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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Le petit soldat

     

     

     Par François Marcilhac

     

    364574047.jpgL’élection d’Emmanuel Macron devait ouvrir une ère nouvelle : elle se contente d’aggraver les défauts de l’ancienne sans qu’il faille attendre du nouveau pouvoir la volonté de répondre aux défis qui se posent à notre pays. Entre enfumage et brutalité, le but désormais avoué est au contraire d’achever la société française dans son équilibre traditionnel, de plus en plus précaire.

    Les couacs ou les polémiques dont Jupiter rendrait responsables, dans les milieux bien informés, ses différentes équipes, qu’il s’agisse de ses collaborateurs directs, du Gouvernement ou de La République en marche, sont avant tout le fruit du malentendu qui s’est installé entre lui et les Français. Non seulement ils ne l’ont jamais adoubé comme un sauveur, puisqu’il est le plus mal élu de tous nos présidents, mais ils se sont aperçus très vite que loin de représenter une rupture, son élection était un aboutissement. C’est comme des fruits pourris, c’est vrai, que les vieux partis de gouvernement sont tombés au printemps dernier. Sonnées, les vieilles équipes vont prendre quelque temps avant de se reconstituer et de faire le nécessaire travail de recomposition idéologique, mais les partis sont parties prenantes d’une Ve République qui a été la première à leur attribuer dans la Constitution un rôle spécifique, puisque, selon l’article 4, ils « concourent à l’expression du suffrage ». D’où la bâtardise de La République en marche, conçue comme une sorte de mouvement poujadiste pour CSP++, que le chef de l’État cherche désormais à faire entrer dans le cadre vermoulu de nos institutions – le seul qui demeure pour l’instant opératoire –, fût-ce au corps défendant de ceux qui ont vraiment cru que leur élection représentait enfin la disparition du décalage entre le pays légal et le pays réel. La République en marche, n’est-ce pas la société civile enfin représentée par elle-même à l’Assemblée ? Peu importe que les membres de la nouvelle majorité soient à ce point coupés des Français ! Ils croient d’autant plus volontiers à leur mission novatrice qu’ils prennent leur absence de culture politique pour un défi au vieux personnel et aux vieilles pratiques : Macron ne les a-t-il pas appelés pour faire de la France une jeune pousse ? Ne se sentent-ils pas tous promis à cette révolution qui consiste à larguer les lourdeurs de modèle politique pour l’efficacité du modèle de la start-up ?

    Bercy prend le pouvoir

    Macron est un aboutissement, avons-nous dit. Jusqu’à présent cohabitaient à la tête de l’État un personnel politique hérité de la tradition républicaine et les intérêts de l’oligarchie, qui, à la faveur de la construction européenne, a pris le dessus sur nos exécutifs. Certes, cette domination n’a pas pu être possible sans la trahison par nos élites de leur mission politique, que la prise du pouvoir par la rue du Louvre en 1974 a amorcée et que celle par Bercy en 2017 a achevée. De Giscard à Macron, il n’y a pas de solution de continuité. Il y a seulement l’aboutissement d’un double projet technocratique et mondialiste – Giscard est déjà l’homme qui regarde la France de l’extérieur et réduit notre pays à 1 % du monde. Le personnel politique, durant ces quarante-cinq ans, loin de lutter, comme c’était son devoir, contre une évolution qui n’avait rien d’inéluctable – il n’y a pas de sens de l’histoire, il y a seulement des tendances lourdes qui se succèdent au fil des rapports de forces successifs –, a au contraire cherché à l’accompagner, dans l’espoir non pas de l’encadrer ou d’en limiter les effets, mais d’y survivre en en devenant un des partenaires. Le double septennat de Mitterrand fut de ce point de vue catastrophique. Ancien militant politique de droite sous la IIIe République, politicien opportuniste sous la IVe République, concurrent socialiste malchanceux de De Gaulle et de Giscard sous la Ve, Mitterrand avait tout de l’homme politique ancienne mode. Las ! Exception faite des deux premières années, du reste malheureuses, de son premier mandat, Mitterrand mit bientôt la France à l’heure européenne, ou plus exactement allemande, il suffit de relire un acteur de l’époque, Chevènement. Car le traité constitutionnel de 2005 – dernière fois où les Français purent se prononcer en tant que peuple politique –, la forfaiture de Lisbonne en 2008 ou celle du traité budgétaire en 2011 ne furent possibles que parce que Mitterrand avait engagé, en 1992, la disparition de la France comme acteur politique par le traité de Maëstricht, tout en entamant la dissolution de la France comme être politique via le remplacement de l’idéologie socialiste, encore trop politique, par l’antiracisme, aggravant du point de vue de l’identité nationale la politique migratoire inaugurée sur le plan démographique par Giscard.

    Médiocrité croissante à l’Élysée

    Comment s’étonner que la classe politique, génération après génération, ait perdu progressivement le sens même de la nation, et avec celui-ci, le sens de l’État ? La médiocrité croissante de nos chefs d’État de Mitterrand à Hollande correspond à la perte progressive de la notion même du politique chez nos élites. C’est en ce sens que Macron est un aboutissement et non une rupture : celui du mouvement né avec le retour du saint-simonisme en 1945 et porté sur les fonts baptismaux par un Jean Monnet et toute sa clique sous la IVe République. Et si les débuts de la Ve ont pu faire illusion avec le retour de De Gaulle au pouvoir, qui a marqué une pause dans le projet européen, celui-ci repartit de plus belle après son départ et surtout après 1974, la mondialisation financière décidant du rapport de forces.

    Le rejet, au printemps dernier, des partis politiques traditionnels au profit, tout relatif, compte tenu du taux d’abstention inédit, de La République en marche, est celui d’acteurs fondés sur une forme ancienne – les partis de la IIIe République – discrédités d’avoir accompagné et même favorisé la prise de pouvoir par l’oligarchie alors que leur mission, au moins théorique, était d’en protéger les Français. La création de La République en marche a eu pour fonction de remplacer ces vieilles outres, rendues obsolètes par Hollande et Fillon, par une outre nouvelle, totalement connectée sur le nouveau monde, dont le nouveau parti, « en marche » perpétuelle, comme le temps de la finance, doit être, et est, en quelque sorte, une représentation fidèle. Ce nouveau parti a toutefois besoin d’être encadré, car la « société civile », même tronquée, n’a, par elle-même, aucune unité. On comprend qu’une partie du vieux personnel politique se soit recasée auprès de Macron pour assurer cette délicate mission dans un cadre encore politique et constitutionnel. Nous sommes donc toujours dans une situation bâtarde. La prochaine étape sera le dépassement même de ce cadre. D’où les velléités de réforme constitutionnelle vers un régime parlementaire encore plus raisonné et efficace. Comprenez, encore plus docile et inefficient. Car c’est bien vers un affaiblissement du rôle du Parlement que s’oriente Macron, comme le montre la prétendue réforme de moralisation qui vise à achever de discréditer le parlementaire comme tel tout en s’orientant vers un parlement chimiquement pur, sur le plan idéologique, puisque désormais, il faudra être antiraciste, immigrationniste et militant LGBTIXYZ pour être élu.

    L’État livré à l’oligarchie

    Devrions-nous nous en réjouir, nous, qui à l’Action française, n’avons cessé, à juste titre, de dénoncer les défauts irrémissibles du régime des partis ? Malheureusement, le but de Macron n’est pas de redonner à un exécutif véritablement indépendant le pouvoir souverain de décision. Non, il est d’achever le processus en livrant définitivement l’État ou, plutôt ce qu’il en reste, à l’oligarchie internationale, dont il est le petit soldat.   

    L'Action Française 2000 du 03 Août 2017.

  • Le massacre des innocents

     

    par Jean-Philippe Chauvin

     

    arton8470-7b8cd.jpgC’était le 14 juillet au soir, et, comme de nombreux curieux, je contemplais à la télévision les beaux éclats du feu d’artifice de la Tour Eiffel. Et puis, il y a ce bandeau jaune « alerte info » qui défile soudain et qui annonce ce qui n’est encore qu’un « incident », un camion qui a renversé des passants à Nice lors des festivités de la tombée de la nuit. Quelques minutes plus tard et durant toutes les heures qui suivent, ce sont les images de panique d’une foule en course pour éviter le pire, celles d’un camion blanc qui s’engage sur la promenade des Anglais et ce bilan « évolutif » passé de quelques victimes à 74 à deux heures du matin, puis 84 à l’aube : encore, encore le terrorisme, les morts, les larmes ! 

    Depuis janvier 2015, le même scénario se répète à intervalles de quelques mois, et les mêmes discours et les mêmes coups de menton, les mêmes cérémonies funèbres, les « Je suis… » qui se suivent et, malheureusement, se ressemblent malgré la variété des noms accolés à ce début de phrase. Et, chaque fois un peu plus, les poings qui se serrent… 

    Ce 15 juillet au matin, la télévision montrait, sur la route du malheur provoqué par celui dont je ne prononcerai pas le nom pour ne pas lui accorder la moindre célébrité, l’image d’une poupée sur le bitume, seule, abandonnée, couchée… Quelques minutes après, sur les réseaux sociaux, je retrouvais la même poupée, mais en des circonstances bien différentes : elle était bien là, à même le sol, comme renversée, mais, à côté d’elle, à la toucher, sous la lumière « bleu cruel » des gyrophares, il y avait une couverture dont dépassait une sorte de bonnet ou de casquette, une couverture qui couvrait une forme, un corps, un visage… Un enfant, dont la poupée semblait veiller le corps désormais sans vie. 

    Cette fois-ci, mon café du matin avait un goût de cendres, une amertume violente : la mort d’enfants nous choquent plus encore que d’autres, il faut bien l’avouer ! Les innocents, pense-t-on, comme si les autres victimes l’étaient moins parce qu’elles avaient vécu plus longtemps : bien sûr, ce sentiment n’est pas forcément « juste » mais il est commun, croit-on, à toute l’humanité. Qu’y a-t-il de plus cruel, de plus injuste que la mort, quelle qu’en soit la forme, d’un enfant ? Dans une famille, c’est « l’absence » la plus douloureuse… 

    Mais les islamistes et leurs alliés s’en moquent, et leur « cause » semble justifier tous les moyens, tous les crimes. Les paroles glaçantes du terroriste Carlos, ce fameux « Il n’y a pas de victimes innocentes », doivent nous permettre de comprendre, non pour excuser mais pour combattre, l’esprit de la Terreur aujourd’hui incarné par les troupes formelles et informelles de L’Etat Islamique. Avons-nous oublié le « massacre des innocents » provoqué, selon le Nouveau Testament, par Hérode ; les enfants de Vendée « écrasés sous les pieds de nos chevaux », selon le général Westermann, au nom de la République en 1793 ; ceux d’Oradour-sur-Glane brûlés comme les adultes dans l’église du village et ceux exterminés pour être nés juifs durant la guerre mondiale de 1939-45 ; les enfants de Beslan, retenus en otage et exécutés en septembre 2004 par des rebelles tchétchènes ; les trois enfants assassinés froidement devant et dans leur école à Toulouse par l’islamiste M. en mars 2012, simplement parce qu’ils étaient juifs ? 

    Les enfants sont des cibles doublement symboliques parce qu’elles sont à la fois la suite des générations précédentes et leur avenir, et que les frapper, c’est chercher à trancher ce fil de la transmission, ces racines qui permettent à une  nation, démographiquement comme spirituellement, de s’épanouir encore et toujours. Ils ne sont pas visés par hasard, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Et puis, l’assassinat d’enfants, s’il horrifie les populations, les terrifie aussi, ce qui est un moyen pour ces terroristes d’espérer désarmer ou, du moins, de paralyser, par « sidération », les sociétés visées, surtout dans des démocraties parfois plus sensibles à l’émotion qu’à la raison. 

