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  • Après le ”Guerre et Paix” sur ”France 2” : du culte de la déesse Raison à la plus extrême dé-raison... (2/2)

              Le choc en retour, comme souvent dans l'Histoire, ne devait pas tarder: après les Français à Moscou ce furent les Russes (et les autres...) à Paris ! On en revient à Chateaubriand: "Quand on voit s'approcher le moment où nous allions être renfermés dans notre ancien territoire, on se demande à quoi donc avait servi le bouleversement de l'Europe et le massacre de tant de millions d'hommes."(3).

              Massacre inutile bien sûr, dans lequel, pacifique et heureuse sous Louis XVI, la France s'était lancée après avoir déclaré aux peuple de l'Europe, qui l'admiraient tant, une guerre aussi inutile qu'inattendue; une guerre dans laquelle elle devait s'épuiser, perdre son bien le plus précieux -sa jeunesse- et dresser contre elle ses voisins; une guerre folle dont la révolution porte seule la responsabilité, et dont le seul résultat tangible fut de mettre pendant quinze ans tout un continent à feu et à sang; avec, pour finir, une France plus petite et moins peuplée, sous le double effet de la perte de territoires et des pertes militaires (4): comment l'héritier, le continuateur et "le sabre" de la révolution aurait-il pu, en effet, revenir sur ce qui était au coeur même de cette révolution: une déclaration de "guerre idéologique" à l'Europe d'avant ce que les révolutionnaires considéraient officiellement comme "L'An Un" de la nouvelle ère?

              Et tout cela parce qu'un jour, une poignée d'idéologues a voulu refaire le monde -ce qui n'est pas illégitime...- mais, persuadée d'avoir inventé "le" système politique parfait s'est crue elle aussi parfaite, comme le système qu'elle avait inventé; et a donc prétendu imposer ses rêveries à la France et au monde -ce qui est, pour le coup, parfaitement illégitime...-; en fondant au passage le Totalitarisme moderne, en perpétrant le premier génocide des Temps Modernes, et en déchaînant des torrents de haine qui sont directement à l'une des sources du racisme moderne!....

              En parodiant Céline, on pourrait peut-être lui emprunter en quelque sorte un "mot de la fin", un rien désabusé, sur cette épisode napoléonien en particulier, mais aussi sur cet épisode replacé dans son ensemble, dont il n'est qu'un des éléments, à savoir la Révolution Française: "Voyage au bout de la nuit... de la dé-raison héritée de la Raison"

              Mais de ces « nuées » meurtrières et guerrières nous ne sommes pas encore revenus. Aujourd’hui encore, l’Occident démocratique et droits-de-l’hommiste, la France en tête, entend exporter et imposer son « système » au monde entier. Il se croit fondé à faire la morale aux uns et aux autres, à s’ingérer dans leurs affaires, au besoin à leur faire la guerre. Croit-on que nous n’en aurons pas les conséquences et que les fruits empoisonnés d’hier céderont la place à des jours roses, des jours idylliques ? La sagesse serait d’en douter, de nous occuper d’abord de nous-mêmes, de laisser les autres à leurs affaires. Le monde n’en serait pas moins pacifique … Il le serait même davantage…

    (3): "Mémoires d'Outre-Tombe" La Pléiade, Tome 1, page 847.

    (4): 1.500.000 morts à la guerre, et 500.000 français perdus avec les villes forteresses de Philippeville et Marienbourg (cédées toutes deux à Louis XIV en 1659) et Bouillon (la ville de Godefroy!), actuellement en Belgique; les villes de la Sarre, aujourd'hui allemandes (Sarrelouis, fondée par Louis XIV en 1681 et Sarrebrück); Landau, aujourd'hui dans le Palatinat, mais qui fit longtemps partie de la décapole alsacienne (ville française depuis 1648!); Versoix, sur la rive nord du Léman, et une partie du pays de Gex, français depuis Henri IV, aujourd'hui en Suisse; il est à noter que ce n'est pas en 1814, où la France fut simplement ramenée à ses frontières d'avant la Révolution, mais après les "Cent Jours" que ces territoires nous furent enlevés (avec, en prime, une occupation de trois ans et une "amende"de 700 millions de francs!): dernier mauvais coup porté à la France par l'orgueil mégalomaniaque de Napoléon...

  • Les prix du mardi...

              le prix citron: A Denis Beaupin et Ségolène Royal, qui ont exprimé tous deux la même idée saugrenue: "menacer" la Chine !

              Ils pensent l'une et l'autre avoir trouvé l'idée géniale qui va effrayer l'empire du milliard et demi d'habitants....

              Pour Ségolène Royal il suffira de brandir la menace du boycott. Pas d'annoncer qu'on va boycotter, non. Simplement "menacer", persuadée qu'elle est que son sabre de bois suffira à terroriser les dirigeants chinois ! : "Il est encore temps de menacer de boycotter les Jeux Olympiques",n'a-t-elle pas raint d'écrire dans le JDD.  Elle ne doute pas d'elle et de son aura, Ségolène. Le problème ? son aura n'existe que dans sa tête.....

              Mais voilà qu'elle est concurrencée, et rudement, par Denis Beaupin. Lui pense, tout simplement, que l'on doit retirer les Jeux à la Chine, et qu'on n'a qu'à les organiser ailleurs ! Ben voyons ! Si le CIO "veut sauver l'olympisme" et "restaurer son image", a-t-il déclaré, il peut faire "réellement et visiblement pression sur la Chine" en menaçant de déplacer les JO dans un "site alternatif". Il pense que les Jeux cela s'organise en six mois ? Mais le plus fou est qu'il ne trouve rien de mieux à proposer comme site....qu'Athènes !

              Or on sait qu'après les Jeux les plus chers de toute l'Histoire, la Grèce n'a ré-affecté qu'un tout petit tiers de ses sites olympiques, laissant tous les autres inutilisés et dans un triste état, entre une lente mais inexorable dégradation et l'abandon pur et simple....

              C'est Pierre Dac qui a raison: "Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir".....

             le prix orange:à Alexis Brezet. Dans son édito du "Figaro Magazine" du 5 Avril il revient sur les causes profondes des déficits de l'Etat.  Celui-ci doit impérativement dépenser moins, mais "la bataille de le dépense publique sera rude" et "elle ne fait que commencer".Le Pays légal doit en effet rompre avec des décennies de gabegie, qui s'expliquent en très grande partie par le copinage et le clientélisme inhérents au fonctionnement de nos Institutions républicaines. Mais il y a plus, depuis quelques années....

              ".....mais c'est la logique folle d'un système qui, d'abaissement de l'âge de la retraite en pré-retraites, et de pré-retraites en 35 heures, a fait le choix du non travail. Pour compenser les effets sociaux dévastateurs de ce choix, et éviter qu'une fraction croissante de la population ne s'enfonce dans la pauvreté, l'État accroît ses prélèvements sur les entreprises. Ce faisant il les contraint à se débarrasser de leurs salariés les moins productifs ou à délocaliser leurs productions. Et il accroît par là les besoins sociaux qui justifieront demain de nouveaux prélèvements...."

