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Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • Sur Sud Radio, pegasus - Sommes-nous tous surveillés ? Le débat du Grand Matin.

    Bernard Carayon, maire de Lavaur dans le Tarn, débat avec Damien Bancal, journaliste spécialiste des questions de lutte contre le cybercrime, blogueur sur le site Zataz.com.

    Le cas Pegasus peut-il (et est-il) généralisé sous d'autres formes ou d'autres systèmes à toute la population ?

    Au micro de Philippe David et Judith Beller sur Sud Radio.

  • Sur Valeurs Actuelles, WOKE : AUTOPSIE d'une idéologie FOLLE.

    L'idéologie woke marque une nouvelle étape de la pensée postmoderne et déconstructiviste. Les représentations, les coutumes et même le savoir dans les sociétés occidentales ne relèveraient plus de la production culturelle humaine, mais d'un système de domination patriarcale et raciste. Pierre Valentin est journaliste, diplomé de l'université d'Exeter en Angleterre où il a vu l'idéologie woke se déchainer.

  • Avec ou sans papiers ?...

    Il fut un temps où Jean Ferrat, grand marxiste-léniniste devant l'Éterrnel, célébrait - magnifiquement, d'ailleurs... - "La Montagne."..
    Dans sa très belle chanson - véritable ode au Terroir, et donc très traditionaliste, n'en déplaise à ses amis du PCF... - il posait "la" bonne question : "...Il faut savoir ce que l'on aime..."
    Ici et aujourd'hui, en l'occurrence, ce serait plutôt : "il faut savoir CEUX que le Système aime...

  • Un signe, une révolte, les ”indignados” ? Un article de Bernard Guetta qui ouvre à la réflexion....

    http://www.liberation.fr/monde/01012339365-le-liberalisme-ca-ne-marche-pas 

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    Qu'est ce mouvement ? Ou, que veut-il et que peut-il être ? Sur quoi va-t-il/peut-il déboucher ?... Il faut y réflechir..... 

  • Premiers pas du prince à Toulon.....

     

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    Le Prince à côté du docteur Navarranne, pilier et mémoire du royalisme toulonnais....
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    Philippe Lallement a concocté le très dense programme des trois jours du prince à Toulon....
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    A Toulon comme partout, le même intérêt pour ce bon livre qu'est Un Prince français....
  • Sur Valeurs Actuelles, le VISA de Baptiste Marchais (@BENCH&CIGARS​).

    Sa communauté à la RATP, son plus grand rêve, les personnages de l'histoire de France qui l'inspirent, son plus grand stress, 25g... Mais qu'est ce qui se cache dans le VISA de Baptiste Marchais ?

  • VOX AF #1 - Le nationalisme.

    Qu'est-ce que le nationalisme ? Le nationalisme n'est ni un excès de patriotisme ni une doctrine violente et guerrière, c'est une pensée politique importante dans le paysage politique français avec ses auteurs, ses principes et sa finalité : le bien de la France.

  • En vente à la Librairie de Flore.

    Camerone, une bande dessinée aux Editions Triomphe retraçant l'histoire de ce corps d'élite qu'est la légion étrangère.
    Disponible sur le site de la Librairie de Flore pour 15,90€.

    https://www.librairie-de-flore.fr/

  • En écoutant distraitement le poste (mais pas si distraitement tout de même…)…

                 Mort d’un rebelle ? Mano Solo est mort: paix à son âme. Nous ne sommes pas des charognards, et maintenant qu'il est parti, on va le laisser tranquille. Mais ce qui est exaspérant, ce sont certains commentateurs, avec leurs excès de langage, voire leur hystérie, dans le pire des cas, et leur rabachâge de l'ecorché vif, du rebelle, du révolté...

                 Révolté, rebelle, vraiment ? Alors, rebelle des rébellions bien faciles, qui vont tellement dans le sens du poil, bien douillettes, bien sans danger, bien sans risques ; qui enfoncent des portes ouvertes avec la bénédiction de tout ce que le système compte de chantres du conformisme béat ambiant et du dégoulinage mielleux de « bons » ( ?) sentiments bobos/gauchos/trotskos !

                 C’est « çà » être révolté, révolutionnaire, écorché vif ? La bonne blague !

                 Un Maurras, oui, qui s’est levé toute sa vie contre le Système et qui a terminé sa vie en prison, d’où le Système ne l’a sorti que pour qu’on ne puisse pas dire qu’il était, justement, mort en prison….

                 Mais ceux qu’encense, chouchoute et... engraisse le Système, par définition, ce sont des révoltés et des révolutionnaires bidons en peau de lapin !...

     

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    Quand on a tout le Système et tout l'établissement derrière soi, et avec soi, qui vous encense, et vous appuie et vous soutient, c'est pas un peu, beaucoup, du cinéma et du bidon cette révolte, cette révolution de pacotille ?....
    Lui est parti: paix à son âme ! Mais quand est-ce qu'ils vont nous lâcher, les bêlants, avec leur frime et leur grandiloquence grotesque...
  • Brexit : l'art de diaboliser les dissidents

     

    Mathieu Bock-Côté

    a publié sur son blog [27.07] une réflexion profonde qui nous intéresse particulièrement, nous qui devrions être classés parmi les opposants fondamentaux au système dominant. Mathieu Bock-Côté est, selon l'expression de Michel de Jaeghere, « mieux qu'un réactionnaire, un antimoderne », lorsqu'il constate « le caractère illusoire de la démocratie dans laquelle on pense évoluer ». Et lorsqu'il ajoute : « On s’imagine qu’en démocratie, le peuple est souverain. C’est de plus en plus faux. » Ainsi, comme jadis Bainville ou Maurras, Mathieu Bock-Côté dissipe les nuées qui nous enveloppent. Il faut en être reconnaissant, selon nous, à ce jeune intellectuel brillant, mais surtout perspicace et profond. Il n'est pas le seul de sa génération. Et c'est une grande chance.  Lafautearousseau 