    Il y a aussi le risque de voir (ou de laisser) fracturer l’unité d’un pays, non celle qui peut s’exprimer à travers les jeux parlementaires ou politiques pour le bien commun du pays, mais celle, plus profonde, qui lie les communautés, les particularités et les personnalités entre elles, non dans ce « vivre l’un à côté de l’autre » (formule de l’individualisme, qu’il soit personnel ou communautaire) mais « vivre l’un avec l’autre », non dans la confusion mais dans la reconnaissance de traits communs issus de l’histoire (et, parfois, de ses confrontations), de ces héritages dont, certes, nous pouvons vouloir nous détacher ou que nous pouvons contester (« la vraie tradition est critique », disait avec grande raison Charles Maurras), mais qui sont aussi le terreau de la nation vivante. 

    Ne donnons aucune joie ni aucune paix aux terroristes du moment : l’unité de la France ne doit pas être une argutie politicienne et ne peut être confondue avec les manœuvres d’un gouvernement aux abois ou d’une opposition exaspérée, elle doit être une réalité vécue, forte, puissante. Ce n’est pas l’uniformité ou l’indivisibilité mais la reconnaissance d’une « particularité française », historique, politique comme géopolitique, et, sans doute, civilisationnelle ; c’est la reconnaissance d’une « diversité ordonnée », de cette « nation plurielle » qui est la France et qui n’est pareille à aucune autre. 

    L’unité de la France, c’est un « équilibre » au sens fort du terme, équilibre parfois mis à mal par l’histoire et par le Pouvoir lui-même quand il oublie ses fonctions régaliennes et ses devoirs de Bien commun, mais équilibre qu’il faut conserver si l’on veut que perdure ce que « nous » sommes, et que nous puissions vivre, tout simplement et librement, notre destin de Français, nés ici ou adoptés, au sens le plus fort et noble du terme… 

    Pour que les enfants de France vivent, mais aussi tous les enfants, en France, d’ici ou de passage…

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Peut-on être Jacques Bainville aujourd'hui ? L'analyse de Stéphane Ratti *

    Jacques Bainville (1879-1936), membre de l'Académie Française et historien. © Rue des Archives/Tallandier

     

    Jacques Bainville, près de 80 ans après sa mort : une référence, un historien du passé et un visionnaire, qui selon Stéphane Ratti, ne ressemble en rien aux grands intellectuels d'aujourd'hui. Mais Stéphane Ratti ne se borne pas à cette constatation.  Son analyse perspicace, qui apparaîtra sans-doute, parfois atypique ou paradoxale aux bainvilliens de toujours, a le mérite de donner à réfléchir à la fois sur Jacques Bainville, sur ce qu'il faut bien appeler son intelligence politique et son art, sur l'époque où il vécut, qu'il ne cesse de décrire et analyser, et, enfin, sur notre époque même, à la fois si différente et si semblable. Il est possible que Bainville ne ressemble en rien aux grands intellectuels d'aujourd'hui, mais il n'a pas cessé de dispenser à nombre d'entre eux les bénéfices, avoués ou non, de son influence.  LFAR

     

    Il est des analystes de la vie politique grâce auxquels on se sent un peu moins seul face aux désordres du monde. Jacques Bainville est de ceux-là. L'intelligence de l'historien est telle qu'Antoine Prost, pourtant peu suspect d'affection a priori pour les penchants nationalistes de l'auteur, jugea son Histoire de France, où ne figure pas un mot d'économie, « si intelligente et si lumineuse ». Il est vrai qu'il ajoutait que la mariée était si belle qu'il fallait forcément se défier de la séduction qu'elle exerçait. Un homme de gauche ne rend pas les armes aussi facilement devant une histoire de droite. 

    De 1924 à sa mort en 1936, celui qui devint Académicien in extremis en 1935 fit paraître quelque 250 articles touchant à tous les domaines où s'exerçaient sa sagacité et sa lucidité sans pareil. Bainville annonça ainsi la revanche allemande de 1940 tout en bravant le sort que les dieux réservèrent à Cassandre horriblement mise à mort pour ne se tromper jamais. 

    Ce sont ces articles que publient aujourd'hui pour la première fois depuis 1939 Les Belles Lettres, sous le titre Doit-on le dire ?, dans une excellente collection dirigée par Jean-Claude Zylberstein. 

    La question que se pose le lecteur de ce recueil, balancé entre le dépaysement que lui procure ces images si étranges de la IIIe République où un Président barbote dans les bassins de Rambouillet et y grimpe aux arbres, et le saisissement qui le prend à constater mille similitudes dans les turpitudes de chacun, du chef de cabinet aux banquiers, est celle-ci : peut-on être Jacques Bainville aujourd'hui ? 

    Si les époques sont propices en apparence à souligner les concordances des temps, comme le fit naguère Jean-Noël Jeanneney, il me semble au contraire que tout ou presque a changé. Certes de brillants éditorialistes demeurent et ferraillent contre les pouvoirs. Mais quel écrivain reconnu et surtout indépendant dispose quotidiennement, comme Bainville dans le journal Candide, dont la réussite inspirera la création à droite de Gringoire et, à gauche, de Marianne, d'une tribune ouverte à plus de 400 000 lecteurs? Quel historien professionnel place encore son activité de publiciste sur le même plan que son travail de recherche au point de rédiger trois papiers dans la même journée ? Quel académicien publie ainsi son journal littéraire et politique au point d'en faire ce que Michel Tournier appelait un journal « extime » ? Celui de Michel Déon, que je sache, n'a jamais été publié dans son intégralité.

    Sans doute l'ironie si fine de Bainville, « paisible et salubre » comme il la décrivait, le protégeait-elle. Elle lui offrait le masque de Voltaire pour être plus authentiquement un autre Maurras. Il avait cette double compétence, historien du passé et visionnaire, qui en faisait un Janus aussi à l'aise dans le récit national de la Guerre de Cent ans que dans l'annonce tragique du funeste conflit à venir. Tragique parce qu'il n'était pas cru. « L'hitlérisme est étale », lui répondait-on impavide en 1932. On croyait alors, comme aujourd'hui, qu'il « suffit de ne pas parler de la guerre pour ne pas l'avoir ». Et Bainville de rappeler qu'il avait recueilli d'un vieux marquis, « la dernière personne vivante qui eût causé avec Balzac », cet avertissement que le romancier lui adressait: « Jeune homme, puisque vous êtes chez les Allemands, observez-les. Ce peuple a le sens de la discipline. Il fera des choses redoutables ». Cela se disait à Dresde, vers 1846. 

    Qui oserait afficher de nos jours cet aristocratisme démocratique - le même qu'il prêtait à Clemenceau qui, selon lui, qualifiait l'ensemble des membres de la classe politique de « ganaches » - qui le poussait à défendre un système électif de « liste d'État » par lesquelles seraient comme présélectionnés les candidats car « à chaque fournée électorale le niveau baisse » ? 

    Bainville, comme on le voit de nos jours, dénonçait les malversations des banquiers. Il avait compris qu'on encourageait l'épargne, comme l'éleveur engraisse les moutons : « Quand l'épargne devient capital, elle est bonne pour l'abattoir ». Bientôt chez nous l'impôt forcé à 15% sur le capital des Français ? 

    Mais combien rares dénoncent encore, comme Bainville, la censure dans les débats religieux qui sont tus aujourd'hui en France ? L'auteur adresse ce rappel salutaire aux plus téméraires: « Anatole France, par crainte des inquisiteurs de gauche, n'a usé du blasphème qu'en le dissimulant sous un cryptogramme ». 

    Nos grands intellectuels font aujourd'hui mine de se dégager, tout en poursuivant la lutte comme Régis Debray, un autre Candide engagé. Ou bien, au contraire de l'optimiste stoïcien qu'était Bainville, ils vantent le retrait et la suspension du jugement comme le fait brillamment, en épicurien et sceptique accompli, Pascal Quignard dans son dernier essai, Critique du jugement. 

    Pendant ce temps-là d'autres relisent peut-être Cicéron et ses leçons de fatalisme.  

     

    Stéphane Ratti est Professeur des Universités. Son dernier ouvrage, « Polémiques entre païens et chrétiens », est paru en 2012 aux éditions Les Belles Lettres.

    Stéphane Ratti            

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Bien vu, l'édito politique de Vincent Trémolet de Villers, sur Europe 1 :

    "L'île de beauté donne un effet de loupe au mal Français : jeunesse sans perspective, empilement de normes, services publics défaillants, immigration, depossession culturelle... Quand la France va mal, la Corse s'éloigne; si la Corse s'éloigne c'est que la France se désintègre..."
     

    (extrait vidéo 3'57)

    https://x.com/vtremolet/status/1767812506309833120?s=20

    Certes, c'est facile à dire, mais ce qu'il faut faire, et que personne ne fait (tous se contentant de constater) c'est : poser la question du "Pourquoi ?"

    Et, c'est impossible à résumer en deux mots, mais la réponse à ce "pourquoi ?" c'est : à cause de l'idéologie jacobine centralisatrice du Système...

    "Que voulez-vous, - disait Maurras au préfet de la Vienne, lors de son passage à Poitiers, sur la route de l'exode - soixante-dix ans de démocratie, ça se paie !"

    Et cent cinquante, encore plus !

     

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    1. Retour sur l'affaire de l'affiche officielle des JO, avec son retrait de la Croix des Invalides... De Philippe de Villiers :

    "JO 2024 / Retirer la croix des Invalides est puéril, infantile. A force d'avoir honte de nos racines, nous cédons au globalisme macronien... incarné par les propos d’Emmanuel Macron : "Il n'y a pas de culture française" (2017). Terrible que le Président de la France puisse penser cela..."

    (extrait vidéo 4'26)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1767592533310190013?s=20

    Mais, pourquoi d'étonner ? Clemenceau le disait déjà avant la Guerre de 14 : la Révolution n'est pas terminée, elle est toujours en marche, machine à broyer notre Histoire, notre passé, notre culture, notre Esprit et notre mentalité... bref, tout ce qu'il y avait "avant". Avant la Révolution, avant "elle", qui se veut un nouveau monde, essentiellement "autre" que celui de notre histoire plus que millénaire...

    Et l'on en revient là à notre entame, avec l'édito de Vincent Trémolet de Villers : "les Rois ont fait la France, elle se défait sans Roi..."

    En Italie, la disparition de la croix des Invalides de l'affiche des JO  soulève une vague de critiques - l'Opinion
     
     
    2. Un drôle de "féminisme", que ce (soi-disant) féminisme-là... Dans cette courte vidéo de Front Populaire, Noémie Halioua parle de "féminisme rouge" :
     
     "Un féminisme inquisiteur, vindicatif, tribal et opportuniste… est-ce encore du féminisme ?..."
     
    (extrait vidéo 0'52)
     
     
     
     
    3. Sur Sciences Po Paris qui sombre... d'accord avec Amaury Brelet (Rédacteur en chef de Valeurs) :
     
    "Pourquoi leurs visages sont-ils masqués ? Gaza ? Non, Paris. On dirait une conférence de presse de terroristes du Hamas palestinien. Sciences Po sombre dans l'islamogauchisme et l'antisémitisme. La honte."
     
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    3 BIS. Et, pendant ce temps-là, autre naufrage ("à" et "de" Sciences Po Paris) : Accusations de violences conjugales : Mathias Vicherat, directeur de Sciences Po Paris, démissionne...
     
