,institut pasteur,charles x,saché,collection campanaOn est presque au milieu de l'immense Guerre qui vit la France, quasi seule, s'opposer à la plupart des puissances européennes de l'époque, de 1688 à 1697.

    À Gévries, dans le Hainaut, entre les deux rivières Haine et Trouille, Louis XIV passe en revue, durant huit heures d'affilée, les 120.000 hommes de son armée ("le plus grand spectacle qu'on ait vu depuis plusieurs siècles", dit Racine, historiographe du Roi).

    (illustration : Louis XIV durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, ndlr) 

     

    Du Louis XIV, de François Bluche, Fayard, chapitre XXIII, Une guerre psychologique, pages 658 à 662 : Tous les Bourbons au front :

     

    "...Seuls Guillaume III et Louis XIV commandent armées ou groupes d'armées. Cette union des pouvoirs politique et militaire a déjà beaucoup fait pour assurer au roi de France efficacité et gloire. Guillaume d'Orange ayant bien profité de l'exemple en 1689 et 1690, il faut que Louis XIV reprenne le chemin du front. Il n'hésite point à le faire en 1691, 1692 et 1693. Sur le plan tactique, c'est un grand avantage pour la France. En mai et juin 1692, le Roi commande ainsi sa propre armée, tout en envoyant des ordres au maréchal de Luxembourg, lequel couvre le siège de Namur que Sa Majesté s'est réservé. Dans l'ordre moral, cette présence du prince est sans prix. Lorsqu'il inspecte les régiments, il sait qu'il touche le sentiment national et stimule les vertus guerrières des officiers et des soldats.

    À Gévries, le 20 mai 1692, Louis ne se contente pas de visiter quelques unités. Il passe en revue, apparemment sans lassitude, les quarante-six bataillons et quatre-vingt-dix escadrons de son armée, les soixante-six bataillons et deux cent-neuf escadrons du maréchal de Luxembourg. "C'était assurément, nous dit Racine, le plus grand spectacle qu'on ait vu depuis plusieurs siècles", car les Romains n'ont jamais aligné plus de 50.000 soldats; or le roi de France avait devant lui 120.000 hommes "ensemble sur quatre lignes", et il lui fallut huit heures, à cheval, pour inspecter le tout. Racine, médiocre cavalier et bourgeois pacifique, avait abandonné aux trois quarts du trajet. Il écrivit à Boileau : "Si on n'a jamais vu tant de troupes ensemble, assurez-vous que jamais on n'en a vu de si belles...  J'étais si las, si ébloui de voir briller des épées et des mousquets, si étourdi d'entendre des tambours, des trompettes et des timbales, qu'en vérité je me laissais conduire par mon cheval."

    20 mai,balzac,tours,sida,vih,montagnier,chermann,barré sinoussi,institut pasteur,charles x,saché,collection campanaMais, si le Roi commande la parade, cavaliers et soldats sont assurés de le retrouver ensuite, presque à la première ligne, en tout cas souvent exposé. Ce sont choses qui se savent et se disent, non seulement dans les camps et cantonnements mais à l'arrière. De Paris, Boileau écrit à Jean Racine qu'il a pris grand plaisir à son récit du siège de Mons (25 mars 1691) (illustration : le Roi au siège de Mons, ndlr) : "Je vous avoue pourtant que je ne saurais digérer que le Roi s'expose comme il fait. C'est une mauvaise habitude qu'il a prise, dont il devrait se guérir... Est-il possible qu'un prince qui prend si bien ses mesures pour assiéger Mons en prenne si peu pour la conservation de sa propre personne ?"

