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  • Contre la tyrannie de l’écriture inclusive : 32 linguistes contre-attaquent, par Bertrand du Boullay.

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    « Si la langue exerçait un pouvoi “sexiste”, on se demande comment Simone de Beauvoir a pu être féministe en écrivant en français “patriarcal”. L’évidence montre que l’on peut exprimer toutes les pensées et les idéologies les plus antithétiques dans la même langue. »

    8.jpgAprès l’Académie, après Onfray récemment, ce sont 32 linguistes de la Sorbonne, du CNRS, etc., qui disent, ce 18 septembre, et avec raison, leur mépris envers les créationnistes de l’inclusivité linguale. Tout de leurs arguments est à lire dans Marianne. Retenir ces deux points :

    Selon les inclusivistes, « la langue aurait été “masculinisée” par des grammairiens durant des siècles et il faudrait donc remédier à l’“invisibilisation” de la femme dans la langue. C’est une conception inédite de l’histoire des langues supposant une langue originelle “pure” que la gent masculine aurait pervertie, comme si les langues étaient sciemment élaborées par les locuteurs. »

    « La langue n’est pas une liste de mots dénués de contexte et d’intentions, renvoyant à des essences. Il n’y a aucune langue qui soit fondée sur une correspondance sexuelle stricte. Autrement, le sens des mots serait déterminé par la nature de ce qu’ils désignent, ce qui est faux. […] Or, la langue n’a pas pour principe de fonctionnement de désigner le sexe des êtres : dire à une enfant “Tu es un vrai tyran” ne réfère pas à son sexe, mais à son comportement, indépendant du du mot. »

    On doit relever l’incohérence intellectuelle des partisans de l’inclusivité. Une langue s’écrit et se lit, se parle et s’écoute. Elle se chante même et s’enseigne surtout. Sans quoi, elle mourra. De ces marques – parler/chanter/écouter -, les conceptualistes modernes n’ont cure. Ils croient inventer un écrit mais oublient que le langage est d’abord oral ! Il est, par suite, mis en forme, voyellisé ou pas, grammaticalement défini afin, entre autres, que la lecture soit proche de l’expression vocalisée et en favorise la compréhension. On chercherait bien en vain des exemples contraires, et même si parfois les règles écrites affinent l’expression et l’ouïe, elles sont encore là pour préciser le sens.

    Qu’en est-il de l’ ? Vise-t-elle à cela ? Qui le croirait ? Elle n’est que volonté de subordonner l’écrit à des revendications de gens frustrés. Ils récriminent devant une soi-disant non-considération des êtres selon leur sexe. Mêler ce combat-là à l’apprentissage de l’écriture et la grammaire auprès des petits est une monstruosité. On a peine à imaginer les dictées telles que les voudraient faire et corriger les viragos et “féministes”.

    Loin de servir une cause, la dissociation entre l’impossible oral et l’abscons écrit rendrait un peu plus décérébrés les écrivains et orateurs de demain ! Au nom des idéologies, grammaire, que ne te fait-on subir ! L’égalitarisme social te simplifia, le féminisme voudrait te complexifier ! Au moment où certains imposent de libérer les enfants de leur sexe et les laisser choisir leur genre, une partie des mêmes voudraient un procédé graphique et une habitude orale qui les signifient…

    Car au-delà du kafkaïen graphisme, on réclame également que l’oralité se transforme malgré tout. Dans leur propos, “tous” devient “toutes et tous”, “ils” devient “elles et ils”, etc. On plaint la gymnastique intellectuelle de ceux qui auraient à écrire un discours – illisible mais respectueux de l’écriture nouvelle – puis le déclamer selon cette oralité si pénible.

    Faut-il redire qu’au-delà d’écrire, une expression et une pensée se font d’abord et toujours par une langue ! Orale. Et qu’on ne peut inventer une forme qui ne la serve ni ne lui corresponde.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • 8 juin 1969 : A Montmajour, premier Rassemblement Royaliste d'une longue série, jusqu'en 2005...

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    (Source : notre Ephéméride de ce jour, 8 juin...)
     
    L'action militante royaliste au quotidien, la présentation au public de nos idées sous une forme "aimable" se poursuivent bien évidemment aujourd'hui, sous d'autres formes.
    Mais ces Rassemblements royalistes de Montmajour, puis de Saint Martin de Crau et des Baux-de-Provence constituent une référence et comme une borne sur notre chemin, par le grand brassage d'idées, de témoignages de personnalités de premier plan, de militants venus de toute la France...
     
     

    Notre Album L'Aventure des Rassemblements Royalistes en Provence présente, en 57 photos, l'important militantisme, sur trente trois ans, qu'ont représenté les Rassemblements royalistes de Montmajour, Saint Martin de Crau et Les Baux de Provence : en voici cependant quelques unes du tout premier rassemblement.

    La longue suite des rassemblements royalistes de Provence (1969-2005) fait maintenant partie de l’histoire du royalisme français. En quelque sorte, ce sont, au moins pour certains d’entre eux, des documents d’archives que nous présentons ici.

     

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    Vue partielle de l'assistance à Montmajour
     

    Mettons quelques chiffres en perspective : c’est en 1969 que s’est tenue la première de ces grandes réunions, et en 2005 la dernière : elles s’étalent donc sur une période de 36 années. Compte-tenu de 2 ou 3 années d’interruption, cela représente une impressionnante série de 33 réunions.

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    Vladimir Volkoff (ci dessus) est venu parler aux Baux, comme Gustave Thibon, le prince Sixte de Bourbon-Parme, Jacques Maurras, Pierre Boutang, Pierre Debray, Marcel Jullian, Jacques Trémollet de Villers, Michel de Saint Pierre, Michel Déon, Jean Raspail, Jean-Marc Varaut, Gérard de Gubernatis, Jean Sévillia, Gérard Leclerc, Hilaire de Crémiers, Jean-Philippe Chauvin, François Davin, Jacques Luporsi, Houchang Nahavandi, Pierre Bernard (maire de Montfermeil)...
     
     
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    Gustave Thibon (ci dessus) et François Davin (ci dessous)

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    Par leur durée, leur régularité, leur ampleur, l’importance des moyens publicitaires mis en œuvre pour leur organisation, par leur écho dans les médias régionaux et nationaux, leur impact en Provence et dans le Midi, par l’ensemble des personnalités qui y sont intervenues, ces rassemblements occupent une place singulière dans ce que fut le royalisme français de cette période. La venue des Princes, en 2002, les a, en quelque sorte, parachevés.

     

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    2002 : deux traditions vivantes se rencontrent: au sortir de la messe dans l'église Saint Vincent des Baux, la Nation Gardiane et la Famille capétienne se saluent mutuellement....

     

    L’action prend aujourd’hui des formes nécessairement différentes. Les royalistes français ont su s’y adapter. Mais les rassemblements royalistes de Provence ont laissé des traces profondes. Ces images en restituent l’esprit qui, par delà les formes, demeure bien vivant.

     

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    Rien n'aurait été sans lui : modèle de dévouement et de générosité, Pierre Chauvet - président de la Fédération Royaliste Provençale, organisatrice des Rassemblements -  tout donné à ses idées et à ses fidélités...

     

    Voici deux montages vidéos : le premier permet d'entendre Pierre Chauvet, Gustave Thibon, Jacques Luporsi, Jacques Maurras, Pierre Debray, Michel de Saint-Pierre...lors des Rassemblements Royalistes de Montmajour (1969/70/71) et Saint Martin de Crau (1972)...

