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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Le numéro 1186 (23 mars 2020) de Royaliste est paru...

    SOMMAIRE du numéro
     
     
    Page 1 – Double contrainte.
    Page 2 - Recherche : la dictature des nombres.
    Page 2 – Misère de la recherche française.
    Page 3 – Covid 19 : Protéger les travailleurs.
    Page 3 – L’Écho du net.
    Page 4 – Alstom-Bombardier : un mariage à confirmer.
    Page 4 – La quinzaine sociale.
    Page 5 – Afghanistan : de Saïgon-Kaboul.
    Pages 6 et 7 – L'État, l'Église, les Lumières (sur livre de Catherine Maire, “L’Église dans l’État. Politique et religion dans la France des Lumières”).
    Page 8 – David Goodhart et la nouvelle fracture mondiale (sur son livre “Les deux clans”).
    Page 9 – Philippe Ariès retrouvé (sur le livre “Philippe Ariès, Pages retrouvées” et sur le site http://philippe-aries.histoweb.net).
    Page 10 – Notre devise “La Nation, la Loi et le Roi”.
    Page 10 – Brèves royales (Népal – Iran – Italie – Royaume-Uni).
    Page 11 – Le mouvement royaliste (La NAR sur internet – Communiqué de Mgr le comte de Paris sur la crise sanitaire).
    Page 12 – Mobiliser l'économie.
     
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  • NOTRE COMBAT : LE SYSTÈME CHANGE LE PEUPLE, CHANGEONS DE SYSTÈME ! (2/2)

    bouquet.jpgBien que fausse, la croyance en l'aptitude de la salamandre à pouvoir vivre dans le feu est largement répandue. A l'inverse, et à l'image de cet animal dans l'inconscient collectif, la République idéologique, elle, totalitarisme née des nuées des Encyclopédistes et des Révolutionnaires, vit fort bien dans l'Argent et de l'Argent.

    Que l'on peut appeler aussi, dans un langage plus châtié,  "la Fortune anonyme et vagabonde" (comme le faisait L'Action française) ou, plus prosaïquement, "la Finance, le fric".

    1. Elle en vit car, avec sa sur-administration, elle ruine le Peuple en absorbant une grande part des richesses qu'il produit, stérilisant ainsi pour son copinage/coquinage des sommes considérables, qui pourraient être bien mieux employées dans la Recherche et les investissements d'avenir, productifs et créateurs d'emplois...

    2. Elle en vit aussi en redistribuant des sommes non moins considérables à des organismes, associations, structures diverses qui n'ont d'autre but que de pérenniser le Système - dont elles sortent sans fin - en se pérennisant elles-mêmes : ces "associations lucratives sans but" qui, par leur nombre et leurs ramifications, finissent par peser sur "le politique" et contribuent à former, précisément, cet écheveau de forces nocives, malsaines et malfaisantes, que nous appelons "le Système"...

    lfar urp monarchie populaire.jpg

    Notre raison d'être et notre originalité, ce qui fonde notre légitimité, c'est de remonter inlassablement à la source unique de tous nos maux et, plutôt que de croire en d'illusoires changements de personnes ou de partis, dire et redire sans cesse aux Français que ce sont les causes du mal qu'il faut combattre, et non, seulement, ses conséquences :

    CE SYSTÈME DÉCLASSE, RUINE, AFFAIBLIT LA FRANCE.

    IL FINIRA PAR LA TUER.

    LA SEULE ACTION POLITIQUE QUI VAILLE, C'EST DE TUER CE SYTÈME

    LFAR FLEURS DE LYS.jpg

  • Des féministes en niqab à Paris pour alerter sur l’islamisation de la France, par Boulevard Voltaire.

    Le collectif féministe Némésis organisait, le dimanche 31 janvier au matin, une action choc, à l’occasion du « No Hijab Day » (jour sans hijab, pour « protester contre l’islamisation de la France », relate Valeurs actuelles. Une trentaine de militantes féministes revêtues symboliquement du niqab, le voile intégral musulman, s’est rassemblée sur la place du Trocadéro, à Paris.

    Le « No Hijab Day » est une journée sans voile créée par une féministe anglaise en février 2020 pour prendre le contre-pied du « Hijab Day », journée faisant la promotion du voile islamique.
     
     
    Elles ont déployé une banderole « Les Françaises dans 50 ans ? #NoHijabDay », faisant ainsi référence à l’islamisation de la France. Sur Twitter, le collectif Némesis a expliqué l’objectif de cette action : « En tant que féministes identitaires, nous avons souhaité montrer aux Français le visage de la France dans 50 ans si les islamistes et leurs complices gagnent. » « Ce n’est pas un fantasme, pour nos filles, luttons avant qu’il ne soit trop tard. »
     
    Peu après le début de la mobilisation, la police est intervenue afin de vérifier l’identité des militantes de Némésis présentes. Alice, la présidente et fondatrice du collectif, a été interpellée par la police.
  • Au Cinéma : Là où chantent les écrevisses, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpg

     

     

    A l’affiche : Là où chantent les écrevisses,  un film américain de Olivia Newman, avec Daisy Edgar-Jones (Kya Clark),
    tiré du roman éponyme de Delia Owens (2018).

