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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    De Philippe de Villiers :

    "De Louis XIV à Emmanuel #Macron, retrouvez ma "radiographie du pouvoir" dans @leJDD de cette semaine ! Il y a dans notre pays, dans nos paysages, dans notre littérature, dans nos trésors, assez d'expression française intime pour donner la chiquenaude à une génération nouvelle qui se mettra en rupture avec les territoires de l'esprit du Wokistan et de l'Islamistan."

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    1. Question de Damien Rieu à Gérald Darmanin :

     

    2. L’aéroport de Roissy théâtre d’une prière collective, "une première regrettable", affirme le président du Groupe ADP... "Ah, non ! C'est un peu court, jeune homme ...!" répond l'écho...

    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/l-aeroport-de-roissy-theatre-d-une-priere-collective-une-premiere-regrettable-affirme-le-president-du-groupe-adp-20231106

     

    3. Devenue chaque année de plus en plus forte, et commençant à vraiment se sentir de plus en plus "prête", l'armée barbare d'invasion islamique se mobilise partout en Europe... Les manifs parisiennes ne sont rien comparées à ce qui s'est passé en Suède, Grande Bretagne ou, ici, Allemagne (c'est cité dans L'Important) : La police allemande tire la sonnette d'alarme face à l'islamisme radical...

    https://www.lalibre.be/international/moyen-orient/2023/10/31/la-police-allemande-a-bout-de-souffle-avec-la-guerre-israel-hamas-elle-est-confrontee-a-un-defi-sans-precedent-dans-lhistoire-de-lapres-guerre-GGHZJPYLABAUZD6CHRLYQFCWXI/

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    4. Où passe notre argent . Courte vidéo proposée par Contribuables associés... : "3.000 milliards, les secrets d'un État en faillite..."

    (extrait vidéo 1'39)

    https://x.com/contribuables/status/1721092399022117017?s=20

     

    5. De Fabien Bouglé (sur tweeter) :

    "La filière #éolienne prend feu. A l'image de cette éolienne danoise qui a pris feu en octobre c'est toute la filière éolienne européenne qui s'effondre du fait de la faiblesse des composants et de l'inflation énergétique. La fin est proche..."

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    5 BIS. Par contre, le nucléaire, c'est du sérieux, du "bel et bon" solide pour notre économie, notre confort, notre indépendance... C'est ce que rappelle Les Voix du Nucléaire, à propos du chantier des deux nouveaux réacteurs EPR à Gravelines. La centrale nucléaire aura besoin - bien évidemment - de main d’œuvre, et EDF a lancé une campagne de recrutement au niveau local : 4 000 emplois sont à pourvoir ! :

    "Juste un rappel qu'en plus d'être très bas-carbone, sobre en ressources & espace, et fournir 70% de l'électricité française, l'énergie #nucléaire crée beaucoup d'emplois. Locaux, durables, qualifiés, et non délocalisables."
     

    Deux EPR nouvelle génération à Gravelines

    À Gravelines, bien tôt, deux EPR nouvelle génération...

     

    7. De Gilles-William Goldnadel, sur la porte-parole de LFI :

    "Une fois de plus, Mme Panot a raté une bonne occasion de se faire oublier..."
     
    (extrait vidéo 0'42)
     
     

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    D'accord avec Philippe de Villiers, sur Gabriel Attal :

    "Gabriel #Attal reste une énigme talentueuse : c'est la prosodie des mots de droite ajustée à une ligne mélodique de gauche ("sursaut d'autorité"). Tout le monde y trouve son compte. À la fin, on croit entendre un violon mais c'est du pipeau ! C'est un communicant hors norme, mais derrière, il y a un pays qui s'effondre !"

    (extrait vidéo 1'50)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1781388250487087147

     

     

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    1. lafautearousseau partage l'écoeurement et la révolte de Jean Messiha face à l'attitude et aux propos ignobles et immondes du Maire de Grande Synthe : ce n'est pas un Maire, c'est un pauvre type ! Et ce qu'il dit ne mérite pas le qualificatif de "propos" mais bien de "crachat(s)"...

     

    1 BIS. Charlotte d'Ornellas a raison, sur les mineurs face à la Justice :

    "On a à faire à des jeunes qui ont besoin d’une butée immédiate..."

    (extrait vidéo 1'08)

    https://x.com/CNEWS/status/1781587085083787380

    @CNEWS's video Tweet

     

    3. (Sur OpexNews 1/2)

    "Le @GICAT_FR recommande de consacrer 250M€/an issus des crédits LPM aux drones de moins de 150kg. Dans un rapport réalisé avec l'ADIF, il a pris en compte les retours d'expérience pointant l'utilisation massive des drones dans le conflit en Ukraine."

    (ndlr : "GICAT" pour Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres)

     

    3 BIS. (Sur OpexNews 2/2

    "@MBDAFrance recrute à tout-va (183 postes à pourvoir sur le site de #Bourges) et cherche à agrandir ses sites d'assemblage. Le missilier vient de racheter le siège de la CCI du Cher, attiré par sa parcelle de 2 hectares, juste à côté de l’usine."

    Après des années de crise, le fabricant du redoutable missile Aster revit, en grande partie à la faveur de la guerre en Ukraine. Son excellente santé profite à la capitale du Berry, bastion de l’industrie française de défense, ainsi qu’à ses autres sites de la région.

     

    5. Un beau succès ! D'Aymeric Pourbais (sur tweeter) :

    "Vous êtes 180 00 auditeurs à écouter « En Quête d’Esprit » sur  @Europe1! Merci !"

    (ndlr : l'émission passe aussi sur CNews)

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    6. Pour ceux qui sont à Paris, ou y passent, un bon conseil - à suivre ! - de Storiavoce | Podcasts :

    " EXPO | Nous sommes allés au museecluny, voir l'exposition sur les arts en France sous Charles VII  Nous vous la conseillons vivement! Emotion de voir les fameux documents sur Jeanne d'Arc; magnifiques heures richement illustrées; rétro Jean Fouquet..."

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    7. De SOS CALVAIRES

     

     

    À DEMAIN !

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  • Chateaubriand contre Villepin (3/3, extrait : texte intégral de la seule première partie)

         De Buonaparte et des Bourbons.

         François-René de Chateaubriand.

         1 : De Buonaparte.

    30 mars 1814.

