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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpgLe n° 32 de La Nouvelle Revue universelle est paru. Il confirme le nouveau départ, le dynamisme renouvelé que manifestaient les deux précédentes livraisons, ce dont on ne peut, bien sûr, que se réjouir...

    Christian Franchet d'Espèrey ouvre ce numéro par un Insurrection de l'esprit, après que la revue ait, justement, commencé par rappeler cette interrogation de Bernanos : "Dans un monde malade où triomphe l'homme-robot, la France donnera-t-elle le signal de l'insurrection de l'esprit ?"; et il le fait en constatant ce Printemps français de 2013, qui a étonné en France même mais aussi, et en un sens surtout, dans le monde entier, ne nous y trompons pas... 

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    NRU 32.jpgTrès rapidement évoqué, voici ce que l'on trouvera dans ce numéro : * DOSSIER : LES MALADIES MORTELLES DE LA DéMOCRATIE (Antoine de Crémiers et Danièle Masson);  * GEOPOLITIQUE : L’UNION EUROPéENNE SURVIVRA-T-ELLE ? (par Gilles Varange); * ECONOMIE : REMETTRE EN CAUSE LE PARADIGME (François Reloujac); * QUESTIONS DE DéFENSE : GARE à L’EFFET « LIGNE MAGINOT » (suite à l'étude de Mathieu Epinay sur la force française de dissuasion publiée dans le n° 31, Claude Wallaert pose quelques questions...);  * Prolongeant cette réflexion, le général Claude Mouton médite sur le devenir de l’armée française en s’intéressant à la préparation de la récente « loi de programmation militaire », mieux connue sous le nom de Livre blanc; * UNE EXPOSITION AU LOUVRE : L’Allemagne ET NOUS (Dominique Decherf); * 40 ANS APRèS SA MORT, MARITAIN  TOUJOURS EN DéBAT (Yves Floucat); * RéSISTANCE ET POLITIQUE : DU 18 JUIN à LA LIBéRATION DE PARIS (André Pertuzio et Louis Gonnet); * QUEBEC LIBRE (Philippe Kaminski a organisé la participation française à la manifestation de la place Royale à Québec); * YVAN BLOT ET LES FAUX-PROPHETES ("discussion" entre Pierre Le Vigan et Yvan Blot...)...  

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    egypte chaos.jpg= Les 18, 19 et 20 juin derniers, Champsaur nous a proposé une analyse approfondie et fort documentée : Egypte : Islamisation ou chaos. Ou les deux ( à lire ou relire ici : partie I, partie II, partie III). Avant de nous donner, bientôt, un papier sur la Lybie, où tout est dégradé : "La Libye du boulevard Saint Germain"...

    Or, voici qu'à peine une semaine après, le 25 juin, France info dresse un "état des lieux", publie sur son site une très intéressante et très complète "page" d'information, et donne la parole - entre autres... - à Vanessa Descouraux : le tout vient confirmer, en tous points, ce qu'écrivait Champsaur dans ces colonnes, une semaine avant : le rapprochement s'impose, et il est instructif...

    Rappelons que vous pouvez retrouver les articles "à l'international" de Champsaur (Syrie, Iran, Tunisie, Vae victis, L'eau etc...) dans notre Catégorie "International ( 2 : Monde)..., et la plupart des autres dans notre Catégorie "Social, Economie" : ( Histoire du Pétrole, Gaz de schiste , Démographie et terrorisme intellectuel, etc...).

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    hollande rigueur austerité.JPG= Actualité et économie, ensuite, avec la  chronique économique de François Reloujac, : Encore deux ans, monsieur le Président !Compte tenu de la conjoncture, la Commission européenne a donné deux ans de plus à la France pour revenir au respect des critères de Maastricht. Deux ans pendant lesquels la France ne sombrera pas dans l’austérité mais continuera de suivre une simple politique de rigueur. Mais qu’est-ce que l’austérité ? Qu’est-ce qu’une politique de rigueur ? Dans le langage politique d’aujourd’hui, « austérité » signifie baisse du train de vie de l’état tandis que « rigueur » veut simplement dire baisse du train de vie des citoyens.

     

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    = Mais, évidemment, et puisque - nationale ou internationale - nous sommes en plein dans l'actualité, on aura débuté ce programme (demain, lundi) par la note de Louis-Joseph Delanglade qui inaugure notre semaine, en traitant, comme à chaque fois, d'un sujet au coeur de l'actualité. Vous avez pris l'habitude, maintenant, de retrouver tous ces Lundis de Louis-Joseph Delanglade sur la page d'accueil du Blog, en haut à gauche, juste au dessous de la Présentation de notre Quotidien et des Acti

  • Un grand-prêtre du dogme : Thomas Legrand, un homme à combattre

    « Finalement, ce n’est pas la peine de s’interroger sur l’identité nationale ou l’«identité de la France » (pour prendre un terme plus acceptable parce que validé par Fernand Braudel). Ce n’est pas la peine, puisque notre identité, c’est la République. » Slate.fr – 27 décembre 2010

     

    Nous avons appelé de nos vœux, hier dimanche, une réaction de fond qui comporterait une remise en cause de l'idéologie dominante, en fait anti-française. Anti-française parce qu'uniquement fondée sur les valeurs de la République, c'est à dire des valeurs hors sol et hors frontières, hors Histoire, hors toute identité autre, si l'on peut dire, qu'universaliste et abstraite. Qui définit la France comme un terrain-vague ouvert aux quatre vents. Y compris aux terroristes. L'inverse de la France charnelle qui plonge ses racines dans quinze siècles d'existence.  Desquelles elle tient son identité.

    Mais la remise en cause de l'idéologie dominante que nous voulons, en fait, d'une certaine façon, stigmatiser comme hostile à la France réelle, implique la mise en cause des hommes qui la propagent et en réalité l'imposent. Y compris au sein du service public. Qu'ils tendent à privatiser, comme Michel Onfray les en a publiquement accusés, récemment.

    Thomas Legrand est typiquement de ceux-là. Avec Patrick Cohen, Bernard Guetta, Léa Salamé, quelques autres, et les inévitables et très critiquables humoristes des matinales de France Inter. Toute une équipe de petits copains à de rares exceptions près, monocolore. Legrand y est chargé des éditoriaux politiques. Sa méthode est d'allier fausse objectivité et analyses pertinentes mais qui doivent néanmoins toutes concourir à l'approfondissement, la vérification et la proclamation à la ville et au monde du dogme en vigueur. Le plus officiel et le plus conformiste qui soit. L'éditorial politique de Thomas Legrand est, dit-on, le plus écouté de France. Raison pour laquelle nous nous y intéressons.

    Le quasi syllogisme signé Thomas Legrand placé en exergue de cette note doit donc se lire comme le symbole de sa pensée politique. De fait, comme son Credo. A quoi nous sommes, si l'on peut dire, frontalement opposés.

    La vidéo qui suit, de trois minutes et demi, résume assez bien ce qu'il appelle la fracture qui s'affirme aujourd'hui au sein du monde politique entre les tenants d'une France identitaire et ceux d'une France universaliste. Cette France qui a quelque chose à dire au monde, qui parle à la planète entière, dont s'est réclamé François Hollande - ridicule et inopérante prétention - dans la nuit de carnage de Paris. Fracture réelle ou feinte qui ne laissera pas beaucoup de place ni de temps à cette magique union nationale - magique pour lui - que François Hollande appelle de ses vœux.

    Thomas Legrand a raison : tel est le vrai clivage. Il penche et prêche pour le second terme, que nous croyons mortifère. Nous nous rattachons au premier, celui de l'identité française qui nous relie à notre héritage tout entier. 

    Mais il y a beaucoup de Thomas Legrand dans le PAF, le paysage audio-visuel français. Des journalistes, des humoristes, des présentateurs, des producteurs, des artistes réels ou supposés, qui, chacun dans leur ordre, concourent à diffuser, propager, imposer l'idéologie régnante. Mais nous ne sommes plus seuls ni seulement quelques uns à les contester. De fait, ils vivent aujourd'hui des temps difficiles. Notamment sous le coup des critiques destructrices qui leur sont portées par des confrères, souvent venus de la gauche, qui ont plus de talent, plus de savoir, beaucoup plus de succès et de popularité qu'eux-mêmes.  

