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= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :
1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines et d'ailleurs;
2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :
N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...
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=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de la fondation de l'abbaye de Cîteaux à l'inauguration du pont Chaban-Delmas, à Bordeaux... en passant par : le bûcher de Montségur; Jacques de Molay, brûlé vif à Paris; Louis X, qui octroie la Charte aux Normands; François premier, captif en Espagne depuis Pavie, qui recouvre la liberté; la conjuration d'Amboise; Henri III, qui autor
1. Et, d'abord, ces deux "commentaires suite à notre note sur Ecrit par un communiste athée, un inattendu L'Adieu aux Rois , celui d'Hélène Richard-Favre, qui donne le lien de l'émisssion de France info, Le livre du jour (animée par le toujours excellent Philippe Vallet), consacrée à Valère Staraselski), et celui de Rosalie K. : a) par Hélène Richard Favre :
"j'étais le 10 septembre à la présentation du livre L'Adieu aux rois par l'auteur, Valère Staraselski. Oui, cet homme de gauche, défenseur de Robespierre, a crié son appel pour que la gauche ne laisse pas à l'extrême droite le monopole de la question de l'identité nationale... S'interroger sur l'importance de la nation, c'est le devoir de chaque citoyen... Ce fut une remarquable soirée. Et j'invite chacun à courir rencontrer cet auteur sur les nombreux salons où il sera !" : http://www.franceinfo.fr/societe/le-livre-du-jour/l-adieu-aux-rois-de-valere-staraselski-1152935-2013-09-24
"l'Adieu aux Rois"
Comment donner sens et vie à des documents d'archives ?
Comment jouer avec la fiction romanesque et la réalité contenue dans ces documents pour faire surgir une vérité probante, une évidence, un profil tel celui de Robespierre, le héros emblématique du roman restauré dans l'authenticité des textes d'archives cités au fil du récit. C'est le défi relevé par Valère Staraselski dans "l'Adieu aux Rois" où il associe à sa rigueur informative d'historien, son art du récit et ses convictions d'essayiste.
La matière du roman est celle des Mémoires de Gautier, le dernier organiste de l'Abbaye de Saint-Denis relatant les terribles événements qui s'y sont passés et dont il a été le témoin, en 1793, sous la Convention : la destruction des tombes des rois et de leurs lignées, de leurs racines symboliques.
De mémorialiste, Gautier, chrétien et royaliste, va devenir dans le roman le personnage fictif chargé de rapporter les faits dont il a été le témoin involontaire et horrifié (et qui peut nous horrifier nous aussi mais cette fois avec assez de recul dans le temps pour nous donner l'envie d'en tirer un enseignement donc de lire le livre). Gautier s'inscrit alors dans une "tragédie" dont il est le "récitant" auprès de trois personnages dont un avocat robespierriste qui est présenté comme le commanditaire animé d'un souci de vérité historique. Deux regards, deux façons différentes de situer les faits : dans leur observation émotive, l'histoire d'une part, et dans leur signification politique, dans ce que l'Histoire va en garder d'autre part, ce qui permet d'accéder à la grande qualité, la "spécificité historique" de ce roman.
Comme le mémorialiste, le lecteur change de statut, il devient spectateur d'une pièce de théâtre, sans dialogues, découpée en journées, dans un espace clos, le salon de l'avocat où se déroule le récit, dans une mise en scène dont les détails ou se donnent à voir et deviennent vite familiers aux lecteurs, comme la petite chatte Bergamote au dedans et la neige au dehors. Le lecteur est désormais impliqué en tant que spectateur dans l'histoire racontée, la longue litanie macabre des rois de France et de leurs lignées encore parlants dans leurs corps décomposés.
On peut se demander pourquoi avoir choisi de rapporter un événement qui a réveillé tant de pulsions morbides, fait montre d'un imaginaire collectif débridé et peu glorieux pour la République naissante. On apprend qu'au degré d'horreur se mesure le degré d'exécration d'une légitimité usurpée sous "le voile de Dieu" et qu'"au bon plaisir du roi" s'oppose désormais un rêve citoyen de "la loi qu'on se donne", un rêve de liberté et de "souveraineté" d'autant plus omniprésent qu'il est menacé par les agressions extérieures, un rêve de bonheur à portée de main et de fête "qu'on se donne", émancipatrice jusque dans ses excès iconoclastes.
Originalité, attrait littéraire et richesse instructive de ce roman qui ne devrait pas passer inaperçu.
Ce furent plus de 400 personnes qui se sont déplacées, hier samedi, au Carrefour royal, organisé par l'Action française sur le thème de la relève, en (...) :
4. Deux tweets, en réponse aux nôtres :
* celui d'Aliénor Le Seac'h (sur Peillon et le Ministère de la des-Education nationale) : Alienor Le Seac´h @alienleseach occupez vous de les instruire, plutôt que de les éduquer, ou de les rééduquer...
Source : https://www.marianne.net/
Paradoxalement, l'assassinat d'humanitaires français au Niger est un signe d'affaiblissement des groupes terroristes, incapables de prendre d'assaut des villes comme naguère. Reste le problème de la corruption, qui mine les efforts pour mettre sur pied des forces locales efficaces.
Fallait-il faire cette sortie dans la réserve naturelle de Kouaré, pour aller observer les girafes ? Et la France est-elle en train de s'enliser au Sahel ? Depuis l'attaque qui a coûté la vie le 9 août à sept employés d'Acted, une ONG française, dans ce parc situé à vingt-cinq kilomètres de Niamey, la capitale du Niger, ces deux questions tournent dans les esprits. On dissèque les procédures de sûreté, les conseils aux voyageurs du Quai d'Orsay, et le patron d'Acted, Frédéric Roussel, interpelle la communauté internationale sur « la sécurité et l'inviolabilité des humanitaires ». On se demande, surtout, à quoi sert la présence française, si de tels actes peuvent encore être perpétrés, et si des jeunes gens venus aider la population sont ainsi exécutés ? Pour de nombreux observateurs, cette attaque est un signe de plus de l'échec de la France et des pays du G5 à contenir la menace islamiste.
« Il n'y a pas nécessairement eu d'erreur du côté des ONG » observe Hamid*, un analyste en sécurité nigérian, « elle était en zone jaune, pas orange, et très fréquentée par des expatriés. Il y a des visites chaque week-end. Mais c'est là qu'est le problème. Il n'a pas été correctement pris en compte par les autorités nigériennes. A partir du moment où un secteur accueille du monde, même si il est à priori calme, il est nécessaire de renforcer les mesures, c'est automatique. Il faut une surveillance accrue, même si elle est discrète et disséminée. Le renseignement est essentiel. »
"Aujourd'hui, il n'y a plus une colonne capable de prendre Kidal ou Tombouctou"
Sans les mettre en cause, ce professionnel aguerri pointe néanmoins « un aspect dont on ne parle pas assez, la politique de refus des escortes des ONG » : « Quand ils affichent leur logo sur leurs bâtiments et leur véhicules, et précisent qu'ils sont 'no weapon', sans armes, ils se protègent. Un convoi armé, on risque de faire feu sur lui ou de faire exploser les véhicules pour le stopper. Un convoi sans armes, ce ne sera pas nécessaire. Mais aujourd'hui, ce système montre ses limites. Il faut absolument que les déplacements d'humanitaires soient signalées aux forces de sécurité, ce qu'ils ne font pas forcément, surtout pour leurs activités ponctuelles.»