    guilhem de tarlé.jpgLà où chantent les écrevisses… Je n’ai pas lu ce roman dont mon épouse garde le souvenir peu enthousiaste d’un « pavé ». Ce long-métrage, aussi, est un peu long (plus de 2 heures), et je lui reproche l’artifice de ce titre alambiqué. J’aurais préféré pour ma part un « La Fille des marais » qui aurait mis en exergue les deux principaux acteurs à savoir la très mignonne Kya et les marais magnifiques dits de Caroline du Nord… même si on peut lire que le tournage a eu lieu en Floride et/ou en Louisiane, aux alentours de la Nouvelle-Orléans …

     

    « L’assassin, c’est le maître d’hôtel »… on connaît la réplique de l’ouvreuse de cinéma qui ne reçoit pas de pourboire. Je me contenterais donc de dire aujourd’hui qu’il s’agit d’un procès et, pour ne pas déflorer l’intrigue, je ne dévoilerai pas la fin de l’histoire. J’en dirais seulement qu’il s’agit selon moi d’une « vérité politique » à laquelle j’adhère même si cette morale est immorale, mais…  « la nature ne connaît ni le bien ni le mal ».

  • Au Cinéma : Nostalgia, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgEn avant-première : Nostalgia, Un film italien de Mario Martone, avec Pierfrancesco Favino, Sofia Essaïdi et Aurora Quattrocchi (Felice Lasco, son épouse et sa mère Teresa Lasco), Tommaso Ragno (Oreste Spasiano, l’ami d’enfance), Francesco Di Leva (le padre, Don Luigi Rega).

    D’après le roman éponyme d’Ermanno Rea.

    Nostalgia…  Encore cette fois, ce film porte le même titre qu’un drame américain de Mark Pellington, de 2018, que je n’ai pas vu, pas plus que je n’ai lu le roman d’Ermanno Rea (2016), ni celui de Jonathan Buckley portant toujours le même nom qui serait celui d’un jardin imaginaire d’une petite ville de Toscane (2019).

    Nostalgia… Le 1er acteur ou plutôt la première actrice de ce nouveau long métrage est la ville de Naples et son quartier populaire et misérable de la Sanità.

    La nostalgie c’est, étymologiquement,  à la fois le retour et la douleur, et ce titre neguilhem de tarlé.jpg pouvait pas mieux convenir à l’histoire de Félice dont on imagine qu’il menait une vie bourgeoise, avec son épouse probablement médecin à l’hôpital du Caire. Le voilà de retour dans « son » pays, sa ville et son quartier où il vécut de petite délinquance.

    ’o sole, ’o sole mio, sta nfronte a te,

    Sta nfronte a te !

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

                   Cette semaine sera évidemment marquée par les divers compte rendus des quatre jours du Prince en Provence, dont nous avons déjà donné quelques informations hier: entre la réception à la Mairie de Marseille, et les nombreux contacts qu'il va nouer, à Toulon, dans la Royale -sans omettre d'autres rencontres tout aussi fructueuses, et dans des univers très différents...- le Prince -accompagné de son épouse et du Prince Gaston de France- va poursuivre son travail sur le terrain, nouer de nouveaux contacts, en approfondir d'autres, affirmer encore un peu plus sa présence, et asseoir encore un peu plus sa stature de personnalité.....

                   Rien que du positif, dont on ne saurait, évidemment, ni se désinteresser, ni être absent....

                   La progression du Blog se poursuit: non pas foudroyante, mais régulière, ce qui est -somme toute- plus rassurant. Nous devrions finir Janvier (si les courbes se prolongent...) en dépassant encore les trois chiffres de décembre (Visites, Visiteurs uniques, Pages lues). Vous savez que nous avons formulé le souhait de doubler encore notre lectorat cette année -de septembre 2009 à septembre 2010. Pour l'instant, si nous maintenons à chaque mois la progression régulière actuelle, ce souhait est en cours de réalisation... Rendez-vous le 31, pour le bilan de janvier, et, d'ici là, à vous de jouer !....

                   Afin d'aider à la diffusion du Blog, nous vous redonnons ici le lien activé -déjà proposé les semaines précédentes- que vous pouvez proposer à vos connaissances, et faire placer dans d'autres blogs:

    bandeaufar.jpg

                Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité).

     

       

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Quelques données sur la Défense et nos matériels militaires à la vente... (1/2).
    • Lundi : Quelques données sur la Défense et nos matériels militaires à la vente... (2/2).
    • Mardi : Claude Allègre et l'imposture du climatiquement correct (1/2).
    • Mercredi : Claude Allègre et l'imposture du climatiquement correct (2/2).
    • Jeudi : En réponse à une lectrice (1/2)...
    • Vendredi : En réponse   une lectrice (1/2)...
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (Enquête de l'ONU...)
    • Lundi: Émeute à Woippy, ou: scène(s) de la vie ordinaire des "chances pour la France" (!)....
    • Mardi: Dans La Provence, l'invitation de Gaudin au Prince Jean....
    • Mercredi: Banlieues...
    • Jeudi: Quelques instants en bonne compagnie... (courts extraits d'Un Prince français, 1/15)
    • Vendredi: Une pensée de Bainville....
    • Samedi: Prêt à affronter les défis de notre époque....

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Début du Tour de France de Charles IX. Lenoir dépose le brevet du moteur à explosion. Béatification de Jeanne d'Arc. Bergson est reçu à l'Académie française. Fin de la Rafle de Marseille, et début de la destruction méthodique de la Vieille ville.

    ·       Lundi  : Sacre de François Premier. Premiers Jeux Olympiques d'Hiver.

    ·       Mardi : Naissance de Guillaume Budé. Mise en service du Pont de Normandie. Décès: Géricault, Gérard de Nerval.