     
     
     
    5. Chiffres éloquents de l'enquête Ipsos pour Le Monde sur la "retractation du macronisme" :
    • la liste Renaissance obtient 4 % d’intentions de vote chez les 18-24 ans contre 29 % chez les plus de 70 ans (aucun parti ne connaît un tel grand écart);
    • la "majorité" (?) n’arrive plus en tête que dans des catégories très minoritaires dans la population  : celles dont le revenu mensuel net du foyer est supérieur à 5000 euros ou dont le niveau de scolarité se situe à bac + 5...
     
    Zone euro : petite histoire de la dégringolade des peuples… - AgoraVox le  média citoyen
     
     
    6. Puisque - obsédé par la mort - Macron, après l'IVG dans ls Constitution parle maintenant de "la fin de vie" - porte ouverte à l'euthanasie... - ce rappel utile du Père Danziec (sur tweeter) :
    "La médecine, c’est la haine de la maladie et l’amour du malade." Professeur Jérôme Lejeune
     
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    7. Marion Maréchal n'apprécie pas Aya Nakamura; c'est son droit le plus strict, et nous partageons entièrement son "non goût" pour cette "chanteuse" (?); de même, Marion Maréchal ne souhaiterait pas la voir ouvrir la cérémonie officielle des JO : nous  non plus...
     
    Court extrait, dans lequel Marion Maréchal parle de la-dite "chanteuse" (?) avec Pascal Praud :
     
    (extrait vidéo 2'03)
     
     
    Question à un centime d'euro : c'e
  • «Héritiers d’un puits sans fond de dettes, notre génération s’inquiète pour l’avenir».

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    L’Église Saint André à Niort. 196702238/Bruno Coelho - stock.adobe.com

    «Juventas» est un collectif de la jeunesse de droite fondé par Guilhem Carayon, Responsable des Jeunes LR du Tarn.

    Les membres du collectif de jeunes de droite Juventas expriment le malaise d’une génération confrontée au triple fardeau de l’effondrement culturel, de l’appauvrissement économique et de l’insécurité.

    La France progresse vers le chaos: partout, notre pays craque. Guerre contre l’islamisme que nos dirigeants refusent de mener, libertés entravées, assauts répétés des Indigénistes, des racialistes et de l’extrême-gauche contre nos valeurs, décrochage des élites de l’intérêt national, les formes du chaos sont innombrables. L’hypothèse même d’une guerre civile n’est plus écartée par certains esprits, à l’instar de Michel Onfray.

    Notre époque serait-elle maudite? C’est l’avis d’une large part de la jeune génération. Génération confrontée au triple fardeau de l’effondrement culturel, de l’appauvrissement économique et de l’insécurité.

    Coincés entre la colonisation mentale du monde anglo-saxon et le sentiment antipatriotique nourri par les forces «progressistes», c’est en franchissant mille obstacles que nous avons enfin compris ce qui fait de nous des Français. Héritiers d’un puits sans fond de dettes, nous vivrons évidemment moins bien que nos parents. Sans vision structurante, ni perspective d’avenir rassurante, notre société, en perte de repères, isole plus qu’elle ne rassemble. Confrontée à la banalisation de la violence, enfin, notre vie est alimentée par l’inquiétude. Et que dire de la Terre souillée, pillée de sa faune et de sa flore, dont nous récupérons le triste héritage?

     

    Nous n’avons pas inventé les logiques de déconstruction et de destruction sociales dont les effets mortifères apparaissent désormais en plein jour 

     

    Maudite époque, oui! Nous sommes innocents de ces désordres. Car nous ne sommes pas de ceux qui ont exigé de la vie qu’elle nous permette de «jouir sans entraves». Nous n’avons pas inventé les logiques de déconstruction et de destruction sociales dont les effets mortifères apparaissent désormais en plein jour.

    Nous serons bientôt responsables de ce qui adviendra de la France et de son peuple. L’énergie de la jeunesse nous réunit, nous n’allons pas mourir en lâches, quand même? L’heure est venue pour notre génération de prendre sa part, à l’instar de ces jeunes Bretons de l’Ile de Sein qui, en juin 1940, rejoignirent la Résistance à Londres. Ces héros nous indiquent la juste voie, ce sont eux qui étaient la voix des justes.

    Étudiants, jeunes actifs, lycéens, issus de toutes les terres de France, nous avons créé Juventas pour mettre nos idées au cœur de l’action. Car nous souffrons pour le pays qui nous vit naître, détesté par ceux qu’il a tant servis. Nous refusons que notre culture si belle, si admirée dans le monde entier, nos paysages splendides, les traditions de nos terroirs, ne soient plus que le prétexte de récits d’historiens et d’une nostalgie amère.

    Nous voulons que la France renoue avec ce qui fut une civilisation souveraine, humaniste et fière d’elle-même. Et promettant de faire de sa défense notre honneur, nous appelons toutes les volontés sincères à nous rejoindre.

     

    Les signataires de cette tribune collective sont:

    Guilhem Carayon, Fondateur de Juventas, Responsable des Jeunes LR du Tarn

    Rémi Tell, Entrepreneur, porte-parole de Juventas

    Kevin Bossuet, Professeur d’Histoire

    Alexandre Vergnes, Secrétaire Général du Mouvement de la Ruralité

    Jordan Grosse-Cruciani, Secrétaire Général adjoint du Mouvement de la Ruralité, Conseiller régional du Grand Est, élu à Charmes

    Auriane Calambe, Adjointe au Maire de Bondy

    Guillaume Pot, Président de Droite de Demain

    Jean Hélou, Président des Jeunes Conservateurs, élu à Paris

    Clara Beaufrand, Responsable des Jeunes de Sens Commun, élu à Wintzenheim

    Elise Desmoulins, Responsable des Jeunes LR de la Marne

    Florian Trallero, Responsable des Jeunes LR de l’Aude

    Baptiste Charrier, Responsable des Jeunes LR du Lot-et-Garonne, élu à Lamontjoie

    Quentin Taieb, Responsable des Jeunes LR de l’Ardèche, Responsable UNI Lyon

    Hanane Bourkha - Mansouri, Responsable des Jeunes LR de l’Isère

    Dylan Demarche, Responsable des Jeunes LR de la Haute-Saône, Maire de Vellexon-Queutrey-et-Vaudey

    Pierre Vitali, Responsable des Jeunes LR de la Vendée

    Mathieu Ferrand, Responsable des Jeunes LR de la Sarthe

    Solal Gea, Responsable des Jeunes LR du Tarn-et-Garonne, élu à Montauban

    Mattieu Manceau, Responsable des Jeunes LR des Deux-Sèvres, Maire-adjoint à Airvault

    Marion Mayrand, Responsable des Jeunes LR de la Lozère, élue à Saint-Flour-de-Mercoire

    Grégoire Roy, Responsable des Jeunes LR de la Vienne

    Bastien Porta, Responsable des Jeunes LR du Gers, élu à Seissan

    Bastien Hêche, Responsable des Jeunes LR du Doubs, Président UNI Franche-Comté

    Loup Laurent, Responsable des Jeunes LR de la Manche

    Théo Am’Saadi, Responsable des Jeunes LR des Hautes-Pyrénées

    Romain François, Responsable des Jeunes LR de la Haute-Vienne

    Valentin Lagarde, Responsable-adjoint des jeunes LR de la Marne, élu à Dizy

    Paul Marion, Etudiant-journaliste à Sciences Po

    Jean-Baptiste Gallen, étudiant en Histoire à La Sorbonne

    Florent Lombardo, membre du comité départemental LR des Alpes-Maritimes

    Paul Gallard, Vice-Président de Droite de Demain

    Tristan Ganivet, Jeune LR du Maine-et-Loire

    Manon Deliot, Chargé de mission LR des Vosges

    Alexandre Saradjian, élu UNI à l’Université de Nice

    Mathieu Maston, Ancien Responsable des Jeunes LR de l’Ille-et-Vilaine

    Nicolas le Caroff, Délégué de circonscription LR Côtes d’Armor

    Andreï Radu, Responsable UNI Paris 1 Panthéon-Sorbonne

    Charles Bonnard, Responsable UNI Limoges

    Edouard Varin, Responsable UNI Rouen, élu à Gaillon

    Ariane Sanna, Responsable UNI Nanterre

    Amaury Pelloux-Gervais, Responsable UNI Grenoble

    Robin Ratto, Responsable UNI Montpellier

    Julien Neter-Nguyen, Secrétaire-Général de Droite de Demain

    Antonin Besset, Etudiant en Affaires Publiques à l’Université Paris-Dauphine

    Théo Dutrieu, Jeune LR du Pas-de-Calais

     

  • Éphéméride du 5 novembre

    1955 : Mort d'Utrillo (ici, La Place des Abbesses sous la neige, 1917)

     

     

     

     

     

    1219 : Prise de Damiette, François d'Assise commence à organiser sa rencontre avec le sultan Al Kamil...

    On est alors au début de la Cinquième Croisade et, en Égypte, les Croisés viennent de remporter un beau succès. C'est à cette période, pendant l'occupation de Damiette, que les Fioretti situent la rencontre du Sultan avec François d'Assise : celui-ci se rend auprès d’Al-Kamil pour le convertir, mais si Al-Kamil le reçoit cordialement et civilement, il refuse le baptême...

    http://www.freres-capucins.fr/Saint-Francois-et-le-Sultan-Dieu.html

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    1499 : Impression du Catholicon par Jehan Calvez à Tréguier 

     

    Il s'agit du premier dictionnaire trilingue, breton-français-latin, écrit par Jehan Lagadeuc en 1464.

    C'est aussi le premier dictionnaire de cet ordre (quelque six mille entrées) faisant intervenir le français.

    Un manuscrit est conservé dans le fonds latin de la Bibliothèque Nationale de France sous la cote "Latin 7656". Il est composé de 131 feuillets écrits recto-verso. Il manque environ le tiers des feuillets. Il s'agit d'une copie de l'original.

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    Marque de l'imprimeur (Calvez) figurant sur la version incunable du Catholicon, en 1499 

    http://www.catholicon.net/

     

     

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    1906 : Marie Curie devient professeur à la Sorbonne 

     

    À 39 ans, elle succède, en fait, à son mari, Pierre Curie, mort prématurément au mois d'avril.

    Elle est le première femme professeur de l'enseignement supérieur français, et la seule a avoir reçu deux Prix Nobel ( de Physique en 1903, de Chimie en 1911).

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     Pierre et Marie Curie avaient découvert le radium en 1898 : voir l'Éphéméride du 21 decembre)
     
     
     

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    1917 : Naissance de Jacqueline Auriol
     
     
    Elle est la première femme pilote d'essai.
     

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    1922 : Mort de la mère de Charles Maurras

     

    Charles Maurras connut une petite enfance très heureuse.

    Il n'eut qu'un frère, Joseph, qui mourut en 1924 à Saïgon (il était médecin militaire), l'autre frère - François - étant mort très jeune. Charles adoptera, d'ailleurs, trois des cinq enfants de son frère à la mort de celui-ci. Et il a fait connaître, d'une façon tendre et plaisante, le caractère heureux, joyeux en enjoué de Joseph, toujours partant pour une promenade, un jeu ou une activité quelconque, en lui donnant le surnom de "Monsieur "allez !" ", signifiant par là la parfaite entente régnant entre les deux frères...

    La même entente et affection profonde régnait entre Charles et ses parents. Malheureusement, très tôt - il avait six ans - Charles perdit son père, le 3 janvier 1874. Sa mère, elle, vécut beaucoup plus longtemps, et toujours en parfaite harmonie avec son fils...

