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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Moyen-Orient : le nœud gordien. Et la France, là-dedans ?, par Christian Vanneste.

    Le paysage politique du Proche et du paraît un écheveau d’une complexité inouïe, un nœud gordien qu’aucune épée ne pourrait trancher. États, nations, ethnies, religions, civilisations, ressources énergétiques, et puissances étrangères y composent un entrelacs que l’histoire a compliqué à plaisir.

    christian vanneste.jpgLes musulmans y sont les plus nombreux, mais divisés entre la minorité chiite, la majorité sunnite et d’autres appartenances confessionnelles comme les druzes ou les alaouites. Les chrétiens, dont c’est le berceau, ont survécu à la persécution musulmane, mais sont eux-mêmes, malgré leur nombre réduit, divisés en de multiples Églises. Les Arabes, les Juifs, les Turcs et les Perses, mais aussi les Kurdes, sont des groupes qui revendiquent leur identité linguistique et civilisationnelle souvent, mais pas toujours, reliée à la religion.

    La volonté émancipatrice des Arabes s’est forgée d’abord contre les Turcs de l’Empire ottoman qui les a dominés pendant des siècles. Elle a emprunté, ensuite, deux voies radicalement opposées, celle du nationalisme arabe, laïc, et volontiers imitateur du nationalisme européen, avec le parti Baas, celui de Bachar el-Assad, par exemple, et celle du réveil islamique, cette fois clairement anti-occidental, nostalgique d’un retour aux heures glorieuses du califat, avec les Frères musulmans.

    Les Turcs se sont, eux, libérés de l’islam qu’ils accusaient, non sans raison, à l’époque d’Atatürk, d’être responsable de leur décadence et de leur retard. L’AKP d’Erdogan, proche des Frères musulmans, caresse, au contraire, à nouveau l’idée d’une Turquie reprenant le glaive de l’islam pour assurer son rayonnement sur la région.

    L’Iran, d’abord séduit par la révolution laïque turque, avait pris le même chemin avec le fondateur de la dynastie Pahlavi, mais en permanence humilié par la mainmise des puissances étrangères, il a, le premier, subi une révolution islamique, chiite, puisque la vieille et persistante identité perse a toujours cultivé sa différence religieuse.

    Les deux guerres mondiales ont permis à un peuple de revenir s’établir dans la région et d’y construire un État, d’une force sans commune mesure avec sa surface, profondément différent de tous ceux qui l’entourent, notamment en raison de son développement économique et scientifique, et aussi parce qu’il est, dans cette partie du monde, l’exception démocratique. Il s’agit d’Israël.

    Enfin, tous les États de la région ont leur spécificité historique et politique. Seuls les Kurdes sont en attente, frustrés d’une promesse non tenue depuis le lendemain de la Première Guerre mondiale.

    La France avait une mission particulière qui était la protection des chrétiens sujets des Ottomans. Cet enracinement français datait, pratiquement, des croisades et s’était maintenu, notamment dans le lien particulier avec les maronites libanais, et la protection des lieux saints de Jérusalem, obtenue lors des « capitulations », rappelée récemment lors d’une visite du Président . Mais, là encore, le désintérêt des derniers gouvernements français pour les chrétiens d’Orient, leur tropisme vers les richesses des émirats pétroliers ont souligné une inconstance, qui a déçu nos alliés. Nos traditionnels rivaux auprès des chrétiens ont pris la place : ce sont les Russes. On serait en peine de définir la stratégie française dans l’histoire récente de cette région du monde.

    Elle a accueilli l’imam Khomeini avant qu’il ne renverse le chah, puis a soutenu l’Irak de Saddam Hussein contre l’Iran des mollahs. Cela nous a coûté les cinquante-huit parachutistes tués au Drakkar par le Hezbollah au service de l’Iran. Par la suite, elle a courtisé non sans succès les monarchies du Golfe, le Qatar sous Sarkozy, l’Arabie saoudite sous Hollande. Engagée avec les Anglo-Saxons auprès des islamistes et contre les nationalistes, au nom d’une fallacieuse ingérence humanitaire, au premier rang en Libye, puis comme comparse en Syrie, la France a démenti son orientation précédente, celle qui avait suscité l’opposition à l’invasion de l’Irak par les États-Unis.

    Cette volte-face est sans doute le point culminant de la bêtise de notre « diplomatie » : nous avons contribué au chaos qui menace le Sahel, été les complices du massacre des chrétiens en Syrie et laissé la place aux Russes sur le plan politique et aux Anglo-Saxons sur le plan économique. Nous avons, du même coup, favorisé les migrations que notre pays supporte de plus en plus mal. On peut difficilement être plus mauvais !

  • Baguette & Musette - TDNP#5 - Le Béarn (Aquitaine n°3).

    2737274333.71.jpgEn contact avec le groupe Baguette et Musette, voici les liens de leur page FB et de leur chaîne YouTube :

    https://www.facebook.com/Baguette-Musette-100306598290197/

    https://www.youtube.com/channel/UCD0D7CMu4FE1VmSgO3IHuwQ/videos

     

    Voici la 5ème vidéo d'un groupe "avec une ligne patriote et royaliste" qui se fixe pour but "l'enracinement local sur les régions et identités françaises".

    Ce groupe nous signale ses intentions : "Nous essayons de faire un condensé des cultures locales en parlant de plusieurs domaines comme l'architecture, la danse, la gastronomie, la langue, le chant, l'histoire, les paysages et les savoir-faire".

    Cette 5ème vidéo traite du Béarn

    Les suivantes traiteront d'autres Provinces et terroirs.


     

    Terre de nos Pères sur le Béarn

     

    Illustration de Ernest Gabard :

     

    Ernest Gabard, né à Pau le 19 mai 1879 et décédé à Pau le 7 avril 1957, est un sculpteur et aquarelliste français.

    Il connaît la célébrité avec son personnage dessiné, créé en 1907, Caddetou, naïf et roublard, nez busqué, menton en galoche, cheveux blancs et béret vissé sur la tête, représentant le paysan béarnais avant la guerre de 1914. Après guerre, il réalise une quinzaine de monuments aux morts dont certains de facture pacifiste.

     

    Extrait du début :

     

    The Iconic French Beret is Going Nowhere Fast (1999)

    https://www.youtube.com/watch?v=O4SZk...

     

    Introduction

     

    Les paysages du Béarn 0:52

    Le Béarn en monuments, les églises à protéger 02:04

    Les transformations du paysage béarnais et les espaces préservés 02:59

    La langue béarnaise 03:50

    L’Histoire du Béarn 04:54

    Quelques monuments remarquables, la cathédrale Sainte-Foy de Morlaas et le château de Pau 05:53

    L’habitat rural béarnais 09:59

    La gastronomie local 11:05

    Les costumes traditionnels de la région 16:05

    Exemples de fêtes populaires béarnaises 19:30

    Légendes Locales 21:01

    Pause musicale 22:07

     

    Musique à la fin :

     

    Nadau - Mon Dieu que j'en suis à mon aise (Version Studio)

    https://www.youtube.com/watch?v=JP4jO...