    Raison de plus pour y ajouter notre pierre. Contribuer à les déstabiliser, si possible à les neutraliser. Pour refaire, selon l'expression de Robert Ménard, un mental français. Nous ne nous en priverons pas.  LFAR

     

     

     3 minutes 34

     

  • Société • Nativité et résurrection à l’italienne

     Palerme, Sicile

     

    Un point de vue original et juste de Camille Pascal

    Pour l'essentiel, Camille Pascal établit par l'exemple une comparaison entre la France et l'Italie, à l'avantage de cette dernière : « L’Italie, toute République qu’elle soit, sait d’où elle vient. ». L'explication est selon nous très claire : la République italienne naît presque immédiatement après la seconde guerre mondiale, comme une suite de la défaite de l'Italie, conduite par Mussolini et la dynastie des Savoie. Elle ne procède pas d'une révolution et n'a avec la Révolution française que des liens indirects. Elle ne se bâtit pas en rupture avec l'Histoire de l'Italie, elle ne pratique pas la table rase, elle ne renie pas ses racines C'est ce qui la différencie d'avec la République française qui se tient toujours, en définitive, dans le droit fil de la Révolution française, de l'idéologie qui la fonde et, sous diverses formes, du jacobinisme et de la Terreur. Sa radicalité ne s'est jamais vraiment éteinte. Et la France continue, si l'on peut dire, d'en porter la croix. LFAR

     

    Camille%20Pascal_22222222222222.pngLa réplique scrupuleuse d’un chef-d’oeuvre du Caravage a retrouvé la place de l’original, probablement vandalisé puis détruit.

    L’événement est passé quasiment inaperçu en France mais il a eu un retentissement considérable en Italie et dans le monde de l’art. Le 12 décembre dernier, à Palerme, la Nativité avec saint François et saint Laurent, du Caravage, a retrouvé le délicieux oratoire de San Lorenzo et son cadre de stucs insensés, sculpté par le grand Serpotta à l’extrême fin du XVIIe siècle.

    Le tableau avait été peint par le maître au lendemain de sa fuite des geôles de l’ordre de Malte, soit un an avant qu’il ne soit retrouvé mort sur une plage de Toscane, dans des conditions déjà pasoliniennes. Malgré la présence à l’arrière-plan de l’ange et de saint François d’Assise en prière, cette Nativité reste d’un très grand réalisme caravagesque.

    Saint Joseph est représenté avec la jeunesse que lui donnent les Écritures mais que lui refuse le plus souvent l’iconographie traditionnelle ; tournant le dos au spectateur, vêtu d’un pauvre manteau vert et chaussé de simples pantoufles, il semble dialoguer avec les saints apocryphes imposés par les commanditaires. La Vierge, elle, a la simplicité d’une jeune femme du peuple et regarde tristement l’Enfant Jésus posé à même le sol dans une position d’abandon, qui pourrait être celle d’un sommeil profond si elle n’annonçait pas déjà son sacrifice. La tête d’un boeuf pensif contemple cette Nativité désolée par l’obscurité du jour de la crucifixion.

    Pourtant, le tableau qui était inauguré en grande pompe le 12 décembre dernier est un faux ou, plus exactement, une réplique scrupuleuse savamment reconstituée grâce à des techniques de pointe. L’original, lui, a disparu. Il a été volé sur ordre d’un mafieux et maladroitement découpé au couteau par un mauvais garçon de Naples, qui devait avoir les mêmes traits que les modèles masculins dont le Caravage aimait à faire des apôtres, des martyrs ou des Bacchus. La toile n’a jamais été retrouvée. Massacrée par les larrons chargés de ce larcin, refusée par les receleurs épouvantés et peut-être taraudés par le remords du sacrilège qu’ils avaient ordonné, elle aurait été détruite.

    Les Palermitains n’ont jamais accepté cette disparition, ils ont d’abord tenté l’impossible pour retrouver l’original puis, en désespoir de cause, ils se sont donné les moyens de cette véritable résurrection de leur Nativité.

    Tout fut alors fait pour que ce chef d’oeuvre du ténébrisme ait retrouvé sa place avant Noël, de façon à ce que la Sainte Famille enfin réunie pour la Nativité puisse être offerte à la contemplation des fidèles. Le président de la République italienne, Sergio Mattarella, a tenu à assister, lui-même, à cette résurrection d’un monument de l’art sacré.

    L’Italie, toute République qu’elle soit, sait d’où elle vient. 

    Camille Pascal (

    Valeurs actuelles)

     

  • Enfin un socialiste français marocophile et clairvoyant

    © Copyright : DR

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Lassé d’avoir toujours à distribuer ses « coups de dent » sur la Toile à la filière algéro-socialiste antimarocaine de Paris, notre confrère a enfin trouvé un socialiste français positif, ce qui lui permet de reposer un peu sa mâchoire…

     

    peroncel-hugoz 2.jpgJ’ai eu tant de fois, sur ce blog, la triste occasion de dénoncer, de « mordre » les intrigues marocophobes de la filière algérienne au sein du Parti socialiste français, actuellement au pouvoir à Paris, que je suis bien aise d’avoir à donner aujourd’hui un coup de chapeau à une figure socialiste française ouvertement marocophile. J’ai nommé Hubert Védrine, qui passa une partie de son enfance au Maroc et fut plus tard le conseiller diplomatique très « gaullien » du président Mitterand, lequel n’était socialiste que de nom, ayant même été en sa jeunesse un fidèle de la dynastie royale française alors exilée au Royaume de Belgique. Ensuite, Hubert Védrine fut, de 1997 à 2002, le ministre des Affaires étrangères, toujours très « gaullien » du gouvernement Jospin, vraiment socialiste lui ( et même jusqu’au trotskysme …), mais heureusement ne manifestant guère d’intérêt que pour la politique intérieure de la France. 

    Hubert Védrine, fils lui-même d’un Français marocophile ayant jadis travaillé dans le secteur privé en Chérifie, n’a jamais caché son empathie pour la politique marocaine tant au Sahara qu’en Afrique noire ou bien en matière intérieure : il s’est élevé contre la détérioration des relations Rabat-Paris en 2014-2015, suite aux manigances de la mafia socialo-algérienne nichée rue de Solférino, siège parisien du Parti socialiste; il a loué la percée économique marocaine au sud du Sahara, jugeant que Rabat et Paris n’étaient pas rivaux mais « complémentaires » en cette partie du monde; il a vanté le « chemin original » que Rabat trace au milieu de la « turbulence arabe » depuis le soi-disant « printemps » de 2011. Enfin, Védrine n’a jamais caché sa réprobation devant le caractère « abusif », un peu partout à travers la planète, de l’ « hyperpuissance » états-unienne. Tout cela plus ou moins au moment où des politiciens de droite (Chirac, Sarkozy, Juppé, etc) ou de gauche (Hollande, Ayrault, etc) mettaient fin sans vergogne aux derniers pans gaulliens de la diplomatie française. On comprend que ni Sarkozy ni Hollande n’aient voulu remettre le talentueux Védrine au Quai d’Orsay où il aurait sans doute essayé de stopper le retour de Paris dans le giron hégémonique nord-américain. 

    En dernier ressort, Hubert Védrine vient de publier à Paris «  La France au défi » (Fayard, 180 pages) d’où nous extrayons pour nos suiveurs quelques formules bien frappées de celui qui reste l’un des rares esprits européens indépendants et décomplexés quand il s’agit des affaires du monde :

     

    MONDIALISATION 

    « La mondialisation récente a créé des milliardaires à foison et sorti des centaines de millions de paysans (en général asiatiques) de l’extrême pauvreté, mais au prix d’un accroissement faramineux des inégalités de plus en plus insupportable »


    FRANCE 

    « En France, la névrose est plus forte qu’ailleurs et un roman national nouveau prétend y supplanter le roman national façon IIIe République. On est passé de l’autoglorification sans nuances à l’autoaccusation expiatoire sans s’être stabilisé à l’étape intermédiaire de la lucidité historique »


    EUROPE  

    « En 2003-2004, au sein de la Convention sur l’avenir de l’Europe, la majorité des représentants des Etats-membres refusa d’assumer une évidence : les racines chrétiennes de l’Europe. Il s’agissait pourtant de racines pas de programme ! »


    «FIN DE L'HISTOIRE » 

    « Le géopolitologue Samuel Huntington avait, dès 1993, alerté sur un risque de « choc des civilisations », notamment entre l’Occident et l’Islam. Que n’avait-il dit ! Cela le fit vivement condamner par les chiens de garde de la bienpensance universaliste, alors dominante en Occident, comme s’il avait préconisé l’affrontement et non pas alerté sur le risque ».


    DAECH 

    « Dans l’hypothèse, la pire, celle où Daech durerait et s’enracinerait, on ne peut exclure que des Etats sunnites, faibles ou inquiets, voire d’autres Etats, finissent par se résigner à traiter avec lui, d’autant que la Turquie restera toujours moins mobilisée contre lui que contre les Kurdes ». 