     

    Mathieu Bock-Coté.jpgLe référendum sur le Brexit a été un formidable révélateur du caractère illusoire de la démocratie dans laquelle on pense évoluer. On s’imagine qu’en démocratie, le peuple est souverain. C’est de plus en plus faux. On constate ces jours-ci ce que veut dire évoluer dans un système idéologique qui se prend pour le seul visage possible de la réalité – un système idéologique qui s’incarne dans un régime politique avec des capacités coercitives variées et bien réelles, et qui prétend mater le peuple au nom de la démocratie. Autrement dit, derrière les institutions démocratiques, il y a une idéologie à laquelle nous devons obligatoirement adhérer. Et ceux qui n’y adhèrent pas pleinement sont sous surveillance. Ce qui m’intéresse, ici, c’est le statut réservé à l’opposition dans le système idéologique dans lequel nous vivons. Je distinguerais, essentiellement, deux figures possibles de l’opposition. 

    Les opposants modérés 

    Il y a d'un côté les opposants « modérés », « respectables », « responsables » : ce sont les opposants qui ne contestent pas les principes même du système dans lequel nous vivons mais qui demandent seulement qu'on les applique avec modération, qu'on évite les excès idéologiques. Devant l’enthousiasme progressiste, ils n’opposent pas une autre philosophie. Ils opposent généralement leur tiédeur, ou à l’occasion, un certain scepticisme sans dimension politique. Mais fondamentalement, ils évoluent dans les paramètres idéologiques et politiques prescrits par l'idéologie dominante : ils n'en représentent qu'une version plus fade. Évidemment, les êtres humains ne sont pas toujours parfaitement domestiqués par le système idéologique dans lequel ils vivent. Si de temps en temps, les opposants modérés se rebellent un peu trop contre l'idéologie dominante, on les menace clairement : ils jouent avec le feu, flirtent avec l'inacceptable et seront relégués dans les marges du système politico-idéologique, avec une vaste compagnie d'infréquentables. 

    Par ailleurs, le système idéologique dominant n’est pas statique : il a tendance à toujours vouloir radicaliser les principes dont il se réclame. Un système idéologique a tendance, inévitablement, à vouloir avaler toute la réalité pour le reconstruire selon ses préceptes. D’une génération à l’autre, le progressisme étend son empire et tolère de moins en moins que des segments de la réalité s’y dérobent. Ce qui veut dire que l’opposition « modérée » doit s’adapter si elle veut demeurer « modérée » et dans les bonnes grâces du système idéologique : ses positions aujourd’hui considérées modérées seront peut-être demain considérées comme inacceptables puisque le consensus idéologique dominant aura évolué. Ce qui encore hier était toléré peut être aujourd’hui inimaginable ou simplement interdit. Par exemple, la défense de la souveraineté nationale est devenue une aberration idéologique aujourd’hui. Celui qui s’entête sur cette position encore hier tolérable mais aujourd’hui disqualifiée moralement deviendra un extrémiste malgré lui, même si ses convictions fondamentales n’ont jamais varié.

    En gros, l’opposition « modérée » et respectable, celle qui a mauvaise conscience d’être dans l’opposition mais qui s’y retrouve pour différentes raisons, doit toujours être vigilante et sur ses gardes pour parler le langage du système idéologique. Il lui suffit d’un écart de langage pour d’un coup subir une tempête médiatique en forme de rappel à l’ordre. Elle devra aussi de temps en temps donner des gages de soumission en partageant les indignations mises en scène par le système idéologique dominant : fondamentalement, l’opposition doit toujours rappeler qu’elle voit le monde comme le système idéologique dominant veut qu’on le voit, et se contenter de faire quelques petites réserves mineures qui souvent, même, passeront inaperçues. Dans son esprit complexé, il lui suffira à l’occasion de déplacer une virgule dans une phrase pour se croire emportée par la plus admirable audace.

    Les opposants « radicaux »

    Il y a une deuxième catégorie d’opposants : appelons-les opposants « fondamentaux » : ils ne sont pas seulement en désaccord avec l’application plus ou moins heureuse des principes du système idéologique dominant. Ils les remettent en question ouvertement. En d’autres mots, ils remettent en question un aspect fondamental du système et par là, son économie générale : ils se situent à l’extérieur du principe de légitimité qui traverse les institutions sociales et politiques et le système médiatique. Le système les désigne alors non pas comme des opposants respectables avec lesquels on pourrait discuter mais comme des radicaux, des extrémistes, des fanatiques, et en dernière instance, comme des ennemis du genre humain (ou du progrès humain). Ils sont disqualifiés moralement, on les présente comme les représentants d'une humanité dégénérée, avilie par la haine. Les sentiments qu’on leur prête sont généralement mauvais : nous serons devant la part maudite de l’humanité et on les associera aussi aux pires heures de l’histoire.

    Je note qu’on les désigne souvent d’un terme dans lequel ils ne se reconnaissent pas eux-mêmes. Ainsi, les partisans de la souveraineté nationale dans le débat sur le Brexit ne seront pas désignés comme des souverainistes, ni même comme des eurosceptiques, mais comme des europhobes – cette phobie référant aussi évidemment aux autres phobies qu’on leur prêtera par association. Mais c’est qu’il faut leur coller une étiquette bien effrayante pour faire comprendre au peuple qu’on se retrouve devant des mouvements ou des courants politiques peu recommandables et franchement détestables. S'il doit à tout prix en parler, le système médiatique devra faire comprendre à tout le monde que ceux dont ils parlent ne sont pas des gens respectables. Plus souvent qu’autrement, on les diabolisera. Dans certains cas, on les censurera moralement. Ou même légalement. Tous les moyens sont bons pour éviter que les opposants fondamentaux ne sortent des marges et quittent la seule fonction tribunicienne dans laquelle ils étaient cantonnés.

