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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Chiffres en vrac sur la France actuelle... Collectés par Péroncel-Hugoz [4/7]

    Grande Mosquée de Paris

    Par Péroncel-Hugoz

    images[3].jpgAu gré de ses lectures ou des émissions de radio-télévision qu'il a suivies, Péroncel-Hugoz a glané - c'est le mot - nombre de chiffres, significatifs de la France actuelle, classés en six catégories : Politique – Société – Civilisation – Religion – Économie - Aides sociales ou allocations. À quoi il a ajouté une Petite bibliothèque française. Cela fait sept parties - de longueur inégale. Sept jours aussi, une semaine sur lafautearousseau.  Publication de la série de lundi 25 à dimanche 31 mars. Pour servir à notre documentation, nos articles, nos commentaires, nos débats. À ne pas rater ! LFAR 

    2222227622.jpgReligion

    chretiens-persecutes.jpg• En 2018, il y a eu en France métropolitaine 15 profanations d’églises catholiques par semaine…

     En 1960, il y avait en France une seule mosquée, celle de Paris, élevée entre les 2 guerres mondiales à l’initiative du sultan Moulay-Youssef du Maroc et du maréchal Lyautey.

    En 2018, il y en avait 2 500 et 500 autres étaient projetées ou en construction…  [A suivre, demain vendredi 

    Grande-Mosquée-Eyyup-Sultan-de-Strasbourg.jpg

     Feu vert pour la grande mosquée Eyyûb Sultan de Strasbourg | Des Dômes & Des Minarets

    Pour consulter l'ensemble de la série ...
    Chiffres en vrac sur la France actuelle
  • Pour lutter contre l’extrême droite, “les blancs derrière”, par Nesrine Briki.

    Plusieurs personnalités politiques ont assisté à la Marche pour les libertés et contre l'extrême droite, 12 juin 2021, Paris © ISA HARSIN/SIPA Numéro de reportage : 01023672_000044

    Le racisme est-il cousu de fil blanc ?

    Des thèses antiracistes d’un nouveau genre gagnent du terrain, même en France. Ainsi, lors de la « Marche des libertés » le 12 juin, les blancs n’avaient pas leur place en tête de cortège. Aux États-Unis, la « blanchité » n’a pas la cote.

    5.jpgLes Gay Pride d’antan, festives et exubérantes, ne sont désormais qu’un lointain souvenir. Ce week-end, le Collectif Fiertés en Lutte s’était mobilisé à Lyon pour dénoncer les discriminations homophobes et transphobes, mais surtout pour lutter contre les « idées nauséabondes de l’extrême droite ». Or, pendant cette Marche des Fiertés, les personnes de couleur blanche ont été reléguées à l’arrière du cortège, dans une zone dite « en mixité ».

    Dans une vidéo, on voit même un organisateur hurler dans un mégaphone : « Les blancs, allez derrière s’il vous plaît ». Sur Twitter, ce dernier se vante d’avoir « viré les aspirines. » Si pour une personne encore dotée de bon sens, le paradoxe de cette démarche éclate en pleine figure, de nombreux individus appartenant au bord progressiste n’y voient aucun inconvénient, voire la justifient. Mais d’où vient ce « traitement de faveur » accordé aux blancs ? Pourquoi ce racisme décomplexé qui peine à dire à son nom ? La réponse se trouve dans le concept de « blanchité » ou « blanchitude ».

    Qu’est-ce que le concept de blanchité ?

    Traduction française de whiteness, terme paru dans le sillage des études critiques de la race ou postcoloniales, ce néologisme inventé au début des années 2000 par Judith Ezekiel, chercheuse en études féministes, désigne l’hégémonie sociale, culturelle et politique blanche à laquelle seraientt confrontées les minorités ethno-raciales.

    Dans une tribune publiée chez Slate en 2019, Rokhaya Diallo expliquait ce concept : « Sur le plan biologique, il n’existe qu’une seule race mais notre histoire a construit des catégories raciales toujours opérantes aujourd’hui. » Et plus loin : « Nombreux sont les individus originaires d’Asie ou d’Afrique du Nord dont la couleur de peau est identique à celle d’individus d’origine européenne. Pour autant, ils ne sont pas considérés comme des Blancs. Car être blanc·he n’est pas une question de couleur objective mais d’expérience politique. C’est un héritage lié à l’ordonnancement des populations du monde selon une conception hiérarchique. »

    Il est intéressant d’observer ce glissement sémantique ; le passage de la « blancheur » à la « blanchité » traduit un changement de paradigme, la « blancheur » correspond à une caractéristique biologique, tandis que « blanchité » renvoie à une construction socioculturelle, forcément hégémonique. Aussi, il devient plus aisé de la pointer d’un doigt accusateur sans craindre une quelconque accusation de racisme. De là à faire endosser à « l’homme blanc » tous les malheurs du monde, il n’y a qu’un pas.

    Attendez-vous au pire, vous ne serez pas déçus

    Le concept et son expression n’en sont qu’à leurs balbutiements en France, alors que de l’autre côté de l’Atlantique, ils ont pris racine et s’épanouissent de jour en jour.

    Ilhan Omar, députée américaine d’origine somalienne, première femme voilée à siéger au Congrès, peu de temps après son élection, déclarait au sujet de la menace terroriste en 2018: « Je dirais que notre pays devrait craindre davantage les hommes blancs parce qu’ils sont à l’origine de la plupart des décès dans ce pays […] si la peur devait être le moteur des programmes politiques visant à assurer la sécurité des Américains, nous devrions donc surveiller et créer des politiques pour lutter contre la radicalisation des hommes blancs. » Sa relativisation du terrorisme islamique n’a d’égale que son essentialisation caricaturale, il n’est pas question de suprématiste ou de raciste xénophobe, mais d’homme blanc tout court. Celui-ci est rendu responsable et coupable de tous les maux passés, présents et à venir de l’humanité, et s’offre comme un objet/sujet sur lequel la détestation peut facilement se cristalliser.

    Fin mai 2021, Kate Slater, doyenne adjointe de l’université privée Brandeis située non loin de Boston, s’est exprimée sur Instagram, dénonçant avec véhémence la « blanchité ». Elle-même blanche, se définissant comme « spécialiste de la justice raciale », titulaire d’un doctorat en politique éducative de l’Université du New Hampshire, la doyenne adjointe avait affirmé que « tous les Blancs sont racistes » parce qu’ils ont été « conditionnés dans une société » où « la blancheur est la norme ». Face aux commentaires contestant la publication, la doyenne adjointe a continué en essayant de se justifier : « Je ne déteste pas les Blancs, je déteste la blancheur. » Entendez par là le concept hégémonique et oppressif de « blanchitude », cependant, la séparation avec « blanc » est un fil ténu, vaporeux, presque immatériel…

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    Ces idées s’infiltrent également dans la sphère professionnelle. Par exemple, en février 2021, dans le cadre d’une formation en ligne visant à « lutter contre le racisme », l’entreprise américaine Coca-Cola exhortait ses salariés à être « moins blancs ». La formation d’une cinquantaine de minutes abordait des thématiques telles que : « Comprendre ce que cela signifie d’être blanc, contester ce que cela signifie d’être raciste », ou encore des affirmations telles que : « Essayez d’être moins blanc », car cela rendrait « moins oppressif », « moins arrogant et sûr de soi », permettrait d’être « plus humble, à l’écoute », et enfin de « rompre avec la solidarité blanche. » La formation insistait sur la nécessité de rompre dès le plus jeune âge avec la « blanchité » : « Aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux, les Blancs sont socialisés à penser qu’ils sont intrinsèquement supérieurs parce qu’ils sont blancs. Les recherches montrent que dès l’âge de 3 ou 4 ans, les enfants comprennent qu’il est préférable d’être blanc. » On serait tenté de penser que cette démarche est isolée, mais le cours en question a fait fureur auprès de nombreuses universités et établissements scolaires.

    Expie ton privilège!

    Au rythme où l’on va, ne faudrait-il pas craindre un futur apocalyptique où tout ce qui aurait un rapport quelconque avec la « blanchité » se verrait envoyé dans des camps pour être « rééduqué » ? Pure question rhétorique.

    En mai 2021, Christopher F. Rufo, journaliste américain indépendant, faisait une révélation explosive sur son blog : Lockheed Martin Corporation, la plus grande entreprise de défense des États-Unis, avait envoyé des cadres dans une formation de trois jours afin de déconstruire leur « culture d’homme blanc » et « d’expier leur privilège d’homme blanc. » Parmi les participants figuraient un ancien général trois étoiles et le vice-président de la production du programme d’avions de chasse F-35, doté de 1 700 milliards de dollars.

    Plusieurs activités étaient proposées comme celle de demander aux employés de Lockheed de dresser une liste des connotations du terme « hommes blancs ». Les formateurs avaient préalablement écrit : « vieux, raciste, privilégié, anti-femmes, en colère, Nation aryenne, KKK, pères fondateurs, armes, coupable. » Ladite formation était dirigée par le cabinet de conseil White Men As Full Diversity Partners qui considère que les « racines de la culture masculine blanche » comprennent des traits de caractère tels que « l’individualisme brutal, une attitude positive face à l’adversité, le travail acharné, la recherche du succès », traits jugés « dévastateurs pour les femmes et les minorités. » Si on s’amuse à lire entre les lignes, l’on comprend vite que ce qui est réellement reproché à la « blanchitude » c’est son existence même.

     

    Prof contractuelle. Installée en France depuis l'an 2000, j'ai effectué un troisième cycle d'études littéraires à l'Université de Nice, je suis aussi auteur, traductrice littéraire et journaliste.
     
  • Régis de Castelnau : ”Le Parquet national financier, créé par François Hollande, s’est transformé en machine de guerre c

    Crédits Photo: Damien MEYER / AFP

    Acharnement

    Dans "Une Justice politique" (éditions de L’Artilleur), Régis de Castelnau retrace et dévoile les différents visages de la politisation de la justice.

    5.jpgAtlantico : Vous publiez « Une Justice politique: Des années Chirac au système Macron, histoire d'un dévoiement » aux éditions de L’Artilleur. De Michel Noir à Emmanuel Macron, en passant par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou l’affaire Fillon, vous retracez et dévoilez les différents visages de la politisation de la justice. Comment expliquer ce phénomène ? Comment en sommes-nous arrivés là ?  

    Regis de Castelnau : Il est difficile de résumer un processus trentenaire en quelques phrases. Simplement il faut essayer d’identifier les ressorts qui ont enclenché une évolution aboutissant à une situation très problématique pour un pays comme la France. Où l’appareil judiciaire est en mesure de peser lourdement sur les processus politiques et démocratiques comme on l’a vu justement avec la disqualification judiciaire du favori de la présidentielles 2017 pour permettre l’arrivée au pouvoir d’un parfait inconnu choisi par les grands intérêts économiques et la haute fonction publique d’État.

    Pendant deux siècles, c’est-à-dire depuis le Premier Empire la justice française se caractérisait par une soumission au pouvoir politique qui permettait de considérer qu’elle était une courroie de transmission de celui-ci. Dans plusieurs pays d’Europe, à la fin des années 80 la situation politique a changé, et le système classique de démocratie représentative dans lequel les partis politiques de masse jouaient un rôle important est entré en crise. La disparition des grandes idéologies a entraîné la disparition des militants de ces partis qui ont eu alors recours pour leur financement à des expédients. C’est-à-dire à une corruption généralisée de la gestion publique, toutes les décisions favorables au entreprises privées devenant le support de contreparties en à base de commissions occultes. Cela ne fut pas supporté par l’opinion publique qui approuva et soutint l’offensive lancée par le pouvoir judiciaire allié à la presse contre la classe politique. La magistrature saisit alors l’opportunité qui lui était offerte de son émancipation et de l’accession à son indépendance. Le problème est que cette indépendance conquise par l’abaissement et la mise en accusation systématique du pouvoir politique se réalisa au profit non d’un renforcement de l’impartialité de la justice dont la fameuse indépendance est le levier, mais au contraire de l’instauration d’une partialité politique. Faute de véritables clivages idéologiques et politiques entre les grands partis, l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques est devenue une (mauvaise) habitude qui atteint certain paroxysme avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence de la république. C’est dans ces conditions qu’au printemps 2017 l’appareil judiciaire rallié à la candidature d’Emmanuel Macron est intervenu dans le processus électoral pour disqualifier judiciairement le favori de l’élection présidentielle.