  • Les Turcs sont-ils vraiment prêts à entrer en Europe ?.....

              Que l'on reste chez soi ou que l'on se déplace, il serait d'une désolante banalité de simplement écrire qu'en Europe, et quel que soit l'endroit où l'on se trouve, il y a des symboles chrétiens partout. Si l'on est allergique à ces symboles, il vaut peut-être mieux s'épargner de fouler le sol d'un continent où il y en a tant. Un cabinet turc d'Istanbul a une autre conception des choses....

              C'est le journal "L'Équipe" qui nous l'apprend: sous le titre "Foot, Allemagne, Francfort: Un maillot qui fait débat", le journal nous révèle pourquoi ce maillot ne sera finalement pas fabriqué (ou en tout cas, s'il l'a été, pas utilisé...): ahurissant !.....

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    Voici d'abord la note publiée par le journal:

           "Le maillot plébiscité par les supporters ne verra finalement jamais le jour. C'est la décision qu'à prise l'Eintracht Francfort au terme d'une large consultation auprès de son public, lequel devait choisir parmi seize modèles proposés pour la saison prochaine. Le maillot retenu, à trop forte connotation religieuse, représentait une croix noire sur un fond blanc. Suite aux vives réactions suscitées en Turquie vis-à-vis d'un maillot quasiment similaire, celui de l'Inter Milan, la direction du club allemand a finalement préféré ne prendre aucun risque. La tunique, qui a donc été privilégiée pour la saison 2008-2009, possède des dessins rappelant les serres d'un aigle, le symbole du club champion d'Allemagne en 1959."

    855848736.jpg                On est déjà abasourdi de lire une chose pareille: quel anti démocratisme ! un maillot plébiscité par le bon peuple sportif, "après une large consultation de son public", mais finalement rejeté par les instances dirigeantes d'un Club ! Il faut donc, afin d'en avoir le coeur net, poursuivre ses recherches sur ces "vives réactions suscitées en Turquie". Et là, la stupéfaction monte encore d'un cran.

            On apprend en effet que, l'Inter Milan ayant battu le club turc de Fenerbahçe, un certain Baris Kaska, avocat turc travaillant pour le cabinet "Turkoglu et Turkoglu" (ça ne s'invente pas...) a porté plainte contre le club italien. Erreur d'arbitrage, vilain jeu, gestes déplacés ? Vous n'y êtes pas du tout: le club italien jouait avec son deuxième maillot, blanc avec une croix rouge. Il n'en a pas fallu plus à l'avocat -à l'esprit passablement tordu et aux facultés mentales plutôt déficientes, semble-t-il...- pour y voir une "manifestation de façon explicite de la supériorité d'une race" !

            Et c'est pour cette histoire abracadabrantesque, où le ridicule le dispute au pitoyable, que le club allemand a préféré "larguer" son maillot pourtant fort démocratiquement choisi. Et prendre donc pour symbole un aigle, fier rapace au demeurant fort peu représentatif de gens dont la poule mouillée donnerait une image plus fidèle....

            Quant aux Turcs, et revenons-en pour conclure au début de notre réflexion, s'ils doivent s'étrangler ou faire un infarctus à chaque fois qu'ils voient une croix, il vaudrait probablement mieux pour eux qu'ils cessent définitivement de regarder du côté de notre vieille Europe.....

  • ”La chasse. Moi et les criminels de guerre.”

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              Tel est le titre du pavé de 400 pages, co-écrit avec un journaliste reporter du New York Times, Chuck Sudetic, que vient de publier Carla Del Ponte (1).

              Pourquoi s'y intéresser ici ?

              Entre autre parce que Carla Del Ponte y raconte qu'en 1999, l'UÇK (Armée de libération du Kosovo) a déporté 300 Serbes vers l'Albanie, avant de prélever leurs organes et de les vendre à des trafiquants internationaux. Elle ajoute que Hashim Thaci, le désormais chef du gouvernement kosovar, était au courant de cette affaire, qui n'a à ce jour jamais été élucidée...

              Si ce qu'elle dit -avec le co-auteur de l'ouvrage- est vrai, cela bien évidemment "interpelle quelque part" pas mal de monde. D'abord la diplomatie "états-unienne"à courte vue, qui joue depuis longtemps les musulmans en Europe comme elle les a aussi joué en Afghanistan par exemple, en armant Ben Laden dans un premier temps, croyant lutter contre l'URSS, avant de s'en mordre les doigts ensuite, comme chacun sait....

              Ensuite l'Europe et les gouvernements -dont le notre- qui ont accepté et reconnu l'indépendance du Kososvo. Préférant ainsi laisser dépecer notre ancienne alliée, la Serbie, à qui nous devons entre autre, et pour une part non négligeable, le fait de ne pas être musulmans aujourd'hui. Un petit rappel historique n'est pas inutile... Nous aurions pu, en effet, et au moins deux fois dans l'Histoire, être militairement conquis par l'Islam, comme l'a été la rive sud de la Méditerranée (2). Nous en avons été sauvés une première fois, en dehors de la "pile"monumentale que Charles Martel leur a infligé à Poitiers, par la résistance opiniâtre que les ibériques ont opposée aux troupes musulmanes. Des ibériques qui après une Reconquista de huit siècles (tout de même...) ont réussi à bouter l'envahisseur hors de la Péninsule, nous sauvant ainsi, nous les Français mais peut-être aussi le reste de l'Europe, de l'islamisation.

              Et nous avons été sauvés une deuxième fois de l'Islam par la résistance opiniâtre des européens du sud-est, des Balkans, qui ont résisté pendant cinq siècles aux Ottomans, lorsque l'Islam agressait l'Europe pour la deuxième fois, par l'est cette fois-ci. Une résistance dans laquelle les Serbes, s'ils ne furent évidemment pas seuls, eurent toute leur part, et qui devait finir par l'emporter, à partir du moment ou, définitivement brisée devant Vienne le 12 septembre 1683, l'expansion de l'Islam commença à se changer en reflux irréversible, comme en Espagne trois siècles auparavant.....

             Ce rapide rappel historique n'est pas inutile: il nous ramène au coeur des révélations de Carla del Ponte. "On" a abandonné et laissé dépecer un pays ami et à qui nous devons tant, pour en arriver à laisser la place à un mini état fantôme et fantoche, dirigé en fait par "un type pareil" ? Tout "ça", cette trahison d'alliés anciens, cette ingratitude, pour "ça"? Or il est impossible que les USA et l'Europe (et la France....) n'aient pas été au courant de ce qui se passait du côté des mafias albanaises et de l'UCK (3) à qui "on" allait offrir un pays, un pouvoir, une respectabilité (fut-elle "bidon"...); et du côté d'Hashhim Thaci, chef de bande, chef de gang, mafieu notoire, maintenant promu au rang d'Excellence ! L'écoeurement le dispute à la dérision.....