    Évidemment, il arrive que les événements débordent du cadre dans lequel on voulait les contenir. Il arrive que l’imprévu surgisse dans l’histoire : tout était supposé se passer d’une certaine manière, puis le peuple inflige une mauvaise surprise aux élites. Il arrive que le peuple s’entiche d’un vilain. Si jamais les opposants fondamentaux se rapprochent du pouvoir, on mobilisera la mémoire des pires horreurs de l’histoire humaine pour alerter le peuple contre ces dangereux corsaires. Et si jamais, par le plus grand malheur, ils parviennent à gagner politiquement une bataille, même en suivant les règles prescrites par le système idéologique, par exemple un référendum visant à sortir leur pays de l’Union européenne, on cherchera à neutraliser leur victoire, à la renverser et on fera preuve d’une immense violence psychologique et médiatique à l’endroit du peuple qui se serait laissé bluffer par les démagogues.

    De ce point de vue, on l’aura compris depuis le 24 juin, les Brexiters sont considérés comme des opposants fondamentaux, contre qui tout est permis. Leur victoire a frappé le système idéologique dominant dans ses fondements. Il faut donc annuler le référendum, le désamorcer politiquement, mettre en place un récit qui transforme un choix démocratique en aberration référendaire qui ne devrait pas hypothéquer l’avenir. Dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, on peut être assurés que nos élites feront tout pour mater ce qu’il considère comme une rébellion inadmissible de la part de ceux qu’ils tenaient pour des proscrits et des malotrus. Pour nos élites, le référendum n’est qu’un accident : c’est un mauvais moment à traverser. Ne doutons pas de leur résolution à faire tout ce qu’il faut pour reprendre la situation en main. 

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d' Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.   

    Le blog de Mathieu Bock-Côté

  • Zemmour au Mont Saint Michel : et surtout, et sur tout, VIVE LA FRANCE !

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    La puissance et la grandeur de la France comme thème central, conditions essentielles de sa sécurité et de son rayonnement universel retrouvé.

    Comment ne pas approuver à 100% un tel programme ? Ne pas l'applaudir chaleureusement ?

    Même si nous ne savons que trop qu'aucune tentative de redressement du Pays ne peut se faire - ni aboutir... - dans le cadre du Système, qui pourrit tout et qui cause, justement, cet effacement, cette décadence hallucinante de la France que dénonce Zemmour.

    Notre difficulté est là : anti Système et hors Système, nous ne pouvons cependant qu'approuver l'intégralité de propos - ici, ceux de Zemmour tenus devant la statue de l'Archange - qui ont pour thème central la grandeur et la puissance nationale. Et être heureux d'avoir - enfin !... - entendu parler de spiritualité, de combat contre les forces du Mal (autrement nommé Diable), de chrétienté et des racines chrétiennes de la France, de sa vocation à rayonner sur le monde entier.

    Surtout quand ces propos sont ponctués par un double "ET SURTOUT, ET SURTOUT" Vive la France !

    Finalement, Zemmour n'aura "oublié qu'une fois son "et surtout" (à Cannes). Il vient de se rattraper ici, en le disant deux fois...

    C'est ce "ET SURTOUT", à plus forte raison "doublé", qui nous indique la voie à suivre : plus facile à dire qu'à faire, elle consiste à appuyer tout mouvement authentiquement patriote, en "cornaquant", en quelque sorte l'éléphant. En prenant au mot ceux qui crient, à bon droit, comme Zemmour, "ET SURTOUT" Vive la France, expliquant sans relâche qu'l faut, pour que la France vive, supprimer cette fausse république, idéologique", afin de laisser refleurir les républiques sous le roi, "en bas les libertés, en haut l'autorité".

    Voilà notre ligne de conduite : être "dans" le Système, sans être "du" Système; ne pas rester extérieurs à ce qui se passe dans le pays, sans pour autant nous départir de notre fin essentielle : la ré-instauration de la Royauté traditionnelle, condition sine qua non de tout relèvement durable de la Nation.

    Vaste programme, encore une fois plus facile à dire qu'à faire, mais c'est notre programme, notre rôle, aussi exaltant que difficile : amener par tous les moyens, même légaux, ceux qui crient "ET SURTOUT, ET SURTOUT, VIVE LA FRANCE !" à faire le dernier pas et crier :

    POUR QUE VIVE LA FRANCE,

    VIVE LE ROI !

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  • Sur Marianne, Hubert Védrine : ”Le cycle d'effacement de l’État-nation est en bout de course”.

    Qu’est-ce que la géopolitique ? Dans son "Dictionnaire amoureux de la géopolitique", l’ex-ministre des affaires étrangères Hubert Védrine décrit cette science peu connue comme "l’interaction entre l’histoire, la géographie et la diplomatie". Entretien.

    Qu’est-ce que la géopolitique ? Dans son “Dictionnaire amoureux de la géopolitique“, l’ex-ministre des affaires étrangères Hubert Védrine décrit cette science peu connue comme “l’interaction entre l’histoire, la géographie et la diplomatie”. Entretien.

    Pour recevoir le livre d’Hubert Védrine, cliquez sur l’image ci-dessous :

  • Taguieff: «Le décolonialisme est la maladie sénile de la gauche intellectuelle contemporaine», par Pierre Valentin.

    Manifestation d’un collectif de soutien à Adama Traoré. BERTRAND GUAY/AFP

    Le philosophe dénonce l’influence croissante du décolonialisme au sein de la gauche dans un essai tout juste paru, intitulé «L’imposture décoloniale».

    FIGAROVOX. - Dans votre dernier ouvrage L’imposture décoloniale vous dites: «Le postcolonialisme (…) risque d’entraîner toutes les familles de la gauche dans l’adhésion à une vision identitaire». Quelle est cette vision identitaire qui vous inquiète?

    Pierre-André TAGUIEFF. - Le postcolonialisme est, pour aller vite, la version soft du décolonialisme, lequel séduit non pas en raison de sa consistance théorique mais par sa «radicalité» idéologico-politique. Les idéologues décoloniaux appellent en effet à rompre totalement avec le passé maudit de la France et plus largement de l’Europe et de l’Occident, dont il réduisent l’histoire à celle du racisme, de la traite négrière, du colonialisme et de l’impérialisme.