              
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    ... et le deuxième montage vidéo permet d'entendre Pierre Debray, Michel de Saint-Pierre...
     
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    lafautearousseau
  • Camp des Saints et hospitalité ...

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    Il y a à peine plus de quarante ans (1973), Jean Raspail publiait ce livre alors « inexplicable » selon lui, qu'est le Camp des Saints. Ouvrage régulièrement réédité depuis (la huitième édition date de 2011) qui imagine l'invasion de l'Occident par un million de miséreux venus en cargos s'échouer sur les côtes de la Méditerranée. Dans tels ou tels de ses détails le récit de Raspail peut rester de l'ordre de l'imaginaire. Dans son esprit et son ensemble telle est notre actualité. Actualité d'une extrême gravité. Française et européenne.

    Il y a un peu plus d'un siècle (102 ans), Charles Maurras avait écrit sur l'hospitalité (l’Action française, 6 juillet 1912) le texte également très actuel que nous avons publié vendredi dernier 2 janvier.  

    Les évènements que nous vivons en ce moment replacent le livre de Raspail et la réflexion de Maurras en pleine actualité. Leur simple évocation éclaire d'ailleurs cette actualité d'une lumière particulièrement saisissante.

    C'est pourquoi nous croyons utile de relire, ici, le texte de Maurras. 

    Lafautearousseau

             

    L’hospitalité 

    "...Il s'agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n'y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la Cité jusqu'aux humbles maisons de nos particuliers.

    Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d'un grand peuple civilisé.

    Avant d'hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française.

    Or il est parfaitement clair que nous n'existerons bientôt plus si nous continuons d'aller de ce train. (…)

    Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie.

    (…) #La jeune France d'aujourd'hui est en réaction complète et profonde contre ce double mal. Elle rentre chez elle. Ses pénates intellectuels, ses pénates matériels seront reconquis. Il faut que l'ouvrier français, le savant, l'écrivain français soient privilégiés en France. Il faut que les importations intellectuelles et morales soient mises à leur rang et à leur mérite, non au-dessus de leur mérite et de leur rang.

     

    L'étiquette étrangère recommande un produit à la confiance publique : c'est à la défiance du pays que doit correspondre au contraire la vue de tout pavillon non français. Qu'une bonne marque étrangère triomphe par la suite de cette défiance, nous y consentons volontiers, n'ayant aucun intérêt à nous diminuer par l'ignorance ou le refus des avantages de dehors, mais l'intérêt primordial est de développer nos produits en soutenant nos producteurs.

     

    Le temps de la badauderie à la gauloise est fini.

     

    Nous redevenons des Français conscients d'une histoire incomparable, d'un territoire sans rival, d'un génie littéraire et scientifique dont les merveilles se confondent avec celles du genre humain. »  

  • États-Unis : émeutes antiracistes et idéologie du genre, par Guillaume Staub.

    Depuis l’événement Georges Floyd, les États-Unis se retrouvent encore plongés dans d’interminables émeutes antiracistes. L’hystérie qui règne en maître dans nos sociétés ne peut permettre à un simple fait comme celui-ci d’être traité de manière juste et réfléchie ; la justice étant une des notions les plus oubliées dans cet événement tragique. Celui-ci est d’ailleurs problématique à différents niveaux. Premièrement, la surexploitation du fait empêche la justice de juger convenablement de ce dernier. Deuxièmement, aux États-Unis, ce fait devient le symbole d’une lutte qui se désintéresse des faits et des études, il ne s’agit que de construire, a posteriori d’une histoire complexe, un imaginaire simpliste.

    5.jpgTroisièmement, ce symbole fut repris en France dans un contexte historique extrêmement différent et ce sans aucune nuance ou adaptation. Quatrièmement, et c’est ce qui nous intéressera ici, ce fait mineur et toutes ses conséquences oblitèrent toutes les autres questions qui se posent dans nos sociétés et ce pour un laps de temps assez long pour que nos différentes instances dirigeantes puissent avancer quelques lois scélérates supplémentaires.

    C’est ainsi qu’aux États-Unis, sans que personne ne proteste, l’idéologie du genre s’est invitée à la Cour Suprême – qui est pourtant à majorité conservatrice. En effet, elle vient de rendre un arrêt sur la non-discrimination qui revient à inscrire l’idéologie du genre dans le marbre de la loi américaine. Qu’en est-il exactement  ? Dorénavant, un employeur ne pourra plus se séparer d’un salarié si celui-ci décide de changer de sexe. Cet arrêt résulte, comme il est d’usage aux États-Unis, de l’examen d’un litige qui eût lieu dans un salon funéraire du Michigan où un employé perdit son emploi. Qu’avait fait cet employé  ? Il avait subi une intervention chirurgicale et était venu habillé en femme à son travail. Or, c’est au titre du titre VII du Civil Rights Act – qui pénalise la discrimination fondée sur la race, l’origine, la religion ou le sexe dans le cadre du travail – que cet arrêt fut pris  ! Il s’agit d’un coup de tonnerre dans le monde législatif puisqu’il redéfinit la notion même de sexe  ! C’est pourquoi l’épiscopat américain ne put complètement se taire et dit par la voix Mgr José H. Gomez  : « Je suis profondément préoccupé par le fait que la Cour suprême des États-Unis a en fait redéfini la signification juridique du terme “sexe” dans la loi sur les droits civils de notre nation. C’est une injustice qui aura des répercussions dans de nombreux domaines de la vie » (Vatican News).

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    Le cœur du sujet est la non-discrimination  ; tant que celle-ci restera l’horizon indépassable des législateurs, aucune restauration nationale ne pourra être envisagée, car vivre, c’est discriminer. Comme le note fort bien Thibault Mercier dans son livre Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître ? , toute notre vie est marquée par une préférence pour telle ou telle chose, or en choisissant telle ou telle chose, nous discriminons les autres, nous ne pouvons jamais faire autrement. La discrimination justement pensée est un gage de respect de la diversité – puisqu’elle postule la différence – contre l’égalitarisme de nos sociétés, c’est un gage de respect de la liberté – puisqu’elle postule le choix de préférer – contre nos sociétés amatrices de totalitarismes mous, c’est enfin un gage de respect de la juste fraternité – puisqu’elle postule la préférence pour son prochain plutôt que pour son lointain – contre nos sociétés indifférentialistes. Le législateur ne doit pas chercher la non-discrimination, mais la juste discrimination, celle qui respecte le droit, la nature, la justice, l’équité et les besoins des peuples.

  • L’or et l’argent n’ont pas fini de grimper, par Marc Rousset.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Le cours de l’or à Londres, ce vendredi 31 juillet, était de 1976,10 dollars l’once, donc très proche de la barre des 2.000 dollars qui pourrait devenir une nouvelle référence, et bien au-dessus du record précédent de 1.921 dollars, en septembre 2011. Le cours du métal jaune s’est apprécié de plus de 25 %, depuis le début de l’année.

    marc rousset.jpgLe n’aura fait qu’accélérer et confirmer les thèses de ceux qui, avant sa venue, pronostiquaient déjà une grave crise économique, suite à l’hyperendettement démentiel tous agents, partout dans le monde, qui ne pouvait trouver une solution que par la création monétaire et l’hyperinflation. En fait, ce ne sont pas l’or et l’argent qui grimpent, mais les agents économiques qui perdent confiance dans la valeur des monnaies.

    Toutes les conditions pour faire grimper les métaux précieux sont réunies : politique monétaire laxiste, taux réels des obligations en territoire négatif, incertitudes autour du virus, plans démentiels de relance économique des États par la dette, nouvelles mesures d’assouplissement monétaire prévues par la Fed et la BCE, risques de krach boursier, tensions Chine-États-Unis.