    Suite à des révélations de Mediapart et selon des informations du Monde, le Parquet national financier a confirmé l’ouverture d’une enquête préliminaire visant Nicolas Sarkozy au sujet d’un contrat de 3 millions d’euros passé avec le groupe Reso-Garantia. Assiste-t-on à une nouvelle médiatisation et judiciarisation, voire un certain acharnement judiciaire, contre Nicolas Sarkozy alors que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a confirmé cette semaine l’illégalité de la publication d’enregistrements de Mme Bettencourt par Mediapart et que Ziad Takieddine a été entendu par des magistrats français le 14 janvier au Liban dans le cadre de l’affaire dite du financement libyen ?

    L’acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy est une évidence et cette annonce d’une nouvelle enquête préliminaire n’en est qu’une nouvelle illustration. On notera que la nouvelle offensive part du Parquet National Financier, outil sur-mesure créé par François Hollande pendant sa présidence. Création destinée à compléter le pôle d’instruction financier composé de magistrats du siège pour beaucoup militants de gauche, et qui s’est transformé en machine de guerre contre la droite, et en outil de protection des amis d’Emmanuel Macron qui jusqu’à présent ont bénéficié de larges mansuétudes judiciaires. L’exemple de la publication des conversations entre Madame Bettencourt et son avocat, relevant du secret professionnel, et cependant publiées par Mediapart et particulièrement révélateur. En effet, cette énormité juridique a pourtant été validée par la Cour de cassation qui s’est ainsi trouvée une fois de plus en contradiction avec la CEDH sur une question de liberté fondamentale. L’on a pu malheureusement constater depuis quelques années que dès lors qu’il s’agissait de raids judiciaires contre les hommes politiques de droite la haute juridiction mettait beaucoup de souplesse à valider des initiatives dont on aurait pu penser qu’elles étaient grossièrement illégales. J’en ai cité quelques-unes dans mon livre, il y en a malheureusement d’autres. Quant à l’audition de Ziad Takieddine réalisé en urgence au Liban dans une affaire portant sur des faits intervenus en 2007 et pour lesquels aucune charge sérieuse n’a pu être établie, elle caractérise cet acharnement fébrile à l’encontre de celui dont on semble craindre chez certains, un éventuel retour politique.

    Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti est visé par une procédure de la Cour de la justice de la République pour « prise illégale d’intérêt ». Les magistrats sont-ils en train de faire une nouvelle victime ? Est-il possible de construire un contrepoids au pouvoir de plus en plus important des magistrats ?

    Emmanuel Macron aurait-il commis une erreur tactique avec la nomination d’Eric Dupond Moretti place Vendôme alors qu’à l’évidence celui-ci est haï par les magistrats ? En effet depuis l’arrivée de cet avocat tonitruant, le corps des magistrats dans son ensemble, fait tout pour obtenir son départ. Je dis le corps des magistrats dans son ensemble car différentes manifestations l’ont établi et surtout a première présidente de la Cour de cassation et le procureur général s’en sont faits les porte-paroles. La décision de la commission d’instruction de la Cour de Justice de la République (CJR) composée uniquement de magistrats professionnels de considérer comme recevables (!) les plaintes des syndicats de magistrats contre Dupond Moretti, en est une nouvelle preuve. Puisque cette décision va permettre la mise en examen du Garde des Sceaux créant ainsi une situation assez invraisemblable ou le pouvoir judiciaire qui devrait être séparé considère que comme pour le président de la république en 2017 c’est à lui qu’il appartient de dire qui peut être ministre de la justice !

    Emmanuel Macron est dans une situation délicate, car soit il cède et se débarrasse d’Éric Dupond Moretti et il perdra la face et se retrouvera dans une situation politique affaiblie. Soit il accepte l’épreuve de force et le conserve. Les magistrats disposent de tous les moyens pour le mettre en difficulté sur le plan judiciaire. Non pas directement puisqu’il est protégé par son immunité constitutionnelle, mais, de Richard Ferrand à François Bayrou en passant par Alexis Kolher, Gérard Darmanin et autres Benalla, il y a suffisamment de gens à inquiéter dans son entourage.

    La Cour de cassation a rejeté ce mardi les trois pourvois formés par l’ancienne présidente du Syndicat de la magistrature, Françoise Martres, après sa condamnation pour injure publique dans l’affaire du « Mur des cons », selon des informations du Monde. Quel regard portez-vous sur cette décision ? Faut-il y voir un signal ?  

    Il ne faut pas se laisser prendre à cette diversion. La décision de la Cour de cassation permet de prétendre que la magistrature est capable de faire la police dans ses propres rangs. Ce n’est pourtant pas ce qui s’est passé avec cette procédure. En effet l’existence de ce « Mur des cons » dans un local ouvert à tous les vents, constituait une revendication de partialité politique pour les magistrats. Revendication confirmée dans un article de justification de l’existence de ce panneau signé par d’anciens dirigeants des deux principales organisations syndicales ! La réponse à ce manquement gravissime n’était pas le lancement d’une procédure issue de la loi sur la presse, mais bien une procédure disciplinaire pour sanctionner cette atteinte majeure au devoir de réserve. Pour ma part je considère que ce « signal » est plutôt quelque chose de négatif.

    Que faut-il penser de la tentative de judiciarisation de la crise sanitaire et des menaces de poursuites judiciaires qui pèsent sur la classe politique et les médecins face à la pandémie de Covid-19 et face à la pression des citoyens ou de certaines associations et collectifs ? Le Premier ministre Edouard Philippe avait évoqué cette crainte lors de son audition devant la Commission de l’Assemblée nationale. Cette menace ne porte-t-elle pas atteinte à l’action politique et du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie ?

    Il est clair que l’incompétence arrogante a caractérisé la gestion gouvernementale de la première vague du Covid 19. Et que des fautes très graves ont été commises dont certaines relevent de l’appréciation du juge en application du code pénal. Le problème est que beaucoup se sont dès ce moment-là précipité sur le judiciaire pour tenter de faire rendre gorge à un pouvoir qui se caractérise par la désinvolture et le mépris. Ne retenons que l’exemple du directeur général de la santé Jérôme Salomon dont les responsabilités écrasantes ont été pointées par les commissions parlementaires d’enquête. Personne dans la sphère gouvernementale n’a simplement envisagé qu’il puisse démissionner. L’irresponsabilité est ainsi institutionnalisée. Il n’y a donc pas à être surpris que face à la gabegie qui perdure dans la gestion de la deuxième vague, comme le démontre la stratégie vaccinale, beaucoup se précipitent vers le prétoire pour s’y exprimer. Parce que malheureusement ce qui porte atteinte « à l’action politique du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie » c’est plutôt l’incompétence de celui-ci, qui est à l’origine de nos déboires, et non pas le risque pénal. Surtout que l’on sait très bien que si affairespénales il y a à la suite de la pandémie, les procédures seront longues et complexes et que les décisions n’interviendront que dans plusieurs années.

    Quelle solution préconisez-vous pour une justice apaisée et pour réduire l’influence de cette politisation de la justice ? Au regard des sommes et du temps investis dans toutes ces procédures qui aboutissent souvent à des non-lieux, l’administration judiciaire ne pourrait-elle pas se réinventer ? La campagne de 2022, marquée par la crise sanitaire, ne risque-t-elle pas d’être polluée par des affaires judiciaires comme lors du séisme médiatico-judiciaire de l’affaire Fillon ? 

    Nous courons effectivement un réel danger de voir la justice récidiver et intervenir, dans le processus électoral qui s’ouvre. Jusqu’à présent deux candidats se sont officiellement déclarés : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Ils sont tous les deux concernés par des procédures judiciaires en cours, qu’il serait très simple de réactiver au bon moment. Je ne formule pas là une accusation, je pointe une hypothèse que le raid judiciaire contre François Fillon au printemps 2017 rend tout à fait plausible.

    Malheureusement, cette politisation dont je considère qu’elle est une réalité, est trop souvent considérée par le monde politique comme un atout. Beaucoup de ceux qui ont protesté contre le sort fait à François Fillon, , ne verraient peut-être pas d’inconvénient à ce que cela arrive de nouveau à un de leurs concurrents. On touche là une question essentielle qui est celle de la nécessité que ceux qui portés aux responsabilités par l’élection, réaffirment clairement et nettement qu’il n’est pas acceptable que la justice soit devenue un pouvoir politique. Et mettent en œuvre ou préconisent les mesures permettant de mettre fin à ce dévoiement. Il en existe un certain nombre, dont la restauration d’une discipline républicaine minimum devrait être la première.

    A lire aussi : Affaires Bettencourt, Paul Bismuth, Takieddine : la chasse au Sarkozy est ouverte

    A lire aussi : L’affaire Fillon, un coup d’Etat judiciaire ?

    Régis de Castelnau publie « Une Justice politique : Des années Chirac au système Macron, histoire d'un dévoiement » aux éditions L’Artilleur

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    Source : https://atlantico.fr/

  • Echéances sans surprise

    (Voici l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers, parue dans le numéro d'été de Politique Magazine - juillet/août 2011, n°98)

     

     

    La vie politique française a l’art de créer des « suspenses » dérisoires. Martine Aubry va-t-elle présenter sa candidature ? Et Jean-Louis Borloo ? Etc… À quand la vraie, la divine surprise ?

     

     

            Les échéances républicaines se succèdent. Elles revêtent l’apparente consistance d’attentes qui en réalité n’en sont pas. Faux suspenses ! Il se crée ainsi des angoisses collectives fictives qui provoquent des halètements journalistiques dont le rythme saccadé suggère une plénitude de vie et d’action chez les héros de ces imaginaires décisions. Le monde politique et médiatique s’enivre de cette effervescence artificielle que lui- même suscite et qui n’est qu’agitation dans le néant.

     

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            Ainsi Martine Aubry. Elle ne pouvait faire autrement que de se présenter aux primaires du Parti socialiste. Si c’est Hollande qui les gagne et qui l’emporte lors des élections présidentielles dans moins d’un an, elle sera au moins ministre. Tel est le jeu. Dans le cas inverse, eh bien, ce sera tout simplement l’inverse. Hollande aura sa place toute trouvée dans le gouvernement désigné par Aubry ! Quelle attente dans cette comédie de pouvoir ? Aucune. Et qu’est-ce qui changera dans la vie politique ? Assurément rien.

            Il est probable que Martine Aubry, malgré ses airs résolus et tragiques, ne sait même plus si elle désire la présidence, ni même si elle souhaite vraiment un haut poste dans une fonction gouvernementale. Elle est assez intelligente et informée pour, en dépit de sa violence idéologique, savoir que le programme de son parti, concocté par elle-même, n’est qu’une théorie qui n’aura rien à voir avec la réalité de la faillite certaine qui s’annonce dès aujourd’hui, qu’il faudra bien « gérer » et que l’application dudit programme socialiste ne ferait, en tout état de cause, qu’aggraver.

     

    Où est la surprise ?

     

            Tous les socialistes d’Europe, les Grecs en premier, ont été condamnés à programmer eux-mêmes la rigueur économique la plus draconienne et à brader les richesses nationales au « gros argent » international et, encore, au prix bas du marché dans un contexte de liquidation générale. C’est là qu’ils se révèlent être ce qu’ils ont toujours été depuis presque deux siècles dans toute l’Europe : de médiocres bourgeois qui, pour eux-mêmes, n’ont jamais connu la misère ni cette privation du nécessaire qui est le lot de la classe populaire et des pauvres gens sans feu ni lieu. La politique n’est pour eux qu’un enjeu de carrière où la démagogie est la règle. Cette démagogie politicienne a toujours été le prélude à des désastres inéluctables, financiers, économiques, politiques, militaires et finalement sociaux, qu’elle entraîne immanquablement. Faut-il, pour le passé, rappeler les faits et les dates ? Et, pour l’avenir, faut-il imaginer le prévisible enchaînement des terribles conséquences des fautes accumulées depuis tant d’années ?

            Mais rien ne sert de rien : ils ne tirent même pas les leçons de l’histoire que l’Éducation nationale a réécrite à leur intention et à leur gloire. Ils sont tellement convaincus que, par principe et par nécessité, en vertu du dogme central de leur doctrine, ils sont les vainqueurs de l’histoire ! Avec pareille conviction, il leur est facile d’oublier qu’ils furent très concrètement les artisans des catastrophes.