Cette dégradation de la situation sécuritaire signifie-telle pour autant un échec de Barkhane ? « Il faut se replacer dans le contexte, et voir où on en était il y a quelques années, quand les islamistes occupaient Tombouctou et marchaient sur Bamako, ce qui a donné lieu au déclenchement de l'opération Serval » tempère Pierre*, expert de la zone et des guerres insurrectionnelles. « Depuis, l'impact de Barkahne (qui a suivi l'opération Serval, ndlr) sur la situation sécuritaire est réel, on a tendance à l'oublier : le nord du Mali et la Mauritanie sont stabilisés, la problématique touareg n'est plus d'actualité, les groupes d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) ont été mis par terre, d'Abou Zeïd en 2013 à la neutralisation d'Abdelmalek Droukdel, leur émir, en juin 2020, ce n'est quand même pas rien ! Aujourd'hui, il n'y a plus une colonne capable de prendre Kidal ou Tombouctou. »
"Il faut faire monter les armées du G5 en gamme"
La problématique s'est déplacée sur le nord-est du Mali, dans cette zone dite « des trois frontières » avec le Niger et le Burkina-Fasso. Lors de notre reportage avec la Légion étrangère en mars dernier, les officiers que nous avions accompagné en patrouille, comme le capitaine Jordan du 2ème REI (Régiment étranger d'infanterie) défendaient leur action et leur bilan : « On parle de sentiment anti-français, à Bamako, d'accord, admettons, mais je ne l'ai pas vu ici. Bamako c'est une capitale très éloignée de ces zones désertiques et rurales, où les gens sont contents de nous voir. Notre présence et cette des armées nationales, alors qu'ils se sentaient complètement abandonnés par le pouvoir central, c'est le signe qu'une autorité est présente et revient pour les protéger. »
Même conviction de la part du Rep Comanfor (le représentant du commandant de Barkhane à Gao, au Mali), le colonel Bernard : « Avec l'EIGS (Etat islamique au grand Sahara) on est passé à une stratégie plus violente. La nôtre repose sur trois leviers. On 'tape' les GAT (Groupes armés terroristes), on aide nos partenaires et on travaille avec eux, et on travaille avec la population par le biais des actions civilo-militaires. » Problème, malgré des bons résultats en termes de nombres de combattants neutralisés, les armées nationales et du G5 sont encore à la peine : « On est là pour cinq à dix ans, il faut les faire monter en gamme. »
Pour le terrorisme, "pas besoin de sanctuaire"
Si l'attaque de Kouaré peut-être interprétée comme un signe de l'affaiblissement des GAT, le résultat n'en est pas moins désastreux, comme toujours quand des terroristes acculés sèment la terreur, au hasard, sur des actions dites « d'opportunité » ou planifiées, ce que l'on ignore encore pour celle-ci : « Ils subissent énormément de pertes » explique Pierre, « entre les forces spéciales de l'opération Sabre qui multiplient les opérations de neutralisation à un rythme intense, et Barkhane qui les accule, ils sont très affaiblis. Ils attaquent des humanitaires parce qu'ils n'arrivent plus à attaquer des casernes comme ils le faisaient encore il y a quelques mois. Ils ne peuvent plus prendre d'otages, ils n'ont plus de sanctuaires et ne peuvent pas remonter vers le nord. Donc plus d'opérations massives, et ils sont maintenant en train de passer de la guérilla au terrorisme. Le Niger est désormais le pays où l'insécurité risque d'être croissante. »
Car les conséquences psychologique sont catastrophiques : « Bien sûr que Barkhane a de bons résultats, et que le G5 n'est pas à la hauteur, c'est indéniable, on sait cela » nuance Hamid, « le problème c'est que pour mener ces actions, les terroristes n'ont pas besoin de sanctuaires, ils sont mobiles et volatiles. Ici à Niamey, l'impact sur les esprits est catastrophiques, les gens sont très choqués et inquiets. C'est à vingt-cinq kilomètres et les victimes ne sont pas des soldats qui tombent au champ d'honneur, mais de jeunes humanitaires qui sont là pour aider les gens. »
130 millions d'euros d'aides détournés
Il pointe le gouvernement en place et les détournements de fonds : « Le nœud vient de la corruption, c'est une question de gouvernance. Les fonds attribués par la France au ministère de la Défense nigérien ne vont pas à la sécurité. Et les gens qui chez nous dénoncent ces détournements se retrouvent en prison. Pourquoi cela reste impuni, pourquoi la France ne dit rien ? » Des détournements effectués à travers des surfacturations de matériel, des contrats fictifs et des fausses mises en concurrence. Le tout pour un montant de 130 millions d'euros, selon un audit publié en février, à la suite des attaques des camps d'Inatès et de Chinadoger, près de la frontière avec le Mali, où l'armée avait perdu 71 et 89 soldats, et ramené à 76 millions en juin. Sur cette affaire, la députée Frédérique Dumas, membre du groupe d'amitié France-Niger, avait posé une question écrite à la ministre des Armées, Florence Parly, en mai dernier. La France ne pourra plus tolérer ces pratiques, si elle ne veut pas que ses ressortissants soient à nouveau visés. Frapper les terroristes est une chose, mais sans une sévère moralisation de la vie politique locale, tous les efforts seront vains.
*Les prénoms ont été modifiés
Débat Mélenchon/Zemmour : impossible de tout résumer en quelques lignes, inutile de mettre ici la vidéo complète. S'il ne faut retenir qu'un passage, nous choisissons celui-ci : pour Zemmour-le-réaliste, la France en 2050 sera "un Liban en grand". Pour l’éviter, il faut une "révolution populaire", il faut abandonner ce qui déconstruit la France. "Mélenchon veut sauver la planète (le réchauffement), moi je veux sauver la France..."
Zemmour a raison, il est proche de nous, il est parfois "nous", et même mieux que nous, en même temps qu'il est aussi si loin de nous, dans son admiration pour Napoléon, son culte nostalgique mais touchant de cette "République" des origines, idéalisée et fantasmée, à laquelle il faudrait revenir. Alors que c'est précisément elle qui est cause de notre chute et du désastre actuel dans lequel sa folle gestion des choses nous a plongée...
Zemmour, si proche, si loin de nous...
Nous ne pouvons que lui redire notre ligne de conduite, tracée par Léon Daudet : la seule action politique de salut public à mener est "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime"
1. Et, pour ceux qui souhaiteraient une sorte de résumé du débat, Valeurs propose ceci :
2. Et ça continue de plus belle ! Dans Valeurs, des témoignages exclusifs d'agents de la Police aux frontières : "Les Maghrébins, qui se déclaraient libyens pendant la guerre en Libye, puis syriens pendant la guerre en Syrie, se présentent désormais comme afghans quand on les arrête". Quoi qu'ils disent, ce ne sont que des envahisseurs, qui viennent nous prendre notre pays et profiter du fruit des efforts de nos pères pendant deux mille ans, jusqu'à nous compris...
3. Harkis : Jean Sévillia pose "la" bonne question : "La France a abandonné les harkis, mais qui les a tués ?" Jean Sévillia publie une Tribune dans Figaro Vox, réservée aux abonnés, dont voici l'entame :
Rendre hommage à ceux qui se sont battus dans l’armée française, puis commémorer les 60 ans des accords d’Évian en mars prochain, est une contradiction absolue.
Demander pardon, au nom de la France, aux anciens harkis et à leurs descendants ? On ne saurait trop se féliciter des paroles prononcées lundi par le chef de l’État, ni de son intention de confier au gouvernement la rédaction d’un «texte de loi de reconnaissance et de réparation» visant à «panser les plaies» qui doivent être «fermées par des paroles de vérité, gestes de mémoire et actes de justice». Mais rendre hommage aux harkis, ces musulmans qui avaient choisi la France contre le FLN et dont «l’honneur doit être gravé dans la mémoire nationale», comme l’a affirmé Emmanuel Macron, nécessitera de passer par la vérité historique. Or celle-ci bouscule la légende nationale, et met seulement en cause la France et les Français..."
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la-france-porte-la-honte-d-avoir-abandonne-une-partie-des-harkis-mais-qui-les-a-tues-20210923?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3
4. (en anglais; l'article date du 21 janvier dernier, mais il ressort ces jours-ci sur tweeter...) : Ciaran Brennan, dans The Burkean, a parlé avec Francis Venciton, "Assistant Secretary-General of the group"...