     

    Termes spécifiques employés dans la vidéo :

     

    Calendretas : École de langue béarnaise

    La Garbure : Ragout du Béarn

    La coulade ou charbro : Le Fait de finir sa soupe ou son bouillon en le mélangeant à du vin

    Le pêche roussane : Fruit typique du Béarn

    Jurançon et Madiran : Vins du Béarn

     

    Nota Bene : Le jambon de Bayonne bien que basque est souvent salé avec le sel des salines de Salies-de-Béarn.

     

    Les costumes ossalois :

     

    Chez la femme:

     

    Cothilon : Jupe de laine rouge du costume féminin ossalois

    Le demandau : Tablier porté sur le cothilon

    Ua cinta : Ceinture de rubans servant à décorer le costume féminin ossalois

    La Còha : Sous-coiffe ou bonnette placée sous le capulet

    Le Capulet : Drap en laine rouge porté sur la tête par les femme de vallée d’Ossau

    Le Saint Esprit : Bijou religieux enrubanné

     

    Chez l’homme:

     

    La camisa : Chemise à long pans et à col droit

    La culòta : Pantalon de velours noir arrivant aux genoux

    Lo gilet : Gilet en flanelle écrue et découpé comme une veste, cintré sur le devant et fermé par quatre boutons blancs.

    La vèsta : Veste en laine rouge aux manches d’une autre textile.

    Las caucas : Les chaussures

    Lo bonet: Bèret généralement marron les jours de fête et noir ou bleu marine au quotidien.

     

    La Faranla : Fête populaire où l’on danse sur des bransles chantées et non instrumentalisées, à la suite d'un carnaval où l'on a fait brûler la mascotte de la fête.

  • Éric Zemmour : « Paris n'est vraiment plus Paris »

      

    thUKZO41O8.jpg« Pendant des siècles, les classes sociales se mélangeaient dans les quartiers, les rues et les immeubles. Nous vivons la fin de cette histoire, regrette notre chroniqueur. » C'est ainsi que Le Figaro présente ce bel article. (Figaro Magazine du 22.03). Mais Zemmour dit beaucoup plus. Avec nostalgie et nous l'éprouvons aussi. Avec lucidité, de surcroît. Et il a, hélas, raison. ... LFAR  

    687294929.jpg

    « Paris a fait la France pendant mille ans. Elle la défait désormais sans état d'âme. »

    C'est pour une fois un titre mondial dont on se serait passé. Paris est - avec Singapour et Hongkong - la ville la plus chère du monde.

    Dans les palmarès précédents, qui ne prenaient en compte que l'immobilier, Paris était la plupart du temps devancée par Londres ou New York, mais cette fois, les auteurs de l'étude de l'EconomistIntelligence Unit (EIU) ont aussi tenu compte du prix d'autres produits et services, tels la nourriture, les voitures,ou les loyers. Cette étude sort quelques jours après le saccage de l'avenue des Champs-Elysées par des bandes de militants gauchistes militarisés, sous l'œil passif, et parfois même approbateur, de « gilets jaunes » qui investissent samedi après samedi « la plus belle avenue du monde ».Cette conjonction d'événements n'est sans doute pas fortuite. Paris faisait jadis les révolutions ; aujourd'hui, elle les subit. Le Paris populaire des faubourgs se révoltait et menaçait le pouvoir ; aujourd'hui, la France populaire des périphéries vient dans Paris menacer le pouvoir.

    AVT_Philippe-Aries_1987.jpgPendant des siècles, les classes sociales se mélangeaient dans les quartiers, les rues et les immeubles. Les distinctions sociales s'exprimaient dans ce monde sans ascenseur par la hauteur des étages où les pauvres devaient se hisser. L'historien Philippe Ariès [Photo] nous a appris qu'à partir du XIXe siècle, la bourgeoisie, refusant la promiscuité avec les « classes laborieuses, classes dangereuses », avait pris ses quartiers dans les nouveaux immeubles de l'ouest de la ville. Nous vivons la fin de cette histoire : les classes populaires ont été chassées de toute la cité, y compris de l'est de Paris, remplacées par les « bobos » et les immigrés, les « très aisés » et les « très aidés ».

    La volonté des « gilets jaunes » de défiler sur les Champs-Elysées est le symbole d'une réappropriation des cœurs des grandes villes d'où la mondialisation les a chassés: la mondialisation du haut par le coût de la vie ; la mondialisation du bas par l'immigration venue du sud de la planète.

    Une ville-monde

    PHO5255b03a-284b-11e4-975e-a3dfdd16c4d0-805x453.jpgToutes les métropoles du monde connaissent le même sort. C'est là qu'arrivent les flux de richesses et c'est là que se noue l'alliance entre les « vainqueurs de la mondialisation » et leurs « domestiques », immigrés venus servir les nouveaux maîtres du monde, garder leurs enfants, leur apporter des pizzas, ou travailler dans les cuisines de leurs restaurants, au détriment des peuples occidentaux.

    Paris y ajoute une particularité : elle fut la capitale de l'Etat-nation le plus centralisé du monde. Les élites de tout le pays se concentraient dans quelques rues. Désormais, Paris est une ville-monde, plus vraiment une ville française. La maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo, est l'incarnation de ce nouvel état d'esprit cosmopolite, qui se sent plus proche de ses collègues de Londres, de New York, que de Tarbes ou Montauban. Elle est citoyenne du monde et s'empresse de multiplier les camps de migrants. Paris a fait la France pendant mille ans. Elle la défait désormais sans état d'âme.   

  • Livres & Culture • Le Puy du Fou : un rêve d'enfance

     

    PAR LAURENCE DE CRÉMIERS

     

    « Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge d'adulte ». Il n'est pas besoin d'être Sigmud Freud pour le savoir.

    « Une reconnaissance et une réparation.» À vingt-sept ans, Philippe de Villiers veut dire merci à la Vendée de son enfance, et aussi se charger d'une dette envers tous ces morts sans sépulture sur qui le monde officiel prétend se taire. Voici qu'il trouve « le lieu sorti de son rêve », un vieux château en ruine caché parmi les hêtres - les « fouteaux » en vieux français - dont il a appris l'achat par le département. Il veut y lancer un hymne à la Vendée, un projet à lui : « Ce sera plus grand que le théâtre, plus vivant que le cinéma, plus moderne qu'un son et lumière, plus populaire qu'un opéra », et avec des textes bien écrits !