    Ils rejoignent en cela les artisans-militants d’une contre-histoire dite «histoire mondiale» ou «globale», obsédés par la déconstruction du roman national français. Ils ne voient dans l’universalisme, celui du judéo-christianisme comme celui des Lumières, que l’expression d’un eurocentrisme qu’ils s’efforcent frénétiquement de «déconstruire» en même temps qu’ils s’appliquent à «provincialiser» l’Europe et sa culture. Ils criminalisent au passage la laïcité, dans laquelle ils ne voient qu’intolérance et rejet de la diversité, refus des saintes «différences».

    L’attractivité du décolonialisme à gauche et à l’extrême gauche s’explique largement par un appel du vide, dont les causes sont identifiables: la décomposition de la gauche et l’essoufflement du modèle social-démocrate, l’incrédulité croissante envers le marxisme et l’utopie communiste dont on hérite cependant l’anticapitalisme et l’anti-impérialisme, la banalisation d’un néo-féminisme misandre, dit «radical», dans les milieux intellectuels ainsi que le surgissement d’un antiracisme dévoyé, masquant à peine un racisme anti-Blancs doublé d’une judéophobie à visage «antisioniste».

    La gauche intellectuelle est profondément divisée sur ces questions qui s’entrecroisent

    À cela s’ajoute un sentiment de culpabilité à l’égard de l’islam, la «religion des pauvres» et des «dominés», qui fait que la «lutte contre l’islamophobie» peut être érigée en premier commandement de la «religion de l’Autre» (Philippe d’Iribarne). Il faut aussi bien sûr pointer l’influence du gauchisme identitaire à l’américaine, dont les thèmes se diffusent massivement sur les réseaux sociaux.

    Dans cette perspective, tous les malheurs du monde s’expliquent à partir de la relation d’inégalité entre «dominants» et «dominés», qu’on interprète en termes racialistes et victimaires: ce sont «les Blancs» qui dominent et les «non-Blancs» qui sont dominés. La «race» revient à l’ordre du jour: en dépit du fait qu’on la présente comme une «construction sociale», la couleur de la peau reste son principal indice.

    On brandit par exemple avec enthousiasme l’«identité noire», la «conscience noire» ou la «fierté noire», alors qu’on dénonce, à juste titre, les suprémacistes blancs qui parlent d’une «identité blanche», d’une «conscience blanche» ou d’une «fierté blanche». On se retrouve ainsi dans un monde divisé en «Blancs» et «Noirs» ou «non-Blancs», et ce, au nom d’un «antiracisme» douteux, qui s’avère un antiracisme anti-Blancs, c’est-à-dire une forme politiquement correcte de racisme. Une grande inversion des valeurs et des normes s’accomplit sous nos yeux.

    Est-ce que la gauche a les ressources intellectuelles pour y résister?

    La gauche intellectuelle est profondément divisée sur ces questions qui s’entrecroisent. À simplifier le tableau, je distinguerai trois nébuleuses idéologiques. Tout d’abord, les défenseurs de la laïcité stricte, dans la tradition républicaine privilégiant l’égalité dans une perspective universaliste, qui forment le camp de la gauche ferme ou «dure», intransigeante sur les principes. Ensuite, les partisans d’une laïcité «ouverte», tentés par le multiculturalisme, qui peuplent les territoires de la gauche «molle», convertie à la «religion de l’Autre».

    Enfin, les ennemis de la laïcité, dans laquelle ils voient l’expression proprement française d’un «racisme d’État» ainsi qu’une machine à justifier l’«islamophobie». Le slogan «Touche pas à mon voile» illustre cette position pseudo-antiraciste, qui consiste à retourner contre le principe de laïcité l’exigence de tolérance et l’impératif du respect des différences. C’est le camp de la gauche folle, celle qui s’est ralliée au drapeau du postcolonialisme et du décolonialisme, dont la passion motrice est la haine de l’Occident.

    La gauche « molle », (...) ayant pour seul horizon « l’ouverture », fournit des « idiots utiles » (...) à la gauche folle, qui mène la danse

    Cette nouvelle «gauche de la gauche» est rageusement anti-occidentale, elle est à la fois hespérophobe et gallophobe, en ce qu’elle réduit la France à un pays raciste et islamophobe. C’est cette gauche en folie, dont les nourritures psychiques proviennent des campus étatsuniens pratiquant le culte de la «radicalité», qui, voulant tout déconstruire et tout décoloniser, s’est engagée dans la voie dangereuse qu’est la «politique de l’identité».

    La gauche «molle», celle des bien-pensants (opportunistes, apeurés, naïfs, peu informés) ayant pour seul horizon «l’ouverture», fournit des «idiots utiles» (et parfois inutiles) à la gauche folle, qui mène la danse. Le décolonialisme, c’est la maladie sénile de la gauche intellectuelle contemporaine.

    Vous insistez sur la dimension déresponsabilisante des théories «systémiques» qui soulagent l’individu du fardeau de la responsabilité individuelle. Est-ce pour vous une des raisons principales de leur succès?

    En parlant de «discriminations systémiques», on paraît expliquer avec objectivité les échecs socio-économiques des individus appartenant à des minorités supposées discriminées. Ces individus sont ainsi déresponsabilisés: ils peuvent accuser «le système» d’être le seul responsable de leurs malheurs, comme ils peuvent accuser un prétendu «racisme d’État» de couvrir ou de justifier les «discriminations systémiques» dont ils s’imaginent être les victimes. Ce qui n’empêche nullement de considérer les discriminations réelles à l’emploi ou au logement, dont les causes sont loin de se réduire aux origines ethno-raciales.