            Aubry, Hollande, deux bourgeois, fils et fille de bourgeois – privilégiés de la nature, de l’éducation et même au départ de la grâce, comme tant d’autres de leurs « pareils » –, pourraient-ils échapper à leur sort ? La « normalité » recherchée de Hollande, si caractéristique de l’extraordinaire banalité de sa vie personnelle, ne fera que le jeter avec plus d’imprévoyance et de sottise dans le drame fatal. Mais, il est vrai, ce Chirac au petit-pied pourrait, tel un Albert Sarraut de la Ve République, traverser les pires crises sans même les voir venir et s’en sortir toujours indemne… Cependant, Chirac et Sarraut étaient des habitués des gouvernements républicains, expérience qu’Hollande n’a pas et qui peut lui faire défaut pour surnager à tout. Là où des Sarraut, des Chirac et tant de leurs congénères s’en sortent en flottant entre deux eaux, un Hollande se noiera ! 

    Pari pris.

     

     

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     "...Le drame financier qui se noue de plus en plus nettement et qu’aucune astuce de rééchelonnement réel, artificiel ou supposé, ne saura dissimuler longtemps, se doublera en 2012 d’une crise institutionnelle...."

     

     

            Et le reste à gauche ? C’est du même tabac. Chacun revendique sa place, même et surtout dans l’Écologie. Il n’y a là que des politiciens qui tous raisonnent en politiciens avec des mots de politiciens, y compris les Montebourg et les Mélenchon. Gagner des voix, voilà le but, et les voix seront ensuite monnayées et à bon prix ! Que de vains discours, que d’attitudes inconséquentes qui ne trouvent leur raison que dans ces marchandages pitoyables. Le malheur français peut être propice, n’est-ce-pas, aux avancées électorales…. Alors, pas de scrupule, politique politicienne oblige : le régime commande. Personne n’en est maître, surtout pas ceux qui en vivent et qui, de plus, s’imaginent gouverner. Ils jouent une partition. Grotesque. Et, plus elle approche de la fin qui s’annonce, de plus en plus grotesque. Et, eux, plus ils se prennent au jeu, plus ils perdent conscience de la sinistre réalité de ce jeu dérisoire. Et si l’intérêt du jeu faiblit, les voilà les premiers à dénoncer ces ridicules chansons politiciennes qui leur sont si familières.

            Qu’aurait pu être la bonne surprise ? S’il y avait eu surprise ! Eh bien, que Martine Aubry, ou l’un quelconque de ses autres camarades, expliquât la dure réalité française, avec des sentiments de gauche si c’était son tempérament, mais qu’elle ou qu’il eût aussitôt le courage de dire que la situation était si grave qu’aucune formule politicienne, même de gauche, ne pourrait y pourvoir. Qu’en conséquence elle ou lui prenait le risque de n’annoncer sa candidature que pour mieux dire aux Français qu’il n’y avait plus de solution dans le régime tel qu’il fonctionnait. Qu’il convenait, dans l’intérêt de tous, de remettre la charge suprême de l’État dans les seules mains légitimes de celui qui n’a d’autre finalité dans son être, sa nature, sa famille, son avenir, que de continuer l’histoire parce qu’il s’identifie à l’histoire elle-même. Et il serait facile d’ajouter, pour rassurer les esprits incertains, que non seulement la représentation nationale n’en souffrirait pas, mais que, sortie de l’ornière de la lutte stérile des partis, elle pourrait enfin trouver dans les réalités précises des populations, des territoires et des intérêts concrets des Français avec qui elle est censée être en adéquation, une nouvelle et heureuse légitimité. Dans son ordre à elle ! Ce serait si simple, ce serait si clair.

            Et à droite ? Il en est de même. Nicolas Sarkozy réfléchit-il ? Perpétuel acteur du rôle qu’il s’est lui-même créé ! Tant d’énergie dépensée pour quoi ? Finalement pour quoi ? Il va nous expliquer à partir de maintenant qu’il a sauvé la situation en

    2008 et qu’il ne peut y avoir que lui pour la sauver encore en 2011-2012. Que les réformes sont à moitié faites et qu’il faut donc les finir et qu’il sait, lui, où il convient de porter les efforts et de placer l’argent public. A aucun moment il ne conçoit que les finances qu’il croit sauver, ne s’en portent que plus mal par la suite par un effet mécanique dont aucun volontarisme – même le sien – n’est le maître. Ni, non plus, il ne comprend que, par les mêmes effets mécaniques, le régime qu’il essaye d’améliorer ne connaîtra, en fait, de ces prétendues améliorations qu’un état empiré de fonctionnement. Même avec les meilleures réformes et les meilleures intentions ! C’est le constat que tous les esprits libres portent aujourd’hui. Y compris dans la majorité présidentielle… Mais, de là à le dire… Eh bien, là aussi, ce serait la vraie surprise : un discours de vérité qui irait enfin à l’essentiel et non plus ces boniments de foire électorale où Jeanne d’Arc invoquée, comme il se doit, pour rallier les voix de droite viendrait sauver… la République ! La chose publique en France, répond la vraie Jeanne d’Arc, l’éternelle Française, a besoin du Roi. Et, elle, elle l’a fait ; c’est même l’essentiel politique qu’elle a fait…. Alors, la surprise ? …Ce serait enfin d’entendre sa vraie, son unique leçon !

            Et le centre introuvable ? Les centristes sans centre de gravité ? Tous ceux qui ne se veulent ni de droite ni de gauche mais qui, pourtant, par esprit partisan impénitent, ne sont capables que de concevoir un parti de plus ! Tout ça pour satisfaire leur envie qui n’est jamais, pour eux tous, qu’ils le veuillent ou non, qu’une ambition personnelle. Comme les autres. Ni de droite, ni de gauche, soit, mais alors qu’ils fassent le Roi ! Chiche ! Ça, ça serait la vraie surprise… Sinon, c’est d’une effroyable banalité. Et l’échec est assuré.

            Reste Marine Le Pen. Ça ne sert à rien de la traiter de « populiste ». Elle engrange des voix, beaucoup plus que les officiels ne le disent. Elle seule, avec le pugnace Dupont-Aignan, s’offre le plaisir et offre le plaisir aux Français de dire aux journalistes du monde officiel leurs quatre vérités. Elle décrit la crise. Et les autres, en ce domaine, ne font que la répéter. Mais pas plus que les autres, elle n’a de solution. Entendons : de solution de fond. La vivacité de la répartie ne saurait combler le défaut institutionnel. Ah, la vraie, l’heureuse surprise serait d’entendre un jour dans un discours électoral l’aveu simple et honnête de l’inefficacité du régime et, à la vérité, de son imposture et de sa malfaisance.

            Quel que soit le vainqueur de l’élection présidentielle, il ne pourra pas gouverner. Il n’en aura ni les moyens ni la possibilité. 

    Que seront les législatives qui suivront ?

            Le drame financier qui se noue de plus en plus nettement et qu’aucune astuce de rééchelonnement réel, artificiel ou supposé, ne saura dissimuler longtemps, se doublera en 2012 d’une crise institutionnelle. C’est écrit dans ces colonnes de manière précise et régulière depuis quatre ans et même depuis huit ans. 

            Cette crise sera telle que le pouvoir en sera ébranlé. Avenir, justice, unité, sûreté, voilà les mots-clefs de leur campagne électorale à tous – quel qu’il soit –, déjà commencée. Or, ces mots qui répondent à un besoin pressant, appellent autre chose que le régime actuel. Dans leur arrière-cortex, tous ces futurs candidats doivent bien en avoir quelque idée !

            Ah, si une heureuse surprise, une « divine surprise », comme disait le poète… Est-ce trop demander ? ■

  • Robert Redeker : « Le terrorisme islamiste s'épanouit grâce à la mauvaise conscience de la France »

     

    Par Robert Redeker

    Depuis les années 1980, la peur panique de paraître « méchants » a conduit les Français à tout accepter, y compris l'inacceptable : C'est ce que Robert Redeker expose dans cet entretien donné au Figaro [27.07] et dont nous partageons les analyses. A une exception près : pour nous, « les vrais valeurs républicaines » ne sont pas celles qui peuvent nous faire renouer avec notre passé, notre culture, notre identité, nos racines. La République s'est fondée sur leur négation. Elle les a toujours combattues, jusqu'à aujourd'hui, inclus. Ce qui, d'ailleurs, nous paraît rendre ce régime incapable de lutter en profondeur contre tout ce qui nous détruit. Le terrorisme, bien-sûr, mais pas seulement ...  LFAR   

     

    XVM89cc2068-5354-11e6-b7bb-2c1e9cbaa47d.jpgQue vous inspire l'assassinat du prêtre de Saint-Étienne-du-Rouvray ?

    Cet attentat contre une église est un message adressé aux chrétiens par les islamistes. Ils aimeraient voir la France ressembler à la Syrie et à l'Irak, où les chrétiens sont victimes d'un quasi-génocide. Le plus odieux est que l'idéologie islamiste cherche à faire croire que ce sont les musulmans qui sont persécutés partout dans le monde, que ce sont eux les victimes par définition. Mais la réalité géopolitique est bien différente. Cette vérité planétaire atteint maintenant la France aussi. Et pourtant, le déni continue : à chaque fois que c'est possible, le gouvernement et de nombreux médias disculpent l'islamisme de ces attentats en réduisant les terroristes à des catégories psychiatriques (les «déséquilibrés»). Un habitant de la planète Sirius qui écouterait les radios et regarderait les télévisions françaises finirait par se persuader que la France est victime d'un terrorisme tout à fait particulier, qu'elle est en proie à une vague de terrorisme psychiatrique, un terrorisme de psychopathes. Souvent, cet habitant de Sirius pourrait même ignorer que le terrorisme qui ensanglante la France se réfère à l'islam.

    Que pensez de l'action du gouvernement contre le djihadisme depuis les attentats de janvier 2015 ?

    Un ministre de l'Intérieur confronté à un tel bilan devrait démissionner. Le gouvernement de Manuel Valls use du vocabulaire de la guerre sans mener la guerre. Prenons un exemple. Si nous sommes en guerre, les milliers de jeunes Français qui s'enrôlent dans les rangs de l'État islamique en Syrie et en Irak, qui prennent les armes contre leur propre patrie, qui tuent des civils sont des traîtres. Or, il est question de les mettre dans des « centres de déradicalisation ». Par conséquent, pour le gouvernement comme pour l'idéologie dominante dans les médias, les Français partis en Syrie et en Irak ne sont pas des traîtres, ce sont des «radicalisés»! Chacun se souvient du fatalisme de François Mitterrand le 14 juillet 1993 sur la question du chômage: « Contre le chômage, on a tout essayé », déclara-t-il ce jour-là. Habituez-vous au chômage, nous n'y pouvons plus grand-chose, telle semblait sa pensée! François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve étendent le fatalisme économique de Mitterrand à la sécurité: habituez-vous aux attentats comme vous vous êtes habitués jadis au chômage, paraissent-ils nous dire.

    Ne faut-il pas faire au moins crédit à l'exécutif de l'extrême difficulté de sa tâche ?

    François Hollande est l'homme politique le plus méprisé de toute l'histoire de la Ve République. Plus aucun Français ne l'écoute sérieusement. Il a annoncé la fin de l'état d'urgence le 14 juillet à 12 heures et a annoncé sa prolongation à 23 heures après l'attentat de Nice ! Cependant, la droite parlementaire aurait tort de se réjouir de cette situation. Elle a les mêmes habitudes, et souffre du même discrédit - quelques mois après son retour aux affaires, elle serait vraisemblablement dans le même état que la gauche aujourd'hui.

    Qu'est-ce qui, selon vous, fait défaut aux plus hautes autorités de l'État : la lucidité ? Le caractère ? L'esprit de suite ?

    La nécessité de combattre le terrorisme islamiste se heurte à une barrière idéologique: le refus de considérer que l'islamisme est une des versions de l'islam. Un écrivain comme Boualem Sansal, qui est mon ami, pense ce lien. Il faut aider les musulmans à guérir « la maladie»  - je reprends le vocabulaire d'Abdelwahab Meddeb - qui gangrène l'islam, et dont le nom est islamisme. Sophistes et tentateurs, les prédicateurs islamistes parlent une langue et utilisent des images qui sont familières à tout musulman - afin de tromper ces musulmans. De surcroît, le projet des islamistes est favorisé par le climat intellectuel qui a triomphé en France depuis les années 1980. Les vraies valeurs républicaines - expression dont on se gargarise pour faire oublier leur disparition - ont été abandonnées au nom d'un culte fétichiste de l'Étranger, de l'Autre, du Différent, qui a toujours raison. Derrière ce culte se cachent la haine de soi et la repentance. La destruction de l'école est une des causes de notre drame car elle sépare le peuple français de son passé, de sa langue et de sa culture. On enseigne aux enfants de l'immigration que nous, Français, sommes des croisés, des esclavagistes, des colonisateurs, coupables et méprisables. Sous couvert du respect de la différence, l'aversion de ce qui est français, européen et occidental domine. En justifiant le rejet de la France et de sa culture, l'école a créé et fertilise le terreau psychologique sur lequel l'islamisme peut se développer et prospérer sans obstacle. 