    Au départ, l'idée même d'un spectacle devant ces ruines ne suscite que des ennemis, à commencer par les maires du pays, sollicités pour trouver « des volontaires qui s'ignorent ». Et le monde associatif se comporte comme les officiels. Alors la dernière chance est de convoquer la population en plein hiver à un premier échantillon de spectacle nocturne de trois minutes où la voix de Jean Piat, enregistrée sur un petit magnétophone amateur, habite le château « embrasé », c'est-à-dire éclairé par les phares de plusieurs 2 CV ! Qu'importe, les gens peuvent imaginer ; ils sont touchés directement. Ce n'est pas sans rappeler le mot de Noureev à l'un de ses élèves à l'Opéra : « toi pas parler, faire ».

    Une fois passée la « nuit du déclic », tout est à construire. Et, selon l'auteur, « quand on n'est rien, qu'on ne connaît rien et qu'on n'a rien, on ne se refuse rien ». Alors commence une épopée « à contre-courant du bon sens » avec quelques amis indéfectibles, car il s'agit de voir loin et de voir grand. Un Disneyland français ? Non pas. Des spectacles vivants où l'amour de la France pénètre les coeurs. Il s'agit de « recréer le Roman national. [...] On y viendra se ressourcer, se réaffilier, chercher à cultiver ses racines ».

    La suite, on la connaît. Le livre décrit tout le processus qui a amené en quarante ans le Puy du Fou à ce qu'il est aujourd'hui, et Philippe de Villiers explique son succès croissant (plus de deux millions de visiteurs en 2017) : « parce que l'Idée ne s'est pas affadie, parce que le feu créatif ne s'est pas éteint et parce que nous avons gardé nos ferveurs ».

    Il faut lire ce livre pour apprendre que les fauves n'aiment pas être en contrebas, qu'un pianiste peut jouer tout en sortant de l'eau avec son piano, que les chevaux d'un quadrige courent à des vitesses dont la différence va jusqu'à Io km/h, qu'on affaite les chouettes et les vautours en musique, qu'on peut même « supplier la Comédie française » : les difficultés vaincues sont surprenantes et la performance cultivée.

    Le Puy du Fou se veut être « un haut lieu de la Mémoire vivante de la France ». Cela se transmet : les vingt-neuf écoles de l'Académie junior forment au plus haut niveau des jeunes qui deviendront maîtres en techniques de combat, en équitation ou en enluminure, et depuis la rentrée 2015 Puy du Fou Académie a ouvert ses portes aux enfants pour le travail scolaire le matin et la pratique des arts du spectacle l'après-midi jusqu'en CM2. Le collège est prévu prochainement. Espérons que l'État n'y verra pas d'inconvénient, mais tant d'obstacles ont déjà été franchis...

    Espérons aussi que, grâce à des lieux comme la « colline des hêtres », les Français apprendront à connaître et aimer leur histoire. Alexandre Soljenitsyne, venu au Puy du Fou en 1993 pour le bicentenaire du soulèvement et du massacre de la Vendée, dira à cette occasion : « un peuple qui retrouve la mémoire et qui la cultive est sauvé. Se couper de sa mémoire, c'est se perdre ».

    PUY DU FOU
    Philippe de Villiers,
    Puy du Fou Editions, 300 p, 16 €
    La magie au service de l'Histoire.

  • Racisme ? La grande confusion, par Jean Monneret écrivain (*).

    Chers Amis,

    Vous avez dû suivre comme moi le vaste débat (qui ressemblait plutôt à une mise en accusation pure et simple) sur la France, son Histoire, sa société et surtout sa police, vigoureusement taxées de racisme par des jeunes, du genre cheveux longs et idées courtes.

    Je ne sais si la prise de conscience du désastre intellectuel, politique et moral, qui semble affecter les cerveaux d’une partie de la jeunesse des quartiers dits sensibles, permettra à nos” bien-aimés” dirigeants d’évaluer enfin la nocivité de la stupide propagande anticoloniale largement diffusée par les grands médias et le cinéma.

    8.jpgComment oublier l’affligeant navet antihistorique et antifrançais Hors-la-loi, lequel bénéficia d’une publicité éhontée, pratiquement sans équivalent ? Comment oublier les douzaines de documentaires du même tonneau follement répandus, et sans aucune contestation par des historiens opposés, sur les chaînes françaises ?

    Cette fois-ci on a entendu quelques voix, y compris de responsables politiques, pour contrer ces accusations insensées.

    Trop tard ? 

    Nous verrons.

    Il me semble, et c’est la réflexion personnelle que je vous soumets, qu’aucun résultat ne sera obtenu en cette très délicate matière sans précisément des débats sérieux et contradictoires. Une autre condition est de bien définir ce dont on parle. Or, le mot racisme fait partie de ces termes fumeux, filandreux et vaseux à souhait dont les désinformateurs font un abondant usage. Faites l’expérience autour de vous : demandez à des interlocuteurs ce qu’ils entendent par racisme, vous serez surpris.

     On ne cesse pourtant de parler de racisme en France, comme si chacun savait ce que c’est, alors que précisément, personne ne s’en fait la même idée. Cette confusion est d’ailleurs entretenue par des gens dont c’est le métier de le faire. Gens des officines, journalistes ou universitaires peu scrupuleux naviguent sur ces termes/pièges.

    Aussi me semble-t-il capital de donner une définition claire dès le départ. Ceci implique de ne pas conférer à ce mot une définition aussi large que possible comme c’est trop souvent le cas actuellement.

    Il n’y a pas de racisme par exemple à souhaiter que les frontières d’un pays soient contrôlées et la qualité ou la quantité des étrangers qui y pénètrent vérifiée. Un pays sans frontières n’est pas souverain.

    Il n’y a pas de racisme non plus à vouloir préserver son identité culturelle régionale ou nationale. Si l’identité culturelle de la France s’effaçait, une lumière s’effacerait dans le monde et on ne voit pas ce que l’humanité y gagnerait. En revanche, l’idée de faire reconnaître une supériorité raciale au sens génétique du terme est choquante. Il faut la distinguer de la reconnaissance d’un particularisme culturel.

    En fait, la définition du racisme devrait être restrictive.

     On l’associe souvent à la haine, soit.

     Le racisme doit à mon avis, être défini comme la haine d’une personne pour nulle autre raison que son appartenance à une race différente.

    Parler de racisme anti-flics par exemple ne fait qu’ajouter à la confusion.

