Un grand-prêtre du dogme : Thomas Legrand, un homme à combattre
« Finalement, ce n’est pas la peine de s’interroger sur l’identité nationale ou l’«identité de la France » (pour prendre un terme plus acceptable parce que validé par Fernand Braudel). Ce n’est pas la peine, puisque notre identité, c’est la République. » Slate.fr – 27 décembre 2010
Nous avons appelé de nos vœux, hier dimanche, une réaction de fond qui comporterait une remise en cause de l'idéologie dominante, en fait anti-française. Anti-française parce qu'uniquement fondée sur les valeurs de la République, c'est à dire des valeurs hors sol et hors frontières, hors Histoire, hors toute identité autre, si l'on peut dire, qu'universaliste et abstraite. Qui définit la France comme un terrain-vague ouvert aux quatre vents. Y compris aux terroristes. L'inverse de la France charnelle qui plonge ses racines dans quinze siècles d'existence. Desquelles elle tient son identité.
Mais la remise en cause de l'idéologie dominante que nous voulons, en fait, d'une certaine façon, stigmatiser comme hostile à la France réelle, implique la mise en cause des hommes qui la propagent et en réalité l'imposent. Y compris au sein du service public. Qu'ils tendent à privatiser, comme Michel Onfray les en a publiquement accusés, récemment.
Thomas Legrand est typiquement de ceux-là. Avec Patrick Cohen, Bernard Guetta, Léa Salamé, quelques autres, et les inévitables et très critiquables humoristes des matinales de France Inter. Toute une équipe de petits copains à de rares exceptions près, monocolore. Legrand y est chargé des éditoriaux politiques. Sa méthode est d'allier fausse objectivité et analyses pertinentes mais qui doivent néanmoins toutes concourir à l'approfondissement, la vérification et la proclamation à la ville et au monde du dogme en vigueur. Le plus officiel et le plus conformiste qui soit. L'éditorial politique de Thomas Legrand est, dit-on, le plus écouté de France. Raison pour laquelle nous nous y intéressons.
Le quasi syllogisme signé Thomas Legrand placé en exergue de cette note doit donc se lire comme le symbole de sa pensée politique. De fait, comme son Credo. A quoi nous sommes, si l'on peut dire, frontalement opposés.
La vidéo qui suit, de trois minutes et demi, résume assez bien ce qu'il appelle la fracture qui s'affirme aujourd'hui au sein du monde politique entre les tenants d'une France identitaire et ceux d'une France universaliste. Cette France qui a quelque chose à dire au monde, qui parle à la planète entière, dont s'est réclamé François Hollande - ridicule et inopérante prétention - dans la nuit de carnage de Paris. Fracture réelle ou feinte qui ne laissera pas beaucoup de place ni de temps à cette magique union nationale - magique pour lui - que François Hollande appelle de ses vœux.
Thomas Legrand a raison : tel est le vrai clivage. Il penche et prêche pour le second terme, que nous croyons mortifère. Nous nous rattachons au premier, celui de l'identité française qui nous relie à notre héritage tout entier.
Mais il y a beaucoup de Thomas Legrand dans le PAF, le paysage audio-visuel français. Des journalistes, des humoristes, des présentateurs, des producteurs, des artistes réels ou supposés, qui, chacun dans leur ordre, concourent à diffuser, propager, imposer l'idéologie régnante. Mais nous ne sommes plus seuls ni seulement quelques uns à les contester. De fait, ils vivent aujourd'hui des temps difficiles. Notamment sous le coup des critiques destructrices qui leur sont portées par des confrères, souvent venus de la gauche, qui ont plus de talent, plus de savoir, beaucoup plus de succès et de popularité qu'eux-mêmes.
Raison de plus pour y ajouter notre pierre. Contribuer à les déstabiliser, si possible à les neutraliser. Pour refaire, selon l'expression de Robert Ménard, un mental français. Nous ne nous en priverons pas. LFAR •
3 minutes 34
Commentaires
Bravo et merci !
Quand la gauche perd pied,elle a coutume de faire appel à l'union "sacrée",ne serait-ce que pour échapper au discrédit qu'elle mérite-puisque engendrée par elle-!
Les subtiles distinctions entre "universalisme" et "identitarisme"n'ont alors pas lieu d'être,hormis peut-être pour assurer le pédantisme d'un discours,car rien n'empêche un"identitaire"
français et/ou chrétien d'avoir des goûts ou la Foi pour l'universel !
Bravo, merci ! Ces gens là sont LA raison pour laquelle je n'écoute plus F Inter, ayant pourtant été bercé avec ...
Comme quoi, on s'éveille à chaque jour !
Bien cordialement, AC.
Moi aussi je n'écoute plus France Inter depuis les années 2000, car dans les émissions de nuits de cette radio d'état, il m'a semblé que le "musulman compatible" était sur représenté radiophoniquement. Aujourd'hui, j'écoute France Culture, mais le politiquement correct y est aussi très présent. Et je comprend pourquoi, ces 2 radios perdent chaque année des auditeurs.
Après les attentats sanglants et aveugles du 13 novembre, le pouvoir en place nous refait le coup du mois de janvier dernier, l’appel à l’union nationale, l’appel à l’union sacré !
Cela revient à nous demander de cautionner la totale impéritie dont ce pouvoir à fait preuve et ceci, parce qu’il faut quand même bien le dire, dans la parfaite continuité du pouvoir précédent.
Comment participer à une union de la sorte où le seul choix qu’on nous propose est la défense des valeurs de la république ? Et de quelles valeurs parlons-nous ? Du mariage pour tous ? De l’idéologie du genre ? Des politiques hostiles à la famille ? De la christianophobie avérée ? De l’avortement ? De l’euthanasie ?
Et pourquoi défendrais-je la république d’ailleurs ? Qu’elle crève !
Catholiques français, aimant notre pays charnellement, nous sommes entre le marteau et l’enclume.
Nous sommes entre le marteau de l’islam barbare et satanique et l’enclume laïque, maçonnique, libertaire et dépravée.
Relisons et faisons nôtre cette déclaration magnifique de Charrette :
"Notre patrie à nous, c'est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c'est notre Foi, notre terre, notre Roi... Mais leur patrie à eux, qu'est-ce que c'est ? Vous le comprenez, vous ?... Ils l'ont dans le cerveau; nous l'avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu'ils disent nouveau et qu'ils veulent fonder dans l'absence de Dieu...
On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur".
Relevons la tête, soyons fiers de notre héritage transmis par nos pères et soyons prêts à nous battre.
ENTRONS EN DISSIDENCE ! ENTRONS EN RÉSISTANCE !