    ·       Mercredi : Naissance de Viollet-le-Duc et de Fulgence Bienvenüe.

    ·       Jeudi : Tragédie du Bal des Ardents. Paris connaît la plus grave inondation de son histoire. Inhumation du Soldat inconnu. Inauguration du Stade de France. Décès: Charlemagne, La Rochejacquelin.

    ·       Vendredi : Fondation officielle de l'Académie française. Ouverture des négociations d'Utrecht.

    ·       Samedi : Mort de Georges de la Tour. Mort de la Rouërie. Appert reçoit une subvention pour son procédé de conservation des aliments.

  • Un Président ne devrait pas… être comme François Hollande

     

    Par Gabriel Robin

    Voici une chronique - parmi celles, excellentes que Gabriel Robin donne dans Boulevard Voltaire - sur laquelle une quasi unanimité est assurée. L'impopularité de François Hollande s'établit à peu près au niveau de la popularité - très élevée ... - de la reine d'Angleterre ou du roi d'Espagne ... Au point que l'on peut se demander quelle sorte de gens vont bien pouvoir voter pour lui s'il venait à se représenter. C'est ce qu'on appelle la démocratie à la française. Et cela se paye au prix fort.  LFAR 

     

    cdc9be8916225c6864b6c7e7cfd715c7.jpeg.jpgLe quinquennat de François Hollande s’achève comme il avait commencé, c’est-à-dire dans la confusion la plus totale. Fanfaron, cabotin, manœuvrier, hypocrite et malhonnête sont les qualificatifs qui viennent à l’esprit pour définir le premier secrétaire de la République des copains à la lecture des meilleures feuilles du livre d’entretiens Un Président ne devrait pas dire ça.

    Pas même assuré de pouvoir défendre son calamiteux bilan en 2017, fait inédit dans l’histoire de la Ve République, François Hollande est pourtant content de lui. D’une extrême arrogance ou comme pour se rassurer après ces années noires, il déclare ainsi, à propos de son accession accidentelle à la tête de l’État : « Quand je regarde rétrospectivement, je me dis, finalement, c’était logique. Qui était le meilleur dans cette génération ? Qui avait anticipé ? Au-delà des aléas de la vie, il y avait sans doute une logique qui m’a conduit là. Il n’y a pas que du hasard. »
     
    Volontiers mesquin lorsqu’il s’agit de décrire ses petits camarades (Ayrault ou Bartolone en prennent pour leur grade), l’homme semble naviguer au doigt mouillé, se contredisant constamment sur les sujets capitaux tel un corps politique mou à peine ballotté par les soubresauts du monde.

    François Hollande s’observe de l’extérieur, exerçant son pouvoir de manière égotiste sans aucun égard pour le peuple ou ses camarades, quantités négligeables et outils au service de sa propre personne. Ses proches sont aussi peu considérés, notamment quand il déclare à la dérobée à propos de la mère de ses enfants : « Le politique du couple, c’était moi, les enfants l’avaient compris. »
     
    Le cynisme du personnage se dévoile pleinement lorsqu’il avoue qu’il y a trop d’immigration en France. Pourquoi, alors, ne rien faire ?  Plus encore, pourquoi avoir longtemps laissé croire que les migrations dites de peuplement étaient une chance pour la France ? Peut-être le Président estime-t-il qu’il ne lui reste plus beaucoup de cartes à jouer pour se relancer dans la course à l’élection primaire de la gauche ?
     
    C’est bien là le problème majeur de François Hollande devenu chef de l’État sans avoir rompu avec les pratiques d’un chef de bande. On ne dirige pas une nation – foule sensible d’individus disparates unis par un même destin – de la même façon que la promotion Voltaire de l’École nationale d’administration. Flatteries et bons points ne suffisent pas à masquer les lacunes d’un Président ostensiblement léger, d’aucuns diront fainéant.
     
    La cour du Président est elle aussi en décalage avec le peuple, ayant cru un temps que ces indécents et pathétiques entretiens pourraient donner une meilleure image de leur champion. Joseph Macé-Sacron l’a merveilleusement résumé dans Marianne : « […] les hollandistes nous chantaient qu’avec ce livre, on allait avoir les mémoires d’un bretteur, de d’Artagnan, au mieux, on a plutôt les souvenirs d’un Planchet. ». Sarkozy et Hollande furent les Bouvard et Pécuchet de ce début de siècle, duo symptomatique du profond déclin des élites françaises.   

     
    Juriste 
  • Les forces navales et aériennes grecques en alerte renforcée face à la Turquie, par Fabrice Wolf.

    Source : https://www.meta-defense.fr/

    La nouvelle incursion d’une flottille turque dans les eaux chypriotes pour accompagner le navire de recherche Orus Reis a amené les autorités grecques à mettre leurs forces navales et aériennes en état d’alerte renforcée.

    9.jpgLa confrontation entre les deux pays s’approche à grand pas, alors qu’Athènes entend bien empêcher le navire d’exploration minière turc, escorté par au moins 5 bâtiments militaires, d’effectuer les relevés permettant de déterminer la présence d’hydrocarbures dans le sous-sol maritime chypriote. A la demande du ministre grec des affaires étrangères, Nikos Dendias, une réunion exceptionnelle des ministres européens des affaires étrangères aura lieu ce vendredi à ce sujet.