    À cette "mauvaise habitude" le monarque pourtant reste fidèle : il en a fait un devoir. Si le prince d'Orange, un hérétique, l'usurpateur du trône d'Angleterre, ne craint pas  de s'exposer au feu, comment un fils de saint Louis ne prendrait-il pas les mêmes risques ? Le 13 juin 1692, à la première attaque du château de Namur - il s'agissait de s'emparer d'une redoute et d'un important retranchement "de plus de quatre cent toises de long" -, le Roi dispose en personne son régiment, donnant "ses ordres à la demi-portée du mousquet". À peine est-il couvert par trois gabions improvisés, plus dangereux que tout, parce que bourrés de pierraille. Au premier coup de canon, ceux qui se trouvaient derrière eussent été criblés.

    Or, derrière ces méchantes défenses, Louis XIV n'était pas seul exposé. Il y avait avec lui, nous dit l'historiographe, son fils Monseigneur, son frère Monsieur, et son fils naturel le comte de Toulouse : quatre Bourbons, dont le Roi et deux successibles ! L'évènement montra d'ailleurs que le risque était réel : une balle de mousquet, dirigée sur le Roi, fut amortie et déviée par le gabion; elle fit "une contusion au bras de M. le comte de Toulouse, qui était, pour ainsi dire, dans les jambes du Roi". On imagine quelle coupe sombre eût pu faire dans la maison de France une salve de boulets ou de mitraille lancée au même endroit au même instant.

    D'ailleurs, ces princes n'étaient pas seuls à figurer ainsi aux premiers rangs du siège. Le prince de Condé, le duc de Bourbon appartenaient à cette armée. À quelques lieues, dans celle du maréchal de Luxembourg, se trouvait le reste de la famille royale, des princes du sang et des légitimés : le duc de Chartres, le prince de Conti, le duc du Maine, le duc de Vendôme et son frère le grand prieur. Il ne manquait aux deux armées des Flandres que monseigneur le duc de Bourgogne. Il n'avait, il est vrai, que neuf ans et demi.   

    20 mai,balzac,tours,sida,vih,montagnier,chermann,barré sinoussi,institut pasteur,charles x,saché,collection campanaIl est aisé, de nos jours, de traiter avec légèreté cette mobilisation de tout le sang capétien, d'attribuer le mérite du siège de Mons et du siège de Namur au seul M. de Vauban. Nos ancêtre avaient une vue plus juste des choses, qui rendaient à Vauban ce qui était à Vauban, au Roi ce qui appartenait au Roi. Ce dernier assume, entre plusieurs soucis prioritaires, la difficile responsabilité d'exposer plus ou moins les siens. Il a pleuré, le 25 septembre 1688, lorsque Monseigneur a quitté Versailles pour l'armée d'Allemagne (illustration : le Palatinat, conquis en deux mois par Monseigneur, ndlr). Il lui a donné "pour modérateur de sa jeunesse" le duc de Beauvillier; pour assistants Vauban et Catinat. Il lui a fixé un programme. Prendre Philippsbourg et plusieurs autres villes fortes n'est que l'aspect militaire de l'expédition. Égaler le mérite paternel est ce qu'il y a de plus important, pour la France comme pour le reste du monde : "En vous envoyant commander mon armée, je vous donne des occasions de faire connaître votre mérite; allez le montrer à toute l'Europe, afin que, quand je viendrai à mourir, on ne s'aperçoive pas que le Roi soit mort."