    Non, je ne croirai jamais que j'écris sur le tombeau de la France, je ne puis me persuader qu'après le jour de la vengeance nous ne touchions pas au jour de la miséricorde. L'antique patrimoine des rois très chrétiens ne peut être divisé : il ne périra point, ce royaume que Rome expirante enfanta au milieu de ses ruines, comme un dernier essai de sa grandeur. Ce ne sont point les hommes seuls qui ont conduit les événements dont nous sommes les témoins, la main de la Providence est visible dans tout ceci : Dieu lui-même marche à découvert à la tête des armées et s'assied au conseil des rois. Comment sans l'intervention divine expliquer et l'élévation prodigieuse et la chute, plus prodigieuse encore, de celui qui naguère foulait le monde à ses pieds ? Il n'y a pas quinze mois qu'il était à Moscou, et les Russes sont à Paris ; tout tremblait sous ses lois, depuis les colonnes d'Hercule jusqu'au Caucase ; et il est fugitif, errant, sans asile ; sa puissance s'est débordée comme le flux de la mer, et s'est retirée comme le reflux. Comment expliquer les fautes de cet insensé ? Nous ne parlons pas encore de ses crimes. Une révolution, préparée par la corruption des mœurs et par les égarements de l'esprit, éclate parmi nous. Au nom des lois on renverse la religion et la morale ; on renonce à l'expérience et aux coutumes de nos pères ; on brise les tombeaux des aïeux, base sacrée de tout gouvernement durable, pour fonder sur une raison incertaine une société sans passé et sans avenir. Errant dans nos propres folies, ayant perdu toute idée claire du juste et de l'injuste, du bien et du mal, nous parcourûmes les diverses formes des constitutions républicaines. Nous appelâmes la populace à délibérer au milieu des rues de Paris sur les grands objets que le peuple romain venait discuter au Forum après avoir déposé ses armes et s'être baigné dans les flots du Tibre. Alors sortirent de leurs repaires tous ces rois demi-nus, salis et abrutis par l'indigence, enlaidis et mutilés par leurs travaux, n'ayant pour toute vertu que l'insolence de la misère et l'orgueil des haillons. La patrie, tombée en de pareilles mains, fut bientôt couverte de plaies. Que nous resta-t-il de nos fureurs et de nos chimères ? Des crimes et des chaînes ! Mais du moins le but que l'on semblait se proposer alors était noble. La liberté ne doit point être accusée des forfaits que l'on commit sous son nom ; la vraie philosophie n'est point la mère des doctrines empoisonnées que répandent les faux sages. Eclairés par l'expérience, nous sentîmes enfin que le gouvernement monarchique était le seul qui pût convenir à notre patrie. Il eut été naturel de rappeler nos princes légitimes ; mais nous crûmes nos fautes trop grandes pour être pardonnées. Nous ne songeâmes pas que le cœur d'un fils de saint Louis est un trésor inépuisable de miséricorde. Les uns craignaient pour leur vie, les autres pour leurs richesses. Surtout, il en coûtait trop à l'orgueil humain d'avouer qu'il s'était trompé. Quoi ! tant de massacres, de bouleversements, de malheurs, pour revenir au point d'où l'on était parti ! Les passions encore émues, les prétentions de toutes les espèces, ne pouvaient renoncer à cette égalité chimérique, cause principale de nos maux. De grandes raisons nous poussaient ; de petites raisons nous retinrent : la félicité publique fut sacrifiée à l'intérêt personnel, et la justice à la vanité. Il fallut donc songer à établir un chef suprême qui fût l'enfant de la révolution, un chef en qui la loi, corrompue dans sa source, protégeât la corruption et fît alliance avec elle. Des magistrats, intègres, fermes et courageux, des capitaines renommés par leur probité autant que pour leurs talents, s'étaient formés au milieu de nos discordes ; mais on ne leur offrit point un pouvoir que leurs principes leur auraient défendu d'accepter. On désespéra de trouver parmi les Français un front qui osât porter la couronne de Louis XVI. Un étranger se présenta : il fut choisi. Buonaparte n'annonça pas ouvertement ses projets ; son caractère ne se développa que par degrés. Sous le titre modeste de consul, il accoutuma d'abord les esprits indépendants à ne pas s'effrayer du pouvoir qu'ils avaient donné. Il se concilia les vrais Français, en se proclamant le restaurateur de l'ordre, des lois et de la religion. Les plus sages y furent pris, les plus clairvoyants trompés. Les républicains regardaient Buonaparte comme leur ouvrage et comme le chef populaire d'un Etat libre. Les royalistes croyaient qu'il jouait le rôle de Monk, et s'empressaient de le servir. Tout le monde espérait en lui. Des victoires éclatantes, dues à la bravoure des Français, l'environnèrent de gloire. Alors il s'enivra de ses succès, et son penchant au mal commença à se déclarer. L'avenir doutera si cet homme a été plus coupable par le mal qu'il a fait que par le bien qu'il eût pu faire et qu'il n'a pas fait. Jamais usurpateur n'eut un rôle plus facile et plus brillant à remplir. Avec un peu de modération, il pouvait établir lui et sa race sur le premier trône de l'univers. Personne ne lui disputait ce trône : les générations nées depuis la révolution ne connaissaient point nos anciens maîtres, et n'avaient vu que des troubles et des malheurs. La France et l'Europe étaient lassées ; on ne soupirait qu'après le repos ; on l'eût acheté à tout prix. Mais Dieu ne voulut pas qu'un si dangereux exemple fût donné au monde, qu'un aventurier pût troubler l'ordre des successions royales, se faire l'héritier des héros, et profiter dans un seul jour de la dépouille du génie, de la gloire et du temps. Au défaut des droits de la naissance, un usurpateur ne peut légitimer ses prétentions au trône que par des vertus : dans ce cas, Buonaparte n'avait rien pour lui, hors des talents militaires, égalés, sinon même surpassés par ceux de plusieurs de nos généraux. Pour le perdre, il a suffi à la Providence de l'abandonner et de le livrer à sa propre folie. Un roi de France disait que " si la bonne foi était bannie du milieu des hommes, elle devrait se retrouver dans le cœur des rois " cette qualité d'une âme royale manqua surtout à Buonaparte. Les premières victimes connues de la perfidie du tyran furent deux chefs des royalistes de la Normandie MM. de Frotté et le baron de Commarque eurent la noble imprudence de se rendre à une conférence où on les attira sur la foi d'une promesse ; ils furent arrêtés et fusillés. Peu de temps après, Toussaint-Louverture fut enlevé par trahison en Amérique, et probablement étranglé dans le château où on l'enferma en Europe. Bientôt un meurtre plus fameux consterna le monde civilisé. On crut voir renaître ces temps de barbarie du moyen âge, ces scènes que l'on ne trouve plus que dans les romans, ces catastrophes que les guerres de l'Italie et la politique de Machiavel avaient rendues familières au delà des Alpes. L'étranger, qui n'était point encore roi, voulut avoir le corps sanglant d'un Français pour marchepied du trône de France. Et quel Français, grand Dieu ! Tout fut violé pour commettre ce crime : droit des gens, justice, religion, humanité. Le duc d'Enghien est arrêté en pleine paix sur un sol étranger. Lorsqu'il avait quitté la France, il était trop jeune pour la bien connaître : c'est du fond d'une chaise de poste, entre deux gendarmes, qu'il voit comme pour la première fois, la terre de sa patrie et qu'il traverse pour mourir les champs illustrés par ses aïeux. Il arrive au milieu de la nuit au donjon de Vincennes. A la lueur des flambeaux, sous les voûtes d'une prison, le petit-fils du grand Condé est déclaré coupable d'avoir comparu sur des champs de bataille : convaincu de ce crime héréditaire, il est aussitôt condamné. En vain il demande à parler à Buonaparte (ô simplicité aussi touchante qu'héroïque !), le brave jeune homme était un des plus grands admirateurs de son meurtrier : il ne pouvait croire qu'un capitaine voulut assassiner un soldat. Encore tout exténué de faim et de fatigue, on le fait descendre dans les ravins du château ; il y trouve une fosse nouvellement creusée. On le dépouille de son habit ; on lui attache sur la poitrine une lanterne pour l'apercevoir dans les ténèbres, et pour mieux diriger la balle au cœur. Il demande un confesseur ; il prie ses bourreaux de transmettre les dernières marques de son souvenir à ses amis : on l'insulte par des paroles grossières. On commande le feu ; le duc d'Enghien tombe : sans témoins, sans consolation, au milieu de sa patrie, à quelques lieues de Chantilly, à quelques pas de ces vieux arbres sous lesquels le saint roi Louis rendait la justice à ses sujets, dans la prison où M. le prince fut renfermé, le jeune, le beau, le brave, le dernier rejeton du vainqueur de Rocroy, meurt comme serait mort le grand Condé, et comme ne mourra pas son assassin. Son corps est enterré furtivement, et Bossuet ne renaîtra point pour parler sur ses cendres. Il ne reste à celui qui s'est abaissé au-dessous de l'espèce humaine par un crime qu'à affecter de se placer au-dessus de l'humanité par ses desseins, qu'à donner pour prétexte à un forfait des raisons inaccessibles au vulgaire, qu'à faire passer un abîme d'iniquités pour la profondeur du génie. Buonaparte eut recours à cette misérable assurance qui ne trompe personne, et qui ne vaut pas un simple repentir : ne pouvant cacher son crime, il le publia. Quand on entendit crier dans Paris l'arrêt de mort, il y eut un mouvement d'horreur que personne ne dissimula. On se demanda de quel droit un étranger venait de verser le plus beau comme le plus pur sang de la France. Croyait-il pouvoir remplacer par sa famille la famille qu'il venait d'éteindre ? Les militaires surtout frémirent : ce nom de Condé leur semblait appartenir en propre et représenter pour eux l'honneur de l'armée française. Nos grenadiers avaient plusieurs fois rencontré les trois générations de héros dans la mêlée, le prince de Condé, le duc de Bourbon et le duc d'Enghien ; ils avaient même blessé le duc de Bourbon, mais l'épée d'un Français ne pouvait épuiser ce noble sang : il n'appartenait qu'à un étranger d'en tarir la source. Chaque nation a ses vices. Ceux des Français ne sont pas la trahison, la noirceur et l'ingratitude. Le meurtre du duc d'Enghien, la torture et l'assassinat de Pichegru, la guerre d'Espagne et la captivité du pape, décèlent dans Buonaparte une nature étrangère à la France. Malgré le poids des chaînes dont nous étions accablés, sensibles aux malheurs autant qu'à la gloire, nous avons pleuré le duc d'Enghien, Pichegru, Georges et Moreau ; nous avons admiré Saragosse et environné d'hommages un pontife chargé de fers. Celui qui priva de ses Etats le prêtre vénérable dont la main l'avait marqué du sceau des rois, celui qui à Fontainebleau osa, dit-on, frapper le souverain pontife, traîner par ses cheveux blancs le père des fidèles, celui-là crut peut-être remporter une nouvelle victoire : il ne savait pas qu'il restait à l'héritier de Jésus-Christ ce sceptre de roseau et cette couronne d'épines qui triomphent tôt ou tard de la puissance du méchant. Le temps viendra, je l'espère, où les Français libres déclareront par un acte solennel qu'ils n'ont point pris de part à ces crimes de la tyrannie ; que le meurtre du duc d'Enghien, la captivité du pape et la guerre d'Espagne, sont des actes impies, sacrilèges, odieux, anti-français surtout, et dont la honte ne doit retomber que sur la tête de l'étranger. Buonaparte profita de l'épouvante que l'assassinat de Vincennes jeta parmi nous pour franchir le dernier pas et s'asseoir sur le trône. Alors commencèrent les grandes saturnales de la royauté : les crimes, l'oppression, l'esclavage marchèrent d'un pas égal avec la folie. Toute liberté expire, tout sentiment honorable, toute pensée généreuse, deviennent des conspirations contre l'Etat. Si on parle de vertu, on est suspect ; louer une belle action, c'est une injure faite au prince. Les mots changent d'acception : un peuple qui combat pour ses souverains légitimes est un peuple rebelle ; un traître est un sujet fidèle ; la France entière devient l'empire du mensonge : journaux, pamphlets, discours, prose et vers, tout déguise la vérité. S'il a fait de la pluie, on assure qu'il a fait du soleil ; si le tyran s'est promené au milieu du peuple muet, il s'est avancé, dit-on, au milieu des acclamations de la foule. Le but unique, c'est le prince : la morale consiste à se dévouer à ses caprices, le devoir à le louer. Il faut surtout se récrier d'admiration lorsqu'il a fait une faute ou commis un crime. Les gens de lettres sont forcés par des menaces à célébrer le despote. Ils composaient, ils capitulaient sur le degré de la louange : heureux quand, au prix de quelques lieux communs sur la gloire des armes, ils avaient acheté le droit de pousser quelques soupirs, de dénoncer quelques crimes, de rappeler quelques vérités proscrites ! Aucun livre ne pouvait paraître sans être marqué de l'éloge de Buonaparte, comme du timbre de l'esclavage ; dans les nouvelles éditions des anciens auteurs, la censure faisait retrancher tous les passages contre les conquérants, la servitude et la tyrannie, comme le Directoire avait eu dessein de faire corriger dans les mêmes auteurs tout ce qui parlait de la monarchie et des rois. Les almanachs étaient examinés avec soin ; et la conscription forma un article de foi dans le catéchisme. Dans les arts, même servitude : Buonaparte empoisonne les pestiférés de Jaffa ; on fait un tableau qui le représente touchant, par excès de courage et d'humanité, ces mêmes pestiférés. Ce n'était pas ainsi que saint Louis guérissait les malades qu'une confiance touchante et religieuse présentait à ses mains royales. Au reste, ne parlez point d'opinion publique : la maxime est que le souverain doit en disposer chaque matin. Il y avait à la police perfectionnée par Buonaparte un comité chargé de donner la direction aux esprits, et à la tête de ce comité un directeur de l'opinion publique. L'imposture et le silence étaient les deux grands moyens employés pour tenir le peuple dans l'erreur. Si vos enfants meurent sur le champ de bataille, croyez-vous qu'on fasse assez de cas de vous pour vous dire ce qu'ils sont devenus ? On vous taira les événements les plus importants à la patrie, à l'Europe, au monde entier. Les ennemis sont à Meaux : vous ne l'apprenez que par la fuite des gens de la campagne ; on vous enveloppe de ténèbres ; on se joue de vos inquiétudes ; on rit de vos douleurs ; on méprise ce que vous pouvez sentir et penser. Vous voulez élever la voix, un espion vous dénonce, un gendarme vous arrête, une commission militaire vous juge : on vous casse la tête, et on vous oublie. Ce n'était pas tout d'enchaîner les pères, il fallait encore disposer des enfants. On a vu des mères accourir des extrémités de l'empire et venir réclamer, en fondant en larmes, les fils que le gouvernement leur avait enlevés. Ces enfants étaient placés dans des écoles où, rassemblés au son du tambour, ils devenaient irréligieux, débauchés, contempteurs des vertus domestiques. Si de sages et dignes maîtres osaient rappeler la vieille expérience et les leçons de la morale, ils étaient aussitôt dénoncés comme des traîtres, des fanatiques, des ennemis de la philosophie et du progrès des lumières. L'autorité paternelle, respectée par les plus affreux tyrans de l'antiquité, était traitée par Buonaparte d'abus et de préjugés. Il voulait faire de nos fils des espèces de mamelouks sans Dieu, sans famille et sans patrie. Il semble que cet ennemi de tout s'attachât à détruire la France par ses fondements. Il a plus corrompu les hommes, plus fait de mal au genre humain dans le court espace de dix années, que tous les tyrans de Rome ensemble, depuis Néron jusqu'au dernier persécuteur des chrétiens. Les principes qui servaient de base à son administration passaient de son gouvernement dans les différentes classes de la société ; car un gouvernement pervers introduit le vice chez les peuples, comme un gouvernement sage fait fructifier la vertu. L'irréligion, le goût des jouissances et des dépenses au-dessus de la fortune, le mépris des liens moraux, l'esprit d'aventure, de violence et de domination, descendaient du trône dans les familles. Encore quelque temps d'un pareil règne, et la France n'eût plus été qu'une caverne de brigands. Les crimes de notre révolution républicaine étaient l'ouvrage des passions, qui laissent toujours des ressources : il y avait désordre et non pas destruction dans la société. La morale était blessée, mais elle n'était pas anéantie. La conscience avait ses remords ; une indifférence destructive ne confondait point l'innocent et le coupable : aussi les malheurs de ce temps auraient pu être promptement réparés. Mais comment guérir la plaie faite par un gouvernement qui posait en principe le despotisme ; qui, ne parlant que de morale et de religion, détruisait sans cesse la morale et la religion par ses institutions et ses mépris ; qui ne cherchait point à fonder l'ordre sur le devoir et sur la loi, mais sur la force et sur les espions de police ; qui prenait la stupeur de l'esclavage pour la paix d'une société bien organisée, fidèle aux coutumes de ses pères, et marchant en silence dans le sentier des antiques vertus ? Les révolutions les plus terribles sont préférables à un pareil état. Si les guerres civiles produisent les crimes publics, elles enfantent au moins les vertus privées, les talents et les grands hommes. C'est dans le despotisme que disparaissent les empires : en abusant de tous les moyens, en tuant les âmes encore plus que les corps, il amène tôt ou tard la dissolution et la conquête. Il n'y a point d'exemple d'une nation libre qui ait péri par une guerre entre les citoyens ; et toujours un Etat courbé sous ses propres orages s'est relevé plus florissant. On a vanté l'administration de Buonaparte : si l'administration consiste dans des chiffres ; si pour bien gouverner il suffit de savoir combien une province produit en blé, en vin, en huile, quel est le dernier écu qu'on peut lever, le dernier homme qu'on peut prendre, certes Buonaparte était un grand administrateur ; il est impossible de mieux organiser le mal, de mettre plus d'ordre dans le désordre. Mais si la meilleure administration est celle qui laisse un peuple en paix, qui nourrit en lui des sentiments de justice et de pitié, qui est avare du sang des hommes, qui respecte les droits des citoyens, les propriétés des familles, certes le gouvernement de Buonaparte était le pire des gouvernements. Et encore que de fautes et d'erreurs dans son propre système ! L'administration la plus dispendieuse engloutissait une partie des revenus de l'Etat. Des armées de douaniers et de receveurs dévoraient les impôts qu'ils étaient chargés de lever. Il n'y avait pas de si petit chef de bureau qui n'eût sous lui cinq ou six commis. Buonaparte semblait avoir déclaré la guerre au commerce. S'il naissait en France quelque branche d'industrie, il s'en emparait, et elle séchait entre ses mains. Les tabacs, les sels, les laines, les denrées coloniales, tout était pour lui l'objet d'un monopole ; il s'était fait l'unique marchand de son empire. Il avait, par des combinaisons absurdes, ou plutôt par une ignorance et un dégoût décidé de la marine, ach

  • Y a-t-il quelqu’un ?

    Par Hilaire de Crémiers 

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    Le désarroi est tel que le principe d’obéissance civique n’est plus ressenti comme tel. 

    Analyse. Le mouvement des Gilets jaunes est révélateur d’une crise profonde, telle que, si elle n’est pas résolue, l’abîme qui s’est ouvert entre le peuple français et ses dirigeants engloutira non seulement la Ve République mais la nation elle-même. 

    Les discours, les interventions de quelque ordre qu’elles soient, d’Emmanuel Macron – et de ses ministres – n’y feront plus rien.

    Il a trop tardé sans rien comprendre de ce qui se passait. La situation irrémédiablement dégradée, ne fera qu’empirer. Il ne s’agit plus au sommet de l’État que de parer au plus pressé, au mieux de colmater des brèches ; les décisions, prises dans l’urgence et à plus ou moins court terme, ne peuvent changer fondamentalement l’état des choses. Il y a désormais quelque chose de ridicule et d’inadapté dans la parole officielle. Les quelques mesures effectives pour aujourd’hui – en particulier la suppression déclarée comme définitive des taxes dites écologiques sur les produits pétroliers – en ont pris, en raison même de la tournure des évènements, l’allure de reculades simplement tactiques. C’est trop tard ! Pour compenser, il faudra grappiller des milliards, mais comment ? Les finances de la France sont maintenant déséquilibrées au risque du pire. Bruxelles ne manque pas de rappeler à l’ordre Macron !

    Plus rien n’y fait

    x1080-HR2.jpgL’affichage de promesses pour demain, présentées comme de nouvelles orientations stratégiques en vue d’une solution globale, telles que Macron les a énoncées dans son discours du 10 décembre, n’a plus aucun effet sur une opinion publique lassée autant qu’irritée d’une parole politicienne qui n’est plus en lien avec l’intérêt national ni la vie populaire. 100 euros d’augmentation sur le smic, exonération des heures sup, appel à la générosité des employeurs pour des primes de fin d’année, annulation des hausses de CSG pour les petits retraités, voilà à quoi se résume le plan d’urgence sociale décrété par le chef de l’État. Soit 10 milliards à trouver, et où ? Pour des satisfactions que la plupart des gens jugeront insuffisantes. Le problème n’est pas là. Le président de la République l’a senti lui-même puisqu’il s’est cru obligé à une déclaration d’amour envers la France et les Français et qu’il s’est confessé d’y avoir manqué : ce qui est une évidence. Quand donc le chef de l’État parlera-t-il de la France aux Français ? De la France d’abord, qu’il doit rendre libre et prospère ! Les sous devraient venir après et ce n’est pas à lui à débiter d’un ton contrit et apitoyé ses listes de mesurettes.

