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  • La déchirure française…, par Christian Vanneste.

    Les élections sénatoriales se sont déroulées hier dans l’indifférence la plus totale des Français. Dans la Ve République, l’exécutif l’emporte sur le législatif. Celui-ci n’existe que dans la mesure où il y a cohabitation et lorsque la majorité de l’Assemblée nationale soutient un gouvernement opposé au Président de la République. Le quinquennat et l’élection des députés dans la foulée de celle du Président a fermé cette hypothèse pour donner systématiquement au Chef de l’Etat des majorités introuvables. Et cette fois, elle est à peine croyable par son mélange d’incompétence et de soumission.

    christian vanneste.jpgL’Assemblée vidée de son rôle de contrôle du gouvernement comme l’ont montré les commissions d’enquête dirigées depuis l’Elysée, le Sénat dont le rôle est marginal depuis 1959, incarne une opposition limitée dans la forme et presque nulle sur le fond. Certes, il peut bloquer toute modification parlementaire de la Constitution, mais ne peut que freiner les lois voulues par le pouvoir et par la majorité de l’Assemblée nationale qui finissent par s’imposer au bout de la « navette ». On le voit avec la Loi bioéthique. Les Sénateurs, et singulièrement le Président du Sénat, ont vocation à être les porte-parole de l’opposition lorsque cette dernière est écrasée à l’Assemblée, comme c’est le cas actuellement. Mais ce rôle demeure bien faible : le Président Larcher, dont la bonne santé éclatante et la faconde, enrobée de l’onction typiquement sénatoriale, n’impriment guère le style capable d’exprimer la juste colère des Français qui ne supportent plus le pouvoir en place, continuera à être l’opposant de « sa majesté », malgré une majorité de droite « renforcée ». Il faudra compter sur Retailleau pour mieux agiter l’étendard du refus de la décadence « en marche ».

    Ce qui ressort de ces discrètes élections, c’est la déchirure de plus en plus large et profonde entre l’oligarchie qui dirige le pays et le peuple. Les élections sénatoriales sont toujours peu démocratiques. Au second degré, les électeurs sont soit des élus locaux ou nationaux, soit de grands-électeurs désignés par ces derniers, et donc le plus souvent par des partis. Ils ont peu de contacts directs avec la population. Le Sénat est le monde de l’entre-soi politique, et l’on dit que l’élection de son Président passe par le soutien des confréries qui règnent dans le microcosme politique de notre pays. Mais, cette fois, le fossé s’est encore élargi puisque l’élection des sénateurs, de la moitié élue hier, est le fruit des scrutins municipaux étranges qui se sont déroulés en deux temps, dans le brouillard du covid. La peur a provoqué des records d’abstentions, et la gestion chaotique de la crise, un tunnel entre le premier et le second tour, lequel a curieusement donné à ce dernier un accent très différent : reconduite des sortants dans la majorité des communes à la mi-Mars, et poussée verte fin Juin ébranlant plusieurs grandes mairies jusqu’alors solidement ancrées. Au premier tour, on a eu l’écho assourdi de 2014, et au second, la mobilisation active des « pastèques » dans des agglomérations importantes. Leurs obsessions décalées par rapport à la situation du pays émeuvent déjà la majorité des villes qui vont les subir durant six ans.

    La faible légitimité des élus municipaux, sans campagne ni débat, mais avec une très faible participation, rejaillit évidemment sur celle des Sénateurs. Est-il conforme à l’état de l’opinion des Français que la sénatrice « verte », turque, israélienne et française, Esther Benbassa, championne de la lutte contre la prétendue « islamophobie » et pour la « libération » du cannabis soit sans doute à la tête d’un groupe alors qu’il n’y aura toujours pas plus de groupe du Rassemblement National au Sénat qu’il n’y en a à l’Assemblée, en dépit du nombre des électeurs. De même, on peut s’étonner que LREM, en décomposition avancée, conserve ses élus, et que les communistes en gagnent plusieurs ! Certes, les gains enregistrés par la « droite » et le recul du PS sont plus satisfaisants, mais, ils témoignent d’une élection municipale en demie teinte alors que souvent celle-ci était l’annonce d’un changement réel de la majorité du pays, comme en 1977 et en 1983.