    • (*)J.Monneret a notamment publié  : Histoire cachée du Parti communiste algérien  : de l’Étoile nord-africaine à la bataille d’Alger, Via Romana,., 2016  
    • Camus et le terrorisme, Paris, Éditions Michalon, 2013,
    • Le martyre oublié des chrétiens chaldéens  : être catholique en Turquie, Versailles, Via Romana, 2012, La Phase finale de la guerre d’Algérie, Paris/Montréal (Québec)/Budapest etc., L’Harmattan, 2010. ((édition revue, corrigée et complétée)
    • Vivre à Alger  : La Guerre et la Paix dans l’Algérie des Français 1958-1962, Paris, L’Harmattan, 2010,
  • L'Afrique Réelle n°127 - Juillet 2020, par Bernard Lugan.

    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

    Sommaire

    Actualité
    - Sahel : la nouvelle donne
    - Les Iles Eparses sont françaises

    Dossier : La question de l’Ituri
    - La terre et les hommes
    - 25 ans de guerres ethniques

    Histoire
    Histoire de l'Afrique, nouvelle édition.

    Editorial de Bernard Lugan

    Libye : négociation ou partition ?

    En Libye où l’armée turque a repoussé les forces du maréchal Haftar et où le Caire a sommé Ankara ne de pas avancer vers Syrte, le conflit est-il inévitable ? Tout va dépendre des objectifs des principaux acteurs étrangers engagés sur le terrain.

    bernard lugan.jpgLe 7 novembre 2019 (voir mon analyse du 5 janvier 2020), la Turquie s’est comportée en « Etat pirate» en signant avec le GUN, le Gouvernement d’Union Nationale installé à Tripoli, un accord redéfinissant les zones économiques exclusives (ZEE) des deux pays. Conclu en violation du droit maritime international et aux dépens de la Grèce et de Chypre, cet accord prétend tirer aussi artificiellement qu’illégalement, une frontière maritime turco-libyenne au milieu de la Méditerranée. La réalisation de cet accord passant par la survie du GUN, le 2 janvier 2020, le Parlement turc a voté l’envoi de forces combattantes en Libye. 
    Misant à la fois sur l’habituelle lâcheté des Européens et sur les contradictions de l’OTAN, le président Erdogan avance ses pions sur le fil du rasoir, sachant qu’il bénéficie de la neutralité bienveillante des Etats-Unis dont la priorité est d’éviter l’installation d’une base russe en Cyrénaïque. Ce faisant, l’erratique administration américaine prend le risque de provoquer à la fois l’intervention militaire de l’Egypte, une rupture au sein de l’Otan et des tensions avec ses alliés saoudien, émiratis et israélien.
    La Russie observe en silence. La Libye n’étant pas pour elle un objectif majeur, son intérêt n’est pas de se brouiller avec la Turquie au moment où cette dernière s’éloigne encore un peu plus  de l’OTAN et de l’UE. 
    Ceci étant, deux questions se posent :
    1) La Grèce, membre de l’OTAN et de l’UE, et Chypre, membre de l’UE, peuvent-elles accepter le chantage turc et ont-elles les moyens de s’y opposer? 
    2) L’UE se livrera-t-elle pieds et poings liés à la Turquie en laissant à cette dernière le contrôle de deux des principaux robinets de son approvisionnement en gaz, à savoir l’EastMed et le Turkstream? 
     
    En dépit des déclarations martiales, tôt ou tard la négociation reprendra. Lors de la conférence de Berlin au mois de janvier  dernier, le partage du pouvoir sur des bases très fédérales avait quasiment été acté, mais les négociations avaient finalement buté sur la place à accorder au maréchal Haftar. Or, celui-ci est désormais hors-jeu... Tout plan de paix débouchera ensuite sur des élections, et comme tous les protagonistes sont décrédibilisés, le seul capable d’être à la fois soutenu par un électorat en Tripolitaine et en Cyrénaïque semble être Seif-al-Islam, le fils du colonel Kadhafi sur lequel pèse un mandat d’arrêt international… 
    Le président Déby dont les opposants sont installés au Fezzan suit avec intérêt l’évolution de la situation en Libye car  les forces Misrata-GUN-Turquie ayant actuellement l’avantage, les tribus du Fezzan vont donc se rallier à elles. La prise de contrôle du Fezzan par le GUN aurait des conséquences sur Barkane car la Turquie pourrait alors aider directement les groupes terroristes sahéliens… L’Otan est décidemment une grande famille…
  • Sur le site officiel du Prince Jean, Comte de Paris : Nos communes, expression de la France vivante.

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    Les Français viennent d’élire leurs représentants dans nos 35 000 communes. C’est un moment essentiel de la vie politique de notre pays. La commune, ses élus, son maire sont au cœur de la citoyenneté française. Ils sont à la fois l’âme de notre pacte social et l’expression de cette diversité qui fait notre richesse.

    Ce n’est pas un hasard si la commune est la collectivité à laquelle nos concitoyens sont le plus attachés. L’institution communale a de profondes racines dans notre histoire. Les premières associations municipales apparaissent dès le XIe siècle, avant même la création de l’Etat capétien qui encourage leur essor et s’appuie sur elles pour réduire l’influence des féodaux. Chacun de nos régimes y a ensuite apporté sa touche.

    Si les Français plébiscitent les communes, c’est parce qu’elles sont l’espace des avancées concrètes, des progrès réels, de la vraie solidarité. Chacun d’entre nous y trouve les ressorts de sa vie quotidienne : services publics, transport, commerce, éducation, culture… Les maires, les conseillers municipaux sont, parmi nous, ceux qui sont le plus à l’écoute du pays.

    Chacun a pu mesurer, dans la grave crise sanitaire que nous venons de vivre, le rôle social irremplaçable qu’ils ont joué auprès des familles, des personnes âgées, en soutien aux soignants. Chacun peut apprécier la part qu’ils prennent aujourd’hui au redémarrage de l’économie, à la pérennité de nos entreprises, à la lutte pour la sauvegarde de l’emploi. 

    La commune a besoin d’être défendue, ses élus et ses agents, mieux soutenus, leurs compétences, valorisées et élargies.

    Défendre nos communes, c’est d’abord veiller à leur libre administration. Combien de lois, de règlements disposent des compétences des communes comme si elles n’étaient que de simples démembrements de l’Etat ! Défendre nos communes, c’est respecter leur autonomie financière et veiller à ce qu’elles disposent des justes moyens pour agir. Défendre nos communes, c’est veiller à ce qu’elles conservent une place centrale dans notre organisation territoriale.