    Charles Maurras a longuement parlé de sa mère et de sa "maison carrée" de Martigues.

    5 novembre,sorbonne,prix nobel,pierre et marie curie,jacqueline auriol,bnf,catholicon,sabatier,alexis carrel,utrilloIl a aussi  écrit un ouvrage au titre éloquent, Le bienheureux Pie X sauveur de la France, dans lequel on trouve des choses importantes sur la relation mère/fils. La mère de Maurras, croyante fervente, était inquiète pour son fils Charles qui s'était éloigné de la religion; elle était allé à Rome, voir le pape, qui lui avait déclaré, en substance : je bénis son oeuvre, elle aboutira (entrevue racontée par Maurras lui-même, dans son livre Le bienheureux Pie X sauveur de la France, Plon, 1953, pages 52/53) :

    "Ne parlez pas à votre fils de ce que je vais vous dire... Ne lui en dites jamais rien... Mais je bénis son oeuvre...". Il se tut, pour ajouter : "Elle aboutira". Tel fut le trésor que ma mère emporta de Rome. Elle ne m'en fit jamais part. Pendant les onze années qui lui restaient à vivre, elle n'y fit aucune allusion... J'eus la clef du mystère huit jours après sa mort, survenue le 5 novembre 1922. Deux amies à qui elle s'était confiée, me donnèrent le secret des paroles pontificales : mon oeuvre a été bénie de Pie X. Elle aboutira. J'avais la prophétie et la bénédiction de ce Bienheureux...

     

     

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    1944 : Mort d'Alexis Carrel

     

    Il reçut le Prix Nobel de Médecine 1912.

    Accusé d'eugénisme - alors qu'il ne faisait que reprendre des idées répandues un peu partout, et que les "eugénistes" révolutionnaires ou francs-maçons, qui disent les même choses que lui ne sont jamais inquiétés... - il vit s'abattre sur lui la chape de plomb de la conspiration du silence...

    Cette courte réflexion des Dominicains d'Avrillé, sur l'homme et l'oeuvre, mérite l'attention :

     

    http://www.dominicainsavrille.fr/alexis-carrel-1873-1944/

     

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    •  "La prière est la forme d'énergie la plus puissante que l'on puisse susciter."

    •  "L'intelligence est presque inutile à celui qui ne possède qu'elle." - (L'homme, cet inconnu)

    •  "Après tout, c'est le développement de la personnalité humaine qui est le but suprême de la civilisation." - (L'homme, cet inconnu)

    • "Ce n'est pas celui qui prie pour lui-même qui est guéri. C'est celui qui prie pour les autres." - (L'homme, cet inconnu)

    • "La science de l'homme est devenue la plus nécessaire de toutes les sciences."

     

     

     

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    1955 : Mort de Maurice Utrillo

     

  • Syrie : « Pour peser, la France doit s'affranchir de l'alliance atlantique »

     

    par Mezri Haddad
     
    Alors que la Maison-Blanche a engagé contre la Syrie et les Russes une rhétorique particulièrement belliqueuse, Mezri Haddad implore la France de résister à la tentation de rentrer dans une guerre dont les enjeux ne semblent profiter qu'aux États-Unis. Cet article [Figarovox, 12.04] est écrit avec une certaine passion, dont on voit bien les raisons, à proportion des enjeux - en dernier ressort, la guerre ou la paix - pour le monde arabe comme pour la France et l'Europe. Sur l'essentiel, Mezri Haddad se livre ici à de justes analyses. Signalons de nouveau que Mezri Haddad n'est pas un inconnu des royalistes français que lui aussi connaît bien. Nous nous rappelons avoir organisé il y a quelques années, à Marseille, entre Mezri Haddad et Jacques Trémolet de Villers, un dîner-débat sur la montée de l'islamisme en France et ailleurs, qui fut d'un grand intérêt. Nous n'avons jamais négligé ces échanges, ces relations, ces débatset nous les poursuivons ici, dans ces colonnes...  Lafautearousseau.
     
     

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    « La première victime de la guerre, c'est la vérité », disait Kipling. Si toutes les guerres sont par définition même sales et destructrices, celle qui a été livrée à la Syrie, et que certains veulent relancer et porter à son paroxysme aujourd'hui, est particulièrement nauséabonde, injuste et absurde.

    Elle restera dans les annales des grands conflits mondiaux, avec néanmoins ce constat hallucinant : si la dernière guerre mondiale a opposé les démocraties aux totalitarismes, les valeurs humanistes à l'abjection nazie, celle dont on parle aujourd'hui a réuni dans une même coalition la barbarie et la civilisation, le monde dit libre aux forces les plus obscurantistes, l'atlantisme à l'islamisme, pour abattre le « régime de Bachar », comme ils disent. 

    Dans l'euphorie d'un « printemps arabe » qui était dès ses premiers balbutiements en Tunisie un hiver islamo-atlantiste, tout a été implacablement déployé pour déstabiliser un pays qui n‘était sans doute pas un modèle de démocratie, mais qui connaissait depuis juillet 2000 de profondes et graduelles réformes politiques, sociales et économiques, louables et intrinsèquement libérales, de l'aveu même de Nicolas Sarkozy, qui avait invité à l'époque (2008) le jeune Président syrien au défilé du 14 juillet.

    Tout a été déployé, y compris cette arme de guerre redoutable et particulièrement détestable, la désinformation, avec son cortège de mensonges éhontés, de manipulations des masses, de subversions des mots. Dans cette diabolisation systématique de l'ennemi et victimisation de l'ami, l'État syrien est ainsi devenu le « régime de Bachar », l'armée arabe syrienne régulière est devenue « milice d'Assad », les terroristes sont devenus les « rebelles » ou l'« armée syrienne libre », Bachar Al-Assad s'est transformé en « tyran sanguinaire qui massacre son peuple », et les hordes islamo-fascistes, d'Al-Qaïda jusqu'à Daech, se sont métamorphosées en « combattants de la liberté » voire même en « défenseurs des droits de l'homme »…

    Rien ne pouvait justifier un tel aveuglement. Ni l'idéal démocratique auquel aspire effectivement le peuple syrien. Ni la question des droits de l'homme que le monde libre a certainement le devoir moral de défendre partout où ses droits sont malmenés. Ni le contrat à durée indéterminée entre l'émirat du Qatar et la République sarkozienne ! Ni même les prétendues attaques chimiques syriennes, qui étaient à la diplomatie française et à ses relais médiatiques ce que les armes de destruction massive furent à la propagande anglo-américaine, lors de la croisade messianiste contre l'Irak dont on connaît la tragédie et le chaos depuis. Dans ses mémoires, l'honnête homme Colin Powell, avoue regretter jusqu'à la fin de sa vie son discours devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Un autre discours, devant la même instance onusienne, restera, lui, dans l'Histoire : celui de la France égale à elle-même et fidèle à ses valeurs universelles, magistralement lu par Dominique de Villepin. Son successeur à la tête de la diplomatie française, qui se félicitait du « bon boulot » que le front Al-Nosra faisait en Syrie, ne peut pas en dire autant.

    Faute d'une vision stratégique et géopolitique à la hauteur des enjeux cruciaux qui se dessinaient et d'une accélération de l'Histoire qui déroutait, la France sarko-hollandienne a eu une politique autiste, aveugle et inaudible qui ridiculisait le pays de De Gaulle auprès des instances onusiennes et même aux yeux de la puissance américaine qu'elle entendait servir avec encore plus de servitude que la couronne britannique ; une politique qui positionnait la France en ennemi formel d'une amie potentielle - la Russie -, en l'extirpant d'un Moyen-Orient où sa voix portait et son rôle pesait…jadis et naguère. Plus troublant encore, cette politique qui ne manquait pas de machiavélisme suscitait des doutes quant à la volonté réelle du gouvernement français de mener une guerre globale et sans pitié contre l'islamo-terrorisme, qu'il se fasse appeler Daech, Al-Qaïda ou Al-Nosra, rebaptisé pour la circonstance Fatah Al-Sham. À l'inverse de l'ancien chef de la diplomatie française pour lequel « Bachar el-Assad ne mérite pas d'être sur terre » et « Al Nosra fait du bon boulot », Vladimir Poutine a eu le mérite de la cohérence et de la constance : « on ira les buter jusque dans les chiottes », promettait-il en septembre 1999, lorsqu'il n'était encore que le premier ministre de Boris Eltsine. En France, les fichés S sont présupposés innocents jusqu'à leur passage à l'acte !

    Le jusqu'au-boutisme droit-de-l'hommiste, l'humanisme à géométrie variable, l'homélie de l'islamisme « modéré », le manichéisme simpliste qui réduit un conflit géostratégique majeur à un affrontement entre le bien (Al-Qaïda et ses métastases) et le mal (le régime de Bachar al-Assad et ses alliés) ne peuvent plus dissimuler l'alliance objective entre le monde dit libre et les hordes barbares de l'obscurantisme islamiste. Contrairement à la propagande politique, la tragédie qui se joue en Syrie n'oppose pas un « animal qui massacre son peuple » -comme vient de le tweeter le très diplomate Trump - à des gladiateurs de la liberté qui n'aspirent qu'à la démocratie, mais un État légal et même légitime, à des hordes sauvages et fanatisées, galvanisées par ceux-là mêmes qui avaient ordonné les plus ignobles actions terroristes dans les capitales européennes. Cette tragédie se joue entre un État reconnu par les Nations Unies, qui entend reconquérir jusqu'à la dernière parcelle de son territoire tombé sous le joug totalitaire et théocratique des « islamistes modérés », et des djihadistes sans scrupule qui se servaient des civils d'Alep, de Ghouta et aujourd'hui de Douma comme de boucliers humains. Pas plus qu'à Al-Ghouta hier, quel intérêt pour le « régime de Bachar » de bombarder aux armes chimiques une ville, Douma en l'occurrence, quasiment libérée des mains criminelles des islamo-fascistes ? Les crimes de guerre imputés à Bachar dans cette ville raisonnent comme le requiem bushéen « Saddam possède des armes de destruction massive » et comme son futur refrain sarkozien, « éviter un bain de sang à Benghazi » !

    Comme l'URSS pourtant stalinienne de 1945, la Russie est aujourd'hui du bon côté de l'Histoire. N'en déplaise aux petits stratèges londoniens de l'affaire Skripal et autres russophobes primaires figés dans les eaux glaciales de la guerre froide, Vladimir Poutine a fait les bons choix stratégiques et géopolitiques. Plus insupportable encore pour les avocassiers de la civilisation et les zélotes des droits de l'homme…islamiste, il a été le seul défenseur des valeurs occidentales…en Syrie.

    De cette guerre lâche de l'islamo-atlantisme contre la Syrie, la Russie est sortie victorieuse. Même si l'État et le peuple syriens souffriront encore du terrorisme résiduel, comme beaucoup d'autres pays, y compris la France, le pays de Bachar a gagné cette guerre non conventionnelle et par terroristes et mercenaires interposés qu'on lui a livrée huit années durant.

    Dans un communiqué officiel de la Maison blanche, c'est-à-dire un tweet matinal, le président américain a menacé la Russie de ses missiles « beaux, nouveaux et intelligents », et d'ajouter dans un second « communiqué » que « notre relation avec la Russie est pire aujourd'hui qu'elle ne l'a jamais été, y compris pendant la Guerre froide ». Pour une fois, Donald Trump a parfaitement raison : la situation actuelle est plus grave que la crise des missiles de Cuba en 1962. Et elle l'est d'autant plus que c'est précisément lui qui gouverne aujourd'hui les USA et non un Kennedy, qui a su trouver à l'époque un modus vivendi avec Khrouchtchev, évitant ainsi pour les deux pays et pour l'humanité le pire.