    La dénonciation litanique du «racisme systémique» fait partie de la rhétorique des mouvances décoloniales et islamo-gauchistes. Il s’agit du dernier avatar de la notion de «racisme institutionnel», élaborée par deux révolutionnaires afro-américains, l’activiste Stokely Carmichael et l’universitaire Charles V. Hamilton, dans leur livre militant titré Black Power, sous-titré «La politique de libération en Amérique», publié en 1967. Cette notion était destinée à mettre l’accent sur le caractère systématique («systémique», dit-on plutôt aujourd’hui) ou structurel du racisme anti-Noirs dans la société nord-américaine, en supposant qu’il était inscrit dans les normes culturelles, les institutions et les pratiques sociales «normales», qu’il dérivait de l’organisation même de cette société.

    Il pouvait donc fonctionner socialement sans être intentionnel ni conscient. Le présupposé de ce modèle critique du racisme est que seul le racisme blanc existe et qu’il se confond avec le «pouvoir blanc» et la «société blanche» que seule une «révolution noire» peut transformer. Autant dire que, construit pour dénoncer le racisme anti-Noirs dans l’Amérique de la fin des années 1960, ce modèle est daté et situé. On ne saurait l’importer aveuglément pour analyser le racisme dans la société française contemporaine.

    Mais c’est précisément son simplisme qui est attrayant pour les radicaux de gauche: le racisme invisible explique tout et les mobilisations antiracistes ont un parfum révolutionnaire. En répétant litaniquement que la France est une société intrinsèquement raciste, on justifie les appels à la destruction du «vieux monde», qu’on juge irréformable. La notion de «racisme systémique» illustre bien ce que Raymond Boudon appelait le «sociologisme», qui postule que l’individu est le jouet des structures et des institutions, et incite à ne poser qu’une question: À qui profite le «système»?

    Cette déclaration témoigne de l’extrême confusion qui dérive d’un demi-siècle de déconstructionnisme en philosophie (...) et de constructivisme en sciences sociales

    Mais la réponse est toujours connue d’avance. Les pseudo-antiracistes y répondent en donnant dans le complotisme: ils désignent les membres de la «race» dominante («les Blancs»), instaurateurs et profiteurs du «racisme systémique». Voilà qui justifie les prêches contre «l’hégémonie blanche» et «le privilège blanc».

    Vous citez la cheffe du Parti des Indigénistes de la République Houria Bouteldja: «Le ‘je’ cartésien va jeter les fondements philosophiques de la blanchité». Sans reprendre ses termes, l’universalisme des Lumières n’est-il tout de même pas spécifique à l’Occident, conséquence de l’universalisme chrétien?

    Relevons d’abord le mélange de stupidité et de cuistrerie d’une telle affirmation, émanant de l’activiste qui incarne parfaitement l’islamo-gauchisme à la française. Elle témoigne de l’extrême confusion qui dérive d’un demi-siècle de déconstructionnisme en philosophie («tout est à déconstruire») et de constructivisme en sciences sociales («tout est construction sociale»).

    Dans les milieux décolonialistes à la française, le thème de la «blanchité» est d’importation récente et soulève un problème insoluble: si, en bon antiraciste, on récuse l’essentialisme en tant que présupposé du racisme, comment concevoir d’une façon non essentialiste ladite «blanchité»? Répondre en agitant le terme magique de «construction sociale», c’est se payer de mots. Le réinvestissement du biologique s’opère ainsi sous couvert de «construction sociale». Les pseudo-antiracistes à l’américaine diabolisent les gènes, mais sacralisent la couleur de la peau. Chassée par la grande porte de l’antiracisme savant des généticiens, la «race» revient par la fenêtre du néo-antiracisme militant.

    Faisant de la «blanchité» un stigmate, les idéologues décoloniaux s’efforcent de réduire l’exigence d’universalité à une arme secrète de la «société blanche» pour inférioriser ou disqualifier les non-Blancs. Manière de réaffirmer leur dogme fondamental: l’Occident est intrinsèquement raciste.

    Mais il ne faut pas oublier que ce sont des intellectuels occidentaux «blancs» qui, les premiers, ont lancé cette grande accusation sur le marché des idées. La haine de soi et l’auto-accusation pénitentielle font partie de la pathologie des milieux intellectuels occidentaux. Ne voir dans l’universalisme que ses instrumentalisations politiques et ses corruptions idéologiques, c’est faire preuve soit d’ignorance, soit de mauvaise foi.

    «Il est facile de reconnaître dans cette bouillie discursive des traces de l’utopie communiste». Qu’est-ce qui vous donne à penser que nous faisons face à un «marxisme racialisé» à l’heure où les marxistes purs et durs sont difficiles à dénicher?

    À quelques exceptions près, les intellectuels marxistes-léninistes, encore nombreux dans les années 1970-1990, se sont ralliés, d’une façon plus ou moins explicite, aux courants subalternistes ou décoloniaux, après avoir flirté avec le tiers-mondisme et l’altermondialisme. Le décolonialisme se présente en effet comme une réinterprétation hypercritique de l’histoire et un programme d’action révolutionnaire séduisant.

    L’évolution des milieux trotskistes est à cet égard fort intéressante: nombre de leurs intellectuels ont repris à leur compte les principaux thèmes décoloniaux (dénonciation du «racisme systémique», du «racisme d’État», de l’«islamophobie d’État», etc.), au point de juger acceptables la vision racialiste de la société et la promotion de notions comme celles d’identité raciale ou de conscience raciale. Ils tendent à oublier la lutte des classes au profit de la lutte des races et des sexes-genres, avec ce supplément de verbiage pseudo-savant qu’est l’«intersectionnalité».

    La bêtise la plus redoutable, parce qu’elle passe inaperçue, c’est la bêtise des élites intellectuelles, soumises aux modes idéologiques et rhétoriques

    Ce qui a fait basculer les marxistes, c’est d’abord la formation d’un prolétariat issu de l’immigration et de culture musulmane, et le ralliement croissant du prolétariat traditionnel aux partis dits populistes. C’est ensuite leur engagement inconditionnel en faveur de la cause palestinienne, qu’ils ont érigée en nouvelle «cause universelle». C’est, corrélativement, leur interprétation de l’islam politique comme une force potentiellement révolutionnaire avec laquelle il fallait s’allier. C’est aussi l’importance qu’ils ont accordé aux questions de «race» (la «race» étant une «construction sociale») et à la lutte contre le racisme, faisant passer au second plan la lutte des classes.