              Alors ? Qu'est-ce que cela signifie, qu'est-ce qui se cache là dessous ?.....

    (1): "La chasse, moi et les criminels de guerre",auteurs: Carla del ponte et Chuck Sudetic. Éditions Feltrinelli, 2008, 412 pages, 20 euros.

    (2): S'il n'y avait pas eu la résistance des Ibériques entre 711 et 1492 lorsque l'Islam a agressé l'Europe par l'Ouest, et s'il n'y avait pas eu ensuite la résistance des européens du sud-est jusqu'à l'expulsion des Ottomans, où en serions-nous aujourd'hui ? et que serions-nous ? Une sorte d'Egypte ? Charmant...

    (3): à ne pas confondre, évidemment, avec la totalité des albanais: gardons-nous de généraliser, il y a bien sûr beaucoup de gens "très bien" là-bas....

  • Les prix du mardi...

              le prix citron: à Jean Louis Caffier. Ce journaliste se présente volontiers -en toute modestie !...- comme spécialiste des questions environnementales sur LCI.

              Mais il utilise l'antenne pour diffuser directement ses propres opinions, et non pour faire son métier de journaliste. Qui est d'informer, de faire réfléchir, de donner aux gens les éléments d'information dont ils ont besoin pour forger leur propre opinion...

              Il avait déjà été épinglé en direct par une auditrice, à cause de sa partialité lors d'un débat sur l'adhésion de la Turquie (il est "pro turc" à fond...). L'auditrice lui ayant reproché d'être "engagé", il avait eu, à l'antenne et du tac au tac, cette réponse stupéfiante: "Oui, engagé....pour la manifestation de la vérité..." Plus content de soi que lui, tu meurs....!

              Maintenant c'est avec Claude Allègre qu'il s'accroche, et durement, à propos du réchauffement climatique. Excédé, Allègre a fini par lui reprocher d'être non un journaliste mais "un militant". Re-belote: Caffier a rétorqué aussi sec, toujours à l'antenne -et toujours avec son immense modestie...- qu'il acceptait le qualificatif de militant, puisqu'il militait..."pour les justes causes" !... C'est pas beau, ça ?

              Jean-Louis Caffier a bien sûr le droit d'avoir ses idées. Nous lui reconnaissons évidemment ce droit, et plein d'autres, y compris celui d'être honnête, et de ne pas faire de "détournements d'antenne", comme il en a pris la fâcheuse habitude.....

              Quant à se croire défenseur des bonnes et justes causes, là aussi c'est son droit de penser qu'il l'est: tout le monde peut se tromper....

     

              le prix orange: à Jacques Julliard, pour son article du 20 mars dans "Le Nouvel Observateur", sur les chrétiens d'Orient, intitulé "Un Munich de l'esprit
    La passivité de l'Occident devant la persécution des chrétiens d'Orient, une de ses plus grandes lâchetés." Extraits:

              "Parmi les catastrophes engendrées par l'invasion américaine de l'Irak en 2003 figurera en bonne place aux yeux de l'Histoire la quasi-éradication des Eglises chrétiennes du pays. Et parmi les grandes lâchetés dont l'Occident, notamment européen, se sera rendu coupable à notre époque, figurera sans aucun doute sa passivité devant l'événement.
              "Les communautés chrétiennes d'Orient sont sur place depuis deux mille ans. Elles étaient là avant l'Islam; cette terre n'est pas une «terre d'Islam» comme disent les fanatiques. C'est la terre du pluralisme religieux. Les communautés chrétiennes minoritaires ont survécu à toutes les invasions, à tous les changements de régime dans l'une des régions les plus troublées du monde. Longtemps, elles ont vécu en bonne intelligence avec les musulmans. Si détestable que fût le régime de Saddam Hussein, il respectait leur existence et, à l'occasion, les protégeait......
              "Face à la terrible situation qui est aujourd'hui la leur, les chrétiens d'Irak se sentent abandonnés. Il faut donc affirmer d'abord que leur droit à vivre en Orient est égal à celui des musulmans à vivre en Occident; ensuite, que l'existence des communautés chrétiennes d'Orient est une cause aussi juste, une obligation aussi ardente que celle de l'existence d'Israël dans cette même partie du monde; enfin, que le consentement tacite des grandes puissances à la purification culturelle du Moyen-Orient au profit de l'Islam est un véritable Munich de l'esprit, dont elles supporteront demain l'opprobre et le dommage. Avons-nous à ce point honte de nos origines que la persécution dont sont victimes les chrétiens dans une bonne trentaine de pays, dans le monde musulman, dans le monde hindouiste, dans le monde communiste nous laisse indifférents ? ...."

  • Humeur et libres propos: Doit-on -mais le peut-on ?...- ”se battre” pour le Tibet (mais aussi pour le Darfour et ...pou

              La France et les intellectuels doivent redevenir humbles, modestes et -surtout- réalistes. Nous devons arrêter de donner des leçons à tout le monde, comme le fait la république depuis ses origines, parce que c'est insupportable pour les autres. Et de toutes façons, répétons-le, dans l'état où nous a mis la république, rien ne nous autorise à donner des leçons aux autres, qui sont autant de coups d'épées dans l'eau.

              Tout est en panne chez nous, tout est plein d'abus, tout est paralysé par tout plein de privilèges et de blocages: la démographie est en panne, la recherche est en panne, l'économie est en panne, le nombre excessif et ridicule de fonctionnaires paralyse tout par le simple ponctionnement qu'il faut opérer sur la richesse crée par le pays pour les payer (mal, d'ailleurs....). Oui vraiment qu'est-ce qui nous donne le droit de donner des leçons au monde entier ?

              Cette prétention à parler pour le Darfour ou le Tibet est infondée, dangereuse et inefficace. Elle est infondée en droit, tout simplement parce qu'elle est infondable: la France n'a pas juridiction sur le Darfour ou le Tibet. Elle peut décider ce qu'elle pense être le meilleur pour l'Alsace, l'Auvergne ou la Bretagne mais pas pour le Tibet ni pour le Darfour. Elle est dangereuse parce qu'elle nous fait des ennemis, elle nous embringue dans des histoires dont il est impossible de prévoir les issues, sur lesquelles nous n'avons pas de prise, et dont les conséquences ne pourront que nous "retomber dessus". Elle est enfin inefficace: on le voit bien, depuis que BHL fait ses ronds dans l'eau et gesticule sur le Darfour, qu'est-ce qui a changé là-bas ? Le Darfour continue à être génocidé, ce qui nous répugne et nous révulse effectivement....mais "ça" continue...