    * Le prochain ouvrage de Robert Redeker, L'École fantôme, paraîtra aux éditions du Rocher en septembre.

    Robert Redeker           

  • 30 septembre 1914 ... Le plus personnel et le plus rancunier des hommes qu'est Clemenceau...

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    Le deuxième mois de la guerre est achevé. Il a été le plus émouvant, le plus dramatique. Aujourd'hui, nous ne pouvons encore réussir à nous représenter clairement les raisons pour lesquelles les Allemands ont abandonné subitement, voilà trois semaines, leur marche sur Paris où, selon toutes les apparences, ils seraient entrés, car, si les forts de Lille, de La Fère et de Reims n'ont pu seulement tenter un simulacre de défense devant leurs énormes obusiers  de siège, les forts de la défense de Paris, en admettant même qu'ils eussent essayé de résister, n'eussent pas arrêté bien longtemps l'ennemi. Les Allemands ont-ils vu un plus beau coup à tenter en cherchant à cerner nos armées ? C'est l'explication militaire, stratégique, rationnelle. Ont-ils senti l'imminence de la bataille de la Marne et voulu s'y présenter avec toutes leurs forces ? Ont-ils craint de n'entrer dans Paris que pour l'évacuer, s'ils perdaient la bataille devenue imminente ? Et n'ont-ils pas été assez bien renseignés sur l'état d'esprit de la population parisienne pour se dire qu'ils risquaient des Vêpres siciliennes  au cas où ils ne laisseraient dans Paris que des forces insuffisantes ou bien dans celui où Paris, surexcité par leur retraite et par l'approche d'une armée française victorieuse, se jetterait sur leurs soldats ? Car c'est quelque chose de redoutable qu'une cité de trois millions d'âmes quand sa fureur n'est plus contenue...

    Nous agitons toutes ces hypothèses aujourd'hui sans qu'aucune s'imposât à nous plus que les autres. Le brusque abandon par les Allemands de leur marche sur Paris reste une énigme et, peut-être même dépouillé de tout mystère, sera regardé par l'histoire comme un des évènements capitaux de la guerre de 1914. En tout cas, c'est une autre répétition du miracle de sainte Geneviève. Un Renan ne manquerait pas de dire : plus tard on vénérera aussi la pastoure, de nous inconnue, dont les prières auront sauvé Paris... Mais les jeux du scepticisme seraient fort mal reçus en ce moment-ci.

    Nous avons tous et tout le monde a bon espoir dans l'issue de la bataille de l'Aisne. Il se confirme que, selon ce qui m'avait été dit à Bordeaux, un gros effort a été fourni samedi. Le lendemain, le général Joffre se serait contenté de faire savoir au général Gallieni : "Succès".  

    Le Dr Carvalho, Français par inclination et par choix, qui a installé une magnifique ambulance dans son château de Villandry, nous parle, en philosophe éloquent, de ses blessés : "Le sacrifice de leur vie qu'ils ont fait si simplement, disait-il, a porté leur esprit à la hauteur des plus grands. L'intelligence de ces ouvriers, de ces paysans en est comme sublimée. Ils sont prêts à tout comprendre dans l'ordre de la pensée et dans l'ordre du sentiment."

    nous a rapporté en même temps des choses intéressantes que lui a apprises M. W... B..., très renseigné sur l'Angleterre et qui a eu de ce côté là confirmation de la pression exercée par les Anglais sur le gouvernement en août. D'après son information, le général French (1) aurait exercé et exercerait encore une action décisive sur le gouvernement de la République. Le départ de Messimy et son remplacement au ministère de la Guerre par Millerand seraient dus à l'intervention du général French, ainsi que la disgrâce du général Percin. Du reste, les changements dans le ministère ont correspondu au voyage à Paris de Lord Kitchener. Le renseignement confirme l'opinion d'un certain Antonio Pagano, publiciste italien, qui est celle-ci : "Deux puissances, même victorieuses, ne peuvent manquer de sortir diminuées de cette guerre : l'Autriche parce qu'elle ne sera plus qu'un satellite de l'Allemagne, la France parce qu'elle ne sera plus qu'un satellite de l'Angleterre."  

    Il est probable en effet que l'intervention de l'Angleterre se fera sentir d'une manière puissante sur le gouvernement de la République quand il va s'agir de poursuivre la guerre, une fois l'envahisseur chassé du territoire. Des convulsions intérieures sont à craindre à ce moment-là, les socialistes et le parti Caillaux devant, selon certaines apparences, commencer une agitation en vue de la paix. Cette perspective serait celle qui inquièterait le plus le gouvernement de Bordeaux. Aujourd'hui, la suspension pour huit jours de L'Homme libre, d'ordre de Millerand, va rejeter dans la faction le plus personnel et le plus rancunier des hommes qu'est Clemenceau... 

    Il sera difficile, quand les évènements se seront dessinés, puis accomplis, de savoir à quel point tout le monde vit, pour le moment, dans l'incertitude. L'année apparaît comme une vaste page indéchiffrable. Aucune prévision n'a chance d'être raisonnable. Il en est - comme hier M. Van den Heuvel, ministre d'Etat belge - qui annoncent la paix pour la fin de décembre. On l'annonçait aussi bien, le jour de la mobilisation, pour le commencement d'octobre. Pour ce qui est de l'argent, le malaise commence avec l'approche du terme et le moratorium devient un scandale et un scandale pesant. L'Angleterre y a déjà mis fin chez elle; l'Allemagne n'y a jamais eu recours et s'en vante. Et le peuple français qui se croyait le "banquier du monde", y est encore soumis ? Il s'accumule, à ce sujet, de sérieuses réserves d'exaspération. On se rend compte que financièrement nous n'étions pas préparés à  la guerre et que la mainmise des Allemands sur la Bourse et sur la Banque, dans ces dernières années, a eu pour effet de laisser démuni et en plein désarroi, le jour d'une déclaration de guerre, un pays où les richesses abondent...

    Je fais, à propos d'argent, une note pour demander que les biens des soldats tombés à l'ennemi soient exemptés des droits de succession. C'est trop que ceux qui, comme on dit, "paient leur dette envers la patrie", acquittent encore l'amende des morts. LLoyd George, le ministre des Finances socialiste du roi Georges V, a pensé à cela. M. Ribot n'y avait pas songé.

    Et j'enregistre encore ici, pour prendre date, le dernier renseignement venu de M. W... B..., d'après lequel les opérations de guerre s'arrêteraient à l'hiver et recommenceraient avec la belle saison - exactement comme au siècle de la guerre de Sept ans. u   

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    1. John French (1852-1925), commandant en chef du corps expéditionnaire anglais en France.

     

  • Mario Draghi s’en va et le krach se rapproche : l’assurance-vie sous pression par Marc Rousset

    « Super Mario » quittera la BCE le 1er novembre sans rendre le casque à pointe prussien que lui avait offert le journal Bild, après s’être bien payé la tête de l’Allemagne, puisqu’il a pratiqué une politique monétaire diamétralement opposée à celle de rigueur sur laquelle il avait été élu.

    « Donner, c’est donner », a-t-il pu même ironiser au sujet du cadeau de Bild, dans la langue de Goethe. Il est vrai que « le comte Draghila » a sauvé momentanément la France et l’Italie de la faillite, mais ce n’est que partie remise en pire.

    Le président de la Bundesbank Jens Weidmann est le cocu magnifique de l’histoire, d’autant plus qu’il s’est fait voler le poste de président de la BCE par Christine Lagarde, une diplomate juriste sans formation économique.

     
  • Le Football est-il l’opium du peuple ?, par Christian Vanneste.

    Source : http://www.christianvanneste.fr/

    Un match de football peut être un beau spectacle. J’avoue avoir éprouvé du plaisir à regarder le match entre l’Espagne et le Portugal. Des actions claires qui se déploient sur le terrain, des joueurs qui gardent le ballon ou le transmettent avec maestria, des buts nombreux et remarquables suscitent l’intérêt, quel que soit le résultat et quelles que soient les équipes en présence.

    christian vanneste.jpgEn revanche, passer une heure et demie pour espérer la victoire de « son » équipe nationale alors que la rencontre manque de souffle me semble un gaspillage de temps. Les annonces de ces événements « incontournables », et qui n’ont aucun effet réel sur le pays, comme les tonnes de commentaires avant et après les matchs mobilisent une foule de spécialistes et submergent les cerveaux passifs des millions de spectateurs conviés à cette fête obligatoire. « Homo festivus », disait Muray. « Société du spectacle », « Civilisation du spectacle » ont dit des esprits aussi différents que Guy Debord ou Mario Vargas Llosa. Certes, l’homme a besoin de se divertir, de se distraire pour échapper à la monotonie de sa vie, cette vie qui est une histoire qui se termine toujours mal. Pour autant, lorsqu’il donne à des moments de cette vie une intensité affective qui sont un bain de jouvence pour le moral, encore faut-il qu’il le fasse avec lucidité. Si la distraction est davantage un oubli qu’un plaisir, une perte d’attention sur l’essentiel au profit de l’anecdotique, il y a lieu de s’inquiéter. D’abord, parce que ce détournement peut-être une manipulation, ensuite parce que le fait de s’y soumettre est un renoncement à ce qui constitue le citoyen d’une démocratie : sa liberté. Marx appelait cette dépossession de soi, l’aliénation et il pensait que la religion, en détournant les consciences de la réalité du monde pour les intéresser à des questions surnaturelles, contribuait puissamment à cette aliénation. Pour lui, la religion était l’opium du peuple. Cette idée réductrice peut être facilement combattue parce que les religions sont aussi le moyen de se poser la question du sens de la vie à laquelle le matérialisme ne répond pas. Le football n’y répond pas davantage, mais en mobilisant les esprits sur 22 joueurs et un ballon, il évite pendant 90 minutes qu’on se la pose. Le Football ne serait-il pas l’opium du peuple dans une société matérialiste ?

    La convergence des pouvoirs pour drainer les foules vers les temples que sont les stades et vers les dieux que sont les joueurs les plus titrés éveille le soupçon. Ce jeu représente des sommes considérables : les indemnités de transfert dans les clubs européens de 1ère division représentent 50 fois le budget du Ministère des sports français. Les commissions des agents y participent à hauteur de 12%. Le lien avec les médias et la publicité sont essentiels. TF1 diffuse cette année les 28 meilleures affiches de la Coupe du Monde. On se souvient des aveux décomplexés de l’un des PDG de TF1, Patrick Le Lay : » le métier de TF1 c’est d’aider Coca-Cola à vendre son produit »… » Il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le divertir, de le détendre, entre deux messages. » Autrement dit, le spectateur consomme du football, de la télévision, de la publicité et les produits qu’elle véhicule. Par ailleurs, si le monde du spectacle a remplacé les saints et les héros par les stars et les vedettes, on ne peut pas dire que leur comportement ou leur niveau intellectuel soient souvent des exemples contribuant à l’éducation civique et morale de leurs jeunes admirateurs. Il est logique qu’une société libérale offre des spectacles dans le cadre d’un marché. Il est contestable que ce secteur de l’économie empiète sur des dimensions des communautés humaines qui échappent au marché. C’est le cas de la politique.