    Plutôt que de céder à l'hybris washingtonien, de s'aligner aveuglément sur l'hyperpuissance américaine, comme la qualifiait Hubert Védrine, de guerroyer avec un Donald Trump imprévisible, volatile et inconscient du chaos qu'il peut provoquer dans la poudrière moyen-orientale, voire d'un conflit mondial, la France doit au contraire répondre à sa vocation de puissance souveraine et modératrice. L'occasion se présente au pays de Macron de reconquérir sa position dans cette partie du monde, de s'affranchir d'une alliance atlantique aux ennemis anachroniques et à la doctrine désuète, de retrouver sa singularité gaullienne. L'avenir de la France au Proche-Orient et dans le monde en général peut se redéployer cette fois-ci avec un sens aigu du pragmatisme, du réalisme et des intérêts mutuels bien compris. Il ne s'agit donc ni d'idéalisme, ni de fraternité, ni d'éthique, ni d'humanisme, ni même de « politique arabe de la France ». Il s'agit essentiellement de realpolitik et d'intérêts réciproques euro-arabes d'une part et euro-russes d'autre part: primo le combat commun contre le terrorisme islamiste qui a saigné la Syrie pour ensuite, tel un boomerang, meurtrir la France ; secundo la relance de l'Europe voulue par les Européens sans la feuille de route américaine et avec un bon voisinage du puissant russe ; tertio la reconstruction d'un pays dévasté, non point par huit années de « guerre civile », mais par une guerre lâche et sans nom, livrée par des mercenaires recrutés des quatre coins du monde, ceux-là mêmes qui se sont retournés contre leurs alliés objectifs et conjoncturels, notamment à Londres, à Barcelone, à Paris, à Nice et récemment dans l'Aude.

    Avec la nouvelle géopolitique qui se trame au Proche-Orient et les périls terroristes qui menacent la région et l'ensemble du monde, la nouvelle élite dirigeante française a forcément un rôle à jouer. Parce que ses liens avec la Syrie sont historiques autant que ses relations avec la Russie, la France doit pouvoir encore jouer ce rôle conforme à ses valeurs universelles et compatibles avec ses intérêts nationaux. Et si, à l'instar de Theresa May, qui a besoin de la fuite Skripal pour colmater la brèche du Brexit, et de Donald Trump, qui a toutes ses raisons de provoquer un conflit mondial pour se débarrasser de la vodka russe qui empoisonne sa présidence - la supposée ingérence de Moscou dans les élections américaines -, Emmanuel Macron n'a nul besoin d'impliquer la France dans un conflit qui n'est pas le sien et dont on ne conjecture pas encore les effets planétaires.   

    Ancien ambassadeur de la Tunisie auprès de l'Unesco, Mezri Haddad est philosophe et président du Centre international de géopolitique et de prospective analytique (Cigpa). Il est l'auteur d'essais sur la réforme de l'islam..
     
    Lire aussi dans Lafautearousseau ...
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Macron s'est encore une fois donné en spectacle...

    Encore une fois, c'est raté...

    Sacha Guitry disait "On peut faire semblant d'être grave; on ne peut pas faire semblant d'avoir de l'esprit..."

    Macron a voulu jouer au penseur, au philosophe, à l'on ne-sait-trop-quoi, lors de la panthéonisation : il n'a accouché que d'un pathos d'une insanité aussi extravagante qu'insensée.

    Laetitia Strauch-Bonart (Rédac chef Idée à L'Express) a bien résumé le ridicule, l'inepte et l'indécence des propos présidentiels : 
     
    "Emmanuel Macron, pour l'entrée des Manouchian au Panthéon, a prononcé un discours extrêmement dérangeant. En bref, un éloge kitsch et indécent du communisme. Jugez-en plutôt : Macron évoque sans aucune distance l'"idéal communiste" embrassé par Manouchian et, en passant, met sur le même plan "1789" et "1793". Et il dit : "Parce qu’ils sont communistes, ils ne connaissent rien d’autre que la fraternité humaine, enfants de la Révolution française, guetteurs de la Révolution universelle". Vous avez bien lu. C'est une insulte à la mémoire des dizaines de millions de morts de cette idéologie épouvantable. Soljenitsyne se retourne dans sa tombe, Poutine se marre."

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    1. Marion Maréchal a raison, sauf que ce n'est pas "en France" qu'il faut dire, mais "dans le Système" : nuance de taille... :

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    1 BIS. "On attend toujours qu’un tirailleur sénégalais entre au Panthéon....", dit Pascal BLANCHARD, historien (?). Bon. Mais, nous, on attend toujours que l'antisémite furieux Voltaire en sorte; ainsi que le Génocidaire Carnot, précurseur d'Oradour-sur-Glane avec son massacre des Lucs-sur-Boulogne, un siècle et demi avant (les nazis n'ont rien inventé, ils n'ont fait que reproduire, à l'identique, le massacre perpétré par les Colonnes infernales, obéissant à ce Carnot que l'on offre à l'admiration des foules qui ignorent tout de lui, et surtout cette abjection...  Et, tant qu'on y est, qu'on en finisse avec ce carnaval abracadabrantesque du Système, panthéonisateur de tout et n'importe quoi, dans une invraisemblable et extravagante accumulation hétéroclite (personnalités et symboles confondus) en rendant ce bâtiment à sa destination originelle : une église catholique...

    Paris prise de haut - En 2000 - Le Panthéon | Panthéon paris, Paris photo,  Paris vu du ciel
     
     

    1 TER. Et pour en terminer avec cette "suite Manouchian", cette réflexion de Gabrielle Cluzel :

     

    4. Un message de la Coordination rurale :

    "La France est un grand pays, pas de grand pays sans agriculture forte. Défendue par la Coordination Rurale Notre agriculture a un avenir. Prenez 3 minutes pour sauver nos paysans."

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    5. (Source : Le Figaro) Elle est belle, la gauche morale, moralo/moralinaisatrice, donneuse de leçons et tout et tout...

    https://www.lefigaro.fr/faits-divers/le-psychanalyste-gerard-miller-vise-par-une-nouvelle-plainte-pour-viol-20240222

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    6. Dans Le Point (article de Pierre-Antoine Donnet, extrait) : La Chine : "une cocotte-minute prête à exploser ?..."

    "Une source bien informée livre son témoignage sur les turbulences que traverse le régime de Xi Jinping en ce début d’année du dragon.

    La nouvelle année lunaire du dragon de bois, qui vient de commencer, est-elle celle de tous les dangers pour la Chine ? Considéré en Asie comme l'animal le plus chanceux du zodiaque, le dragon peut offrir des sommets en matière d'amour, de réussite ou de succès personnels. Mais il peut aussi annoncer des crises inattendues : guerres, coups d'État, voire violences extrêmes. Or, en Chine, la crise s'amplifie avec des purges qui se multiplient, orchestrées par le président Xi Jinping qui, au nom de la lutte contre la corruption, écarte ses rivaux, déclarés ou non. Son exercice du pouvoir en solitaire l'a conduit à commettre des erreurs, pour certaines graves, si bien que le doute s'installe au sein de la population, comme en témoigne une source chinoise très au fait de la situation..."

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    7. L'alerte de SOS Paris sur le début de délabrement de la Tour Eiffel (nous en parlions ici-même hier" :

    "La Tour Eiffel, été 2023. Les syndicats de salariés s'inquiètent : "Elle est dans un état de délabrement, très clairement (...) vous voyez vraiment des traces de rouille. Il y a des salariés qui ont plus de 30 ans d'ancienneté, ils n'ont jamais vu ça". 
     
     Gustave Eiffel avait pourtant bien prévenu : 
    "Ce qui est le plus important est de s’opposer à un commencement de rouille..."

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    À DEMAIN !

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  • Macron, chef du Système qui en est à l'origine, veut lutter contre le séparatisme islamique !

    Dieu se rit des hommes qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes (Bossuet).

    Nous vivons l'époque de la hideuse Sainte Alliance de la Révolution et du Fric (ce que l'Action française appelait "la fortune anonyme et vagabonde"). L'une comme l'autre unies dans la volonté acharnée de noyer la France (et l'Europe) sous le flot incessant de l'immigration invasion :

    - les révolutionnaires pour briser les dernières résistances qui s'opposent à leurs chimères universalistes, et qui sont culturelles, nationales, identitaires; celles qu'opposent à une utopie mondialiste révolutionnaire les anciens peuples/nations historiques de l'Europe chrétienne, ancrés dans une Histoire bi-millénaire, et partageant un socle commun de valeurs gréco-romaines et judéo-chrétiennes...

    - les serviteurs de l'Argent (devenu Roi par la Révolution française et la république idéologique qui en est issue) afin de se payer une  armée d'esclaves - selon le mot de Jean Raspail - et d'augmenter ainsi encore plus, toujours plus, leurs profits immédiats...

    Les uns comme les autres ont cru trouver, essentiellement, ce qu'ils cherchaient avec les populations d'Afrique du Nord et subsaharienne, pas toujours mais très souvent musulmanes. Ils manifestent en cela une incompréhension immense du fait religieux - en général - et - en particulier - une tragique inconscience de ce qu'est en réalité l'Islam.

    Or l'Islam est une religion conquérante, qui s'impose comme obligation que le monde entier soit musulman.

    Si le chef du Système républicain idéologique né de la Révolution française, qui a voulu et mené l'immigration/invasion de la France, prétend s'opposer au séparatisme d'une religion qui induit le Totalitarisme, alors qu'il refuse dans le même temps de dénoncer le danger de cette religion, il est tout simplement en contradiction avec la politique menée par ce Système, qu'il préside !...

    Car c'est ce Système, "son" Système, celui dont il est le chef actuel, qui a voulu, organisé, imposé l'arrivée de ces populations nouvelles sur notre sol, qui aujourd'hui veulent se "séparer" car l'Islam - comme le rappelle Gérard Leclerc - "c’est un tout culturel, social, politique tout autant que religieux".

    Le Système ne s'en est pas rendu compte avant; ou n'a pas voulu s'en rendre compte; ou a cru naïvement que ce "tout" serait absorbé et digéré par ses "vieilles lumières" (l'expression est du socialiste Hubert Védrine, qui ferait un excellent Ministre des Affaires étrangères... du Roi de France !).

    Maintenant, il est trop tard. Le mal est fait, et il est sans remède(s); ou "irrémédiable", comme on voudra.

    La seule question est : qui aura, prendra ou gardera le pouvoir sur l'ensemble des terres de ce qui constitue encore, aujourd'hui, notre douce France ? 

    PS : les prières de rue sont interdites en Algérie, Tunisie et dans de nombreux pays musulmans...

    lafautearousseau

  • La charge d'Alain Finkielkraut contre « les fossoyeurs du grand héritage français »

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    Patrick Boucheron

     

    Par Alain Finkielkraut           

    TRIBUNE - Alain Finkielkraut commente ici l'Histoire mondiale de la France* dirigée par Patrick Boucheron [Figarovox - 25.01]. Il s'étonne et même il s'indigne de n'y avoir rien trouvé de la civilisation française. Cette superbe charge nous apparaît dictée par un pur patriotisme littéraire et culturel. Par le patriotisme tout court. Nous ne sommes pas toujours et en tous points d'accord avec Alain Finkielkraut. Certaines de ses passions ne font pas vraiment partie des nôtres. Si différends il y a, nous les regrettons, car tant qu'il y aura en France des intellectuels de son rang, des esprits animés d'une telle ferveur française, disposant de l'audience qui est la sienne, l'espoir de toutes les formes de renaissance nationale reste permis. Permis et réaliste.   Lafautearousseau.