    « L’influence du « Califat », s’il dure, se fera sentir aussi en Turquie et chez les 20 millions de musulmans d’Europe ».   

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 15.04.2016

  • Sur Sacr TV : L'Education nationale, l'usine à républicains


    Dans « La Révolution française n'est pas terminée » publié en 2008, Vincent Peillon ancien ministre de l’Education Nationale du gouvernement Ayrault écrivait :

    « D’où l’importance de l’école au cœur du régime républicain. C’est à elle qu’il revient de briser ce cercle, de produire cette auto-institution, d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains pour faire la République, République préservée, république pure, république hors du temps au sein de la République réelle, l’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi. » (« La Révolution française n'est pas terminée », Vincent Peillon, éd. Seuil, 2008, p. 17)

     

    Il a au moins le mérite d’être franc et clair !

    Néanmoins cela peut être et rester des propos inadmissibles, pour ceux qui pensent encore que l’école républicaine est neutre, faite pour forger des esprits indépendants, tout en transmettant un savoir riche et utile ! Mais le pire, c’est que Vincent Peillon n’invente rien dans sa vision de l’école. En bon républicain franc-maçon qu’il est et qu’il assume d’être, il ne fait que retranscrire la logique idéologique de l’école républicaine au regard de ceux qui la forgèrent, depuis l’origine de ce système. Le ministre socialiste René Viviani, lors des débats sur le vote de la loi de 1905, avoua que :

    « Il faut en finir avec la neutralité scolaire et user de contrainte légale à l'égard des familles. On vous parle de neutralité scolaire, mais il est temps de dire que la neutralité scolaire n'a jamais été qu'un mensonge diplomatique et une tartuferie de circonstance. Nous l'invoquions pour endormir les scrupuleux et les timorés, mais, maintenant, il ne s'agit plus de cela, jouons franc-jeu. Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une Université antireligieuse, et antireligieuse d'une façon active, militante, belliqueuse » (René Viviani. Déclaration de 1906. Cité in E. Barbier, « Histoire du catholicisme libéral et social », t.V, p.117)

     

    Le très socialiste Marcel Sembat disait en 1909 :

    « Donner à l’enfant des connaissances sans lui enseigner la foi, c’est la lui ôter. L’école sans Dieu est l’école contre Dieu. Nous n’y pouvons rien ; c’est la force des choses », (Revue de l’enseignement primaire, 21 novembre 1909.)

     

    L’inspecteur d’Académie, M. Dequaire-Grobel déclara en 1896 :

    «Le but de l'école laïque ce n'est pas d'apprendre à lire, à écrire, et à compter ; c'est de faire des libres penseurs. L’Ecole laïque n’aura porté ses fruits que si l’enfant est détaché du dogme, s’il a renié la foi de ses pères. L’Ecole laïque est un moule ou l’on jette un fils de chrétien et d’où s’échappe un renégat. » (« Naufrageurs de la foi : du neutralisme à l'apostasie »(1968) - Par Renée Casin - Editions NEL – page 80).

     

    Eugène Spuller, ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes, disait dans une réunion de la ligue de l’enseignement à Reims :

    « On ne peut fonder la république qu’en renouvelant l’état mental de la France ; ce n’est pas avec des cerveaux monarchiques, qu’on fondera la république, c’est avec des cerveaux républicains. » (Revue des Deux Mondes - 1883 - tome 56 – page 950)

     

    C’est une autre mentalité, un autre état d’esprit qu’il faudra imposer mais surtout susciter pour relever l’école en France.

    Cet état d’esprit sera celui du sens du travail, de l’effort, de l’apprentissage des fondamentaux, de la discipline et du mérite, de la rigueur dans la bienveillance : nombre de professeurs montrent déjà l’exemple, et depuis longtemps, et cela malgré l’organisation kafkaïenne de l’Education Nationale, et ils démontrent que, si on le voulait bien et si l’Etat changeait de perspective et de desseins, nous pourrions retrouver notre place de puissance intellectuelle et de créatrice de matière grise que la terre entière nous a souvent enviée.

    Nous avons les intelligences, nous avons les bonnes volontés, mais c’est bien la République qui stérilise trop souvent toutes ces potentialités françaises.

  • Personne ne redressera jamais la France tant que les médias seront ce qu'ils sont

    Léa Salamé et Raphaël Glucksmann

      

    En deux mots.jpg

    Une chose est certaine : personne ne redressera jamais la France tant que les médias seront ce qu'ils sont.  Tant qu'on ne prendra pas à bras le corps le problème qu'ils sont pour la santé mentale de la nation. Et tant qu'on ne l'aura pas réglé. 

    Nous vivons en régime d'opinion et chacun sait bien que celle-ci ne naît pas de génération spontanée. L'opinion se fabrique et ses idées sont celles qu'on lui instille. Sa capacité d'autonomie est faible, rare et éphémère, facile à retourner, même lorsque, à l'égard des médias, le doute s'installe, voire la contestation, l'hostilité ou le mépris. Façonner l'opinion, même rebelle, n'a jamais été aussi aisé qu'aujourd'hui où les moyens techniques de communication de masse en continu en font un jeu d'enfants d'une redoutable efficacité. La santé mentale de la société française dépend étroitement de l'orientation des médias. 

    Or la caste très fermée qui s'est approprié radios et télévisions, qui monopolise les heures d'antenne, n'aime pas la France ni sa civilisation, ni son ordre traditionnel, ni les peuples et les ethnies qui les ont fondées. Cette caste hostile assure spontanément sa propre permanence. Elle se renouvelle par cooptation, par copinage évidemment de gauche, et même par mariage. On entend beaucoup plus Raphaël Glucksmann sur certaines stations depuis que, revenu de ses aventures politico-sentimentales de Kiev et de Tbilissi, il a épousé la très influente Léa Salamé... et travaille pour Benoît Hamon. Le phénomène de couple joue dans les médias comme ailleurs son rôle d’apporteur de puissance, d'audience et d'influence. Mariages qui peuvent relier le monde des médias aux milieux politiques, aux milieux d'affaires ou people ... Le recrutement de cette caste est assez largement communautaire, rarement de lointaine tradition française et très majoritairement de gauche, modérée, extrême ou radicale, gauche « friquée », où la détestation de la France historique, de toute société traditionnelle, est dominante. Ainsi ne cesseront d'être attaqués, moqués, ridiculisés, nos principes traditionnels, notre histoire, nos mémoires, nos structures sociales. Etc.  

    Cette caste toutes chaînes confondues a son vocabulaire, ses formules, ses tics de langage, ses rites, ses préférences, ses choix, ses ostracismes implacables, partout les mêmes, stéréotypés, uniformisés, inévitables. Elle multiplie les campagnes lancinantes destinées thème par thème à littéralement hystériser l'opinion, y compris au moyen de la plus extrême vulgarité, pour quelques jours, semaines ou mois, comme s'en est indigné Maxime Tandonnet, il y a à peine quelques jours.  Il y a enfin les grands combats électoraux. Dans les campagnes électorales les médias ont toujours leur candidat. Unique en général ; le même pour tous. 

    Le système médiatique qui a assuré jusqu'à présent sa pérennité par les moyens que nous avons tenté de signaler brièvement, a une homogénéité et une cohérence. Le message des médias a un sens. Il s'agit en bref de détruire ou si l'on préfère de déconstruire la société française, historique et traditionnelle. Et par là de subvertir le mental français.

    « L'impression du sol qui se dérobe sous nos pieds s'aggrave sans cesse » écrit Olivier Rey fort justement. Ainsi naît la nostalgie, la mélancolie, le profond malaise français, source de nos renoncements et de notre déclin. De ces renoncements et de ce déclin les médias portent une grande part de responsabilité. 

    C'est pourquoi nul ne redressera la France tant que les médias seront ce qu'ils sont. 

    Il y aujourd'hui en France assez de journalistes et d'intellectuels de grand talent, qui aiment la France, dont les noms sont connus de tous et la liste facile à établir, pour que le ménage qui s'impose dans les médias et le grand remplacement de la caste qui les occupe puissent être tentés et réussis. 

    Il y faudrait une révolution politique qui tarde à venir alors qu'elle est peut-être ce que les Français recherchent et attendent. Confusément encore.  

    Retrouvez l'ensemble de ces chroniques en cliquant sur le lien ci-dessous

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

  • La Royauté serait une dictature. Questions, réponses à cette objection stupide.

    1A.jpgSource : https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste/

    Certains de nos contradicteurs nous disent, sans complexe : « La Monarchie, c'est la dictature, tout le contraire de la République... ». Voici quelques éléments de réponse à cette affirmation absurde !