    Le citoyen n’est pas un consommateur. La confusion entre le monde du football et celui de la politique est une escroquerie intellectuelle. Mélenchon lui-même en a été la victime volontaire en se réjouissant stupidement de l’élimination de l’Allemagne. Le football offre un ersatz de patriotisme qui est une triple tromperie. D’abord, le succès d’une équipe nationale n’a aucun effet sur la réalité d’une nation, sur sa puissance effective, sur son évolution positive ou négative sur les plans de la politique, de l’économie ou de la démographie. Au contraire, il procure une illusion, et on retrouve ici l’opium du peuple. Ainsi, la victoire française de 1998 a-t-elle inauguré cette période calamiteuse de l’accentuation du décrochage français à coups d’euro et de 35 heures. Les Français ont eu la fierté d’un mirage tandis que l’état du pays se dégradait. En prime, ils ont été matraqués par le slogan immigrationniste « Black, blanc, beur » qui les a empêchés de saisir le danger communautariste des immigrés devenus français de papier sans adhérer à la communauté nationale. Le désastre du match France-Algérie de 2001 aura dessillé les yeux, un peu plus tard. Ensuite, l’idée qu’une vingtaine de joueurs sélectionnés s’identifie à un pays dont ils détiendraient les qualités intrinsèques, au moins au plan du football, est une absurdité. D’une part, parce que ces sportifs sont en partie remplacés par d’autres d’une compétition à l’autre, d’autre part, parce que leurs résultats dépendent de multiples facteurs. C’est une erreur grossière d’essentialiser une équipe, de réifier l’image qu’on se fait d’elle à un moment donné. La chute assez fréquente des champions précédents lors des poules de la coupe suivante le montre à l’évidence : l’Allemagne, cette année, la France en 2002… Enfin, si je trouve amusants les déguisements identitaires des supporters présents en Russie, comme les belges « démoniaques », je trouve dérangeant de voir plus de drapeaux aux fenêtres pour ce rendez-vous sportif que pour une fête nationale ou un événement vraiment politique comme les attentats islamistes que la France subit. L’équipe de France est perçue bien à tort comme un symbole de notre pays. Entre un symbole et la réalité qu’il représente, il doit y avoir des rapports de ressemblance et de signification. Les professionnels de haut niveau du football qui jouent souvent dans des clubs étrangers (14/23) ne sont pas représentatifs de la France, et leurs résultats n’ont aucun sens pour elle. Sinon, il faudrait aussi porter la honte de « l’équipe de merde » de 2010 en Afrique du Sud ainsi qualifiée dans le langage choisi d’Anelka.

    Pour résumer, le football est un plaisir collectif, une fête. Les nations, la France en particulier n’y jouent pas leur destin. Le sport ne doit pas être le vecteur d’illusions et de manipulations politiques.

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Enfin, de l'argent pour nos Armées !...

    Sur France info :

    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/loi-de-programmation-militaire-le-budget-des-armees-francaises-poursuivra-sa-hausse-jusqu-en-2030_5751215.html

    Certes, comme on part de très, très bas, on ne peut que se réjouir de voir - enfin ! - nos gouvernants prendre conscience, même si c'est bien tard et "en catastrophe", de l'état calamiteux dans lequel l'inconscience et l'insouciance de notre Pays légal ont mis nos Forces armées...

    Cependant, ce n'est pas par un accroissement ponctuel, et de plus étalé sur plusieurs années (jusqu'en 2030) que l'on rebâtira une Armée moderne, correctement équipée et entraînée : c'est par une politique de commande et d'achat menée, chaque année, à hauteur de 4% de notre PIB.

    Et, puisqu'on en parle en ce moment, prenons l'exemple du "successeur du Charles de Gaulle" : ce n'est justement pas "le" successeur du porte-avions qu'il faut construire, mais bien deux puisque, une fois les "études" réalisées (et l'on sait qu'elles couvrent une part énorme du coût du porte-vions) un second bateau, jumeau du premier, revient à mieux rentabiliser l'effort consenti.

    Par ailleurs, l'expansionnisme agressif des Chinois dans le Pacifique nous contraint à y être présents en permanence, pour défendre nos intérêts et nos Outre-mer (de la Nouvelle Calédonie à la Polynésie). Un second porte-avions nous est donc indispensable pour être, aussi, présents ailleurs : dans les océans Atlantique et Indien, en Méditerranée...

    La grandeur et l'indépendance de la France, l'attirance qu'elle peut exercer vis-à-vis des autres nations, sont à ce prix...

    L'Armée, c'est comme les Assurances : ce n'est cher "qu'avant" !

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    1. Défense de la Langue française communique : En Italie aussi, on veut protéger la langue nationale, face à la bouillie du globi -boulga...

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    2. Le nouveau navire spécialement conçu pour aller chercher les envahisseurs s'appellera l'AVENIR; il pourra faire voyager 370 envahisseurs avec 40 membres d'équipages; affrété par SOS méditerranée il sera mis à l'eau en 2025. Question : qui finance ces trafiquants d'êtres humains ?

    D'accord avec Noir Lys :

    Trafics d’êtres humains et esclavage moderne !
    • @ONU_fr : complicité de crime contre l'Humanité
    • @EU_Commission :complicité de crime contre l'Humanité
    • @Elysee :complicité de crime contre l'Humanité
    •@vonderleyen, @EmmanuelMacron :complicité de crime contre l’Humanité

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    Pas "réfugiés" : "envahisseurs !

    (1/2) Ces mots qu'il nous faut "reprendre", et auxquels il faut rendre leur vrai sens : l'alter-révolution passe aussi par la sémantique...

     

    3. Défaite de Mélenchon/LFI en Ariège : Alexis Brezet a  raison :

    "...Le bruit, la fureur, l’invective, les ministres « assassins », la police « qui tue », la complaisance avec les casseurs, ça fait peut-être plaisir à une poignée de militants fanatisés mais on voit le résultat : Mélenchon est en train de devenir un boulet pour son propre camp...
    ...L’histoire retiendra peut-être que la Nupes est morte un dimanche 2 avril en Ariège, au pied des Pyrénées..."
     
    (extrait vidéo 4'05)
     
     

    https://cdn-s-www.lejsl.com/images/58C90964-14DB-4C6F-9D2B-E5950A88AADA/NW_raw/photo-alain-jocard-afp-1540604438.jpg

     

    4. Et encore un scandale pour Macron, un ! C'est dans Marianne :

    Autoroutes : le cadeau à 4 milliards d'euros fait aux concessionnaires par Macron, Borne et Kohler. C'est une étude d'un expert indépendant, dont « Marianne » dévoile les conclusions en avant-première, qui le dit : le Plan de relance autoroutier, signé en 2015 par Macron, Borne et Kohler, a accordé un cadeau à 4 milliards d’euros aux sociétés concessionnaires Vinci, Eiffage et Abertis.

    https://www.marianne.net/politique/autoroutes-le-cadeau-a-4-milliards-deuros-fait-au-prive-par-macron-borne-et-kohler?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&Echobox=1680539842#xtor=CS2-5

    Autoroutes : le cadeau à 4 milliards d'euros fait aux concessionnaires par Macron, Borne et Kohler
    Signé en avril 2015, le Plan de relance autoroutier a été finalisé par Emmanuel Macron avec, notamment, Alexis Kohler et Elisabeth Borne...

    5. SOS PARIS alerte sur le PLU...: "Dans la lutte pour la sauvegarde du cadre de vie et du patrimoine parisien, la rédaction du nouveau PLU est la mère de toutes les batailles. Ici, un récapitulatif non exhaustif de ce que régit ce document essentiel." :

    (extrait vidéo 2'20)

    https://twitter.com/SOSParis/status/1643139763841515521?s=20

    Aucune description de photo disponible.

     

    SOS Paris : « On nous accuse de vouloir mettre Paris dans le formol »

     

    6. (Dans Le Télégramme) Florent de Kersauson et Patrick Le Fur présentent

    "Et voici donc notre plan d’action pour la pêche. Tribune : Pour un vrai plan pour la pêche artisanale..."

    https://www.letelegramme.fr/bretagne/tribune-pour-un-vrai-plan-pour-la-peche-artisanale-03-04-2023-13310867.php

    .

     

    7. La "Une" de L'Incorrect, ou : comment tout dire en un seul mot... :

     

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    Maintenant, reconnaissons tout de même que c'est aussi grave ailleurs, voire pire (Royaume-désuni, Allemagne...). C'est toute l'Europe qui est touchée...

     

     

    À DEMAIN !

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  • François Lenglet: « Notre continent n'est pas armé pour les intempéries actuelles »

    Pour le journaliste économique, auteur de La Fin de la mondialisation (éd. Fayard), l'Europe est démunie face à la conjonction des crises économique, migratoire et terroriste [Entretien Figarovox du 16.03]. Où en sommes-nous donc pour qu'une personnalité aussi avisée, médiatisée, professionnellement liée au politiquement correct, tienne de tels propos, se livre aux analyses qu'on va lire ? C'est nous semble-t-il que si « le vent souffle où il veut », comme il a été rappelé hier, joliment, dans nos commentaires, il ne souffle plus désormais sur le monde dans le sens qui était annoncé. Finkielkraut l'a dit : « nous vivons la fin de la fin de l'Histoire », cette utopie vulgarisée par Francis Fukuyama, japonais américanisé, il y a un quart de siècle. L'Histoire est évidemment de retour (n'étant jamais partieet le monde actuel bouillonne de conflits et de tragédies. Sans-doute sommes-nous aussi entrés dans un processus de fin de la mondialisation -  selon la thèse de Lenglet soi-même. Enfin, le mouvement de dislocation de l'UE, ici décrit par François Lenglet, est déjà en marche, ce qui n'est pas nécessairement, peut-être au contraire, une cause supplémentaire d'affaiblissement de l'Europe réelle. Deux réactions seulement au propos lucide de François Lenglet : la première est que nous ne voyons pas en quoi le Brexit changerait grand chose aux rapports utiles pouvant exister déjà entre France et Grande Bretagne : pour elle, dedans ou dehors est à peu près du pareil au même... La seconde tient à l'optimisme - à notre sens imprudent - de François Lenglet quant au renouvellement paisible de l'Allemagne ou Germania, par l'immigration. Nous verrons bien si ce renouvellement sera ou non paisible. De premiers signes apparaissent qui démentent cette hypothèse selon nous hasardeuse et même contraire aux enseignements de l'Histoire. Sinon ... accord assez général avec les présentes analyses de François Lenglet. Là aussi : signe des temps ! Lafautearousseau    

     

    XVM020cc0f8-eb9c-11e5-9545-c2bafd267b1f.jpgPour soutenir la croissance en berne de l'Europe, la Banque centrale européenne (BCE) vient d'abaisser le taux principal à 0%, s'attirant ainsi les foudres de Berlin. L'Europe n'est-elle pas déjà beaucoup endettée ?

    Ces politiques monétaires non conventionnelles sont des palliatifs. Elles ont permis de différer l'explication finale, c'est à dire le défaut de paiement quasi généralisé dans la zone euro et l'explosion de l'union monétaire. Mais elles n'ont rien réglé. Les dettes continuent de s'accumuler, alors que le pouvoir de la BCE s'affaiblit - c'est comme l'héroïne, il faut augmenter les doses à chaque fois. Et il est possible qu'on le fasse jusqu'à l'overdose, c'est-à-dire la crise de confiance à l'égard  de l'euro, non pas venant des marchés financiers, mais des acteurs de l'économie réelle, qui chercheront à s'en débarrasser. Le risque est donc plus élevé que jamais, même si les marchés financiers ne le perçoivent pas. Pour prolonger l'action de la BCE,  des voix éminentes nous enjoignent de « réformer » le marché du travail des pays membres. Mais c'est complètement illusoire de penser que la flexibilité ramène mécaniquement la croissance. Elle ne fait qu'augmenter la réactivité  de l'emploi à la conjoncture, à la hausse comme à la baisse. Si la conjoncture reste hostile, il n'y aura pas de miracle avec les réformes du marché du travail.

    Il y a pourtant des pays qui recréent  de l'emploi massivement, l'Espagne par exemple.

    Oui, l'Espagne a créé plus d'un million d'emplois, mais elle en avait détruit quatre pendant la crise. La France, sur la même période, en a détruit 700 000 seulement, alors que l'économie française est deux fois plus importante que celle de l'Espagne ! Même après une bonne année 2015, l'Espagne reste loin de son niveau d'emploi et de PIB d'avant la crise. Le seul exemple de reprise réussie en zone euro est l'Irlande, qui a fait près de 8 % de croissance en 2015. Mais c'est un pays tourné massivement vers l'export, et il a consenti des sacrifices inouïs, comme la baisse du salaire d'embauche des jeunes de 30 %. Sans compter sa politique fiscale non coopérative, qui siphonne les investissements du continent. De ce point de vue, l'Irlande est un flibustier.

    Le redressement économique de la Grèce est-il sur la bonne voie ?

    Non. La Grèce entame sa neuvième année de récession consécutive. Jamais un pays n'a connu une telle punition, sinon lors de guerres ou d'épidémies. Le pays s'enfonce dans la nuit, sans aucune perspective de redressement. Il va bientôt quémander un nouveau plan d'aide et l'annulation de ses engagements, comme tous les dix-huit mois. Son « sauvetage » aura coûté plusieurs centaines de milliards d'euros, en pure perte. Le pays est exactement dans le même cas de figure que l'Afrique francophone d'il y a vingt ans, plombée par un franc CFA qui était bien trop fort pour elle, et à qui l'on demandait des plans d'ajustement structurels stupides et inopérants. Il faut évidemment que  la Grèce sorte de l'euro, qu'elle dévalue et qu'elle convertisse sa dette en drachme, ce qui permettra de l'amoindrir, tout en restant dans l'Europe. Il faudrait rétablir une sorte  de SME, qui permettrait à la BCE de stabiliser le cours de la nouvelle drachme face à l'euro et d'éviter la panique. Faute de cela, le pays va se vider de ses ressources qualifiées, et devenir un parc d'attractions estival pour les Allemands, soutenu à grands frais. C'est triste.