    L’engagement de l’autorité politique, alors même qu’elle s’arroge un magistère universel, aussi bien technique que moral, en charge tant du savoir social que du bien collectif, appuyé de tout un appareil d’explications à prétention pédagogique, apparaît de plus en plus comme une usurpation de commandement dont la légitimité est radicalement contestée ; et cette violente protestation qui frappe en premier la figure même du chef de l’État, atteint à travers sa personne l’État lui-même, ses services et tout ce qui relève, de près ou de loin, de la puissance publique. Le peuple en a assez d’être sous-payé et de devoir payer les inepties des politiques d’une classe dirigeante qui ne sait pas diriger. C’est très simple à dire et à comprendre. Les grandes consultations annoncées ne seront une fois encore que du verbiage !

    Les appels réitérés et pathétiques à une sincère et compréhensive écoute réciproque ne sont plus guère entendus et compris que comme des appâts pour mieux prendre au piège la bonne volonté des Français. Ce qui n’a été, de fait, que trop souvent le cas. Telles sont les raisons de la colère – les Raisins de la colère, comme titrait Steinbeck – et, malgré la panique qu’on cherche à créer, cette colère est populairement partagée.

    Les récupérations politiques ne sont pas significatives. Ça va au-delà ! Au tréfonds, il y a une réalité nationale qui exprime avec une force désespérée sa volonté de vivre. Et c’est ça qui fait peur aux tenants du cosmopolitisme qui tiennent les rênes du pays.

    Une récusation générale

    Les retournements, les aménagements envisagés de dispositifs politiques, économiques, fiscaux, légaux, administratifs, policiers, voire judiciaires, au prétexte de rebâtir une maison commune et dans le souci d’atténuer la révolte populaire, mais en réalité pour mieux la brider, vont fournir dorénavant, en raison des circonstances et à chaque occasion, la matière à d’autres exaspérations ; elles entraîneront, par conséquent, d’autres débordements, imprévisibles, d’un corps électoral exacerbé, divisé, tiraillé, méprisé et, en outre, gangrené depuis trop longtemps par des ennemis intérieurs que la République complice a laissé envahir tous les pourtours de la vie sociale. Quelque idée, quelque action proposée que ce soit servira, de tous les côtés, à des argumentaires de récusation générale ; on supplie le chef de l’État de parler et, dès qu’il parle, ses propos enflamment la rébellion. Des logiques contradictoires aboutissent au même résultat de dislocation de ce qui reste de l’union nationale ; elles alimentent de griefs supplémentaires les réquisitoires de chacun et de tous contre un régime accusé de mensonge, de spoliation, de prévarication, d’iniquité et d’abus de pouvoir : redoutable convergence des luttes, absurde en elle-même, mais fatale au bout du compte, faute pour le pouvoir en place d’avoir su incarner l’intérêt éminent de la nation souveraine, d’avoir manifesté son souci primordial de la France et des Français, ses compatriotes. D’abord ! Ainsi signer à Marrakech sous le couvert de l’ONU le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » qui n’est que l’approbation et l’organisation juridiques de l’immigration de masse, relève du crime contre la patrie, surtout dans les circonstances actuelles. Il n’y a rien à faire : Macron a beau dire, il ignore la France ; malgré ses dernières protestations, il n’aime pas la France historique et souveraine. Il l’a dit et cent fois répété : il ne croit que dans l’Europe, celle de ses plans et de ses rêves, et dans la solution globale d’un monde unifié et multilatéral. Alors, ce qu’il raconte aux Français n’est que pour les jouer. À force, lesdits Français s’en rendent compte.

    Cependant le procès ainsi intenté est sans issue, chacun ayant son point de vue, et l’État étant lui-même la principale partie en cause, sans qu’aucun acte de justice supérieure n’en émane expressément : il est l’accusé ; comment pourrait-il être juge dans cette affaire ? C’est une très grave question où se sont engloutis bien des régimes. C’est le problème de Macron aujourd’hui. Ce fut jadis celui d’un Louis XVI ou d’un Nicolas II. Le mécanisme est infernal. La nécessité vitale de l’ordre public, rappelée par lui, risque d’en perdre son caractère obligatoire ; son injonction, jusqu’ici impérative, ne pourra se contenter d’un rappel péremptoire : préfets, maires, responsables publics en savent déjà quelque chose. Comme en 1789 la Grande Peur ! Entretenue, d’ailleurs. Peut-être de même aujourd’hui ? Que faire ? La question peut devenir de plus en plus dramatique.

    Le désarroi est tel que le principe d’obéissance civique n’est plus ressenti comme tel. Au mieux, il est admis comme une résignation impuissante devant la brutalité de la vie ; au pire, il est subi comme l’injuste tribut dû à un contrat social dénaturé. Les professions, du camionneur à l’agriculteur, les familles, tous les pauvres gens, les retraités se sentent trahis et délaissés.

    La situation est telle qu’il n’est plus loisible à la puissance publique d’exercer ses prérogatives, sans être aussitôt taxée d’un vouloir pervers d’appropriation et de récupération du pouvoir. Entraîné dans un tel processus d’autodestruction, il n’est plus possible à l’État ni aux dépositaires des plus hautes fonctions publiques d’élaborer et d’assumer une bonne décision. Toutes les décisions, quelles qu’elles soient, du simple fait que ce sont des décisions, deviennent comme nécessairement mauvaises, soit en elles-mêmes, soit en raison de leurs conséquences ; et, comme l’absence de décision est encore pire, l’homme politique est mis au rouet. Un Taine, un Gaxotte, un Furet, un Soljénitsyne ont admirablement démonté la terrible machinerie politique qui jadis a broyé nos sociétés civilisées. Macron en sait-il quelque chose, bien qu’il prétende avoir lu Ricœur ?

    macron-tchad-f8c647-0@1x.jpgComment restaurer la paix civile, comment calmer les esprits ? N’y suffiront pas les mots de démagogie facile, les homélies sur le retour au bon sens, les apparences de fermeté mais toujours à sens unique où une ultra-droite, plus ou moins fantasmée, est censée équivaloir une ultra-gauche et des bandes de voyous organisées et fort bien repérées. Les annonces d’ouverture pour les gentils parmi les Gilets jaunes – autrement dit, ceux qui sont considérés comme pas très malins dans leur bonne foi – et qui doivent en contrepartie, bien sûr, s’assagir, supposeraient de toute façon de pouvoir disposer d’une souveraineté, politique et budgétaire, telle que l’a revendiquée l’Angleterre ou comme la réclame précisément l’Italie tellement vilipendée. De Gaulle et Pompidou en 1968 savaient qu’après les accords de Grenelle ils pourraient disposer de la monnaie nationale et jouer d’un budget à leur convenance. Macron n’est maître ni de l’euro ni des directions de Bruxelles. Le regrette-t-il ? Trump, Poutine, Erdogan, Salvini et tutti quanti rient de ses mésaventures plus ou moins méchamment. Comprend-il la leçon ?

    En réalité, la France est malade d’un mal trop profond qui atteint jusqu’à la racine de l’être français dans sa permanence que Macron nie, ce qu’on appelle justement son identité. L’exhortation à la vigilance républicaine, au motif que la République est notre bien à tous, n’a plus que la valeur momentanée d’un cri de détresse d’une classe politique déconsidérée. Une sorte d’appel de la Veuve ! Et, d’ailleurs, comme les lycéens et les étudiants, formés à l’idéal démocratique révolutionnaire si à la mode chez nous et qui est la doxa de l’Éducation, se mettent à entrer dans la danse, la caution de gauche qui couvre l’appareil d’État, peut être rapidement remise en cause. Il est des logiques imparables.

    Souverain d’abord

    Tout dans la tragédie actuelle se ramène à une question de souveraineté. Quand Louis XVI a donné le simple sentiment qu’il abandonnait une partie de sa souveraineté aux états généraux, il avait perdu la partie. Les factions l’ont emporté, les partis, les clubs, les rhéteurs, les ambitions forcenées ; et la France s’est entredéchirée pour son plus grand malheur. L’ordre est revenu avec une autorité souveraine nationale qui fit en partie les réformes que la monarchie avait préparées : le code Napoléon, pour tout juriste qui a tant soit peu étudié, devrait techniquement s’appeler le code Louis XV, sauf évidemment pour sa philosophie révolutionnaire. Mais le despotisme n’est pas la monarchie : sa propre logique de recherche permanente de légitimité l’entraîne toujours à sa perte. Qui l’a mieux expliqué que Bainville ?

    À défaut d’avoir un vrai roi, il faudrait à la France une autorité nationale forte qui saurait écouter le besoin d’ordre et de justice qui soulève la nation. C’est le fond de la question qu’on essaye de cacher. Le problème de Macron n’est pas qu’il joue au roi, c’est qu’il est un faux roi. Et qui se prive lui-même par idéologie de sa souveraineté ; il n’est plus qu’un autocrate dont la légitimité s’effondre. Au mieux, un petit despote qui a cru tout changer par la seule vertu de sa personne. Il est tout à fait vrai que les événements révèlent une crise gouvernementale gravissime en même temps qu’une incapacité institutionnelle, en dépit des prétentions du parti macronien, de la démocratie dite représentative, de justement représenter les Français dans leur intérêts et leurs territoires. Ce n’est pas la première fois qu’un tel constat est établi dans ces colonnes. Les meilleurs esprits le partagent parfaitement. La France n’est ni gouvernée ni représentée en tant que telle, c’est-à-dire en tant que France. La Ve République se heurte à cette difficulté majeure.

    Le chef de l’État, qui sait bien ce que c’est que l’absence de roi – il l’a avoué –, comme tous ses prédécesseurs, d’ailleurs, a tout reporté et remis, dans la ligne de sa formation et de sa pensée, à une utopie de souveraineté européenne et mondialisée qui l’empêche de considérer la question d’aujourd’hui dans sa réalité concrète, très proprement française. Il semble dire le contraire maintenant, mais comment pourrait-il revenir sur ses discours délirants de la Sorbonne et de Davos, effarants de crédulité narcissique ? Et de stupidité morale ! À quoi sert de plaire toujours aux mêmes, qu’ils s’appellent Attali, Moscovici, Minc ou Niel ou Soros ou Juncker… ?

    Oui ou non, est-il le chef de l’État français ? Et pendant qu’il cherche vainement une issue dans les nuage de sa gnose, son Castaner, à l’imitation de son Benalla, se met à jouer les durs en poursuivant non pas les casseurs et les voyous, mais les Français qu’il tente d’assimiler à la pègre qui, elle, prospère et détruit en toute impunité, par une exploitation éhontée de la chienlit. On a les Fouché, les Morny, les Persigny, les Foccart que l’on peut. Castaner, à la Maison du Roi, à Beauvau, au milieu des fleurs de lys, il fallait le faire ! Heureusement la France a encore des forces de l’ordre, des fonctionnaires, des préfets, des militaires de haute qualité. Elle en a toujours eu et c’est ainsi qu’elle a tenu sous tous les régimes. Mais comment travailler dans de telles conditions ? La crise est d’abord politique.

    Y a-t-il quelqu’un ?  ■ 

    PS. Et quoi que disent à court terme les sondages, rendez-vous pour commencer aux Européennes…  

    Hilaire de Crémiers

  • Expliquer, sans approuver, la réaction du Général Lecointre, par Oli­vier Perceval.

    Une lettre ouverte, cette fois-ci rédi­gée par des mili­taires en acti­vi­té, est adres­sée aux déci­deurs de notre pays. Cer­tains jour­na­listes se disent cho­qués par le carac­tère ano­nyme de cette mis­sive, comme si ces intré­pides défen­seurs de la trans­pa­rence et de la véri­té, quoi qu’il en coûte, igno­raient le sort qui serait réser­vé par la hié­rar­chie à ces jeunes offi­ciers pères de famille si jamais leur nom était publié.

    olivier perceval.jpg« Nos aînés, ce sont des com­bat­tants qui ont méri­té qu’on les res­pecte. Ce sont par exemple les vieux sol­dats dont vous avez pié­ti­né l’honneur ces der­nières semaines […] Ces gens qui ont lut­té contre tous les enne­mis de la France vous les avez trai­tés de fac­tieux alors que leur seul tort est d’aimer leur pays et de pleu­rer sa visible déchéance. Dans ces condi­tions, c’est à nous, qui sommes récem­ment entrés dans la car­rière, d’entrer dans l’arène pour avoir sim­ple­ment l’honneur d’y dire la vérité. »

    La vio­lence de la réac­tion réser­vée aux anciens cadres qui s’étaient expri­més par devoir, était effec­ti­ve­ment en déca­lage total avec la gra­vi­té de l’objet. On fait de la dis­ci­pline, alors que le sang coule et qu’on parle du dan­ger d’une guerre civile dans un futur proche. De même, le mépris affi­ché par les ministres, envers ces loyaux et méri­tants ser­vi­teurs de la patrie est conster­nant. Mais cela fait long­temps que nous n’attendons plus rien de nos ministres.  En revanche, nous atten­dons plus du CEMA (Chef d’État-Major des Armées). Le géné­ral Lecointre est un grand sol­dat, toute sa car­rière en atteste, alors que s’est-il passé ?

    Comme le rap­pelle « Valeurs actuelles », lui qui dénon­çait en 2018 le mutisme mili­taire et le droit et devoir de déso­béir semble avoir chan­gé d’avis. Ce mili­taire de valeur avait ren­du par ailleurs hom­mage aux Inva­lides au géné­ral Mau­rin, ancien CEMA, qui avait pour­tant publié dans le Figa­ro en 1988, avec 45 géné­raux du cadre de réserve, une tri­bune cri­ti­quant sévè­re­ment le pré­sident de la République.

    Je ne peux pas croire que cet authen­tique sol­dat soit tout à coup deve­nu un arri­viste, ce qui pour un géné­ral cinq étoiles, chef d’état-major des armées est peu cré­dible tant on peut pen­ser qu’il est arri­vé au faîte de sa car­rière. Je pense que d’autres rai­sons plus hono­rables l’ont ame­né à se posi­tion­ner ainsi.

    Le CEMA et le ministre de la défense sont enga­gés dans un vaste pro­jet de ren­for­ce­ment des moyens et de moder­ni­sa­tion de l’armée et répondent en réa­li­té aux attentes expri­mées avant son évic­tion par le pré­cé­dent Chef d’état-major, Pierre de Villiers.

