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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Hier, dans toute la France, se souvenir de Louis XVI, c’était faire un acte de résistance citoyenne ...

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     "Se souvenir de Louis XVI, c’est faire un acte de résistance citoyenne capital, en ces temps d’oubli, puisqu’il s’agit de marquer un refus, celui de l’amnésie. Il s’agit de rétablir un fil faussement tranché dans l’esprit général, et de montrer à tous l’unité de l’histoire de la nation française."

    Ces lignes sont  extraites du texte de Gabriel Privat "Pourquoi se souvenir de la mort de Louis XVI ?" que nous avons publié hier.

    Des dizaines de messes, à Paris, autour du comte de Paris, dans toutes les grandes villes de France, et dans de nombreuses autres, mais aussi des rencontres, des conférences, des colloques se sont tenus. Nous en avons diffusé, ces jours derniers, la très longue liste.

    Nous en rendrons compte dans les jours qui viennent.  

     

  • Chirac ”aimait les Français” ? Mais ”la famille Chirac” en méprise et rejette plus de dix millions !...

    Radios/télés/journaux nous bassinent depuis sa mort avec Jacques Chirac, dont nous avons, immédiatement connu son décès, dit qu'il était le pire des Présidents, celui qui a touché à mort la France, au coeur...

    Nous n'allons donc pas en rajouter. 

    Juste nous étonner du sectarisme de "la famille Chirac" qui a fait savoir qu'elle ne souhaitait pas la présence de Marine Le Pen, en tant que personne, ni d'aucun membre du Rassemblement national, en tant que groupe aux obsèques.

    C'est le choix de "la famille", bon, mais cela nous paraît inadmissible et scandaleux : "la famille Chirac" établit donc une différence entre les Français ? Il y aurait donc des "Français fréquentables" et des "français infréquentables" ? Un peu comme, en Inde, la caste des "Intouchables" ? Cela ne serait-il pas un peu comme un premier pas vers une classification des gens dont la conséquence ultime amènerait - horresco referens - au... racisme ?

    "La famille Chirac" va-t-elle demander aux dix millions six cent trente huit mille quatre cent soixante quinze Françaises et Français de porter un signe distinctif ? Cela s'est vu dans l'Histoire : c'était qui, déjà, qui avait fait ça ?...

  • Jean d’Ormesson ou l’inaltérable légèreté de l’être…

     

    Par Aristide Leucate

     

    Leucate-Aristide-quadri-222x300.jpgL’art de se faire aimer, surtout après sa mort…

    Louons, une fois n’est pas coutume, l’ex-Président François Hollande pour cette clairvoyance, sans doute la seule – rapidement ensevelie sous les pelletées innombrables d’une presse aussi prolifique que rapidement périmée – de son quinquennat.

    À l’un des plus célèbres pensionnaires du Quai Conti auquel il remettait, le 26 novembre 2014, la grand-croix de la Légion d’honneur, le Président du dixième étiage s’interrogeait à haute voix sur « ce don de Dieu […] si sélectif » qui avait touché l’académicien pendant le cours de sa longue vie. « Ceux qui racontent l’Histoire ont plus de chance d’être aimés que ceux qui font l’Histoire », conclut platement le locataire de l’Élysée, « mondialement connu en Corrèze », selon un d’Ormesson caustique.

    Esprit acéré, mais d’une suprême élégance qui se reflétait tant dans son regard bleu vif que dans ses manières d’aristocrate de vieille souche, Jean d’Ormesson était le dernier vestige littéraire de l’esprit français. Né Jean Bruno Wladimir François-de-Paule Lefèvre d’Ormesson en 1925, l’auteur, entre autres, de L’Histoire du Juif errant et d’une intéressante (sans être originale) Histoire de la littérature française aura traversé son temps comme un précieux que le ridicule n’a jamais atteint.

    Celui qui avait coutume de dire « Les honneurs, je les méprise, mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise » résumait finalement assez bien ce qu’il a toujours été. Mondain et charmeur, nonchalant et spirituel, équanime et dilettante. Un homme de cour, ni fade adulateur, ni parleur trop sincère, sachant quelquefois répondre en normand. Habilement opportuniste pour savoir s’attirer les faveurs de quelques puissants. 