    La sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne sera-t-elle le coup de grâce porté au continent ?

    Pas forcément. Il y a deux scénarios. Le mauvais, c'est que l'Angleterre nous laisse dans un tête-à-tête  avec l'Allemagne, alors que la France décroche au plan économique par rapport à son voisin. Nous avions fait l'union monétaire pour ceinturer  la puissance allemande, et elle l'a au contraire consacrée... Par ailleurs, nous perdrions beaucoup au départ  de Londres. La France et le Royaume-Uni ont fait leur révolution au même moment, industrielle pour les Anglais, politique pour les Français, deux événements jumeaux, au tournant  du XVIIIe siècle, qui ont forgé les outils  de l'essor de l'Occident. Ils se pensent dans le monde de la même façon, comme deux anciens empires. Enfin, par-delà l'agacement réciproque, Paris et Londres sont des partenaires militaires et stratégiques naturels l'un pour l'autre. Comme l'a dit récemment Manuel Valls, les deux pays ont toujours été côte à côte lors des désastres sanglants du XXe siècle. Ce n'est pas rien.

    Et l'autre scénario ?

    Ce serait le bon : que la sortie du Royaume-Uni conduise les autres membres à s'interroger sur cette Europe en crise : est-ce que cela vaut toujours  le coup ? À quelles conditions ? Et que voulons nous faire désormais ensemble ? L'ère de la bonne volonté européenne automatique est révolue. C'est la France qui va avoir le plus de mal à cette révolution mentale, car si elle n'a plus  la perspective européenne comme futur, elle redevient une puissance moyenne sur le déclin. Alors que l'Allemagne a au moins une stratégie de remplacement, avec la consolidation de son hinterland,  à l'est, en plein essor. Elle peut devenir  le centre d'une « Germania » industrielle, tout à la fois pacifique et puissante, renouvelée progressivement par l'immigration.

    La survie de l'Europe passe-t-elle par un système à deux vitesses, avec un noyau dur (mené par le couple franco-allemand) et des satellites ?

    Le statu quo est en effet difficilement envisageable. Parce que la construction européenne est un navire de beau temps, qui a été conçu et fabriqué pour naviguer dans une période de calme tout à fait inhabituel, la fin du siècle dernier. Il n'est pas armé pour les intempéries actuelles, comme la simultanéité des crises économique, migratoire, terroriste...  La meilleure preuve, c'est que l'on est revenu en quelques semaines seulement sur la libre circulation des personnes, avec le rétablissement des frontières nationales. Tout comme sur celle des capitaux, en Grèce et à Chypre. Alors, y a-t-il une stratégie de substitution à l'Europe actuelle qui soit collective ? C'est ce que vous appelez l'Europe à deux vitesses. Ce serait le retour à l'Europe  des Six, ou celle des Douze. Ce serait souhaitable, mais ce n'est pas le plus probable. La tentation va être forte  d'en revenir aux frontières nationales. 

    Entretien par Marie-Laetitia Bonavita            

  • Théâtre & Politique • La résistible ascension de… Marine Le Pen ? Les « fils » de Brecht se trompent de cible

     

    Par Jean-Paul Brighelli

    Une critique théâtrale selon Brighelli [Bonnet d'âne, 8.02], ce n'est jamais tout à fait innocent de différentes remarques idéologiques, sociétales ou politiques. Avec son style, sa langue, sa lucidité, son esprit. Tout ce que l'on aime chez lui et qui a toujours grand sens. Même dans les cas où comme dirait Causeur, on n'est pas d'accord.  LFAR  

     

    2304514035.jpgJ’y suis allé pour Philippe Torreton, piètre analyste politique mais très grand comédien, et à la fin, j’ai applaudi tous les acteurs, tous remarquables, quelles que soient parfois les pitreries lourdingues que leur impose le metteur en scène, Dominique Pitoiset. La nécessité par exemple de faire jouer l’Acteur (Gilles Fisseau) à poil pendant 15 minutes ne m’est pas apparue clairement — sinon parce que depuis quatre ou cinq ans, depuis qu’Olivier Py a joué à ça avec un Roi Lear lamentable, tout scénographe qui se respecte doit dénuder au moins un personnage. Le dernier épisode, c’était un Mariage de Figaro pathétique, mis en scène par Rémi Barché à la Criée, le mois dernier, où le Comte exhibait sa chipolatas étique et Chérubin ses œufs sur le plat.

    Les spectateurs en tout cas ont beaucoup applaudi. Reste à savoir quoi. J’ai peur qu’ils aient surtout apprécié le miroir de connivence que leur tendait la mise en scène — des bobos marseillais pratiquant abondamment l’entre-soi, fiers de ne pas appartenir à la majorité qui dans cette ville votera MLP, et d’autant plus confortés dans leurs convictions électorales (Hamon ? Mélenchon ? Le NPA peut-être…) qu’ils sont sûrs que leur candidat ne sera pas qualifié pour le second tour. C’est un vote snob sans conséquence. Il ferait beau voir qu’ils élussent quelqu’un qui menât une vraie politique de gauche… Derrière les Communards de luxe se cachent toujours des Versaillais repus.

    La pièce de Brecht est à l’origine (1941) une allégorie transposant dans le monde d’Al Capone l’ascension d’Hitler au pouvoir. Hervé Briaux, le Président, c’est Hindenburg ; Daniel Martin (Goebbel), c’est Goebbels, dont il affecte la claudication ; P.A. Chapuis (Rom), c’est Ernst Röhm, le chef des S.A. éliminé par les S.S. durant la Nuit les Longs Couteaux, qui conclut presque l’histoire. Dans la pièce originelle, un bateleur passe régulièrement le long du quatrième mur avec un panneau explicitant la correspondance entre la fable et l’Histoire. 

    Dominique Pitoiset s’est voulu plus malin que l’auteur et a déshistoricisé la pièce au maximum, « afin de mettre ses pas dans ceux de Brecht, dit le programme, et de s’attacher à distinguer non seulement Hitler derrière Ui, mais surtout, derrière Hitler, les mécanismes qui rendent possibles — y compris aujourd’hui — une telle prise de pouvoir ». Hello Trump, bonjour Marine. Ou quelque chose comme ça.

    Une Ascension pavée de bonnes intentions, donc, mais à laquelle manquent une giclée de bon sens historique et un doigt d’analyse pour que le cocktail soit digeste.

    En décontextualisant la pièce, on fait d’Hitler une figure ordinaire du tyran : c’est gommer un peu vite la spécificité de l’hitlérisme. Et le recours, au tout début, au « Va pensiero » de Nabucco (le chœur des Juifs en exil à Babylone) est bien tout ce qu’il reste du projet monstrueux du Führer. Le principe de la double historicité, explicité par Brecht dans la conclusion fameuse de la pièce (« Il est encore fécond, le ventre dont est sortie la bête immonde ») d’ailleurs supprimée pour une raison obscure, aurait suffi à un spectateur moyennement intelligent pour tisser des liens avec le présent, si nécessaire. À trop enfoncer le clou…

    Quant à affirmer (c’est le final bleu-blanc-rouge de la mise en scène) que MLP est une dérivation d’Arturo Ui (et Rom, c’est Philippot ?), c’est rater ce qui, en 2017, en plein néo-libéralisme mondialisé, est la vraie tentation fasciste. Non pas tel ou telle candidat(e) de l‘ordre et de la nation (deux gros mots, comme chacun sait), mais justement les représentants si lisses de la barbarie douce (version Le Goff) et de la dérégulation mondialisée. Et croire qu’il vaut mieux une pseudo-démocratie aux ordres du « Consortium » (ainsi a été traduit par Dominique Pitoiset le « trust du chou-fleur » originel de Brecht) plutôt qu’un(e) patriote est une conviction d’une naïveté renversante.

    La bande sonore, très étudiée dans son éclectisme, fournit une illustration éclatante de ce confusionnisme historique. La séquence Nabucco, projetée sur un écran, a été enregistrée le 12 mars 2011 à l’opéra de Rome, avec Riccardo Muti au pupitre profitant de l’occasion, en présence de Silvio Berlusconi, pour demander au public de résister — avec une pluie de tracts tombant du poulailler comme dans Senso. Puis alternent la Toccata et Fugue de Bach (c’est le côté allemand) ou les Carmina Burana de Orff (pour le côté teuton), et en fil conducteur le rock « métal industriel » du groupe Rammstein, vaguement suspect — à son corps défendant, autant que je sache — de sympathies néo-nazies. Avec une jolie séquence sur Bésame Mucho — que Consuelo Velazquez a composé en 1941, l’année même d’Arturo Ui. Clin d’œil qui ajoute à la confusion : la tyrannie n’est pas de toujours, elle n’est pas une tentation inhérente à l’homme, elle est le produit d’un contexte historique et économique. Hitler est sorti du traité de Versailles, Pol Pot de la guerre du Viet-nam, et Goldmann Sachs de la financiarisation mondialisée. Le fascisme actuel n’a pas le visage d’une blonde, mais celui d’un système. C’est d’ailleurs ce qui fait sa force, parce qu’il est plus simple de finir une pièce sur un Torreton éructant en silence que sur l’assimilation de la « bête immonde » à la mondialisation décomplexée qu’incarnent aujourd’hui certains.   

    Jean-Paul Brighelli
    Enseignant et essayiste, anime le blog Bonnet d'âne hébergé par Causeur

  • Grandes écoles : la gauche, meilleure ennemie de l’égalité des chances, par Marie d'Armagnac.

    Dans la « Destruction d’une culture commune à tous les Français », il faut y rajouter, en cette funeste semaine, l’épisode de l’introduction de la discrimination positive dans les grandes écoles.

    3.jpgQu’on le veuille ou non, ces grandes écoles françaises où l’on rentre après deux ou trois années de classes préparatoires, c’est-à-dire de travail intensif, sont une spécificité bien française : elles visent, depuis des siècles, à créer une élite industrielle, professorale ou managériale. On pourra, bien sûr, s’insurger contre une certaine forme de reproduction sociale – la majorité de ces étudiants viennent de classes sociales privilégiées, du moins culturellement -, on pourra aussi, bien sûr, regretter que ces écoles prestigieuses forment des esprits selon « un moule », un modèle dominant peu propice à l’éclosion de personnalités originales, novatrices ou à contre-courant. Mais c’est malgré tout le seul moyen pour permettre à tous ceux qui en ont les capacités, quelles que soient leurs origines, d’accéder au meilleur de l’ : l’égalité et l’anonymat des sacro-saints concours permettaient à des étudiants de franchir ces frontières sociales par le seul mérite de leur intelligence et de leur travail. Malgré des faiblesses, donc, ce système fonctionnait, c’était le sacre du mérite pour pallier d’évidentes inégalités.

    Il convenait donc au gouvernement en place de le détruire.

    Selon une enquête du Figaro, les grandes écoles, Sciences Po, ENS et HEC en tête, souhaitent mettre en place un système de discrimination positive pour recruter leurs étudiants. Cette réflexion a été menée sous l’impulsion (la menace ?) de Frédérique Vidal. C’est, à Sciences Po, la suppression de l’épreuve écrite de culture générale au concours d’entrée au prétexte qu’elle était discriminante pour les classes populaires, surtout celles issues de la . À la pointe de la lutte pour l’inclusion, l’école de la rue Saint-Guillaume semble avoir oublié que, par définition, un concours, une épreuve sont discriminants. Le grand oral subsiste, pourvu qu’on n’y parle pas de culture générale. De là à imaginer une « note de gueule »…

    Les idées défendues sont aussi celles d’atteindre un plus grand nombre d’étudiants boursiers sur des critères sociaux, le directeur de l’Ecole normale supérieure ayant même pensé accorder des points bonus supplémentaires selon l’échelon de la bourse de l’impétrant, voire le niveau d’études de ses parents. Pas grand-chose à voir avec les capacités intellectuelles du futur étudiant. Or, l’idée de créer une nouvelle discrimination pour pallier des inégalités ne convainc pas vraiment… les étudiants : 70 % des étudiants boursiers passée par la prépa refusent l’idée de points bonus aux concours. Les sphynx qui nous gouvernent sont-ils à ce point méprisants pour ne pas voir l’humiliation, pour eux, de devoir un diplôme prestigieux à leurs conditions sociales ? Cette absurdité égalitariste, cette discrimination à l’envers, ils n’en veulent tout simplement pas.