    Défendre nos communes, mais aussi les promouvoir afin de soutenir et valoriser ceux qui œuvrent chaque jour à leur service : les élus et les agents des communes, qui agissent chaque jour pour l’amélioration du service apporté aux citoyens, les inquiétudes qu’ils expriment sur l’avenir de leur statut, les revendications qu’ils défendent sur leurs niveaux de rémunération méritent d’être mieux entendues. Promouvoir nos communes, c’est aussi élargir leurs missions. Une nouvelle étape de décentralisation est à l’ordre du jour. L’enjeu est important, puisqu’il s’agit d’assortir les politiques publiques à la réalité de chaque commune, sans perdre de vue le principe d’unité, auquel les Français sont légitimement attachés.

    Ne serait-il d’ailleurs pas judicieux de leur donner davantage de place dans les choix qui engagent l’ensemble de la nation ? Nombreux sont ceux qui pensent aujourd’hui qu’il manque un pilier à notre architecture institutionnelle, celui de la démocratie participative. Les 500 000 élus municipaux pourraient être les vecteurs de cette forme moderne de démocratie.

    Autant de questions sur lesquelles les Français s’interrogent et attendent des réponses. Jouons, la carte d’une vraie déconcentration, d’une vraie décentralisation. Manifestons notre confiance dans une institution qui est le fruit de notre histoire et qui fait, chaque jour, la preuve de sa profonde modernité. Appuyons nous, une nouvelle fois, sur la France vivante de nos 35.000 communes !

    Jean, comte de Paris
    Domaine royal de Dreux, le 2 juillet 2020

    Image : Mairie de La Chaize Giraud (Vendée)

    Comte de Paris, Site Officiel

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Le dernier vote, le "OUI" final et définitif à la France, c'est ce dimanche : OUI À LA NOUVELLE CALÉDONIE FRANÇAISE !

    1. "Douce France" et "créolisation" (?) si chère à Mélenchon : dans l'Oise un concierge s’est fait massacrer par un migrant soudanais. Il n’aura pas le droit à l’émotion médiatique, aux genoux à terre, aux manifestations indignées. On ne sait même pas son nom. Sa vie ne compte pas. Ce sera bientôt juste un "fait divers" oublié... Quelle idée aussi d'être Français, fils, petit-fils, arrière petit-fils de Français... ave des ancêtres morts pour la France... Non, mais : il se prenait pour qui, et il se croyait où ? Heureusement, la "créolisation" va nous arranger tout ça!...

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    2. Révélations sur l'agresseur d'Eric Zemmour à Villepinte : L'homme est adhérent chez les Républicains et son casier judiciaire comporte 12 délits de droits communs

    https://www.jeanmarcmorandini.com/article-482733-revelations-sur-l-agresseur-d-eric-zemmour-a-villepinte-l-homme-est-adherent-chez-les-republicains-et-son-casier-judiciaire-comporte-12-delits-de-droits-communs-video.html

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    3. Alexandre del Valle rappelle avec justesse - une fois de plus !... - que Erdogan appelle les musulmans d’Europe à constituer une communauté séparée appelée à ne jamais s’assimiler. La Turquie menace notre civilisation, et ses organisations islamonationalistes travaillent avec les Frères musulmans pour saper nos valeurs sur notre sol...

     
    (extrait vidéo 1'49)
     
     

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    4. Dans Le Figaro Société : "Ils font régner un tel climat de haine": Bagnolet, ce laboratoire indigéniste aux portes de Paris... (extrait)
     

    ENQUÊTE - Dans cette commune de Seine-Saint-Denis de 36.000 habitants, la polémique enfle autour du soutien apporté par la municipalité à une association indigéniste. Un territoire miné par l'idéologie communautariste et racialiste.

    Ce modeste appartement c'est son petit nid. Elle l'assure, elle ne le quittera pour rien au monde. Cette ville de banlieue parisienne, à 6 kilomètres à vol d'oiseau de Notre-Dame, elle y a grandi, elle y travaille et refuse de partir.

    Pourtant, quand Corinne (son prénom a été changé à sa demande) raconte Bagnolet, la description se décline avec des mots au vitriol. «Bagnolet est la ville la plus endettée de France, le taux de pauvreté concerne près de 30% de la population. Depuis des mois, une enquête financière est en cours sur des soupçons d'emploi fictif au sein de la mairie. Un proche du maire a récemment été condamné pour des faits de corruption dans l'attribution de logements sociaux. Et pour finir d'achever le tableau, notre ville après une campagne sanglante, est passée entre les mains de politiques acoquinés avec des communautaristes et indigénistes. Franchement, cette commune, déjà bien mal en point, n'avait pas besoin de ça !... Le naufrage est sans fin.»

    Le constat de cette Bagnoletaise est amer. Sa colère est vive et ses mots sont durs. «Un petit groupe d'indigénistes est désormais aux manettes de la mairie et s'en donne à cœur joie, soupire-t-elle. Ces individus ont décidé d'en faire leur petit laboratoire à ciel ouvert du racialisme et du communautarisme. Cette conquête de leur idéologie toxique a été rendue possible par la main tendue du maire socialiste Tony Di Martino. Bagnolet est dorénavant une véritable baronnie islamo-indigéniste, un terrain sur lequel ils imposent leurs propres règles du jeu.»

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    5. Quand Valérie Pécresse signait avec Christiane Taubira un appel "pour une République multiculturelle et post-raciale" lancé par Rokhaya Diallo et d’autres figures indigénistes... Et dire qu'il y a des naïfs qui affirment qu'ils voteront pour elle !

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    6. On l'avait déjà dit, et plusieurs fois : avec un coût salarial de 185 millions d'euros, le gouvernement Castex est le plus cher de la Vème République!

    https://lecourrier-du-soir.com/avec-un-cout-salarial-de-185-millions-deuros-le-gouvernement-castex-est-le-plus-cher-de-la-veme-republique/

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    7. Quand Macron perd une bonne occasion de se taire, il se fait moucher aussitôt par Goldnadel :

    1. Macron fait son malin à Vichy et met en garde contre toute "manipulation" de l’Histoire...

    2. Et reçoit le "pan sur le bec" qu'il mérite :
    "C’est vrai cela . Ne manipulons jamais l’Histoire. On m’a rapporté que d’aucuns auraient prétendu que la colonisation de l’Algérie relevait du crime contre l’Humanité. Mais je me refuse à le croire."

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    À DEMAIN !

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  • La flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre !, par Christian Vanneste.

    Pour un gaulliste, mais pour tout patriote, la fierté nationale doit animer le combat de la France face à ses ennemis.

    Elle appelle à se tenir debout, avec pour premier devoir celui de défendre la liberté de notre nation et celle de ses citoyens.

    Le renoncement est un mot et une attitude à bannir. Or, jamais dans son histoire récente, la France n'a été autant appelée à renoncer à elle-même, à son indépendance, à son identité.