    L’argent a dépassé les 24 dollars l’once pour se diriger vers les 25 dollars, alors qu’il s’achetait encore, en mars, pour 12 dollars. Il s’est apprécié de 25 % durant le seul mois de juillet, soit sa seconde plus forte hausse mensuelle de l’Histoire. Mais l’argent semble toujours sous-évalué par rapport à l’or car il est encore très loin de son record d’avril 2011, à 48,59 dollars l’once. Il faut, aujourd’hui, environ 80 onces d’argent pour acheter une once d’or, alors que la moyenne historique est de 60. L’argent est plus spéculatif que l’or car il est utilisé davantage à des fins industrielles et il n’est plus acheté de nos jours par les banques centrales, qui ont renoncé au bimétallisme or-argent des siècles précédents.

    Les fonds souverains commencent à bouder les actions pour investir dans les métaux précieux. Selon Invesco, 18 % des banques centrales envisagent d’acheter encore de l’or, tandis que ce pourcentage passe à 23 % pour les fonds souverains. Les banques centrales achètent exclusivement des lingots physiques, tandis que les fonds souverains préfèrent les ETF (Exchange Traded Funds), les contrats à terme et les swaps (contrats d’échange de flux financiers). La performance de l’or est d’autant plus exceptionnelle que la demande d’or chinoise a chuté pendant le premier semestre. Ce sont donc les achats dictés par la peur (« fear trade ») qui ont alimenté la hausse du métal jaune.

    Jamais, en 244 ans, depuis la fondation des États-Unis d’Amérique, l’économie américaine n’a été aussi inondée d’argent. La masse monétaire M2, qui est la plus caractéristique, a augmenté en un an de 24 % aux États-Unis, ce qui n’a jamais été le cas jusqu’à présent. C’est cette création monétaire effrénée qui alimente la hausse explosive de l’or. Une fois encore, Ray Dalio, le fondateur de Bridgewater Associates, qui recommandait l’achat d’or en janvier dernier, aura eu raison. Même si le cours de l’or devait connaître une correction passagère, il poursuivra son ascension en reprenant sa marche en avant. Selon Bank of America, l’or pourrait atteindre les 3.000 dollars dans les 18 mois à venir. L’objectif à court terme de Citigroup est de 2.100 dollars l’once. Quant à Goldman Sachs, les prévisions à 12 mois ont été relevées à 2.300 dollars l’once.

    Des prix élevés sur l’or sont inévitables au moment où nous entrons dans une période semblable à l’environnement apparu après la crise financière mondiale de 2008-2009, d’autant plus que cette crise n’est en fait que le prolongement de celle de 2008 avec l’accélérateur Covid-19 en plus, mais cette fois-ci, au lieu de chuter comme après 2011, les prix de l’or pourraient bien continuer de monter à la verticale, comme en en 1923, dès que l’hyperinflation apparaîtra en 2021 ou .

  • Mgr Dominique Rey : « Devenant un groupe minoritaire, les chrétiens doivent beaucoup plus s’organiser ».

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Une semaine après le vote, à l’Assemblée nationale, du texte ouvrant le droit de la procréation médicalement assistée (PMA), Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, répond à cette question : comment les catholiques et, de façon plus générale, les chrétiens peuvent-ils défendre leurs convictions ?

    https://soundcloud.com/bvoltaire/monseigneur-rey-denonce-le-projet-de-loi-bioethique-et-ses-derives

    On mesure la grandeur d’une société à l’attention qu’elle porte aux plus petits. Peut-on dire que vous dénoncez le projet de loi Bioéthique pour cette raison ?

    Cette loi met, bien sûr, en cause le respect de la vie avec le tri d’embryons et la destruction des embryons. Finalement, on en vient à une attitude eugénique. On prive des enfants de père intentionnellement et légalement. Les embryons transgéniques brisent la frontière entre l’homme et l’animal avec une généralisation du diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies pour traquer les embryons porteurs d’anomalies. Toutes ces dispositions-là sont une offense profonde à la vie et aux principes d’humanité. L’humanité commence avec le petit enfant, et avant même qu’il soit petit enfant, il commence avec l’embryon dans le sein de sa mère. On fabrique du vivant et on se prend pour le créateur.

    Dans un communiqué sur Facebook, vous dénoncez un passage en catimini de l’amendement sur la détresse psychosociale. Comment les catholiques peuvent-ils défendre leur conviction alors que le processus parlementaire semble pipé ?

    Il faut que les catholiques le soient de plus en plus ! Au moment où il y a des ruptures anthropologiques majeures, ils doivent pouvoir trouver dans la foi, dans le mystère de l’incarnation où Dieu s’est fait homme et des ressources spirituelles profondes pour asseoir leur conviction. Il semble qu’aujourd’hui, on nous oblige, nous chrétiens, face à ces dangers et à ces périls qui menacent l’humanité tout entière, de réaffirmer ces convictions.
    Devenant un groupe minoritaire, les chrétiens doivent beaucoup mieux s’organiser pour trouver des moyens de faire entendre à la société tout entière une voix qui défende l’homme à l’égard de toutes ces dérives. Il y a là un grand défi pour nous. Il me semble qu’il faut aussi être connectés, en relation profonde et en collaboration dans d’autres pays européens.
    Dans le monde entier, des courants essaient, là où les législations deviennent de plus en plus libérales au mauvais sens du terme – puisque c’est une liberté qui offense l’homme et qui met en cause la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle -, de développer davantage des actions réseau et de faire entendre plus fortement et clairement la voix de conscience auprès des autorités civiles.
    On voit une grande partie des élites et des décideurs qui sont à la remorque de la bien-pensance des courants qui sont portés par un certain nombre de réseaux. Je crois qu’il y a une action de manifester, auprès des autorités civiles et politique, la voix pas simplement de l’Église, mais la voix de l’humanité.

    On a l’impression que les catholiques qui veulent défendre la doctrine sociale de l’Église avec la dignité humaine subissent une sorte de mort sociale. Comment passer outre ?

    L’Histoire en témoigne depuis les origines du christianisme, le chrétien n’hésite pas à donner sa vie pour décider. Des idées méritent que l’on donne de son temps et de sa vie. Il faut avoir le courage de ses opinions. Il y a des enjeux qui sont tout à fait fondamentaux pour l’avenir de l’humanité. Je pense qu’on a besoin, aujourd’hui, d’une parole forte. Plus on est minoritaire, plus on doit s’exprimer avec détermination sans violences et sans agressions, mais d’une manière déterminée. Notre défi est la formation d’une nouvelle élite politique. Cela commence par les nouvelles générations.
    Aujourd’hui, on voit une crise du monde politique et de la pensée politique. Les grandes utopies ont fini dans la cendre et dans le sang. On est dans une politique sans vision et sans perspective. En tant que chrétien, il y a un prophétisme à développer.

    Mgr Rey

    Evêque de Fréjus-Toulon
    Créateur de l’Observatoire sociopolitique de Fréjus-Toulon, qui a pour objectif de promouvoir la position de l’Eglise sur les sujets de société.
  • Série : Le legs d’Action française ; rubrique 4 : Un mouvement doté d’une singulière force d’attraction, par Gérard Lecl

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    Voici la quatrième rubrique de Gérard Leclerc sur «  Le legs de l’Action française  ». Il nous explique la singulière force d’attraction de ce mouvement.