     

    sans-titre.pngComme les auteurs de l'Histoire mondiale de la France, je déteste voir mon pays se refermer sur lui-même. Rien ne m'inquiète, ne me hérisse, ne me scandalise davantage que la négation ou l'oubli de l'Autre. Le regard étranger m'importe au plus haut point. Et notamment celui du grand romaniste allemand Ernst Robert Curtius dans son Essai sur la France publié en 1930 : « La littérature joue un rôle capital dans la conscience que la France prend d'elle-même et de sa civilisation. Aucune autre nation ne lui accorde une place comparable. Il n'y a qu'en France où la nation entière considère la littérature comme l'expression représentative de ses destinées. »

    Nombre d'autres témoignages corroborent l'observation de Curtius. La France mondiale, c'est d'abord la France vue d'ailleurs. Et la France vue d'ailleurs est une patrie littéraire. Fort de cette définition, j'aborde le livre publié sous la direction de Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, et je découvre, effaré, que ni Rabelais, ni Ronsard, ni La Fontaine, ni Racine, ni Molière, ni Baudelaire, ni Verlaine, ni Proust n'y figurent. Et si Mauriac est cité, ce n'est pas pour son œuvre, c'est pour sa critique honteusement réactionnaire du féminisme.

    Certes, il y a bien un chapitre sur la Comédie humaine, mais Jérôme David, son auteur, n'est pas content : il déplore que Balzac découpe les cultures en nations au lieu de reconnaître et de pratiquer l'hybridation, et il lui oppose le cosmopolitisme véritable de Claude Fauriel qui, au même moment, occupait la première chaire de littérature étrangère à la Sorbonne et qui a consacré un chapitre de son Histoire de la poésie provençale à l'influence des Arabes sur la littérature française : « Personne n'a formulé une telle hypothèse après lui. Il serait pourtant à souhaiter, aujourd'hui, que de tels chapitres deviennent tout simplement pensables. » Telle est la conclusion de l'article sur l'auteur du Père Goriot et des Illusions perdues.

    Ainsi s'éclaire le sens de « monde » pour les nouveaux historiens. Mondialiser l'histoire de France, c'est dissoudre ce qu'elle a de spécifique, son identité, son génie propre, dans le grand bain de la mixité, de la diversité, de la mobilité et du métissage. Et c'est répondre au défi islamiste par l'affirmation de notre dette envers l'Islam. De manière générale, l'Histoire mondiale de la France remplace l'identité par l'endettement. Ici doit tout à ailleurs. De la France, patrie littéraire, ce qui surnage, c'est la traduction des Mille et Une Nuits par Antoine Galland et l'audace qui a été la sienne d'ajouter au corpus original des histoires que lui avait racontées un voyageur arabe venu d'Alep.

    Instructif aussi est le récit de l'invasion musulmane de 719 à Narbonne, où les cultures se sont mêlées avant que les Francs, hélas, n'arriment par la force cette ville à leur royaume. Ceux qui, en revanche, croient pouvoir mettre au crédit de la France naissante la première traduction latine du Coran par l'abbé de Cluny Pierre le Vénérable en 1143, sont avertis que cette démarche n'était pas inspirée par la curiosité mais par une volonté de dénigrement. Et peu importe le fait que l'Islam de son côté ne pouvait pas même envisager de traduire les Écritures saintes des religions antérieures à son avènement.

    Nos éminents universitaires n'ont que l'Autre à la bouche et sous la plume. Ouverture est leur maître mot. Mais ils frappent d'inexistence Cioran, Ionesco, Kundera, Levinas, tous ces étrangers qui ont enrichi notre philosophie et honoré notre littérature. Car c'est à ce « notre » qu'ils veulent faire rendre l'âme. Leur rejet de toute cristallisation identitaire les conduit à répudier le nous de la continuité historique pour celui, multiracial, de l'équipe « black-blanc-beur » qui a remporté la Coupe du monde de football le 12 juillet 1998. Au nom du combat contre la lepénisation des esprits, les chercheurs réunis par Patrick Boucheron vident la France de ce qu'elle a de singulièrement aimable et admirable. Car si Lilian Thuram, Marcel Desailly, Zinédine Zidane mais aussi Bourvil, Catherine Deneuve et Charles Aznavour figurent dans ce grand récit, on ne trouve pas plus la trace de Poussin, de Fragonard, de Watteau, de Géricault, de Courbet, de Monet, de Degas, de Bonnardou, de Berlioz, de Bizet, de Debussy, de Ravel, de Gabriel Fauré que de Proust ou de La Fontaine. Ni littérature française, ni peinture française (à l'exception des Demoiselles d'Avignon), ni musique française. Le dégoût de l'identité a fait place nette de la culture. Les façonniers de l'Histoire mondiale de la France sont les fossoyeurs du grand héritage français.

    « Une histoire libre », dit le journal Libération pour qualifier ce bréviaire de la bien-pensance et de la soumission, cette chronique tout entière asservie aux dogmes du politiquement correct qui ne consacre pas moins de quatorze articles aux intellectuels sans jamais mentionner Raymond Aron, ni Castoriadis, ni Claude Lefort, ni aucun de ceux qui ont médité la catastrophe totalitaire et la bêtise de l'intelligence au XXe siècle. Certes, la mort de Staline n'est pas oubliée, mais si Patrick Boucheron et son équipe n'étaient pas obnubilés par les prescriptions et les priorités de l'idéologie dominante, ils auraient évidemment accueilli cet événement mondial que fut le procès Kravchenko.

    « Histoire jubilatoire », ajoute Libération. Ce mot - le plus insupportablement bête de la doxa contemporaine - convient particulièrement mal pour une histoire acharnée à priver la France de son rayonnement et à l'amputer de ses merveilles. Ce qui tient lieu de vie avec la pensée, ce n'est pas la Recherche du temps perdu, c'est Les Damnés de la terre de Frantz Fanon. Et l'affaire Strauss-Kahn a ceci de bénéfique, apprend-on une fois arrivé à l'année 2011, qu'elle porte un coup fatal au mythe français de la galanterie et qu'elle érige la transparence en impératif démocratique universel.

    Levinas disait de la France que c'était « une nation à laquelle on peut s'attacher par l'esprit et le cœur aussi fortement que par les racines ». L'Histoire mondiale de la France rend cet attachement impossible, car la France qu'elle nous présente n'est plus une nation mais un courant d'air ou, comme l'écrit Éric Aeschimann dans L'Obs : « Une succession d'aléas, un fatras doux et violent, une vaste aventure collective sans signification particulière. »

    Il n'y a pas de civilisation française, la France n'est rien de spécifiquement français : c'est par cette bonne nouvelle que les rédacteurs de ce qui voudrait être le Lavisse du XXIe siècle entendent apaiser la société et contribuer à résoudre la crise du vivre-ensemble. Quelle misère ! 

    « Mondialiser l'histoire de France, c'est dissoudre ce qu'elle a de spécifique, son identité, son génie propre, dans le grand bain de la mixité, de la diversité, de la mobilité et du métissage »

    * Histoire mondiale de la France, Le Seuil, 776 p., 29 euros.

    Alain Finkielkraut

    De l'Académie française   

    Lire aussi ...

    Le livre publié sous la direction de Patrick Boucheron

    De manière générale, l'Histoire mondiale de la France remplace l'identité par l'endettement

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (86)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Ils "étaient", ils "faisaient" l'Action française :

    Portraits (IV) : Jacques Bainville...

     

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    De "Vers le Roi" page 22 :

    "...Bainville est maintenant universellement connu et les directeurs de journaux se disputent sa copie.
    Vu l'importance de son oeuvre, les gens s'attendent à voir un vieux monsieur sentencieux et grave.
    Il est aujourd'hui un homme jeune par la prestance, vif, pénétrant, railleur, un animateur de dîners incomparable et d'un esprit à la La Fontaine, entremêlé de traits à la Candide, dont rien ne peut donner l'idée.
    Il était, en 1907, un tout jeune homme, un prodige de connaissances historiques et politiques, et, depuis plusieurs années déjà, un écrivain d'élite, direct et clair, une joie de l'esprit. On lui avait raconté que j'avais mauvais caractère.
    Il s'aperçut avec plaisir qu'il n'en était rien..."

    "...Heureusement - ajoute, pour sa part Albert Marty, auteur de "L'Action française racontée par elle-même" - car Jacques Bainville et Léon Daudet travaillèrent toujours vis-à-vis, à la même table, dans les locaux successifs du journal, rue de la Chaussée-d'Antin, rue Caumartin, rue de Rome et rue du Boccador..."

    C'est de cette table dont parle Bainville, le jour où, fraîchement élu à l'Académie - le 28 mars 1935 - il prononça dans les locaux du journal - alors au 1 rue du Boccador - lors de la petite fête qui y fut organisée le 4 avril suivant, son célèbre remerciement, "Vertu de l'amitié" :


    "...Il y a vingt-huit ans, depuis la fondation du journal, que nous sommes assis, Léon Daudet et moi, à la même table de travail. Rue de la Chaussée-d’Antin, rue Caumartin, rue de Rome, rue du Boccador, cette table magique est toujours revenue. Je crois que, si on voulait la scier, elle résisterait comme du granit, bien qu’elle ne soit que de bois blanc...."

  • Sur Livre Noir, Eric Zemmour : les secrets d'une ambition | Entretien.


    Eric Zemmour n’a pas accordé d’entretien depuis des années ! Et c’est Livre Noir qui a obtenu ce moment intime et privilégié avec le plus célèbre des écrivains et journalistes de France. Eric Zemmour

    Eric Zemmour se dévoile dans un portrait inédit de près d'1h30 ce dimanche à 18h : enfance, traditions familiales, foi, chaque question est l’occasion d’une évocation de la grande Histoire, celle qui surplombe ses souvenirs et lui permet de poser des diagnostics précis. On sent que l’imbattable des plateaux est à un moment de transition : toujours habile dans les mots, bientôt au cœur de l’action ? C'est ce que nous avons essayé de comprendre.

    00:00 - Générique

    00:45 - Quelles ambitions politiques ?

    04:16 - Le grand remplacement

    08:54 - Eric Zemmour menacé

    11:36 - Les parents d'Eric Zemmour

    14:00 - L’arrière grand-père et l’histoire familiale

    21:10 - Zemmour, homme de paix ?

    23:55 - Zemmour désespéré ?

    24:48 - Sur le judaïsme, et le christianisme

    33:04 - L'islam

    43:22 - Patrick Buisson se trompe-t-il ?

    46:00 - Qu’est-ce qu’être un homme ?

    47:54 - Misogynie

    52:32 - Zemmour change t-il d’avis ?

    01:02:53 - Les libertés publiques et le Covid

    01:11:39 - Macron et Le Pen

    01:12:24 - Zemmour, homme de proposition ?

    01:15:20 - Macron musèle-t-il la presse ?

    01:17:52 - Anecdotes

    01:19:42 - Quel espoir pour la France ?

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    désir promu.jpg= Premiers couacs inter ministres au gouvernement (Fabius "contre" Montebourg), premières fautes lourdes de Manuel Valls, qui invente "la prime aux incapables" en promouvant Harlem Désir  - responsable de la déroute électorale du PS et condamné pour "affaire") et en conservant à la Justice une Dame Taubira très contestée et, pour couronner le tout, qui a soit carrément menti, soit fait preuve publique de son incompétence : ça commence bien ! Et ça promet !...