    Pour la troisième fois, un attentat islamiste s'est produit pour intimider la liberté d'expression, et nous conduire à l'autocensure par crainte des représailles. Cette menace doit au contraire nous appeler au sursaut : il n'est pas question de céder à la peur. Mais le courage ne consiste pas à endurer d'être victime, il implique aussi la résistance et la riposte. Les trois terroristes , le Pakistanais des anciens locaux de Charlie Hebdo, le Tchétchène de Conflans-Sainte-Honorine, le Tunisien de Nice n'auraient jamais du être en liberté en France. Le premier, entré il y a trois ans en France, comme mineur non accompagné, avait menti sur son âge. Le second avait bénéficié de l'appel favorable de ses parents auprès de la Cour Nationale du Droit d'Asile après un refus de l'OFPRA. Le troisième avait bénéficié du laxisme actuel de l'Italie qui lui avait permis de débarquer à Lampedusa, puis de pénétrer en France. La "générosité" aveugle et suicidaire de notre politique d'immigration, l'insuffisance des contrôles à la frontière, l'absence de solidarité européenne, les faiblesses de la justice, et la retenue de la police ont fait de notre pays une passoire. Le premier ennemi à vaincre est en nous-mêmes : c'est l'idéologie qui nous pousse à sacrifier les droits réels des citoyens français au profit des droits formels d'étrangers qui ne se contentent pas d'une présence illégale ou hostile, mais veulent maintenant imposer leur loi. Une révision drastique des conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France, y compris pour l'asile, et une réforme restrictive de la nationalité française, pour l'accès à celle-ci et pour la pluri-nationalité, sont indispensables. Il y va de la dignité et la sûreté de notre pays. La France ne devrait avoir aucun compte à rendre à quelque instance supranationale que ce soit pour retrouver sa pleine souveraineté dans ces domaines.

    Le second ennemi est bien l'islamisme qui procède d'une religion pour laquelle l'intolérance et la violence sont inscrites dans des textes fondamentaux qui légitiment tout ce qui conduit à la soumission ou à la destruction des infidèles. Si beaucoup de musulmans ne s'y conforment pas, on remarque que beaucoup d'autres, jusqu'au sommet de plusieurs Etats, comme la Turquie ou le Pakistan, recourent à la menace pour imposer à la France une censure inacceptable, contraire à sa dignité et à son indépendance. C'est un devoir d'y répondre avec fermeté. Il est regrettable que la France ait réintégré l'OTAN, mais il est insupportable de voir la Turquie d'Erdogan en demeurer membre alors qu'elle participe à des conflits étrangers voire contraires aux intérêts de l'Alliance, en Syrie, en Libye, en Azerbaïdjan, alors qu'elle fait pression sur la Grèce et occupe illégalement une partie de Chypre. La mollesse de l'attitude des pays européens face à la renaissance de l'Empire Ottoman, sous la forme d'une dictature nationaliste et islamiste, rassemblant les Loups Gris et les Frères Musulmans, doit nous inviter à prendre nos distances avec le ventre mou européen. Il ne serait pas absurde que dans la logique de son histoire, la France retrouve le chemin de la liberté y compris en développant d'autres alliances, par exemple avec la Russie. Cette dernière a les mêmes ennemis que nous, et des intérêts très complémentaires. Le pas de deux entre Moscou et Ankara s'achève.

    Mais ce chemin de la liberté, de la dignité et de l'indépendance ne peut être emprunté avec succès que par un peuple debout, délivré de toute repentance paralysante, et sachant distinguer la guerre contre l'ennemi de la lutte contre un virus. Le confinement est la conséquence d'une politique à courte vue qui n'a pas su anticiper les risques et préparer les mesures. Il est peut-être devenu inévitable avec ses conséquences désastreuses pour notre économie, mais il est aussi un très mauvais signal, celui qui habitue les Français à avoir peur, et à se blottir quand ils ont peur. Ce n'est pas ainsi qu'on prépare une nation à affronter les épreuves qui l'attendent.

    Source : https://www.rpf-france.org/

  • Le compte Twitter de Boulevard Voltaire suspendu : un tableau de Delacroix sur son profil « enfreint les règles » !, par

    La censure sur les , c’est comme le cancer ou les accidents de voiture. On pense que ça n’arrive qu’aux autres. On se croit plus malin, on fait gaffe. On a appris à manier l’ellipse et l’euphémisme, et toutes les figures de style permettant de slalomer sur les pistes rouges de la casuistique politiquement correcte se muant peu à peu en woke, comme une pudique rosière devient, en prenant de l’âge, une intransigeante rombière.

    Et puis, un jour, on reçoit un grand coup sur la tête. Par derrière, que personne n’avait vu venir. Complètement dingue, surréaliste, effrayant, quelque part entre un roman de Kafka et une pièce de Ionesco.

    Mercredi, à 10 heures, la community manager – le mot chic pour désigner la jeune journaliste qui s’occupe des réseaux sociaux – sonne le branle-bas dans la rédaction. Le compte de Boulevard Voltaire (près de 53.000 abonnés) a été suspendu sans sommation. « Ce contenu enfreint les règles de Twitter […] relatives à la violence explicite et au contenu pour adultes dans les images de profil. »

    Il n’y a qu’une image, sur ce profil Twitter : c’est, depuis sa création en 2012, La liberté guidant le peuple, d’Eugène Delacroix. Et c’est cette « photo » que Twitter exige de voir retirée. Mais non, ce n’est pas le 1er avril. On peut en rire, mais c’est à pleurer. De rage.

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    Qu’il s’agisse d’une réelle volonté de censure ciblant un média qui dérange – faute d’un prétexte plus convaincant – ou de l’ignorance crasse de modérateurs qui ne sont, dans les faits, que des gestionnaires d’algorithmes, indifférents à la culture française au point de ne voir dans ce tableau qu’une femme dépoitraillée, exaltée en plus d’être exhibitionniste, exhortant, un drapeau dans une main, un fusil dans l’autre, une foule insurrectionnelle et armée à la suivre… peut-être au Capitole, qui sait ?

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    Dans les deux hypothèses, qui ne sont pas exclusives l’une de l’autre, c’est très inquiétant… on a donné à une entreprise supranationale enivrée de sa propre puissance le pouvoir de piétiner sans sommation l’Histoire de nos pays, de censurer à l’envi leur patrimoine artistique, de museler arbitrairement leur presse.

    Lorsque le compte de Donald Trump, encore président des États-Unis, a été suspendu, on nous a expliqué doctement que Twitter était, après tout, une entreprise privée qui avait donc toute latitude de faire la loi chez elle comme elle l’entendait. Sauf que nos gouvernants inconséquents ont laissé s’organiser des réseaux sociaux en oligopole commercial et en monopole idéologique. Si vous n’avez qu’un distributeur de gaz, d’eau ou d’électricité et que celui-ci a décidé de vous couper l’alimentation pour x raison, que pouvez-vous faire, sinon céder à son chantage ? Quel avenir pour un politique ou un média privé de moyens de communication numérique ?