    Normalien laborieux (il échoua d’abord à son bac et s’y reprit à deux fois pour obtenir son agrégation), il sera directeur général du Figaro de 1974 jusqu’à sa démission en 1977 (avant d’en réintégrer les pages du Figaro Magazine en 1983), après avoir fréquenté les cabinets ministériels ou pigé pour Paris Match et quelques quotidiens régionaux. 

    Sa plus belle œuvre sera, à presque quarante ans, son mariage avec Françoise Béghin, benjamine du magnat de la presse Ferdinand Béghin (il fut administrateur du Figaro) et PDG de la célèbre société sucrière Béghin-Say.

    Sur le plan littéraire, « Jean d’O », comme l’appelait affectueusement le Paris germanopratin, est le Monsieur 10/20 des Lettres françaises, ce, nonobstant, son statut d’honorable sociétaire de la Coupole. Il est un peu l’élève moyen à qui l’on dit « peut mieux faire », le cancre suffisamment intelligent pour ne pas se mettre au fond de la classe. Son style si peu amphigourique n’en est pas moins traînant, digressif, langoureux, à la frontière de l’ennui. Sans aspérités, mais pas désagréable. Son genre ? Comme il le dit lui-même, « écrire presque rien sur presque tout », mais, il est vrai, dans une langue classique c’est-à-dire pleinement française.

    Difficile, en effet, de ne pas aimer, en passant, cet homme frêle, à la voix délicieusement pointue, ce vain subtil aux arômes faussement modestes. Discrètement à droite. Heureusement, pas au point de froisser la susceptibilité de la pensée dominante.

    Il s’en est allé avec une exquise discrétion, refermant ainsi les portes d’une non moins suprême élégance française.    

  • Sur TV Libertés, l’implosion des Etats-Unis est-elle possible ? - Politique & Eco n°303.


    Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Yves-Marie Adeline pour un article paru dans "Lectures Françaises" n° 766 : "L'implosion de l'Amérique'.

    Après avoir parcouru toutes les formes de gouvernement possibles, il apparaît que la nation est la forme politique qui s’inscrit dans la durée. Une brève histoire de l’Amérique montre que la fédération des Etats-Unis manque singulièrement de substrat historique à la différence des pays d’Europe, de la Chine ou de la Russie. Bâtie sur le rêve américain et l’idéologie démocratique, elle est en réalité une oligarchie ploutocratique. La récente élection de Joe Biden a signifié la victoire de l’Etat profond contre Trump, la dérive à gauche du parti démocrate et une nouveauté :

    une curieuse orientation socialiste. Désormais, deux moitiés du pays ne veulent plus vivre ensemble et cela représente un risque potentiel, moins de guerre civile que d’explosion du régime. Les conséquences géopolitiques sont considérables eu égard à la puissance militaire et maritime des Etats-Unis. Dans cette affaire, la France, puissance à la fois terrestre et maritime, est partagée mais condamnée à la vassalité américaine. Pour conclure, Yves-Marie Adeline cite Freud : "L’Amérique est gigantesque, il est vrai, mais c’est une gigantesque erreur".

  • Sur le blog ami de La Couronne : intervention de Monseigneur le Comte de Paris sur C NEWS.

    Ce jeudi 21 janvier 2021, le chef de la Maison Royale de France Monseigneur le Comte de Paris a répondu aux questions de Pascal Praud dans le cadre de son émission l’Heure des Pros.  «Dans un monde qui va à vau l’eau, la figure du prince est importante, fidèle à l’histoire et peut se projeter avec beaucoup de libertés en connexion très étroite avec les français et les françaises. »

    Après cette intervention en direct sur C NEWS, le Prince s’est rendu avec son épouse à la messe célébrée en mémoire du Roi Louis XVI en la cathédrale Saint Maurice de Mirepoix dans l’Ariège.

     

    Vous pouvez  voir ou revoir l’intervention du prince à la 28ème minute de l’enregistrement

    Source : https://www.la-couronne.org/

    Source : https://www.facebook.com/actionfrancaiseperpignan

  • En vente, La Nouvelle Revue Universelle numéro 64.