    Sinon, un chiffre de régularisation de clandestins toujours en hausse (comme le chômage, la pauvreté, le nombre de mal-logés...) : plus 51% ! Mais, à quoi joue le Système ?... Et des promesses, un flot de promesses, mais pour 2015, 2017 et, même, 2021 (suppression des Départements) : pourquoi ne pas promettre pour 2050, tant qu'on y est ? Les élections européennes risquent fort de sanctionner à nouveau lourdement une équipe qui ne sait qu'opposer des "mots" creux aux "maux" bien réels qui exaspèrent l'opinion...

    Heureusement qu'il y a, malgré tout, de bonnes nouvelles, comme la brillante élection d'Alain Finkielkraut à l'Académie française, au premier tour, par 16 voix sur 28 : pour le coup, ce n'est pas une "Défaite de la pensée", mais bien au contraire une défaite du politiquement correct et un signal très positif de résistance à la pensée unique...!

    C'est de tout cela, et de bien d'autres choses encore, que nous parlerons cette semaine, après que Louis-Joseph Delanglade aura ouvert notre semaine de réflexion et de prise de position sur les grands sujets de l'heure, ceux qui préoccupent nos concitoyens. 

    Demain et vendredi, les "Grains de sel" de Scipion seront au rendez-vous, et nous arriverons au 97ème : nous marquerons le coup, simplment mais symboliquement et amicalement, pour "le" centième...LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg

    IMG_0096.jpg= Mardi, afin d'élargir les horizons et de traiter d'encore plus de sujets, nous jeterons un oeil sur les liens partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compteTwitter A.F.Royaliste (dont les tweets continuent d'être, c'est à noter et c'est bon signe de plus en plus repris et partagés, "retweetés" comme on dit !);  et sur les "commentaires" au quotidien qui, très souvent, sont de très bonne qualité...

    On pourra ainsi lire l'hommage de Philippe Granarolo à Jean-François Mattéi; l'opinion de Jean-Philippe Chauvin sur la suppression des Départements et la réduction du nombre des Régions (ainsi que le compte-rendu de l'hommage à Henri IV); un excellent article d'Alain Finkielkraut, dans Le Nouvel économiste, expliquant qu'il ne peut y avoir de Nation sasn préférence nationale...; "Ukraine, Otan et (des)info", d'Hélène Richard-Favre...

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    finkielkraut repliques.JPG=Ce n'est pas parcequ'il a été élu à l'Académie que nous parlerons de Finkielkraut mercredi : nous avions prévu de faire écho au compte-rendu de la très intéressante conférence qu'il a prononcée au Centre Charles Péguy, le jeudi 27 mars dernier, Liberté ou Identité, faut-il choisir ?

    Nous annonçons régulièrement les rencontres du Centre Charles Péguy, ce fut un réel plaisir de lire l'intervention de Finkielkraut et de voir, par les photos, le succès de cette soirée et c'est pourquoi - avant même de le savoir Académicien, et indépendamment de cette distinction, il nous avait semblé tout naturel de faire partager à nos lecteurs tout l'intérêt qu'a représenté cette soirée parisienne... 

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    BAINVILLE LE MEILLEUR.jpgJeudi, nous aurons terminé la rédaction, l'illustration et l'installation de huit nouveaux documents dans notre Album Jacques Bainville.
     
    Déjà riche de 165 photos, il en comptera dorénavant 173, avec l'ajout de ces huit nouveaux documents portant sur sa magistrale Histoire de deux peuples - publiée en 1915 (6 photos) - et reprise en 1933, s'intitulant alors Histoire de deux peuples, continuée jusqu'à Hitler (2 photos).
     
    Sans nul doute, et sans que cela enlève quoi que ce soit à ses autres ouvrages, cette Histoire de deux peuples, avec son Histoire de France et son Napoléon, classent Bainville parmi les plus grands historiens de tous les temps. Elle n'était pas encore présentée dans notre Album : il était nécessaire qu'elle le fût, et ce sera donc chose faite très bientôt...
     
    Avec notre Album sur Charles Maurras et celui sur Léon Daudet, nous assayons, ainsi, de transmettre l'héritage à tous les publics, mais spécialement aux plus jeunes, totalement desinformés et maintenus dans l'ignorance de leurs Racines et de leur Histoire par un Ministère de la des-Education nationale précisément conçu pour effacer cet héritage, ces Racines, cette Histoire nationale...
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    avril 2014.jpgEnfin, c'est finalement vendredi que nous présenterons le n° 128 (avril) de Politique magazine, et on pourra lire l'éditorial de Jean-Baptiste d'Albaret, rédacteur en chef : Pour une vraie victoire...

    "L'innovation est un domaine essentiel à la croissance économique et au bien-être social. Le potentiel français est énorme en la matière. Libérons-le !" : le journal a choisi, ce mois-ci, de prendre ce thème pour sa Une et pour son dossier central : Libérer le génie français...

    A côté de l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers (L'impossible équation d'Hollande), et de l'analyse économique de François Reloujac (SFR : une cession-feuilleton), on a, dans ce numéro, trois entretiens très intéressants : avec Frédéric Rouvillois (L'utopie enfante le crime), avec Marcel Morabito (La France peut mieux faire) et avec François Billot de Lochner (Le maire est au service du bien collectif); et les signatures de Jacques Trémolet de Villers (Que révèlent les écoutes ?); de Georges-Henri Soutou (Perplexe Albion); de Christian Traente (Innovation rime avec nation)...

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    Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    ORDINATEUR.JPG=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, "la France" : de la mort de Saint Léon IX à l'invention du mot "ordinateur" par Jacques Perret... en passant par : Verrazano, qui découvre pour François premier la baie où s'élèvera New-York; la publication des "Voyages", de Champlain; Henri IV, qui signe l'Edit de Nantes, et homologue la création, à Marseille, de la première Chambre de Commerce; les premières "Grandes eaux" à Versailles; le premier Te Deum chanté dans Notre-Dame de Paris, depuis sa fermeture par les révolutionnaires; Champoiseau, qui découvre la Vénus de Milo; la parution du Génie du Christianisme; l'offensive du Chemin des Dames; la naissance d'Henri Deneux, sauveteur-reconstructeur de Notre-Dame de Reims; la création de Lakmé (écouter, par Arielle Dombasle, "le duo des fleurs" : lakmé.mp3); la découverte du Trésor de Boscoreale; Roger-Marie Bricoux, violoncelliste de l'orchestre du Titanic, qui périt dans le naufrage; le premier "Paris-Roubaix"; l'expertise ADN, qui révèle que l'enfant mort dans la prison du Tem

  • L’islam au centre du débat ?, par Gérard Leclerc.

    © Barbara Castello / Godong

    Jean-Luc Mélenchon, qui se prépare à la candidature à la présidence de la République, met en garde Emmanuel Macron : «  Nous avons eu trois siècles de guerres de Religion. Il ne faut pas mettre le doigt là-dedans, il ne faut pas ranimer ça, si peu que ce soit…  » Qui n’acquiescerait à une déclaration de paix civile pour notre pays et qui ne désirerait que nos compatriotes musulmans s’intègrent dans le cadre commun, le plus fraternel possible ?

    gerard leclerc.jpgLa difficulté, c’est que le danger «  séparatiste  » contre lequel une loi doit être élaborée, n’est pas un fantasme né dans la tête de quelques extrémistes. Ainsi que le déclarait Rémi Brague au Figaro du 18 septembre dernier : «  La République a créé des “territoires perdus”, par négligence, mépris, cynisme, etc. Ce sont aujourd’hui des gens qui se réclament de l’islam qui veulent se les approprier pour y vivre selon des règles à eux. Ils recyclent à une minuscule échelle la vieille distinction entre “maison de l’islam” et “maison de guerre”, le monde païen appelé à se soumettre.  »

    Un défi considérable

    Les politiques ne peuvent esquiver cette analyse émanant d’un universitaire, spécialiste reconnu de la pensée musulmane. Nous ne sommes pas dans la polémique, mais dans la connaissance d’un sujet qui requiert la compétence nécessaire. Par ailleurs, dire qu’il y a un problème particulier à l’islam, ce n’est pas condamner tous les musulmans à rester prisonniers dans une impasse théorique et pratique. Rémi Brague montre comment, à travers l’histoire, les politiques ont souvent pris le dessus sur la loi ciselée par des juristes religieux raffinés. C’est donc qu’il y aurait une difficulté majeure à appliquer ce qu’on appelle la charia sur le terrain. Il n’empêche qu’en période de surchauffe idéologique et de difficultés d’intégration sociale, l’État se trouve face à un défi considérable, dont on s’étonne que Jean-Luc Mélenchon ne veuille pas prendre conscience. Il ne s’agit, en aucun cas d’attiser on ne sait quelle guerre religieuse, comme au XVIe siècle. D’ailleurs le déchirement de la chrétienté d’alors ne correspond pas à une stricte querelle doctrinale. Elle est de nature politico-religieuse et elle ne pouvait trouver de solutions hors de la séparation du spirituel et du temporel.

    Ambivalence de la laïcité

    Une distinction que refuse catégoriquement l’islamisme. Et c’est en quoi consiste son propre séparatisme, non seulement rebelle, mais ennemi de la laïcité. Cette laïcité dont on se réclame à cor et à cri, ne saurait résoudre toutes les difficultés. Émile Poulat a montré qu’elle était avant tout de nature prudentielle et qu’il était périlleux de lui donner un contenu philosophique trop général, au risque d’en faire une autre religion. Reste à espérer que si le débat politique se concentre sur le danger de séparatisme, il s’éclaire des analyses les plus pertinentes et débouche sur un accord raisonnable. 

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Religions & Cultures • Les chrétiens d'Orient et nous face aux attentats de Paris ...

     
    par Annie LAURENT
     
    ob_a31a73_dsc04030.jpgLes attentats qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre 2015 ont profondément touché les chrétiens du Proche-Orient sans pour autant les étonner. Depuis longtemps, ils nous prévenaient que l’Europe n’était pas à l’abri des malheurs dont ils font eux-mêmes la douloureuse expérience. Mais nous n’avons pas su ou voulu les écouter. 
     
    Clairvoyance et expérience des chrétiens d’orient

    En août 2014, après avoir été contraint de quitter son diocèse conquis par l’Etat islamique, l’archevêque chaldéen de Mossoul, Mgr Emile Nona, adressait aux chrétiens du monde entier une déclaration prophétique :
    "Nos souffrances d’aujourd’hui sont un prélude aux vôtres, chrétiens européens et occidentaux qui souffrirez aussi dans un proche avenir".
    Et il invitait les Etats occidentaux à prendre des mesures "fortes et courageuses". Comme en écho, une Syrienne réfugiée en France confiait au lendemain des attentats : "La France a pris en son sein des gens prêts à la mettre à genoux. J’ai vu en France des barbus que je n’avais jamais vu dans ma vie en Syrie, avant la guerre".
    Les Orientaux chrétiens nous invitaient à ouvrir les yeux sur des réalités propres à l’islam, réalités que nous ne voulions pas voir.

    Le cardinal Béchara Raï, patriarche des maronites, peu avant les attentats :
    "Les musulmans considèrent les chrétiens comme faibles et ils croient que, parce qu’ils n’ont pas d’enfants et pratiquent à peine leur foi, l’islam les vaincra facilement. Malheureusement, les musulmans prennent leur foi plus au sérieux que la plupart des chrétiens, et ils gagnent du terrain à cause de cela".
    Critiquant la politique des Européens dans la crise migratoire, il disait :
    "Il est inutile pour l’Europe de se quereller sur la question de l’accueil des réfugiés, sans traiter la cause fondamentale de l’émigration du Moyen-Orient qui est un conflit armé." (Entretien publié par l’hebdomadaire italien Famiglia cristiana daté du 5 novembre 2015).