    Il nous y présente Bainville, le second «  maitre  » majeur de l’Action française du XXI° siècle. Un maitre qui a beaucoup à apporter tant au niveau géopolitique, qu’au niveau du «  roman national  » au moment où la mémoire de la France est remise en cause de plusieurs parts. Voilà au moins deux thèmes que l’aggiornamento du maurrassisme doit promouvoir. (ndlr)

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    Je ne reviens pas, faute de temps, sur le détail de cette fondation, mais je dirai que cette Action française que Maurras va diriger – à la fois dans son fonctionnement quotidien et dans l’élaboration de sa doctrine –, va se distinguer très rapidement par un puissant pouvoir d’attraction. Car Maurras est un prodigieux éveilleur d’esprit  : il va s’adjoindre deux personnalités de très grand talent, Léon Daudet et Jacques Bainville, qui vont démultiplier son propre pouvoir de séduction intellectuelle et culturelle.

    Séduction dans le domaine littéraire, d’abord. Léon Daudet est un formidable critique littéraire, à redécouvrir complètement. On a récemment réédité ses essais critiques, une merveille  ! Le Daudet critique littéraire est, à mes yeux, encore supérieur au mémorialiste, voire même au pamphlétaire. Daudet, que l’on voit en général comme un personnage rabelaisien, truculent et virulent, est d’abord un homme d’une extraordinaire profondeur culturelle. Relisez ses articles sur Dostoïevski, par exemple, c’est époustouflant. C’est là, d’ailleurs, que l’on voit la complexité de l’Action française  : derrière son objectif politique déterminé, qi faisait son unité, elle laissait s’exprimer des sensibilités très diverses, voire opposées. Quand Henri Massis, plus tard, voudra défendre l’Occident contre un certain slavisme, il se trouvera en désaccord complet avec Léon Daudet, homme d’une immense érudition, parfait connaisseur de la littérature russe comme d’ailleurs des littératures anglaise, espagnole, etc.

    C’est dans le domaine des relations internationales – et d’abord, à l’époque, des relations avec l’Allemagne – que la lucidité politique manifesté par Maurras dans Kiel et Tanger se voit puissamment relayée par un jeune historien, Jacques Bainville, originaire d’une famille républicaine et anticléricale de Vincennes. C’est à la suite d’un voyage de jeunesse en Bavière – qui lui inspirera son premier livre, magnifique, sur Louis II de Bavière –, que Bainville va rallier la monarchie, rejoindre Maurras et devenir un personnage-clé du dispositif de l’Action française. Ses connaissances historiques, sa puissance d’analyse, sa capacité à situer des repères et décrire des liens sont exceptionnelles… C’est tout l’empirisme organisateur  : le discernement en politique fondé sur une connaissance critique de l’histoire, permettant de faire apparaître les enchaînements historiques, de rendre visibles les causes profondes des événements.

    Séduction intellectuelle et lucidité politique sont donc les deux atouts fondamentaux de l’Action française. Il faut y ajouter la création d’une force politique dans la rue, avec les camelots du roi et la Ligue d’Action française. Ce qui va permettre au mouvement, après s’être affirmé dans le domaine des idées et du discernement politique, de se faire entendre sur la place publique et d’agir sur le cours des choses. Par exemple en réussissant à imposer la fête de Jeanne d’Arc comme héroïne nationale.

    Gérard Leclerc ( à suivre)

    Retrouvez les rubriques de l’été militant sur le site de l’Action française

    Par Christian Franchet d’Esperey

    1 – Est-il opportun de s’accrocher à un homme aussi décrié ?
    2 – Les positions les plus contestées de Maurras ne doivent plus faire écran à ses découvertes majeures
    3 – maurrassisme intra-muros et maurrassisme hors les murs
    4 – Une demarche d’aggiornamento cest-a-dire de mise au jour

    Par Philippe Lallement

    Le maurrassisme est-il devenu un simple objet d etude historique

    Par Gérard Leclerc

    1- Le legs d’Action française

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  • Les forces navales et aériennes grecques en alerte renforcée face à la Turquie, par Fabrice Wolf.

    Source : https://www.meta-defense.fr/

    La nouvelle incursion d’une flottille turque dans les eaux chypriotes pour accompagner le navire de recherche Orus Reis a amené les autorités grecques à mettre leurs forces navales et aériennes en état d’alerte renforcée.

    9.jpgLa confrontation entre les deux pays s’approche à grand pas, alors qu’Athènes entend bien empêcher le navire d’exploration minière turc, escorté par au moins 5 bâtiments militaires, d’effectuer les relevés permettant de déterminer la présence d’hydrocarbures dans le sous-sol maritime chypriote. A la demande du ministre grec des affaires étrangères, Nikos Dendias, une réunion exceptionnelle des ministres européens des affaires étrangères aura lieu ce vendredi à ce sujet.

    Mardi 11 aout, alors que la flottille turque composée du navire d’exploration minière Orus Reis et de 5 à 6 frégates d’escorte de la Marine Turque approchait des eaux chypriotes avec pour objectif de mener des explorations minières entre Chypre, la Crête et la Grèce, la Marine Hellénique a mis en alerte renforcée sa flotte, afin de venir lui barrer la route. Dans le même temps, les forces aériennes grecques firent de même, anticipant un possible soutien de l’aviation turque si les deux flottes venaient à se rapprocher. La mer Egée fait l’objet depuis quelques jours d’un grand nombre de survol de drones et d’avions de reconnaissance, créant un niveau de tension rarement atteint ces deux dernières décennies entre Athènes et Ankara. Dans ce contexte, l’Armée de l’Air française a dépêché deux Rafale sur la base aériennes chypriote Andreas Papandreous, officiellement dans le cadre de manoeuvre avec la garde nationale du pays membre de l’Union européenne.

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    L’Orus Reis et sa flottille d’escorte se dirigeant vers le nord de Chypre

    C’est d’ailleurs vers cette même Union européenne, et non vers l’OTAN, que les autorités grecques recherchent aujourd’hui le soutien dont elles ont besoin pour faire face à la détermination du président Erdogan. A l’instar des revendications chinoises en mer de Chine, la Turquie revendique des droits d’exploitation dans la zone d’exploitation exclusive chypriote sur des bases plus que contestables, raison pour laquelle Ankara tente de montrer les muscles dans un passage en force très risqué. Or, avec d’une part la Turquie elle aussi membre de l’OTAN, et d’autre part l’attitude conciliante du président américain vis-à-vis de son homologue turc, le premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis, n’a guère d’autres choix que de se tourner vers les européens pour faire pression sur Ankara et éviter la confrontation, si tant est que cela soit possible.

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    La Défense des iles grecques de la mer Egée, ici en bleu, s’avère être casse tête permanent pour l’Etat major hellénique, d’autant que beaucoup d’entre elles sont bien plus proches des cotes turques que des cotes de la Grèce continentale

    Car, sur le papier, Athènes n’a guère l’avantage face à Ankara du point de vu militaire, situation d’autant plus marquée aujourd’hui que la Turquie a en 20 ans multipliés ses dépenses en matière de Défense par 3, alors que la Grèce, sous tutelle germano-européenne suite à la crise de 2011, a vu les siennes être divisées par deux. La conséquence immédiate, au delà d’un budget militaire turc quatre fois plus important que celui de la Grèce en 2020, est un rapport de force sensiblement favorable à la Turquie, même si les forces helléniques ont jusqu’ici réussi à se montrer plus que convaincantes face à leurs homologues turques. Si un conflit venait à éclater entre la Turquie et le couple greco-chypriote, ce dernier ne pourra soutenir la confrontation dans la durée sans le soutien de ses alliés et partenaires européens.