    La France ne peut continuer à être plongée dans le brouillard de la peur sanitaire, manifestement excessive, qui l’empêche de prendre une juste mesure des autres menaces qui pèsent sur elle beaucoup plus gravement : un déclin économique et une décadence généralisée, avec pour symptômes, le chômage et l’endettement, l’immigration incontrôlée, l’insécurité grandissante, et l’effondrement de l’identité nationale. Le numéro 2 des « marcheurs » a démissionné pour provoquer un élecrochoc dans son petit marigot. C’est la France qui a besoin d’un électrochoc pour se réveiller et se redresser : ce n’est pas l’amortisseur sénatorial qui pourra le provoquer !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Pas de résistance sans mémoire, par Stéphane Blanchonnet.

    À l’heure où j’écris ces lignes le pré­sident Macron vient donc de nous annon­cer un nou­veau confi­ne­ment, un demi confi­ne­ment, un confi­ne­ment un peu hon­teux de lui­-même, un confi­ne­ment noc­turne.

    On demeure stu­pé­fait face à la doci­li­té des Fran­çais face à cette déci­sion non seule­ment liber­ti­cide, non seule­ment cri­mi­nelle pour l’économie – notam­ment pour les sec­teurs de la res­tau­ra­tion et de la culture –, mais sur­tout gra­ve­ment révé­la­trice de l’incurie du pou­voir qui n’a rien fait ou presque de­puis le prin­temps der­nier pour pré­pa­rer, en terme d’accroissement des capa­ci­tés hos­pi­ta­lières, cette deuxième vague, qu’il avait pour­tant annoncée.

    Com­ment expli­quer que nous accep­tions sans bron­cher d’être ain­si sou­mis à un couvre-­feu géné­ral dans la plu­part des grandes villes, mesure tout à fait inédite en temps de paix, pour lut­ter contre une mala­die certes sérieuse, certes inquié­tante, mais tout de même bien modeste par rap­port aux grandes épi­dé­mies du pas­sé ou aux autres épreuves – notam­ment les deux guerres mon­diales –, que la France a tra­ver­sées au siècle der­nier ? Ne serait­-ce pas le résul­tat d’un affai­blis­se­ment de la mémoire col­lec­tive, cau­sé par le recul de la trans­mis­sion de l’histoire, tant à l’école que dans les familles ?

    En effet, cer­tains d’entre nous ont encore le sou­ve­nir (s’ils sont très âgés) ou les connais­sances suffi­santes (s’ils le sont un peu moins) pour com­pa­rer la pré­sente épi­dé­mie aux épreuves autre­ment plus cruelles tra­ver­sées par les géné­ra­tions anté­rieures. On ne peut pas faire ava­ler à ceux qui ne vivent pas entiè­re­ment dans ce pré­sent per­pé­tuel, qui carac­té­rise notre monde de déra­ci­nés, qu’une grippe asia­tique, aus­si viru­lente soit­-elle, serait l’apocalypse que l’on nous dit ni que les moyens employés seraient pro­por­tion­nés à la menace.

    Il en va du Covid ou de la Covid (l’Académie aurait été mieux ins­pi­rée de nous pro­po­ser un acro­nyme fran­çais plu­tôt que de nous rap­pe­ler à l’ordre sur le genre) comme des autres sujets (je pense en par­ti­cu­lier à ce cli­mat de repen­tance for­cée et d’en­tretien d’une fausse mau­vaise conscience dans lequel on veut main­te­nir les Fran­çais) : un peuple qui oublie son his­toire, qui néglige de célé­brer ses héros et ses saints, qui laisse calom­nier son hon­neur et pro­fa­ner ses monu­ments, est mûr pour une nou­velle forme, une forme très orwel­lienne, de tota­li­ta­risme. Si l’on n’y prend garde les cau­chemars que nous décri­vions dans nos articles des années 80-­90, quand la jeune géné­ra­tion d’AF de l’époque reli­sait Hux­ley, Orwell ou Zamia­tine, se­ront notre réa­li­té, non pas dans un siècle, ni même dans 20 ans, mais demain matin !