     
     

    La Vénus de Milo, la Madone Litta de Léonard de Vinci, Agnès Sorel en Vierge à l’Enfant, Gabrielle d’Estrées au bain ont du souci à se faire, dans un monde qui jure pourtant, croix de bois, croix de fer, être inconditionnellement Charlie.

    Plus d’art, plus de contexte, plus d’Histoire, plus de symbole, plus d’allégorie… L’inculture rejoint la dans la même appréhension totalitaire d’un présent qui n’a d’autre référence que lui-même et dont l’expression est aussi binaire qu’une programmation informatique. L’une et l’autre se nourrissent mutuellement.

    En attendant, la Liberté guidant le peuple a été censurée. Et ce n’est pas une image. Au sens propre du terme.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (145), Belgique : le dernier cadeau de la monarchie...

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    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre XIX, La Monarchie de juillet :

    "...Déjà, une grave question était posée. Avant les journées de Juillet, les Belges s'étaient soulevés contre la domination hollandaise. Les événements de Paris les avaient encouragés à se délivrer de leurs maîtres et ils étaient portés à chercher aide et protection du côté de la France. Le moment n'était-il pas venu de terminer, dans les meilleures conditions, une des plus grandes affaires de notre histoire, celle qui n'avait jamais pu être résolue, celle des Flandres ? N'était-ce pas l'heure de réunir la Belgique, puisqu'elle semblait le demander ?

    Mais pas plus alors qu'en 1792 ou à n'importe quelle autre date, l'Angleterre n'eût permis cette annexion, et si la foule méconnaissait cette loi, comme la Révolution l'avait méconnue, Louis-Philippe ne l'ignorait pas. Il avait tout de suite envoyé comme ambassadeur à Londres l'homme que Louis XVIII avait choisi pour le Congrès de Vienne : Talleyrand devait encore trouver la solution, concilier la paix avec la sécurité et la dignité de la France.

    Tâche rendue difficile par le « parti ardent » qui agitait Paris. On a comparé avec raison la diplomatie de Louis-Philippe et de Talleyrand à celle de Fleury qui, un siècle plus tôt, malgré les cabales, l'indignation, les mépris, avait sauvegardé la paix.

    Louis-Philippe et Talleyrand ont réglé l'antique problème belge, cette "pierre d'achoppement de l'Europe", de la manière la plus satisfaisante pour tous. Malgré la Belgique elle-même, oubliant alors, par haine et crainte de la Hollande, qu'elle n'avait jamais tenu à devenir province française, ils lui donnèrent d'être une nation. Le Congrès national belge voulait un prince français, le duc de Nemours, ou, à son défaut, le fils d'Eugène de Beauharnais. Le duc de Nemours fut élu roi le 3 février 1831 et Louis-Philippe refusa cette couronne pour son fils. L'acceptation eût été une réunion déguisée, la guerre certaine avec les puissances. Déjà il était assez difficile de retoucher sur ce point les traités de 1815, de soustraire la Belgique à la domination hollandaise.

    Si une insurrection des Polonais n'eût éclaté à ce moment-là, paralysant la Russie et, avec elle la Prusse, il n'est même pas sûr que les Belges eussent été affranchis; la Pologne fut écrasée, mais sa diversion avait sauvé la Belgique comme elle avait, sous la Révolution, sauvé la France. La Belgique indépendante était fondée. Elle l'était, parce que la monarchie de Juillet, à la Conférence de Londres, avait joué le même rôle, suivi la même politique que la Restauration au Congrès de Vienne.

    Les puissances avaient voulu que la Belgique libre fût neutre, et sa neutralité garantie par l'Europe pour interdire à jamais aux Français de l'annexer. Cette neutralité était dirigée contre la France; elle devait, dans l'esprit du traité d'Utrecht, servir de "barrière" à nos ambitions. Louis-Philippe l'accepta, la signa, la respecta. Et, quatre-vingts ans plus tard, c'est la Prusse, signataire et garante aussi, qui l'a violée.

    Alors la précaution prise contre la France s'est retournée contre l'Allemagne, elle a déterminé l'Angleterre hésitante à intervenir et, en fin de compte, nous a profité.

    Il a fallu près d'un siècle pour que le service rendu par Louis-Philippe fût compris et apprécié..."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (13)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : deux siècles après...

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    Deux siècles après, dans "Boulevard Voltaire"...

    Il est des idées, des analyses, des rappels historiques, et, finalement, des constations, que nous ne sommes plus seuls à exprimer, que nous n'avons même plus la peine d'exprimer, tant elles sont aujourd'hui partagées, diffusées.
    Il est même bon, voire préférable, que cela soit publié sur d'autres médias que royalistes, d'autres médias que les nôtres.
    Ainsi de cette excellente réflexion de Jérémy Loisse, parue hier, 15 juillet 2017, sur Boulevard Voltaire. S'étonnera-t-on que nous préférions reprendre ainsi ces vérités dites par d'autres, notamment sur ce que fut la Révolution ?
    Hé bien, l'on aurait tort.
    Que l'on y réfléchisse.
    Bravo à l'auteur !
    lafautearousseau




    "En ce jour du 14 juillet 2017, il n’est jamais mauvais de rappeler ce que fut cette journée et à quoi elle donna naissance.

    Le 14 juillet 1789, les révolutionnaires prennent la Bastille pour libérer sept détenus qui y étaient emprisonnés :

    • Jean Béchade, Bernard Laroche, Jean La Corrège et Jean-Antoine Pujade, quatre faussaires accusés d’avoir falsifié des lettres de change ;

    • le comte Hubert de Solages, criminel coupable de deux tentatives d’assassinat sur son frère frère aîné, ainsi que de viol, vol et assassinat sur sa terre de Trévien ;

    • Auguste Tavernier, supposé complice de Robert-François Damiens, l’auteur d’une tentative d’assassinat (régicide) sur Louis XV

    • le comte de Whyte de Malleville, embastillé pour démence à la demande de sa famille.

    Ces sept détenus sont tous à l’image de cette révolution : entre la démence, la falsification, le meurtre et le régicide. Les révolutionnaires jugeaient sans preuve, condamnaient sans motif, guillotinaient sans pitié. À voir les flots d’émotions que suscitent ces cris de « liberté, égalité, fraternité » et les flots de sang versés par ces mêmes personnes, on ne saurait oublier le proverbe qui dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Les meurtres des ecclésiastiques, le saccages des églises, le renversement des mœurs, les massacres de septembre 1792, massacres de la guerre de Vendée et de la Chouannerie, la Terreur, le Tribunal révolutionnaire, Louis XVI et Marie-Antoinette guillotinés après des mascarades de procès auxquels les procès staliniens n’auraient rien à envier, la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis, les révolutionnaires jetant les cendres de plus de 170 personnes, dont des rois et reines de France, des princes, des serviteurs du royaume ainsi que des religieux, dans des fosses communes… Voilà ce qu’étaient les actes de cette révolution.