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    L’Armée de l’Air française a déployé sur place deux avions Rafale ainsi qu’un avion ravitailleurs C130J Hercule.

    Cette crise représente, de fait, non seulement un risque majeur pour Athènes et Nicosie, mais également pour la cohésion, et la cohérence de l’Union européenne. Et si l’UE venait à ne pas répondre massivement, militairement, et avec une grande détermination, pour soutenir ses deux membres, l’ensemble des discours passés, présents et à venir, sur les valeurs européennes, sur le rôle fédérateur de l’Union, et sur la cohésion des pays membres, perdraient irrémédiablement toute leur portée, pour ne pas dire leur substance, ramenant l’Union Européenne au statut d’union douanière et de marché commun, 40 années auparavant. C’est peut-être dans les prochains jours que l’UE entrera dans l’histoire du vieux continent, ou en sortira par la petite porte. Quand à l’OTAN …

  • Chômage et déflation, puis effondrement et hyperinflation, par Marc Rousset.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Alors que le FMI annonçait une croissance de 3,3 % en 2020, le monde connaîtra en fait une récession de 4,9 % et un possible rebond en 2021. La seule chose certaine, c’est que la production mondiale s’effondrera de 7,6 % en 2020. Tous les pays sont en récession. Le paradoxe, selon une enquête du Pew Research Center, c’est que les Européens du Nord, dont la situation économique est plutôt bonne, sont très préoccupés par l’année 2021.

    marc rousset.jpgIl y a 20 ans, le CAC 40 était à 7.000. Aujourd’hui, il est à 5.000, après avoir été à 2.401, le 12 mars 2003, pour remonter à 6.200, en 2007, et pour redégringoler à 2.519, le 9 mars 2009. Entre le 21 février et le 18 mars 2020, le CAC 40 a chuté de 40 %, en passant de 6.100 à 3.600. Le CAC 40 comme le Dow Jones, le NASDAQ et le S&P 500 devraient être beaucoup plus bas et ne sont maintenus aux niveaux actuels que par la création monétaire et un hyperendettement tous azimuts, tous agents économiques, la plupart des États souverains inclus.

    Les entreprises du luxe représentent 30 % du CAC 40, soit plus de 500 milliards d’euros, et les valeurs technologiques des GAFAM, aux États-Unis, sont l’unique raison de l’envolée de Wall Street. Mais les arbres ne montent pas jusqu’au ciel et, pour la première fois, cette semaine, les grandes valeurs technologiques ont baissé, ce qui a pesé sur l’indice NASDAQ. Certains économistes ont évoqué le « moment Minsky », du nom d’un économiste américain d’origine russe, qui correspond, en fait, au moment où le prix des actifs est au bord d’un effondrement brutal. Mais le Système étant le dos au mur, prêt à tout, il est à peu près certain que la Fed et la BCE déverseront encore plus de liquidités pour éviter l’explosion de la bulle boursière.

    Il reste à récupérer, pour les États-Unis, 10 à 20 % d’activité pour retrouver leur niveau d’avant . Sur les 20 millions d’emplois perdus suite au , 41 % de ces postes seulement ont été recréés, selon le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin. Pour éviter un désastre social, Trump a mis fin aux expulsions de locataires jusqu’à fin 2020. Le résultat, c’est que ce seront les propriétaires de biens immobiliers qui seront en faillite, avec saisie par les banques, suite à leur impossibilité de rembourser leurs crédits bancaires. À moins d’une nouvelle injection d’argent gratuit par la Fed ou par le gouvernement américain pour indemniser les propriétaires, avec encore davantage de dettes…

    En France, les déclarations officielles de faillite vont commencer à partir du 7 octobre, suite à la législation en vigueur. 3.500 milliards d’euros d’épargne liquide sont thésaurisés par les Français soucieux de l’évolution en cours. La pression à la baisse sur les salaires a commencé. L’industrie ne croit pas à un retour rapide à la normale ; le commerce s’attend à une consommation timide ; le bâtiment reste fragile ; le tourisme, l’aérien et la restauration ne voient pas le bout du tunnel.

    Le spectre de la déflation avec une chute des prix hante l’Europe. Le taux de chômage va commencer à s’envoler. Si l’inflation disparaît complètement, la BCE n’aura plus d’autre choix que de créer davantage de monnaie et de rendre encore plus négatifs des taux d’intérêt déjà négatifs, ce qui ne s’est encore jamais produit dans l’histoire économique du monde…

    Des Bourses qui augmentent aujourd’hui dans une ambiance pareille, c’est de la folie furieuse, de la bulle spéculative qui repose sur du sable. La seule possibilité, pour les banques centrales et les gouvernements, c’est donc de continuer la fuite en avant par la création monétaire, les taux négatifs et l’endettement. Goldman Sachs prévoit que la Fed n’augmentera pas ses taux avant 2025. Et soit les agents économiques prennent peur dès maintenant et on est dans le schéma « Minsky », soit l’immobilier, l’or et les actions continuent de grimper mais, à terme, seul l’or continuera de monter, en même temps que les monnaies devises perdront leur pouvoir d’achat, tandis que les actions, les obligations s’effondreront et que l’immobilier, bien réel, qui préserve habituellement de l’inflation, baissera lui aussi, mais dans une moindre mesure, si les locataires et les commerces sont de plus en plus dans l’impossibilité de payer leurs loyers.

     

    Marc Rousset

     
    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
     
  • Le troisième homme, par Stéphane Blanchonnet.

    Il y a dans l‘air comme l’odeur d’une fin de règne pour la Macro­nie. La pro­chaine pré­si­den­tielle a déjà com­men­cé. La France est à la croi­sée des che­mins. Va-t-elle renou­ve­ler le bail de ces poli­ti­ciens de gauche comme de droite, dont Macron est l’héritier, qui nous ont valu le déclas­se­ment éco­no­mique et géo­po­li­tique, l’invasion migra­toire, l’insécurité, le laxisme judi­ciaire, l’entretien de la mau­vaise conscience et de la repen­tance, les déli­rantes mesures dites socié­tales qui ont aggra­vé un déli­te­ment des struc­tures fami­liales qu’il aurait plu­tôt fal­lu frei­ner ?

    Ou bien va-t-elle au contraire bra­ver les inter­dits moraux que des esprits inté­res­sés à la per­pé­tua­tion de leur propre domi­na­tion ont dres­sés contre le vote Le Pen, et enfin « ren­ver­ser la table » ? Le second terme de l’alternative a bien sûr ma pré­fé­rence.