     

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • La famille Lefèvre a un (grand) talent, et en 2020, on peut même dire qu’il est incroyable !, par Gabrielle Cluzel.

    Ce télé-crochet sur M6 s’appelle « La France a un incroyable talent », et le nom, quand on y pense, est déjà finalement assez sympathique : les mots « France » et « talent », de nos jours, sont presque subversifs.

    gabrielle cluzel.jpegDire que je raffole de ces émissions et que je tuerais père et mère pour ne pas en louper une serait exagéré, mais un groupe de finalistes sort du lot et vaut bien que l’on écoute – que l’on subisse, parfois… – les autres candidats (dont on peut saluer le travail, même quand le goût est douteux) et un jury bateleur qui surjoue un peu (beaucoup) sa partition.

    Les Lefèvre sont une famille von Trapp à la française, et quand ils apparaissent sur scène, c’est un moment de grâce suspendu. D’où viennent-ils ? leur demande, lors de la première prestation, le jury. Les six enfants, d’instinct, éludent prudemment la question : « Des coulisses ! » « De région parisienne  ! » « De Versailles », avoue enfin la mère de famille. En quoi cette ville serait-elle plus infamante qu’une autre ? Y dévore-t-on les chatons au petit déjeuner ? Ils font partie de cette catégorie de Français avec laquelle on ne prend pas de gants et que l’on peut railler sans danger. Et le jury, avant de les écouter, ne s’en est pas privé : l’un des membres demande si les enfants sont consentants et s’il ne faut pas appeler la DASS. Aurait-il osé cette boutade avec d’autres familles ? Mais peu importe, il finira – lui aussi – subjugué. Souriants, naturels, les Lefèvre offrent le visage d’une famille tournée vers le beau, qui a su faire fructifier ses talents, portée par un projet commun exaltant et exigeant.

    Le choix des morceaux n’y est pas pour rien : d’inspiration classique, mais pas « anciens ». Lors de leur premier passage, le jury avait cru reconnaître un morceau médiéval dans l’œuvre en latin qu’ils avaient choisie – tirée du « Cantique des cantiques ». C’était pourtant celle d’un Norvégien contemporain, illustrant à merveille la définition de Paul Valéry : « La tradition n’est pas de refaire ce que les autres ont fait, mais de retrouver l’esprit qui a fait ces choses. »

    Le jury a relevé la perfection de l’unisson des voix, comme si elle était le reflet de celui des cœurs. Il a reconnu être parti « moqueur », pour railler les « clichés de Versailles, des cathos, des grandes familles », et avoir trouvé leur prestation « magnifique » au point d’avoir envie de « faire partie de cette famille ». Karine Le Marchand, qui anime l’émission, a même lâché qu’elle aimerait voir sa fille épouser l’un d’entre eux : le bonheur est dans le chant sacré ! Et contre toute attente, les Lefèvre ont su le mettre, sans l’abîmer ni le dévoyer, à la portée de tous pour le rendre… populaire, ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. Une gageure pour un public biberonné à des sonorités diamétralement opposées.

    Nul ne sait, à ce propos, si la famille Lefèvre sera sacrée mardi soir ni si, mi-décembre oblige, ils choisiront d’interpréter un chant de revisité, mais en ces temps sombres, ils sont un peu l’étoile du berger célébrée par Sheila, une de ces chansons de variétés « populaires » qui semblaient jadis un peu bébêtes, mais qui ne l’étaient peut-être pas tant que ça.

    Il paraît que pour cette finale – mardi, à 21 h 00 – les téléspectateurs peuvent voter. On va se gêner !

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Alain Finkielkraut: «Les éoliennes transforment tous les paysages en sites industriels».