"Beaucoup d'énergie avec les Identitaire, mais pour moi, l'Action Française est l'étalon-or de ce qui peut être réalisé par une petite avant-garde réactionnaire..."
http://www.theburkean.ie/articles/2021/01/21/vive-le-roi-an-interview-with-action-francaise
5. Et encore un scandale judiciaire, un ! Il a bien dit et "chanté" (?) "Pendez les Blancs !...", mais le rappeur (là aussi : ?) Nick Conrad a finalement été relaxé par la Justice... pour une question de procédure. Amusez-vous à chanter dans la rue "pendez les Maghrébins" et vous verrez si vous aurez droit à une "question de procédure" !...
https://www.tvlibertes.com/actus/pendez-les-blancs-le-rappeur-nick-conrad-finalement-relaxe-en-appel-pour-une-question-de-procedure
et :
https://francais.rt.com/france/91000-pendez-blancs-rappeur-nick-conrad-relaxe-appel-provocation-crime
6. Quand BFM se contredit sur les fraudes aux prestations sociales. Zemmour (et d'autres : Charles Prats...) annoncent un chiffre de 50M€ de fraude sociale, il est rectifié à 1M€ par les désinformateurs de la chaîne. Pourtant, celle-ci annonçait bien, comme le montre la capture d'écran ci-dessous, un montant allant de 14M€ à 45M€ il y a quelques jours : alors, BFM ? On fait quoi ?...
Charles Prats : "On peut débattre de tout. Sauf des chiffres : 67 millions d’habitants en France alors que nous prenons en charge 75,3 millions d’assurés sociaux (Cour des comptes 8/09/2020)." Soit, bien 45 milliards d’euros de fraude sociale chaque année !...
7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui avec le sourire : dénoncer le Grand remplacement, l'invasion migratoire etc... etc.. ce serait du "complotisme" ? :
À DEMAIN !
En attendant la réouverture complète...
Les militants et sympathisants du Groupe d'Action Royaliste se feront un devoir de soutenir les indépendants de la restauration et ce monde des bistrots qui est aussi un mode de vie et de partage propre à la France et à son histoire : en son temps, l'écrivain Honoré de Balzac écrivait aussi que "le comptoir d'un café est le parlement du peuple".
(photo d'une inscription prise à Versailles, sur la place du Marché Notre-Dame)
Sources : http://www.actionroyaliste.fr/
https://www.facebook.com/GroupeDActionRoyaliste
L’Association Bretonne a rendu hommage à Jeanne d’Arc ce dimanche 8 mai 2022.
Belle émotion à la lecture du Quatrain de Jeanne et d’extrait de l’Histoire de France de Jacques Bainville...
Jeanne d'Arc, 2022_000233.pdf
lafautearousseau s'associe pleinement à l'action de ses amis de Bretagne, et se réjouit de leur enthousiasmen de leur fidélité et de leur militantisme...
Il y avait de la place, et heureusement, car les ami(e)s sont venus nombreux, de Paris, bien sûr, mais aussi de province, de Bretagne, de Lyon, du Midi (de Marseille, de Béziers....)
La soirée s'est déroulée dans une ambiance très amicale et très détendue, en bonne part menée par un prince Jean qui, de toute évidence, prend de l'épaisseur et manifeste de plus en plus d'aisance : ses 23 déplacements, lors de son tour de France, n'y sont évidemment pas étrangers....
Lorant Deutsch devait être avec nous : retenu loin de Paris par une représentation, il a envoyé une très spirituelle vidéo, dans laquelle il redit son amour pour la France et son Histoire, ses Traditions, mais aussi l'attachement qu'il éprouve pour le Prince Jean, et dont il redonne les raisons : c'est décapant, comme on pouvait s'y attendre, et c'est un regard nouveau sur le Prince et le principe monarchique, qui bouscule - et c'est tant mieux !.... - bien des idées reçues...
On passa ensuite aux aspects pratiques de la soirée, sur lesquels nous ne nous étendrons pas : une seule chose compte, l'Association se développe et progresse, ses projets aussi, mais il ne faut pas simplement s'en contenter : il faut pousser à la roue, afin de toucher encore plus de monde et de prolonger en l'amplifiant cette dynamique....
Année Henri IV oblige, le Prince présenta ensuite, dans un dialogue très vivant avec un journaliste, un montage sur le Paris d'Henri IV. Ce fut l'occasion pour lui de revenir, avec talent et brio, sur plusieurs aspects peu ou mal connus de la personnalité, des désirs et des actions d'Henri IV, roi bâtisseur et urbaniste visionnaire. Notamment cette superbe Place de France, qui ne verra malheureusement jamais le jour...
C'était aussi le premier anniversaire du prince Gaston. Un petit film très réussi, très touchant et très amusant, nous raconta sa première année : on a pu découvrir un petit prince très expressif, et qui promet....
Des rencontres nombreuses et variées ont eu lieu, ensuite, lors du buffet - lui aussi très réussi.... - qui clôtura cette soirée et pendant lequel chacun a pu approcher la Princesse Philoména, le Prince Eudes, mais aussi Jacques Tremollet de Villers, Gérard Leclerc, Hilaire de Crémiers et, bien sûr, les responsables provinciaux.... Lafautearousseau en a profité pour nouer quelques contacts très fructueux qui, nous l'espérons, déboucheront sur du concret, et du concret intéressant : nous en reparlerons....
"Autour du Prince Jean !", on y est habitué sur ce Blog, c'est le titre d'une de nos Catégories, qui permet, tout au long de l'année, de suivre l'actualité du Prince, et de lui apporter notre appui et notre soutien indéfectibles. Le Prince nous l'a redit, hier, il compte sur nous, il a besoin de nous. Et nous, nous avons été, nous sommes et nous serons là où il nous attend : avec lui, autour de lui, "Autour du prince Jean !"....
Chaque année, le premier janvier, nous "ouvrons" notre Tableau récapitulatif des manifestations de toutes sortes (conférences, marches aux flambeaux, messes, hommages divers...) destinées à rappeler aux Français "l'acte le plus tragiquement religieux de notre Histoire" : l'assassinat de Louis XVI, acte fondateur des Totalitarismes modernes.
Aucune nostalgie ou passéisme, donc, mais bien la volonté de remonter aux sources de nos malheurs actuels. Et une façon de rappeler à nos concitoyens que ce n'est pas en agissant sur les conséquences de nos maux (par exemple, croire en un changement du personnel politique), mais bien en supprimant leur cause (le Système) que la France pourra "s'en sortir", et redevenir grande, comme elle l'a toujours été, avant la Révolution et la République idéologique qui en est issue, instaurée en 1875...
En 2019, nous avons ainsi annoncé près de 85 manifestations, formant le voeu d'arriver rapidement aux cent. Nous ignorions évidemment - comme tout le monde... - qu'un certain évènement viendrait tout bouleverser, et nous l'avons écrit dès le premier jour : il était à craindre que, cette année, peu, voire fort peu, de manifestations aient lieu.
Finalement, après un départ franchement lent, les choses se sont accélérées, et, au total, nous avons terminé la publication de notre Tableau hier, dimanche 24, avec soixante-dix annonces ! Ce qui est fort honorable, étant donné les circonstances...
Bravo à tous ceux qui ont participé à ces activités/manifestations/marches aux flambeaux, messes etc... et rendez-vous l'année prochaine, en espérant, cette fois, atteindre et dépasser les cent !
Merci à tous ceux qui nous ont fait savoir qu'ils avaient été fort intéressés par notre "feuilleton" de vingt-et-un jours sur les horreurs de la Révolution. Eh, oui, comme nous l'ont fait remarquer certains, nous avons écrit des horreurs; mais l'horreur, la véritable, ce n'est pas que nous ayons appris toutes ces choses épouvantables à certains qui l'ignoraient, c'est que ces crimes et monstruosités abominables aient été commises, et que les héritiers du "chaos explosif des révolutionnaires" soient au pouvoir aujourd'hui, étant passé du statut de bourreaux sanguinaires à celui de gardiens du "chaos figé des conservateurs du désordre" (l'image est de Gustave Thibon).