    Que ce soit pour l’armée de terre avec Le pro­gramme SCORPION (syner­gie du contact ren­for­cée par la poly­va­lence et l’in­fo­va­lo­ri­sa­tion) qui, a pour objec­tif de renou­ve­ler et moder­ni­ser les capa­ci­tés de com­bat de l’ar­mée de Terre grâce à l’ar­ri­vée de nou­veaux véhi­cules blin­dés comme le GRIFFON et le JAGUAR.

    Ou pour la moder­ni­sa­tion de la marine (pro­jet de deuxième porte-avion qui pié­tine) et de l’aviation, avec une aug­men­ta­tion signi­fi­ca­tive du bud­get dans le cadre de la loi de pro­gram­ma­tion militaire.

                On ne peut contes­ter l’effort et le tra­vail en binôme de la ministre et du CEMA, qui ont agi aus­si pour la valo­ri­sa­tion com­mer­ciale de notre maté­riel mili­taire, ce qui per­met de déve­lop­per une indus­trie indé­pen­dante d’armement française.

    Au milieu de cette ébul­li­tion, toute fausse note pour­rait contra­rier une dyna­mique fort posi­tive.  La réac­tion éner­vée du CEMA peut s’expliquer de son point de vue par l’inopportunité de cette lettre ouverte, au moment où il a su créer une rela­tion de confiance avec le pré­sident et la ministre de la défense.

    Cette incom­pré­hen­sion est regret­table, car, bien évi­dem­ment elle a pris une tour­nure poli­tique, dans le contexte des pré­si­den­tielles et on ne peut décem­ment repro­cher à

    Marine Le Pen de tendre la main aux auteurs de la lettre, puisque le Front Natio­nal, deve­nu le Ras­sem­ble­ment natio­nal pro­clame ce mes­sage depuis des lustres. Elle eut été inco­hé­rente si elle ne l’avait pas fait.

    Le géné­ral d’armée Lecointre a eu tort de réagir aus­si vive­ment et sur­tout injus­te­ment, mais on peut pen­ser, comme il semble qu’il ait déjà com­men­cé à le faire, qu’il revienne sur ce geste de colère pour apai­ser ses rela­tions avec les anciens qu’il res­pecte natu­rel­le­ment, car c’est une tra­di­tion dans l’armée de les honorer.

    Pour ma part, je me déso­li­da­rise de ceux qui écrivent les pires igno­mi­nies sur le CEMA, deve­nu sou­dain un traitre à la patrie. Tout son par­cours dément ces accu­sa­tions. Mais bien sûr, j’ai été cho­qué comme tous les patriotes qui voient le pays som­brer, par la manière dont lui-même a trai­té ces géné­raux cou­verts d’honneur, dont le seul tort était de mani­fes­ter leur inquié­tude face à la mon­tée de la vio­lence dans notre pays. Mon géné­ral, non il n’y a pas risque de putsch, mais il y a grande pitié dans le royaume de France !

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Vaccins: faire taire le complotisme Beaucoup de gens vont à la vaccination à reculons, par Yves Laisné.

    Bill Gates, photographié ici en 2018, est-il en train de réfléchir à son prochain complot ? © Nils Jorgensen/Shutters/SIPA Numéro de reportage: Shutterstock40642908_000036

    Certains citoyens se demandent si les futures injections vaccinales ne contiendront pas des « nanopuces » pour tracer les individus. D’autres sont persuadés qu’un vaste complot travaille à une « grande remise à zéro » de l’humanité. D’où sortent ces théories? Faut-il les combattre? Une analyse d’Yves Laisné.

    2.JPGLe scepticisme par rapport aux vaccins n’est, dans son principe, qu’une variante du scepticisme par rapport aux médicaments. Ce dernier est très répandu, y compris dans les milieux scientifiques et médicaux et, s’il est vain de nier que le développement des médicaments – et des vaccins – a sauvé de nombreuses vies, il est dû à la vérité de constater que beaucoup de médicaments sont inutiles, soignent au prix « d’effets secondaires » pires que le mal, voire sont dangereux et, pour certains, létaux.

    À la vérité est dû encore le constat que tout ce qui touche à l’expression d’opinions sur la santé publique en France est entaché d’arrière-pensées chez la plupart des intervenants: corporatisme des « soignants », gigantisme des budgets sociaux, monopole de la « Sécurité sociale », intérêts colossaux de l’industrie pharmaceutique (plus profitable que le pétrole, le luxe et les armements…), encadrement de la « recherche », esprit totalitaire de la « communauté scientifique », sensationnalisme de la majorité des médias, constituent un substrat de la transmission de l’information dans ce domaine qui doit naturellement conduire tout esprit libre ayant gardé sa capacité de critique à ne recevoir les flux transmis par les médias qu’avec la plus grande circonspection.

    Le doute, ce maître du bon sens

    Pour ne citer qu’un exemple, avant que le scandale de l’amiante éclate, il existait entre 1982 et 1995, sous l’égide des pouvoirs publics, un « Comité permanent amiante » (CPA), parfaitement institutionnel, même s’il est aujourd’hui rétrospectivement qualifié d’informel pour dédouaner les pouvoirs publics, peuplé de sommités scientifiques et de hauts fonctionnaires, dont l’objet était de persuader le public, y compris à l’international, que l’amiante ne présentait aucun danger pour la santé humaine.

    Mais il y eut aussi la thalidomide, le distilbène, l’hormone de croissance, le chlordécone, l’Isoméride, le Mediator, la Dépakine et il y en aura bien d’autres. Faut-il dès lors rejeter tous les médicaments ? Évidemment non. Il faut simplement ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui est raconté et garder à l’esprit ce maître du bon sens: le doute.

    C’est sur les vaccins en gestation ou en début d’application, relatifs au « Covid-19 » que se concentreraient, paraît-il, les théories conspirationnistes.

    La principale d’entre elles, la plus inquiétante et la plus polémique porte sur le développement de « nanopuces » parfois dénommées RFID qui permettraient un traçage et un fichage perfectionné des individus. Certaines expériences d’implantation de puces électroniques dans le corps humain ont déjà été effectuées, sur le fondement du volontariat, par exemple pour remplacer des badges de contrôle d’accès. Ce n’est pas de la science-fiction. Mais ces puces, comme celles qui permettent de tracer les animaux, ne sont pas à l’échelle nanométrique, ce qui interdit de les implanter à l’insu du sujet.

    La vérité n’est pas ailleurs

    De là à imaginer que des puces électroniques, capables de stocker et de transmettre des informations, puissent être fabriquées à l’échelle nanométrique, puis insérées dans le corps humain par différents procédés, dont le plus effrayant est effectivement l’injection vaccinale, il y a un chemin à parcourir dont on ne trouve pas trace dans les documentations de vulgarisation scientifique (les seules auquel l’auteur a accès, du fait d’une spécialisation intellectuelle différente).

    Reste que les théories conspirationnistes ont trouvé un aliment de choix dans certaines déclarations autorisées :

    Bill Gates, dont la fondation consacre des milliards à la vaccination des populations, aurait annoncé un « carnet de vaccination injecté sous la peau » (source, le JDD.fr, 04.12.2020, URL Covid-19: pourquoi Bill Gates est devenu la cible de tant de théories du complot (msn.com) et encore : « A terme, nous disposerons de certificats numériques indiquant qui s’est rétabli ou a été testé récemment ou, quand nous aurons un vaccin, qui l’a reçu… »

    Plus général dans ses commentaires, Klaus Schwab, professeur d’université, président du Forum économique mondial (qui organise la célèbre rencontre mondiale de Davos) vient de publier un ouvrage, seulement en anglais pour le moment, dont le titre veut dire La grande remise à zéro et dont l’argument est en substance que la pandémie de « Covid 19 » serait une chance pour l’humanité, car elle permettrait une restructuration en profondeur des sociétés, de l’économie et des comportements.

    Il n’est pas difficile dès lors d’extrapoler des quantités de théories, sans doute non prouvées, mais non dénuées de vraisemblance.

    D’autant que les progrès du contrôle social par la technologie sont une réalité quotidienne: caméras omniprésentes, drones, documents biométriques, reconnaissance faciale, signature par empreinte digitale, traçage GPS, analyse des préférences de recherches Internet, profilage de consommation, croisements de fichiers, font partie de notre réalité quotidienne actuelle et indiscutable.

    Conjurer des peurs légitimes

    Cette tendance ne fera que s’amplifier. Il suffit de se rapporter à ce qui filtre du « communisme 2.0 » chinois pour prévoir ce qui nous attend à très court terme: traçage et analyse systématisés des déplacements individuels, contrôle sur tous les mouvements monétaires par la monnaie électronique, disparition de la vie privée, technopolice et profilage prévisionnel des comportements (le monde de Minority Report). Tout cela est pour demain.

    Imaginer que cela pourrait aller encore plus loin par l’injection non consentie de « nanopuces » ne sort dès lors plus du vraisemblable. Mais reste pour le moment imaginaire.

    Comment faire pour empêcher l’imagination de galoper? Pas par l’interdit, l’ostracisme ou la stigmatisation. Grâce aux réseaux sociaux, le « conspirationnisme » est comme naguère le feu grégeois, plus on verse d’eau pour l’éteindre, plus il se développe. La seule solution consiste à faire appel à la raison. La thèse des « nanopuces », comme certains commentateurs l’ont remarqué, est fondée sur une peur: celle que des individus, des forces plus ou moins cachées ou des autorités, utilisent ces technologies supposées, à l’insu des populations, pour les contrôler.

    Que font, très souvent les gouvernements pour conjurer des peurs: ils édictent des lois pénales. Si l’injection de composants électroniques dans le corps à l’insu d’un sujet devient un crime, plus personne ne craindra la commission d’un tel acte, car aucun médecin ou fonctionnaire raisonnable ne risquera de finir ses jours en prison pour procéder à cet acte de contrôle social. Et la théorie conspirationniste des « nanopuces » aura vécu.

    Je propose donc, pour rassurer les populations et mettre fin aux fantasmagories, le vote par le Parlement de l’article de loi suivant:

    Code pénal, Article 221-5-6

    Le fait d’insérer dans le corps humain un dispositif électronique ou équivalent, quelles que soient sa taille, sa technologie ou sa fonction, sans avoir recueilli le consentement préalable, écrit et éclairé de la personne concernée, est puni des peines de l’article 225, même si ce dispositif n’a eu aucun effet détectable sur la santé.

    Il s’agit des peines de l’empoisonnement: 30 ans de réclusion criminelle et, en cas de circonstances aggravantes, réclusion criminelle à perpétuité.

    Si ce texte est voté, les théories conspirationnistes liées aux « nanopuces », perdant tout semblant de crédibilité, s’éteindront d’elles-mêmes. S’il n’est pas voté…

     

     
    est docteur en droit, chef d’entreprises et auteur de l'essai "Le Ve Empire ou la face obscure de l’exception française".
     
  • Dépendance ou indépendance

     

    Par Mathieu Épinay*

     

    Moyen-orient. Notre président ne croit pas aux souverainetés nationales. Pourtant, elles seules subsistent aujourd’hui. Il lui faudrait penser à une politique française. 

    Le 14 mai dernier, l’armée israélienne tuait 50 palestiniens pendant les festivités de l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem ; sa reconnaissance comme capitale d’Israël avait pourtant encore été condamnée tacitement le 18 décembre par une résolution du Conseil de sécurité. La France a appelé au « discernement et à la retenue » et désapprouvé « cette décision qui contrevient au droit international et en particulier aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies. » 

    ONU ou pas ONU

    Monde5.jpgUn mois plus tôt en totale violation du droit international et des résolutions de ce même Conseil, trois de ses membres permanents, dont la France, bombardaient la Syrie parce que des rumeurs signalaient des odeurs de chlore et des vidéos sur internet suggéraient une attaque chimique syrienne dans une banlieue de Damas. On en attend toujours les preuves. Macron avait ensuite rencontré Trump à Washington avec des démonstrations d’affection aux limites de la décence mais n’avait rien obtenu sur le dossier iranien où il croyait pouvoir peser. Dans un tel contexte, l’appel de la France « à la retenue », suite aux événements de Jérusalem, est totalement inaudible pour beaucoup d’Orientaux.

    Jérusalem serait une concession de Trump à la partie sioniste de son « état profond ». Le tropisme juif des évangélistes américains qui le soutiennent n’y est pas non plus étranger. Ils attendent une seconde venue du Christ qui établira le royaume de Dieu sur terre. Dans cette vision apocalyptique, les Juifs doivent rétablir celui de David et reconstruire le temple avant l’affrontement final contre l’Antéchrist et… avant leur conversion. Tout un programme qui coïncide avec l’intervention de deux prédicateurs évangéliques qui firent les vedettes à l’inauguration de l’ambassade américaine.

    C’est probablement aussi dans cette ligne que s’inscrit le retrait par Trump de l’accord entériné par le conseil de sécurité en 2015 où l’Iran renonçait à ses recherches dans le nucléaire militaire en contrepartie de la levée d’un embargo. L’Amérique vient ainsi contenter Israël et l’Arabie Saoudite, alliés improbables face à leur ennemi commun. Le but est vraisemblablement de dégager les frontières israéliennes et saoudiennes de la pression des implantations iraniennes.

    La question nucléaire

    La non-prolifération est l’exercice délicat par lequel des puissances nucléaires essaient d’empêcher les autres de le devenir. Sur le plan du droit international et de la morale, les premières n’ont aucune légitimité véritable à interdire ce qu’elles ont fait plus tôt. L’argument selon lequel ces États seraient terroristes, est un peu court. À ce compte-là, les bombardements de Dresde, Hambourg, Londres et Nagasaki, sans objectif militaire, n’étaient-ils pas terroristes ? C’est alors qu’il faut veiller à rassurer par le respect d’un ordre international auquel tout le monde a droit et qu’il convient de faire prévaloir.

    La non-prolifération ne peut donc fonctionner que dans un contexte diplomatique policé, où les États tiennent leurs engagements et où le droit des nations, même des plus faibles, est respecté.

    Quand des membres permanents et nucléaires du Conseil de sécurité s’affranchissent de ses avis et se permettent des frappes par missiles de croisière pour d’inavouables raisons de politique intérieure ou pour satisfaire des pulsions idéologiques primaires, alors la course au nucléaire s’accélère. Suite logique. Les fantômes de Saddam Hussein et de Kadhafi hantent toutes les chancelleries ; le sauvetage in extremis d’Assad par les Russes et l’impunité de Kim Jung-un y font réfléchir.