    Alain Finkielkraut. François BOUCHON/Le Figaro

    Le philosophe et académicien, qui plaide pour une «écologie poétique», explique pourquoi il est fermement opposé à l’implantation d’éoliennes qui détruisent la beauté des paysages français.

    Tout en exprimant son attachement au nucléaire, Emmanuel Macron a réaffirmé son souhait de développer l’éolien en France pour augmenter nos capacités en énergies renouvelables. Que vous inspire ce choix du président de la République ?

    Alain FINKIELKRAUT.- Dans Sérénité, un de ses textes les plus abordables, Heidegger distingue deux sortes de pensées : la pensée calculante et la pensée militante, et il redoute le jour où la première sera seule à s’exercer. Avec l’écologie officielle, qui prétend combattre les méfaits d’une technique déchaînée, ce jour est arrivé. On fait les comptes, on mesure les diverses pollutions avec une précision toujours plus fine, et l’on en conclut que les énergies renouvelables permettront de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Il faut donc les développer pour lutter efficacement contre le changement climatique. La démonstration semble implacable. Elle oublie une chose : la laideur vrombissante de ces turbines géantes, de ces mastodontes effrayants qu’on appelle les éoliennes. C’est normal : la laideur échappe au calcul. Les poètes et les peintres nous ouvrent les yeux sur le monde. Mais il y a longtemps qu’ils n’ont plus voix au chapitre. L’écologie officielle se range sous la même bannière que son ennemi, le productivisme. Et, dans son noble souci de sauver la planète, elle participe sans état d’âme à la dévastation de la terre. Avec sa bénédiction, les aérogénérateurs accaparent la vue, écrasent ce qui les entoure. Comme l’a écrit Bérénice Levet dans une lettre au président de la République, « les plaines céréalières, les collines provençales, les rivages des océans, aucun arpent de terre ni de mer n’est à l’abri ». J’ai cosigné cette lettre avec Jean Clair, Patrice Gueniffey, Jean-Pierre Le Goff, Stéphane Bern, Benoît Duteurte, Yves Michaud, Pascal Vinardel, Parmi nous, aucun écologiste certifié.

    Qu’est-ce qui vous gêne dans les éoliennes ? Que répondez-vous à ceux qui affirment que les trouver laides relève de la subjectivité ?

    Tout est là, en effet. La modernité ne croit plus en la beauté. Elle a pris acte de la diversité des goûts et des cultures. Elle sait ou croit savoir que le beau n’est pas une propriété objective. Dire «c’est beau», pour elle, ne peut signifier que «j’aime ça». «J’admire la Passion selon Saint Matthieu. Tu t’éclates en écoutant Section d’Assaut, chacun ses préférences!» Rien n’est supérieur à rien. Parce que je mets au-dessus de tout Le Paysage idéal de Poussin, je hais de toutes mes forces le bouquet de fleurs que Jeff Koons a offert à la ville de Paris. Et parce que Vuillard m’est cher, je suis atterré par la bêtise du plug anal de Paul McCarthy ou la critique stéréotypée de la société de consommation qui émane des installations d’art contemporain. Mais on m’interdit désormais de voir ce que je vois parce que, affirme-t-on, il y a autant de réalités que de regards. Ainsi, l’enlaidissement de la terre et du monde croît à l’abri du relativisme professé par les démystificateurs, les malins, ceux qui ne s’en laissent pas accroire.

    Vous plaidez pour une écologie poétique, qui prenne en compte la beauté. Mais n’est-ce pas superfétatoire au vu de l’urgence climatique? Quand le bateau coule, a-t-on le temps de se soucier de la beauté du monde?

    Les éoliennes ne sont pas les moulins à vent de l’ère moderne. Elles transforment tous les paysages en sites industriels. La beauté du monde, c’est le bateau qui coule. Reste ce frêle espoir : comme l’extraction de matières premières nécessaires à la fabrication et au fonctionnement des éoliennes ou des voitures électriques – qui dépolluent le ciel de l’Europe – aggrave la pollution et augmente le nombre de maladies environnementales dans les pays où elle est pratiquée à grande échelle, peut-être la pensée calculante se saisira-t-elle du problème avant qu’il ne soit trop tard.