    Mgr Issam Darwich, archevêque melkite de Zahlé (Liban) :
    "Nous avons toujours su que Daech est un danger pour le monde entier. Mais l’Europe ne l’a pas pris au sérieux(…). Les fondamentalistes ne peuvent pas supporter que des musulmans soient gouvernés par une majorité chrétienne, comme en France. Ils croient que ce devrait être le contraire, que les musulmans doivent dominer le monde entier (…). L’Europe doit modifier sa politique concernant le conflit en Syrie et ouvrir enfin les yeux (…). Il est temps de lutter contre Daech conjointement avec le gouvernement syrien. Ce n’est qu’après que nous pourrons voir comment les choses vont évoluer en Syrie".
    Lui aussi critique la politique européenne en matière d’immigration :
    "L’Europe doit examiner au plus près ceux qu’elle laisse entrer. C’est facile pour Daech de mêler ses combattants aux réfugiés."(Entretien à l’Aide à l’Eglise en Détresse, AED, 20 novembre 2015).

    Mgr Georges Abou Khazen, vicaire apostolique latin d’Alep :
    "Ici, depuis des années, nous subissons des massacres et nous vivons dans la terreur(…). Tout cela a lieu dans l’indifférence de la communauté internationale. Aujourd’hui, après les massacres de Paris, il faut trouver une unité forte et authentique pour lutter contre le terrorisme (…). La réponse politique à apporter consiste dans l’arrêt de tout appui à ces groupes, promoteurs de mort, qui se servent d’une idéologie religieuse comme d’un bouclier. " (Agence Fides, 14 novembre 2015).

    Père Samir-Khalil Samir, jésuite égyptien :
    "La solution de facilité, très à la mode, consiste à dire que Daech n’a rien à voir avec l’islam. C’est le pire discours que je connaisse.[…] Des dizaines de passages du Coran justifient la violence […]. Il faut distinguer islam et islamisme, mais l’islamiste n’est pas contre l’islam. […] Aujourd’hui, l’Occident est vu [par les musulmans],d’un point de vue religieux et moral, comme décadent. […] Ils disent : l’Occident est devenu athée, il faut donc le combattre".
    Le P. Samir déplore aussi la naïveté des Européens à l’égard de l’islam car cette attitude "entraîne des erreurs qui peuvent être graves". Enfin, il déplore la compromission des dirigeants européens, prêts à sacrifier l’éthique pour le profit en vendant des armes à des pays comme l’Arabie-Séoudite ou Qatar : "On ne peut pas se contenter d’être l’ami de certaines puissances sous prétexte qu’on en tire un profit." (Entretien à Famille chrétienne, n° 1975, 21-27 novembre 2015).

    Père Pierre Madros, prêtre du patriarcat latin de Jérusalem :
    Ces événements tragiques, inattendus et incompréhensibles chez beaucoup d’Occidentaux, fort prévisibles,(…) vont-ils réveiller la fille aînée de l’Eglise, afin qu’elle revienne à son premier amour ? Ou bien tout sera-t-il oublié, et noyé dans un “pas d’amalgame” expéditif et peu objectif ? N’est-ce pas là, pour la ville-lumière, l’heure du Malin et le royaume des ténèbres ? ".
    Le Père Madros regrette aussi le dévoiement de la laïcité française :
    "L’Etat et l’école devraient promouvoir la foi, non la combattre. Nous venons de le constater à nos dépens et sur les corps des 130 victimes de la capitale française : interdire le catéchisme a créé un vide où facilement et sournoisement a pu s’infiltrer, au lieu de l’Evangile de la paix, de l’amour et de la vie, le prêche du djihad mortel".
    Il déplore enfin l’interdiction de "toute critique et de toute clairvoyance [de l’islam] sous prétexte de charité", rappelant toutefois :
    "En tant que chrétiens, disons-le une fois pour toutes, nous n’avons peur de personne et nous ne haïssons personne !"(Homélie de la fête du Christ-Roi, 22 novembre 2015).

    Des ecclésiastiques orientaux ont pour leur part mis l’accent sur la réponse spirituelle à apporter au drame de Paris.

    Sa Béatitude Ignace III Younan, patriarche syro-catholique (Beyrouth) :
    "Nos deux pays, le Liban et la France, dans l’espace de 24 heures, ont été la cible des attaques barbares, qui visent clairement à miner les valeurs sur lesquelles ils ont été fondés : liberté, respect d’autrui et convivialité civile. Des valeurs dont nous ne devons absolument pas avoir honte ou nous flageller(…). Les loups sont dans le bercail ! Réveille-toi, France bien-aimée" (Message adressé à l’Œuvre d’Orient, 17 novembre 2015).

    Sa Béatitude Grégoire III Laham, patriarche grec-catholique (Damas) :
    "Une fois de plus, nous voilà dans la spirale de cette violence aveugle qui semble aspirer notre monde,[…] nous rappelant les paroles de saint Paul, "Car le mystère d’iniquité s’opère déjà…”, dans ce monde éloigné de Dieu alors que résonnent en nous celles de Notre-Seigneur Jésus-Christ : "… si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous de même” (Luc 13, 3) ».

    Mgr Jean-Abdo Arbach, archevêque grec-catholique de Homs (Syrie), de passage en France dans le cadre du jumelage de son diocèse avec celui de Fréjus-Toulon :
    "Il faut détruire la menace terroriste bien entendu et en protéger la France. Mais il faut également que la France retrouve la foi, l’espérance et la charité. Il faut vivre du Dieu d’Amour, et nourrir les âmes errantes ! Soyez ce que vous êtes, des chrétiens, pour résister à la sauvagerie de ces fanatiques"(Propos rapportés par Charlotte d’Ornellas, SOS Chrétiens d’Orient, 15 novembre 2015).

    Ces derniers mois, un livre intitulé Fatwas et caricatures (éditions Salvator), écrit par une Libanaise chrétienne, Lina Murr-Nehmé, aurait dû alerter les dirigeants et l’opinion sur la guerre impitoyable que l’islamisme mène à l’Occident. Historienne courageuse, l’auteur s’appuie sur des documents irréfutables, dont certains sont reproduits en fac-similés dans son ouvrage, pour montrer que la propension à la violence n’est pas accidentelle, mais connaturelle à l’islam qui l’a mise en œuvre dès l’origine, sous Mahomet et les premiers califes. Les musulmans l’ont assumée en lui donnant une caution divine. L’action de Daech et des autres mouvements islamistes n’est donc que l’actualisation de ce programme. Fatwas et caricaturesa été écrit pour réveiller les consciences européennes

    Des leçons à tirer et des révisions à opérer

    Toutes ces prises de position suggèrent les révisions que la France doit opérer pour opposer un front de fermeté au mépris de certains musulmans et aux agressions des djihadistes. Voici un petit vademecum avec quelques pistes de réflexion et d’action éclairées par ce que nous disent les chrétiens d’Orient.

    Une approche lucide et réaliste

    • Les élites françaises (dirigeants politiques, élus locaux, intellectuels, journalistes, ecclésiastiques) doivent porter un regard lucide et correct sur l’Islam dans toutes ses dimensions (religieuse, anthropologique, sociale, politique), et entretenir avec les musulmans un rapport de vérité.Car il n’est pas indifférent d’être citoyen selon que l’on est musulman ou non, compte tenu de la manière dont l’Islam envisage l’organisation de l’État et de la société, ainsi que le statut de la personne et ses relations avec les non-musulmans.

    • Il ne faut pas faire semblant de croire que l’Islam est une religion comme les autres et qu’il n’est qu’une religion. Il n’appartient pas aux non-musulmans de dire quel est le véritable Islam, ce qui implique d’éviter des déclarations telles que : "L’Islam est une religion de paix, d’amour et de tolérance", "Daech pratique un Islam dévoyé", etc.

    • Il faut éviter le déni de certaines réalités gênantes dans l’Islam alors que l’actualité les met en évidence. Ce mensonge conduit les populations européennes non musulmanes à la méfiance et à la peur, voire à l’agressivité envers les musulmans, ce qui risque d’engendrer un cercle vicieux de violences. Quant aux accusations d’« islamophobie », elles sont un piège dans lequel il faut éviter de tomber, sous peine de se priver de la liberté de critiquer les aspects dérangeants, voire inacceptables de l’Islam, comme l’absence de liberté religieuse ou le traitement de la femme.

    •  Il faut éviter toute attitude pacifiste ou fausse dans les rapports de la France (et de l’Europe) avec les États musulmans. Par exemple, nier que l’on a des ennemis ou refuser de les nommer ; pratiquer une diplomatie à géométrie variable : on combat certains régimes sous prétexte de servir la démocratie (cf. la Libye et la Syrie) en même temps que l’on conclut des alliances avec des régimes indéfendables (cf. les États de la péninsule Arabique) ou que l’on cède au chantage d’autres pays comme la Turquie. Le mensonge est facteur de guerre et non de paix. Le monde musulman, qui traverse une crise très grave, a besoin de se sentir respecté par l’Occident pour guérir du ressentiment qui l’anime. 

    Des dispositions à adopter

    La France doit prendre acte des effets négatifs de l’idéologie du multiculturalisme et y renoncer tout en s’efforçant d’interrompre le processus en cours de confessionnalisation des musulmans établis sur son sol.

    •  Il faut concevoir l’accueil et le traitement des musulmans, qu’ils soient immigrés ou nationaux, en tant que personnes et non comme membres d’une communauté aux traditions et mœurs incompatibles avec celles qui fondent la civilisation française. Ceci pour favoriser leur assimilation dans le droit fil de la tradition française, qui concerne précisément les personnes individuelles et non les communautés.

    •  Il ne faut pas céder aux revendications communautaristes au nom de la tolérance ou du respect des cultures. Cela relève d’une générosité mal éclairée. En se multipliant dans tous les secteurs de la vie, l’acceptation de ces revendications par les pouvoirs publics entraîne forcément une rupture du lien social et nuit à la cohésion nationale.

    •  Il faut exiger des citoyens musulmans l’engagement à respecter pour eux-mêmes et pour autrui le droit et les valeurs français, tels que la liberté religieuse (y compris de conscience, donc le droit de changer de religion) ou l’égalité en dignité de l’homme et de la femme. Mais pour cela, il est essentiel de refonder une société vertueuse, digne d’être enviée et imitée, par exemple par une politique favorable à la famille.

    •  La France doit reformuler le contenu de la laïcité. La neutralité de l’État en matière religieuse ne signifie pas la neutralité de la société dans ce domaine. La laïcité ne doit pas être une idéologie hostile aux religions.
    "La saine laïcité signifie libérer la croyance du poids de la politique et enrichir la politique par les apports de la croyance, en maintenant la nécessaire distance, la claire distinction et l’indispensable collaboration entre les deux" (Benoît XVI, exhortation apostolique Ecclesia in Medio Oriente, 12 septembre 2012).

    •  Il est nécessaire d’assumer l’histoire de la France avec fiertéet de remettre à l’honneur l’héritage culturel et spirituel de la patrie, notamment au sein de l’enseignement public, au lieu d’entretenir le dénigrement systématique. Les dirigeants doivent assumer les racines chrétiennes de la civilisation française qui ont contribué à son rayonnement dans le monde.
     
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