    Philippe Nemo, normalien, docteur, ancien professeur de philosophie politique à l’ESCP et HEC, s’est insurgé, il y a quelques semaines, dans les colonnes du FigaroVox : « La société, la science y perdront quelque chose », dit-il. Directeur de l’École professorale de Paris, il explique que c’est la baisse de niveau général de l’Éducation nationale qui a bloqué l’ascenseur que pouvait constituer l’école des hussards noirs. En effet, si la proportion d’enfants d’ouvriers et d’employés qui entraient à l’École polytechnique allait croissante sous la IIIe et IVe République, l’institution de l’école unique, la substitution de l’école du mérite à celle du droit à avoir son a entraîné inexorablement une baisse du niveau scolaire dès 1970… que les classes populaires sont les premières à payer.

    Instaurer des quotas d’étudiants boursiers dans les grandes écoles, comme c’est le cas pour depuis 2018, est donc la pire des solutions. La plus méprisante aussi, car « ce n’est pas en faisant injure aux valeurs de raison, de science, d’intelligence et de travail qu’on forme la d’un pays ».

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste et auteur
  • Tandis que Gérard Collomb va présenter sa loi immigration ...

     

    Par Marc Rousset 

     

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    Tandis que Gérard Collomb, en ce début année, va présenter son projet de loi Immigration – qui ne sera peut-être encore que de la poudre de perlimpinpin, pour reprendre l’expression du Président – et qu’il nous ressort la vieille rengaine usée de la politique de la ville, coûteuse, ruineuse, inefficace et complètement à côté de la plaque, Trump et Poutine, à la tête de deux hyperpuissances, agissent concrètement et nous montrent l’exemple.

    Aux États-Unis, la chute d’admission des réfugiés au quatrième trimestre 2017 a été de 79 % : 5.323 au lieu de 25.671 réfugiés au quatrième trimestre 2016 (dont 13 % seulement de musulmans et 60 % de chrétiens). Les États-Unis, mais aussi Israël, la Hongrie, les pays de l’Europe de l’Est et l’Australie nous montrent donc l’exemple.

    Poutine, lui, en ce début d’année 2018, a décidé de faire un cadeau aux jeunes parents russes. Une allocation supplémentaire de 3.700 euros sera accordée dès le premier enfant sur une période de dix-huit mois. La Russie est donc à l’antipode de la politique du socialiste Hollande et du grand-père par alliance sans enfants Macron qui s’attaque au principe de l’universalité des allocations familiales, sachant très bien qu’en faisant cela, c’est à la classe moyenne française qu’il s’attaque.

    Les 220.000 avortements en France favorisés par une folle politique libertaire et laxiste et payés par nos impôts correspondent à l’immigration légale de 200.000 extra-Européens et celle de 20.000 clandestins par an. Ils devraient être limités et combattus par une loi nouvelle revue et corrigée beaucoup plus stricte qui reviendrait à l’esprit de la loi Veil. De Gaulle, devant l’Assemblée constituante en 1945, n’avait-il pas déclaré que « si le peuple français ne se multiplie plus, alors la France ne pourrait plus rien être qu’une grande lumière qui s’éteint ».

    La France et l’Europe doivent donc à la fois arrêter l’immigration et favoriser la natalité, afin de survivre et de garder leur identité. L’Europe, avec son taux de fécondité de 1,6 enfant par femme, ne fait plus d’enfants et devient le seul endroit au monde qui appartient à tous les immigrés de la terre. Comme a pu le dire Frauke Petry, ancienne responsable de l’AfD en Allemagne : « L’Union européenne ne veut plus des peuples, mais des populations. » 

    Le nombre de naissances en France métropolitaine a baissé pour la sixième année consécutive, soit 747.000 naissances seulement en 2016. L’indice de fécondité est passé à 1,89 : en dessous du taux de reproduction minimum des populations à l’identique, qui est de 2,1 enfants par femme et ce, malgré l’apport significatif d’une population immigrée extra-européenne avec un taux de fécondité de 2,6 par femme (selon un ouvrage de l’INSEE publié en 2012) .

    Il faut savoir que, même avec une immigration zéro, la population d’origine immigrée continuerait d’augmenter en France. La France, selon ses prévisions actuelles, devrait compter 74 millions d’habitants en 2050, dont 30 % de population d’origine immigrée. On n’intègre plus, on assimile encore moins, aujourd’hui dans notre pays. Alors, avec de telles perspectives statistiques, comment ne pas imaginer qu’on pourrait aller droit vers une guerre civile ? 2050, c’est dans 32 ans seulement, soit le temps pour un enfant de devenir un homme !

    L’Allemagne, avec un taux de fécondité toutes origines par femme de 1,39, tout comme l’Italie, perdent 150.000 autochtones par an. L’Allemagne est morte et commence tout juste à le savoir sans avoir encore réagi. Selon Thilo Sarrazin, dans son ouvrage best-seller Deutschland schafft sich ab, si l’Allemagne du 8 mai 1945 avait connu le même taux de natalité que les Palestiniens, il y aurait aujourd’hui 600 millions d’Allemands…  • 

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    Économiste

    Ancien haut dirigeant d'entreprise

  • (2/2) Ces évènements historiques, ces faits et idées reçues qu'il nous faut ”reprendre”, et qu'il faut re-nommer correct

    lfar flamme.jpg"Faites-leur avaler le mot, ils avaleront la chose" disait Clémenceau, et il avait raison. De même que nous acceptons trop souvent - pour ne pas dire toujours - le vocabulaire de nos adversaires, que nous parlons avec leurs mots, de même nous nous laissons imposer - pire : nous les reprenons - les "appellations" choisies par nos adversaires menteurs, calomniateurs, traficoteurs et falsificateurs de l'Histoire  : et, comme pour les mots du combat politique, nous avons perdu d'avance, si nous faisons et continuons comme cela...

    • on parle de "prise de la Bastille" : c'est - du point de vue chronologique - le premier exemple de falsification historique par les révolutionnaires, aussi ignoble qu' "hénaurme" et mensonger. Il n'y avait que sept prisonniers, en 89, dans cette forteresse promise à la démolition : seul le manque d'argent était cause du report des travaux d'urbanisme prévus par Louis XVI, qui devaient la remplacer. Et il n'y avait qu'une petite centaine de gardes, à l'intérieur, commandés par le gouverneur de Launay. Le peuple de Paris ne s'élança pas à l'assaut de la forteresse (il ne s'agissait, comme toujours, que d'une infime partie de la population qui vociférait, là) et les canons ne tonnèrent pas, pas plus que les fusils ne tirèrent sur la prétendue "foule". Le gouverneur, dépassé, parlementa avec les émeutiers/énergumènes et obtint d'eux la promesse que ses soldats auraient la vie sauve s'il ouvrait les portes : il ouvrit, et les terroristes révolutionnaires massacrèrent tout le monde, promenant les têtes au bout de piques ! François Furet l'affirme : dès cet épisode, la Terreur est en gestation, "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires"... En parler comme d'un haut fait d'armes, c'est participer à la diffusion du mensonge révolutionnaire d'État et des "ridicules légendes de la Bastille" (Jacques Bainville)...

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    • on parle de la Convention mais c'est la plus grande escroquerie démocratique de tous les temps, au nom de laquelle on a commis les pires atrocités, dont le Génocide vendéen, le premier Génocide des Temps modernes... : sans mandat légitime du Peuple français, étant donné le nombre ridiculement bas de "votants" :

    - elle a aboli la Royauté, notre Régime traditionnel qui a fait la France et en a fait, sous Louis XVI, la première puissance du monde (économique, démographique, culturelle, militaire...);

    - elle a assassiné le Roi et la Reine, et commencé le monstrueux et lent infanticide - qui s'étalera sur environ cinq ans - du petit Roi Louis XVII...

    - et ses "soldats de l'an II" (encore une image d'Épinal !...) sont tous simplement ceux de l'armée de Louis XVI, la plus forte au monde avec ses canons Gribeauval...

    - elle a multiplié les actes de démence terroriste et barbare dans toute la France (noyades de Carier à Nantes, canonnades de Fouché à Lyon, massacres à Toulon et à Marseille...)

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    - enfin, et surtout, seuls 10% des citoyens ont voté, pour soi-disant élire cette soi-disant Convention, tant était grand l'épouvante et l'effroi (annonciateurs de le Terreur prochaine...) causés par les tous récents "massacres de septembre"; et, comme les femmes ne votaient pas, il ne s'agit donc que de 5% de la population qui a pris part à cette plus grande escroquerie, dite "démocratique", de tous les temps...

    • mais le Système, héritier de la Terreur révolutionnaire, refuse toujours, deux siècles après, de reconnaître le Génocide vendéen (le premier des Temps modernes) perpétré par ces révolutionnaires qui ont inventé le Terrorisme d'État et sur l'héritage desquels se fonde notre actuel Système mortifère qui nous conduit au grand remplacement, au grand déclassement, au grand endoctrinement (ou, si l'on préfère : à la des-Éducation nationale...) Il ajoute ainsi le crime de Mémoricide au crime de Génocide...

    Il semblerait que le nombre de morts soient plutôt autour des 220 000.
     

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    • on parle sans cesse des "Droits de l'Homme", que la Révolution Terroriste et Totalitaire aurait proclamés, mais c'est oublier que, en plus du Génocide/Mémoricide dont nous venons de parler ("Colonnes infernales" en Vendée, noyades de Nantes, canonnades de Lyon, la Terreur partout en France...) le Terrorisme d'État c'est la Révolution et sa République idéologique qui l'ont inventé, comme l'a rappelé Patrick Buisson sur France Inter :

     En matière de terrorisme d'Etat, la Terreur, c 'est nous qui l'avons inventée...

    Et il a, après son intervention, répondu en direct aux auditeurs de France Inter...

     

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    • on parle de la "monarchie absolue" comme si "absolue" signifiait "tyrannique" ou "disposant de tous les pouvoirs"; mais ce n'est qu'un bobard destiné à tromper les gogos ("populo gobe tout", comme disait Maurras) :

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    Comme l'explique brillamment François Bluche, dans ce très court texte extrait de son magistral "Louis XIV", "la monarchie absolue c'est la monarchie parfaite"... :

    GRANDS TEXTES (36) : La "Monarchie absolue", c'est la monarchie parfaite, par François Bluche

     

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    • on parle de la "fuite du Roi à Varennes", alors qu'il s'agit d'une évasion, du Roi qui reprend sa liberté alors qu'il était, de fait, prisonnier aux Tuileries. Là non plus, les mots ne sont pas neutres : une "fuite", c'est l'acte d'un lâche, d'un criminel, qui veut échapper à la police, à la Justice; le mot a une connotation évidemment négative, alors qu'une "évasion", au nez et à la barbe de ceux qui le retenaient prisonnier, ce peut être, au contraire, l'acte plaisant d'un Rouletabille, d'un Arsène Lupin, d'un Rocambole, et le mot - comme la chose - peuvent avoir une connotation positive. Le Roi d'ailleurs parle de sa "sortie de Paris" dans le document qu'il laisse dans sa chambre pour expliquer son geste...

    Notons aussi que, contrairement au mensonge officiel, malgré les précieuses heures perdues, "Varennes" avait fini par réussir, et les Dragons de Bouillé avaient fini par arriver, en même temps que le sinistre Drouet. Louis XVI n'avait qu'un mot à dire, et la place était dégagée. Empêtré dans sa funeste tournure d'esprit selon laquelle les choses s'arrangeraient, et qu'il ne fallait surtout pas de violence(s), il laissa partir les Dragons, ce qui équivalait à redevenir prisonnier, cette fois pour toujours, de cette bande ultra-minoritaire de révolutionnaires, dans une France ultra-majoritairement royaliste... C'est Chateaubriand qui a raison : "Louis XVI a pu sauver vingt fois sa vie et son trône..."

    Dans notre Éphéméride de ce jour : la vérité sur... Varennes !

     

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    • on parle d'Olympe de Gouges, sans savoir, le plus souvent, qu'il ne s'agit que d'un surnom (un "pseudo", comme on dit aujourd'hui sur les réseaux sociaux) : son vrai nom était Marie Gouzes. Royaliste, comme tout le monde (il n'y avait pas dix républicains en France, selon le mot de Saint Just, alors qu'il y avait bien "26 millions de royalistes", selon le mot d'Alain Decaux...), elle adopta l'enthousiasme des idées nouvelles au moment où, pour tout le monde, cette révolution semblait n'être que l'évolution nécessaire dont avait rêvé, par exemple, un Mirabeau.