              Luttons donc, politiquement, pour que la france redevienne une France royale, forte, respectée et admirée dans le monde entier. Et que l'on va chercher comme arbitre, comme au temps du roi Saint Louis. Ou que l'on prend comme modèle, comme au temps de Louis XV ou de Louis XVI. Et là nous pourrons peut-être espérer influencer le monde et changer peut-être un peu les choses. Le chemin est évidemment plus difficile (il est plus amusant de parader devant les caméras), mais il est aussi plus efficace (et c'est même probablement le seul efficace..... )

              Alors que l'on clame son indignation, oui bien sûr. Que l'on marque sa désapprobation, évidemment. Mais que l'on ne soit pas naïf au point de s'imaginer que cela changera fondamentalement les choses. Et que l'on ne soit pas assez stupide pour mettre en péril les intérêts de la France...

              Et si, enfin et surtout, le vrai service était d'ordre int

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    ellectuel et philosophique ? Et si, plutôt que de lutter avec emphase contre les moulins a vent et de déclarer une guerre pichrocoline perdue d'avance face à l'énorme Chine "on" rendait le service de démonter les raisons politiques et philosophique, au XX° et XXI° siècle de cette explosion et de cette multiplication exponentielle des horreurs auxquelles nous avons assisté et auxquelles nous assistons encore ? Et qui trouvent, pour une bonne part, leur origine dans la révolution française, catastrophe nationale mais aussi internationale, mondiale, comme l'évoquait Jean-François Mattéi dans son allocution du 21 janvier a Marseille. (1)

              Quand les opinions publiques auront une claire conscience, une claire vision des origines idéologiques de ces horreurs contre lesquelles on veut nous mobiliser -à bon droit dans le fond, mais d'une manière totalement irréaliste dans la forme- et sans jamais expliquer le pourquoi du comment, les choses seront plus simples. Là les intellectuels ont un rôle à jouer. Oui, la révolution française, véritable apprenti sorcier, a déclenché, à l'échelle planétaire des forces qu'elle a été évidemment bien incapable d'arrêter, et elle se trouve ainsi être la cause directe de cette démultiplication de l'échelle de l'horreur, de l'échelle des horreurs...

              Ce que les révolutionnaires ont voulu faire ils l'ont malheureusement "bien" fait: ils ont déclaré la guerre a l'Europe pour y propager -et dans monde aussi- leurs idées. Mais leurs idées ont nom totalitarisme, génocide, racisme, massacre d'un enfant innocent: "Qui sème le vent...."

              Et de cet ébranlement là ni la France ni le monde ne se sont pas encore remis.......

    (1): voir la vidéo de Jean-François Mattéi dans la rubrique "Audio/Vidéo", au 6 février 2008;

  • Un brûlot : ”France anti jeunes” ...

              Comment expliquer que la France soit aujourd'hui le pays développé dont la jeunesse est la plus pessimiste au monde ? Un jeune fonctionnaire du ministère des Finances, lassé de constater partout la précarité des" vingtenaires " a voulu comprendre à quel point notre système économique défavorisait la jeunesse. "Ce livre est le fruit d'une colère"déclare Grégoire Tirot, citant Jacques Chirac, en exergue de son avant-propos intitulé "Petit guide pédagogique à l'attention de ceux qui ne comprennent pas les jeunes".

              On se souvient que Jacques Chirac, lors d'un débat télévisé avait dialogué avec des jeunes en avril 2005 : on était en pleine campagne pour le référendum "européen", on sentait bien monter l'exaspération du public et le "vote Non", et Chirac tenta, mais en vain, d'inverser la tendance et de retourner l'opinion. Entre autres, au moyen de ce débat avec des jeunes. Mais rien ne marcha comme il l'avait escompté, et ce fut même le contraire de ce qu'il souhaitait qui se produisit. Tout au long d'un échange parfois ennuyeux, parfois tendu, l'incompréhension entre le Président et son auditoire ne fit que croître : il devint à un moment tellement lourd, tellement palpable que Chirac, découragé, lança d'une façon presque poignante :"Votre pessimisme, je ne le comprends pas. Ca me fait de la peine".....

              Le constat de Grégoire Tirot est accablant : en neuf chapitres, il brosse le portrait d'une France anti-jeunes "avec des aînés dont l'irresponsabilité peut se résumer à cet état d'esprit : après moi le déluge!". Il étrille les soixante-huitards et n'épargne pas les générations qui les suivent. Pour lui, tout ce beau monde a décidé de survivre en "se payant sur la bête", c'est à dire sur les jeunes : retraites par répartition, ancienneté au détriment du mérite..., les "vieux" ne veulent pas lâcher la place ! Et ils ont institutionnalisé un modèle économique : le CDD contre le CDI. "Certains ont des emplois surprotégés et tous les jeunes, de Bac + 8 à Bac -3, ont connu des périodes d'instabilité"..... On notera juste que Grégoire Tirot n'est pas le seul à dresser ce type de constat : d'autres déjà ont employé l'expression "nos enfants nous haïront..."

              Chiffres et exemples à l'appui, Grégoire Tirot démontre qu'en France toutes les conditions sont réunies pour qu'éclate une guerre des générations qui ne dit pas encore son nom. Les privilèges des papy-boomers, la banalisation du chômage chez les moins de 30 ans, l'état de servitude que subissent trop souvent les stagiaires, les clichés sur la " bof génération " ou encore les monopoles de la " génération 68 "... L'auteur examine à la loupe des questions qui attestent que la France est en train de revenir à un régime archaïque dans lequel la naissance et le milieu l'emportent sur le mérite ou l'envie de réussir.

              Mais des mesures sont possibles, urgentes, et ce livre trace les grandes lignes de ce qui pourrait devenir un contrat social équitable entre les générations, pourvu que les politiques aient le courage de s'attaquer aux privilèges de la vraie classe dominante : les plus de 50 ans et les retraités.

     

    (1):"France anti jeune" sous-titré "Comment la société française exploite sa jeunesse". Éditeur: Max MILO, prix 17,10 euros. Marié et père de deux enfants, Grégoire Tirot est né en 1977 à Nantes. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et titulaire d'un mastère en histoire, il travaille au ministère des Finances, après avoir été pendant deux ans attaché parlementaire à l'Assemblée Nationale auprès d'un ancien ministre.

  • Chez Finkielkraut, à ”Répliques”, on a parlé de Dieu le samedi 16...

             

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               Le Père François Jourdan, délégué du diocèse de Paris pour les relations avec l’islam, débattait avec Ghaleb Bencheikh, ancien recteur de la Grande mosquée de Paris et présentateur sur France 2 de l’émission du dimanche matin consacrée à l’islam. Le thème?: le Dieu des chrétien et celui des musulmans ne sont pas les mêmes.....