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    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Énergie nucléaire : enfin le réveil !, par Yannik Chauvin.

    On pouvait s’attendre à ce que l’aristocratie des extrêmes écolos, les gretaphiles à tous crins toutes couettes, les transiteurs écologiques compulsifs, les bobos germanopratins, les contempteurs excités des gaz à effet de serre, les lutteurs réchauffementaux convaincus, les défenseurs impénitents de la veuve noire et de l’or félin, les encore-épris-d’Al Gore, bref, tout ce que notre beau pays compte de gens qui comptent les bouffées de CO2, on pouvait s’attendre, disais-je, à ce qu’ils se révoltent bruyamment et qu’ils investissent les rues de nos villes avec force pancartes, vociférations et poings levés.

    3.jpegEh bien, non ! L’affaire n’a pas fait plus de bruit que la flatulence étouffée d’un papillon sur une écharpe de soie. La grande presse n’en a pas parlé, la télévision non plus et aucun des champions usuellement téléphages, télévores, téléphiles de l’écologie totale mondialisée n’a moufté.

    Pourtant, il y a de quoi ! Il y a quelques jours est née l’association du patrimoine et du climat (PNC France). Son comité est composé de scientifiques, d’élus et d’anciens ministres de droite et de gauche : on y trouve, pêle-mêle, et pardon d’avance à ceux que je n’aurais pas cité, des politiques – Hubert Védrine, Jean-Pierre Chevènement, Gérard Longuet, André Chassaigne, Arnaud Montebourg, Hervé Mariton –, des scientifiques – le prix Nobel de physique Claude Cohen-Tannoudji, Yves Bréchet, membre de l’Académie des sciences, et des industriels comme Louis Gallois, l’ancien patron de la SNCF. Le président en est Bernard Accoyer, ex-président de l’Assemblée nationale. L’objectif : dénoncer les décisions irrationnelles du gouvernement – arrêt de deux réacteurs à Fessenheim, arrêt du programme de recherche sur la quatrième génération, arrêt programmé de quatre autres réacteurs avant 2028, puis de huit autres avant 2035. La portée de ces mauvaises décisions, disent-ils, est connue : dégradation du bilan carbone de la France (par la réduction de la production pilotable d’électricité décarbonée), coût énorme financier, industriel, social (prix pour les consommateurs), environnemental, crises économique et sociale à venir dans les territoires impactés, risque de délestages dès cet hiver, déjà annoncés par Barbara Pompili. Dans son acte de naissance, PNC France gronde : « Au moment même où l’énergie nucléaire est mondialement reconnue comme étant incontournable pour contenir les émissions de gaz à effet de serre, le patrimoine nucléaire français est en grand danger. » Et de réclamer protection pour cette filière industrielle qui « pèse » 225.000 emplois.

    Face au concert assourdissant des opposants forcenés à l’énergie nucléaire, il est réconfortant de voir des personnes de haut niveau, hors toute appartenance politique monocolore, prendre la responsabilité de dénoncer la réduction drastique de la production d’électricité nucléaire. Il est piquant de lire, sous la plume de Greenpeace : « Certes, le nucléaire est une énergie qui n’émet que très peu de CO2, mais ce n’est pas pour autant une énergie propre. » Ils semblent gênés aux entournures ! On ne comprend plus rien : pour « lutter », comme ils disent, contre le réchauffement, que faut-il ? Être propre ou ne pas émettre de CO2 ? Faudrait savoir.

    Voltaire disait : « Qu’est-ce que la folie ? C’est d’avoir des pensées incohérentes. » À méditer…

     

    Yannik Chauvin

    Docteur en droit, écrivain, compositeur
  • Le prince Jean de France assigne la fondation devant le tribunal pour récupérer les biens des Orléans, par Valérie Beaud

    En juin 2016, le prince Jean de France reçoit des lecteurs de L'Echo Républicain chez lui, dans la maison Philidor, en compagnie de ses enfants et sa belle soeur. Photo d'archives

    (Relayé par Frédéric de Natal sur sa page FB.)

    https://www.facebook.com/frederic.denatal

    Les négociations entre l’héritier des Orléans et la fondation qui gère le patrimoine tournent court. Le prince Jean de France assigne la fondation devant le tribunal pour récupérer les biens des Orléans. "Il faut que ce patrimoine soit géré comme on gère une entreprise et qu'il retrouve un vrai dynamisme". 