    Mardi 11 aout, alors que la flottille turque composée du navire d’exploration minière Orus Reis et de 5 à 6 frégates d’escorte de la Marine Turque approchait des eaux chypriotes avec pour objectif de mener des explorations minières entre Chypre, la Crête et la Grèce, la Marine Hellénique a mis en alerte renforcée sa flotte, afin de venir lui barrer la route. Dans le même temps, les forces aériennes grecques firent de même, anticipant un possible soutien de l’aviation turque si les deux flottes venaient à se rapprocher. La mer Egée fait l’objet depuis quelques jours d’un grand nombre de survol de drones et d’avions de reconnaissance, créant un niveau de tension rarement atteint ces deux dernières décennies entre Athènes et Ankara. Dans ce contexte, l’Armée de l’Air française a dépêché deux Rafale sur la base aériennes chypriote Andreas Papandreous, officiellement dans le cadre de manoeuvre avec la garde nationale du pays membre de l’Union européenne.

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    L’Orus Reis et sa flottille d’escorte se dirigeant vers le nord de Chypre

    C’est d’ailleurs vers cette même Union européenne, et non vers l’OTAN, que les autorités grecques recherchent aujourd’hui le soutien dont elles ont besoin pour faire face à la détermination du président Erdogan. A l’instar des revendications chinoises en mer de Chine, la Turquie revendique des droits d’exploitation dans la zone d’exploitation exclusive chypriote sur des bases plus que contestables, raison pour laquelle Ankara tente de montrer les muscles dans un passage en force très risqué. Or, avec d’une part la Turquie elle aussi membre de l’OTAN, et d’autre part l’attitude conciliante du président américain vis-à-vis de son homologue turc, le premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis, n’a guère d’autres choix que de se tourner vers les européens pour faire pression sur Ankara et éviter la confrontation, si tant est que cela soit possible.

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    La Défense des iles grecques de la mer Egée, ici en bleu, s’avère être casse tête permanent pour l’Etat major hellénique, d’autant que beaucoup d’entre elles sont bien plus proches des cotes turques que des cotes de la Grèce continentale

    Car, sur le papier, Athènes n’a guère l’avantage face à Ankara du point de vu militaire, situation d’autant plus marquée aujourd’hui que la Turquie a en 20 ans multipliés ses dépenses en matière de Défense par 3, alors que la Grèce, sous tutelle germano-européenne suite à la crise de 2011, a vu les siennes être divisées par deux. La conséquence immédiate, au delà d’un budget militaire turc quatre fois plus important que celui de la Grèce en 2020, est un rapport de force sensiblement favorable à la Turquie, même si les forces helléniques ont jusqu’ici réussi à se montrer plus que convaincantes face à leurs homologues turques. Si un conflit venait à éclater entre la Turquie et le couple greco-chypriote, ce dernier ne pourra soutenir la confrontation dans la durée sans le soutien de ses alliés et partenaires européens.

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    L’Armée de l’Air française a déployé sur place deux avions Rafale ainsi qu’un avion ravitailleurs C130J Hercule.

    Cette crise représente, de fait, non seulement un risque majeur pour Athènes et Nicosie, mais également pour la cohésion, et la cohérence de l’Union européenne. Et si l’UE venait à ne pas répondre massivement, militairement, et avec une grande détermination, pour soutenir ses deux membres, l’ensemble des discours passés, présents et à venir, sur les valeurs européennes, sur le rôle fédérateur de l’Union, et sur la cohésion des pays membres, perdraient irrémédiablement toute leur portée, pour ne pas dire leur substance, ramenant l’Union Européenne au statut d’union douanière et de marché commun, 40 années auparavant. C’est peut-être dans les prochains jours que l’UE entrera dans l’histoire du vieux continent, ou en sortira par la petite porte. Quand à l’OTAN …

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (47) : Pardons et bénédictions sportives...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Pardons et bénédictions sportives...

    (tiré de notre Éphéméride du 18 mai)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1959 : Jean XXIII institue Notre-Dame des Cyclistes...

     

    Le 18 mai 1959, le Pape Jean XXIII exauce le vœu de l'abbé Massie, en faisant de la vieille chapelle de Géou - sur la commune de Labastide d'Armagnac, dans les Landes - le Sanctuaire National du Cyclisme et du Cyclotourisme sous la protection de la Vierge : Notre Dame des Cyclistes.

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    http://www.notredamedescyclistes.net/

     

     L'idée et l'exemple du Père Massie feront des émules puisque, en 1979, l'Abbé Prévoteau créera le pèlerinage de la Madone des Motards, un authentique pardon breton, unique et original...
    Il rassemble chaque année 10.000 motards qui viennent à Porcaro pour vénérer la madone de Motards et se mettre sous sa protection.
    La Madone des Motards c’est une procession aux flambeaux, une messe suivie d’une bénédiction de plus de 2 heures des motos et motards. C’est également un grand rassemblement où la soirée du 14 se prolonge par un concert. Et c’est enfin une balade d’environ 50 km sur les routes bretonnes.
    Porcaro, petite cité du Morbihan est désormais reconnue comme la capitale française des Motards :

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    http://www.madonedesmotards.com/

     

    Autres sports (et/ou métiers), autres bénédictions :

     

    • Tout près de Labastide d'Armagnac... Notre-Dame du Rugby !

    https://www.tourismelandes.com/chapelle-dame-rugby/

     

    Chapelle Notre-Dame-du-Rugby : priez pour nous, pauvres plaqueurs

     

    Ancien oratoire romain, l'édifice devient la sacristie de l'ancienne église paroissiale de Larrivière Saint-Savin, démolie au milieu du XIXème siècle, avant d'être transformé en chapelle après des travaux de défrichement entrepris en 1960.