    Dans l'histoire comme dans le projet contemporain, et c'est de la France dont il s'agit ici, la Monarchie n'est pas une dictature et n'a pas vocation à le devenir, même si la tentation d'un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d'une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique.

    Sous l'Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l'historien Funck-Brentano a pu parler d'une « France hérissée de libertés ». Cela n'empêchait pas la construction d'un État central qui s'imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l'équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l'exercice et de l'essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d'un état d'urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n'est pas « parfaite », en particulier parce qu'elle reconnaît, justement, l'imperfection des hommes, et qu'elle s'en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d'instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle...

    La Monarchie, aujourd'hui, ne serait pas plus une dictature qu'elle ne l'a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l'installation définitive d'un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu'en 1958 et l'instauration d'une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu'à son terme institutionnel logique...

    S'il y a l'exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l'envi que l'idéal monarchique n'a rien de dictatorial, et, dans le cas de l'Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, voire nous choquer, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens... Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.

    La Monarchie « à la française », par son essence même, est le meilleur antidote à la dictature, y compris à celle de l'Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d'un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d'un trait d'union entre les diversités françaises, d'un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif... En somme, tout l'inverse d'une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste (partitocratique, entre autres) dont l'état d'urgence apparaît désormais comme la défense maladroite, celle d'un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre...

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : La Monarchie, contre la dictature et pour les libertés !!

    Dans l'histoire comme dans le projet contemporain, et c'est de la France dont il s'agit ici, la Monarchie n'est pas une dictature et n'a pas vocation à le devenir, même si la tentation d'un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d'une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique.

    Sous l'Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l'historien Funck-Brentano a pu parler d'une « France hérissée de libertés ». Cela n'empêchait pas la construction d'un État central qui s'imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l'équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l'exercice et de l'essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d'un état d'urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n'est pas « parfaite », en particulier parce qu'elle reconnaît, justement, l'imperfection des hommes, et qu'elle s'en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d'instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle...
    La Monarchie, aujourd'hui, ne serait pas plus une dictature qu'elle ne l'a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l'installation définitive d'un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu'en 1958 et l'instauration d'une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu'à son terme institutionnel logique...
    S'il y a l'exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l'envi que l'idéal monarchique n'a rien de dictatorial, et, dans le cas de l'Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, voire nous choquer, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens... Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.
    La Monarchie « à la française », par son essence même, est le meilleur antidote à la dictature, y compris à celle de l'Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d'un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d'un trait d'union entre les diversités françaises, d'un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif... En somme, tout l'inverse d'une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste (partitocratique, entre autres) dont l'état d'urgence apparaît désormais comme la défense maladroite, celle d'un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre...
     
  • Sur la page FB de nos amis du GAR : non, la Monarchie, ce n'est pas la dictature !!

    Voici encore un argument que certains opposent régulièrement aux royalistes et auquel il nous semble utile de répondre : « La Monarchie, c'est la dictature, tout le contraire de la République... » Eh bien, non, la Monarchie, ce n'est pas la dictature tout comme la République, ce n'est pas la liberté, et nous le prouvons !

    Dans l'histoire comme dans le projet contemporain, et c'est de la France dont il s'agit ici, la Monarchie n'est pas une dictature et n'a pas vocation à le devenir, même si la tentation d'un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d'une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique et, bientôt, à l'occupation de notre pays.
    Sous l'Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l'historien Funck-Brentano a pu parler d'une « France hérissée de libertés ». Cela n'empêchait pas la construction d'un État central qui s'imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l'équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l'exercice et de l'essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d'un état d'urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n'est pas « parfaite », en particulier parce qu'elle reconnaît, justement, l'imperfection des hommes, et qu'elle s'en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d'instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle...
    La Monarchie, aujourd'hui, ne serait pas plus une dictature qu'elle ne l'a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l'installation définitive d'un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu'en 1958 et l'instauration d'une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu'à son terme institutionnel logique...
    S'il y a l'exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l'envi que l'idéal monarchique n'a rien de dictatorial, et, dans le cas de l'Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens... Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.
    La Monarchie « à la française », par son essence même, est la meilleure antidote à la dictature, y compris à celle de l'Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d'un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d'un trait d'union entre les diversités françaises, d'un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif... En somme, tout l'inverse d'une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste dont l'état d'urgence désormais presque permanent depuis 2015 apparaît comme la défense maladroite d'un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre...
     
  • Sur la page FB de nos amis du GAR : Non, la Monarchie royale, ce n'est pas la dictature !

    Voici un argument que certains opposent régulièrement aux royalistes et auquel il nous semble utile de répondre : « La Monarchie, c'est la dictature, tout le contraire de la République... » Eh bien, non, la Monarchie, ce n'est pas la dictature tout comme la République, ce n'est pas la liberté, et nous le prouvons !

    Dans l'histoire comme dans le projet contemporain, et c'est de la France dont il s'agit ici, la Monarchie n'est pas une dictature et n'a pas vocation à le devenir, même si la tentation d'un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d'une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique et, bientôt, à l'occupation de notre pays.
    Sous l'Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l'historien Funck-Brentano a pu parler d'une « France hérissée de libertés ». Cela n'empêchait pas la construction d'un État central qui s'imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l'équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l'exercice et de l'essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d'un état d'urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n'est pas « parfaite », en particulier parce qu'elle reconnaît, justement, l'imperfection des hommes, et qu'elle s'en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d'instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle...
    La Monarchie, aujourd'hui, ne serait pas plus une dictature qu'elle ne l'a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l'installation définitive d'un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu'en 1958 et l'instauration d'une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu'à son terme institutionnel logique...
    S'il y a l'exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l'envi que l'idéal monarchique n'a rien de dictatorial, et, dans le cas de l'Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens... Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.
    La Monarchie « à la française », par son essence même, est la meilleure antidote à la dictature, y compris à celle de l'Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d'un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d'un trait d'union entre les diversités françaises, d'un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif... En somme, tout l'inverse d'une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste dont l'état d'urgence désormais presque permanent depuis 2015 apparaît comme la défense maladroite d'un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre...
     
  • Un christianisme sans la foi ?, par Gérard Leclerc.

    Collégiale Saint-Jacques, Sallanches, Haute-Savoie.

    © Pascal Deloche / Godong

    Le thème est dans l’air depuis quelques mois, et il se rapporte aux interrogations bien actuelles sur l’identité. Être Français renvoie nécessairement à un héritage, moral, intellectuel et spirituel, qui doit tout au christianisme.

    gerard leclerc.jpgC’est l’auteur du Traité d’athéologie, Michel Onfray, qui l’affirme et ils sont désormais légion à le rejoindre. Mais de quelle nature peut être cet attachement patrimonial, s’il n’est pas relié à une solide conviction qui ne s’enracine que dans la foi, c’est-à-dire l’adhésion explicite et personnelle au mystère chrétien ? L’affaire est tellement sérieuse qu’elle donne lieu à tout un numéro de Communio, la revue théologique internationale. On peut trouver aussi sur Internet les données d’un débat parfois vif d’autant qu’il fait part d’une certaine indignation quant à l’intrusion de Michel Onfray dans cette opération.

    Un vase vide ?

    Comment admettre que l’intéressé revendique l’héritage, alors qu’il s’est employé dans toute son œuvre à dissoudre la figure du Christ et la pertinence de son message ? Et de bons esprits de dénoncer ce qu’ils considèrent comme une imposture, la défense d’une civilisation chrétienne dont le Christ vivant et vrai serait absent. L’objection est parfaitement recevable d’autant qu’elle se fonde sur la crainte d’un déni de l’authenticité chrétienne. Sans la foi au Christ de l’histoire, mort et ressuscité, le christianisme ne serait plus que le vase vide dont parlait Ernest Renan, que l’on peut citer à ce propos avec exactitude : « Nous vivons, monsieur, du parfum d’un vase vide ; après nous, on vivra de l’ombre d’une ombre ; je crains par moment que ce soit un peu léger. » De fait !

    Mais a contrario, il est possible aussi de rappeler que le christianisme est la religion de l’Incarnation et qu’il a nécessairement contribué à former une civilisation dont la culture, l’art, les mœurs, reflètent l’inspiration évangélique. Considérer cet héritage comme un don précieux, c’est aussi rendre témoignage à la religion de l’Incarnation. Et pourquoi sa valeur apologétique ne renverrait-elle pas à la solidité et à l’authenticité de ce qui est à son origine ?