    Ce sont désormais les juges qui ont les clefs de la maison Philidor entre leurs mains. Le Comte de Paris met son destin et celui de sa famille dans la balance de la justice républicaine. Notre confrère Le Parisien annonce que le prince Jean d’Orléans assigne la fondation Saint-Louis devant le tribunal judiciaire de Paris. La suite logique de ce qu’il avait confié à L’Écho Républicain, le 9 septembre, en quittant le domaine de la chapelle royale, à Dreux, pour « mettre ma famille à l’abri pendant que j’essaie de trouver une solution pour sortir du différend qui m’oppose à la fondation Saint-Louis ».

    Il espérait, à l’époque, éviter l’étape judiciaire en cherchant à régler les choses en interne, notamment grâce à son statut de président d’honneur de la fondation et à quelques appuis dans les rangs des administrateurs.

    Apparemment, il n’en est rien comme il l’a confirmé ce dimanche, au téléphone :

     

    « J’ai décidé d’assigner la fondation près du tribunal de Paris pour la remettre sur les rails. Son fonctionnement ne respecte ni la lettre ni l’esprit de ce qui a été voulu par son fondateur, mon grand-père, le comte de Paris. La fondation n’a de sens que si elle met la famille d’Orléans au centre du dispositif. C’était d’ailleurs la volonté du comte de Paris qui nous a volontairement installés à Dreux, ma mère oui, mais aussi les enfants, et qui a demandé à la fondation que je devienne, à mon tour, président effectif de la fondation et pas seulement président d’honneur. »

    Le prince Jean (Comte de Paris)

     

    Si le prince Jean de France demande la restitution de l’ensemble du patrimoine des Orléans (la chapelle royale, le château d’Amboise et un appartement à Paris), ce n’est pas pour privatiser le tout et l’exclure du patrimoine français :

     

    « C’est, au contraire, pour dynamiser ce patrimoine. Ces biens devraient être gérés comme une entreprise. Il y a un coût pour entretenir ces domaines mais, il y a aussi la possibilité de rentrées d’argent avec des visites, des événements culturels… Il faut une unité de gestion entre les sites, une implication territoriale, comme le fait, par exemple, mon beau-frère à Chambord. »

     

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    Le prince Jean (Comte de Paris)

    Persuadé que sa présence et celle de sa famille, à la chapelle royale, à Dreux, est un atout pour l’attractivité du domaine et plus largement pour la ville de Dreux, il explique se donner le temps. « Une procédure judiciaire est toujours longue. »

     

    Il ne présage pas non plus de l’issue : « Les juges décideront si la fondation doit être dissoute ou doit se réformer. L’essentiel, pour moi, est que l’on retrouve les moyens de faire vivre le patrimoine et l’histoire. »

    "Simple relation de bon voisinage"

    Quant au million d’euros de dommages et intérêts qu’il demande, « ce n’est pas pour les garder pour moi. Mais, pour investir dans ces domaines, pour les entretenir et les faire revivre. »

    Pour l’heure, le comte de Paris et sa famille vivent dans la région de Caracassonne, dans l’Aude. Ils sont revenus faire un saut à Dreux, ce week-end. Ce dimanche soir, ils ont refermé la maison Philidor qu’ils laissent sous la surveillance d’une « voisine, une amie de la princesse qui y vient de temps en temps pour éviter les dégradations et nourrir les poules qui sont restées dans le parc ». 