    Mais assez vite, par la suite, révoltée et effrayée par les horreurs dont Marat, Danton, Robespierre et consorts se rendirent coupables, et lucide sur les conséquences de ce qui ne pouvait plus que déboucher sur le Totalitarisme, Marie/Olympe redevint la royaliste qu'elle avait été.

    Elle eut le courage, la noblesse de coeur et la grandeur d'âme de demander à défendre Louis XVI, ce qui lui fut évidemment interdit par les fort peu "féministes" Conventionnels - les "bourreaux barbouilleurs de lois", comme les appelait André Chénier, qu'ils guillotinèrent également... - et elle se mit à rédiger des pamphlets contre Marat et Robespierre. Elle ne put donc assister et aider concrètement Malesherbes à défendre le Roi, au cours de son pseudo-procès.

    Un tel courage ne pouvait bien sûr pas rester impuni : Robespierre la fit guillotiner le 3 novembre 1793, trois semaines après Marie Antoinette, à qui elle avait crânement adressé le préambule de sa "Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne".

    Il est attesté qu'elle monta à l'échafaud en faisant preuve d'un grand courage et d'une grande sérénité, illustrant le naufrage des Lumières dans la Terreur...

    "Je voudrais que le roi de France remontât sur son trône, que la nation reconnût qu'il en est descendu pour le malheur de la France"

     
     

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    • on parle de "La Marseillaise", mais sait-on que son auteur était, et resta, royaliste, toute sa vie ? Lorsque Claude Joseph Rouget de Lisle compose son Chant de guerre pour l'armée du Rhin, le 25 avril 1792, il a 32 ans, et connaît une gloire aussi soudaine qu'éphémère : trois mois et demi après, c'est la funeste Journée d'émeute du 10 août et - encore une fois, mais, là, c'est la dernière, la fatale... - Louis XVI capitule devant les émeutiers terroristes. Apprenant l'enfermement du Roi et de sa famille au Temple, et que l'on va ouvrir son soi-disant "procès" (!), Rouget de Lisle proteste énergiquement devant la Convention et s'attaque frontalement à Robespierre; il s'offre pour défendre le Roi - ce qui lui est refusé - et, comme Olympe de Gouge, se répand en libelles et pamphlets contre le terrorisme révolutionnaire.

    Il est d'abord destitué de son commandement par le sinistre Lazare Carnot en personne, l'organisateur du Génocide vendéen; puis il est emprisonné et échappe de peu à la guillotine...

    Il s'opposera ensuite à Napoléon, le "sabre" de la Révolution, à qui il osera écrire : "Bonaparte, vous vous perdez, et ce qu'il y a de pire, vous perdez la France avec vous." Lorsque Louis XVIII monte sur le trône, il compose Le chant du Jura, où l'on trouve ce vers :

    "Vive le roi ! De son bonheur naîtra enfin le nôtre !..."

    Mais la République idéologique, totalement schizophrène, a fait du Chant de guerre d'un royaliste son hymne officiel ! Les amateurs de football ou de grandes manifestations (sportives ou quelles qu'elles soient) devraient avoir une pensée émue pour Louis XVI et son ardent défenseur, Rouget de Lisle, à chaque fois qu'ils beuglent ce "chant de guerre " !

     

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    • on parle du Panthéon, mais cette église - qui doit être rendu à l'Église -  n'est qu'une grotesque, lugubre et sinistre supercherie : Carnot le Génocidaire, Voltaire l'antisémite furieux et "l'anti noir" joyeux, Jaurès l'antisémite notoire y "reposent" en paix, proposés à l'admiration des foules... qui ne connaissent évidemment pas la vérité sur cette tartufferie de carnaval...

    C'est en 1791 que le Panthéon, belle église construite à l'initiative de Louis XV, devint "le Panthéon" actuel, grotesque et sinistre supercherie de la Nouvelle religion républicaine, l'Assemblée constituante ayant décidé de transformer l'église en temple civique (!) destiné à accueillir les cendres des grands hommes de la patrie. Mirabeau sera la première personnalité inhumée au Panthéon, où il ne resta pourtant guère : le 21 septembre 1794 sa tombe est profanée et ses cendres jetées aux égouts.

    Si le mot "amusant" convenait pour un tel sujet, on l'emploierait ici, en pensant que dans ce Temple républicain, sous l'inscription Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante, repose Voltaire, le furieux antisémite qui était aussi joyeusement raciste, célébré par ce même Système qui a condamné Charles Maurras... : pour avoir un aperçu des propos furieusement antisémites et joyeusement racistes "anti-noirs" de Voltaire, célébré par l'hypocrisie de notre Système/Tartuffe au Panthéon, voir notre Dossier M. le Maudit : c'est édifiant...

    Non loin de lui se trouve Lazare Carnot, organisateur du Génocide vendéen, le premier des Temps modernes (par ses deux décrets des 1er août et 1er octobre 1793) : voir, dans notre Album  Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants"... les deux photos "Lazare Carnot organise le génocide (I)" et

  • Déchéance de la nationalité : et après ?

     

    par François Marcilhac

     

    500021990.jpgLes vœux qu’il a adressés à ses « cher-e-s compatriotes » (sic), ainsi qu’il est désormais écrit sur le site de l’Elysée par soumission au lobby paritariste, n’ont fait que confirmer le déni de réalité dans lequel se situe Hollande, qui refuse toujours de désigner l’ennemi, l’islamisme, au moment même où il réaffirme que nous sommes confrontés sur notre sol à des actes de guerre.  

    Une guerre sans ennemi, alors ? Non, puisque nous sommes avant tout « victimes du fanatisme » et que « nous diviser, c’est ce que cherchent les extrémistes » : il ose ainsi englober dans une même dénonciation subliminale à la fois l’Etat islamique et le Front national, tous deux évidemment « extrémistes » et se nourrissant l’un l’autre — un « élément de langage » que certains « experts » politiquement corrects n’ont pas hésité à asséner, après les massacre du 13 novembre, pour prévenir la montée de l’ « extrême droite » aux régionales du début décembre. Ou quand, derrière le masque du chef de l’Etat, dont le « premier devoir  » serait de « protéger » les Français, se révèle le vrai visage du politicien qui n’hésite pas à insulter près de 7 millions d’électeurs en leur déclarant que leur vote fait le jeu des terroristes.

    HOLLANDE- PÉTAIN : MÊME COMBAT ?

    Pourtant ne se voit-il pas, dans le même temps et, qui plus est, dans son propre camp, comparer au Maréchal Pétain — horresco referens — en raison de son entêtement à introduire dans la prochaine réforme constitutionnelle la déchéance de nationalité y compris pour les binationaux nés français ? Et voici qu’on nous resserre Vichy et les-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire ! Valls se serait bien passé de cette couleuvre à faire avaler à une gauche du parti socialiste qui y voit, à juste titre du reste, une rupture avec ses « valeurs » et est prête à en faire un casus belli. Car la question essentielle, pour la gauche qui se vit sous le mode de l’authenticité, n’est pas de savoir si, pour introduire cette mesure, il est nécessaire ou pas de toucher à la Constitution. La déchéance de la nationalité, avec laquelle la gauche n’a jamais été très à l’aise — la socialiste Guigou en a réduit la portée en 1998 sous le prétexte fallacieux de la conformer à nos engagements internationaux — contredit en effet cette inversion des valeurs qui la caractérise et lui fait refuser, par principe, aujourd’hui l’extension de la déchéance de nationalité comme, hier, la peine de mort. Pour la gauche, en effet, l’assassin de droit commun ou le terroriste sont des victimes avant d’être des criminels, ce sont mêmes les vraies victimes car ils le sont d’une société injuste, d’exclusion, voire d’ « apartheid  », comme l’a soutenu Valls en janvier dernier, après les premiers attentats terroristes. La société est la première coupable et les apparentes « victimes » des assassins et des terroristes ne sont en fait que les victimes collatérales d’une situation sociale insupportable. Dans ces conditions, comment déchoir de leur nationalité des Français binationaux qui n’ont été conduits à commettre leurs actes « fanatiques » ou « extrémistes » que parce qu’ils ont été eux-mêmes victimes du manque de vivre-ensemble, du rejet de l’autre, de l’intolérance envers leur différence, du racisme, des fausses valeurs identitaires d’une « France moisie », etc., etc. ? Et demain, en revanche, comment plaindre un peuple qui, s’il réagissait par un vote « extrémiste » contre ce patriotisme d’ « ouverture au monde », au nom duquel « nous avons bâti l’Europe  » — car telle est la définition idéologique de la patrie pour Hollande —, nous conduirait tout droit à la « guerre civile », si on en croit le premier ministre ? Ces Français moisis ne l’auraient-ils pas cherché ? Ils auraient en tout cas été prévenus.

    C’est pourquoi, si cette extension de la déchéance de nationalité est, théoriquement, contraire aux « valeurs » de la gauche, celle-ci aurait tort de trop s’inquiéter. Tout d’abord, les Français mononationaux et les Français binationaux sont « dans des situations objectivement différentes – les premiers ont une seule nationalité, les seconds deux – et les traiter différemment ne porte pas atteinte au principe d’égalité », — autre sacro-saint principe de la gauche —, comme le reconnaît Dominique Rousseau, professeur de droit, dans Libération du 31 décembre dernier. Une égalité que le projet de Hollande renforce au contraire entre natifs et naturalisés. Ensuite, Hollande n’envisage nullement de restreindre parallèlement ni le nombre massif de naturalisations ni le déferlement migratoire, bien au contraire. Enfin, le Gouvernement, par cette mesure dont le caractère symbolique constitue ou, plutôt, devrait constituer toute l’efficacité réelle, entend surtout placer la droite dans une position difficile tout en flattant une opinion très favorable à la mesure, sans pour autant donner à cette extension toute sa portée. Car sa portée effectivement symbolique — « c’est justement pour cela qu’elle semble plébiscitée par l’opinion » remarque finement, dans Le Figaro du 4 janvier, le sociologue québécois Mathieu Bock-Côté, spécialiste du multiculturalisme — ne serait pas sans conséquence concrète si elle se traduisait par des expulsions réelles. Or la loi actuelle n’est déjà pas appliquée, notamment en raison de recours devant la justice européenne. Mais aussi parce que la justice française et l’Etat français refusent de l’appliquer, en particulier le cinquième alinéa de l’article 25 du code civil, qui prévoit qu’un individu ayant acquis la nationalité peut la perdre « s’il a été condamné en France ou à l’étranger pour un acte qualifié de crime par la loi française et ayant entraîné une condamnation à une peine d’au moins cinq années d’emprisonnement ». Combien d’apprentis terroristes auraient pu être expulsés avant même qu’ils ne se radicalisent ou n’aient été « fanatisés », si cet alinéa n’était pas systématiquement oublié ? Et si Sarkozy, en mondialiste de gauche qu’il est foncièrement, n’avait pas supprimé en 2003 la prétendue double peine pour des étrangers naturalisés ensuite par brassées ?

    LA FRANCE EST TOUT SAUF UN CONCEPT

    Mais cette question pose celle, plus essentielle encore, de la bi-, voire de la multi-nationalité. Que signifie obéir à une double, voire à une multiple allégeance ? Et est-il normal que l’Etat lui-même ignore le nombre de « Français » soumis à des allégeances étrangères — plusieurs millions ? Enfin, que peut signifier encore le jus soli, qui n’est pas, d’ailleurs, un principe constitutionnel, quand on n’a plus la maîtrise de son sol et qu’on est submergé par une déferlante migratoire imposée par l’oligarchie mondialiste ?

    Si la république réduit la nationalité à son aspect juridique — en ce sens elle a fait de tous les Français des Français de papiers —, c’est qu’elle n’en a qu’une conception idéologique, qu’elle résume au partage de valeurs dont l’universalité abstraite, valant pour tous, ne peut du même coup valoir pour définir ce particulier qu’est la nation — un particulier qui ne contredit pas l’universel mais n’est pas l’universel. C’est pourquoi elle contraint les Français à vivre leurs prétendus « échecs » par rapport aux exigences morales auxquelles elle résume la France sous le mode d’une repentance masochiste et de la dissolution de leur identité. Puisse cette question de la déchéance de la nationalité avoir au moins pour effet de rouvrir le débat sur ce que signifie être Français aux seuls plans qui comptent : spirituel, culturel, historique. Car la France est tout sauf un concept et s’en faire une certaine idée, c’est déjà la travestir en une imposture idéologique. 

    L’Action Française 2000