    Recréer du lien

    On est bien obligé, par ailleurs, en dépit des objections les plus fondées, de reconnaître que l’évidence de l’héritage conduit à des démarches qui s’imposent désormais à nous. Dans son petit livre très suggestif, intitulé Insoumission française (Éditions de l’Observatoire), Sonia Mabrouk conclut sur la nécessité pour les Français d’aborder le christianisme en dehors d’une démarche de foi : « L’homme moderne, sans faire forcément profession de foi, peut porter de manière féconde une vision de la chrétienté. À cette condition, un commun est encore possible. L’héritage chrétien ne doit pas être considéré comme un fardeau mais comme un socle pour recréer du lien. » Dans ces conditions, la philosophie du christianisme, écrit encore Sonia Mabrouk « permet de rassembler une communauté plus large que celle qui consisterait à se placer du strict point de vue de l’apologie du christianisme ».

    Pour bien comprendre la portée de tels propos, il faut savoir qu’ils figurent au terme d’une analyse très pertinente de tous les maux intellectuels qui corrodent aujourd’hui la culture française, et de proche en proche atteignent la substance même de la société. Ce socle chrétien est supposé répondre à cette destruction de notre civilisation, en reconstruisant les murs porteurs de notre héritage bien mal en point. Voilà qui nous tombe dessus, nous autres chrétiens. Il faudra bien nous situer dans cette nouvelle configuration qui risque de s’affirmer en période d’incertitude et de destruction.

     

     

     

     

     

     

     

    Sonia Mabrouk, Insoumission française. Décoloniaux, écologistes radicaux, islamo-compatibles : les véritables menaces, Éd. de l’Observatoire, 126 p., 16 €.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Où Pierre Nora constate que le problème de la France est la faiblesse de la République

    Pierre Nora est membre de l'Académie française depuis 201 

     

    « L'identité nationale, vous disais-je, serait peut-être aussi malheureuse s'il n'y avait pas un seul immigré, car le problème principal de la France ne me paraissait pas la puissance de l'Islam, mais la faiblesse de la République »

     

    Pierre NORA

    de l'académie française 

    28 janvier 2016 - Académie française - Réception d'Alain Finkielkraut

  • ”Un peuple en train d'être effacé, le nôtre”...

    dominique daguet-revolte.jpgLe "commentaire" envoyé dimanche par Jean-Louis Faure sur l'article de Dominique Daguet, dans France catholique, a, très certainement, été lu, comme tous les commentaires, par la plupart de nos lecteurs.

    Il nous semble cependant que la gravité du sujet mérite une place autre que celle d'un "simple" commentaire - aussi passionnant et enrichissant soit-il - et qu'il faut donc qu'il "passe" comme un article, et notamment pour que, relayé de cette façon sur notre page Facebook, il touche ainsi trois, voire quatre fois plus de personnes, par le biais du "partage de lien" : c'est ainsi qu'il est bon que notre quotidien marche de conserve avec notre page Facebook, l'un nourrissant l'autre, et réciproquement, et chacun s'aidant mutuellement...

    Voici donc, et transféré sur notre Page Facebook Lafauteraousseau Royaliste, le "commentaire" de Jean-Louis Faure, posté ce dimanche 1er septembre sur notre quotidien, et, à sa suite, l'article de Daguet (on aura intérêt à lire, parallèllement, notre Document/PDF sur une partie des travaux de Jacques Dupâquier, Mythes immigrationnistes ):  

    Un peuple en train d’être effacé.

    Voici un texte de Dominique Daguet recueilli dans l’hebdomadaire France Catholique. Ce qu’il décrit complète le papier de Champsaur dans LFAR. Ce que Renaud Camus appelle le grand remplacement se déroule désormais sous nos yeux sans que les démographes aient les outils statistiques pour mesurer l’évènement.
    Car on les leur a retirés.
    Une poignée de gauchistes hérités de mai 68 se sont arrogé le droit de décider ce que les chercheurs en démographie étaient autorisés à dire. Or la tragédie que nous vivons mérite qu’au minimum, chacun soit objectivement éclairé comme nous devons l’être au pays de Voltaire. Les contorsions telles que les décrit Daguet, obligeant à passer par des déductions acrobatiques pour avoir une photographie juste de la situation, ne sont plus acceptables.
    Il devient impératif que l’on mette tous nos élus devant leur responsabilité, rangeant au rayon des coquetteries intellectuelles, un humanisme de café du commerce qui interdirait de répertorier des critères ethniques. Cette omerta institutionnalisée n’est plus acceptable.

    Un peuple en train d’être effacé, le nôtre ! par Dominique Daguet, vendredi 9 août 2013. 

     

    KONK 7.pngIl y a longtemps que l’avenir de notre peuple m’inquiète ou plutôt m’angoisse. Je suis un Français de France et ma patrie me colle aux pieds, au cœur, à l’âme. J’ai vibré en mon enfance aux récits des temps anciens, qu’ils soient médiévaux ou plus récents : saint Louis et Jeanne d’Arc, Bayard et d’Artagnan, tant d’autres et notamment ceux partis de l’autre côté du ruisseau Atlantique qui découvrirent le Saint Laurent, le Missouri et le Mississipi… Nostalgie ? Non, héritage perdu, remplacé par le néant (illustration de Konk, ndlr).

    Aujourd’hui, se dire que son peuple est en voie d’extinction au profit d’une nuée de nouveaux venus qui entendent bien nous jeter à la mer ! Oui, excès stupide, j’en conviens en même temps que l’angoisse n’est en rien dissipée.

    Depuis les années 70 j’ai ressenti le flot des arrivants débarqués de tous les coins du monde comme une invasion incontrôlée, peut-être incontrôlable : je savais que nous étions incapables d’assurer une vie décente à ces millions d’immigrants, je savais que cette submersion serait une cause de désastre pour nous aussi : ils connaîtraient le malheur au milieu de nous, ou à côté, sans que nous soyons en mesure de les en délivrer. Le devoir d’accueil comprend le devoir de prudence : jamais respecté, ce qui signifie que nos gouvernants ont – sciemment ? – décidé de nous jeter dans un gouffre. On ne peut accueillir les multitudes et nous avons tout fait pour que ces multitudes l’emportent et s’imposent. Ceux qui parviennent à s’intégrer, à comprendre et accepter nos habitudes, nos lois, nos mœurs sont eux-mêmes dépassés par ceux qui refusent le tout et veulent nous imposer ce qu’ils ont pourtant laissé derrière eux. 

    africanisation de la france.jpg

    Lors d'une manif de la CGT, qui a trahi la défense des intérêts de la "classe ouvrière" française (ce qui était - soi-disant, sa raison d'être...) au profit de "l'immigré idéalisé", via le "sanspapiérisme" et la clandestinophilie" !...

     

     

    La seule chose que je viens de comprendre c’est que je sous-estimais la menace. Cependant, je savais que ce qui est nié par tout ce qui détient aujourd’hui le pouvoir était faux, mais je ne savais pas à quel point : arrive un texte sur mon écran qui vient des 4 Vérités. Que dit-il ?

    Falko Baumgartner est un politologue allemand qui a suivi avec attention les travaux du corps médical français à propos de la ‘’drépanocytose’’ (1), « maladie génétique propre aux peuples non-européens » : un dépistage systématique a été entrepris depuis le débit du siècle et les conclusions de ce dépistage permettent, outre la mise au point des mesures médicales à prendre, aux statisticiens comme aux démographes de vérifier scientifiquement ce que tous les Français observateurs constatent, sauf le monde de la plupart des politiciens, encagoulés dans des dogmes « républicains » d’un autre âge.

    Je cite : « En raison de l’immigration venue du Tiers Monde, la ‘’drépanocytose’’ est devenue la maladie génétique la plus répandue dans la France d’aujourd’hui. Dans le but de fournir le plus tôt possible des soins contre la maladie, l’Institut de veille sanitaire a défini des groupes ciblés susceptibles d’être testés, dont la plupart sont des peuples d’origine africaine, de l’Afrique du Nord et subsaharienne, ainsi que des Amériques. Un deuxième groupe ciblé consiste en des peuples d’origine proche et moyen-orientale (la Turquie, la péninsule arabique et les pays arabes qui se trouvent entre les deux) et des Indes. Le reste consiste en des migrants d’un littoral relativement petit de l’Europe du Sud, à savoir le Portugal, l’Italie du Sud, la Grèce et les îles de Corse et la Sicile. »

    Les données récentes nous font savoir, par un jeu de conséquences qui s’apparentent au billard, que la démographie de la France la fait ‘’glisser’’ peu à peu vers l’Afrique… Certes, comme le remarque Falko Baumgartner, étant donné que la France n’autorisait pas jusqu’ici les recensements ethniques, il était fort difficile de faire le point sur la composition réelle de la population français : maintenue de ce fait dans un état de totale ignorance de son évolution… Mais, comme on le devine à partir de la description de l’« opération anti-drépanocytose », il suffit de transposer les chiffres obtenus au niveau démographique pour sauter par-dessus l’obstacle de l’ignorance volontaire, prétendue vertu républicaine. Les résultats sont conformes à ce que le citoyen avisé devinait d’instinct mais que les « pouvoirs » autocratiques qui nous conduisent nient avec une virulence parfaitement stupide.