    Le dernier numéro de la nouvelle revue universelle, avec l'article d'Axel Tisserand, "Le prince chrétien selon Pierre Boutang".

    Cette citation de Michel MICHEL reprise d’un article du numéro : 

    « Je ne parle pas ici de la République comme « chose publique », comme un mode procédural particulier pour désigner les dirigeants ; je parle de la « religion républicaine » telle qu’elle a pris forme dans l’histoire française. Le régime joue de cette ambiguïté : tantôt procédure neutre où chacun peut concourir, tantôt idéologie totalitaire. Cette idéologie est d’autant plus flagrante aujourd’hui qu’ayant abandonné son alliance avec la classe ouvrière, elle apparaît à nouveau à l’état pur : celle d’une révolte prométhéenne contre l’ordre de la Création. »

    Pour commander le numéro ou vous abonner, cliquez ici.

    Sommaire – abonnnement

  • Marseille (hier soir) & Aix-en-Provence (ce soir) : Deux conférences auxquelles il est important d'assister

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    MARSEILLE, MERCREDI 2 MAI 20 H 

    Le compromis nationaliste 

     

    Contact : provence@actionfrancaise.net  &  06 09 53 52 59 

     

    AIX-EN-PROVENCE, JEUDI 3 MAI,

    CAFE ACTUALITE DE 18 H 45 A 20 H 30

    « Les droits de l'homme, origines et postérités »

    Le Festival, 1 cours Mirabeau 

    18 h 45 : accueil. Entrée libre. 19 h : conférence et débat. 

    20 h 30 : fin de la réunion.

    Participation sous forme de consommation.

    Consommations à commander et régler au bar en arrivant. Merci !

    Inscriptions et renseignements : 06 16 69 74 85 

    Docteur en droit, conférencier, sociologue et historien, Pierre de Meuse collabore à de nombreuses revues et a écrit divers ouvrages dont une histoire des hérésies et un livre sur l'identité française.

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : les Rois ont fait la France (3) : Philippe le Bel.

    Dans la construction de la nation française, Philippe le Bel n’est ni le plus connu ni le plus populaire, mais son œuvre n’est pas négligeable, comme le rappelle d’ailleurs Jacques Bainville dans son « Histoire de France » :
    « Il appliquait déjà sa maxime : « Nous qui voulons toujours raison garder. »

    Il n’était pas raisonnable de courir des aventures lointaines lorsque la France n’était pas achevée. (…) La monarchie avait créé des finances, organisé l’administration. Ce qui se faisait autrefois au hasard, les dépenses qu’on couvrait par des moyens de fortune, par des dons plus ou moins volontaires, tout cela devenait régulier. La machine de l’État commençait à marcher, à distribuer de la sécurité, de l’ordre, mais elle coûtait cher. Faire la France coûtait cher aussi. Ces difficultés, que nous connaissons de nouveau aujourd’hui, dureront des siècles. »
    La France ne s’est pas faite en un jour ni en un règne, mais ce sont les Rois, dans leur longue suite multiséculaire, qui, patiemment, l’ont faite !
     
  • Le numéro 1244 (21 novembre 2022) de Royaliste est paru...

    Au sommaire de ce numéro :
     
    Page 2 – La guerre des matamores de plateaux. – Sur le mur de Jean Chouan.
    Page 3 – Un candidat LR élu ? – La politique au crible.
    Page 4 – Une Coupe qui ne passe pas bien.
    Page 5 – Un parti conservateur en crise. – Voix étrangères. – Les faits majeurs.
    Page 6 – Objectif 2024.
    Page 7 – Défendre l'écosystème brésilien.
    Pages 8-9 – Énergies renouvelables : l'heure des choix.
    Page 10 – L'Histoire mondiale vue de la mer – Dans les revues.
    Page 11 – Sylviane Agacinsky - Une guerre sainte ?
    Page 12 – Le roi absolu, cette obsession française.
    Page 13 – Des nouvelles de la Société du spectacle – Le miso à la bouche.
    Page 14 – Ve République, monarchie et démocratie.
    Page 15 – Brèves royales. – Communiqué. – Mercredis de la NAR.
    Page 16 – France, terre d'angoisse

  • Au cinéma : Par-delà les montagnes, par Guilhem de Tarlé

    Par-delà les montagnes - Film 2023 - AlloCiné

    Mostra de Venise 2023 : Par-delà les montagnes, un film tunisien de Mohamed Ben Attia, avec Majd Mastoura et Walid Bouchhioua (Rafik et son fils Yassine).