    C’est enfin leur passion de la critique radicale des sociétés occidentales, caractérisées par une somme de traits négatifs (capitalisme, impérialisme, colonialisme, racisme, sexisme, hétéro-patriarcat), donc vouées à être détruites. Ils ont ainsi comblé leur imaginaire utopiste de la table rase et de la construction d’une société parfaite (post-capitalisme, post-raciste, post-sexiste, etc.). Il ne leur restait plus, en rejoignant les rangs décoloniaux, qu’à ériger la «race» en principe explicatif de l’histoire, et, ainsi, à fondre le marxisme dans un néo-gobinisme dont le programme sommaire tourne autour d’une volonté de vengeance ayant pour cible la «société blanche» ou l’«homme blanc», abominable profiteur du «système hétéro-patriarcal».

    Vous rappelez que l’activiste Rokhaya Diallo a retweeté le compte satirique de Titania McGrath sur Twitter qui se moque des délires woke et devance même parfois des discours progressistes. La frontière entre la parodie et le premier degré est-elle ici en voie de disparition?

    C’est là un indice de la bêtise des nouveaux bien-pensants. Il ne s’agit pas de la bêtise ordinaire, pour ainsi dire innocente, mais d’une bêtise prétentieuse, arrogante, sophistiquée. Un esprit de sérieux idéologisé, doublé d’une roublardise plus ou moins affûtée. C’est la bêtise commune aux élites médiatiques et aux élites académiques faisant profession de «radicalité», à Rokhaya Diallo ou Lilian Thuram en version militante, à Judith Butler ou Gayatri Chakravorty Spivak en version «théorique», disons comiquement pédante.

    On a trop négligé de considérer le rôle de la bêtise dans l’histoire, comme le notait Raymond Aron. Mais la bêtise la plus redoutable, parce qu’elle passe inaperçue, c’est la bêtise des élites intellectuelles, soumises aux modes idéologiques et rhétoriques, conformistes dans le

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= Second - et, donc, dernier... - lundi sans Louis-Joseph Delanglade, demain : nous le retrouverons avec intérêt lundi prochain, 31 mars...

    Sale temps pour les tabous, les mythes creux, les "ridicules légendes" (pour reprendre le mot de Bainville) de la mythologie républicaine idéologique, sur laquelle se fonde le pouvoir vermoulu, usé jusqu'à la corde, qui échoue lamentablement, partout et dans tous les domaines, mais qui préside, hélas, au lent et continu abaissement de la France. Un abaissement qui n'est dû qu'à lui, ce Système que nous dénonçons, car la France possède tous les atouts pour redevenir ce qu'elle était "quand notre organisation naturelle et historique fonctionnait", comme dit Maurras.

    Mais voilà : si "le roi est nu", nous ne sommes plus seuls à le dire... Et, dans cette seule semaine écoulée, Denis Tillinac, d'abord, a brisé un tabou en déclarant : "Les valeurs républicaines, ça n'existe pas !".

    Puis, très peu de jours après, c'est Franck Ferrand qui, à son tour, jouait le briseur de tabou : "Être "républicain", qu'est-ce que ça veut dire ?... que signifie ce terme, si crânement revendiqué par le premier venu ? Rien, ou pas grand-chose..."

    Enfin, comme un bonheur - et, à fortiori, deux - n'arrive jamais seul, voici que sort un Cahier de l'Herne, consacré à Simone Weil. Edouard Huber, qui le présente dans le dernier numéro de Famille chrétienne en extrait un fort intéressant "En finir avec les droits de l'homme", tiré des premières lignes du livre de la philososphe, L'Enracinement, dans lequel Simone Weil désigne les "obligations envers l'être humain" comme un fondement de la vie social plus réel que les "droits"... 

    Bref, une semaine faste - ou néfaste, selon le "camp"... - et l'intérêt de regrouper en une seule page ces trois textes, pour la commodité de leur diffusion, qui doit évidemment être la plus large possible... 

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    IMG_0096.jpg= Mardi, comme nous avons pris l'habitude de le faire afin d'élargir les horizons et de traiter d'encore plus de sujets, nous jeterons un oeil sur les liens partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compteTwitter A.F.Royaliste (dont les tweets continuent d'être, c'est à noter et c'est bon signe de plus en plus repris et partagés, "retweetés" comme on dit !);  et sur les "commentaires" au quotidien qui, très souvent, sont de très bonne qualité...

    On aura donc, d'abord, un extrait du dialogue entre Antiquus et Hélène Richard-Favre sur le "messianismes des USA" (il s'agit de "Commentaires"); puis deux liens de Christian Vanneste et Jean-Louis Faure sur "l'affaire Sarkozy" et ses suites...; un lien de Philippe Delorme (l'Etat a cédé le domaine royal de Randan à la région Auvergne); un autre de Denis Blanc (Quand la Révolution enlevait le droit de vote aux Français); un autre de Jean-Philippe Chauvin (la femme de Manuel Valls prise en flagrant délit de passe-droit); et un dernier de Laurent Bouvet (reconstruisons Saint Cloud)... 

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    roybeck.jpg=Mercredi, on visionnera une courte vidéo - six minutes... - en anglais (américain), mais sous-titrée, évidemment, que nous a envoyée une lectrice.

    Il s'agit d'une intervention de Roy Beck, L'immigration ne résoud pas la pauvreté. Au contraire. Si l'on veut être efficace, c'est chez eux qu'il faut aider les pauvres, et non les "transplanter", les "délocaliser"...