"Aujourd'hui, Robespierre porte costume et cravate", écrivons-nous dans ce "feuilleton" mais le Système qui nous déclasse et nous ruine est son héritier, que sa "tête" s'appelle Chirac, Sarkozy, Hollande ou Macron. Ce ne sont donc pas les hommes qu'il faut changer, par une naïve croyance dans "les urnes" : c'est le Système, que nous devons radicalement remettre en cause afin de remettre en ordre le cher et vieux pays.
Et c'est Léon Daudet qui a raison, de nous convoquer - jusqu'à la victoire finale, malgré les apparences actuelles qui, c'est vrai, sont "contre nous"... - à mener sans cesse "une action réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Régime"
Tel est le sens profond de ces manifestations annuelles destinées à rappeler à nos compatriotes d'où viennent tous leurs maux, et de quoi ils tirent leur origine. Elles sont tout sauf de la nostalgie ou du passéisme. Elles sont là pour appeler à la libération du Pays de ces chaînes qui l'accablent, le ruinent, le déclassent.
C'est notre façon à nous de dire et crier :
VIVE LA FRANCE !
et, pour que vive la France,
VIVE LE ROI !
Par Nicolas Gauthier
L’Algérie et la France, c’est un peu comme les flippers d’antan : Same player shoots again et remettez un franc dans le nourrain !
Sauf qu’aujourd’hui, il n’y a plus de parties gratuites et que l’actuel et très diminué président algérien Abdelaziz Bouteflika continue de faire comme au siècle dernier. D’où cette ubuesque sortie voulant qu’on en remette une couche nouvelle sur une possible repentance franco-algérienne, à sens unique, tel qu’il s’entend.
Allez, les violons, et faites chialer les grandes orgues de la pleurniche. Un ancien d’El Moudjahid, quotidien historique du FLN, nous confie : « Toujours la même rhétorique. Pour masquer leur incompétence, les vieux généraux du FLN en remettent une couche sur ces Français ayant toujours bon dos. La presse française n’en dira pas grand-chose, alors que ses homologues du Maghreb n’en ont globalement rien à foutre ! » Il est un fait que la récente sortie du président en fauteuil roulant est un peu passée sous les écrans radar d’une presse maghrébine ayant sûrement mieux à commenter que de ressasser les mêmes antiennes.
Après, à quoi bon refaire l’Histoire ? Au-delà des deux rives de notre Mare Nostrum, commune depuis Homère et Ulysse, tout un chacun a été à peu près colonisé par tout le monde. Avec des bonheurs divers, certes. En Algérie, les Français ont laissé assez d’Arabes en vie pour se faire mettre dehors par d’autres nationalistes locaux. Idem en Andalousie, là où les Arabo-Musulmans, huit siècles durant, ont épargné assez d’Espagnols pour laisser la Reconquista se mettre en œuvre. On peut aussi décliner la question façon grecque : après quatre siècles de présence ottomane à Constantinople, que visitent les touristes, si ce n’est le Plaka, dernier quartier turc épargné par la furie nationaliste grecque ?
Pourtant, de tout cet échange « colonial », parfois un brin rugueux, de belles choses demeurent, que ce soit à Séville ou Cordoue, Alger ou Tunis, Beyrouth ou Athènes. Allez là-bas en dehors des vacances, parlez aux gens, loin du tumulte, asseyez-vous avec les anciens, les vieux, dans ces campagnes où le touriste demeure encore chose inconnue. Oui, parlez avec eux, partagez thé, eau et sel – voire même vin sous la table – pour comprendre que nous participons aussi du même bloc civilisationnel et que l’islam, quoi qu’on puisse en dire, n’est jamais rien d’autre que magnifique hérésie chrétienne.
D’un point de vue plus politique, Abdelaziz Bouteflika, en remettant sa tournée sur le comptoir de la repentance, commet donc une énième double faute.
La première consiste à considérer l’occupation française en Algérie comme une sorte de remake de son homologue allemande des années quarante dans la France du siècle dernier ; l’anachronisme historique étant la principale faute des historiens. Le verdict vaut pour ceux qui confondent souvent Reconquista espagnole avec débarquement de Normandie ; à ce propos, prière de relire le très salutaire Historiquement correct de Jean Sévillia.
La seconde est encore plus grave, sachant qu’elle pousse ses coreligionnaires et compatriotes à sombrer dans la posture victimaire. Nos cousins arabes seraient donc trop nigauds et trop faibles pour avoir eux aussi été colonisateurs ; mais ces bandits ont tout de même réussi à aller jusqu’aux Vosges, avant d’en repartir, rigueurs climatiques aidant, probablement… Colonisés ils furent, colonisateurs ils l’ont également été : ainsi va la marche du monde.
Pour en revenir à la diatribe d’Abdelaziz Bouteflika, le problème est que personne n’y croit plus. Généraux du FLN ? Tout juste des adjudants-chefs dans l’armée française, avec des femmes qui savaient coudre des galons… Une camarilla de fantoches vieillissants ne parvenant même plus à faire illusion. Et Dieu sait si, pourtant, l’Algérie aurait pu être une sorte de Californie méditerranéenne. Elle avait tout. Agriculture, gaz et hydrocarbures. Mais importe désormais fruits et légumes de ses deux voisins « pauvres », Maroc et Tunisie.
Jadis, Napoléon III caressait l’ambition de fonder un royaume français d’Orient dont couronne ou turban auraient été confiés à l’émir Abdelkader. Cela ne se fit point. L’Histoire de France est jonchée d’occasions perdues.
En attendant, les Algériens, peuple fier par excellence, se rêvent en boat-people. Quelle tristesse. •
Nicolas Gauthier
Journaliste, écrivain
Boulevard Voltaire, 8.07
Les légitimistes espagnols que sont les carlistes (Saint-Priest)
Débat qui a suivi la Lettre sur la légitimité de Pierre de Meuse [Du 1 au 22 juin 2015 - 31 commentaires].