    La fondation. Les dirigeants de la fondation ne font pas la même lecture du droit d’usage que le prince Jean. Pour eux, ce droit d’usage accordé par le comte de Paris ne l’a été qu’à la duchesse de Montpensier, la mère du prince Jean. Le secrétaire général de la fondation Saint-Louis ne tenait pas, en septembre, à commenter les divergences entre la fondation et le comte de Paris. En revanche, il assurait « qu’en lien avec les autorités locales, la fondation va développer des projets autour de la chapelle royale pour en renforcer l’attractivité ». Les dirigeants de la fondation n’ont pu être joints, ce dimanche.

     

    Valérie Beaudoin

    Source : https://www.lechorepublicain.fr/

  • Corentin et Clémentine, boulangers à Cambremer : la jeunesse du petit matin contre celle du Grand Soir, par Gabrielle Cl

    L’actualité vous donne envie de vous pendre ? Attendez un peu. Il suffit d’un rien, parfois, pour vous redonner foi en l’humanité.

    On le sait, la chaîne M6 s’est fait une spécialité du « divertissement populaire ». Et de populaire à populiste, il n’y a qu’un suffixe.

    gabrielle cluzel.jpegDifficile, il faut dire, d’attirer des foules enthousiastes sur les débats goûtés avec gourmandise par la petite élite de France Culture (« Si Babar faisait l’éloge de la colonisation ? »), du HuffPost (« Avoir ses règles quand on n’est pas une femme ») ou de Slate (définir les femmes comme « trous de devant » ou « propriétaires de vulves » n’est-il pas une façon « d’invisibiliser les femmes au nom de l’inclusion des personnes trans » ?). Amis du glamour et du romantisme, bonjour !

    Las, la France profonde reste, elle, désespérément glamour et romantique. Toujours à la traîne, quand les fameux premiers de cordée qui nous gouvernent tentent de la hisser vers les avancées… sociétales, ce registre étant le seul, finalement, où ceux-ci peuvent se targuer d’avoir « progressé ». Il faut y voir sans doute là ce fameux « sens commun » théorisé par Michéa à la suite de George Orwell.

    Nous sommes d’accord, tout, dans ces divertissements télévisés, n’est pas d’un goût exquis. Et dans des numéros de cirque gouailleurs où l’on surjoue l’émotion, on croise souvent des génuflexions obliques de dévot pressé, comme dirait Flaubert, devant le politiquement correct.

    Mais on y exploite aussi le filon « jeanpierrepernautien », ancré dans le réel. Dans « L’amour est dans le pré », il est question des paysans qui ne parviennent pas à se marier. Une prochaine émission de dating fera rencontrer dans un château des célibataires en quête du grand amour. Disney qui veut déconstruire ses clichés peut se brosser : le rêve de trouver le prince charmant dans un cadre de conte de fées demeure.

    Dans les divers jeux et télé-crochets, il est question d’effort, de mérite, d’émulation. Alors qu’à l’école, toute idée de concurrence, de classement est évacuée par peur de « l’exclusion », pour ces compétitions, franchir la marche suivante n’est pas aisé. Et cela plaît.

    On y cultive même – horresco referens – l’identité : les spectateurs sont encouragés à soutenir leur famille, leurs amis, voisins, les concurrents de leur quartier, de leur ville, leur région…

    Et, soudain, libérée, il arrive que la vox populi plébiscite des spécimens d’une France oubliée que l’on croyait disparue. Ainsi, avant Noël, la famille Lefèvre a-t-elle remporté « La France a un incroyable talent ».

    Avec « La Meilleure Boulangerie de France », c’est un jeune ménage de 25 ans qui, dans le Calvados, a été sélectionné. Corentin et Clémentine sont beaux et simples, n’ont pas les cheveux bleus ni même de piercing dans le nez. Ils ont racheté la boulangerie où Corentin avait fait son stage de 3e… dans son village natal. Pour Clémentine, « c’est une fierté de faire vivre » celui-ci. Rien de trivial, rien de vulgaire. Aucune marque d’excentricité affectée ou de négligé cultivé à dessein. Ils aiment le service soigné, le pain qui sent bon, les gâteaux bien alignés, les vitrines proprettes et les clients satisfaits.