    Sans compter que "déplacer" des foules d'immigrés, comme on le fait à l'heure actuelle, participe à ce que l'on peut assimiler à un pillage des continents concernés : élevé au rang d'idéal par une certaine gauche qui a perdu la tête, quelle différence avec l'horrible colonialisme d'antan ? Qu'elle condamne avec "indignation" (mot à la mode...) évidemment !... 

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    pantheon fronton.jpg= Jeudi, on parlera un peu du Panthéon. Puisqu'on aura commencé la semaine avec les ridicules mythes creux du Système, en voici un qui prend l'eau de toute part. Ou, plutôt, qui sentait déjà mauvais - très mauvais... - et dans lequel, maintenant, on dirait bien qu'il y a, ou qu'il risque bien d'y avoir,  le feu...
     
    Dans son "lundi" du 24 février dernier, Mémoire sélective ?  Louis-Joseph Delanglade avait pointé l'erreur que comettait François Hollande, qui versait dans un communautarisme de mauvais aloi : "...En inaugurant à la Grande Mosquée de Paris, ce mardi 18 février, le « mémorial du soldat musulman », M. Hollande a choisi délibérément de s’inscrire dans un « mémoriel » discriminatoire..."
     
    Il s'agissait évidemment d'un geste politique envers un électorat ("noir et arabe", comme dit Louis-Geroges Tin, président du CRAN !...) qui a voté "Hollande" à 93%, mais qui se trouve fort dépité depuis que le gouvernement de ce même Hollande vient lui expliquer que le petit Mohamed pourra s'appeler Leïla, et que "Mehdi met du rouge à lèvres", théorie du genre oblige ! Hollande pensait rassurer "son" électorat. Las ! Le florentinisme a ses limites, et il arrive assez souvent à celui qui veut être machiavélique de se prendre les pieds dans le tapis. En "mettant" Jean Zay au Panthéon, les "soldats musulmans" et leurs famillent savent qu'ils sont morts pour un "torche-cul" - Jean Zay dixit, dans l'un de ses "poèmes" (!) : effet désastreux sur le-dit électorat garanti...
     
     
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    donnier martigues.jpg= Enfin, vendredi, on lira l'analyse de Jean-Baptiste Donnier sur l'impossible décentralisaTion ?... :

     « Voici une très belle chose sous un très méchant mot », écrivait Charles Maurras dans L’idée de la décentralisation en 1898. Le mot de « décentralisation » pourrait bien, en effet, contenir en lui les pièges dans lesquels la chose semble condamnée à se perdre, alors même que la nécessité n’en est plus guère contestée...

    Jean-Baptiste Donnier vient - par ailleurs - de prononcer une "intervention" sur le thème : "De la démocratie religieuse à la démocratie extrême". Espérons qu'il lui sera possible, d'ici la fin de cette année (scolaire) de la prononcer lors de l'un nos Cafés politiques  de lafautearousseau, afin que nous puissions l'enregistrer et enrichir ainsi notre vidéothèque de formation et d'information "tous publics"...

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    = Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    notre dame cloches.jpg=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de  la naissance de Louis-Charles, duc de Normandie, futur Louis XVII, et deuxème roi-martyr, à la reconstitution de l'ensemble campanaire de Notre-Dame de Paris :  détruit à la Révolution, l'ensemble, reconstitué à l'identique, "sonne" à nouveau comme sous Louis XIV, Louis XV, Louis XVI : pour entendre "le Grand Solennel" d'antan, retrouvé,  cliquez ici...;  en passant par : Turgot, qui crée la Caisse d'Escompte, ancêtre de la Banque de France; Anacharsis Cloots guillotiné, et Charette fusillé; la proclamation de La Roche-Bernard des Chouans du Morbihan; Nice et la Savoie qui deviennent françaises; le début de la Guerre de Crimée; la découverte de la Bauxite; la mort de Frédéric Mistral; le premier obus allemand qui tombe sur Paris; Foch, nommé Généralissime des Armée

  • Le terrible 20ème siècle et les génocides. Tous les génocides sont-ils égaux ou certains sont-ils plus égaux que d’autre

    La révolution bolchevique de 1917

    Faire un recensement des tueries de masse de la révolution bolchevique, puis de l’administration stalinienne jusqu’à la disparition du géorgien en mars 1953, est un travail allant très au-delà de l’objet de ces quelques feuilles. Mais des remarques s’imposent.

    alain badiou.jpgTout d’abord le contexte général de la présentation d’un des drames du XXème siècle. Il se trouve encore des intellectuels soit pour nier l’intensité des massacres, soit pour défendre que la révolution ne puisse pas prospérer sans quelques exactions. La France est hélas bien placée dans ce déni mondain avec un Alain Badiou ou une Annie Lacroix – Riz (photos, ndlr). Si la bibliographie sur la vannie lacroix riz.jpgie de la révolution et du communisme est relativement fournie, il n’en va pas de même de la filmographie assez maltraitée, à diffusion plutôt modeste, tant en regard du drame, qu’en comparaison avec d’autres massacres de masse, alors que la matière existe.  

    Le communisme a suscité sur tous les continents, et pendant plusieurs décennies, l’engagement fraternel et généreux (du moins présenté comme tel) de milliers de femmes et d’hommes, qui ont servi un des systèmes les plus injustes et les plus sanglants de l’Histoire. Essayer de comprendre la fascinante attirance qu’a exercée cette idéologie sort aussi de notre cadre ici. Mais ce fut sans conteste la première expérimentation de tueries à grande échelle utilisant les moyens industriels modernes. Un piètre retour de salaire est que, quelque fois, les massacreurs furent à leur tour victimes de la folie qu’ils avaient fait prospérer.

    goulag-barbeles-sur-faucille_1217928821.jpg

    Lénine a laissé dans l’Histoire un gigantesque fleuve de sang. Ce fut d’abord la guerre civile et sa réponse la Terreur Rouge (1918 – 1924). Elle ne se résuma pas à mettre deux partis face à face, car les intervenants furent nombreux dans un indescriptible chaos, et l’effondrement d’une société. Dès 1917, installation de la Tcheka, instrument de terreur qui imposa sa propre légalité. L’année suivante transformation des monastères des iles Solovki en camps de concentration, les premiers à une telle échelle en Europe.