Nous n'allongerons pas ce débat déjà fort long et fort riche en lui-même. La conclusion pourrait être celle qu'en donne l'un des commentaires de Saint-Priest : « Lorsqu'on va chercher ses princes en Espagne, il vaut mieux s'intéresser aussi à leur histoire. Elle est passionnante. Elle est éclairante. Elle est la leur. Elle n'est pas la nôtre.» A cet égard, les contributions de Saint-Priest, parfait connaisseur de ce vaste sujet, sont de toute évidence à signaler. Elles sont, sur certains points, déterminantes. Elles ont aussi le mérite de rappeler que l'Espagne des XIXe et XXe siècles a eu, en quelque sorte, avec le carlisme, son authentique légitimisme et d'en retracer l'histoire. Restent les points de vue qui consistent à trancher la question dynastique par recours à la nouveauté : un fondateur de dynastie, un nouveau paradigme. Mais lesquels ? En attendant leur hypothétique surgissement - tout reste toujours possible - devrions-nous proposer - contre son principe fondateur - un royalisme sans visage ? Nous ne le croyons pas. Les princes d'Orléans sont aujourd'hui les héritiers de la légitimité historique. •
Les lois d'exil se sont si peu appliquées à la famille de Louis de Bourbon qu'après avoir été chassée d'Espagne en 1868 et avoir abdiqué en 1870, la reine Isabelle II s'était réfugiée à Paris avec les siens, dont le futur roi Alphonse XII, et y vécut le reste de ses ses jours (36 ans). Elle y est morte en 1904. Gérard POL lundi 01 juin 2015
Ce qui est hilarant c'est que vous passiez du temps à cela . Ça occupe j' imagine. Moine mardi 02 juin 2015
C'est toujours tordant et désopilant de voir de tristes illégitimes donner des leçons de légitimité ! Ne vous en déplaise et en dépit d'affirmations mensongères, oui la légitimité existe Non nous accepterons jamais la fusion avec la branche orléaniste . Trop de mensonges , de crimes, de veuleries , de turpitudes et de laideur !!!!! Pauline lundi 01 juin 2015
Refuser toute fusion ? Décidément, les partisans de Louis-Alphonse et de ses prédécesseurs tras los montes méconnaissent complètement l'histoire de leurs propres champions ! Le supposé passage de témoin, en 1936, entre la branche carliste (Don Alfonso-Carlos, duc de San Jaime) et la branche réputée libérale d'Alphonse XIII est le pur produit d'une... fusion ! Saint-Priest jeudi 18 juin 2015
Les actuels Bourbons d'Espagne sont les descendants d'Isabelle II et de son ministre Puig Molto. Aucun de ses 8 enfants n'est le descendant de Francisco de Asis, son mari, et pour cause !! Elle l'a reconnu et chaque enfant savait qui était son père. Il existe au Ministère des Affaires étrangères de Madrid une grande table ronde sur laquelle a été conçu un petit bâtard royal. Ces "légitimés" sont devenus légitimistes. Belle carrière. Catherine Salvisberg samedi 20 juin 2015
Il est probable en effet qu'Alphonse XII fût le fils d'Enrique Puigmolto, favori et amant de la reine Isabelle II. Il n'en demeure pas moins qu'au regard du droit il est le fils (présumé) de Francisco de Asis de Borbon, duc de Cadix et roi consort d'Espagne (1822-1902). A ce titre, Alphonse XII n'était pas un bâtard et n'avait pas à être légitimé. Disons que, probablement, Alphonse XII et sa descendance (avec notamment Alphonse XIII, Juan-Carlos Ier ou Louis-Alphonse) sont, en ligne paternelle, aussi Bourbon que la descendance de la Grande Catherine est Romanov. Au passage, rappelons que la querelle dynastique a existé en Espagne avant d'exister en France. A la mort du roi Ferdinand VII en 1833, il n'était pas du tout évident que sa très jeune fille Isabelle II fût légitimement appelée à ceindre la couronne d'Espagne... notamment parce que la loi de succession avait été changée - pour permettre aux infantes de succéder - sans l'aval des Cortès dûment mandatées à cet effet. C'est pourquoi, à la mort de Ferdinand VII, l'Espagne traditionnelle et traditionaliste reconnut pour roi le frère du défunt souverain : Don Carlos, comte de Molina (1788-1855), et se souleva contre le gouvernement d'Isabelle II et de sa mère la reine-régente Maria Cristina. S'en suivit une terrible guerre civile entre carlistes et cristinistes. Ces derniers étaient d'ailleurs soutenus par les puissances européennes libérales : l'Angleterre et la France de Louis-Philippe. Cette guerre connut plusieurs répliques, notamment après la révolution de 1868 qui chassa Isabelle II et déboucha laborieusement sur l'instauration de la première République espagnole (1873-1874). Entretemps, Don Carlos, duc de Madrid (petit-fils du comte de Molina et neveu par alliance d'Henri V, comte de Chambord) avait relevé l'étendard du carlisme et s'était solidement établi en Navarre. Ce furent les armées d'Alphonse XII, auxquels les notables libéraux s'étaient ralliés (Canovas del Castillo et Sagasta) qui délogèrent les carlistes et leur prince de la Vendée navarraise. Où l'on voit que les ancêtres de Louis-Alphonse n'ont rien à envier à notre Louis-Philippe national en terme de libéralisme (réel ou supposé) ou en terme de rébellion contre la légitimité. C'est la raison pour laquelle les légitimistes espagnols que sont les carlistes furent placés dans un dilemme tout à fait semblable au nôtre lorsque la branche carliste vint à s'éteindre avec la mort de Don Alfonso-Carlos, duc de San Jaime (et frère du duc de Madrid) en 1936. D'aucuns se rallièrent à Alphonse XIII, chef de l'ex branche cadette devenue aînée à la mort de leur prince. D'autres reconnurent comme régent puis comme roi de droit le prince Xavier de Bourbon-Parme. D'autres allèrent chercher un descendant du duc de Madrid par les femmes. Evidemment, on avança le libéralisme des princes "isabello-alphonsins" et l'on fit valoir l'hypothèse (ou l'hypothèque ?) Puigmolto. Certains Blancs d'Espagne aiment également à oublier que, de notre côté des Pyrénées, leurs peu nombreux devanciers, sincèrement attachés aux princes carlistes, furent loin d'être unanimes pour se rallier à Alphonse XIII en 1936... Certains barons d'Empire préfèrent passer outre... ou insulter les princes de Bourbon-Parme qui apparurent à certains comme leurs nouveaux champions. L'affaire était loin d'être anecdotique. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le "prince d'Espagne" désigné successeur du général Franco en 1969 changea de prénom. Juan (surnommé "Juanito" pour le distinguer de son père Don Juan, comte de Barcelone et prétendant au trône) devint Juan-Carlos Ier. Etant donné qu'il s'agissait de rallier et de réconcilier carlistes et alphonsistes sous la bannière du régime franquiste, il ne pouvait y avoir de roi Jean, puisqu'il en aurait résulté un épineux problème de numérotation (il y avait eu un prétendant carliste sous le nom de Jean III : le père du duc de Madrid). Il semble d'ailleurs que très peu de carlistes avaient reporté leur fidélité sur Don Jaime, duc de Ségovie (et grand père de Louis-Alphonse). Don Jaime avait en effet renoncé à ses droits à la couronne d'Espagne en 1933. Et ce au profit de son frère Don Juan, comte de Barcelone. Certes, c'était sous la pression de son père Alphonse XIII. Certes, c'était en exil, puisque la deuxième République espagnole avait été instaurée en 1931. C'est la raison pour laquelle Don Jaime, plus ou moins bien conseillé par un entourage assez discutable, revint plusieurs fois sur ses renonciations. Il n'en demeure pas moins qu'entretemps le même duc de Ségovie avait contracté un mariage non dynaste - puisque la loi de succession espagnole exigeait une épouse issue d'une famille royale. C'est la raison pour laquelle les deux fils de Don Jaime : Alfonso (le père de Louis-Alphonse) et Gonzalo ne pouvaient pas, sérieusement, griller la priorité à un prince qui était lui incontestablement dynaste (si l'on ramène l'hypothèque Puigmolto à ses justes proportions), à savoir Juan-Carlos, fils du comte de Barcelone et de son épouse Maria de las Mercedes de Borbon y Orléans (dont le grand-père maternel était Philippe VII, comte de Paris). Certes, on trouva des partisans de Don Alfonso au sein de la Phalange, et au sein de la famille du Caudillo : son épouse et son gendre... puisque Don Alfonso avait épousé la petite-fille du généralissime (en 1972). Il semble bien que Franco n'a jamais envisagé l'hypothèse Don Alfonso : ni avant la désignation de Juan-Carlos en 1969, ni a fortiori après. On pourrait conclure comme suit : lorsqu'on va chercher ses princes en Espagne, il vaut mieux s'intéresser aussi à leur histoire. Elle est passionnante. Elle est éclairante. Elle est la leur. Elle n'est pas la nôtre. Saint-Priest lundi 22 juin 2015