    Comment ne pas trembler à l’écoute des noms de ses sanglants prophètes tels que Robespierre, Saint-Just, Marat ou Fouquier-Tinville ? Des loups maçonniques assoiffés de sang. La Révolution fut un leurre, mais un leurre entaché de crimes, de meurtres d’hommes, de femmes et d’enfants. Voyez ces trois mots mensongers de liberté (qui enchaîna la France), d’égalité (qui mit la France en dessous de toutes les nations) et de fraternité (qui amena les Français dans la période la plus fratricide de toute son Histoire).

    Je conclurai en citant Alexandre Soljenitsyne :

    "La Révolution française s’est déroulée au nom d’un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. […] liberté et égalité tendent à s’exclure mutuellement, sont antagoniques l’une de l’autre ! La liberté détruit l’égalité sociale – c’est même là un des rôles de la liberté -, tandis que l’égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre. Quant à la fraternité, elle n’est pas de leur famille. Ce n’est qu’un aventureux ajout au slogan…"


    Jérémy Loisse

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : ”les ridicules légendes de la Bastille” (Jacques Bainville)...

    1370 : Pose de la première pierre de la forteresse de la Bastille 

     

    C'est sous le règne de Charles V qu'elle fut édifiée : destinée à défendre la Porte Saint-Antoine et les remparts de l'est de Paris, la Bastille ou Bastide Saint-Antoine était initialement un véritable château-fort et un arsenal. Elle faisait 66 mètres de long pour 34 mètres de large et 24 mètres de hauteur au niveau des tours, et était entourée de fossés de 8 mètres de profondeur.

    C'est le cardinal de Richelieu qui la transforma en prison d’État - plutôt confortable du reste... - pour les personnes de qualité (nobles, grands bourgeois) qui disposaient de grandes pièces avec repas fins et d'un domestique.

    La Bastille - représentée ci dessous sur une gravure du XVIIIème - comportait également un quartier pour les prisonniers communs, ainsi que des cachots (et non des oubliettes) qui servaient de punitions aux prisonniers insubordonnés comme, par exemple, le fameux Latude.

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    Or, il se trouve que, depuis la Révolution, la Bastille est l'objet d'une falsification historique sans précédent, et d'une ahurissante réécriture des évènements, qui laisse rêveur, et qui est bien l'une des choses les plus stupéfiantes, mais aussi les plus sordides, qui soient.

    Revenons-y quelques instants... 

    N'ayant plus aucune valeur militaire depuis des lustres, totalement sous exploitée en tant que prison d'État, et gênant l'accroissement de la capitale vers l'est, il y avait bien longtemps que les rois avaient résolu sa disparition. Seules les difficultés financières chroniques de la royauté retardaient sa disparition.

    En 1789 eut lieu, ici, l'un des événements les plus ignobles d'une Révolution qui n'en manque pourtant pas. Le gouverneur de Launay accepta de céder - sans combat - la forteresse aux émeutiers, à la condition expresse qu'il ne serait fait aucun mal à personne. Moyennant quoi, une fois les portes ouvertes, la garnison fut massacrée, et les têtes promenées au bout de piques... 

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    "C'est ainsi que l'on se venge des traîtres."

    Gravure de 1789 dépeignant des soldats ou des miliciens portant les têtes de Jacques de Flesselles et du marquis de Launay sur des piques. 

     

    Le pseudo mythe d'une prétendue "prise de la Bastille" - prise qui n'a jamais eu lieu puisque la citadelle s'est rendue sans combattre - mêle donc le mensonge à l'ignoble, dans une réécriture volontairement falsificatrice de la vérité historique, où le burlesque le dispute au tragique et à l'horreur :

     

     • Jacques Bainville parlait des "ridicules légendes de la Bastille" : dans notre Catégorie "Lire Jacques Bainville", voir la note XXIII"Variations sur le 14 juillet, et l'erreur intériorisée de Louis XVI "

         

     • Et, dans notre Album Écrivains royalistes (I) : Chateaubriand , voir la photo "Mystifications et falsifications de l'Histoire"

               

    François Furet (ci dessous) ne s'y est pas trompé, lui qui a très bien vu que dès cet épisode, la Terreur est en gestation :

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    "La culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", explique-t-il, et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires..."

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         •  Sur François Furet et son importance, voir l'Éphéméride du 27 mars, jour de sa naissance...

    • Et, sur les mensonges et falsifications de l'Histoire, mais aussi sur les mensonges "sur et par les mots", on peut consulter nos deux notes permanentes sur lafautearousseau :

    (1/2) Ces mots qu'il nous faut "reprendre", et auxquels il faut rendre leur vrai sens : l'alter-révolution passe aussi par la sémantique...

    (2/2) Ces évènements historiques, ces faits et idées reçues qu'il nous faut "reprendre", et qu'il faut re-nommer correctement : l'alter-révolution passe aussi par la sémantique...

  • Tout ce qui est Racines est bon ! Le Fest noz inscrit au Patrimoine mondial immatériel de l'Unesco, c'est une victoire d

     Vidéo de présentation du Fest noz au Comité de l'UNESCO :

    Liste du Patrimoine mondial immatériel : (pour la France, le Compagnonnage, l'équitation de tradition française, la dentelle au point d'Alençon, la tapisserie d'Aubusson, le repas gastronomique des Français, le "cantu in paghjella" Corse, le Maloya de la Réunion, la tradition du "tracé" dans la charpente française, Géants et dragons processionnels (en commun avec la Belgique)

    http://www.unesco.org/culture/ich/index.php?lg=fr&pg=00011

  • Les reportages du Média Pour Tous : AGRICULTURE EN DANGER

    L'agriculture française est en danger, les paysans investissent le périphérique parisien.

    A l'initiative de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, mercredi 27 novembre 2019, un millier d'agriculteurs français se sont donnés rendez-vous massivement à Paris, mais également dans les principales grandes villes françaises, pour manifester leur mécontentement. Ils sont venus de toute la France en tracteur pour bloquer entre autre le périphérique parisien. Leurs revendications ? Mettre la pression sur la grande distribution et ses fournisseurs alors que viennent de commencer les négociations commerciales annuelles qui fixent les prix pour un an. L’équipe du Média Pour Tous est allée à leur rencontre.