    C'est l’abbé Michel Devert, qui eut l'idée de défricher cette chapelle en ruine, située à la sortie de Grenade-sur-l'Adour et de la restaurer pour en faire un sanctuaire et un lieu de prière lié à l'univers du rugby. Il met son idée en œuvre après le décès en 1964 de trois joueurs de rugby à XV de Dax dans un accident de voiture : Jean Othats, Émile Carrère et Raymond Albaladejo...

    Chapelle Notre-Dame-du-Rugby : priez pour nous, pauvres plaqueurs

     

    • depuis 2012, à Notre-Dame de Tronoen, se déroule le Pardon des Surfeurs et autres sports de glisse

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    • depuis 1960, à Conflans-Sainte-Honorine, Capitale de la Batellerie française, le Pardon de la Batellerie :

    https://www.conflans-sainte-honorine.fr/60e-pardon-national-de-la-batellerie/

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    • la premiere bénédiction des skieurs eut lieu en 1955, lors de la descente aux flambeaux organisée dans la commune Les Arcs Val d'Isère : 

    https://www.chatel.com/benediction-des-skieurs.html

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    Dans Aleteia : L’étonnante histoire du Christ qui veille sur les sauveteurs en montagne...

    https://fr.aleteia.org/2020/10/24/il-veille-sur-les-sauveteurs-en-montagne-depuis-plus-de-trente-ans/

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (155), 1871 : Strasbourg, glacis anti-français...

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    Illustration : Ceinture fortifiée de Strasbourg (1872-1918).



    Pour Bismarck, le nouveau Reichsland doit constituer un véritable glacis pour protéger l’Empire : 


    "Ce n’est pas pour l’Alsace-Lorraine que nos guerriers ont répandu leur sang, mais pour l’Empire allemand, pour son unité, pour la protection de ses frontières. Nous avons pris ces pays afin que les Français, dans la prochaine guerre, ne puissent commencer leurs incursions à la pointe de Wissembourg, mais pour avoir un glacis où nous puissions nous défendre avant qu’ils atteignent le Rhin." (Otto von Bismarck, Discours du glacis, novembre 1874 - cité dans Fernand L’Huillier, Histoire de l’Alsace. Paris : Que sais-je ? p. 96).

    La décision de mettre en place un système défensif autour de Strasbourg est prise dès décembre 1871. 
    Les fortifications de Vauban et de Specklin sont détruites, remplacées par une enceinte de 11 km de longueur et percée de 12 portes (la seule qui subsiste aujourd’hui est la porte de la Guerre, Kriegstor).
    La ville est par ailleurs entourée d’une ceinture de forts dits détachés (douze en Alsace et trois sur la rive droite du Rhin). 
    Ils sont distants en moyenne de 5 km des fortifications de la ville, mettant ainsi cette ceinture de forts à l’abri des tirs directs de l’artillerie. 
    La démission de Bismarck, le 20 mars 1890, a des conséquences sur la manière de concevoir la défense de l’Empire. 
    Sa politique d’isolement de la France prend fin d’autant plus que cette dernière se rapproche de la Russie dès 1890 et signe avec elle une convention militaire en décembre 1893. 
    L’Allemagne, dans l’obligation de prévoir l’attaque sur deux fronts, change de stratégie et adopte le plan von Schlieffen. 
    Ce plan consiste en un mouvement rapide des troupes allemandes par la Belgique afin d’arriver le plus vite à Paris pour ensuite se retourner vers les troupes russes.
    Pour bloquer les troupes françaises en Lorraine et au sud de l’Alsace, le renforcement des défenses devient une priorité. Des fortifications nouvelles, plus éloignées, sont érigées dans le cadre de l’Oberrheinbefestigungen. L’objectif est de barrer la plaine d’Alsace aux troupes françaises venant de Belfort pour empêcher toute progression vers Metz. 
    Ces troupes seraient ainsi sous le feu croisé des canons strasbourgeois et ceux de la ligne plus éloignée dont le fort de Mutzig.
    Le sud de l’Alsace est temporairement sacrifié aux impératifs de ce plan Schlieffen. Des petits ouvrages sont néanmoins construits à Neuf-Brisach et Chalampé et une Feste (fort masse) est construite à Istein pour assurer le contrôle du fleuve entre Hombourg et Bâle. 
    Pièce maîtresse dans le dispositif de défense, la décision de la construction de la Feste Kaiser Wilhelm II (fort masse empereur Guillaume II) à Mutzig est prise personnellement par l’empereur en 1893. Les travaux durent jusqu’en 1916.
    Le fort est construit pour s’adapter à la fois à un nouvel explosif, la mélinite, et aux innovations techniques des années 1880. 
    Le béton remplace la pierre et la brique, les pièces sont protégées sous des cuirassements en fonte puis en acier.
    Première fortification bétonnée, cuirassée et électrifiée, le fort de Mutzig a été la plus grande fortification allemande (250 hectares et abritant 6000 hommes).

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Éric Brunet dans le dernier « Valeurs actuelles » : La France doit reconnaître le génocide vendéen

     

    Par Éric Brunet 

    Malgré les travaux d'intellectuels et d'historiens, les massacres commis en 1793 et 1794 sont encore officiellement une campagne de pacification. 