Brillante démonstration. Félicitations à Pierre de Meuse. Mais il est à craindre que les blancs d'Espagne , qui ignorent les fondements du politique et ont tendance à arranger l'histoire à leur convenance restent prisonniers de leurs rancoeurs cultivées dans certaines vieilles familles qui mettent un point d'honneur à ressembler aux caricatures que l'on fait d'elles. Olivier Perceval 01 juin 2015
Bravo, Pierre de Meuse : voici résumées en quelques lignes brillantes et claires, l'évidence des ridicules prétentions de l'espagnolade... Pierre Builly lundi 01 juin 2015
Merci à Mr Pierre de Meuse pour ce rappel de faits historiques éclairants. Le marketing "people" soudain autour de Louis de Bourbon, à l'occasion de l'une de ses visites ponctuelles est en effet assez déplaisant. Il y a en France une famille royale et un prince, Jean, duc de Vendôme. Qu'ajouter ? renaud lundi 01 juin 2015
Une famille royale " française " qui a voté la mort du roi Louis XVI (et Qui avait pris le nom de Philippe EGALITE °..... en effet.... jf mardi 02 juin 2015
Ce n'est pas la famille d'Orléans qui a voté la mort du roi Louis XVI. C'est Louis-Philippe-Joseph, duc d'Orléans (dit "Philippe-Egalité") et lui seul. Ses trois fils, au premier rang desquels le futur Louis-Philippe Ier, n'ont été en rien associés au vote de leur père. En décembre 1792, ils tentèrent de le dissuader de participer au procès du roi. En vain. Saint-Priest jeudi 18 juin 2015
Tant qu'il restera des descendants dans la branche ainée de la derniere famille régnante ce ceux la qui sont appelés a régner en France, les cadets passent apres. Vous n'y pouvez rien à moins de contester les lois fondamentales qui reglent la dévolution de la couronne. sequane mardi 02 juin 2015
Sans doute ni le Comte de Chambord, ni Louis XV n'étaient au courant. Antiquus mercredi 03 juin 2015
Et dans les "lois fondamentales du Royaume", le caractère "étranger" du prétendu prétendant ne l'emporte-t-il pas sur de prétendues priorités dynastiques douteuses et archaïques ? Si nous voulons un Roi, ce n'est pas parce qu'il sera, ou serait, "légitime" : c'est pour qu'il mette fin à la République ! La prétendue légitimité des Bourbons d'Espagne n'a commencé à se faire une petite, ô toute petite place (on n'a jamais vu des pseudos-légitimistes distribuer des tracts, vendre des journaux, coller des affiches, affronter les marxistes) dans le monde royco parce que le Comte de paris Henri VI, par ses prises de position, avait mécontenté quelques extrêmistes. Et de ces fait, ces gandins providentialistes ont "choisi" leur prétendant et rejoint quelques débris moisis qui survivaient incompréhensiblement... De toute façon, avant de se qureller sur l'évidence, faudrait déjà prendre le Pouvoir. Et ça, c'est pas demain ! Pierre Builly mercredi 03 juin 2015
Alors comment expliquer que le prédicat officiel de premier prince du sang, passé des Condé aux Orléans, n'ait jamais échu aux Bourbons d'Espagne ? Comment expliquer que, sous Louis XV, Louis XVI, Louis XVIII et Charles X, chacun des ducs d'Orléans, du fils du Régent jusqu'à Louis-Philippe, ait été reconnu officiellement premier prince du sang ? Je rappelle que le premier prince du sang est le premier prince dynaste après les fils et petits-fils de France. Si, de Louis XV à Charles X, les Bourbons d'Espagne avaient été regardés comme dynastes dans notre pays, l'infant Philippe-Antoine, duc de Calabre (1747-1777) aurait succédé à Louis Ier duc d'Orléans (1703-1752) comme premier prince du sang. Et après le duc de Calabre, son frère le futur roi Charles IV d'Espagne. Or il n'en a rien été. Nos derniers rois et les institutions de l'Ancienne France puis de la Restauration ont sauté à pieds joints par-dessus la prolifique descendance de Philippe V : les membres de cette dernière n'étaient plus dynastes en France. Du moins pour la jurisprudence de nos derniers rois et de notre Monarchie ancienne puis restaurée. Excusez du peu ! Saint-Priest vendredi 19 juin 2015
La Querelle dynastique est le cancer de la cause royaliste française. Il est navrant de voir avec quelle gourmandise certains en propagent les métastases. Catoneo 3 juin 2015
Il n'a été opposé à l'analyse de Pierre de Meuse ni arguments sérieux, ni démonstrations. Seulement des affirmations sans preuves et des imprécations. Il est certain que ce qui reste de la querelle dynastique affaiblit la cause monarchique. Certain aussi que les partisans de Louis de Bourbon - qui n'est fondé ni à prétendre ni à agir politiquement en France, si ce n'est, éventuellement, dans le cadre de commémorations historiques - nuisent à la crédibilité du royalisme français. Néanmoins, ils sont là, avec leur prince d'ailleurs, et, pour parler trivialement, il faut bien "faire avec". Inutile de geindre sur ce cancer et ses métastases. Il y a toujours eu quelques cercles dits "légitimistes" en France. Mais ce sont les maurrassiens, l'Action française et les princes d'Orléans, tantôt ensemble, tantôt séparés, qui ont véritablement réfléchi, agi, milité, parfois tenté , en faveur de la monarchie. Les "espagnols" n'ont jamais compté autrement que par leur effet de nuisance. Sur ce que peut être l'avenir du royalisme français, nous ne savons rien, si ce n'est l'extrême décrépitude, le profond discrédit, le ridicule même, dont est frappé aujourd'hui le régime en place. Personne ne pensait aux alentours de 1790, et même au delà, que la vieille monarchie s'effondrerait sous très peu de temps, encore moins que quinze ans plus tard, après une horrible Révolution, elle se donnerait un empereur corse. Et ma génération n'aurait pas cru dans les années 80 (1980 !) celui qui lui aurait annoncé que l'Union Soviétique imploserait, elle et ses satellites, dix ans plus tard. Qu'est-ce qui pourrait bien succéder à l'actuel régime s'il venait à s'écrouler ? C'est une autre inconnue. Il me semble que c'est une raison suffisante pour maintenir et diffuser aussi largement que possible les idées qui nous rassemblent. Par exemple et entre autres, ici, sur ce site bien utile ... Anatole - mercredi 03 juin 2015
Mille mercis à Pierre de Meuse pour la clarté et la pénétration de sa mise au point. En effet, les prétentions espagnoles-toutes émotionnelles et infondées qu'elles soient, sont occasionnelles tout autant qu'imaginatives, et ne datent que de 1940,après que le malheureux sourd-muet qu'était le fils aîné du roi Alphonse XIII,aient renoncé pour lui et sa descendance à ses droits sur la couronne d'Espagne. En dépit de la sympathie que l'on puisse éventuellement nourrir à l'endroit de tel ou tel membre de cette descendance bourbonienne,il faut posément reconnaître que leur imaginaire dynastique nuit beaucoup à l'unité, à la cohérence et à l'efficacité du royalisme français,- qui n'appartient qu'aux Français eux-mêmes,et non à des
Source : https://www.upr.fr/
La revue The Lancet a publié le 22 mai une étude de 4 médecins (Mehra, Desai, Ruschitzka et Patel) sous le titre, traduit en français, de «Hydroxychloroquine ou chloroquine avec ou sans macrolide pour le traitement de COVID19 : une analyse du registre multinational».
L’intégralité de cette publication est disponible en anglais ici.
22 mai 2020 : la revue The Lancet publie une “étude rétrospective” de 10 pages qui conclut à la nocivité de l’usage de la chloroquine contre la Covid
Cette étude publiée dans le Lancet ne repose pas sur des essais cliniques « randomisés » où les traitements évalués sont administrés à des groupes de patients aux caractéristiques comparables, constitués de façon aléatoire. Elle repose encore moins sur les études dites « en double aveugle », où ni l’équipe médicale ni le patient ne savent quel traitement reçoit ce dernier.
Les détracteurs du Professeur Raoult lui reprochent de ne pas appliquer ces deux grands principes de toute étude scientifique irréfutable aux études qu’il publie sur ses malades.
Mais l’étude publiée par le Lancet ne les applique pas davantage.