              1°): Ghaleb Bencheikh a écrit La Laïcité au regard du Coran (Presses de la Renaissance - 2005). La séparation du politique et du religieux est-elle à jamais refusée aux peuples musulmans ? La vague fondamentaliste, les foyers de tension de par le monde et la réticence des hiérarques religieux semblent confirmer cette thèse en dépit d’une réalité plus nuancée.

              Ghaleb Bencheikh répond d’une part aux préjugés tenaces sur l’« incompatibilité » entre la laïcité et le « fait islamique », et d’autre part aux islamistes qui brandissent le Coran comme une Constitution. Pour lui, une législation positive doit prévaloir sur le droit d’inspiration religieuse. Prônant un islam éclairé, il traite particulièrement de la question de l’égalité entre les sexes dans la mentalité islamique tout comme il désacralise la violence religieuse.

              Puisés dans les sciences humaines, ses arguments militent d’une manière originale et audacieuse pour la laïcité. Pour un islam de beauté et d’intelligence.

              2°): Docteur en théologie, en histoire des religions et en anthropologie religieuse, François Jourdan est prêtre eudiste et professeur. Délégué du diocèse de Paris pour les relations avec l'islam (depuis 1998), il a enseigné la mystique islamique à l'Institut pontifical d'études arabes et islamiques (PISAI) de Rome (de 1994 à 1998). Il enseigne actuellement à l'Institut catholique de Paris (depuis 1992) et à l'École Cathédrale (depuis 1998).

              Il a écrit Dieu des chrétiens, dieu des musulmans : des repères pour comprendre (Ed. de l'Oeuvre. Collection Spirituelle - 3 janvier 2008). Perçu comme une mise en cause de la modernité, l'islam déroute, en particulier ceux d'entre nous qui s'inscrivent dans la tradition intellectuelle et spirituelle judéo-chrétienne. Le discours dominant, si pertinent soit-il par ailleurs, traite de la question islamique sans vraiment tenir compte des fondamentaux de cette foi.

              Simplifié jusqu'à la caricature, quand il n'est pas méprisé au nom d'une prétendue ouverture d'esprit, l'aspect doctrinal des religions est aujourd'hui largement ignoré. Or c'est la doctrine qui définit l'identité et la vision du monde de chaque croyant.

              Pour remédier à cette carence qui nous empêche d'avancer, François Jourdan analyse ici les postulats essentiels de l'islam et du christianisme dans leur cohérence propre. Cette mise à plat a le mérite d'ouvrir la porte à la compréhension mutuelle et donc au dialogue. Car pour entendre l'autre, il faut avant tout reconnaître sa différence.

              La coexistence pacifique entre les croyances et les religions ne peut se réaliser sans une approche ouverte et décomplexée de ce qui les unit, mais aussi et surtout de ce qui les sépare......

  • La réflexion de Jacques Julliard (2/3)...

               2) : le PS "touché au coeur" ?...

              On le voit, Julliard ne mâche pas ses mots, et c'est somme toute assez réjouissant, du moins pour nous, "en face"... Mais le plus important et le plus intéressant reste à venir. Après avoir brossé le tableau sans concessions et sans complaisances de l'état réel des diverses composantes de la Gauche, Julliard va s'adresser au PS; le titre général de l'article publié est: "Socialistes, croyez-vous encore à vos mythes?" C'est dire que, bien plus qu'un simple état des lieux de la Gauche - déjà très intéressant en soi, certes- Julliard se propose d'aller beaucoup plus loin, et de monter assez haut. C'est là que cela devient passionnant, et plein d'enseignements pour nous. Là non plus Julliard n'y va pas par quatre chemins: "....le mal est plus profond qu'une défaite conjoncturelle..;...c'est une défaite intellectuelle et morale." Sarkozy l'avait d'ailleurs déjà dit, dès le soir de son élection: la Gauche a perdu parce qu'elle avait déja perdu la bataille des idées...

              Écoutons, ou plutôt lisons, pêle-mêle ce que dit Julliard: "Il y a longtemps que le PS a cessé de penser et de croire ce qu'il raconte. Depuis 1989 au moins, date de la chute du Mur, la gauche tout entière est malade, parce qu'elle n'a pas su analyser ni tirer les conséquences de ce qui s'est passé."; "...parce que, qu'on le veuille ou non, le socialisme (comme la Révolution, au dire de Clémenceau) est un bloc! que le communisme a été pendant près d'un siècle l'horizon d'attente du mouvement ouvrier tout entier."; "...on dira encore que tout cela est de l'histoire ancienne et que la jeunesse d'aujourd'hui a d'autres soucis. Erreur! On ne vote jamais sur un programme, on vote sur une pensée, et même sur une arrière-pensée. Il n'est pas besoin de relever la tête bien haut pour savoir que l'horizon est bouché, que l'orient rouge est délavé, que le soleil levant s'est drapé de deuil. Or le fait est que jamais les socialistes ne nous ont donné une analyse convaincante de ce qui s'était passé, qui engageait pourtant la vision qu'ils se faisaient de l'avenir..."; "...rien qui nous explique pourquoi l'un des plus beaux rêves de l'humanité s'est transformé en un immense cauchemar...;...s'agit-il d'un vice intrinsèque ?".

              Julliard pose la bonne question, la question de fond, et met le doigt ou ça fait mal: en somme, la croyance est morte, la foi est éteinte: là où le christianisme, tant moqué par les adeptes de la nouvelle religion marxiste-léniniste, "tient" depuis 2000 ans, la foi marxiste aura à peine dépassé le demi-siècle! quelle dérision! tout ça, tous ces espoirs suscités, toutes ces horreurs perpétrées, tout ca pour ca ? pour rien que ca ? c'est Maurras qui avait, et qui a, raison: "L'Église est la seule Internationale qui tienne!". Julliard lui donne raison aujourd'hui, même si c'est involontaire et même s'il veut encore y croire.....                                 (à suivre...)

  • L'état du P.S.: après Julliard, Huchon...(2/2).

               Plus "intellectuel" qu'Huchon, et allant beaucoup plus au fond des choses, Julliard écrivait ceci: "...."Il y a longtemps que le PS a cessé de penser et de croire ce qu'il raconte. Depuis 1989 au moins, date de la chute du Mur, la gauche tout entière est malade, parce qu'elle n'a pas su analyser ni tirer les conséquences de ce qui s'est passé.".....1982902409.jpg

                "...parce que, qu'on le veuille ou non, le socialisme (comme la Révolution, au dire de Clémenceau) est un bloc! que le communisme a été pendant près d'un siècle l'horizon d'attente du mouvement ouvrier tout entier.";

              "...on dira encore que tout cela est de l'histoire ancienne et que la jeunesse d'aujourd'hui a d'autres soucis. Erreur! On ne vote jamais sur un programme, on vote sur une pensée, et même sur une arrière-pensée. Il n'est pas besoin de relever la tête bien haut pour savoir que l'horizon est bouché, que l'orient rouge est délavé, que le soleil levant s'est drapé de deuil. Or le fait est que jamais les socialistes ne nous ont donné une analyse convaincante de ce qui s'était passé, qui engageait pourtant la vision qu'ils se faisaient de l'avenir..."; "...rien qui nous explique pourquoi l'un des plus beaux rêves de l'humanité s'est transformé en un immense cauchemar...;...s'agit-il d'un vice intrinsèque?".