    Sans approuver le régime de Téhéran et sans nier de possibles connivences avec le terrorisme où les Saoudiens n’ont pas de leçons à donner, on peut imaginer que le patriote iranien, qui réfléchit, souhaite une défense forte. L’Iran est cerné par deux puissances nucléaires, Israël à l’ouest, le Pakistan à l’Est ; son réflexe le plus légitime dans cet Orient déstabilisé est de se protéger de la même façon, de tout faire pour acquérir sa bombe. En signant l’accord de 2015, il n’y avait probablement pas renoncé ; le retrait américain en mai dernier va le gêner puisqu’il rétablit les sanctions avec une violence inégalée dont le secrétaire d’État Mike Pompeo s’est fait l’interprète, mais il ne change rien sur le fond. En revanche il dégrade la confiance dans les accords conclus, accroît l’instabilité dans la région et stimule donc la prolifération nucléaire.

    Enfin il compromet les avancées possibles avec la Corée du Nord qui observe qu’un traité de portée internationale qui aurait pu l’inspirer a été signé par Obama en 2015 puis déchiré sans vergogne par Trump en 2018. Telle est sans doute la raison des décisions contradictoires prises coup sur coup par les partenaires de la rencontre au sommet États-Unis et Corée du Nord.

    Le diktat

    Monde6.jpgL’affaire fait ainsi apparaître deux visions, celle des partisans du traité de 2015, la ligne Obama, plutôt internationaliste, et celle que Trump est en train d’adopter, l’unilatéralisme sous influence israélienne. Ici, les récentes déclarations du conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, ne laissent pas d’inquiéter : les nouvelles conditions qu’il veut imposer à l’Iran après la dénonciation du traité de 2015 sont inacceptables par un pays souverain. L’Amérique, poussée par Israël, cherche- t-elle le conflit ? Va-t-elle faire subir à l’Iran le même sort qu’à l’Irak ? il est peu probable que les Russes laissent faire et Trump n’a vraisemblablement pas l’intention de déclencher une guerre. En revanche, il va utiliser tous les moyens possibles pour rétablir des sanctions draconiennes et les imposer aux autres signataires du traité de 2015, en particulier la France, l’Allemagne et l’Union européenne. Or, l’Iran leur vend ses hydrocarbures et constitue en retour un marché considérable pour les entreprises européennes.

    L’unanimité affichée par les pays de l’Union au sommet de Sofia n’est pas et ne sera pas suffisante pour contrer le diktat américain. En s’appuyant sur l’utilisation universelle du dollar, Washington s’est arrogé le pouvoir exorbitant d’interdire les échanges commerciaux avec les ennemis qu’il a désignés. Les contrevenants sont poursuivis par la justice américaine et lourdement taxés. En 2014, la BNP avait dû payer une amende de 8 milliards pour ses relations bancaires avec l’Iran. Dans ces conditions, Total, qui avait de grands projets en Iran, jette l’éponge, à cause de ses implications aux États-Unis : pas les moyens de faire face à l’hyper-puissance ! Macron, après quelques coups de menton, laisse entendre qu’il n’ira pas à l’affrontement avec notre « meilleur allié » et Merkel qui exporte beaucoup d’autos en Amérique ne dit rien d’autre et même acceptera encore bien davantage.

    Cette crise aura au moins le mérite de souligner l’insupportable dépendance de nos échanges commerciaux libellés en dollars qui confère à la justice américaine un pouvoir dont elle n’a pas manqué de se servir dans le rapt d’Alstom par General Electric. Les Russes et les Chinois ont déjà abandonné le dollar pour certaines transactions. L’Iran propose maintenant à l’Union européenne de commercer en euros. Cela ne sera pas simple ! Et l’Europe n’existe pas souverainement, en dépit des désirs de Macron.

    En 2003, après un sursaut d’honneur mémorable de la France au Conseil de sécurité contre l’invasion de l’Irak, les Américains avaient décrété un « french bashing » ; ils ne voulaient plus rien nous acheter : se priver de champagne et de bons vins était dommage ; mais parallèlement se passer du logiciel de conception CATIA de Dassault Système pour développer les sous-marins nucléaires de la NAVY était impossible. La France a donc survécu à cette crise. Après 15 ans d’alignement servile, sommes—nous encore capables d’une telle résistance ? D’abord être fort !   

    Mathieu Épinay

    * Collectif de spécialistes des questions de Défense
  • Éphéméride du 29 octobre

    1825 : À Lyon, la Place Bellecour retrouve sa statue équestre de Louis XIV 

     

    Le 21 mai 1713, Louis XIV, séduit par le site de la Place Bellecour, décide d'y faire édifier sa statue équestre, la place s'appelant alors Place Royale ou Place Louis-le-Grand : la statue doit s'élever au centre d’un rectangle délimité sur trois côtés par des arbres. Robert de Cotte, l'architecte royal, précise que la statue sur le piédestal regarde au nord, passage le plus fréquenté par la communication des deux ponts du Rhône et de la Saône, pour être vue de face.

    La première statue, sculptée par Martin Desjardin, érigée en 1713, fut détruite et fondue pendant la Révolution en 1793. Il fut décidé, sous la Restauration, de la remplacer : l'actuelle statue, couramment appelée "Le Cheval de Bronze", représentant Louis XIV en Empereur romain, fut construite par le sculpteur François-Frédéric Lemot; fondue à Paris, elle fut transportée à Lyon en 12 jours, tirée par 24 chevaux et mise en place le 29 octobre 1825. Elle mesure 5,70 m de haut et pèse 15 tonnes.

    Les statues du Rhône et de la Saône réalisées en 1714 par les frères lyonnais Guillaume et Nicolas Coustou - cachées pendant la Révolution à l'Hôtel de Ville - furent replacées en 1826.

    Le piédestal dessiné par Jules Hardouin-Mansard, orné d'appliques de bronze de Chabry fut rebâti. 

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    La Place Bellecour ou Place Louis-le-Grand est la plus grande place de Lyon (62.000 m2) et la troisième plus grande place de France, après la place des Quinconces à Bordeaux (126.000 m2) et la place de la Concorde à Paris (86.400 m2). Elle est souvent présentée comme rectangulaire mais c'est une place trapézoïdale avec une taille de 300 mètres par 220/190 mètre.

    Elle est plus grande que le Zócalo de Mexico (230×192 m) et que la place Rouge de Moscou (330×70 m).

    C'est également la plus grande place piétonne d'Europe, les places précédemment citées pouvant accueillir des véhicules, au contraire de la place Bellecour. 

     

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    1882 : Naissance de Jean Giraudoux
     
     
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     "Ceux qui ne voient que l'amour dans le monde sont aussi bêtes que ceux qui ne le voient pas." - La guerre de Troie n'aura pas lieu
     
    "On ne tue bien que ce qu'on aime." - La guerre de Troie n'aura pas lieu
     
     "L'humanité est une entreprise surhumaine". - Intermezzo
     
     

     

     

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    1932 : Mise à l'eau du Normandie

     

    Il s'agit à l'époque du plus grand et du plus beau paquebot du monde.

    C'est le fleuron de la Compagnie Générale Transatlantique : construit aux Chantiers navals du Havre, il mesure 312 mètres de long et peut recevoir 1972 passagers.

    Son existence sera courte : réquisitionné par les États-Unis pendant la Guerre, il sera ravagé par un incendie dans le port de New York en 1942.

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    1959 : Première parution des Aventures d'Astérix le Gaulois

     

    On les doit au duo Uderzo (pour les desseins) et Goscinny (pour les textes).

    Si certains vont peut être un peu loin en y voyant une sorte d'allégorie de la France gaullienne, luttant héroïquement contre la domination/uniformisation états-unienne (quoi que...), on ne peut qu'en apprécier l'humour souvent profond et les jeux de mots fort sympathiques qui font toujours passer un bon moment.

    On sait maintenant ainsi, par exemple, qu'il ne faut jamais parler sèchement à un Numide... et tant d'autres choses encore !       

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    http://www.asterix.com/index.html.fr

     

    Inattendu et très original, l'hommage de la Patrouille de France à Astérix :

              PATROUILLE DE FRANCE ASTERIX.wmv     

      

     

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    1959 : Baptême de Foujita

     

    Peintre, décorateur, graveur, dessinateur... cet amoureux fou de Paris et de la France, de sa Culture, de sa Civilisation, posa ses valises à Montparnasse, en 1913, pour ne plus jamais repartir (sauf pour aller se faire soigner, en vain, d'un cancer, à Zurich, où il mourut) :

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    https://francearchives.fr/fr/commemo/recueil-2018/82611691

     

    Naturalisé dès 1917, converti au catholicisme, c'est le 29 octobre 1959 qu'il reçut le baptême qu'il avait demandé, devenant alors Léonard Tsuguhanu Foujita. Il fit savoir haut et fort qu'il se convertissait, et expliqua son choix du prénom par son admiration pour le père de la Joconde...

    Il demanda à être enterré dans la très belle église de Notre-Dame-de-la-Paix (ci-dessous), à Reims, qu'il avait lui-même décorée : en choisissant Reims, la ville des Sacres, pour son repos, et en embrassant la religion traditionnelle du peuple français, Foujita montra bien comment il avait fait sienne cette Culture et cette Civilisation qu'il avait tant aimée et admirée, au point de vouloir s'y incorporer...

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    1981 : Mort de Georges Brassens

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    Bien plus que comme un simple chanteur, ou un artiste de variétés, aussi talentueux soit-il, Brassens peut - et doit - être considéré, si l'on se réfère à l'ensemble de son oeuvre - pour reprendre la formule consacrée... - comme un brillant promoteur et illustrateur de la Langue française.

    À l'instar des grands chanteurs du Canada (les Vigneault, les Leclerc...), il n'a cessé, par la qualité de ses textes et le soin qu'il apportait au maniement de la langue, d'être, justement, un grand défenseur de la langue et de l'esprit français, qu'il a diffusé et fait aimer non seulement en France mais aussi dans le monde entier, comme en témoignent les traductions de ses chansons dans des langues aussi diverses que l'hébreu ou le japonais; et le succès constant qu'elles continuent de remporter dans de nombreux, et lointains, pays...

    La Francophonie, l'extension et la vitalité du français dans le monde, ce ne sont pas seulement des réunions au niveau gouvernemental ou des budgets à voter pour financer telle ou telle activité : cela passe aussi par les chansons, et par les chanteurs lorsque, comme Brassens, comme ces Canadiens français, ils produisent des textes de qualité avec des airs et des mélodies sur lesquels le temps n'a pas de prise. Et qui, eux aussi, même s'il s'agit d'un art considéré comme mineur, peuvent exprimer de la poésie pure, et véhiculer leur part de sagesse, de philosophie...

    Brassens a, par ailleurs, mis en musique plusieurs poèmes célèbres, contribuant ainsi à les populariser encore plus : par exemple - mais il en a chanté bien d'autres... -  la Ballade des Dames du temps jadis (de François Villon) ou Le petit cheval blanc (de Paul Fort) :

     

    • Ballade des Dames du temps jadis… (François Villon) :

     

    (pour une explication du texte de ce poème, et de ses références historiques et symboliques, voir l'Éphéméride du 8 avril)

     

     

    • Le petit cheval blanc (Paul Fort) :

     

     

    http://www.espace-brassens.fr/ 

     

     

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     2008 : Création du Label "Jardin remarquable"...

     

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    http://www.parcsetjardins.fr/

     

     Quelques exemples, parmi plusieurs centaines (ci dessous, le parc et château de Losse, dans le Périgord) :

     

  • Mercredi, lafautearousseau fête ses onze ans !...

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    C'est en effet le 28 février 2007 qu'a été "envoyée" notre première note, et qu'a débuté l'aventure de lafautearousseau. Intitulée "La question de fond", il s'agissait - dans cette première note - de dresser une sorte de bilan, à grands traits, de l'état dans lequel se trouve la France deux cent quinze ans après la rupture imposée par la Révolution.
     
    Et de poser cette simple question: Tout ça, pour ....ça ?

    Irrégulier d'abord, le rythme de publication des notes est devenu "quotidien" à partir du 30 juillet 2007, puis il est passé à deux notes par jour à partir du 8 février 2008 (avec une note brève, "Ainsi va le monde", signalant une tendance, un fait, un propos intéressant ou significatif, tiré de l'actualité immédiate...; suivie d'une note plus étoffée, traitant plus à fond d'un sujet important, de nature très variée...

    Ensuite sont venues les Ephémérides, puis plusieurs autres rubriques, notamment celle recensant les Activités partout en France, et la publication d'Albums, de Grands Textes, de Documents au format PDF, de Vidéos etc...

    Sans oublier, bien sûr, l'ouverture de notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste, puis de notre Compte Twiter A.F. Royaliste...

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    Et, encore ensuite, pour enrichir la nébuleuse de lafautearousseau, Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade et le site de réflexions des Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire...

    Voici, à titre de document d'archive en quelque sorte, l'intégralité de cette première note : 

     

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    Mercredi, 28 février 2007

    "LA" question de fond...

    Comment en sommes-nous arrivés là ? La République a pris une France en bon état, elle nous laisse une France au plus mal... nous étions le pays le plus peuplé d'Europe sous Louis XV et Louis XVI, nous avons été rattrapés puis dépassés par les autres. Notre vitalité démographique a été brisée par les saignées effroyables directement liées à la Révolution et à la République : 800.000 morts (Révolution); 1.500.000 morts (folles guerres napoléoniennes); 500.000 habitants perdus en 1815 à cause des Cent jours, dernier mauvais coup porté à la France par l'orgueil délirant de Napoléon; I.5OO.000 morts en 14/18 et 600.000 en 39/45; total: 4.900.000 français "évaporés", disparus, sortis de l'Histoire par les conséquences directes ou indirectes de l'irruption des idées révolutionnaires et des politiques aberrantes des différentes républiques. Quel pays pourrait-il supporter de tels traumatismes à répétition ? La France y a perdu une part importante de sa substance, au sens fort du terme (physique, pourrait-on dire)...