    À partir de cette date, donc très vite après le début des évènements, nous en sommes réduits à estimer le nombre des victimes. Et ce sera ainsi jusqu’à la disparition de Staline trente ans plus tard.

    On lit chez Mme Carrère d’Encausse, que l’assassinat industriel par gazage empoisonné (le tuyau d’échappement des camions) fut mis au point par le très dévoué général Toukhatchevski (réponse à la révolte paysanne de Tambov ; 1919 - 1921). Les premières catégories condamnées furent les paysans et les cosaques (élimination physique). Le saccage des campagnes et la destruction du tissu rural aboutit à partir de Juillet 1921 à une effroyable famine, provoquant la mort de cinq millions d’habitants. Début d’une série.

    Le journaliste historien russe, Serguei Melgounov publia une première fois à Berlin la « Terreur rouge en Russie» en 1923 ! Dans tout l’ouest de l’Europe, n’ont donc pas été au courant que ceux qui ont refusé de lire, et ils ont été apparemment très nombreux. Peu d’années après, un parti commençait à s’imposer en Allemagne, où séides et sicaires du caporal de Bohème n’eurent pas à chercher bien loin des exemples et des techniques d’assassinats industriels.

     

    serguei melgounov.jpg

    http://www.editions-syrtes.fr/fr/02-Catalogue/Titres/102-La-Terreur-rouge-en-Russie-1918-1924/

     

     

    Bien que rejeté par Lénine dans son testament que le géorgien avait maintenu secret dans un parti devenu un lieu de conflit ouvert pour la succession, Staline parvint à ramasser définitivement la mise au bout de quatre années de manœuvres internes. Et un de ses premiers succès fut le contrôle de la police d’état. La Tcheka devenue GPU en 1922, puis OGPU en 1923 vit ses pouvoirs exorbitants renforcés s’il en était besoin, en appliquant des méthodes policières dites « brutales » à l’intérieur du parti.

    Dès 1929 commença alors la terreur stalinienne. Pendant les cinq années suivantes, Staline regretta la « tiédeur » de l’OGPU. Il la transforma alors en 1934, en NKVD en changeant les hommes. Le premier drame de grande ampleur fut la collectivisation forcée, et son corollaire, le massacre des koulaks. Déportations en plusieurs vagues. 1929 fut aussi le début du premier plan quinquennal, confirmant que la plus grande victime sera l’agriculture, environ 5 millions de paysans déportés ou exterminés. En 1935, le régime déclare officiellement que les koulaks (en tant que classe sociale) avaient cessé d'exister, mais l’opération koulak se poursuivit jusqu’en 1937. En 1934 le 17ème congrès se conclut par le premier vote à bulletin secret ayant jamais existé. Où Staline ne recueillit que trois voix, trois cents délégués ayant voté contre. La publication fut truquée, le populaire Serge Kirov, ami de Staline assassiné peu après, meurtre prétexte à l’élimination de 80 % des délégués accusés de complot. En parallèle l’Ukraine était victime de l’holodomor, extermination par la faim, massacre organisé en 1932 – 1933, passé « relativement » inaperçu car dans le contexte général des famines soviétiques. Il a fallu l’ouverture des archives à Moscou pour mettre fin à la négation du drame. Et de nouveau des évaluations aux approximations nauséeuses entre 2.6 et 5 millions de victimes !

     

    holodomor.jpg

    http://www.quebec-ukraine.com/lib/holodomor/

     

     

    1937 vit le début de la décapitation de l’Armée Rouge. Sur des prétextes délirants le maréchal Toukhatchevski, son véritable créateur, fut exécuté. Nous l’avions croisé plus haut dans ses œuvres. Son « jugement » fut la porte ouverte à l’exécution d’environ 40.000 maréchaux, généraux, et officiers supérieurs. Sous les yeux médusés de leurs homologues de la Wehrmacht !

    nicolas werth.jpgCe fut aussi le début d’une nouvelle grande terreur, mais utilisant ici le système judiciaire, remarquablement détaillée par le chercheur Nicolas Werth (photo, ndlr) (L’ivrogne et la marchande de fleurs, Taillandier, 2009). Entre juillet 1937 et novembre 1938, il estime que ces 16 mois concentrent près des trois quart des condamnations à mort prononcées entre la fin de la guerre civile (1921) et la mort de Staline, 1953. Le plus grand massacre d’État jamais mis en œuvre en Europe en temps de paix. Soit 750.000 personnes victimes de parodies de jugements, soit 50.000 exécutions par mois, 1.600 par jour, pendant 16 mois. Et 800.000 soviétiques condamnés à des peines de travaux forcés au goulag non inférieures à 10 ans. Un des derniers ouvrages de Werth nous entraine sur « La route de Kolyma, édition Belin, oct. 2012 », avec en couverture la photo de la Serpentinka le plus important lieu d’exécution de masse de la Kolyma.

    hitler staline.jpgCes dates nous conduisent à la veille du cataclysme de 1939. La collusion entre Staline et Hitler a déjà fait l’objet ici d’une recension du livre de l’historien américain Timothy Snyder « Terre de sang » étudiant en 700 pages, comment 14 millions d’innocents furent assassinés en Europe centrale sur un mode industriel, certains pays comme la Pologne faisant l’objet d’un partage entre ces deux psychopathes (lien : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2012/11/21/terres-de-sang-l-europe-entre-staline-et-hitler-par-champsau.html), que de grandes démocraties très éclairées fréquentaient, visitaient, parfois aidaient sans la moindre retenue.

    Ce rapide survol de 35 années de massacres programmés, ne doit-il pas nous dissuader d’ergoter sur ce qu’est réellement un génocide ? (à suivre)