              Avec moins de brio et moins de hauteur de vues, moins de perspective et moins de profondeur, Huchon confirme donc Julliard, et ne dit donc pas autre chose, aujourd'hui, que ce qu'a dit Julliard hier. Mais il est bon que cela soit dit. Et qu'il apparaisse clairement que, bien loin d'être un parti triomphant qui aurait haut la main remporté les élections sur ses idées et son programme (et grâce à ses idées et à son programme), le PS est un parti qui a gagné, certes, mais "par défaut". Que c'est autant -sinon plus...- la droite qui a perdu les élections. Et que ce n'est en aucun cas grâce à ses "idées" que le PS a pu remporter cette victoire trompeuse.

              Ecoutons une dernière fois Julliard, c'est si bon !...: "...Les socialistes croient-ils encore à leurs mythes tels que la lutte des classes..., le prolétariat, la nationalisation des moyens de production et j'en passe? Si l'on n'y croit plus, alors qu'on le dise, et surtout que l'on en tire les conséquences. Trop longtemps on a cru pouvoir gagner la partie au moyen d'un logiciel que l'on savait faux. Pour un parti qui se veut le parti de l'intelligence, quel mépris de l'intelligence! Quelle dénégation du réel! Quel mépris de l'électeur! Et l'on voudrait que celui-ci ne s'en aperçut pas?"...."Le plus grave, c'est que cette démission de l'intelligence a produit ce qu'il faut bien appeler une imposture morale. Au propre comme au figuré, les socialistes n'habitent pas où ils militent, ils ne mettent pas leurs enfants dans les écoles qu'ils défendent, la plupart ne vivent pas comme ils sont censés vivre. L'écart entre l'être et le paraître est devenu le principal handicap social du parti.".....    (fin).

    (2): voir les quatre notes de la Catégorie "Gauche: la fin d'un cycle ?"

  • D'où vient le succés des Ch'tis ?...

              "Bienvenue chez les Ch'tis" caracole allègrement vers le titre de plus gros succès de l'histoire du cinéma en France (1).

            Et ce, toujours au grand étonnement et au grand dam de Wievorcka et des siens (2)....

              Pour Jacques Duquesne, dans "Le Figaro" du 11 mars, si le public réserve un aussi bon accueil à ce film "...ce n'est pas seulement parce qu'il fait rire -ce dont les français ont besoin ces temps-ci- et rire en restaurant les bonnes vieilles valeurs humaines, rire sans honte alors que tant de pseudo-humoristes ne connaissent du corps humain que la partie située au-dessous de la ceinture; c'est aussi parce qu'ils en ont assez des dissertations moroses ou violentes que leur offrent trop souvent des films très parisiens. Et si ce film triomphe partout ailleurs, au point de devenir ce que l'on appelle un phénomène de société, c'est pour les mêmes raisons, saines. C'est qu'il exprime aussi à sa manière une sorte de révolte des régions, soucieuses de montrer que le bonheur est possible, accessible aux gens simples, qui recèlent leurs parts de beauté".

              Pour "L'Homme Nouveau" (article du 15 mars), "Au delà du maroilles, ce film célèbre l'art de vivre populaire, fait d'authenticité, d'entraide, de convivialité simple, de sens de l'autre et de la fête. Un monde où le prochain est le voisin, où la solidarité s'appelle générosité. Un monde d'identité et de fierté régionales, un monde ancré aux racines charnelles, où la culture se dit, se mange et se boit. Comme autrefois partout en France ! Un monde où, parce qu'il y a l'autre, la pauvreté ne devient pas misère. Un monde qui, à l'image de millions de spectateurs ravis, aime la vie et la bière, mais a soif d'autre chose".

              Pour François Reynaert, dans "Le Nouvel Observateur" du 13 mars, "Ce film célèbre quelque chose de fort rare, une identité forte mais parfaitement ouverte et accueillante...Venez chez nous, gens du Sud ou d'ailleurs, on vous ouvre grand les portes et les coeurs, on ne demande qu'à vous faire une place autour de la table, il y aura de la bière, de la frite,et de la rigolade pour tout le monde. Et on s'étonne après que les gens adorent ? Pourquoi donc ? On aime tous aller voir au cinéma le monde comme on voudrait qu'il soit".

              Pour Jean-Marie Rouart, dans "Paris match" du 13 mars, "Avec les Ch'tis, on revient aux fondamentaux.....aux "vrais gens", ceux qui bossent dur mais ont le coeur gros comme ça. Ils ne sniffent pas de la coke, ne trompent pas leur femme et ne connaissent que les saines ivresses de la cabane à frites. Ils réhabilitent des valeurs sûres de la vie: les copains, l'amour morne mais stable dans ler mariage, les irascibles belles-mères et tous les réprouvés de notre époque snobinarde: le gendarme, le postier, la femme au foyer".

    (1):  Avec un peu plus de 2,7 millions de spectateurs en plus dans la semaine du 19 au 25 mars et un total de 15,3 millions depuis sa sortie, la comédie de Dany Boon se rapproche inexorablement du plus gros succès enregistré depuis 1945 par un film en langue française, selon le palmarès hebdomadaire de CBO Box-Office.

    (2): Le directeur de la communication d'Assimil, évoque, lui, "un désir de renouer avec ses racines", pour expliquer le fait que "Le Ch'timi de poche" se trouve en rupture de stock.....: évidemment, pour certains, "renouer avec ses racines" c'est forcément suspect !... Gardons nous de donner trop de sens à un succès commercial du cinéma, et de prendre en quelque sorte nos désirs pour des réalités; mais tout de même.....

  • Autour du dernier empereur, avec Jean Sévillia...

                Nous avons déjà parlé deux fois du dernier ouvrage de Jean Sévillia, Le dernier empereur. Notamment lorsque Jean Raspail l'a présenté dans un excellent article du Figaro Magazine (1).....

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    Perrin, 358 pages, 21,80 euros

                Voici que le toujours excellent Canal Académie-première radio académique francophone sur internet- a reçu l'auteur, et mis en ligne -en novembre dernier- cet entretien extrêmement intéressant. David Gaillardon offre à Jean Sévillia la possibilité d'approfondir et de préciser encore un peu plus le sujet, et c'est pourquoi on l'écoutera avec profit:

               http://www.canalacademie.com/Charles-Ier-d-Autriche-Le-dernier.html

    (1) : Voici cette courte note, du dimanche, 06 septembre 2009 : Jean Raspail présente le dernier Jean Sévillia.....