    Et que dire du rayonnement de la France, de l'attrait universel que sa culture, ses Arts, sa civilisation exerçaient sur l'Europe entière, et bien au delà: tout le monde nous enviait et nous imitait sous Louis XV et Louis XVI : le Roi de Prusse commandait ses armées en français; Mozart commençait ses lettres à son père par "Mon cher père"; les écrivains russes parsemaient leurs ouvrages de mots français, et parfois de phrases entières; on construisait Washington (symbole d'un pays nouveau) en s'inspirant ouvertement du classicisme architectural français; presque tous les dirigeants européens se sont fait construire leur petit Versailles; dans tous les domaines, c'était la France qui donnait le ton, c'était vers Paris que convergeaient tous les regards: la France royale avait su amener la société à son plus haut degré de raffinement, et nous connaissions alors ce qu'était "la douceur de vivre"... : la France en est-elle toujours là aujourd'hui ? Séduit-elle toujours autant ? Tient-elle la même place, ou d'autres que nous donnent-ils le ton...?

    Comment ne pas être frappé par la dégradation effarante du moral des français, de leur "mental" ? Nous étions optimistes sous Louis XV et Louis XVI, car avec nos 29 millions d'habitants nous étions le mastodonte démographique de l'Europe, dont nous étions également, et de très loin, le pays le plus étendu: cette double sécurité nous rendait foncièrement optimistes, et c'est de cette époque que date ce dicton selon lequel "en France, tout finit par des chansons": aujourd'hui nous sommes un peuple frileux, qui doute, et qui est le champion d'Europe incontesté de la consommation d'anti-dépresseurs; et que dire de notre situation économique et de notre richesse: entre le quart et le tiers de notre patrimoine artistique a été détruit par la Révolution; notre pays ne cesse de reculer au classement mondial des performances, cependant que l'appauvrissement et la précarité ne cessent de s'étendre parmi nos concitoyens; la violence et l'insécurité (dans tous les domaines) ont littéralement explosé et sont devenus des réalités tristement quotidiennes; la classe politique est très largement discréditée - même si un grand nombre d'élus ne méritent pas de reproches particuliers - et l'opinion publique se détache de plus en plus de la "chose publique", n'ayant plus d'espoir en l'avenir et se laissant aller à un pessimisme nouveau dans notre Histoire...

    Comment se fait-il donc, qu'en partant du pays le plus riche et le plus puissant d'Europe on en soit arrivé à un résultat aussi catastrophique et aussi désolant ? Puisqu'on a appliqué à ce pays la plus merveilleuse des constructions intellectuelles qui soient, puisqu'on l'a régi en fonction des meilleurs principes qui aient jamais été inventés, en toute logique ce pays n'a pu que passer du stade de super puissance qui était le sien à celui de super puissance démultiplié ! Nous devons donc nager dans le bonheur... sinon: cherchez l'erreur ! Il est vrai qu'avec le conformisme que fait régner la république, un conformisme qui n'a jamais été aussi fort chez nous et qui confine à l'étouffement de la pensée, nos concitoyens ont du souci à se faire: dire que nous vivons sous le règne du politiquement correct, de la police de la pensée, du conformatage de l'opinion ne relève même plus du constat mais de la banalité. Qu'on se souvienne de la grande liberté de ton, de parole, d'action dont nous jouissions sous Louis XV et Louis XVI, et une seule question vient à l'esprit: tout ça, pour... ça ?

    Avec, si rien n'est fait, l'effacement continu, la disparition progressive de la France, sa sortie prochaine de l'histoire, du moins en tant que grande puissance, voire puissance tout court...

  • Vu sur le compte Twitter du Comte de Paris.

    Frederic de Natal
     
    Le prince Jean d'Orléans, comte de Paris, se souvient...Il y a un an, la France était meurtrie dans sa chair et son histoire.

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  • Autour du Prince Jean ! Dans le Dauphiné, à Vizille. ”Rien de ce qui est français ne m'est étranger.”...(1/2)

    TimbrebisRVB.jpg            En 2007, le Prince Jean, Dauphin de France, s'est donc rendu dans le Dauphiné : l'image est facile, mais on rappellera malgré tout le Traité de Romans de 1349, par lequel Charles V a réuni cette belle province à la France. Une des clauses du Traité stipule que le Prince héritier portera dorénavant le nom de Dauphin.

                Dans le Château de Vizille, il a prononcé un discours important, que nous reproduisons ci-dessous, et que nous nous permettrons de poursuivre et de prolonger, en quelque sorte, dans notre prochaine note, en livrant les réflexions que ce beau texte, profond, nous a suggérées. Il ne s'agira donc pas d'un commentaire de texte, mais d'une sorte de méditation, d'approfondissement des perspectives qu'a tracées le Prince...

                Mais lisons d'abord le texte du discours prononcé ce vendredi 19 octobre 2007, dans ce château édifié au XVIIe siècle ( http://www.musee-revolution-francaise.fr/domaine.html ) à proximité de Grenoble, par le connétable François de Bonne, compagnon d'armes d’Henri IV....

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                 Le château de Vizille a accueilli, le 21 juillet 1788, dans sa salle de jeu de paume, l'assemblée des trois ordres du Dauphiné : en réclamant la réunion des États généraux, celle-ci fut à l’origine de la Révolution, ce qui a fait de ce lieu un symbole. Acquis par l'État en 1924, le château a été cédé au département de l’Isère en 1973, qui y a installé le musée de la Révolution française.

                 Prince de France, représentant la dynastie capétienne et reçu en tant que tel par les élus du Conseil général de l'Isère, le Prince Jean y a développeé une réflexion sur la fonction de la représentation nationale au sein de l'Etat : juillet 1788, juillet 1789, juillet 1790, trois journées, trois symboles, trois idées politiques. Et même quatre......

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                 "C’est un plaisir pour moi d’être ici avec vous, dans ce château historique de Vizille, à l’invitation de M. André Vallini, président du Conseil général de l’Isère, président de votre département, votre président, absent pour d’impérieuses nécessités.

                J’aurais voulu personnellement le remercier de cette réception, si pleine de sens, si pleine même de symboles. Vous le ferez pour moi, Monsieur le Vice-Président, et permettez-moi de vous demander de le faire très chaleureusement. Cette rencontre d’aujourd’hui n’est pas banale. Et je vous remercie tous, mesdames et messieurs les Conseillers généraux, de m’accueillir en ce lieu qui est vôtre, comme je remercie tous ceux qui se sont joints à vous, élus politiques, représentants des corps constitués, des chambres de commerce et d’industrie, journalistes, et enfin vous tous, Mesdames et Messieurs, qui me faites l’honneur de votre présence pour me recevoir dans votre Isère, votre Dauphiné que je puis bien appeler – vous me le permettez, j’en suis sûr – notre Dauphiné.

                Cette visite est un signe. Le château de Vizille est un haut lieu de l’histoire de France : vous l’avez souligné à l’instant. Et me voici Jean d’Orléans, Jean de France, prince français, issu de la dynastie nationale si liée à toute notre histoire commune, – point que tout le monde sait –, me voici ici, venant comme tel, reçu comme tel et, ajoutons-le aussitôt, sans gêne aucune. En toute simplicité. Prince d’Orléans, prince de France, prince de mon temps et complètement de mon temps, exerçant un métier en France, j’assume tout dans mon héritage personnel, dans mon héritage familial, dans mon héritage national. Pour plagier la vieille formule du poète humain et humaniste : « Rien de ce qui est français ne m’est étranger ».

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                Qu’il me soit permis ici simplement de vous livrer brièvement trois réflexions historiques. Ce qui en amènera naturellement une quatrième, plus politique, mais au sens le plus large du terme, et qui aura le mérite de s'assurer, je le crois, la plus complète unanimité.

                Première réflexion : juillet 1788. Ce sont les Etats du Dauphiné qui, d’une certaine manière – et d’une manière certaine – ont déclenché les évènements de la Révolution. Ce n’est pas rien que ce soit le Dauphiné ! Or, quel était, concrètement, la conviction ou le fort sentiment qui animait les représentants de l’époque, et cela indépendamment des idées, voire des idéologies, des uns et des autres ? C’est qu’il fallait une représentation libre en face de l’Etat. Cet Etat était, bien sûr, à l’époque, l’Etat royal qui, malgré des défauts, en particulier sa dette, était, l’un des meilleurs du temps, dans son administration singulièrement. Il avait besoin de réformes. Tout le monde le savait, le voulait, mais évidemment jamais pour soi, toujours pour les autres.

                Et donc une exigence se faisait jour d’une représentation juste et réelle des corps de la nation, spécialement des libertés provinciales toujours chères aux cœurs des Français, et qui aille au-delà des représentations traditionnelles, Parlements compris qui, sous le prétexte de leur pouvoir judiciaire, fiscal, et en quelque sorte, législatif, revendiquaient la souveraineté nationale. Ce qui se pressentait, c’était une représentation nationale véritable qui permettrait un dialogue entre l’Etat et la Nation pour une collaboration législative et politique. D’où l’idée initiale du doublement du « tiers », idée qui, en fait, ne répondait pas exactement à la question : car il ne s’agissait pas tant d’une représentation du tiers que tout simplement d’une représentation nationale. N’était-ce pas l’idée d’un Barnave ? L’évolution sociale et économique entraînait l’émergence d’un besoin politique nouveau.

                Deuxième réflexion : juillet 1789. Le problème transposé à Paris aurait dû donner son juste fruit. L’Etat capétien n’avait-il pas assuré son autorité en garantissant et en favorisant jadis la liberté communale ? On ne refait pas l’histoire, mais il est permis de penser que l’Etat aurait eu tout à gagner à constituer une représentation nationale forte, cohérente, vraiment décentralisée, c’est-à-dire issue de tous les territoires de France, liée à la vie réelle des régions. Cela s’est passé autrement. Trop de privilèges, trop d’habitudes, trop de réformes à faire - des réformes que tout le monde veut… pour les autres, mais pas pour soi ! -, trop d’idéologies allant dans tous les sens.

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                Troisième réflexion : juillet 1790. La fête de la fédération (ci dessus, ndlr) aurait pu être l’illustration de cette entente entre l’Etat et la représentation nationale, elle-même émanée concrètement de toutes les forces vives de la Nation. Etat fédérateur et représentants fédérés de l’unique et indivisible Nation française sont faits en principe pour s’entendre : c’était l’idée, c’était le projet. Vous savez comment à cette brise d’espérance a succédé la tempête. On ne refait pas l’histoire et nous prenons acte qu’elle est ce qu’elle est.

                Tout de même, en conclusion, une quatrième réflexion : aujourd’hui les termes du débat sont, mutatis mutandis, sensiblement les mêmes. C’est l’éternelle dialectique en France de l’Etat et des libertés, ces libertés que le peuple français, avec son enthousiasme historique bien connu, appelle « la liberté » dont il se fait héroïquement le champion. Les hommes politiques français connaissent tous parfaitement cette dialectique qui n’est pas en soi mauvaise mais qu’il faut constamment orienter vers l’intérêt commun, ce que je me permets d’appeler tout simplement le Bien commun qui n’est pas, comme chacun sait, une simple addition de biens particuliers, mais qui les transcende par nécessité. Vous le savez bien, vous tous ici, qui, pour la plupart, êtes responsables de décisions collectives. Toute réflexion politique en France, y compris sur les institutions – et c’est le cas aujourd’hui avec les projets de réformes en cours – doit aborder ce délicat problème. L’art politique ne consiste-t-il pas à composer, à concilier autant que faire se peut, tout en prenant les décisions qui s’imposent ? Plutôt que d’opposer, fédérer ? J’ose terminer sur ce mot qui, chez vous, chez nous, est le complément du beau mot de liberté.

                Mesdames et Messieurs, je vous remercie.

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  • Quand s'élève la parole royale..., par Jean-Philippe Chauvin.

    2737274333.65.jpgEn un soir de confinement, Elisabeth II, la reine d’Angleterre, souveraine du Royaume-Uni et du Commonwealth, a prononcé un discours qui, par sa simplicité et sa brièveté, a porté au-delà des frontières mêmes du pays sur lequel elle règne sans politiquement gouverner. Evidemment, certains n’ont pu s’empêcher de comparer sa courte intervention télévisée avec celles, plus longues, plus dramatisantes et moins consensuelles de l’actuel locataire du palais de l’Elysée ; les mêmes ont pu évoquer les différences de réactions à l’égard des deux chefs d’Etat, plus crispées et souvent agressives envers le président français quand elles semblaient pour la plupart plus bienveillantes, voire admiratives, envers la monarque d’un pays dont les Malouins chantent encore le rejet à la façon du mot de Cambronne…

    jean philippe chauvin.jpgA quoi cela tient-il ? Tout simplement à la nature institutionnelle du régime respectif des deux nations. La Cinquième République peut être qualifiée régulièrement de monarchie républicaine, il lui manque néanmoins la nature royale des institutions britanniques. C’est d’ailleurs ce qu’avait remarqué celui qui n’était encore qu’un jeune ministre sorti de la manche de François Hollande : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude car elle ne se suffit pas à elle-même. Dans la politique française, l’absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là. On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l’espace. (1) ». Tout est vrai dans ce qui est dit là, même si, pour le royaliste conséquent que j’essaye d’être, je mets un visage sur cette « figure » : celle-ci s’inscrit dans une longue lignée de rois et de princes qui ne s’arrête jamais, si parfois elle glisse d’une famille à une autre, au gré de l’histoire et de la fertilité de la reine, personnage incontournable d’une royauté qui, en France, forme une trinité constituée par le roi, la reine, le dauphin

     