    Le Roi a vibré de fierté, le 19 octobre, en prenant connaissance de la belle lettre des on fils, narrant chaque évènement du siège. "Il n'y avait guère d'hommes en France, écrit le marquis de Sourches, qui pussent écrire sur un semblable sujet d'un style aussi concis que le sien, et avec autant d'ordre, d'exactitude et de netteté." Le président Rose, fidèle secrétaire de Sa Majesté, homme d'immense culture, n'hésita point à comparer "le style de Monseigneur avec celui de César dans ses Commentaires." Trois jours plus tard, Louis XIV envoyait un courrier au Dauphin pour lui défendre de tant s'exposer, "car il y avait tout à craindre du courage de ce jeune prince, qui sans ostentation aurait été nuit et jour aux endroits les plus dangereux de la tranchée, si on lui avait laissé suivre son inclination". Soldats et officiers ne tarissent pas d'éloges sur la vaillance de Monseigneur, qui joignait à cette vertu "une honnêteté, une douceur et une libéralité qui charmaient tout le monde". Le 1er novembre - jour anniversaire de la naissance du Dauphin - la nouvelle de la prise de Philippsbourg parvint à la Cour au milieu du sermon de Toussaint du jésuite Gaillard. Le Roi en fut si charmé qu'il endigua les flots d'éloquence de son prédicateur, prévint la famille royale, commanda une prière d'action de grâces et ne rendit la parole au révérend père qu'au bout d'un grand quart d'heure. Le 28, pourtant premier dimanche de l'avent, Louis XIV fit reporter le sermon du même père Gaillard, et partit en compagnie de toute la maison royale à Saint-Cloud, et de là vers la porte Maillot, pour faire à son fils victorieux un accueil particulièrement spectaculaire. S'il préféra ensuite avoir Monseigneur à ses côtés, en campagne, ce n'était aucunement jalousie, comme il a été insinué sans preuve, mais pour veiller à ce qu'il ne s'exposât point au-delà de toute mesure.  

    20 mai,balzac,tours,sida,vih,montagnier,chermann,barré sinoussi,institut pasteur,charles x,saché,collection campanaDe ces dispositions, ces succès, ces risques, ces fatigues et ces gloires, le pays tout entier est bientôt informé. (illustration : revers de la médaille de la prise de Philippsbourg par Monseigneur, le Dauphin; argent massif, 191,5 grammes, diamètre 74 mm, épaisseur 4mm, signée DELAHAYE. Revers : PRIMORDIA VICTORIARUM XXII URB EXPUGNATAE M DC LXXXVIII DAUPHIN). Des ducs jusqu'au moindre manant, chacun comprend que le sang du Béarnais est resté généreux, que les fastes de Versailles n'ont point amolli les princes.  Le Roi n'envoie pas ses soldats à la mort en restant calfeutré dans son palais. Le Roi n'épargne pas ses proches, et ne s'épargne pas lui-même. Servir le Roi, c'est suivre le Roi. Il entraîne, précède, partage vos dangers, est au courant de vos soucis de volontaire ou de pionnier, d'artilleur ou d'ingénieur, de cavalier ou de dragon, de chef ou de subordonné. Meilleur général que son constant ennemi Guillaume d'Orange, Louis XIV l'emporte aussi par le prestige personnel : tandis que la présence aux armées de onze descendants de Henri IV fait, à l'intention de la France et de l'Europe, la plus fière des propagandes.  Car enfin, les douze pairs de Charlemagne n'étaient pas tous de sang royal..."

     

     

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    1799 : Naissance de Balzac

     

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    • Site de la Maison de Balzac :  http://maisondebalzac.paris.fr/

     

    • Site du Château de Saché, dans l'Indre, haut lieu Balzacien s'il en est (ci dessous) : http://www.lysdanslavallee.fr/fr/contenu/musee-balzac#.VxXTiUeVdk8

     

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    "J'écris à la lueur de deux vérités éternelles : la Religion, la Monarchie, deux nécessités que les évènements contemporains proclament." Voilà ce que l'on peut lire dans l'Avant-propos de La Comédie Humaine (La Pléiade). "La Royauté est plus qu'un principe : elle est une nécessité !" écrit aussi Balzac dans son peu connu Catéchisme social, essai inachevé, qui ne sera publié qu'en 1933...

     

     

    Jacques de Guillebon, qui lui consacre dans Le Livre noir de la Révolution française une excellente étude, intitulée Balzac, critique organique de la Révolution française, commence néanmoins son essai par cet avertissement :

     

    "Balzac est fondamentalement non politique, dans le sens de l'imagination moderne de ce terme, et ce serait une grande erreur que de vouloir lire dans sa gigantesque comédie le reflet ou l'élaboration d'une cité des hommes proprement rationnelle." 

     

    Après le titre de son essai, et ce