                 Sous le titre L'incroyable destin de Charles de Habsbourg, Jean Raspail consacre dans Le Figaro Magazine (1) un bel article au dernier ouvrage de Jean Sévillia, Le dernier empereur.

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    Perrin, 358 pages, 21,80 euros


                     Il a choisi d'évoquer lui-même avec passion ce personnage de Charles Ier dont, dit-il, "notre ami Jean Sévillia retrace avec passion la vie méconnue",après avoir écrit celle de Zita, son épouse, "l'impératrice courage".Au point d'achever son article en se déclarant, lui, Jean Raspail, l'un "des sujets inconditionnels de l'empereur Charles Ier et de de l'impératrice Zita". C'est ainsi qu'on l'aime, notre Raspail, et Dieu merci, il ne change pas....

                     Vers la fin de son article, il évoque cette paix séparée que Charles souhaitait sincèrement offrir aux Alliés, secondant en cela les efforts intenses de la papauté pour abréger la Guerre. Il ne sert évidemment à rien de refaire l'Histoire, et Bainville -on le sait- ne cessait de mettre en garde contre ce défaut : l'uchronie. Il n'empêche: on a pourtant bien le droit de pointer les préjugés anticatholiques et -donc- antiautrichiens dont Clémenceau, entre autres, était accablés, et qu'il fit passer avant le Bien Commun, non seulement de la France mais de l'Europe, et de la Civilisation. Et l'on a bien le droit de penser, et de dire, que cette attitude fut, au-delà du mesquin, suicidaire; et, pour un homme politique, au-delà de l'erroné, scandaleux.

                     Ecoutons Raspail :

                     "....L'affaire est célèbre. C'est en Suisse, pays neutre, que va se tisser la trame. Émissaires occultes, fausses identités, entrevues secrètes, escaliers dérobés, complicités, trahisons, promesses vaines, lettres détournées, chausse-trappes et, dans l'ombre, les services de renseignements militaires des deux camps, acharnés à faire capoter le projet, sauf, peut-être, les services français -je le sais par mon père, qui, à Berne, les dirigeait et qui soutint tant qu'il le put les efforts des princes de Parme (Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, ndlr). Dès son arrivée au pouvoir, et avec l'appui du président Wilson, Clémenceau assassine cette paix séparée qui, en épargnant le vieil Empire, aurait sauvé des centaines de milliers de vies, preservé l'équilibre des Balkans et peut-être écourté la guerre. Tout cela par haine du catholicisme ! Il fallait que disparaisse à jamais du pouvoir, où que ce fût, la moindre trace de référence à Dieu...." 

    (1) : Le Figaro Magazine, 29 août 2009, pages 72/73.

  • A propos du Prince et de son bouquin : à J-B, de F.D....

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               J-B est élève en Terminale ES. Avec un ou deux autres de la classe, il voulait venir, le 13 novembre, aux Arcenaulx (à Marseille), écouter le Prince. Deux élèves de l'école se sont tués, en voiture, le lundi précédant, dont un de la classe même de J-B; le coeur n'y était plus, évidemment, et du coup personne n'est venu... Un mois après, nouvelle invitation -à lui et aux autres- à venir pour le 21 janvier, cette fois, puisque le Prince sera là, de nouveau, en compagnie de Jean-François Mattéi.

               Et comme je leur parlais du Prince et de son livre, et que je leur disais que je le trouvais bon, tout simplement, J-B -le meneur...- m'a en quelque sorte mis au défi de lui dire en quoi et pourquoi il était bon, et pourquoi il l'achèterait et le lirait, et pourquoi il viendrait le 21 janvier etc... etc...

               Comme ça sonnait, et que je n'avais pas le temps de rester avec eux, j'ai imaginé -avec l'esprit de l'escalier...- ce que je leur aurais dit si on avait pu prolonger la discussion, et j'ai fait dans ma tête le court courriel suivant, que je lui ai envoyé le soir-même.

               On verra si j'ai été convaincant s'il vient (s'ils viennent....) le 21 janvier....

                 Cher J-B,

                 Tu veux savoir pourquoi j'ai dit que c'était un bon bouquin. En voici au moins six raisons:

    1: le Prince est sérieux et serein (tu connais le slogan de la force tranquille...): il n'y a pas chez lui de promesses électorales (dont on sait pertinemment qu'à 80% voire plus elles ne sont pas tenues), pas d'agitation; il ne cherche pas à épater ou à en mettre plein la vue. Il fait correctement, sérieusement, son boulot et, dans son genre, il fait un peu penser à Louis XIV, dont cette mauvaise langue de Saint Simon vantait malgré tout l'application qu'il mettait à faire son métier de roi...

    2: le Prince est cultivé: il a étudié, il a lu, il a discuté (beaucoup); puis il a réfléchi. Il a digéré ces idées, ces réflexions, ces savoirs, qui ressortent et apparaissent dans le livre. On y rencontre Jacques Bainville, Simone Veil, le cardinal Lustiger, Jean Guitton, Alain Peyrefitte, Saint Augustin, Aragon (mais oui...) et de nombreux autres : c'est un des charmes du livre...

    3: le Prince parle d'expérience: ce n'est pas un idéologue, il n'assomme pas avec un catalogue de yaka/izonka/ifokon, genre 110 mesures d'un candidat. Il gère une fôrêt; il a fondé son entreprise; il est allé aux États-Unis, où il s'est frotté aux réalités économiques; il a rencontré des gens au Liban, au Maroc, en Pologne, au Canada; il rencontre le roi du Maroc, des scientifiques de haut niveau (Iter a Cadarache), de très nombreux chefs d'entreprise et responsables économiques, et des gens de tous milieux et de toutes conditions... Ce qu'il dit ou écrit, c'est toujours du concret....

    4: le Prince est un homme d'Espérance, qui est évidemment bien plus et bien mieux que l'optimisme. Thibon disait qu'il fallait des hommes de grand vent. Lui, il est ferme dans ses Racines, bien tanqué comme on dit chez nous dans sa Foi, sa Famille et son Histoire, ce qui est la meilleure façon d'affronter les difficultés d'aujourd'hui (il dit souvent: "Les temps sont durs, mais ce sont nos temps").

    5: le Prince parle avec un grand bon sens (lis le chapitre sur l'Education...).

    6: le Prince nous change des calculs mesquins et misérables des médiocres ambitions personnelles, des sordides combines de partis, des calculs purement électoraux et des intérêts purement personnels, du clientélisme etc... Jean Guitton parlait de "porter le tout": le Prince porte le tout de la Nation, et non pas des intérêts catégoriels et conjoncturels...