    « Jusqu’à présent, écrit notre politologue allemand (par bonheur il n’a pas à se soucier du « politiquement correct » qui tétanise la plupart de nos « chercheurs », plutôt « enfouisseurs de vérités » pour n’être pas taxés de racisme), il n’existait que peu de chiffres officiels sur l’ampleur des populations immigrantes, d’une part, et des Français autochtones, d’autre part. » Les renseignements fournis par le corps médical, sont suffisamment précis et délivrés de tout préjugés idéologiques pour que nous puissions enfin avoir « une vue globale de la croissance massive de la population non-blanche en France ».

    Ce qui saute aux yeux, c’est « le déclin démographique soudain de la France blanche que ces chiffres démontrent ». Il va de soi que le devoir de tout Français informé est de passer la barrière d’une interdiction qui ressemble fort à une adhésion masquée de toute la classe politique à notre déclin, exceptions faites du Front national et de quelques petits partis ainsi que d’une frange réputée droitière de l’UMP : en somme, le peuple originel a été, sans que nous en soyons prévenus, condamné à la mort lente. Lente… mais tout s’accélère ! Le climat multiculturaliste que l’on veut nous imposer fait partie de l’arsenal sensé nous exterminer : soit sans être à même de comprendre ou deviner ce qui nous arrive…

    « Ce changement démographique [est] le plus profond que la France ait connu depuis la conquête par les Francs et la création de l’État français lui-même. » On peut admettre ce fait sans discuter : il exprime la vérité. Il ajoute : « On n’a qu’à remplacer ‘’bébés ciblés’’ avec ‘’nouveaux-nés afro-orientaux’’, puis regarder la carte de la population testée en France, pour avoir une idée assez complète de ce que la France des Lumières refuse depuis longtemps de communiquer à son peuple : que la France blanche, la France originale, la France qui a fait la France, est en voie de disparition progressive, faisant place à une société hybride eurafricaine. L’immigration massive est devenue autodestructrice pour le pays de Voltaire. On pourrait soutenir que même les immigrants en tirent des rendements décroissants : plus la France disparaît et moins le pays retient le caractère qui les avait attirés en premier lieu. » Cette dernière remarque pourrait peut-être annoncer l’apparition prochaine d’une divine surprise, c’est-à-dire le recul ou l’assèchement des arrivées, ce dont à la vérité je doute fort. Il ne serait qu’un remède : arrêter totalement ces arrivées massives d’immigrants (2), organiser des retours en les favorisant par des aides directes aux pays concernés afin que se tarissent le besoin d’émigrer. En 2010, j’avais rêvé sur ce thème…

    Voici pour bien situer les risques : en incluant tous les nouveaux-nés soumis à ce dépistage général de la drépanocytose dans les statistiques, « la proportion des naissances non-blanches pour toute la France se monte à 34,6% (292.041 nouveaux-nés en 2010). » Mais il reste encore à inclure dans ces chiffres ceux de « tous ces groupes d’immigrants non-européens qui ne sont pas génétiquement prédisposés à la drépanocytose, comme les Asiatiques orientaux et les Hispaniques. Lorsqu’on y ajoute leurs taux de naissances, la proportion des Français de race blanche se trouve encore réduite d’une quantité inconnue. »

    Mon lecteur se souvient sans doute des cris cocoricoesques poussés il y a peu, lors de l’annonce du taux des naissances en France et qui faisaient d’elle la championne d’Europe ? Sauf que les championnes étaient les femmes venues d’ailleurs et non celles dont les ancêtres plus ou moins lointains étaient également nés ici : probablement entre 1,5 à 1,6 enfants par femme anciennement française contre 2,6 à 4,2 pour les autres mères venues du Maghreb, de l’Afrique sub-saharienne et des autres régions du monde…

    Existe-t-il encore des « responsables » dans ce pays qui est le mien ? J’entends de « vrais » responsables, des hommes et des femmes conscients des devoirs que les générations présentes ont vis-à-vis de celles du passé comme de celles à venir ? Conscients des « droits » des héritiers directs de ceux qui, depuis Clovis au moins, ont peu à peu élevé ce chef d’œuvre que l’on nommait la France ? Des Français soucieux de la « permanence » de ce qui fut l’un des phares les plus en vue depuis l’effacement de Rome ? J’ose le blasphème impardonnable : le devoir envers les siens l’emporte sur le devoir envers l’autre quand cet autre devient une menace. Toujours cette distinction qui n’est plus faite : oui à l’accueil, non à la submersion.

    Le cataclysme culturel que représente le séisme démographique dont le peuple français est actuellement victime – mais il a commencé sous Giscard d’Estaing ! – se développe à grande vitesse quoique n’ayant pas encore atteint son paroxysme. Nous savons que, si les gauchistes les plus enragés à vouloir l’effacement de la France au non des « ses crimes coloniaux » ne redoutent pas, bien au contraire, les perspectives ici esquissées, bien de ceux qui votent à gauche ne savent rien de ce désastre, ne le comprennent pas : je suis assuré qu’à peine valablement informés ils se révolteraient, ils feraient connaître leur indignation, leur colère en même temps que leur désolation. Quant au peuple que parfois l’on dit de droite il me semble que sa colère sera au diapason de sa souffrance, de sa stupéfaction : sera à la mesure de la tragédie en train, silencieusement, de gangrener le corps social.

    J’insère ici un nouvel extrait du texte de Falko Baumgartner, en le remerciant d’avoir ouvert cette brèche dans le dispositif d’état de subornation de l’information – qu’il ait été consciemment ou inconsciemment édifié m’importe peu, car l’interdiction de dire la vérité démographique aux Français s’assimile de toute façon à un crime de lèse-majesté, de lèse-peuple et donc à une sorte de génocide culturel : « Comme l’Amérique, la France a toujours été fière de se présenter au monde entier comme la championne des valeurs républicaines modernes et ‘’culturellement neutres’’. […] Mais ce rôle de phare l’a aveuglée : […] elle ne s’est jamais pleinement rendu compte que la propagation totale de ces idéaux ont en même temps engendré un citoyen culturellement et ethniquement éventré, un être dépossédé de ses propres racines, à qui le droit même de les posséder est interdit. Elle n’a jamais tout à fait compris qu’un sens fort de l’identité culturelle et ethnique n’est pas l’ennemi des valeurs démocratiques, mais plutôt leur complément nécessaire et naturel. Elle a oublié que la Révolution française, son ‘’cadeau’’ offert au monde démocratique, n’a pas été créée dans un vide ethnique et culturel, mais par un peuple doué d’une identité et d’une histoire : une identité blanche européenne. » On pourrait formuler autrement et avec des nuances mais le diagnostic demeure impeccable.

    Bien entendu, ces propos seront ridiculisés par l’effrayante caste des journalistes de gauche : ils brandiront leurs pancartes dénonçant le racisme, la xénophobie, je ne sais quels autres démons, sans tenir compte du désir des « Français de toujours » de continuer à être un peuple enraciné sur sa terre, dans sa langue, dans sa culture, dans ses amours, dans ses choix existentiels, dans sa foi chrétienne : comment puis-je, quant à moi, être serein, quand je vois que notre Église risque de se trouver submergée par une « confession » dont elle a eu beaucoup à souffrir par le passé ; qui, notamment, contredit dans son livre de référence toutes les paroles du Christ ; accuse les chrétiens d’avoir falsifié les évangiles ; permet que les non-musulmans soient réduits à l’état de « dhimis », c’est-à-dire de servitude ?

    Ce que je viens d’apprendre de cette source qui paraît sûre – je ne faisais que le supposer auparavant et je me rends compte que mes estimations étaient trop optimistes par rapport à ce qui vient d’être révélé – laisse entrevoir des années très sombres, d’autant plus que nous sommes sous la coupe d’incapables, d’idéologues bornés, de fanatiques de la diversité culturelle alors même que les Anglais, anciennement dogmatiques sur ce point s’aperçoivent que cette diversité n’est supportable que si le noyau central est fort, inspiré, inventif, sûr de lui et j’en passe… ce qu’il n’est pas en France. Je doute que nous ayons la capacité de nous reprendre, de nous retrouver, de nous ressaisir ! Et je ne sais pas si nous serions en mesure d’accomplir notre renaissance sans en arriver à l’impensable : et je crois de tout mon être que la violence serait à la fois une erreur et une horreur. Que faire ? Que décider ? Comment redresser la barre ?