    Mais il ne faut pas se cacher les obs­tacles à la réa­li­sa­tion de ce scé­na­rio. La can­di­da­ture de Marine Le Pen est pas­sa­ble­ment démo­né­ti­sée par son échec en 2017 et beau­coup doutent de sa capa­ci­té à gou­ver­ner réel­le­ment contre un pays légal qui devrait lui res­ter for­te­ment hos­tile, même en cas de vic­toire élec­to­rale. En pro­fon­deur la France, en plus des maux que j‘ai déjà énu­mé­rés, souffre d’une crise de légi­ti­mi­té. Des son­dages récents le montrent : les Fran­çais ne veulent pas du duel annon­cé, répé­ti­tion à l’i­den­tique du scé­na­rio de 2017, mais, en même temps, sont inca­pables d‘imaginer autre chose pour les tirer de cette alter­na­tive. Si les roya­listes avaient un peu plus confiance en eux-mêmes et en leur idéal poli­tique, s‘ils savaient dépas­ser un cer­tain nombre de cli­vages idéo­lo­giques assez secon­daires au regard des échéances tra­giques qui attendent le pays, peut-être se ren­draient-ils compte qu‘ils ont la chance de pou­voir comp­ter, dans ces cir­cons­tances excep­tion­nel­le­ment grave, sur un prince à esprit pro­fond et volon­taire, prêt à ser­vir et à s‘engager, et qui ne ferait sans doute pas un plus mau­vais troi­sième homme que ceux que la droite, la gauche, les médias ou les pres­crip­teurs d’opinion de l’In­ter­net natio­na­liste vont nous pro­po­ser (ou nous pro­posent déjà) pour échap­per au second round du com­bat de 2017. Plus que jamais l’heure est à l’u­ni­té autour du chef que l’histoire nous donne mais qu’il faut à notre tour don­ner à nos conci­toyens comme che­min d’espérance et un moyen concret de recon­quête : Mon­sei­gneur le comte de Paris !

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    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • A Dieu Jean, par Jean Sévilla.

    Source : http://kiosque.lefigaro.fr/figaro-magazine/

    En 1985, douze ans après sa parution, le Camp ses saints. le roman de Jean Raspail. était réédité.

    L’ouvrage décrit la crise déclenchée en Occident par le débarquement sur le littoral méditerranéen d’un million de miséreux en provenance du tiers-monde. Dans nos colonnes, Louis Pauwels, notre directeur. avait choisi de présenter lui-même ce livre. « cent navires à bout de souffle s’échouent, chargés d’un million d’affamés, analysait-il. Ils sont l’avant-garde du monde pauvre qui va déferler, sans violence, mais avec l’irrésistible force de la misère qui rêve.  Que faire ? Résister ? Comment ? Et au nom de quoi ? Nous sommes devenus moraux, incertains de nos mérites et de nos droits, d’identité fragile » (Le Figaro magazine du 23 février 1955).

    1.jpgJean Raspail, disparu le 13 juin. dans sa 95e année, collaborait alors régulièrement au Figaro Magazine. L’année de cette première réédition du Camp des saints, son auteur s’était associé à l’une des plus virulentes polémiques de l’histoire du journal. « Serons-nous encore français dans trente ans ? » se demandait-on dans notre numéro du 26 octo­bre 1955. dont la sous-titre s’ornait d’une Marianne voilée d’un tchador. Derrière son accroche provocante. cette enquête sur l’immigration s’appuyait sur les calculs du démographe Gérard-François Dumont qui montrait l’inéluctable progression. au sein de la population française. du pourcentage d’habitants d’origine non européenne. « Nous nous acheminons vers l’irréversible » soulignait Raspail qui. commentant ces statistiques, prévoyait la création « d’enclaves étrangères dans l’Hexagone ». Plusieurs jours durant. ce dossier du Figaro Magazine déclenchait pleurs et grincements de dents chez tous ceux qui faisaient vertu d’antiracisme. Vingt ans plus tard. constater l’existence de « territoires perdus de la République serait devenu un lieu commun. C’est donc Raspail qui avait raison. « Je me souviens avec jubilation de ce combat » m’écrivait-il en 2018, me remerciant d’avoir évoqué cet épisode dans un article consacré aux quarante ans d’engagement de notre hebdo­madaire dans le champ des idées

    Jean Raspail, qui ne cachait pas ses fidélités royalistes, était un homme de convictions fortes hanté par la crainte de la décadence de notre civilisation. Il sentit fallacieux. toutefois. de le cataloguer comme un partisan ou un mili­tant. Il était avant tout un écrivain, un créateur d’univers et de personnages. qui a laissé plus de quarante livres récompensés par d’innombrables prix. Chroniqueur et romancier, il avait commencé sa carrière par des livres qui racontaient ses rencontres, de l’Alaska à la Terre de Feu et des Caraïbes au Japon, avec des peuples menacés de disparition par la modernité. A cet ancien scout féru de jeux de piste, le Figaro magazine avait permis de sacrifier à son goût du large en publiant ses récits de voyage. En 1995. dans le cadre d’une série d’été intitulée « L’Europe au vent des îles ». il était parti pour les îles Féroé dont il avait aimé la sauvagerie. En 1996. pour la série « L’Europe des lacs oubliés » il avait découvert le lac de Neusiedl, en Autriche. En 2002, il avait parcouru les Highlands, sur les traces du roi d’Écosse, Bonnie Prince Charlie, le dernier des Stuarts, qui tenta en 1745 de reconquérir son trône. Deux siècles après, en Ecosse, se réjouissait Raspail, « on lève encore son verre à la santé  du roi au-delà de la mer ».

    En 1981, l’écrivain s’était déclaré consul général de Patagonie, ultime représentant du royaume d’Araucanie et de Patagonie. fondé en 1860 par Orélie-Antoine de Tounens, un avoué de Périgueux dont deux de ses romans avaient révélé l’authentique aventure. Jean accordait la nationalité patagonne à des amis qui. comme lui. chérissaient le panache et les gants blancs, la chevalerie et l’Eglise d’autrefois, la courtoisie et la galanterie,  la mer et la brume, l’élégance des duffle-coats britanniques et des vestes autrichiennes, le tabac blond et les vieux whiskys, et surtout les légendes sans lesquelles un pays meurt de froid. Il nous manquera.

  • 2 points de vue sur : (2/2) la Leçon du 18 Juin 1940, par Christian Vanneste.

    Le 18 Juin, ce devrait être une Fête nationale. Ce jour-là un homme a cru en la France plus que la plupart des Français, et presque seul parmi ceux qui exerçaient ou avaient exercé des responsabilités. Il a affirmé haut et fort que la France n’était pas vaincue et qu’elle devait poursuivre le combat aux côtés de ses alliés. Cette attitude s’appuyait sur deux piliers inébranlables : un patriotisme qui mettait l’intérêt supérieur de la Patrie au-dessus de toute autre considération politique et une clairvoyance qui anticipait les moyens dont les ennemis de l’Allemagne disposeraient pour la vaincre.

    christian vanneste.jpgPlusieurs discours ont été prononcés par le Général de Gaulle entre le 18 Juin et le 2 Juillet. Le suivant ne sera délivré que le 8 Juillet, parce que le 3 Juillet, les Britanniques ont attaqué la flotte française ancrée à Mers-El-Kébir, hors d’état de se défendre, l’ont détruite en grande partie et tué 1300 marins français. Cet acte odieux, mais pragmatique, à l’encontre d’un allié dont Londres ne voulait à aucun prix que la puissante flotte ne tombât dans les mains de l’Axe, venait ruiner la démarche du Général et fournir des arguments à la collaboration. De Gaulle persista parce que son principal argument subsistait : les Alliés rejoints par les Etats-Unis et leur formidable industrie gagneraient la guerre, et il fallait que la France, demeurée libre, figure parmi les vainqueurs ! Le 8 Mai 1945, c’était chose faite ! « Quoi, les Français, aussi ! C’est un comble ! » dira Keitel avant de signer la capitulation. Durant toute la guerre, l’Homme du 18 Juin s’efforça de maintenir l’indépendance et la dignité de la France. Au début, c’était une fiction, puis peu à peu avec les ralliements, la présence à ses côtés d’hommes comme Philippe de Hautecloque, celui qui allait devenir le Général Leclerc, Maréchal à titre posthume, après son décès en 1947, la France Libre serait de plus en plus une réalité incontournable. Leclerc commença son action dans l’Afrique Equatoriale Française, au Gabon, puis au Tchad, d’où il lança son offensive contre les Italiens en Libye. L’A.E.F. a été le premier territoire à redonner à la France Libre son statut d’Etat souverain grâce au gouverneur du Tchad, Félix Eboué, Guyanais, comme la sinistre Taubira, descendant d’esclaves, et dont l’attachement passionné à la France peut être rappelé face au déferlement « racialiste » actuel. Sa carrière, son entrée dans la Résistance, son corps au Panthéon sont une réponse à ces « Français » récents, immigrés, et non descendants d’esclaves, qui accusent la France de racisme et réclament des « droits » alors qu’ils n’ont aucun titre.