Elle est même plus contestable encore dans son principe car les études publiées par l’IHU Méditerrannée du Pr Raoult ont au moins le mérite de dresser des cas individuels de malades, suivis dans son service, et dont on connaît toutes les caractéristiques de façon certaine (profil médical, stade de l’infection au moment de la prise en charge, facteurs de comorbidité, dosages précis administrés, etc.)
L’étude publiée par le Lancet est, quant à elle, dite « rétrospective ».
Cela signifie qu’elle se fonde sur une compilation statistique de dizaines de milliers de dossiers médicaux électroniques (“big data”) réalisée par une mystérieuse petite société baptisée “Surgisphere“, totalement inconnue du monde médical.
Les auteurs assurent que toutes ces données proviennent de 671 hôpitaux situés sur tous les continents. Ils affirment avoir rassemblé plus de 96 000 dossiers de patients hospitalisés pour Covid-19 entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020, parmi lesquels certains recevaient de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine seules, ou associées avec des macrolides (des antibiotiques) dont l’azithromycine.
L’étude publiée ne mentionne aucun nom, ni d’hôpital, ni de patients, et plus généralement aucune donnée précise permettant de s’assurer de la réalité, de la fiabilité, de la pertinence et de la comparabilité des dossiers ainsi intégrés dans la base statistique.
Comme on le sait, cette étude statistique a conclu que ces molécules seraient inefficaces, voire dangereuses, en augmentant le risque d’arythmie cardiaque et de décès (jusqu’à +30% !) chez certains malades hospitalisés.
Les grands médias occidentaux ont aussitôt donné à cette conclusion un retentissement mondial, comme s’il s’agissait d’une étude tranchant définitivement la question.
Ce qui a conduit quelques autorités – l’OMS et le gouvernement français notamment – à prendre, immédiatement et sans autre forme de procès, des mesures d’interdiction de l’hydroxychloroquine dans le traitement de la Covid-19.
27 mai 2020 : le gouvernement français interdit l’usage de l’hydroxychloroquine contre la Covid-19, les médias français se déchaînent contre le seul Professeur Raoult
Au lendemain de cette publication, le ministre de la santé, Olivier Véran, a saisi le Haut Conseil de la santé publique « pour qu’il l’analyse et [lui] propose (…) une révision des règles dérogatoires de prescription ».
Sans que l’on sache sur quelles bases scientifiques précises et à l’issue de quelle investigation menée, ce Haut Conseil de la santé publique a émis très rapidement un avis défavorable à l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19, hors essais cliniques.
Du coup, le gouvernement a pris un décret le 27 mai pour abroger le décret du 26 mars dernier qui autorisait la prescription de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine pour le traitement de la Covid-19 à l’hôpital.
Désormais, le recours à ces médicaments est donc strictement interdit en France pour tous les malades Covid-19, en ambulatoire comme à l’hôpital, sauf pour les essais thérapeutiques. Cette interdiction générale – prise sur la seule nouvelle “information” de cette étude publiée par le Lancet – fait de la France l’un des pays au monde les plus sévères en la matière.
De son côté, l’OMS avait annoncé le 25 mai – soit 3 jours seulement après la publication du Lancet -, la suspension temporaire des essais.
Ces événements ont permis à la quasi-totalité des médias français de tirer aussitôt à boulets rouges contre le Professeur Raoult et son traitement, comme si le Professeur Raoult était le seul médecin au monde à considérer que ce cocktail hydroxychloroquine ou chloroquine + azithromycine était efficace pour lutter contre les stades précoces de l’infection.
En publiant en Une le 27 mai 2020 une photo délibérément sombre et inquiétante d’un Professeur Raoult semblant désabusé, et un titre dépréciatif, Libération a ainsi résumé le ton de la presse française : c’est lui l’homme à abattre “après l’article sévère de The Lancet”…
Comme si le Dr Raoult était un énergumène seul au monde, totalement isolé parmi la communauté scientifique mondiale.
Et comme si cette étude était irréfutable. La suite des événements a montré que c’est fort loin d’être le cas.
Autre exemple de la presse française : la Dépêche du 24 mai 2020 titre sur le fait que l’enquête de The Lancet serait “accablante”. L’article n’use d’aucune formule au conditionnel pour relativiser, par souci de prudence minimale, la conclusion à tirer de cette étude.
28 mai 2020 : l’étude publiée par “The Lancet” suscite un tollé mondial du monde scientifique médical
Seulement voilà.
Contrairement à ce que croient de façon nombriliste, semble-t-il, tous les journalistes de France et de Navarre, l’utilisation de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine, associée à l’azithromycine, n’est nullement l’apanage du seul professeur Didier Raoult travaillant dans la préfecture des Bouches du Rhône, France.
J’ai déjà eu l’occasion de publier, le 22 avril dernier, un très long dossier – doublé d’un communiqué de presse – qui montre au contraire :
- qu’il existe depuis 15 ans des études émanant des plus prestigieux universités et instituts de recherche au monde qui ont prouvé scientifiquement l’efficacité de la chloroquine dans le traitement in vitro de l’infection par le SRAS-CoV1, dont le SRAS-Cov2, responsable de la Covid-19, reprend plus de 80% du génome. Il s’agit nommément de l’étude publiée le 9 mars 2004 par 6 chercheurs de l’École de Médecine de l’Université de Pennsylvanie à Philadelphie (États-Unis), de l’étude publiée le 28 août 2004 par 5 chercheurs de l’Institut Rega pour la recherche médicale de l’université de Louvain (Belgique) et de l’étude publiée le 28 août 2005 conjointement par 5 chercheurs du CDC d’Atlanta, Géorgie, États-Unis et 3 chercheurs de l’Institut de recherches cliniques de Montréal, Canada ;
- que c’est très probablement sur la foi de ces études américaine de mars 2004, belge d’août 2004 et américano-canadienne d’août 2005 que les chercheurs chinois de l’université de Qingdao ont eu l’idée d’avoir recours à la chloroquine dès janvier 2020 pour traiter in vivo les malades du SRAS-Cov2, et pour en tirer les premiers résultats positifs dans leur publication du 17 février 2020 ;
- que le Professeur Raoult, qui n’a jamais caché s’être inspiré des résultats de l’étude chinoise du 17 février 2020 mais qui devait aussi connaître la littérature scientifique antérieure de 2004 et 2005, a eu l’idée logique d’appliquer ce traitement aux malades en France, tout en ayant l’idée complémentaire de l’accompagner d’un antibiotique (azithromycine) ; et qu’il n’est donc ni le “Professeur Nimbus” ou le druide Panoramix décrit avec condescendance dans les médias, ni le seul au monde à avoir eu l’idée de tester ces thérapies.
Lorsque l’on a compris et intégré ces informations, on ne peut donc nullement être étonné de la suite des événements, qui semble pourtant avoir pris de court et le gouvernement et les médias.
À savoir que l’étude publié par The Lancet est très loin de n’avoir trouvé sur son chemin que l’opposition du seul Professeur Raoult (et de toute son équipe de professeurs et de médecins sur lesquels les médias gardent le silence comme s’ils n’existaient pas).
En réalité, c’est un tollé mondial que suscite cette étude, dont la méthodologie est complètement obscure. Ce sont par dizaines des médecins du monde entier, – dont certains n’ont sans doute même pas entendu parler du Professeur Raoult -, qui ont étudié à la loupe cette mince étude qui prétend leur expliquer que les résultats qu’ils voient sur le terrain relèverait de la berlue collective.
Et ces médecins ont commencé à se mobiliser pour dénoncer les incohérences, les contradictions de chiffres, le manque complet de transparence dans les données, qui permettent, non seulement de douter de la scientificité de l’étude, mais aussi de s’interroger sur les motivations exactes de ceux qui ont permis sa publication dans The Lancet.