    La bataille des européennes devrait, non : doit être le déclencheur de la reprise en nos mains de ce qui est à nous, Europe ou pas : quand on est en train de se noyer, on n’a plus le désir de continuer avec ceux qui nous submergent.

    Notes

    (1). La drépanocytose est une maladie génétique, grave, héréditaire touchant les globules rouges du sang. D’après les statistiques, la drépanocytose touche près de 50 millions de personnes dans le monde, faisant d’elle maladie génétique la plus répandue au monde. En France, la drépanocytose est également la maladie génétique la plus répandue, atteignant environ 350 nouveaux nés par an, et 6 à 10 000 malades connus et suivis. – La drépanocytose est une anomalie de l’hémoglobine (constituant des globules rouges qui permet de transporter l’oxygène et le gaz carbonique dans le sang). L’hémoglobine normalement présente dans les globules rouges est appelée hémoglobine "A". Chez les sujets atteints de drépanocytose, l’hémoglobine A est en partie ou en totalité remplacée par une hémoglobine différente, l’hémoglobine S, appelée aussi hémoglobine drépanocytaire. – L’hémoglobine drépanocytaire est capable de déformer le globule rouge qui la contient pour donner à cette cellule un aspect en faucille, appelé drépanocyte. De ce fait, le globule rouge ainsi déformé perd sa capacité à circuler dans les petits vaisseaux sanguins, se bloque, entrave la livraison d’oxygène et est détruit précocement. – Le principal symptôme de la drépanocytose est la douleur. Cette douleur apparaît lorsque les globules rouges atteints et déformés se bloquent dans les vaisseaux et dans les os. Elle est tellement insupportable que les malades sont contraints de se rendre d’urgence à l’hôpital, où ils reçoivent de la morphine (seul antalgique capable d’atténuer les fortes douleurs de la maladie). A l’heure actuelle, la drépanocytose ne se guérit pas et les seuls traitements disponibles ne servent qu’à atténuer ou prévenir les douleurs provoquées par cette maladie.

    (2). 200.000 arrivants autorisés et peut-être autant de « clandestins »…

  • Médias • Le scandale des caricatures

     

    par Yves Morel 

    Le scandale des récents dessins de presse relatifs aux réfugiés et au petit Aylan : une liberté d’expression sans limites mais à sens unique.

    Les caricatures de la fin de l’année dernière et du début de celle-ci, parues dans Charlie Hebdo et divers journaux, à propos de la mort tragique du petit Aylan retrouvé gisant sur une plage turque, ont suscité beaucoup d’émoi et de protestations indignées sur les réseaux sociaux

    Des dessins scandaleux

    Plusieurs dessins parus en septembre dernier dans Charlie Hebdo sont en cause. L’un d’eux, de Coco (alias Corinne Rey) en page de couverture, n’est pas ciblé sur Aylan. Il représente un type d’Européen d’une cinquantaine d’années, imbibé d’alcool (il a le nez rouge et semble brailler comme un poivrot), avachi dans son fauteuil, bouteille de bière à la main, et déclarant, à l’intention d’un réfugié qui, coudes et genoux à terre, lui tient lui de tabouret : « Vous êtes ici chez vous » ; au-dessus de lui, on peut lire : « Bienvenue aux migrants ». Sans doute, s’agit-il d’un Allemand du temps où Mme Merkel laissait entrer les réfugiés proche-orientaux, mais il tient également du beauf franchouillard.

    Morel2-225x300.jpgTrois autres dessins incriminés sont signés de Riss (alias Laurent Sourisseau), rédacteur en chef de Charlie Hebdo. Le premier est ordonné autour de trois inscriptions. La première proclame : « La preuve que l’Europe est chrétienne » ; la seconde affirme : « Les chrétiens marchent sur l’eau » et est reliée par une flèche à la représentation graphique d’un chrétien des premiers temps de l’Eglise, arpentant la surface de la mer ; la troisième déclare : « Les enfants musulmans coulent », et est rapportée, par une autre flèche, à l’image d’un enfant en train de disparaître et dont seules les jambes émergent encore. Le second dessin montre le cadavre du petit Aylan allongé sur la plage, près d’un panneau publicitaire de Mac Donald annonçant : « Promo : Deux menus enfants pour le prix d’un » ; en guise de commentaire, Riss a écrit : « Si près du but ». Le troisième dessin montre une femme affolée poursuivie par un homme à tête de cochon, dont les gros yeux exorbités et la langue sortant de la bouche expriment la concupiscence ; Riss a ajouté au-dessus du dessin : « que serait devenu le petit Aylan s’il avait grandi ? » ; et il donne la réponse au-dessous : « Tripoteur de fesses en Allemagne ».

    Morel-3-234x300.jpgEnfin, un dernier dessin signé Chaunu (il s’agit d’Emmanuel Chaunu, fils de l’historien Pierre Chaunu), paru le 6 septembre dans le journal lorrain L’Union, repris par Ouest-France et diffusé sur Facebook, représente le cadavre d’Aylan sur la plage, affublé d’un cartable dans le dos, avec ce commentaire : « C’est la rentrée ».

    Les critiques les plus acerbes ont plu sur les journaux incriminés, et Chaunu a même reçu des menaces de mort. En Grande-Bretagne, la Society of black lawyers(SBL) envisage de porter plainte contre Charlie Hebdo devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour « incitation à l’intolérance et à la persécution ». Son président, Peter Herbert, a, sur son compte Twitter, qualifié l’hebdomadaire de publication « raciste et xénophobe… témoignant de la dépravation des mœurs de la société française ». Ce jugement n’est pas faux, à moins dire, mais son fort parfum « réactionnaire » étonne, en des temps où la critique du racisme et de l’intolérance se conjugue en permanence avec cette « dépravation des mœurs » dénoncée par l’avocat britannique.

    Critiques et menaces viennent surtout de l’étranger, ou encore de la communauté musulmane française. En revanche, la grande majorité de nos compatriotes n’a pas semblé choquée par les caricatures visées ; de plus, nos dirigeants politiques n’ont émis aucune désapprobation, et nos grandes consciences intellectuelles et médiatiques ne se sont guère manifestées : il est vrai que, depuis un an, nous sommes tous Charlie.

    Morel-4-300x198.jpgUne défense idéologiquement orientée, une tentative de justification aberrante

    Mieux, il s’est trouvé des voix et des plumes pour prendre la défense des dessinateurs visés, ceux de Charlie Hebdo tout spécialement.

    Ainsi, Daniel Schneidermann, de Libération, adresse à Riss, sur Arrêtsurimage.net, une mise en garde où la compréhension se fait connivence. Son texte est riche d’informations relatives à la conception de la liberté d’expression et de la morale au sein du monde journalistique.

    Selon Schneidermann, le dessin de presse de Riss, représentant Aylan adulte en agresseur sexuel, ne présente rien de choquant dans la mesure où il s’inscrit dans le droit fil de la tradition cruellement iconoclaste de Charlie Hebdo : « Ce dessin ne m’a pas particulièrement ému. Ni fait rire. Il m’a seulement rappelé l’esprit Hara-Kiri, l’esprit de la période Choron-Cavanna-Reiser : on tape sur tout ce qui bouge indifféremment : les flics ET les manifestants, les militaires ET les antimilitaristes, les cons, les fonctionnaires, les fachos, les profs, alors pourquoi pas aussi les migrants, sans trop faire l’effort de se demander si on parle des migrants eux-mêmes ou des migrants tels que les fachos les désignent, tout est bon dans le crayon, tout ce qui vient sous le crayon ». Autrement dit, liberté d’expression totale, quitte à blesser certaines sensibilités, et sans concession partisane, sociale ou catégorielle.

    Seulement voilà, la jeune génération, elle, ignore tout de la période Hara Kiri des Cavanna, Choron et autres Reiser ; en revanche, elle est très marquée par l’empreinte laissée sur Charlie Hebdo par les Philippe Val et Caroline Fourest, islamophobes avérés ; si bien qu’elle est tentée de considérer ce journal comme antimusulman et raciste. Et le dessin de Riss ne peut que les conforter dans cette opinion, d’autant plus que, tel qu’il est, il trouverait tout naturellement sa place dans des périodiques racistes et islamophobes de droite. Ecoutons Schneidermann : « Vu de ce point de vue là, rien ne distingue ton dessin, Riss, d’un dessin qui pourrait être publié dans Minute ou Valeurs actuelles » (Horresco referens).