    « Tu as volé, as volé, as volé (…)
    Y a quelqu’un qui t’as vu.
    Vous vous trompez
    Je courais dans la montagne… ».

    On a tous dans la bouche le goût de cette Orange (sucrée ou amère ?) de Gilbert Bécaud…

    Rien à voir avec Par-delà les montagnes… même si c’est l’histoire de Rafik qui vole…
    et si Yassine peut dire « je l’ai vu ».

    Restons-en là pour ne pas dévoiler l’intrigue, sauf à nous réjouir d’apprendre que ce petit Yassine, à Tunis,
    va dans une école qui, apparemment aujourd’hui encore, s’appelle La Fontaine.
    N’est-ce pas Macron qui raconte qu’il n’y a pas de culture française ?

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  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpg...consacrée d'une part aux "ridicules légendes de la Bastille" (selon le mot de Jacques Bainville) mais aussi à l'ambigüité fondamentale de la Fête nationale :

    officiellement, on rappelle le jour de la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, et, comme le disait Marc Bloch, "Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l'histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération."

    mais la confusion est savamment entretenue par le Système entre ce beau moment et l'horreur que représente la journée du 14 juillet 1789.

    François Furet le dit très bien : ce 14 juillet 1789, on promène des têtes au bout des piques; dès cet épisode, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires"...

    lafautearousseau

  • (Communiqué) SOS Education : Idéologie du genre à l'école : non à l'ABCD, oui au B-A BA !

    (Reçu d'Antoine Blondel, de SOS Education)

    Depuis plusieurs semaines, l'école est le théâtre d'une polémique inacceptable. Avec les « ABCD de l'égalité », le gouvernement joue la division, ravive la guerre scolaire et évite de traiter les problèmes URGENTS de l'école.
    Arrêtons les frais !

    Vous trouverez en bas de ce message un lien direct vers la pétition de SOS Éducation demandant au Président de la République d'abroger ce dispositif coûteux, clivant et inutile, pour se concentrer sur la transmission du savoir !
     

    sos education.jpg 

    Cher ami, chère amie,


    Je suis Antoine Blondel, responsable des relations Parents – Professeurs de SOS Éducation, la plus grande association française indépendante qui milite en faveur d'une école de qualité pour tous les élèves.

    Comme vous le savez, l'école de notre pays, malgré le dévouement d'innombrables professeurs, est dans un état très préoccupant. Cette année, 260 000 élèves entrés en 6e ne savent pas lire correctement, et 80 % d'entre eux n'apprendront plus jamais à lire dans leur scolarité. Le nombre de « décrocheurs scolaires » explose. La dernière étude de l'OCDE montre que la France régresse, et que l'écart entre bons et mauvais élèves n'a jamais été aussi important.

    Les élèves ont cruellement besoin d'aide. Surtout les plus faibles.

    Que fait le gouvernement pour faire face à cette catastrophe ? Croyez-vous qu'il prenne des mesures, qu'il consacre tous ses moyens à diffuser les meilleures pratiques pédagogiques, à combattre l'illettrisme, à améliorer la formation des enseignants ?

    Non ! Il préfère faire de l'école un champ de bataille idéologique, en introduisant les « ABCD de l'égalité », énième gadget qui va un peu plus empêcher les enfants d'apprendre à lire... Les professeurs sont déjà prisonniers des itinéraires, des parcours, des animations en tous genres, des travaux encadrés, des interventions sur la sécurité routière et autres assurées par des dizaines d'intervenants qui n'ont parfois rien à faire à l'école !