    Car la Monarchie royale, de par sa position au-dessus des débats politiques et des actes gouvernementaux eux-mêmes, et en dehors du Pays légal partisan (sans pour autant méconnaître son existence et nier ses particularités, ce qui ne veut pas forcément dire que le souverain s’en satisfasse…), assume et incarne l’unité de la nation, comme une sorte de clé de voûte discrète et trop haute pour qu’on l’aperçoive nettement ou que l’on s’y intéresse vraiment en temps ordinaires. Les temps de grande crise (militaire ou, ici, sanitaire) révèlent la force discrète et tranquille de la Couronne, en offrant aux citoyens un point de repère dans la tempête qui, comme un phare scintillant, rassure et prévient (et prémunit ainsi) du danger. « Voici une autorité unipersonnelle. Elle n’est pas affectée par les changements politiques qui peuvent intervenir dans les hémicycles parlementaires. Elle n’est pas tributaire d’une élection périodique. Elle n’est pas affectée par la composition en mosaïque qui préside à l’aménagement des autres institutions publiques. Peut-être même fait-elle, dans les Etats les plus diversifiés ou les plus complexes, figure de symbole des préoccupations communes ? (2) ». Le souverain est celui qui porte, à travers sa personne (qui n’est « une » que physiquement, étant « famille » historiquement et étatiquement, et se voulant « toutes » nationalement), la charge émotionnelle de l’Etat, comme la protection accordée à tous : il apparaît comme une sorte d’intercesseur entre les individus de la nation et des forces mystérieuses auxquelles l’on croit plus facilement, parfois de façon superstitieuse plus que religieuse, dans les périodes agitées ou sombres de l’histoire. Marc Bloch avait bien compris cela quand il évoquait les « rois thaumaturges » et « le mystère de Reims » (lieu du sacre des rois de France), sortant apparemment du simple « rationnel » pour voir plus profond dans la psychologie des hommes… C’est cette sorte de « magie » qui fait que la Monarchie, quelle qu’elle soit son influence réelle sur les événements et sur les pouvoirs, est écoutée quand les pouvoirs gouvernementaux sont, eux, plus facilement accusés (à tort ou à raison, selon les cas) de « ne pas tout dire » : la parole royale n’est pas attendue comme une explication ni comme une médication, mais comme une médiation et un appel à une sorte « d’au-delà du politique ». Du coup, elle donne du sens aux choses, et s’avère plus rassurante, voire plus « résistante » : elle n’est pas une promesse, elle est plutôt l’espérance ou, en reprenant le fameux mot de Bernanos, « le désespoir surmonté ». Il n’est que de relire le message du roi George, père d’Elisabeth, ce fameux « discours d’un roi » dont le beau film éponyme montre l’élaboration difficile. La reine sa fille, 80 ans après, poursuit cette œuvre royale : « Venant d’une souveraine qui a connu les heures les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale, les mots prennent un sens rare. Et c’est bien à cet « esprit de la nation » cher à son père, le roi George VI, qu’elle a, dans ce discours écrit par ses soins, subtilement fait appel. (3) ». Et il est intéressant de noter que, dans les monarchies d’Europe où le monarque s’est exprimé, le ressenti a été le même : « à l’ombre des grands arbres, l’on se presse pour éviter les feux trop brûlants du soleil ou les chutes infernales des eaux sur terre », pourrait-on dire. Cela est d’autant plus visible quand les gouvernements locaux sont controversés…

     

    La Monarchie n’est pas qu’un intermède entre deux élections, elle s’enracine dans une histoire et un temps long dont la dynastie représente le tronc et les racines parfois tourmentées… Quelles que soient les formes qu’elle prend selon les Etats et les histoires, elle veut s’inscrire dans une logique, non de facilité, mais d’éternité de l’espérance : « Les beaux jours reviendront. Nous reverrons nos amis. Nous reverrons nos familles. Nous serons à nouveau réunis. »… Cette éternité qui permet aussi de penser et de voir, d’espérer au-delà de nos propres existences : « J’espère que ceux nés après nous diront que les Britanniques de cette génération étaient aussi forts que leurs aînés. La fierté de ce que nous sommes n’appartient pas à notre passé. Elle définit notre présent et notre futur ». Le discours d’une reine…

    Notes : (1) : entretien avec Emmanuel Macron publié par Le1, en juillet 2015.

     

    (2) : Extrait de l’article de Francis Delpérée publié dans Diplomatie, mai-juin 2019, qui évoque longuement les monarchies d’Europe.

     

    (3) : Extrait de l’article d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Point de Vue, 8-14 avril 2020.

     

    Les dernières citations de cette note sont extraites du discours de la reine Elisabeth du dimanche 5 avril 2020.

  • La France entre l’Œdipe algérien et celui des « décoloniaux »…, par Bernard Lugan.

    Le « Système » algérien et les « décoloniaux » accusent la France d’être responsable de leurs problèmes. Une attitude œdipienne déjà bien décrite en son temps par Agrippa d’Aubigné quand il écrivait que :
    « Le cadavre de France se décompose sous l’œil de deux enfants : le premier est félon et le second parasite. L’un est tourné vers la mort et l’autre vers la dévastation. »

    bernard lugan.jpgAu mois de janvier 2021, un journaliste algérien complaisamment relayé par les médias français, exigea même de la France un dédommagement pour le « pillage » du fer « algérien » qui, selon lui, aurait servi à fabriquer la Tour Eiffel !!!

    Or, comme l’a montré Paul Sugy, les pièces composant l’emblématique monument furent fondues en Lorraine, dans les aciéries de Pompey, à partir de minerai de fer extrait de la mine de Lurdres, également située en Meurthe-et-Moselle…

    La prétention aussi exorbitante que surréaliste de ce stipendié du « Système » algérien n’est pas le coup de folie d’un illuminé. Elle s’inscrit tout au contraire dans une stratégie de surenchère revendicatrice destinée à obtenir des excuses, puis des réparations « sonnantes et trébuchantes » de la part de la France.

    Or, il faut bien voir que, jusqu'à l’arrivée de François Hollande au pouvoir, la position algérienne avait été relativement « retenue ». Ni Georges Pompidou, ni Valéry Giscard d'Estaing, ni François Mitterrand, ni Jacques Chirac et ni Nicolas Sarkozy n’auraient en effet accepté de telles demandes d’excuses. Or, tout a changé avec les déclarations irresponsables de François Hollande suivies de celles d’Emmanuel Macron au sujet de la colonisation. A partir de là, la France s’étant auto-humiliée, l’Algérie s’est donc trouvée en position de force pour exiger toujours plus d’elle. D'autant qu’acculé par la rue, sa survie étant même en jeu, le « Système » algérien n’a plus que deux moyens pour tenter de détourner la marée de la contestation populaire  qui menace de l’emporter :

    1) S’attaquer au Maroc, comme en 1963 quand la « Guerre des Sables » lui a permis de mettre en parenthèses le soulèvement kabyle. Mais, avec le Maroc, qui s’y frotte s’y pique…

    2) Rien de tel avec le chapon français dont les actuels dirigeants n’osent pas rappeler à leurs homologues algériens qu’en 1962, la France « mère généreuse », légua à sa « chère Algérie » selon la formule du regretté Daniel Lefeuvre, un héritage composé de 54 000 kilomètres de routes et pistes (80 000 avec les pistes sahariennes), de 31 routes nationales dont près de 9000 kilomètres étaient goudronnés, de 4300 km de voies ferrées, de 4 ports équipés aux normes internationales, de 23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots), de 34 phares maritimes, d’une douzaine d’aérodromes principaux, de centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), de milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels, de 31 centrales hydroélectriques ou thermiques, d’une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., de milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800 000 enfants scolarisés dans 17 000 classes ( soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français), d’un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, de trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, de 14 hôpitaux spécialisés et de 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Sans parler du pétrole découvert et mis en exploitation par des ingénieurs français. Ni même d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu'aujourd’hui l’Algérie doit même importer du concentré de tomates, des pois chiches et jusqu'à la semoule du couscous…

    Tout ce qui existait en Algérie en 1962 avait été payé par les impôts des Français. En 1959, l’Algérie engloutissait ainsi 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce ! Et tout ce que la France léguait à l’Algérie avait été construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé puisqu'il était directement passé de la colonisation turque à la colonisation française. Même son nom lui avait été donné par la France…

    L’attitude des « décoloniaux » relève quant à elle d’un complexe œdipo-existentiel doublé d’une dose de schizophrénie.

    Selon eux, la France qui les accueille, les nourrit, les habille, les soigne, les loge et les éduque, est une nation « génétiquement esclavagiste, raciste et colonisatrice », dans laquelle les descendants des colonisées sont dans une « situation coloniale », c’est-à-dire de « dominés ». D'où leur prétendue « marginalisation ». A cette affirmation victimaire s’ajoute un sentiment à la fois revanchard et conquérant bien résumé par Houria Bouteldja, une des figures de proue de ce courant:

    « Notre simple existence, doublée d’un poids démographique relatif (1 pour 6) africanise, arabise, berbérise, créolise, islamise, noirise, la fille aînée de l’Eglise, jadis blanche et immaculée, aussi sûrement que le sac et le ressac des flots polissent et repolissent les blocs de granit aux prétentions d’éternité (…) ».

    Authentiquement francophobes, haïssant la France, les « décoloniaux » rejettent donc tout ce qui se rattache à elle. Hafsa Askar, vice-présidente du syndicat étudiant UNEF, a ainsi écrit le 15 avril 2019, jour de son incendie :

    « Je m’en fiche de Notre-Dame de Paris, car je m’en fiche de l’histoire de France… Wallah … on s’en balek (traduction : on s’en bat les c…), objectivement, c’est votre délire de petits blancs ».

    Cependant, exprimant leur ressentiment et leur haine de la France dans la langue du « colon » honni, et s’affirmant intellectuellement à travers ses références philosophico-politiques, les « décoloniaux » ont une attitude schizophrénique…

    Là n’est cependant pas le moindre paradoxe de ces sycophantes dont la « pensée » a germé sur le terreau philosophique de la révolution de 1789. En s’attaquant frontalement, et d’une manière œdipienne, aux dogmes de leurs géniteurs - « valeurs de la République », « droits de l’homme », « vivre ensemble » et « laïcité » -, les « décoloniaux » ont en effet pulvérisé l’armature doctrinale et morale de cette gauche universaliste qui, depuis des décennies, est le vecteur de la décadence française. Comme elle ne survivra pas à la mort de son idéologie et de ses « valeurs fondatrices », la voilà qui sort donc peu à peu de l’histoire, dégageant ainsi la voie à un changement de paradigme.

    Aux porteurs de forces créatrices de saisir cette opportunité historique !

    - Pour la critique de l’histoire officielle de l’Algérie écrite par le FLN et par Benjamin Stora, l’on se reportera à mon livre Algérie, l’histoire à l’endroit.

    - Pour l’analyse et la réfutation de l’idéologie « décoloniale », on consultera mon livre Répondre aux décoloniaux, aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance.

    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

  • Philippe de Villiers: «McFly et Carlito, les pitreries d'État d'Emmanuel Macron».

    Philippe de Villiers. AFP

    Le «concours d'anecdotes» qui s'est tenu à l'Élysée finit de saper la verticalité du pouvoir et de déconstruire l'État, déplore Philippe de Villiers.

    Lorsque nous nous sommes rencontrés, pour la première fois, à la fameuse brasserie «La Rotonde», il me sembla très vite, au ton de la conversation, qu'une question lancinante affleurait dans le propos tenu à l'unisson par ce couple d'humeur et de maturité curieusement dépareillées.

    Emmanuel Macron insistait:

    – Que manque-t-il donc au sommet de l’État ?

    – L’incarnation, répliquai-je à l’instinct. Il manque la verticalité.

    – Quelle verticalité ?

    – Celle du Régalien, du mystère. Le président doit habiter le corps du roi.

    Brigitte saisit le bras d’Emmanuel et répéta mezza voce:

    – Il a raison ! Tellement raison !

    Tous deux pensaient, en creux, à Sarkozy et à Hollande.

    La résolution était prise. Elle ne dura pas longtemps. Juste le temps de la Pyramide du Louvre et puis la réception de Poutine à Versailles. La verticalité sombra avec la Fête de la Musique, sur le perron de l’Élysée.

    Cinq ans après, où en sommes-nous ? L’Élysée est vide. Il n’y a plus que les fous du roi. Une sorte de coup de force: la pitrerie d’État. Il faut se pincer pour penser que de Gaulle a habité cette maison. On a basculé, avec un «concours d’anecdotes» au Palais, où deux jeunes exhibitionnistes dégingandés, déjantés, très sympathiques mais incapables de formuler une locution cohérente, habitent et portent dans leurs galipettes le royaume d’insignifiance. La rivalité mimétique de la drague et du néant.

    On sent bien pourquoi notre président, aspiré par le trou d’air d’un quinquennat de la vacuité, fait tout cela: il veut plaire. Plaire à la jeunesse, ou plutôt la rattraper. Après l’avoir enfermée pendant un an. Il cherche à solder les rancunes et anticiper les angoisses de tous ces sacrifiés du sabir cyberglobal qui ont navigué entre le présentiel, le distanciel et le démerdentiel.

    Les images de cet exercice de dérision où, de borborygmes en borborygmes, chacun surjoue la surprise feinte et le rire excessif, ne s’effaceront pas de sitôt. On a touché le fond. C’est une éclipse. Et sans doute un tournant de la sociabilité française ou de ce qu’il en reste.

    Nous voici au jour d’après, nous entrons de plain-pied dans la société virtuelle, où il faut apprendre à vivre son immaturité. «À vivre»? Façon de parler. Plutôt à tuer le temps, le temps long. Le réel, les ancrages, la poésie des grandeurs intimes, tout ce qui compose les tapisseries intérieures d’un peuple, tout cela s’est affaissé en 36 minutes de barbarie douce. Les murs porteurs sont tombés. La demeure de l’Élysée est vacante. On y vaque. On fait des roulades sur le gazon décadent, entre les parterres aux éloquences fanées, en riant au-dessus du vide, comme des morts-vivants qui trinquent à leur entrée, derrière le roi de la parodie digitale, en terre de promission numérique.

    Il est d’ailleurs symptomatique que ce «concours d’anecdotes» repose sur le travestissement. Chacun invite l’autre à inventer des histoires fausses, à prendre des airs sincères et impénétrables pour mystifier le concurrent. On a pu mesurer ainsi que, dans le jeu du «mentir vrai», notre président faisait preuve d’aptitudes remarquables. Il a menti en direct, avec un aplomb qui, nous ramenant à la vraie vie, fait froid dans le dos. Quand il nous a dit : «Le virus n’a pas de passeport», c’était pour jouer?