    1031056.jpgLorsque j'entends sur les chaines d'info nos politiques rabâcher leur « attachement aux valeurs de la République -.je ne peux m'empêcher de penser aux 150 000 Vendéens massacrés au nom de ladite République. Des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, assassinés par les années de la République parce qu'ils avaient comme seul tort d'être nés vendéens. Des massacres qui préfigurent, cent cinquante ans plus tôt, les crimes du IlIe Reich : organisation de noyades collectives de civils, utilisation de fours à pain pour brûler vifs les villageois, et même première tentative de gazage de masse... La République française accepta la création de tanneries de peaux humaines permettant de réaliser des sacs et des pantalons en peau de Vendéens, et on utilisa leur graisse pour fabriquer du savon. À Noirmoutier, c'est tout simplement le premier camp d'extermination de l'histoire moderne qui fut créé.

    Certes, au fil des siècles, la France s'est rendue coupable de nombreuses exactions : croisade contre les Albigeois, persécutions des protestants, traite négrière, antisémitisme d'État... Mais seuls les massacres de Vendée. pensés et organisés depuis Paris. sont encore occultés. Ils ne sont pas enseignés dans les manuels scolaires, ni traités au cinéma ou dans des téléfilms produits par notre télévision publique. Pourtant, depuis quelques années, les choses évoluent. Et si certains considèrent ces crimes comme le premier génocide moderne, c'est grâce à l'abnégation d'un homme : Reynald Secher.

    En 1985. ce Nantais alors âgé de 30 ans soutient une thèse de doctorat à la Sorbonne intitulée Contribution à l'étude du génocide franco-français : la Vendée-Vengé. Il y démontre que les massacres commis par les représentants de la Convention en 1793 ct 1794 constituent un génocide. Le jury, qui comprend Pierre Chaunu et Jean Tulard, lui décerne la mention très honorable. La thèse est publiée l'année suivante par les Puf, se vend à 80 000 exemplaires et est traduite en Europe et aux Etats-Unis.

    C'est un électrochoc . Jusque-là, les guerres de Vendée étaient présentées comme une campagne de pacification, avec leur lot d'exactions et de débordements, mais en aucun cas comme un génocide. L'utilisation de ce mot provoque une vive polémique dans le milieu universitaire, où l'influence de la pensée marxiste est, à cette époque. prépondérante et où les défenseurs de la Terreur sont légion. Les spécialistes de Robespierre s'insurgent. Secher est victime de pressions et de menaces. On le cambriola quinze jours avant la soutenance et on lui proposa même 500 000 francs et un poste à l'université pour ne pas soutenir sa thèse. Pour avoir refusé de se soumettre aux injonctions, l'historien verra sa carrière brisée.

    L'étude détaillée des massacres démontre pourtant que les émissaires de la République ont mis en œuvre une véritable politique d'extermination pilotée par le général Turreau (et ses colonnes infernales) et par Jean-Baptiste Carrier à Nantes.

    Le 12 décembre 1793, ce dernier écrit :
    « Il entre dans mes projets, et ce sont les ordres de la Convention nationale, d'enlever toutes les subsistances, les denrées, les fourrages, tout en un mot dans ce maudit pays. de livrer aux flammes tous la bâtiments, d'en exterminer tous les habitants.. » Cette industrie de la mort fut dénoncée en son temps par le révolutionnaire Gracchus Babeuf, auteur en 1795 d'un pamphlet intitulé La Guerre de la Vendée et le Système de dépopulation, dans lequel il forgea le concept de « populicide », terme précurseur du « génocide ».


    Malgré la caution de nombreux historiens ou intellectuels, le génocide vendéen n'a jamais été reconnu par l'État français. Depuis 2007. trois propositions de loi ont été faites en ce sens par des parlementaires. En vain. La Terreur a encore ses partisans, et le nom du général Turreau, l'Eichmann de la Vendée, reste gravé sur l'Arc de triomphe...

    Comment la France peut-elle espérer contraindre la Turquie à reconnaître le génocide arménien en interdisant sa contestation, alors que dans le même temps elle s'entête à nier celui des Vendéens ?

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie..

    1. Scandaleuse décision manifestement anti-chrétienne du Pays légal en Bourgogne : les socialistes préfèrent une fondation qui veut transformer un joyau cistercien en hôtel de luxe à une congrégation religieuse qui en offrait un meilleur prix; la gauche privatise un lieu ouvert à tous au bénéfice de gens fortunés, et lèse au passage l’Etat. Ce Système veut éradiquer et exterminer tout ce qui "fait" la France : notre combat politique vise à l'éradiquer et l'exterminer, lui !

    https://www.lyonne.fr/auxerre-89000/actualites/domaine-de-l-abbaye-de-pontigny-la-region-vote-la-vente-a-la-fondation-schneider-qui-doit-desormais-trouver-un-partenaire-hotelier_13890436/

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    1 BIS. : La Fraternité Saint Pierre offrait davantage (300.000 euros de plus), mais le Conseil régional préfère une fabrique d'huiles essentielles… Pourquoi ? Par pure haine du catholicisme, qui a fait la France; parce que ce Système est révolutionnaire, et qu'il veut "du passé faire table rase"; c'est de lui qu'il faut faire "table rase", si l'on veut sauver et "continuer" la France, l'aventure France...

    https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/abbaye-de-pontigny-le-conseil-regional-valide-le-projet-de-la-fondation-schneider-1607689699

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    3. Fraudes innombrables à la Sécurité Sociale : Charles Prats a raison, il faut aller chercher l'argent dans la poche des fraudeurs, pas dans celle des contribuables !

    https://www.lefigaro.fr/vox/economie/securite-sociale-il-faut-aller-chercher-l-argent-dans-la-poche-des-fraudeurs-plutot-que-dans-celle-des-contribuables-20201008

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    4. Les mêmes qui n'hésitent pas à souhaiter un bon Ramadan ou à participer à n'importe quelle cérémonie islamique s'étranglent devant la crèche de Béziers ! Raison de plus pour appuyer avec encore plus d'énergie l'heureuse initiative de Robert Ménard, qui a installé la crèche dans sa Mairie, et tous ceux qui ont fait la même chose partout en France !...