    L'ABCD de l'égalité est inutile et encombrant, il demande des mois de formation, et c'est en plus le dernier avatar des pédagogies constructivistes, celles qui ont savamment coulé l'école pendant quarante ans. Il inquiète d'innombrables parents, et met en péril le lien de confiance entre les professeurs et les familles.

    Quand le bateau coule, on arrête les travaux de peinture

    Tout le monde est pour l'égalité entre garçons et filles. Mais pour que l'égalité soit possible, il faut que les enfants acquièrent le même bagage : savoir lire, écrire et calculer correctement. Il faut que leurs professeurs puissent leur apprendre les bases du raisonnement, les initier à l'histoire, aux sciences... dans un climat serein.

    Tant que ces conditions ne seront pas réunies, toutes les tentatives d'imposer l'égalité seront vécues comme une violence.

    C'est pourquoi SOS Éducation a préparé une pétition au Président de la République. Il est vraiment essentiel de le pousser à prendre position pour arrêter les frais.

    Pour cela, il faut que nous soyons des centaines de milliers de citoyens, de tous bords à lui demander.

    L'école, les élèves tout comme les parents et les professeurs ont besoin de vous.

    Arrêtons de faire de l'école un champ de bataille idéologique !


    Vous pouvez signer la pétition ici (lien cliquable).


    Et, s'il-vous-plaît, transmettez-la à tous vos proches.

  • Jacqueline de Romilly, de la race des ”mainteneurs malgré tout”...

            Comment mieux rendre hommage à cette très grande dame que de se mettre, tout simplement, à son écoute ? Canal Académie (une fois de plus...) va nous y aider... :

            http://www.canalacademie.com/ida6299-En-Ecoute-facile-qui-est.html

    jacqueline-de-romilly-en-2003-10369195qchdf_1713.jpg

            Cincinnatus, réagissant à notre annonce d'hier, note justement : "Les esprits mal structurés qui n'ont pas appris à penser à travers les philosophes et se moquent des "anciens" deviennent des sujets idéaux pour un Big Brother instruit... Incapables de se comprendre et de s'exprimer ils remplacent leurs lacunes par la violence..." Il ramène ainsi à l'essentiel du message qu'aura inlassablement, tout au long de sa longue vie, délivrée cette immense intelligence qu'était Jacqueline de Romilly. 

            "Qui n'a pas lutté n'a pas vécu", disait Léon Daudet. Et, certes, a cette aune là, Jacqueline de Romilly a eu une vraie et belle vie, riche et utile, pour elle-même et pour les autres. Elle aura supporté, dans ses dernières années, la douleur que représentait le fait de perdre la vue, elle qui avait eclairé tant et tant d'esprits, les guidant vers les lumières de la réflexion, de la connaissance, de la liberté intérieure. En promouvant inlassablement les langues anciennes, très improprement appelées "mortes" par les cuistres, les ignares et les incultes....

            En 2008, âgée de 95 ans, elle s'était convertie au catholicisme.

            Très rapides éléments d'une courte biographie :

     

    L'académicienne et helléniste Jacqueline David, devenue de Romilly par son mariage, a été la première femme professeur au Collège de France (1973), puis la première femme élue à l'Académie des inscriptions et belles lettres (1975). Spécialiste de la civilisation et de la langue grecques, elle est l'auteur de très nombreux ouvrages sur cette période, notamment sur l'historien Thucydide, le théâtre d'Eschyle et d'Euripide et la guerre du Péloponnèse.

    Née le 26 mars 1913 à Chartres (Eure-et-Loir) d'un père professeur de philosophie et d'une mère romancière, Jacqueline David a très vite été première: deux fois lauréate du Concours général, ouvert pour la première fois aux femmes en 1930, elle sera la première femme reçue à l'Ecole normale supérieure en 1933, puis à l'agrégation de lettres en 1936. Professeur de lycée à partir de 1939, elle est nommée maître de conférences (1949), puis professeur titulaire (1951) à la faculté des lettres de Lille, avant d'être professeur de langue et littérature grecques à la faculté des lettres de Paris (1957-1973). Elle est ensuite titulaire au Collège de France de la chaire "La Grèce et la formation de la pensée morale et politique" (1973-1984).