    Le 18 Juin a sauvé l’honneur de la France. De Gaulle avait parfaitement vu que la fidélité aux engagements pris envers le Royaume-Uni, malgré la disproportion entre un Empire qui tenait les mers et la poignée de Français libres, était moins dangereuse pour l’indépendance de notre pays que la soumission de son Etat, encore bien réel, à une Allemagne totalitaire qui serait impitoyable. Cette lucidité politique rejoignait la clairvoyance militaire qui lui avait révélé l’importance de l’armée blindée, cette « force mécanique » que l’Etat-Major français avait écartée et par laquelle il avait été vaincu. En mettant l’accent sur notre déficience « tactique » plus que sur le délabrement intellectuel et moral, sur la décadence contre laquelle beaucoup de ceux qui soutenaient Pétain voulaient lutter, de Gaulle souhaitait ne pas compromettre l’avenir, ni l’union de tous les Français. Il voulait n’accuser que ceux qui collaboraient avec l’ennemi après avoir mal préparé la guerre. Il tenta en 1947 de mener cette seconde bataille, politique, avec le RPF. Avec le recul du temps, on se rend compte à quel point ce second combat, idéologique et non plus militaire n’a pas été gagné. Notre civilisation est remise en cause, notre nation fondée non sur une race ou une ethnie, mais sur une histoire, un destin commun au peuple français, est accusée. On veut qu’elle révise son passé, s’excuse de crimes qu’elle n’a pas commis. On veut qu’elle débaptise des lieux, quelle déboulonne des statues…. Le 18 Juin est une date qui permet au contraire de se souvenir que près du gouffre, la France n’y est pas tombée, mais au contraire s’est relevée avec courage. C’est cet esprit nourri de ce « riche legs de souvenirs », comme écrivait Renan, qui doit nous animer en espérant que bientôt des hommes et des femmes qui le portent remplacent les dirigeants actuels dont les propos et les comportements n’ont rien de commun avec la Résistance et la Libération.

  • Sur Sacr TV, le Christianisme face au règne de l'argent.


    Pour ce qui est du Christianisme le message est assez clair en ce qui concerne le rôle des riches : Au sujet de la richesse matérielle, Jésus enseigna d'abord à ses disciples : Matthieu 6:24:

    Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres, car ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l'Argent.

    Plus tard, à la suite de la question d'un jeune homme (ou d'un notable, selon les évangiles et les traductions) qui lui demandait que faire pour obtenir la vie éternelle, Jésus donna à ses apôtres l'exemple suivant :

    Matthieu 19:21-24

    Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s'en alla tout triste ; car il avait de grands biens. Jésus dit à ses disciples : Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.

    Or dès le XVIe siècle, l’Eglise comprit le bouleversement qui se préparait. Elle vit très bien, dit Louis Salleron, « qu'on allait mettre Mammon à la place de Dieu, l’intérêt à la place de la justice, l’action sans mesure à la place de la contemplation, les hiérarchies d’argent à la place des hiérarchies humaines, la jungle de la liberté sans frein à la place de la règle et de la loi, le millénarisme du bien-être à la place du royaume de Dieu, le Progrès immanent à la place de l’être transcendant ». Toutes les doctrines sociales qu’engendrera l’ère moderne semblent résumées dans ces quelques mots.

    Qu’en est-il aujourd’hui ? Malheureusement force est de constater que le Dieu Mammon a triomphé du Dieu Biblique des Tables de la Loi. Ce combat éternel entre le monde matériel incarné par l’argent et le monde spirituel incarné par la Foi, nous offre le triste spectacle du triomphe du matérialisme en ce début du XXIème siècle. Regardez autour de vous ! Lorsque vous allumez votre télévision chaque chaîne est parasité par de la publicité. Il en va de même lorsque vous voulez écouter de la musique (souvent à 80% américaine) sur votre radio, les pubs envahissent les stations. Promenez-vous dans les villes, et vous ne verrez que des panneaux publicitaires, affichés un peu partout même sur les bus. Regardez un match de foot, ou du cyclisme ou une course à la voile, vous n’y verrez que de la pub apparaître sur les T-shirt des participants ou les voiles des navires. Ouvrez votre boîte aux lettres, vous en trouverez également, ne parlons pas d’internet qui en est gangréné. Et si au détour d’un chemin vous apercevez une modeste petite Croix du Christ, vous en trouverez toujours pour crier à la laïcité !!

    L’histoire de l’humanité se jouera toujours entre les Lois de Dieu et celles du Veau d’or ! Ou le Christianisme ou l’esclavage disait Antoine Blanc de Saint Bonnet !

    Si en ce début du XXIème c’est le Veau d’or qui prédomine, c’est parce que nous avons cessé d’être les héritiers des siècles passés.

    Mais nous avons foi en notre victoire future. Leur monde issu du matérialisme n’est pas fait pour durer car trop antinaturel. Nous le subissons à ce jour, mais bientôt émergera une génération qui comme à la fin de l’Empire de Rome, rejettera la pratique de l’esclavage et les jeux du cirque. Le règne de l’argent s’effondrera et le retour des Tables de la Loi éteindront pour longtemps les fausses « Lumières » afin d’y voir jaillir, les rayons d’un Roi Soleil éclairer la grandeur de notre Civilisation.

    Notre jour viendra !

  • Entre Grèce et Turquie : Erdoğan et le spectre de la « guerre éternelle », par Pierre Arette.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Revoilà le bon vieux M16 ! Le 28 août dernier, mêlés aux touristes d’un ferry, des soldats grecs, en tenue camouflée, sac au dos, chapeau sur la tête et anti-virus oblige, ont débarqué sur l’île de Kastellórizo, district de Rhodes, à 3 kilomètres seulement des côtes turques. Images peu relayées de l’AFP. Pourquoi ?

    4.pngEn mer Égée, la frontière gréco-turque, ponctuée d’îles grecques, suit un parcours maritime sinueux, proche des côtes anatoliennes. Elle est le résultat d’un passé récent, douloureux, conflictuel, opposant deux identités fortes, pour l’heure irréconciliables ; et deux légitimités irréductibles, à l’appui de l’Histoire. Une fracture non réduite : la guerre de 1919-1922.

    Pour éviter toute nouvelle escalade guerrière entre les deux États, les traités de Lausanne (1923) et de Paris (1947), toujours en vigueur, ont imposé la démilitarisation d’une majorité des îles frontalières. Kastellórizo en fait partie. Mais voilà ! Erdoğan a déployé ses navires de forage et de combat dans les eaux grecques : signe hostile et contraire au droit international, selon le pouvoir grec. D’où cette « relève » de la Garde nationale en Dodécanèse, selon le site Opex360.

    Posons-nous quand même cette question : les provocations récentes du président turc, s’emparant de tous les faits d’armes du passé de son peuple, depuis la bataille de Manzikert (26 août 1071) à la prise de Constantinople (29 mai 1453), pour galvaniser les partisans d’une reconquête d’un espace vital en Méditerranée, sont-elles dépourvues de toute légitimité ?