    VIVENT NOS TRADITIONS, ET QUE LEUR MAUVAISE FOI ET LEUR MAUVAIS ESPRIT ÉTOUFFENT LES LAÏCARDS DE LA LIBRE PENSÉE, DE LFI, DU PS ET DU PC (DU MOINS, CE QU'IL EN RESTE !...) 

    https://www.20minutes.fr/societe/2928879-20201210-noel-beziers-creche-robert-menard-provoque-indignation-associations-elus-gauche

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    5. Par contre, pour ce qui est de l'horrible crèche de la Place Saint Pierre, à Rome (restons polis, en nous contentant d' "horrible"...), entièrement d'accord avec Gibert Collard : 

     
    La nouvelle crèche de la place Saint Pierre est troublante : on ne sait pas si les santons sont des totems païens ou bien des playmobils géants ! Tout fout le camp, même la tradition ancestrale de la crèche au Vatican !

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    6. La pauvreté augmente en France mais, avec un coût salarial considérable de 185 millions d'euros, le gouvernement Castex est le plus cher de la Vème République ! C'est René Dosières qui le dit, et il est Député de l'Aisne et spécialiste des questions budgétaires des différentes présidences françaises sous la Vème République : "Aux 34 ministres (dont 15 secrétaires d’Etat) de 2019, ont succédé 43 ministres (dont 13 secrétaires d’Etat) ce qui, dans l’histoire de la Vème République le met au troisième rang des gouvernements, derrière ceux de Rocard (49 ministres en 1988) et Cresson (45 en 1991) à égalité avec ceux de Mauroy2 (en 1981) et Raffarin3 (en 2004)" !

    https://lecourrier-du-soir.com/avec-un-cout-salarial-de-185-millions-deuros-le-gouvernement-castex-est-le-plus-cher-de-la-veme-republique/

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    7. Entièrement d'accord avec Jean Messiha, à propos du Time qui désigne Assa Traoré comme "gardienne de l'année"  :  "Désigner "gardienne de l’année 2020" une passionaria d’une famille de délinquants multi-condamnés vomissant sa haine sur la France, il fallait oser. Si Time voulait être cohérent, il devrait désigner Samuel Paty comme "mauvais Blanc de l’année" !

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    8. Et pour finir, comme le plus souvent possible, sur une touche d'humour (les temps sont si durs !) : dormez tranquilles, braves gens, on est bien "administrés" !!!!!

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  • Jean Sévillia, un dissident de la première heure contre le terrorisme intellectuel

     

    Par Mathieu Bock-Côté
     
    Mathieu Bock-Côté - que nous avons souvent cité ici pour la grande clarté de ses justes analyses - a lu Les écrits historiques de combat de Jean Sévillia. Ce dernier a été, selon lui, l'un des premiers à analyser avec lucidité et courage les contours du politiquement correct quand celui-ci était encore triomphant. Ainsi souligne-t-il fort opportunément combien Jean Sévillia a fait oeuvre utile tant au sein du grand groupe de presse auquel il collabore depuis de longues années que par son œuvre personnelle [Figarovox 27.09]. Nul n'ignore la proximité de Jean Sévillia avec notre école de pensée active et l'on se souviendra qu'il a été, avec Marcel Jullian, Gérard Leclerc, Jacques Tréomlet de Villers et Jean-Marc Varaut, l'un de ceux qui ont accueilli et salué le prince Jean de France lorsqu'il vint aux Baux de Provence en juin 2002, rencontrer les royalistes qui s'y rassemblaient chaque année depuis trente ans.    Lafautearousseau
     
     

    3222752275.jpgNombreux sont ceux qui dénoncent le politiquement correct, mais rares sont ceux qui prennent vraiment la peine d'étudier sa logique et son fonctionnement. Dans de nombreux livres parus au fil des quinze dernières années, Jean Sévillia s'est imposé cet exercice, pour voir de quelle manière le politiquement correct manipule les esprits et étouffe la liberté de pensée, de réfléchir et de débattre, dans des sociétés qui prétendent pourtant avoir renversé tous les tabous. Aujourd'hui, sous le titre Écrits historiques de combat (éd. Perrin, 2016), il rassemble trois d'entre eux, Historiquement correct, Moralement correct et Le terrorisme intellectuel. Il fait précéder le tout d'une vigoureuse préface inédite où il revient sur l'état de la vie intellectuelle en France, aujourd'hui, et sur les manifestations de dissidence contre le conformisme progressiste, à un moment, où le pays est victime d'une offensive islamiste qui ramène le tragique au cœur de la cité.