    En 1988, elle devient la deuxième femme élue à l'Académie française, après Marguerite Yourcenar. Elle était la doyenne de l'Académie depuis la mort de Claude Lévi-Strauss en 2009. L'universitaire a défendu ardemment l'enseignement littéraire et celui des langues anciennes. Après son plaidoyer "L'Enseignement en détresse" (1984), elle fonde en 1992 une association pour la sauvegarde des enseignements littéraires.

    Jacqueline de Romilly a notamment publié de savants essais comme "Histoire et raison chez Thucydide" (1956), "La douceur de la pensée grecque" (1979), un Que sais-je? sur Homère (1986), une biographie d'Alcibiade (1995), mais aussi un roman, "Ouverture à coeur" (1990), et des nouvelles qui évoquent ses souvenirs: "Les Oeufs de Pâques" (1993) et "Laisse flotter les rubans" (1999). L'une des très rares femmes à être Grand Croix de la Légion d'honneur, elle est aussi Grand prix de l'Académie (1984) pour l'ensemble de son oeuvre, membre de nombreuses académies étrangères, prix Onassis pour la culture (1995).

  • Peut-on n'envisager l'immigration que du seul point de vue ”économique” ?

              C'est sans aucun esprit de polémique stérile que nous posons la question. Bien au contraire, une saine et franche discussion devrait plutôt permettre de bien clarifier les points de vue, et d'arriver, au final, a mieux se comprendre...

            Nous avons été surpris de lire, sur la Une du n° 981 de Royaliste (du 20 décembre au 2 janvier) les lignes suivantes (1):

            "...Courrier International divulgue les conclusions d'une étude sur les coûts de l'immigration pour l'économie nationale, réalisée par l'équipe lilloise du Pr. Xavier Chojniicki pour le Ministère des Affaires sociales. Bilan dont le solde, tout compris - retraites, logements, RMI, chômage, allocations familiales, santé, éducation - est incroyablement positif : pour 47,9 milliards d'euros reçus, les immigrés en versent 60,3 milliards, soit 12,4 milliards de plus. Jeunes et parfois très compétents, ils maintiennent en vie des pans entiers de l'économie et des services.

            Nos prétendus gouvernants foulent aux pieds le droit, et du même coup ignorent nos intérêts bien compris."

            Si ce qu'affirme Royaliste est vrai, il faut bien admettre que cela va directement à l'encontre de tant et tant d'autres études qui affirment, au contraire, que l'immigration a un coût, et assez élevé, pour l'économie française; ce constat est fait également par des personnes invitées régulièrement aux mercredis de la Nar, comme Jean-Paul Gourévitch, par exemple. Cela nous surprend, donc, mais, pourtant, ce n'est pas là-dessus qu'il nous paraît utile de faire entendre notre différence.....

            Admettons donc que cela soit vrai, et que l'immigration nous rapporte. Pour faire court….

            Mais peut-on, dans ce cas, en rester à cela, et tenir pour rien les autres problèmes que créent l'afflux inédit dans l'Histoire (2) d'une aussi grande quantité de personnes, dont beaucoup sont porteuses d'aussi grandes différences, en aussi peu de temps ?

            Cette façon de n'envisager le problème que sous son seul angle économique - voire financier, pourrait-on presque dire... - peut-elle être, raisonnablement, retenue ? Les Nations - en l'occurrence, notre bi-millénaire nation historique, la France - peuvent elles n'aborder un problème tel que celui qui leur est posé par l'immigration que du strict point de vue matériel ? Quid de l'esprit public, des mentalités, du vivre ensemble et des innombrables et incessants conflits pratiques engendrés par de trop grandes différences culturelles (conflits dus aux interdits religieux, vestimentaires, alimentaires, sociaux etc...)