    Certes, Charlie Hebdo se situe aux antipodes politiques et culturels de ces journaux maudits qui n’ont de place que dans les égouts de notre radieuse cité républicaine. Mais, de prime abord, tout semble indiquer le contraire. « Pour bien le distinguer d’un dessin de Minute ou de Valeurs actuelles [une distinction à effet de sauf-conduit ou de vaccin], il faudrait avoir une vue d’ensemble de la page ou du numéro entier en lequel il a été publié ». Une telle vue d’ensemble montre [ouf !] combien Charlie est éloigné de ces publications « nauséabondes » (ainsi aime-t-on dire aujourd’hui).

    En effet, que ne découvre-t-on pas alors, qui lave notre hebdomadaire de tout ciblage sur l’islam : « Au-dessus du crobar fatal, un autre croque Valls et Taubira [gens de gauche]. Au-dessous, un autre se moque des dessinateurs eux-mêmes [Ah, ben alors ! S’ils se paient leur propre tête !]. Tout aussi férocement, au fil du numéro, sont croqués Bowie, la trilogie curés-imams-rabbins, Dieu, Hollande, les flics, Johnny, Depardieu, le Dakar, Sarkozy, Juppé, Trump, un curé pédophile, etc… ». Une diversité-alibi dans l’iconoclasme qui atteste que Charlie n’est pas raciste ou particulièrement islamophobe, ne défend aucune cause, et brocarde toutes les religions, tous les partis, voire tout ce qui est susceptible de susciter les engouements collectifs et médiatiques (Johnny, le Dakar). Et Schneidermann d’ajouter que « le lieu d’énonciation du message est important pour qui veut se faire son propre jugement sur le dessin ». Ainsi, pour ce journaliste, le sens profond et la signification réelle d’un dessin de presse dépendent entièrement du journal en lequel il paraît.

    Des interprétations différentes et des libertés inégales suivant les obédiences politiques

    Et le plus triste, est qu’il a objectivement raison : en effet que n’aurait-on pas dit si les dessins de Riss étaient parus dans Rivarol sous le crayon et la signature de Chard ? L’indignation aurait atteint un degré paroxystique, les cris de protestations auraient été délirants, les insultes et les appels au meurtre auraient fusé de toutes parts, le périodique et le dessinateur auraient croulé sous les lettres de menaces de mort, et auraient été assignés en justice non par des avocats britanniques, mais par des associations bien françaises (Ligue de Droits de l’Homme, LICRA, MRAP, SOS Racisme, etc..), cependant que nos ministres eussent exprimé leur plus vive réprobation et que certains parlementaires eussent demandé l’interdiction du journal.

    Voilà où en est la liberté d’expression en France. Elle dépend entièrement du milieu en lequel évolue celui qui s’exprime (par la voix, la plume ou le crayon). Un même propos, un même dessin peut valoir compréhension ou indulgence, ou, au contraire, opprobre publique et persécution, suivant le périodique qui lui sert de support. Schneidermann enfonce le clou en ajoutant : « Le problème, c’est que ce dessin, soigneusement propagé par ceux-là mêmes qui veulent le dénoncer, va atteindre des publics qui n’auront jamais accès au numéro entier de Charlie Hebdo »… et qui le prendront donc pour ce qu’il est : un dessin cruel, profondément blessant et offensant pour la mémoire du petit Aylan, sa famille (dont la douleur se trouve ainsi ravivée), et le monde arabo-musulman, un dessin que l’on peut qualifier à fort bon droit de raciste et islamophobe, et qui témoigne de l’amoralité foncière de son auteur. Schneidermann et les défenseurs des dessinateurs en cause invoquent à l’appui de leur défense le caractère systématiquement ravageur du journal qui, depuis toujours, attaque férocement tout et tout le monde, sans parti pris.

    Or, ce salissement général des hommes (et des femmes) et ce décapage brutal de toutes les valeurs religieuses et morales montrent simplement que nous sommes en présence de gens qui ne respectent rien ni personne et se vautrent dans l’ordure, voire leurs propres excréments.

    Riss affirme que ses dessins ont été mal interprétés, c’est-à-dire jugés comme des manifestations de racisme et d’islamophobie. Là n’est pas la question : le scandale de ces dessins tient à ce qu’ils insultent un petit garçon mort récemment dans des circonstances atroces, et sa famille ; et, de surcroît, ils injurient de manière ordurière une religion et une culture. Et cela est sans excuse, nonobstant l’absence de parti pris (jusqu’à quel point d’ailleurs ?) de l’auteur ou du journal. Le plaidoyer de Schneidermann n’a aucune valeur. Il en a d’autant moins qu’il sous-entend clairement que certains ont le droit de tenir des propos ou de produire des dessins qui seraient interdits à d’autres. Droit au scandale, à l’iconoclasme, au blasphème, mais pas pour tout le monde.

    Des plaidoyers aberrants

    La tentative de justification des dessins incriminés prend d’ailleurs des tournures aberrantes. En témoignent les explications de Chaunu. De la manière la plus inattendue du monde, ce dessinateur qui a représenté le cadavre d’Aylan affublé d’un cartable dans le dos, avec la mention « C’est la rentrée », affirme avoir voulu rendre hommage à l’enfant. Pas moins. Se déclarant « sidéré » par les reproches qui lui furent adressées de s’être « moqué d’un enfant mort », il se justifie par ces propos véritablement surréalistes : « J’ai découvert l’image d’Aylan à la télé en pleine rentrée scolaire, au milieu des reportages sur les angoisses des élèves et les peurs des parents. Il y avait un tel décalage entre ces émotions, à la fois normales et surdimensionnées par les médias, et le sort de cet enfant de l’exode. Alors, j’ai voulu rendre hommage à Aylan, ce petit enfant qui n’ira jamais à l’école, et qui cache la multitude de tous les enfants morts ». Honnêtement, qui peut croire une explication aussi extravagante et l’accepter comme une justification ? Seule la mauvaise foi suscitée par le conformisme partisan peut inciter à l’agréer. Dans une société qui a fait du dénigrement de toutes les valeurs le socle de son « éthique » (négative) et du conformisme intellectuel et moral, un dessinateur qui se moque d’un enfant mort tragiquement ne saurait être foncièrement mauvais, et le malaise provoqué par son dessin ne peut être imputable qu’aux préjugés, à la courte vue et à la bêtise du public. C’est ce que pense Chaunu, qui déclare : « Avec les attentats du 7 janvier [2015], toute une population a découvert le dessin de presse. Mais elle n’a pas été éduquée pour le décrypter. Il n’y a pas de caricature sans culture. Il faut de l’éducation pour analyser une image. C’est un grand chantier, qui sera très long ».

    Autrement dit, ceux qui se sont indignés du dessin de Chaunu sont des incultes, des sauvages (des « sauvageons », aurait dit Chevènement) qu’il importe d’éduquer et d’instruire… afin de leur apprendre à ne pas tout mélanger, de leur faire comprendre que le sens d’un dessin de presse se rapporte à son auteur et surtout à l’orientation idéologique et morale du périodique qui le publie, qu’un même dessin revêt des significations très différentes suivant qu’il paraît dans Charlie Hebdo ou Minute, suivant qu’il est signé Riss ou Miège. C’est ce que nous assène Daniel Schneidermann dans sa lettre numérique à Riss, dont nous avons examiné le contenu plus haut. Décidément, c’est bien un manque d’éducation qui explique ce regrettable malentendu à l’égard de ces dessins sur le petit Aylan, jugés scandaleux. Il y a urgence à y remédier. Il convient d’éduquer nos collégiens et lycéens à l’interprétation du dessin de presse, suivant le conformisme actuel tendant à torpiller systématiquement toutes les valeurs spirituelles et morales et à attenter à la dignité de toutes les personnes et de toutes les communautés.

    Et, là encore, ce qui est désolant, c’est de penser que de nombreux professeurs de lycées et collèges vont s’appliquer à éduquer leurs élèves au dessin de presse et à la caricature en ce sens, celui d’un droit à une liberté d’expression sans limite… tant qu’elle se manifeste dans le bon sens et dans les périodiques reconnus 

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle

  • Une des raisons de notre Royalisme...

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    Les Français sont les plus taxés au monde, et ce "pognon de dingue" qui nous est volé est gaspillé dans le "copinage/coquinage" du Système ou dans les différentes fraudes de tous ordres, les plus scandaleuses et aberrantes étant les fraudes sociales, liées très majoritairement à l'immigration...

    La seule action qui vaille d'être menée ? :

    "Une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion de Régime !" (Léon Daudet)

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