    Cette réédition est heureuse: ces trois ouvrages, parus respectivement en 2003, en 2007 et en 2000, n'ont pas vieilli. Ou plutôt, l'analyse qu'ils nous proposent est confirmée. J'ajouterai qu'ils ont été écrits avant la percée médiatique du nouveau conservatisme français, qui a traumatisé une gauche habituée à définir seule les paramètres de la respectabilité idéologique. Même s'ils demeurent aujourd'hui très minoritaires dans un paysage médiatique où l'hégémonie progressiste est indéniable, les dissidents conservateurs sont néanmoins plusieurs et ont le bonheur, comme on dit, de chasser en meute. Il n'en a pas toujours été ainsi. Quand Jean Sévillia a écrit ses livres, il était un des rares à affronter aussi ouvertement le progressisme, tout en le faisant avec une grande courtoisie démocratique, sans jamais verser dans la polémique gratuite. Il a fait preuve d'un immense courage civique. C'était un précurseur, comme plusieurs l'ont justement noté.

    Sévillia est non seulement journaliste de profession mais historien de vocation. On comprend pourquoi Historiquement correct ouvre ces Écrits historiques de combat. L'espace public, on le sait, est accroché à une certaine vision de l'histoire, qui conditionne le présent et contribue à sa définition. En d'autres mots, le récit historique joue un grand rôle dans la définition des termes de la respectabilité médiatique et de la légitimité politique. Et comme le montre Sévillia, la conscience historique occidentale est obstruée par des légendes et autres mythes qui déforment le passé. Il faut savoir se délivrer de cette mythologie culpabilisante. Qu'il s'agisse des croisades, de l'inquisition, des guerres de religion, des Lumières, de l'esclavage ou de bien d'autres thèmes, Sévillia déconstruit avec une érudition remarquable les clichés qui habitent l'esprit public contemporain. Avec une culture encyclopédique, fruit de très nombreuses lectures, il invalide la vulgate médiatique.

    L'entreprise est indispensable : Sévillia montre comment une forme d'obstination dans l'anachronisme domine notre rapport au passé. On ne pose pas aux acteurs des temps anciens les questions qu'ils se posaient mais on les écrase sous nos préoccupations contemporaines. On instrumentalise le passé pour justifier le dynamitage de la continuité historique. Si le passé est empoissonné, c'est la tradition qu'il faut rejeter, pour mieux repartir à zéro. C'est l'obsession de la table rase. Paradoxe: on pourrait croire que plus le passé s'éloigne et plus son étude se dépassionne. C'est le contraire. Le passage des années le simplifie à outrance. On ne veut y voir que des gentils et des méchants. Plus les témoins disparaissent et plus l'histoire se laisse enfermer dans un récit idéologique qui gomme la complexité des situations. Elle devient dès lors inintelligible. Sévillia réhabilite les vertus de la nuance historique. C'est à cette condition que l'histoire peut redevenir un laboratoire pour réfléchir aux divers visages de la nature humaine.

    Moralement correct examine un autre grand pan du système d'inhibitions qui étouffe le débat public, en illustrant comment les ravages associés aux grandes mutations culturelles liées à la révolution libertaire des années 1970 sont sacralisés. Sévillia montre de quelle manière s'impose la figure de l'individu-roi, au nom de qui on détricote les institutions et on pousse à la dissolution des mœurs communes dans la cité. À terme, cet individu délié, qui s'autocongratule en se présentant comme un citoyen du monde, perd les médiations protectrices pourtant constitutives de son humanité, qu'il s'agisse de la famille ou de la patrie : le bien commun devient impensable. L'individualisme fanatisé fait des ravages et pousse l'être humain vers le fantasme le plus destructeur qui soit, celui de l'autoengendrement. Ici encore, la contribution de Sévillia est majeure : elle démontre la dynamique idéologique commune aux revendications « sociétales ». Toute querelle politique véritable repose en fait sur une divergence anthropologique.

    Troisième ouvrage de ces Écrits historiques de combat, Le terrorisme intellectuel propose une remarquable analyse du politiquement correct à travers une petite histoire de l'intelligentsia française depuis la Deuxième guerre mondiale. De Lénine à Staline, de Mao à Pol Pot, elle s'est très souvent trompée et croit encore aujourd'hui indiquer le sens de l'histoire. Elle se trompe à nouveau en décrétant la fin des nations, en célébrant l'immigration massive ou la théorie du genre. Derrière son hostilité à la civilisation occidentale, on retrouvera une forme de fureur nihiliste, qui la pousse à tout déconstruire. Elle aime aussi présenter ses contradicteurs dans les habits d'un fascisme éternellement renaissant, ce qui est n'est pas sans efficacité lorsque vient le temps d'exécuter médiatiquement un adversaire, de le frapper d'ostracisme. Encore aujourd'hui, on préfère psychiatriser un adversaire plutôt que de débattre avec lui. La parole dissidente fait encore scandale.

    J'y reviens: c'est un travail de longue haleine qui permet aujourd'hui à Jean Sévillia de rassembler ces trois livres. On les lira ou les relira avec grand bonheur. À la différence de ceux qui ont adhéré aux mythes progressistes avant de rejoindre eux aussi le camp des critiques du politiquement correct, on peut dire que Jean Sévillia était dès le début une figure dissidente. Dans nos sociétés, il faut d'abord avoir été de gauche pour avoir un jour le droit de ne plus l'être. On tolère les esprits désenchantés, mais beaucoup moins ceux qui n'ont pas été bluffés. Il ne s'agit pas de se moquer de ceux qui ont d'abord cru au progressisme, avant de s'en éloigner, mais seulement de constater qu'il était possible, dès le début, de ne pas se laisser bluffer par ses légendes, de ne pas se plier à ses commandements. Ces Écrits historiques de combat nous rappellent que Jean Sévillia fut de ceux-là. Il s'est imposé comme un écrivain politique indispensable de nos temps où la liberté se paie plus cher qu'on ne le croit. 

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d' Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.

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