                Voilà. Maintenant c'est toi qui vois. De toutes façons, on ne peut pas tout dire par écrit, et rien ne vaut le contact personnel. Alors au 21 ?... 

  • Dans la dernière livraison de Magistro...

    http://www.magistro.fr/

    Comment résister à la déculturation nationale  Ivan RIOUFOL  Journaliste
    Les roueries du destin  Denis TILLINAC Ecrivain, chroniqueur
    Cette molle défense de la démocratie  Ivan RIOUFOL  Journaliste
    La vraie écologie  Christophe GEFFROY Journaliste
    L'Avenir du "Financial Art" sera-t-il en France ?  Aude de KERROS  Graveur, essayiste, critique d'art
    Haïti  Denis TILLINAC Ecrivain, chroniqueur
    Obama, ou l'effondrement d'un mythe  Ivan RIOUFOL  Journaliste
    Tsar  Marie-Noëlle TRANCHANT Journaliste culturelle
    Fernand Braudel et la grammaire des civilisations  Jean-François MATTĖI Philosophe
    Pour un retour au réalisme  François-Georges DREYFUS  Historien, politologue

    MAGISTRO ?...

                Dans un monde qui se déstructure, confus et brouillé, gavé d'informations ("toujours plus d'infos" !) mais frappé d'amnésie, simplifié et déformé par des clichés et des slogans, façonné par la pensée unique, ... l'homme est domestiqué pour ne plus devenir qu'un consommateur infantilisé, déraciné, ... un "supporter", un zombi, ... contraint par la pression croissante de la "norme", de la mode, du "correct" !
               Dans une démocratie prétendue telle, alors que la fonction politique cède à langue de bois, à la loi marchande de l’offre et de la demande, se réduit au jeu des ambitions personnelles, se mêle au monde du spectacle et du "n'importe quoi" pour privilégier l'immédiat, la "pub", l'image avec ses pièges, l'émotion, les sondages du moment, les "petites phrases" et le "scoop", ... il devient urgent de lutter contre "l'esprit de ruche", de retrouver autonomie et esprit critique, de discerner l’accessoire et l'important, l'instant et le durable, le virtuel et le réel, l’apparent et le vrai, ... de nous persuader que notre avenir se détermine aujourd'hui autour de la vraie ligne de fracture que constituent quelques fondamentaux, - véritable enjeu de civilisation - bien au-delà de la politique des politiciens, dits de droite, dits de gauche ou d'ailleurs.

    Pour cela,
              MAGISTRO donne la parole à des personnalités de conviction et à l'esprit libre, de toutes origines, de toutes générations, de toutes confessions, de toutes professions, - à l'exclusion des "idéologues" et des "professionnels" captifs de leur appareil partisan et/ou de leur intérêt personnel - réunies ici du seul fait de leur attachement au bien commun, de leur adhésion personnelle à des fondamentaux validés par la raison et par l'histoire, de dire le vrai, pour apprécier, sans concession de langage - et indépendamment les unes des autres - les évènements présents ou passés.
    Leurs études, leur métier, leur expérience, leur confèrent l'autorité nécessaire pour fixer des repères et appréhender le monde tel qu'il est, sans céder au rêve, au mensonge ou à l'utopie. 

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

                   Cette semaine sera évidemment marquée par les divers compte rendus des quatre jours du Prince en Provence, dont nous avons déjà donné quelques informations hier: entre la réception à la Mairie de Marseille, et les nombreux contacts qu'il va nouer, à Toulon, dans la Royale -sans omettre d'autres rencontres tout aussi fructueuses, et dans des univers très différents...- le Prince -accompagné de son épouse et du Prince Gaston de France- va poursuivre son travail sur le terrain, nouer de nouveaux contacts, en approfondir d'autres, affirmer encore un peu plus sa présence, et asseoir encore un peu plus sa stature de personnalité.....

                   Rien que du positif, dont on ne saurait, évidemment, ni se désinteresser, ni être absent....

                   La progression du Blog se poursuit: non pas foudroyante, mais régulière, ce qui est -somme toute- plus rassurant. Nous devrions finir Janvier (si les courbes se prolongent...) en dépassant encore les trois chiffres de décembre (Visites, Visiteurs uniques, Pages lues). Vous savez que nous avons formulé le souhait de doubler encore notre lectorat cette année -de septembre 2009 à septembre 2010. Pour l'instant, si nous maintenons à chaque mois la progression régulière actuelle, ce souhait est en cours de réalisation... Rendez-vous le 31, pour le bilan de janvier, et, d'ici là, à vous de jouer !....

                   Afin d'aider à la diffusion du Blog, nous vous redonnons ici le lien activé -déjà proposé les semaines précédentes- que vous pouvez proposer à vos connaissances, et faire placer dans d'autres blogs:

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                Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité).

     

       

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Quelques données sur la Défense et nos matériels militaires à la vente... (1/2).
    • Lundi : Quelques données sur la Défense et nos matériels militaires à la vente... (2/2).
    • Mardi : Claude Allègre et l'imposture du climatiquement correct (1/2).
    • Mercredi : Claude Allègre et l'imposture du climatiquement correct (2/2).
    • Jeudi : En réponse à une lectrice (1/2)...
    • Vendredi : En réponse   une lectrice (1/2)...
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (Enquête de l'ONU...)
    • Lundi: Émeute à Woippy, ou: scène(s) de la vie ordinaire des "chances pour la France" (!)....
    • Mardi: Dans La Provence, l'invitation de Gaudin au Prince Jean....
    • Mercredi: Banlieues...
    • Jeudi: Quelques instants en bonne compagnie... (courts extraits d'Un Prince français, 1/15)
    • Vendredi: Une pensée de Bainville....
    • Samedi: Prêt à affronter les défis de notre époque....

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : Début du Tour de France de Charles IX. Lenoir dépose le brevet du moteur à explosion. Béatification de Jeanne d'Arc. Bergson est reçu à l'Académie française. Fin de la Rafle de Marseille, et début de la destruction méthodique de la Vieille ville.

    ·       Lundi  : Sacre de François Premier. Premiers Jeux Olympiques d'Hiver.

    ·       Mardi : Naissance de Guillaume Budé. Mise en service du Pont de Normandie. Décès: Géricault, Gérard de Nerval.

    ·       Mercredi : Naissance de Viollet-le-Duc et de Fulgence Bienvenüe.

    ·       Jeudi : Tragédie du Bal des Ardents. Paris connaît la plus grave inondation de son histoire. Inhumation du Soldat inconnu. Inauguration du Stade de France. Décès: Charlemagne, La Rochejacquelin.

    ·       Vendredi : Fondation officielle de l'Académie française. Ouverture des négociations d'Utrecht.

    ·       Samedi : Mort de Georges de la Tour. Mort de la Rouërie. Appert reçoit une subvention pour son procédé de conservation des aliments.