Cette mobilisation vient de se traduire, ce 28 mai 2020, par la publication d’une lettre ouverte adressée par 119 scientifiques et professeurs de médecine émanant de 26 pays du monde, qui relèvent 10 problèmes essentiels de méthodologie et d’éthique de cette étude et qui demandent des explications très précises sur ces 10 points.
Je présente ci-dessous cette lettre ouverte, traduite en français avec les réserves d’usage.
Des médecins et des chercheurs du monde entier adressent une lettre ouverte pour dénoncer toutes les anomalies scientifiques de cette étude.
Lettre ouverte à MR Mehra, SS Desai, F Ruschitzka et AN Patel, auteurs de «Hydroxychloroquine ou chloroquine avec ou sans macrolide pour le traitement de COVID19: une analyse du registre multinational».
et à Richard Horton (éditeur du Lancet).
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(l’original en anglais est disponible ici en ligne et ici en PDF)
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PRÉOCCUPATIONS CONCERNANT
L’ANALYSE STATISTIQUE ET L’INTÉGRITÉ DES DONNÉES
L’étude rétrospective et observationnelle de 96 032 patients COVID-19 hospitalisés de six continents a signalé une augmentation substantielle de la mortalité (~ 30% de décès en excès) et la survenue d’arythmies cardiaques associées à l’utilisation des médicaments à base de 4-aminoquinoléine, l’hydroxychlorlorine et la chloroquine. Ces résultats ont eu un impact considérable sur la pratique et la recherche en santé publique.
L’OMS a suspendu le teste de l’hydroxychloroquine dans son essai SOLIDARITY. L’organisme de réglementation britannique, MHRA, a demandé la suspension temporaire du recrutement dans tous les essais d’hydroxychloroquine au Royaume-Uni (traitement et prévention), et la France a modifié sa recommandation nationale pour l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le traitement au COVID-19 et a également interrompu les essais.
Les titres des médias qui ont suivi ont suscité une inquiétude considérable chez les participants et les patients inscrits à des essais contrôlés randomisés (ECR) cherchant à caractériser les avantages et les risques potentiels de ces médicaments dans le traitement et la prévention des infections à COVID-19. Il existe un accord uniforme selon lequel des ECR bien menés sont nécessaires pour éclairer les politiques et les pratiques.
Cet impact a conduit de nombreux chercheurs du monde entier à examiner en détail la publication en question. Cet examen a soulevé à la fois des problèmes méthodologiques et d’intégrité des données. Les principales préoccupations sont les suivantes :
- 1. Il n’y a pas eu d’ajustement adéquat pour les facteurs de confusion connus et mesurés (gravité de la maladie, effets temporels, effets sur le site, dose utilisée).
- 2. Les auteurs n’ont pas adhéré aux pratiques standard de la communauté de l’apprentissage automatique et des statistiques. Ils n’ont pas publié leur code ou leurs données. Il n’y a pas de partage de données / code et déclaration de disponibilité dans le document. Le Lancet figurait parmi les nombreux signataires de la déclaration Wellcome sur le partage des données pour les études COVID-19.
- 3. Il n’y a pas eu d’examen éthique.
- 4. Aucune mention n’a été faite des pays ou des hôpitaux qui ont contribué à la source des données et aucune reconnaissance de leurs contributions. Une demande d’information aux auteurs sur les centres contributeurs a été refusée.
- 5. Les données de l’Australie ne sont pas compatibles avec les rapports du gouvernement (trop de cas pour seulement cinq hôpitaux, plus de décès à l’hôpital que dans tout le pays au cours de la période d’étude). Surgisphere (la sociét
Par François-Xavier Ajavon
Le lancement du nouveau jeu géolocalisé de Nintendo connaît une ampleur planétaire. Pour François-Xavier Ajavon [Figarovox, 13.07], quand des multitudes se mettent à chasser frénétiquement des Pokémon virtuels, une réalité s'impose : le Rien a triomphé. Un rien démocratique ? LFAR
A quelques encablures du chassé-croisé des juilletistes et des aoûtiens, en pleine torpeur estivale, tandis que les Français dilapident leurs congés payés sur des plages surpeuplées pleines de touristes allemands en short, alors qu'un ennui palpable gagne toutes les rédactions, une information de premier plan est tombée sur les téléscripteurs du monde entier : l'humain vient enfin d'accéder à un plein accomplissement intellectuel grâce à un jeu : Pokémon Go. A l'heure où j'écris ces lignes seuls le Pape François, Elvis Presley et Michel Rocard ne se sont pas encore exprimés sur cette révolution dans la mutation de l'humain, créature animale déjà élaborée, vers encore plus de sophistication. La plupart de ceux qui ont une certaine mémoire des choses de la vie se souviennent de la précédente vague de Pokémon-mania qui avait envahi les cours de récréation hexagonale ; cette résurgence ne peut que nous rappeler les heures les plus sombres de notre Histoire. Alors de quoi s'agit-il ? D'une application ludique développée par Nintendo pour les Smartphones, exploitant leurs capacités de géolocalisation et leurs caméras intégrées, permettant d'incruster les Pokémons dans l'environnement des joueurs. Le but est, comme à l'époque de leur lancement il y a 20 ans, sous Alain Juppé, de les capturer et de les dresser. Au fil de leurs déambulations dans la ville, téléphones en mains, les joueurs se livrent donc à une « chasse » aux Pokémons virtuels. Il n'en fallait pas moins pour que des titres terrifiants surgissent dans la presse, avec des mots du type : « engouement planétaire », « folie », « buzz », « fureur », « frénésie », l'action Nintendo « s'envole » et bien entendu l'imparable « phénomène de société »… On a demandé leur avis à des psychologues, des sociologues, des experts de toute sorte. Hollywood songe à faire un film sur le sujet. Et naturellement on a tiré le signal d'alarme sur les périls auxquels s'exposent les joueurs, on a fait jouer le principe de précaution… A l'instar de la pratique de la perche à selfies, la chasse aux Pokémon n'est pas sans risque : elle peut en effet entraîner les participants le long de routes ou de voies ferrées, et la presse américaine signale déjà des cas de blessés. La radio-télévision belge a solennellement mis en garde la population du royaume au sujet des risques que présente la traque des Pokémons en voiture. Les autorités françaises n'ont pas tardé à se saisir officiellement du dossier ; face au risque de bousculade, de mouvement de foule, d'émeute, de Nuit debout ou de tout autre débordement, un rassemblement qui devait regrouper plus de 3000 personnes au Jardin du Luxembourg a été interdit par la Préfecture de Police de Paris. Et comme le moderne vit dans une société sans Histoire, plusieurs points de rencontre de chasseurs de Pokémons se sont trouvés dans le mémorial de l'Holocauste, à Washington. « Il est inapproprié de jouer à Pokémon GO dans ce musée, qui est un mémorial aux victimes du nazisme », a déclaré l'un des responsables des lieux. Des zombies, portables en mains, arpentent - le regard hébété - musées, lieux de culte, et hôpitaux. On sait encore peu de choses de leur vie intérieure. On ne sait pas vraiment s'ils sont heureux. L'histoire dira s'ils finiront eux-mêmes par devenir aussi virtuels que le monde qu'ils adulent. Ils auront, quoi qu'il en soit, occupé leur temps. Un bel exercice pour l'examen d'entrée à l'ENA serait de faire écrire aux futurs élèves une note expliquant ce prodigieux progrès de l'humanité - l'un des plus décisifs après le moteur à explosion et le Gin tonic - au Préfet Poubelle par exemple, ou à un quelconque type né au XIXème siècle.
Résumons la situation : la fin de l'Euro de football a laissé un tel vide que l'actualité s'en trouve ainsi dominée par Emmanuel Macron, Jean-Marc Morandini, le coiffeur de François Hollande et les Pokémons. (Quatre noms désignant d'ailleurs la même chose : le grand Rien). C'est triste. Vivement le siècle prochain. •
François-Xavier Ajavon
François-Xavier Ajavon est docteur en philosophie, chroniqueur dans Causeur.