              Cela a été dit mille fois : la France est une personne, et les personnes ne se laissent que très partiellement mettre en fiches, ne se réduisent pas à des alignements de chiffres et de colonnes (même si, ne tombons pas dans l’excès inverse, les chiffres ont leur utilité, et même si l’on est bien obligé d’appréhender les problèmes concrètement…). Une Nation – et, là aussi, cela a été dit mille fois… - c’est une amitié, un désir de vivre ensemble, mais en partageant ensemble, de recevoir et de prolonger, en l’assumant et en le renouvelant, un legs particulier.

            Une Nation ne peut – comme la tendance existe de nos jours… - se résumer à des chiffres et à des statistiques, un peu à la façon typiquement giscardienne des années 70/80 (triste époque d'un libéralisme triomphant assumé sans complexe...), pendant lesquelles on ne parlait aux français que de leur fiche de paye, pour reprendre une formule qui avait fait fortune à l’époque…     

    (1) : l'ensemble du billet : nar 1.jpg  

    (2) : depuis les décrets Chirac de 1975, combien d'étrangers, principalement venus d'Afrique, sont-ils entrés en France : dix millions ? quinze ?....

  • Qu’est notre Etat devenu ? par Louis-Joseph Delanglade

    front de gauche.jpgL’actualité nous rappelle l’impérieuse nécessité d’un Etat fort, voire interventionniste si l’intérêt national est en jeu, si le « pré carré » est menacé. C’est, au-delà des différences de nature et de degré, la conclusion que l’on peut tirer de la décision de la commission de Bruxelles contre la S.N.C.M., des difficultés financières de l’actionnaire principal sud-coréen des ex-Chantiers de l’Atlantique ou encore des visées de la société américaine Yahoo! sur la française Dailymotion.

     

    Plutôt étrangers, si ce n’est hostiles, à cette approche, les médias préfèrent, anniversaire oblige, se battre à coups de sondages, de pourcentages et de statistiques sur le bilan de la première année du quinquennat. C’est vraiment se faire, et répandre dans le pays, une piètre idée du chef de l’Etat (quel qu’il soit) que de le traiter comme le P.-D.G. d’une grande entreprise. C’est de toute façon se poser des questions bien inutiles puisque tout le monde a la réponse, M. Hollande ayant « accompli » deux tâches qui paraissent importantes : l’intervention militaire au Mali et la légalisation du « mariage pour tous ».

     

    Quel contraste entre les deux ! D’un côté un chef de guerre, dont l’autorité institutionnelle ne souffre aucune contestation (et c’est tant mieux), de l’autre un ex-candidat prisonnier des gages à donner à certains groupes de pression (et c’est tant pis). Cette ambiguïté reste malheureusement la marque de fabrique des présidents successifs. Porté au pouvoir par quelque chose qui ressemble fort à un plébiscite, le président de la République n’est évidemment pas ce « monarque républicain » que l’on se complaît à dénoncer. Au moins – mais n’est-ce pas la moindre des choses ? -, jouit-il de quelques attributs régaliens : « irresponsabilité » sur les plans politique et judiciaire, pouvoir de nomination et de dissolution, autorité sur les armées, etc.

     

    Or, c’est bien contre cela – contre ces dernières digues - que M. Mélenchon propose l’instauration d’une VIème République, dont on comprend bien qu’elle aurait tous les inconvénients de la Vème (le principal étant l’existence de factions luttant pour le pouvoir) et aucun de ses avantages (le principal étant la primauté de l’exécutif). Mais M. Mélenchon est un jusqu’au-boutiste enragé : ne lit-on pas dans L’Humain d’abord (programme du Front de Gauche) : « Nous voulons renforcer et amplifier la souveraineté directe du peuple » ? Verbiage délirant et mensonger dont l’Histoire a montré les conséquences funestes. On sait trop à quelles extrémités pourrait conduire un dépérissement de l’Etat.

     

    Samedi 4, sur France 3, rediffusion de l’excellent Louis XI, avec Jacques Perrin. Une superbe leçon de réalisme politique au service de la France, mais une leçon au goût amer : si aujourd’hui, comme au quinzième siècle, les « féodaux » jouent toujours contre la France, ils n’ont plus en face d’eux un Etat « royal » mais un Etat contesté et diminué, du fait même qu’il est aux mains d’une faction.  

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