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Les prix du mardi...

          le prix citron: à Jean Louis Caffier. Ce journaliste se présente volontiers -en toute modestie !...- comme spécialiste des questions environnementales sur LCI.

          Mais il utilise l'antenne pour diffuser directement ses propres opinions, et non pour faire son métier de journaliste. Qui est d'informer, de faire réfléchir, de donner aux gens les éléments d'information dont ils ont besoin pour forger leur propre opinion...

          Il avait déjà été épinglé en direct par une auditrice, à cause de sa partialité lors d'un débat sur l'adhésion de la Turquie (il est "pro turc" à fond...). L'auditrice lui ayant reproché d'être "engagé", il avait eu, à l'antenne et du tac au tac, cette réponse stupéfiante: "Oui, engagé....pour la manifestation de la vérité..." Plus content de soi que lui, tu meurs....!

          Maintenant c'est avec Claude Allègre qu'il s'accroche, et durement, à propos du réchauffement climatique. Excédé, Allègre a fini par lui reprocher d'être non un journaliste mais "un militant". Re-belote: Caffier a rétorqué aussi sec, toujours à l'antenne -et toujours avec son immense modestie...- qu'il acceptait le qualificatif de militant, puisqu'il militait..."pour les justes causes" !... C'est pas beau, ça ?

          Jean-Louis Caffier a bien sûr le droit d'avoir ses idées. Nous lui reconnaissons évidemment ce droit, et plein d'autres, y compris celui d'être honnête, et de ne pas faire de "détournements d'antenne", comme il en a pris la fâcheuse habitude.....

          Quant à se croire défenseur des bonnes et justes causes, là aussi c'est son droit de penser qu'il l'est: tout le monde peut se tromper....

 

          le prix orange: à Jacques Julliard, pour son article du 20 mars dans "Le Nouvel Observateur", sur les chrétiens d'Orient, intitulé "Un Munich de l'esprit
La passivité de l'Occident devant la persécution des chrétiens d'Orient, une de ses plus grandes lâchetés." Extraits:

          "Parmi les catastrophes engendrées par l'invasion américaine de l'Irak en 2003 figurera en bonne place aux yeux de l'Histoire la quasi-éradication des Eglises chrétiennes du pays. Et parmi les grandes lâchetés dont l'Occident, notamment européen, se sera rendu coupable à notre époque, figurera sans aucun doute sa passivité devant l'événement.
          "Les communautés chrétiennes d'Orient sont sur place depuis deux mille ans. Elles étaient là avant l'Islam; cette terre n'est pas une «terre d'Islam» comme disent les fanatiques. C'est la terre du pluralisme religieux. Les communautés chrétiennes minoritaires ont survécu à toutes les invasions, à tous les changements de régime dans l'une des régions les plus troublées du monde. Longtemps, elles ont vécu en bonne intelligence avec les musulmans. Si détestable que fût le régime de Saddam Hussein, il respectait leur existence et, à l'occasion, les protégeait......
          "Face à la terrible situation qui est aujourd'hui la leur, les chrétiens d'Irak se sentent abandonnés. Il faut donc affirmer d'abord que leur droit à vivre en Orient est égal à celui des musulmans à vivre en Occident; ensuite, que l'existence des communautés chrétiennes d'Orient est une cause aussi juste, une obligation aussi ardente que celle de l'existence d'Israël dans cette même partie du monde; enfin, que le consentement tacite des grandes puissances à la purification culturelle du Moyen-Orient au profit de l'Islam est un véritable Munich de l'esprit, dont elles supporteront demain l'opprobre et le dommage. Avons-nous à ce point honte de nos origines que la persécution dont sont victimes les chrétiens dans une bonne trentaine de pays, dans le monde musulman, dans le monde hindouiste, dans le monde communiste nous laisse indifférents ? ...."

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