    Emmanuel Macron aurait pu glisser un mot sur la France, sur la nation, sur l’avenir de la jeunesse. Il ne l’a pas fait. Il s’est laissé consumer en échanges ludiques dans le seul espoir de séduire les nouvelles générations virales des Pandemials – tous ces zappeurs – victimes des hussards noirs de l’Open Data qui veillent à en faire des cancres de l’inclusif. Le bateau ivre coule et on le leste de plomb. Le commandant numérise le naufrage. Le jeu de l’Élysée entre McFly et McRon salue l’arrivée sur l’Agora de l’homme qui zappe, l’homo zappiens. C’est terrifiant.

    Le masque nous aura confinés le discernement, bâillonné le bon sens. Un peuple légume, conduit par la peur, met son cerveau en muselière. Alors, toutes les futilités de l’esprit deviennent possibles. Notre président a ainsi, à sa manière, fêté au Métal, dans les jardins de l’Élysée, le déconfinement. C’est un symbole fort du macronisme: la nouvelle société post-Covid, perdant toute consistance, parvenue à l’état liquide, se décompose en une sorte d’amas de particules gazeuses en suspension. On rit sans savoir pourquoi. Knock a tué Aristote.

    Pendant cinq ans, Emmanuel Macron aura laissé s’élargir l’angle mort du régalien. Il aura encouragé le mémoricide français. De verbiages en batifolages, il aura pris soin d’éteindre la petite flamme des ferveurs naissantes. Sa logorrhée aura laissé la jeunesse française de la désappartenance divaguer entre le digital et la cancel culture, dont il aura été le ludion utile. C’est dans cette nouvelle société des algorithmes, désagrégée, distanciée, désaffiliée, qu’on fait grandir des plantes d’hébétude qui promènent leurs étourdissements dans l’air du temps.

    Nos élites du Village global s’extasient, «McFly et Carlito à l’Élysée… c’est quand même une belle opération…» Voilà ce qu’on entend dans les commentaires. On salue l’artiste. Dix millions de vues, une correction d’image, un président jeune qui joue avec les jeunes et qui accepte d’être «challengé», en son palais aux ors intimidants… Une «opération». Oui – le mot est juste –, c’est une «opération». Ce n’est pas un exercice de vérité, c’est le contraire. C’est une imposture, un mensonge, le pire des mensonges, le mensonge à des enfants crédules, bercés d’expériences frelatées. On envoie de la mie de pain au fretin, pour mieux le prendre dans les hameçons. L’apparente sincérité n’est qu’un détour. Il s’agit de ferrer le banc de poissons pour la prochaine friture. C’est misérable.

    Entendons-nous bien: pour les youtubeurs qui cherchaient à épingler à leur tableau de chasse le locataire de l’Élysée, il y a de quoi jubiler. Ils ne sont pas sans talent et ont le goût du défi. Que d’énergie gaspillée ! Mais on détourne ainsi les jeunes générations de la vérité de leur destin. Ce fameux «concours d’anecdotes» restera dans l’histoire, comme l’allégorie d’un soufflet ultime au visage de la France tuméfiée et qui s’abîme. La France n’est pas une «anecdote», une devinette, un jeu de petits paris où le chef de l’État, ancien parieur de casinos, prenant la posture de l’inconsistance avec une facilité dérangeante, feint d’appartenir au monde des futilités adolescentes.

    La survie de notre pays en perdition tient à deux fils ténus. Le premier relie nos voisinages et affections, la nation est une famille de familles, elle se disloque en un archipel ; le second dessine l’imaginaire, à partir de songes anciens et de représentations immémoriales aux couleurs et reliefs exagérés par les morsures du Temps long. Si on perd le fil, le fil qui relie et celui qui court dans la trame, la nation se défait. Il faut donc parler à la jeunesse en vérité, sans chercher à la séduire. Lui parler de ce qui l’attend et lui parler de ce qu’on attend d’elle. Lui parler de ce qui, en son temps, à sa place, nous a engerbés, de ce qui nous a portés, de ce qui nous fait encore rêver.

    Victor Hugo avait eu le mot qui convient: «Il faut faire des têtes épiques !». La conjugaison du temps long est une épopée pour les gens d’oblation et de tendresses à vif. Il faut faire rêver la jeunesse, aujourd’hui écorchée vive. La vie n’est pas un jeu, c’est une épreuve. Il faut choisir, pour nos jeunes, les défis et les rêves qui les portent au-dessus d’eux-mêmes et éprouvent leur caractère. Pas les spasmes hallucinatoires qui les épuisent dans leurs langueurs. Mais les romances et prosopopées de l’incandescence qui s’accordent au feu de leurs ferveurs trop souvent inhabitées. Plutôt qu’un «concours d’anecdotes», le président-joueur aurait dû leur proposer le grand voyage dans la France de l’intime où ils trouveraient les ressources de leurs pérégrinations futures, en pays de gravité et de mélancolie. Dans la vieille demeure invisible, à l’écho profond, ils apprendraient à porter à leur tour la poutre maîtresse. Il faut leur proposer un double voyage, dans la géographie où sont nos aide-mémoire et nos fragrances d’ivresse et puis dans l’histoire où flottent nos panaches. La France est le plus beau terrain de jeu qui se puisse concevoir au monde.

    Le dépôt millénaire s’offre à eux comme un trésor moral incomparable, irremplaçable. Les paysages de France, la marque du temps sur les chefs-d’œuvre imprimeront au fond de leurs cœurs, assez de nostalgie créatrice pour leurs enfantements à venir. Notre mémorial est tellement riche de villanelles et de figures touchantes que leurs embrasements iront chercher le souffle lyrique qui se cache encore dans les brises et les saisons.

    Il faut sortir du happy management, retrouver les fondations, rétablir l’État. L’enfant du Touquet n’est pas l’homme de la situation. Il joue et casse son jouet, il est dans le happy management. Il n’a su que déconstruire: l’histoire, l’État, la société, la civilisation.

    Le Young Global manager de Davos nous rappelle, hélas, la prophétie de l’Ecclésiaste : « Malheur au royaume dont le prince est un enfant .»

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Chute scandaleuse des effectifs dans le secteur automobile français ! par Marc Rousset

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    Les effectifs en France de Stellantis sont passés respectivement de 126 000 employés en 2005 à 47 000 fin 2022 et ceux de Renault , pendant la même période ,sont passés de 70 000 à 38 160 ! Et ce n’est pas fini : la dégringolade va encore continuer de plus belle de 2022 à 2030 !

    La tendance des effectifs dans l’hexagone est structurellement à la baisse tous azimuts dans le secteur automobile qui était, depuis 1920, le fleuron de l’industrie française ! Rien qu’en 2022, Renault a supprimé 3 450 postes ! Selon les derniers chiffres publiés en 2021 par le CCFA (Comité des constructeurs français), les effectifs de la filière auto tricolore liés à la production ont perdu globalement en 5 ans la bagatelle de 100 000 emplois, pour atteindre le chiffre en forte diminution de 431 000.

    MARC ROUSSET.jpgLuca de Meo, le directeur général de Renault, a déclaré, lors d’une conférence en mai 2022 sur l’avenir de l’automobile organisée par le «  Financial Times », que la filière risquait de perdre 50 000 à 70 000 emplois supplémentaires, suite à la stupide et trop rapide transition énergétique, dans un secteur déjà en perdition. Le réchauffement climatique est provoqué par des phénomènes naturels incontrôlables (variation de l’activité solaire, lune, volcans, oscillations océaniques, déplacement astronomique de l’axe de rotation de la terre), très souvent réversibles, et n’est pas provoqué par le C02 humain, malgré les bobards de la bien-pensance, des fascistes verts, de Macron et du GIEC !

    Quant à Claude Cham, président de la Fiev (Fédération des équipementiers), il redoute la suppression de 10 000 emplois supplémentaires en 2022-2023. Luc Chatel, le président de Plateforme automobile, estime de son côté, que la filière automobile pourrait perdre 32 000 emplois de plus entre 2022 et 2025.

    Seul le cabinet Alix Partners est un petit peu moins pessimiste pour l’avenir puisqu’il prévoit une diminution des effectifs pour le secteur automobile de 40 000 personnes entre 2022 et 2030. Ce sont les entreprises dans les secteurs industriels traditionnels qui risquent de voir diminuer leurs effectifs et leur chiffre d’affaires, dans les dix ans qui viennent d’une façon drastique, parfois mortelle : – 60 % pour le décolletage, usinage et traitement des métaux, – 40 % pour les forges, – 20 % pur l’emboutissage, – 10% pour les tissus du textile.

    L’actuelle production automobile française est en fait revenue 50 ans en arrière, au niveau de 1973 ! L’hexagone a fabriqué seulement 1,37 millions de véhicules en 2022, alors qu’elle s’élevait encore à 2,19 millions en 2019, 2,29 millions en 2010 et 3,66 millions à son maximum historique en 2004. Les Allemands sont plus patriotes, courageux, réalistes et intelligents ; ils défendent mieux leurs emplois et leur industrie nationale que les entreprises multinationales françaises et les hauts fonctionnaires français ; ces derniers commencent tout juste à se réveiller alors que la Maison brûle  depuis longtemps! Ce n’est pas pour rien que les Allemands ont refusé la fin du moteur thermique en 2035 !

    Il en résulte que le déficit de la balance commerciale automobile française a atteint le chiffre abyssal de 20 milliards d’euros en 2022. Il ne faut pas s’étonner si le déficit commercial français est aujourd’hui supérieur à 150 milliards d’euros, un chiffre ahurissant suite à la passivité, au sale esprit socialiste français (35 heures, jalousie de ceux qui créent des emplois et réussissent en prenant des risques, toujours plus de charges sociales d’impôts et de taxes, retraite à 60 ans) et à l’incompétence de nos élites ! En 2000 et 2004, le secteur automobile tricolore a, au contraire, apporté respectivement à la France un excédent de 9,4 milliards d’euros et 12,3 milliards d’euros. Ce solde positif n’a fait ensuite que régresser pour atteindre des chiffres de plus en plus négatifs à partir de 2010, jusqu’au déficit actuel de 20 milliards d’euros. Les batteries et les voitures chinoises vont se charger de faire doubler ce déficit abyssal dans les années qui viennent ! La France est menacée d’effondrement car elle est dirigée depuis plus de 40 ans par des irréalistes, des irresponsables, des bien-pensants et des technocrates style Macron ! Seuls Pompidou et De Gaulle ont su gérer et conduire la France vers des sommets !

    Quelles sont les raisons profondes de cette perte abyssale de production et de diminution des effectifs dans le secteur automobile français ?
    -la non compétitivité de la Fabrique France qui pousse Renault et Stellantis à délocaliser à tout va dans le silence absolu et la discrétion la plus totale !
    – la non protection de l’industrie automobile européenne avec des droits de douanes qui incite encore plus à délocaliser par exemple la production au Maroc pour des voitures vendues sur le marché européen, voire en Chine, malgré le coût du transport maritime . L’UE est fondamentalement libre-échangiste et se réveillera trop tard que lorsqu’il n’y aura plus d’industrie en Europe !
    -la différence des coûts de production à l’intérieur même de l’UE, suite à un élargissement trop rapide qu’aurait refusé le général De Gaulle, d’où des délocalisations en Europe, à l’intérieur même de l‘UE, dans de nombreux pays tels que l’Espagne, le Portugal, la Slovénie, la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie, ce qui « cocufie » encore davantage les Français à l’origine de l’industrie automobile  !
    -la stupide et suicidaire transition énergétique censée sauver la planète , pour des raisons idéologiques non prouvées scientifiquement , qui ne fait qu’ajouter aux malheurs de ce secteur industriel , nonobstant le scandale des passoires thermiques dans l’immobilier, afin d’empêcher les Français peu fortunés « qui fument des clopes et roulent au diesel » , d’avoir un emploi, une voiture et même un toit pour se loger ! Tandis qu’en même temps, les Chinois, les Indiens, construisent un nombre astronomique de centrales au charbon ou polluent pour fabriquer des batteries électriques ! Merci Macron !

    La déconfiture industrielle française conduit à la décadence économique, à la perte d’emplois et de PIB, au déficit de la balance commerciale, à la perte de parts de marché et du niveau critique industriel pour être respecté dans le monde. Cette catastrophe industrielle ne fait que s’ajouter à la décadence civilisationnelle et sociétale, à la perte des valeurs traditionnelles. Seuls l’explosion de la zone euro, la dévaluation du franc, l’abaissement des charges sociales, des impôts et des taxes, la mise en place de barrières douanières protectrices face aux pays émergents, l’abandon total ou partiel de la transition énergétique, la reprise en main de l’Education Nationale, l’arrêt total de l’immigration extra-européenne, et la diminution des effectifs dans la fonction publique peuvent permettre à a France de survivre économiquement dans un monde de plus en plus dur, de plus en plus éduqué et compétitif !

    Les Français manipulés par les médias, les bien-pensants, les fascistes verts et les syndicats se trompent de combat ! Ils ne doivent pas descendre dans la rue pour des babioles telles que la retraite à 64 ans au lieu de 62 ans, alors qu’elle était déjà à 65 ans en 1981 et que tout l’Occident se dirige vers la retraite à 67 ans !

    Les Français se doivent au contraire de descendre dans la rue lorsqu’on assassine leurs enfants au Bataclan, pour combattre, mettre fin à l’invasion migratoire, à la violence et à l’insécurité, pour s’opposer à l’islamisation du pays, à la gabegie des dépenses publiques avec 2 millions de fonctionnaires en trop, pour mettre fin aux régimes spéciaux, pour restaurer notre puissance militaire, l’utilisation et le prestige de notre langue, notre identité , notre démographie , pour mettre en branle notre renouveau , une révolution économique, sociétale, conservatrice, libérale, , afin d’en finir avec cette décadence tous azimuts, cette dictature de la pensée de gauche, et ce dépotoir qu’est devenue la France de Macron ! Seuls Zemmour, Reconquête et une Union des Droites sont capables de redresser véritablement la France !

    Marc Rousset