    La Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1973 fixe la limite des eaux territoriales à 12 milles marins. La ne l’a pas ratifiée car son application l’enclaverait dans un espace grec ; aussi la limite concédée par la Grèce est, aujourd’hui, de 6 milles marins, les Turcs considérant que toute extension grecque constituerait un casus belli. Et de fait, depuis les années 1960, la Grèce aurait remilitarisé 16 des 23 îles égéennes dépourvues de statut militaire, dont Lemnos, Lesbos, Rhodes, Chios, Samos et Kos, au mépris des accords, selon les responsables turcs arguant de « violations » du droit international.

    Les plaies mémorielles de la guerre gréco-turque de 1919-1922 sont loin d’être refermées : combien d’atrocités, d’Oradour, commis alors de part et d’autre ? En juillet 1922, Elzéar Guiffray, délégué des Français d’Izmir, estimait à plus de 150.000 le nombre de Turcs massacrés par les forces grecques. Les Grecs eux-mêmes parlent de « Grande Catastrophe » (Μικρασιατική Καταστροφή) – parallèle sémantique à la Shoah hébraïque – pour désigner leur déroute, les massacres des leurs et l’expulsion des chrétiens d’Asie Mineure. On a parlé de « génocide » – terme controversé entre Grèce et Turquie ; l’ONU n’a pas tranché – pour désigner l’extermination de 350.000 Grecs du Pont, qui aurait été perpétrée par les Turcs. Un conflit soldé, en tout cas, par l’exil croisé de près d’un million et demi de chrétiens orthodoxes d’Anatolie et d’environ 400.000 musulmans de Grèce. Une vraie « purification ethnique ».

    Et revoici le spectre de leur guerre éternelle. La stratégie d’Erdoğan est à l’intimidation : « Ils vont comprendre, dit-il ce samedi, que la Turquie est assez forte politiquement, économiquement et militairement pour déchirer les cartes et les documents immoraux. […] Ils vont comprendre, soit par le langage de la politique et de la diplomatie, soit sur le terrain via d’amères expériences […] La Turquie et le peuple turc sont préparés à toute éventualité et à toute conséquence », relaye Le Matin.

    Le 1er septembre 1922, Mustafa Kemal exhortait ainsi les soldats turcs : « Armées, votre premier but est la Méditerranée, en avant ! » S’ensuivit la reconquête de Smyrne et de l’Anatolie. Alors que le néo-sultan, se voulant sûr de son droit, exhorte l’Union européenne à rester « impartiale » (Le Parisien), la égéenne sera au menu du sommet européen des 24 et 25 septembre prochains. Certains membres ont réclamé des sanctions…

     

    Pierre Arette

    Agriculteur
  • Séparatisme : « des établissements scolaires catholiques niant le pacte républicain » dans le viseur de l’Élysée ?, par

    C'est ce que révèle Le Parisien...

    Faute de combattre sur le terrain, notre gouvernement fait la guerre dans le dictionnaire. C’est plus prudent, on ne risque pas de se casser un ongle. Ensauvagement ou pas ? Oui pour Darmanin, non pour Dupond-Moretti. Et en attendant qu’on se mette d’accord sur son petit nom, la délinquance continue de galoper.

    14.jpegIl faut dire que le patron donne l’exemple, absorbé dans des ratiocinations lexicales… c’est ce que Le Parisien révèle dans un article intitulé « Pourquoi Macron parle de “séparatisme” et plus de “communautarisme” ». « La République [on ne dit plus la France, NDLA] parce qu’elle est indivisible, n’admet aucune aventure séparatiste », a-t-il déclaré au Panthéon. Chacun sait bien sûr, le premier, que l’appeler séparatisme, communautarisme, mistigri, schmilblick ou patate chaude ne change pas d’un iota la nature de l’islamisation dans notre pays, mais c’est plus doux aux oreilles. L’idéal est, d’ailleurs, d’utiliser le pluriel : « les séparatismes » laissent imaginer que les Corses, les Basques, les Bretons et les membres Front de libération de la Corrèze constituent une hydre terrifiante fomentant des attentats à travers le monde entier…

    Car, nous explique-t-on, « de peur d’être accusé de stigmatiser une religion, Emmanuel Macron veut élargir [le séparatisme] à d’autres domaines ». Le Parisien rapporte donc qu’à Bercy, « on étrille les ultra-riches qui pratiquent l’évasion fiscale, autre forme du séparatisme », que Place Beauvau, « on montre du doigt les suprémacistes blancs » (tous dangers qui font frémir les Français, ce sont souvent les sacs Vuitton abandonnés par les évadés fiscaux en col blanc, choix sans doute suprémaciste, dans les 1res des TGV qui mobilisent les démineurs)… et surtout qu’à l’Élysée, « on cite les dérives de ces établissements scolaires catholiques qui nient le pacte républicain ».

    Mais… de quoi nous parle-t-on ? De quelles écoles, de quelles dérives, de quel pacte républicain ? Quand même pas de ces établissements qui tentent, bon an mal an, de conserver quelques exigences pédagogiques dans un effondrement général, celles où les parents se réfugient pour mettre leurs enfants à l’abri, même si ça leur coûte un bras, et même si, par leurs impôts, ils financent d’autres écoles, parce que la sécurité de leurs petits n’a pas de prix ? Celles où une blouse, un pull d’uniforme permettent d’éviter les délires vestimentaires sources de tant de conflit ? Celle où l’on se lève quand le professeur arrive, mais pas pour lui lancer des boulettes à la tête, et où on lui dit même – oui, je sais, c’est dingue ! – bonjour Madame ou bonjour Monsieur ? Celle où l’on apprend à aimer la France, où on lit les classiques – y compris ceux d’avant 1968, notre nouvelle ère -, où l’on apprend des poésies qui ne parlent pas nécessairement de zizi (Pierre Perret), de policier sur lequel on fait pipi (Aldebert) ni de déserteur (Boris Vian). Celles, horresco referens, où l’on prie le petit Jésus et on apprend par cœur les commandements – tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu honoreras ton père et ta mère, tu aimeras ton prochain comme toi-même… -, qui sont quand même drôlement commodes, à l’usage, pour mettre de l’huile dans les rouages du « vivre ensemble ».

    Il y a quelques semaines, le député François Pupponi, sur un plateau télévisé, dénonçait l’éclosion d’écoles hors contrat salafistes, impossibles à contrôler. L’idée ne serait-elle pas en train de germer, parce que c’est devenu la doctrine générale en matière de laïcité – l’islam t’inquiète ? Tape donc d’abord sur les chrétiens -, d’accabler les écoles catholiques hors contrat en leur reprochant leur liberté (et, par exemple, de ne pas enseigner l’Histoire façon Benjamin Stora ou l’éducation sexuelle comme au Planning familial), qui les « sépare », de fait, de la moyenne des écoles ?

    Si c’est le cas, le résultat serait, in fine, diamétralement opposé à celui espéré. Parce que, pédagogiquement, ces écoles sont à la fois pilotes (de ce que l’Éducation nationale pourrait faire) et témoins (de ce qu’elle faisait jadis et qui ne fonctionnait pas si mal). Parce que, spirituellement, la nature ayant horreur du vide, l’islam avance à mesure que le catholicisme recule. Et parce que, matériellement, « fliquer » toutes les écoles y compris celles qui n’ont jamais posé de problème au seul prétexte de ne pas en discriminer certaines est une dispersion grave et stupide des moyens.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste