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  • Sur Sacr TV : L'Education nationale, l'usine à républicains


    Dans « La Révolution française n'est pas terminée » publié en 2008, Vincent Peillon ancien ministre de l’Education Nationale du gouvernement Ayrault écrivait :

    « D’où l’importance de l’école au cœur du régime républicain. C’est à elle qu’il revient de briser ce cercle, de produire cette auto-institution, d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains pour faire la République, République préservée, république pure, république hors du temps au sein de la République réelle, l’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi. » (« La Révolution française n'est pas terminée », Vincent Peillon, éd. Seuil, 2008, p. 17)

     

    Il a au moins le mérite d’être franc et clair !

    Néanmoins cela peut être et rester des propos inadmissibles, pour ceux qui pensent encore que l’école républicaine est neutre, faite pour forger des esprits indépendants, tout en transmettant un savoir riche et utile ! Mais le pire, c’est que Vincent Peillon n’invente rien dans sa vision de l’école. En bon républicain franc-maçon qu’il est et qu’il assume d’être, il ne fait que retranscrire la logique idéologique de l’école républicaine au regard de ceux qui la forgèrent, depuis l’origine de ce système. Le ministre socialiste René Viviani, lors des débats sur le vote de la loi de 1905, avoua que :

    « Il faut en finir avec la neutralité scolaire et user de contrainte légale à l'égard des familles. On vous parle de neutralité scolaire, mais il est temps de dire que la neutralité scolaire n'a jamais été qu'un mensonge diplomatique et une tartuferie de circonstance. Nous l'invoquions pour endormir les scrupuleux et les timorés, mais, maintenant, il ne s'agit plus de cela, jouons franc-jeu. Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une Université antireligieuse, et antireligieuse d'une façon active, militante, belliqueuse » (René Viviani. Déclaration de 1906. Cité in E. Barbier, « Histoire du catholicisme libéral et social », t.V, p.117)

     

    Le très socialiste Marcel Sembat disait en 1909 :

    « Donner à l’enfant des connaissances sans lui enseigner la foi, c’est la lui ôter. L’école sans Dieu est l’école contre Dieu. Nous n’y pouvons rien ; c’est la force des choses », (Revue de l’enseignement primaire, 21 novembre 1909.)

     

    L’inspecteur d’Académie, M. Dequaire-Grobel déclara en 1896 :

    «Le but de l'école laïque ce n'est pas d'apprendre à lire, à écrire, et à compter ; c'est de faire des libres penseurs. L’Ecole laïque n’aura porté ses fruits que si l’enfant est détaché du dogme, s’il a renié la foi de ses pères. L’Ecole laïque est un moule ou l’on jette un fils de chrétien et d’où s’échappe un renégat. » (« Naufrageurs de la foi : du neutralisme à l'apostasie »(1968) - Par Renée Casin - Editions NEL – page 80).

     

    Eugène Spuller, ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes, disait dans une réunion de la ligue de l’enseignement à Reims :

    « On ne peut fonder la république qu’en renouvelant l’état mental de la France ; ce n’est pas avec des cerveaux monarchiques, qu’on fondera la république, c’est avec des cerveaux républicains. » (Revue des Deux Mondes - 1883 - tome 56 – page 950)

     

    C’est une autre mentalité, un autre état d’esprit qu’il faudra imposer mais surtout susciter pour relever l’école en France.

    Cet état d’esprit sera celui du sens du travail, de l’effort, de l’apprentissage des fondamentaux, de la discipline et du mérite, de la rigueur dans la bienveillance : nombre de professeurs montrent déjà l’exemple, et depuis longtemps, et cela malgré l’organisation kafkaïenne de l’Education Nationale, et ils démontrent que, si on le voulait bien et si l’Etat changeait de perspective et de desseins, nous pourrions retrouver notre place de puissance intellectuelle et de créatrice de matière grise que la terre entière nous a souvent enviée.

    Nous avons les intelligences, nous avons les bonnes volontés, mais c’est bien la République qui stérilise trop souvent toutes ces potentialités françaises.

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    : Nous passerons cette semaine (du lundi au vendredi) en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, qui nous parlera de... Maurras, naturellement ! (1/5)...

    Entretien avec Axel Tisserand : pour Maurras, naturellement

    Propos recueillis par Gabrielle Monthélie, Le Bien Commun, n° 7, mai 2019.

    Axel Tisserand continue son travail d’exploration de la pensée de Charles Maurras et publie ces jours-ci, aux éditions Téqui, un livre qui fera date : Actualité de Charles Maurras, Introduction à une philosophie politique pour notre temps.

     

    1. Maurras ne va pas de soi. Interdit de commémoration, voué aux gémonies, il impressionne par la persistance de l’influence qu’on lui prête tout en bannissant son nom. Vouliez-vous rétablir un ordre juste sur son œuvre en écrivant ce livre ?

    Il est vrai que Maurras n’est aussi souvent cité qu’à proportion qu’il est honni. Déjà, en 2012, ouvrant un colloque pour les 60 ans de sa mort, je remarquais : « L’aversion à l’égard de Maurras est inversement proportionnelle à son éloignement historique. Plus il devient une figure de l’histoire, plus il est honni. Nous sommes passés d’une condamnation de sa doctrine à une damnation de tout ce qu’il représente… ou plutôt de tout ce qu’on lui fait endosser, de ce à quoi on le réduit. »

    J’ai pu reprendre ce propos, mot à mot, dans l’introduction de mon livre, puisque, en 2018, le 150e anniversaire de la naissance du Martégal l’a montré, la situation ne s’est pas améliorée, bien au contraire : cet anniversaire a donné lieu à des anathèmes médiatiques et des palinodies officielles, qui n’ont honoré ni le politique ni l’intelligence. Le fantôme de Maurras continue de hanter la mémoire nationale. Comme un remords ? On sait que Maurras, de l’aveu même de ses adversaires les plus intelligents (Mauriac ou Étiemble, et ne parlons pas de l’admiration que lui vouait le résistant Jean Paulhan) a été condamné pour des raisons strictement politiques. Allez sur le site de l’INA visionner le court reportage de janvier 1945 sur le procès de Lyon : le commentaire est édifiant. Quand on sait, en plus, que le dossier d’accusation fut confié à un faussaire…

    Ce que j’ai voulu, c’est non seulement en finir, sur des points cruciaux, avec le « mannequin Maurras », mais, plus encore, mettre en valeur la dimension anthropologique de sa philosophie politique, une dimension d’une actualité criante à l’heure du transhumanisme et de l’homme augmenté, c’est-à-dire… privé de son humanité.

    En quelque sorte, poursuivre dans la même veine que le Un autre Maurras de Gérard Leclerc, même si la comparaison peut paraître présomptueuse. C’est la raison pour laquelle j’ai également décidé de confronter la pensée de Maurras à plusieurs intellectuels contemporains importants, pour mieux montrer toute l’actualité de sa pensée...

    MAURRAS hommage.jpg

    lafautearousseau

  • Le libéralisme : à l’origine de toutes les gauches.

    Notre ami Christian Vanneste écrivait ici, il y a quelques jours, que le libéralisme n’est pas une idéologie parce qu’il y a un grand nombre de courants en son sein. Mais il en va de même pour le socialisme, pour le nationalisme ou pour le conservatisme, ce qui n’ôte rien à leur caractère idéologique.

    1.jpgLes libéralismes ont un socle commun, l’individualisme ; or, c’est précisément l’individualisme, lequel est au cœur du libéralisme depuis ses origines au XVIIe siècle, qui pose problème parce qu’il affirme que les communautés (dont les communautés nationales) sont des illusions.

    L’individualisme moderne est né en Angleterre avec le moine franciscain anglais Guillaume d’Ockham (1285-1347) qui est à l’origine de la théorie nominaliste. Louis Dumont a écrit à son sujet que frère Guillaume peut être considéré comme le père spirituel des Anglo-Saxons modernes. C’est John Locke (1632-1704) qui transmit au XVIIIe siècle, via ses écrits philosophiques, le libéralisme et donc l’individualisme en France. C’est à partir de ses travaux que fut élaboré, par les philosophes des Lumières, le libéralisme français qui devint la référence intellectuelle des révolutionnaires de 1789. Jacques Julliard a écrit : “En dépit de l’épisode de la Terreur qui brouille les pistes sans modifier en profondeur la nature du phénomène, 1789 a accompli, contre l’Ancien régime, une révolution libérale ; elle a institué une société d’individus, là où auparavant existaient des ordres, des corporations, des professions organisées. Ce n’est pas seulement en matière juridique et politique, comme en témoigne la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, que la Révolution française est individualiste ; elle est en outre libérale en matière économique, favorable à la propriété individuelle et à la libre entreprise” (Les gauches françaises). Même Robespierre, qui était un lecteur assidu de Rousseau, était libéral ; la société telle que la concevait les Jacobins était une société d’individus “fermement gouvernés par un Etat central puissant” (Julliard).

    La gauche, qui vit le jour en 1789, était libérale tandis qu’à droite siégeaient les Monarchiens qui étaient favorables à une réforme de la monarchie. Cette première gauche libérale a diffusé le virus individualiste dont héritèrent les socialismes qui, tous, ne connaissent que l’individu et ignorent les communautés polies par l’histoire. Selon Jacques Julliard, Jean Jaurès s’en réclamait, tout comme Saint-Simon et Proudhon. Jaurès a écrit : “C’est l’individu humain qui est la mesure de toute chose, de la patrie, de la famille, de la propriété, de l’humanité, de Dieu. Voilà la logique de l’idée révolutionnaire [….]. Voilà le socialisme’”.

    Le libéralisme, né à gauche, n’a été repoussé vers la droite qu’après la naissance du socialisme et, au XXe siècle, l’apparition du communisme l’a repoussé davantage encore vers la droite mais le péril communiste ayant disparu et le socialisme n’étant plus que l’ombre de ce qu’il fut, le libéralisme redevient l’idéologie de la gauche.

    Pour conclure, une citation de Jacques Julliard qui résume la situation : “Ce que cette longue traversée de deux siècles et demi nous a montré, c’est que la gauche, parti de l’individu face au primat du collectif qui était l’apanage de la droite, la gauche qui a fait la Révolution française au nom des droits de l’individu, droits politiques, économiques, sociaux, cette gauche devenue collectiviste au milieu du XIXe siècle à cause de l’impératif de défense des droits sociaux des classes laborieuses face à l’égoïsme féroce des détenteurs du capital, est aujourd’hui revenue, sans toujours le dire ni même le savoir, à ses origines : elle est redevenue le parti de l’individu.” (Les gauches françaises, page 879).

    La gauche étant le parti de l’individu, alors la droite est le parti de la communauté, c’est-à-dire qu’elle ne peut être libérale.

     

    Bruno Guillard

    (Source Boulevard Voltaire)

  • Avec Emmanuel Macron : vent de folie progressiste, par Christian Vanneste.

    En 2017, une majorité d’électeurs a cru faire un choix et, sans en prendre conscience, ils en ont fait un autre. Au second tour de l’élection présidentielle, beaucoup de Français ont cru repousser une idéologie dangereuse et un parti incapable de gérer efficacement le pays, cru choisir celui qu’ils imaginaient être le plus compétent. Venu de la gauche, son parcours, ses priorités et sa capacité de rassembler des hommes et des femmes de gauche comme de droite, de la société civile, enfin (!), avaient fait naître la grande illusion d’un gouvernement qui allait privilégier le réel et l’intérêt général plutôt que l’idéologie et ses obsessions ou ses fantasmes.

    christian vanneste.jpgDe nombreux électeurs de Fillon s’y sont laissés prendre et continuent, parfois, à baigner dans cette imposture entretenue par des médias complices. Or, rarement un pouvoir, dans notre pays, n’aura été autant pétri d’idéologie.

    Il ne s’agit pas de libéralisme, comme certains le disent. Le libéralisme n’est pas une idéologie car il a trop de visages parfois opposés. Les Français, malgré eux, ont installé une idéologie mortifère aux commandes de leur pays : le progressisme mondialiste, cette pensée qui ne correspond qu’à une caste aussi puissante qu’elle est faible en effectifs.

    Trois symptômes de la maladie sont faciles à reconnaître.

    Le premier est le plus bénin. C’est la priorité accordée, dans les discours, à l’écologie perçue sous l’angle réducteur de la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique. Alors que la France, en raison de sa taille et de sa production d’électricité par le nucléaire, ne peut guère peser sur ce phénomène, le Président en a fait son cheval de bataille pendant un certain temps. Évidemment, les mesures concrètes, contraires à la santé économique du pays, n’ont pas suivi et les écologistes ont pris leur distance, mais le but idéologique de la manœuvre n’était nullement de réduire la production de gaz carbonique mais de faire apparaître la nécessité d’un gouvernement mondial, seul à même de traiter un problème qui dépasse, bien sûr, les frontières. La confrontation, complaisamment mise en avant par les médias, entre l’icône mondialisée Greta Thunberg et l’homme du rétablissement des frontières, Donald Trump, montre bien, par sa disproportion, la volonté idéologique d’indiquer un chemin sans se soucier du réel.

    Le second est beaucoup plus pernicieux : c’est l’attaque sournoise mais systématique contre la nation. Elle est perceptible dans les propos aberrants et récurrents sur un passé colonial stigmatisé hors de toute mesure dans le seul but de susciter la repentance, cette pathologie qui dissout le lien entre les générations parce qu’elle mine la fierté nationale fondée sur une Histoire dont nous nous sentons les continuateurs. Le progressisme est européen avec enthousiasme parce que l’Europe n’est qu’un étape, une machine à broyer les nations sur le continent qui les a fait naître.

    Le troisième est le plus évident. L’idéologie absurde du « genre » est arrivée au sommet. C’est elle qui a suscité la récente extension de la PMA aux femmes seules ou homosexuelles. C’est de l’idéologie pure, c’est-à-dire la négation frénétique et délirante du réel. Elle impose son vocabulaire orwellien. Elle dispose de la loi. Pour elle, la nature n’existe pas, tout est construit par la volonté humaine. Le « meilleur des mondes » transhumaniste est en marche. C’est le Président lui-même reprochant à une opposante de considérer que le père doit être un « mâle », comme si le mot « homme » était démodé.

    Père et mère ne sont plus que des fonctions symboliques. On doit pouvoir décider de l’être quel que soit son sexe, qu’on choisit aussi. Tout est construction sociale. On devrait attendre, pour déterminer le sexe, que l’enfant choisisse. La nature n’existe plus ! Étonnant, chez des gens qui se disent aussi « écolos » ! Pourquoi pas trois parents, puisque tout est construit et volontaire ? Un vent de folie parcourt les rangs de l’Assemblée. Est-ce vraiment ce que les Français avaient « choisi » ?

    (Source : Boulevard Voltaire)

  • Sur le site Sens Critique : avis sur le film ”Le Fils d'un Roi”.

    "Français, parlons avec courage..."

    Le Fils d'un roi est un film qui déconcerte. En fait, quoiqu'on en attende, le film de Cheyenne Carron répondra à certaines de nos attentes et pas à d'autres. On est évidemment en droit de trouver ça décevant. Pourtant, pour ma part, je dois dire que j’ai trouvé cela brillant. La surprise est un des points fondamentaux de la découverte de tout film qui se repecte, et on songerait difficilement à le reprocher à un film comme celui-ci.

    Film éminemment courageux, Le Fils d'un roi est un excellent film pour un tas de raisons, à tel point qu’il est difficile de choisir par où commencer. Tout d’abord, dans le traitement de son sujet, Cheyenne Carron sait trouver un point d’accroche particulièrement intéressant. En effet, tout part du constat d'un jeune Français d'origine marocaine, Elias, qui remarque que si les Marocains vénèrent leur roi, les Français ne semblent pas fiers du leur. En tous cas, si l’on en juge les manuels scolaires… Lui qui aime sincèrement son roi, il veut comprendre pourquoi les Français ne parlent de leur royauté que pour la dénigrer. Avec l’aide de son ami Kevin, Elias va donc faire un exposé pour prendre à rebrousse-poil l’idéologie républicaine diffusée par son manuel, et interroger ce qu’on lui a toujours présenté comme acquis.

    "Sans ordre, sans chef et sans guide,
    Le peuple errant n'est qu'un pauvre troupeau,
    Le nombre est un tyran stupide
    Que les flatteurs mènent à son tombeau."

    C'est l'occasion pour la réalisatrice d'interroger le rapport de chaque Français, d'origine étrangère ou non, à la monarchie. Bien au-delà du manifeste monarchiste qu'il n'est finalement pas, Le Fils d'un roi brosse avant tout le portrait de jeunes, pour la plupart issus de l'immigration, qui sont en recherche de quelque chose que la République est incapable de leur apporter. Car l'essence même de la République, c'est la division. Pour exister, la démocratie s’appuie sur la pluralité, elle s’appuie sur la complémentarité supposée de tous les individus composant le corps social. Or, ce que cherchent ces jeunes, bien loin de la pluralité prônée à tous vents, c'est l'unité. C'est quelque chose qui serait en mesure de les porter, de leur donner un idéal commun, de voir au-delà d'eux-mêmes et de leurs misères. Seulement, comment voulez-vous vous élever quand on ne cesse de vous adresser un discours sur vous, sur vos différences censément valorisantes et sur le fait que vous ne devez pas changer ? Bien sûr que tout le monde doit changer, c'est le principe même de société ! Comment voulez-vous être en marche si vous ne changez pas ?

    Ce que cherchent avant tout les personnages principaux de ce film, comme ils le disent eux-mêmes, c'est le Beau, c'est le Sacré, c'est quelque chose qui puisse unir tout le monde. Quelque chose qui ne soit pas qu’un simple régime politique qui nous rabaisse toujours le regard vers nos misères et vers nos divisions. Quelque chose comme un régime qui attirerait notre regard vers le haut au lieu de constamment le ramener vers le bas. Comment peut-on prétendre unir tout le monde autour de la différence, autour de la division ? La différence est quelque chose que l’on doit surmonter, le but de la société ne devrait pas être de renforcer les différences, mais de trouver un moyen de vivre malgré elle, et ce moyen, c’est un idéal commun. La grande erreur de la République aujourd’hui, c’est d’avoir érigé la différence en but, non comme un moyen pour se dépasser. Il faut donc toujours plus de différence pour montrer qu’on est une société ouverte… Est-ce ainsi que l’on construit une société durable ?
    Tout homme est constamment attiré par quelque chose qui le dépasse, et quand il renonce à cette quête, il se tourne vers lui-même. Ainsi, Kevin et Elias, refusant de s’enfermer, essayent de porter leur regard à l’horizon. Seulement, l’horizon de la République est vide, désespérément vide. C’est pourquoi ils cherchent à trouver un autre horizon. Cheyenne Carron place pourtant intelligemment dans la bouche d’un des professeurs du lycée l’argument selon lequel le Beau et le Sacré existent aussi en République. Réponse redoutable, parfaitement réaliste pour qui connaît un peu les démagos de l’Education Nationale. Mais, précisément, la République ne fait que singer, bien malgré elle, la monarchie, en essayant de réitérer les conditions de son existence. Seulement, bien vite, la République se heurte à ses propres conditions : comment élever l’âme des hommes quand, au nom d’une laïcité contre nature, on leur a retiré tout sens religieux, pourtant fondamental dans la construction de l’esprit humain ? Parodie grotesque de l’Ancien Régime, la République devient dès lors une coquille vide, qui essaie de sacraliser des valeurs incomprises aux yeux de citoyens qui ne sont pas dupes.

    "Nés sur le sol qu'ont rassemblé nos rois,
    Nous recevons en héritage
    Le champ moins riche et moins grand qu'autrefois.
    C'est pourtant bien la même graine,
    La même terre aussi pourtant.
    Qui donc a pillé le domaine ?
    Il faut savoir, il est grand temps."

    Ainsi, contrairement à ces générations tributaires des délires de Mai 68 qui nous gouvernent, les jeunes générations cherchent autre chose. Leurs parents et grands-parents ont détruit, eux veulent construire. Ce besoin d’un cadre se manifeste merveilleusement devant la caméra de Cheyenne Carron, tout d’abord par le club théâtre auxquels participent Elias et Kevin, réunissant des jeunes gens de milieux défavorisés autour d’une chose que même l’école ne leur apporte pas (ou pas assez) : un beau langage, la rigueur d’un apprentissage littéral de ce texte riche et la restitution appliquée au travers du jeu. Le théâtre peut se résumer en trois verbes : apprendre, assimiler, transmettre. Trois choses auxquelles la République a renoncé…
    Ce club théâtre pousse d’ailleurs Kevin à rencontrer un jeune Egyptien fasciné par les croyances ancestrales : comment prendre au sérieux ce jeune homme qui connaît toutes les antiques mythologies par cœur, et semble croire au dieu Thot ? Mais c’est bien ce qui va pousser Kevin à se questionner : l’homme n’a-t-il pas toujours eu besoin de foi ? Une foi en des réalités qui lui sont supérieures ? La royauté n’est-elle pas la forme la plus aboutie de ce besoin de transcendance ? Pourquoi séparer le politique et le religieux, si ce n’est pour saper les bases de la société et placer le peuple en situation de soumission ? La religion n’est-elle pas ce qui s’approche le plus de la liberté ? Sans religion, l’homme s’idolâtre lui-même, il se referme, il s’enferme. La religion pousse l’homme à chercher le meilleur de lui-même, à vivre en totale liberté avec les autres. Sans transcendance, l’homme n’est rien. La politique sans religion ne vaut rien, elle s’affadit et perd tout son sens. Portée par le religieux, la politique acquière toute sa beauté, son sens profond qui la rend utile, efficace et véritablement bonne. 15 siècles de royauté ont fait la France, 2 siècles de république l’ont prostituée. Qui s’intéresse un tant soit peu à l’actualité ne peut oser prétendre le contraire.

    "Assez de sang et de scandales,
    Hommes petits qui criez de grands mots."

    Le Fils d'un roi peut décevoir parce qu'il ne répond jamais à ses questions, il se contente de les poser et de voir comment ses personnages tentent d'y répondre. Mais en fait, c’est ce qui est particulièrement génial dans ce film : le spectateur, lui aussi, est appelé, consciemment ou non, à répondre à toutes ces questions. Personne ne peut rester indifférent face à ce spectacle. Tous, nous sommes appelés à nous positionner. Car tous, nous en avons envie. Et les questions posées sont exactement les bonnes. Cheyenne Carron n'essaie pas avant tout de faire un film pour ou contre le royalisme. Visiblement, elle a une certaine sympathie pour lui, certes, mais ce qu'elle essaie de montrer, c'est comment des personnes peuvent vivre avec ça encore aujourd'hui, et son angle d'approche est incroyable de justesse.
    D’ailleurs, le tour de force de ce film est de réussir à nous plonger littéralement dans le système de pensée de chacun des personnages, sans le juger de prime abord. Ce qui est brillant, c'est le fait de réussir à nous montrer la société, et chaque personne individuellement, dans une vérité que le cinéma ne réussit à capter que très rarement. On est souvent déçu par le manque de répartie de tel ou tel personnage, mais en fait, c'est exactement ça : dans le feu de l'action, on oublie toujours de dire certaines des choses les plus importantes, on est souvent bien en-dessous de ce qu'on aurait été si on avait préparé notre discours, c'est ce qu'arrive à mettre en scène la réalisatrice de manière admirable.

    Notamment, la vision des enseignants est d’un réalisme absolu. C’est un milieu que je connais bien et je peux garantir que ce qui est représenté dans le film est impressionnant d’authenticité. Alors, certes, la classe montrée est bien trop sage (on est dans une ZEP) et l’enseignant d’histoire trop mou. On se demande comment la classe peut être aussi sérieuse avec un professeur manquant à ce point d’autorité, mais là n’est pas la question. Ce qui est très intéressant, c’est la vacuité des enseignants de la République. Ils sont vides, parce que l’Education Nationale les a vidés. On ne donne plus d’idéal aux élèves, car on nous l’interdit. Les discussions entre collègues le montrent très bien : la République, c’est la censure. On interdit l’expression d’idées contraires au régime, mais pourquoi ? Si ces idées étaient véritablement infondées, elles seraient inoffensives. Soutenues par l’Histoire, elles deviennent redoutables : car que peuvent 2 siècles de désordre face à 15 siècles d’ordre ? Au nom de la liberté de pensée, la République interdit de penser…

    "Le roi seul fort protégeait les petits.
    Abandonné, l'ouvrier peine,
    Esclave hier, forçat demain,
    Entre les dictateurs de haine
    Et ceux du capital sans frein."

    Toutefois, au-delà du politiquement incorrect courageusement véhiculé et transmis par ce film, ce qui frappe, dans Le Fils d’un roi, c’est aussi la force de son histoire. Dieu sait jusqu’où le cinéma social a pu tomber en France, pourtant, Cheyenne Carron redonne toute sa noblesse à cette branche du cinéma qui, bien utilisée, peut être magnifique. Ainsi, le récit de Kevin et de son père, famille très modeste luttant contre une administration refusant de les indemniser pour l’accident de leur mère est poignant, car il est vrai. Quoique pas assez développé car pas au centre du récit, ce fil narratif est le fondement même de l’histoire, car il explique parfaitement ce qui peut pousser des jeunes banlieues à se révolter. Révolte violente comme on y assiste tous les jours à la télévision, ou révolte pacifique et intelligente comme celle – malheureusement imaginaire – qui nous est montrée dans le film. Révolte contre un monde où l’injustice règne en souveraine. Révolte contre la République…

    Brassant un (trop) grand nombre de sujets, c’est là que Le Fils d’un roi touche parfois ses limites. On voudrait creuser chacun des fils narratifs de l’intrigue, mais Cheyenne Carron ne fait parfois que les ébaucher. On voudrait en savoir plus sur cette famille française d’origine marocaine qui ne cherche qu’une chose : s’assimiler, devenir pleinement Français, ce que la République leur refuse, on voudrait connaître le déroulé du procès de la famille de Kevin contre une administration bornée, on voudrait en savoir plus sur ces enseignants, pas idéologues mais endoctrinés, qui se découvrent impuissants face à la réalité des choses et à la maturité de leurs élèves. C’est à la fois la force et la faiblesse de ce film : il nous laisse creuser tous ces sujets par nous-mêmes. Ceux qui aiment se laisser guider jusqu’au bout en seront pour leur frais. Ceux qui aiment réfléchir en seront enchantés.
    Film fait avec très peu de moyens (c’est d’ailleurs le fonds de commerce de Cheyenne Carron), Le Fils d’un roi est pourtant très soigné. Certes, la mise en scène se rapproche parfois du documentaire et le montage est par moments maladroits. L’extrait mis en ligne sur YouTube sur la salle des profs a été bêtement rogné, alors que la version complète de la scène est mille fois plus intéressante que ce qui est montré dans le film (et qui est déjà très intéressant). On voudrait pouvoir remonter certains passages du film, remixer le son dans des scènes où certaines répliques passent à la trappe. Mais malgré cela, Le Fils d’un roi s’appuie sur un casting absolument incroyable : les acteurs sonnent tous d’une justesse qu’on n’attendait pas. C’est ce qui permet au récit d’acquérir toute sa puissance malgré les imperfections du film, et de traiter son sujet avec une vérité que peu de films peuvent prétendre atteindre.

    "Le pouvoir n'est plus que la proie
    Que se disputent les partis ;
    Pour sauver la France qu'ils broient,
    Autour du chef, soyons unis."

    Ainsi, Le Fils d’un roi réussit à merveille à dédiaboliser un sujet délicat, souvent confisqué par certains milieux par trop fermés. Ici, rien de tout ça : parler du monarchisme en milieu ouvrier est sans nul doute la meilleure manière d’en parler, car loin du conservatisme qu’on aurait pu reprocher à la réalisatrice si le film s’était déroulé dans un milieu catholique, traditionnaliste et conservateur, Le Fils d’un roi s’avère profondément moderne. Au lieu de montrer la royauté comme un régime du passé qu’il s’agirait de restaurer dans son intégralité, Cheyenne Carron l’envisage comme un régime d’avenir, qui rétablirait l’égalité, la liberté, la fraternité qui régnaient en France jusqu’à 1789 et que la Révolution française a bafouées, instaurant jusqu’à aujourd’hui (et jusqu’à quand ?) le règne de l’injustice, de la censure et de l’individualisme au travers d’une République, hypocrite et incapable par essence.
    Ce qui fait la réussite du Fils d’un roi, ce n’est pas qu’il est un film royaliste, un film contestataire et intelligent. Ce qui fait sa réussite, c’est qu’il réussit à capter l’âme d’un peuple, l’âme qu’un gouvernement injuste tente en vain d’étouffer.
    La réussite du Fils d’un roi, c’est qu’il est un film français.
    Profondément français.

    "Les rois ont fait la France, elle se défait sans roi."

    Critique publiée par Tonto .
  • Charles d’Orléans, le poète en captivité, par Jacques Trémolet de Villers.

    Charles d’Orléans prisonnier dans la tour de Londres

    British Library, MS Royal, 16 fo 73

    Charles Ier d’Orléans (1394-1465), duc d’Orléans et de Valois, était prince autant que poète. C’est pendant ses 25 ans de captivité en Angleterre qu’il a développé son œuvre poétique.
    Il est le plus contemporain des poètes anciens et celui par qui l’exquise pensée médiévale nous devient accessible. Et dont les accents, encore aujourd’hui, touchent le cœur.

    « Le temps a laissé son manteau /
    De vent de froidure et de pluie.  »

    Jacques tremolet de villers.pngLe célébrissime rondeau de Charles d’Orléans s’accorde parfaitement à ce printemps aussi lumineux dans le ciel qu’il est obscur sur la terre.
    Le poète qui chante ainsi le renouveau de la nature est un prince, cousin de roi, neveu de roi et qui sera père de roi – son fils Louis régnera sous le nom de Louis XII, dit «  le père du peuple  ». Mais cette «  fortune  » apparente cache une profonde «  malefortune  », comme il dit, car il est prisonnier. Ne pleurons pas sur notre confinement ! Quelle qu’en soit la durée vécue ou prévisible, elle n’égalera pas les vingt-cinq années que Charles d’Orléans passera en Angleterre.

    Vingt-cinq ans de confinement

    Fait prisonnier à la bataille d’Azincourt, en 1415, il ne retrouvera sa maison, son duché et les siens qu’en 1450, quand son cousin Charles VII aura reconquis son royaume. Jeanne avait reçu du Ciel la mission de le libérer. Elle en parle à ses juges et précise même qu’à sa connaissance, son roi Charles et son cousin le duc d’Orléans sont mieux traités «  temporellement  » qu’elle.

    Le 22 février 1431, dans la salle de parement du château de Rouen en présence de quarante-sept juges, Jean Beaupère, qui est venu de l’Université de Paris pour l’interroger sur ses Voix, lui pose la question : «  Que savez-vous du duc d’Orléans ?  »

    Jeanne : «  Je sais que Dieu chérit le duc d’Orléans. Et j’ai sur lui plus de révélations que sur homme vivant, excepté sur mon Roi.  » Elle y reviendra le 12 mars 1431, dans un interrogatoire non public, effectué en prison. Le juge : «  Comment auriez-vous libéré le duc d’Orléans ?  »

    Jeanne : «  J’aurais pris assez d’Anglais de deçà de la mer pour le ravoir, et si je n’eusse pas fait assez de prisonniers en deçà, j’eusse passé la mer pour le quérir par puissance en Angleterre.  » Le juge : «  Sainte Marguerite et sainte Catherine vous ont-elles dit sans conditions et absolument que vous prendriez gens suffisamment pour avoir le duc d’Orléans qui est en Angleterre ?  »

    Jeanne : «  Oui, et je le dis à mon Roi, et qu’il me laissa faire au sujet des seigneurs anglais qui étaient alors prisonniers. Si j’eusse duré trois ans sans empêchement, j’eusse délivré le duc.  » Le juge : «  Les saintes vous avaient-elles dit de passer la mer pour aller le quérir et l’amener en trois ans ?  » Jeanne : «  Il y avait terme plus bref que trois ans, et plus long que d’un an. Mais je n’en ai pas pour l’instant mémoire.  »

    Voici donc le seul poète de toute notre histoire littéraire dont nous savons, par une sainte elle aussi en prison, que d’autres saintes pensent à lui et s’inquiètent de sa libération.

    Trésor de France

    « France, jadis on te voulait nommer
    En tous pays, le trésor de noblesse.  »

    Mais ce trésor s’est perdu dans «  ton grand orgueil, glotonnie, paresse,
    Convoitise, sans justice tenir,
    Et luxure, dont as eu abondance.  »

    Mais dans sa prière, le poète a mis toute son espérance :

    « Et je, Charles, duc d’Orléans, rimer
    Voulu ces vers au temps de ma jeunesse
    Devant chacun les veuil bien advouer
    Car prisonnier les fis, je le confesse ;
    Priant à Dieu, qu’avant qu’aye vieillesse
    Le temps de paix partout puist advenir
    Comme de cœur j’en ai la desirance,
    Et que voye tous ses maux briefs finir
    Très chretien franc royaume de France !  »

    Charles d’Orléans.

  • L'épidémie met en lumière l'opposition entre classes dominantes et classes populaires, par Aristide Renou.

    Si l’épidémie actuelle devait servir à quelque chose d’utile, cela pourrait être de rappeler que l’idée que les classes dominantes pourraient se passer des classes populaires est largement une illusion. Une illusion certes plausible dans les temps paisibles, lorsque ni la nature ni la politique ne se manifestent trop brutalement, mais une illusion qui se dissipe dans les temps de crise, ou qui devrait se dissiper si nos élites avaient encore un minimum de clairvoyance.

    Comme l’a dit fort justement Rachida Dati ces derniers jours (eh oui…), ce sont les Gilets Jaunes qui tiennent actuellement le pays à bout de bras, les « aides-soignantes, infirmières, ambulanciers, aides à domicile, femmes de ménage, caissières, livreurs ou encore personnel pénitentiaire » qui se lèvent encore chaque matin pour se rendre sur leur lieu de travail, au péril de leur santé, et qui permettent aux bobos urbains ou au CSP+ de rester confinés tranquillement chez eux en attendant la fin de l’épidémie. Aujourd’hui comme il y a 2500 ans les « pauvres » sont les murs de la cité, les murs derrière lesquels on court se réfugier en cas de tempête ou de guerre. La nature et la politique (qui est la nature de l’homme) reprennent toujours leurs droits.

    « Le modèle économique de la société s’étant transformé, comme il l’a été dit précédemment, une grande partie de la main-d’œuvre ouvrière est devenue inutile. Les classes dominantes peuvent pour la première fois dans l’Histoire se passer des classes populaires, une fois les services de base à la personne (garderie, restauration, ménage, garde de malades et de personnes âgées) assurés par une main d’œuvre interchangeable ; les classes populaires sont dès lors face à une drôle d’alternative.

    Ou bien elles acceptent de travailler pour de bas salaires qui, selon toute évidence, ne permettent pas de vivre décemment ni d’élever une famille avec les standards du XXIème siècle français. C’est dans les rangs de ceux qui ont fait ce choix que se recrutent les Gilets Jaunes. En effet, le salaire médian en France (1762 euros en 2017), qui correspond au plafond touché par la moitié des salariés, n’autorise que la précarité, non seulement dans les grandes villes, mais même dans cette France périphérique où la voiture est nécessaire (en France, 70% des salariés se rendent au travail en voiture, contre 4% à vélo). Le complément de salaire lié aux revenus sociaux est indispensable, même en l’absence d’accident de la vie. Or cela nuit à la valorisation du travail et à l’estime que se porte le travailleur.

    Ou bien ces classes populaires renoncent à l’emploi, surtout s’il est rare et précaire, et elles basculent dans le système économique socialisé. Celui-ci est parfaitement rodé et accepté puisque la France distribue les plus généreuses prestations sociales au monde (le quart de son PIB). Cette économie sociale hors marché est un système unique au monde, devenu le marqueur de l’économie française : la grande distribution, le logement, les loisirs, la médecine, le système de formation, etc., dépendent aussi de la distribution des paiements de transfert. Les huit à neuf millions de pauvres sont ainsi économiquement intégrés au système, et ils contribuent indirectement à la croissance globale, non par l’emploi dont ils sont exclus (ou dont ils s’autoexcluent par manque de stimulation), mais par l’économie sociale pourvoyeuse de rentes ; les 85% d’immigrants annuels qui ne sont pas des migrants professionnels participent de cette étrange économie. A ce stade, enfin, la délinquance est une option non nulle, puisqu’elle offre un complément de revenu et qu’elle n’est pas moralement en balance avec une activité professionnelle qui n’existe pas. »

    Pierre Vermeren, La France qui déclasse

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 17 mai et 14 juin 2020...

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    Colloque de l'Action Française : Au service de l’Ecologie intégrale.

    Samedi 9 Mai 2020, de 14h à 22h 

    Colloque organisé par Le bien commun, L’Incorrect et Politique magazine.

    Annotation 2020-02-01 2143.jpg

    https://www.actionfrancaise.net/evenement/colloque-au-service-de-lecologie-integrale/

     

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    Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...

    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

    Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...

     

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    L'Action française Saint-Etienne vous invite à une audio permanence militante sur la plateforme Discord nationale de l'Action française le Jeudi 16 Avril à 17h00.

    (lien en MP pour les intéressés)

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    L'Action française - Restauration Nationale vous invite à une audio conférence  dont le thème sera "Remettre la charité au coeur de l'humanitaire" animée par Charles du Geai, sur la plateforme Discord le Jeudi 16 Avril à 18h30.

    https://t.co/16UJMxztgS

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    La Fédération Aquitaine vous invite à une audio permanence militante sur la plateforme Discord le Vendredi 17 Avril à 17h00.

    https://discord.gg/TSyaW9e

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    L'Action française Saint-Etienne vous invite à une audio conférence  dont le thème sera "Le rôle du monarchisme dans l'identité européenne" sur la plateforme Discord le Vendredi 17 Avril à 19h30.

    (MP pour les intéressés)

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    L'Action française Lyon vous invite à une audio permanence militante sur la plateforme Discord le Samedi 18 Avril à 15h00.

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    L'Action française - Restauration Nationale vous invite à une audio conférence  dont le thème sera "Être un militant efficace" animée par Enzo Sandré sur la plateforme Discord le Samedi 18 Avril à 18h30.

    (lien en MP pour les intéressés)

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Chaîne Vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCYlZgfsklLOeodytYauQONQ

    https://www.youtube.com/user/Politiquemag

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

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  • Sur le site de l'URBVM, de la « crise » au retour du politique.

    La situation actuelle de « crise » permanente permet t-elle l’usage rationnel et efficace de la Dictature comme outil, ou la norme en vigueur n’est-elle pas en essence la cause fondamentale de cet état ?

    Errare humanum est, perseverare diabolicum

    Depuis le début de ce siècle, la notion de crise semble s’imposer comme un continuum, voir même comme un réel paradigme. Crise politique et géopolitique avec l’émergence d’une multipolarité et d’enjeux régionaux sur le contrôle des ressources stratégiques. Crise sécuritaire : avec le développement et la montée en puissance des oppositions asymétriques (terrorismes, intifada, nouvelles guerres des partisans…) Crise sanitaire, aujourd’hui avec la psychose d’un corona virus (Covid-19), le tout sur fond de crise climatique aux défis nombreux et souvent abscons. Tout ces phénomènes de « rupture » de la norme admise par les sociétés occidentales sont le signe tangible de la fin du dogmatisme économique-libéral tel que vécu et connu depuis les années 30. Néanmoins cela ne signifie pas pour autant la fin du Libéralisme…

    La notion même de crise désigne une temporalité « autre », par essence temporaire, qui peut être surmontée par différents moyens et selon différents procédés. La « crise » est une menace contre le système c’est à dire le couple de l’Ortung et de l’Ordnung. Au sein de la Démocratie (en tant que système), le moyen optimal de préserver la norme est d’y renoncer en la conservant en dehors des cadres d’application de la loi. Pour ce faire il est nécessaire de recourir à un ensemble d’outils légaux a-normaux mis en place, temporairement et dans le but de contrecarrer la menace. C’est là, le principe initial de la Dictature, et l’histoire foisonne d’exemples d’usages de ce recours.

    Cependant la Dictature, dans son acception première est inscrite au sein d’une temporalité relative à celle de la « crise ». Techniquement il s’agit d’un outil politique (et législatif) permettant la survie de la norme face à sa menace. Une fois le danger écarté il est convenu que la Dictature soit déposée pour que le paradigme normatif initial reprenne l’ascendant sur la politique et procède, si nécessaire, aux corrections utiles afin de prévenir et anticiper les crises de même nature dans un futur proche. Néanmoins, au regard de la situation actuelle, une double problématique se pose :

    La situation actuelle de « crise » permanente permet t-elle l’usage rationnel et efficace de la Dictature comme outil, ou la norme en vigueur n’est-elle pas en essence la cause fondamentale de cet état ?

    Il semble en effet intéressant de s’interroger sur le caractère consubstantiel de l’itérativité des crises survenant au sein du paradigme libéral. Ce faisant, si l’on se penche sur la nature et le type de ces crises, il apparaît qu’elles sont toutes politiques et s’opposent en praxis au dogme Libéral. Dans cette situation la mise en place d’un système de préservation de la norme d’origine reviendrait à conserver dans un temps plus long le paradigme actuel, lui-même à l’origine des « crises » connues.

    De plus ce maintien d’un système non viable, n’aurait que pour seule conséquence l’apparition d’un «état d’exception » permanent, soutenu et dirigé par une Dictature. L’engagement de tels moyens représente donc un risque double : perpétuer un système non viable et générateur de crises de par son incapacité (essentielle) à pouvoir annuler le Politique et dans un second temps, l’usage de la dictature en tant qu’outil politique représente un risque formel de négation postérieure de la norme initiale comme tend à le démontrer les nombreuses occurrences historiques de « conservation » de « l’état d’exception »…

    Deux constats s’imposent donc sur le sujet. Premièrement le système libéral en tant que négation du Politique ne peut en rien s’opposer aux différentes incarnations de ce dernier au sein de son espace propre sans avoir recours à une solution exogène et donc Politique. Deuxièmement l’occurrence des phénomènes disruptifs qui appelle à questionner le retour du paradigme Politique comme solution future, ne semble pas être, au regard de la situation et des perspectives, la solution envisagée par les détenteurs (détracteurs) de la souveraineté. On peut ici conclure sur cette citation, hélas, probante :

    La République gouverne mal mais se défend bien

  • Sur le site officiel de l'Action française : L'espoir, l’éditorial de François Marcilhac

    Macron termine l’année aussi mal qu’il l’a commencée et ce n’est pas le seizième départ de son gouvernement – un record sous la Ve –, en un peu plus de deux ans, avec l’éviction de son M. Retraite, qui a dû le consoler.

    Sourd aux attentes des Français, qu’il méprise, entouréd’une caste de politiciens sans conviction pour lesquels la République est synonyme de prébendes, il ne peut même plus espérer trouver dans ses gesticulations diplomatiques l’aura qu’il n’a plus en France. Car Macron a également perdu tout crédit à l’étranger, singulièrement en Europe, où il a réussi à se mettre à dos tant les pays du noyau historique que ceux de l’ancien bloc de l’est.

    maxresdefault.jpgL’année 2019, qui a commencé et s’est poursuivie avec les manifestations des Gilets jaunes et se finit avec les grèves contre la réforme des retraites, aura donc été marquée, en France, par l’aggravation de la coupure entre le pays réel et le pays légal, une aggravation que l’année 2020 devrait encore confirmer. Car l’essentiel est là : dans la prise de conscience progressive par nos concitoyens de la sécession du pays légal et de la faillite, subséquente, de nos institutions à assurer le bien commun.

    Tout peut arriver parce que, la magie ayant fini d’opérer, le macronisme apparaît désormais aux yeux des Français pour ce qu’il est : non pas la promesse d’un nouveau monde mais le dernier avatar de l’ancien, sa dernière manifestation, la plus arrogante, la plus cynique, celle qui a permis à une élite totalement décomplexée de jeter bas les masques en fondant un syndicat commun, La République en marche, à partir de ce qu’il restait des forces politiques historiques. L’édifice est vermoulu : une telle prise de conscience par les Français ne pourra évidemment que provoquer une crise systémique, comme notre histoire en a le secret.

    C’est ce que l’oligarchie a compris et craint. Il y a bien, d’un côté, le pays légal, qui se sait méprisé, voire haï des Français, et ces derniers qui, quelles que soient leurs divisions politiques, par exemple aujourd’hui sur la réforme des retraites, savent que, de toute façon, la solution n’est plus du côté d’une oligarchie discréditée.

    Cet édifice vermoulu ne tient plus, d’un côté, que par la volonté farouche de défendre leurs petits intérêts financiers, qui agite les soutiens naturels du pays légal, et, de l’autre, par la peur de l’inconnu qui inhibe encore cette partie du pays réel – les classes moyennes surtout et les petits indépendants – soumise à une incertitude structurelle et qui sait pouvoir basculer du jour au lendemain dans la précarité –, ces actifs qui triment dur mais qui sont ignorés des syndicats, ce qui fait l’affaire d’un pouvoir qui joue ainsi sur la division du pays réel.

    Rien ne dit toutefois que la peur du lendemain et les ressentiments envers les privilégiés de la fonction publique, quand l’oligarchie se goinfre au grand jour, continueront encore longtemps de protéger une élite dénationalisée coupée des réalités des Français. La convergence des luttes ne peut être que le fruit de la convergence des inquiétudes : économiques, sociales, identitaires. Plus exactement même, c’est la convergence de ces inquiétudes qui permet aux citoyens de comprendre que la défense de leurs intérêts catégoriels passe d’abord par celle du bien commun directement menacé.

    Il faut être prêt, alors, pour l’événement qui n’exprime lui-même, dans l’ampleur de ses conséquences, que la crise qui couvait depuis longtemps et qui décidera de tout. Aussi serait-il imprudent de croire que nous travaillons, nous, les royalistes, pour dans quelques générations. Nous devons être prêts pour l’instant à venir, parce que personne ne connaît ni la date ni l’heure, et que le retour du Roi peut arriver plus tôt qu’on ne croit. Qui pensait à la république en 1789 ? Ce serait un crime contre les Français de ne pas être prêts.

    Au début de cette nouvelle année, c’est avec une détermination redoublée que nous adressons à Mgr le comte de Paris, au dauphin Gaston et à Madame tous nos voeux les plus sincères : la famille de France est, pour tous les Français, synonyme d’espérance. ■

    Source  : Le Bien Commun, janvier 2020.  

  • A la découverte de l'homme Maurras : Joseph Sinisbaldi, quarante fois Consul de Martigues, ”ancêtre adoptif” de Maurras.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Joseph Sinisbaldi, quarante fois Consul de Martigues, "ancêtre adoptif" de Maurras...

    "...Joseph Scipion Sinisbaldi, dit Pistoye, quarante fois consul, député de Martigues aux derniers États Généraux de Provence fut maître de ce jardin."



    Ces derniers Etats Généraux de Provence, dont parle ici Maurras, sont ceux qui s'ouvrirent le dimanche 25 janvier 1789, à Aix. Mirabeau y fut d'abord exclu de la représentation de la Noblesse, car il n'avait pas de fief (le dimanche 8 février); mais après un retour triomphal à Marseille, en mars, il fut élu à ces mêmes Etats de Provence, cette fois par le Tiers-Etat.

    La grande Histoire a davantage retenu le nom de Mirabeau que celui de ce Pistoye, qui dut pourtant être un administrateur sage et avisé puisque, dit Maurras, il fut "quarante fois consul" !

    De l'Edit d'union des trois quartiers - du 21 avril 1581, signé en l'église de Ferrières - jusqu'à la Révolution, la ville ne fut pas, en effet, administrée par des maires, mais par des consuls.


    Dans son texte sur Les trente beautés de Martigues, Maurras dit qu'ils étaient "si honorés, qu'on a fait ce proverbe :
    « Que toute barbe d'homme s'incline, le prudhomme va parler. » C'est le reste dernier de ces consuls puissants qui, par toutes les pêcheries du Midi, furent renommés, à preuve Calendal à Estérelle, vantant son aïeul :
    — Qui a été consul de Martigues...." (Maurras, Li trento bèuta dou Martegue)

    Ce n'est que le 14 février 1790 que sera désigné, par élection, le premier Maire de la cité : Louis Puech.

    La Mairie sera, longtemps, installée dans l'Hôtel particulier Colla de Pradines, construit au XVIIème siècle, sur un modèle aixois (ci dessous).

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    Bien calé aux angles par des contreforts et des pilastres, la façade s'impose par des proportions équilibrées et par la répartition des baies.


    C'est là que se trouve la Plaque commémorative à la mémoire de Gérard Tenque, inaugurée par Mistral en 1891, dont parle Maurras dans sa première stèle... Hôtel de Ville de 1808 à 1983, l'édifice abrite maintenant le Tribunal d'Instance de Martigues.

    Pour en revenir au "Pistoye" dont parle ici Maurras, et clore le sujet, on trouve dans les dernières lignes de la lettre de Maurras au Curé de Martigues (vers 1950) ces précisions :


    "...Il me restait à vous dire le plaisir que me fait la découverte, dans votre église, de la tombe des Pistoye, mes grands-parents adoptifs, leur dernier couple ayant adopté ma bisaïeule (madame Boyer, mère de ma grand'mère madame Garnier, la mère de ma mère). J'ai gravé dans mon jardin le nom de leur patronyme qui est Sinisbaldi : Joseph Scipion Sinisbaldi, dit Pistoye, député aux Etats de Provence, 40 fois consul de Martigues pour le quartier de Ferrières qui en nommait deux, comme chacun des autres quartiers. Comme à chaque entrée en charge un consul recevait une pièce de velours d'Utrecht il y avait tout un étage de sa maison qui était couvert, les meubles et la muraille, de velours d'Utrecht...."

  • Pour mieux comprendre l'article qui va suivre : lafautearousseau pour un budget des Armées à 4% du PIB...

    Afin de mieux "comprendre" l'article qui va suivre, lafautearousseau vous redonne ici quelques chiffres, concernant "l'effort de défense" français sur une durée de soixante ans, soit à partir de de Gaulle et des années 60; vous verrez très clairement que le budget de notre Défense est en déclin depuis ces soixante ans, la part de la richesse nationale consacrée a nos Armées par le Système - qui en a l'habitude - n'ayant cessé de cuter depuis les débuts de la Vème République...

    Dans le monde dangereux qui est le nôtre (et, du reste, le monde a toujours été dangereux...) la plupart des pays consacrent des sommes énormes à leur armement/réarmement (Chine, USA...); et nous resterions comme d'autres, et comme souvent par le passé, à cause du Système, en dehors de ce mouvement d'armement/réarmement ? 

    Ce serait, comme par le passé, un aveuglement suicidaire : et, là, on ne peut pas dire que l'Histoire ne nous ait pas prévenus : Caveant consules !

    lafautearousseau, dès sa création, a choisi de demander un budget militaire à 4% du PIB : 1% pour chacune des trois Armes, et 1% pour l'arme nucléaire.

    Car il ne faut jamais oublier que dépenser pour nos Armées, c'est nous enrichir; c'est faire un bon placement, intelligent et utile; c'est nous acheter à nous-mêmes, et faire travailler nos ingénieurs, donc entretenir et développer leurs compétences, eux qui nous donneront demain des outils encore plus magnifiques que ceux qu'ils nous ont donné hier...

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    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

    Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...

     

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "La politique naturelle" animé par Henri Mélian le Mardi 7 Janvier à 20h00.

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    L'Action française Toulon vous invite à sa conférence dont le thème sera "le gouvernement vu par Saint Thomas d'Aquin" animée par l'abbé Serres-Ponthieu de la fraternité Saint Pie X le Mercredi 8 Janvier à 20h00.

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    L'Action française Toulouse vous invite à son cercle dont le thème sera "la monarchie" animé par Emile Sureau le Vendredi 10 Janvier à 19h00 suivi par la dégustation du gâteau des rois en compagnie des militants.

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    Vendredi 10 Janvier à 19h45, l'Action française Lyon vous invite à son Cercle de Flore avec Anna Gichkina dont le thème de son livre "l'Europe face au mystère russe" sera abordé.

    19h45 Accueil

    20h00 Dîner et conférence

    22h00 Séance de dédicace

    pour les inscriptions c’est obligatoirement en suivant ce lien (et avant le 8 janvier) : https://www.helloasso.com/…/…/l-europe-face-au-mystere-russe

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    La D.D.C.C. et l'Alliance Royale du Dauphiné organisent le Lundi 20 Janvier à Grenoble un repas.

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    CONFÉRENCE ÉVÈNEMENT:
    Lundi 27 Janvier à 19h30, à Vichy, le Cercle Gustave Thibon vous propose une conférence de Bernard LUGAN sur le thème « Comprendre les guerres du Sahel » au Centre culturel Valérie Larbaud, 15, rue maréchal Foch

    PAF Conférence : 10€
    PAF Conférence + dîner : 20€
    (Buffet dînatoire à base de produits locaux)

    Réservation fortement conseillée (Mail ou MP).
    La conférence sera suivie d'une séance de dédicace pour ceux qui le souhaitent.

    https://www.facebook.com/events/473618783584621/?ti=icl

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    L'Action française Nantes vous invite à son Cercle Luc Robet dont le thème sera "L'amour filiale" animé par Christophe Bertin le Mardi 4 Février à 20h00.

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    • PARIS CERCLE DE FLORE (10, rue Croix-de-Petits-Champs, 75001) :

    à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10 (conférence + buffet)

     

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    • Les Mardis de Politique magazine :

     

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    GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

     

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    DEXTRA

    Page  FB : https://www.facebook.com/dextra.franceenracinnee/

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence :

     

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  • Le Liban face au Coronavirus, par Guillaume Staub.

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    Dans notre précédant article « Liban : vers une catastrophe économique  » paru le 3 mars 2020, nous évoquions la possibilité que le pays se retrouve rapidement en défaut de paiement : «  le Liban est au bord d’un désastre économique et les solutions semblent pour l’instant inexistantes ; le pays pourrait rapidement se trouver en défaut de paiement sur sa dette, celle-ci pesant plus de 150 % du PIB en 2019 ». Le 7 mars, le premier ministre libanais, Hassan Diab, annonça le premier défaut de paiement de l’histoire du pays lors de sa déclaration au palais gouvernemental à Beyrouth. 

    Qu’est-ce que cela signifie ? Que le Liban n’a pas pu rembourser sa dette d’1,2 milliard d’eurobonds – c’est-à-dire des bons du Trésor émis par l’État en dollars et qui représentent environ 1 milliard d’euros – à l’échéance du 9 mars ; deux autres échéances de remboursement sont d’ores et déjà prévues, la première en avril et la seconde en juin, mais pour un montant total de 1,3 milliard de dollars cette fois. Il est assez peu vraisemblable que le gouvernement parvienne à respecter ces nouvelles échéances, et pour cause, le pays, déjà durement frappé par les différentes crises que nous évoquionsdans notre précédent article, n’est pas épargné par le coronavirus qui détruit une économie déjà exsangue. 

    Au 1 avril, 470 cas de Covid-19 étaient officiellement recensés par les autorités du pays du Cèdre, parmi lesquels 12 décès étaient à déplorer. Face à cette situation préoccupante, l’État prit rapidement de fortes mesures : confinement de toute la population jusqu’au 12 avril, couvre-feu qui débute en soirée, restaurants, bars, écoles et universités fermés. Mais dans ce pays, ces mesures sont loin de faire l’unanimité au sein de la population qui voit ses manifestations interdites et ses conditions de vie se détériorer. 

    Le soir du dimanche 29 mars, bafouant le couvre-feu, les libanais sortirent dans la rue pour une « manifestation de la faim » ; ils protestèrent contre la détérioration de leurs conditions de vie, exacerbée par la paralysie économique du pays due au confinement. Que ce soit à Beyrouth ou à Tripoli, la grogne populaire prend de l’ampleur au cri de : «  Ne nous confinez pas, nourrissez- nous  ! » ou «  Plutôt mourir du coronavirus que de la faim  » . Comme en France, les mesures prises pour lutter contre le Covid-19 asphyxient les populations, notamment les plus pauvres, et les aides de l’Étattardent à arriver – des paniers alimentaires devraient êtredistribués – ; le plan d’aide aux plus pauvres ne verra sûrement pas le jour avant au moins deux semaines. En effet, dans ce pays, près de 80 % de la population survit grâce aux petits commerces ou aux métiers artisanaux, s’ils ferment, les populations se retrouvent sans revenu et sans ressource ! Il ne s’agit donc plus seulement d’un marasme économiquedramatique, il s’agit maintenant d’une possible famine dans certaines franges de la population.

  • Sur Boulevard Voltaire, Alain Houpert : « J’ai quelques collègues qui sont atteints. Ils ont eu de la chance d’avoir de

    "Ils ont été sur pied très rapidement"

    Alain Houpert, sénateur LR de la Côte-d’Or, par ailleurs docteur en médecine, tire la sonnette d’alarme sur la situation dans les EHPAD, durement touchés par le coronavirus. Il donne son avis sur la gestion de la crise par le gouvernement.


    Vous avez partagé sur les réseaux sociaux, un SMS reçu d’un EPHAD où vous déclarez qu’ils étaient en manque de tous et vous demandez de faire quelque chose.
    Cela révèle l’état d’impréparation de nos EPHAD vis-à-vis de cette épidémie…

    Les conditions de soins dans nos EPHAD sont un problème dont on ne parle pas. Les patients sont âgés, sensibles et contaminables. Les soignants font donc ce qu’ils peuvent. Les taux de mortalité sont de 15 à 20 %. J’ai mis ce message pour alerter les gens. Une chaîne de solidarité s’est mise en place et je reçois beaucoup de message de gens de la région qui veulent donner du matériel.

     

    Face à cette pénurie, le système D se met en place pour pallier les incuries de l’État. Les hôpitaux ont fait des appels aux dons afin de prendre en charge efficacement les malades atteints du Covid-19.

    Face aux impérities de notre système sanitaire, le plus dramatique dans la pénurie des masques est la réquisition. La réquisition a complètement paralysé la logistique. Les autres pays n’ont pas fait de réquisition. Par conséquent, les logistiques, les productions et la distribution se sont bien passées. En France, nous avons une maladie Jacobine qui s’appelle la réquisition.

     

    On a laissé à l’État le soin de faire ce qu’on pouvait « faire nous-mêmes »…

    Laissons aux médecins la possibilité de donner leurs avis. Le décret a été remodifié à la dernière minute. La fameuse chloroquine suscite beaucoup de commentaires. Est-elle efficace ou non ? J’ai quelques collègues atteints du Covid-19, ils ont eu la chance d’avoir de la chloroquine et ont été sur pieds très rapidement. Si on doit mettre des gens dans des études, il suffit de demander à ces derniers qui ont pris de la chloroquine et on verra qu’il y a de grands résultats.

     

    On est face à un gouvernement qui prône l’union sacrée et demande à ce que les critiques se taisent, le temps que la crise passe. D’autres disent qu’au contraire il faut continuer l’action du gouvernement. Qu’en pensez-vous ? L’union sacrée demandée par le Premier ministre est-elle applicable ?

    L’union sacrée n’est pas faite pour se taire, mais pour agir. Les gens sont en confinement, les rues sont vides et les gens sont civilisés, sauf dans quelques endroits particuliers. L’union sacrée est là, mais n’est pas derrière quelqu’un. Pour gérer cette crise sanitaire, le gouvernement nomme un général de gendarmerie. Cela me gène. Pour la restauration de Notre-Dame, on a également nommé un Général, alors qu’il fallait un architecte. Ce Général revendiquait la nomination de Benalla comme Lieutenant colonel de réserve. Il y a quand même quelques questions…
    Je ne suis pas dans la critique, mais trouvons les bonnes méthodes acceptables par tous qui ne soient pas critiquables. S’il y a des questions à poser et si on doit mettre le doigt dans la plaie après, on le fera. Mais actuellement, on doit sauver les Françaises et les Français et le pire des virus qu’est l’angoisse.

     

    Selon vous, ce virus est-il le plus redoutable ?

    Des gens qui ont dû mal à respirer et sont proches de la détresse respiratoire parce qu’ils ont peur. On acutise beaucoup de choses. Ce n’est pas une grippette, mais une grande grippe, une maladie véreuse et très contagieuse. Malheureusement, elle touche essentiellement des personnes affaiblies avec des maladies chroniques, mais elle peut aussi parfois toucher des jeunes. Il faut faire attention. Didier Raoult dirige un grand organisme de virologie à Marseille. C’est un grand médecin. Écoutons le et regardons l’histoire. Il y a plusieurs décennies, Pasteur a été décrié par tous ses collègues scientifiques. Il a eu du courage, vacciné un gamin et sauvé des millions de gens de la rage.