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    Leur commerce, sis à Cambremer, fleure bon Marcel Proust, mais le temps perdu n’est pas trop le style, visiblement, de la maison… on est au boulot très tôt, et « il n’y a pas de confusion des genres dans l’organisation », Madame règne sur la boutique, Monsieur sur le fournil : c’est la jeunesse du petit matin qui construit, et elle change agréablement de celle du Grand Soir – antifas-fils-à-papa – qui détruit.

    Qu’ont-ils d’extraordinaire ? D’être délicieusement ordinaires. Mais en un temps où consommer de la viande, souhaiter joyeux Noël, écrire de façon intelligible, avoir des enfants, être propriétaires, aimer son patelin… et autres petits bonheurs innocents deviennent suspects, leur normalité tranquille est rafraîchissante, et le succès qu’elle rencontre est rassurant quant à l’état d’esprit des Français.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
  • Au-delà du quadrillage de la ruralité, par Dominique Paolini.

    La fracture France urbaine/France rurale a engendré une grille de lecture qui utilisée sans discernement est grosse d’une vision duale débouchant sur un clivage sommaire et schématique mais néanmoins très parlant. Mais est-il opératoire ? Peut-on fonder une stratégie sur cette dualité ? On objectera que depuis Mao qui a voulu « encercler les villes par les campagnes » ce type de schéma évoque fortement des formes de conflit peu concevables dans nos sociétés ou précisément le monde rural n’est plus détenteur d’un poids démographique, économique et surtout culturel dominant. 

    Les attributs de la modernité lui échappent et même le Mouvement des Gilets Jaunes, né rural est mort (temporairement !) urbain. Reste que le monde rural - la France périphérique - est aujourd’hui porteur de revendications et, osons le mot, de valeurs qui la dressent contre les Métropoles. Les ouvrages et études sur le sujet abondent. Même si la ruralité redevient un acteur politique il est probable qu’une lutte de front avec le monde urbain tournerait à sa confusion quelle que soit la qualité de ses porte paroles ou de son encadrement par : « Résistons ! » de Jean Lassalle, le Mouvement de la Ruralité ou encore les Coordination et Confédération rurales sans parler des GJ et autres réseaux implantés dans le mode rural. Sans compter que l’élargissement de cette fracture si il peut déstabiliser fortement le système emporte parallèlement une négation de la solidarité nationale et de la cohésion sociale. Dilemme donc ! Comment faire jouer un ressort puissant tout en le maitrisant ? En d’autres termes comment mobiliser le monde rural sans verser dans un affrontement social mortifère ? Comment rendre l’affrontement « positif » ?

    Dans un article diffusé par l’agence ACIP, et repris par divers hebdomadaires régionaux Michel Corcelles évoque une initiative originale, prise au printemps 2020 pour jeter un pont entre les mondes ruraux et urbains en recrutant en zone urbaine des saisonniers pour venir au secours d’une agriculture privée de bras roumains, polonais ou marocains du fait la fermeture des frontières pour cause de Covid. « Parmi les initiatives prises au nom des cohésions sociale et nationale il faut signaler un recours aux jeunes urbains et périurbains. Ainsi de nombreuses associations répondirent-elles à l’appel comme « Laissezles-servir » de Seine-Saint-Denis, dirigés pas capitaine Nouroudine Abdoulhoussen, de Mayesha Espoir (les Comoriens de Marseille) ou encore de l’AICS qui regroupe plusieurs centaines de jeunes parisien des 19ème et 20ème arrondissement. Cette initiative, si elle retint l’attention de nombreuses organisations professionnelles sensibles à son enjeu civique se heurta à des difficultés techniques ou physiques et sans doute à des préjugés. Dans le Vaucluse (sous la pression des producteurs de melons) ou en Alsace les autorités durent céder à la pression d’élus conservateurs qui préfèrent le recours à des travailleurs étrangers plutôt qu’à des jeunes Français issus des banlieues ».

    On le voit donc, les intérêts corporatifs, quoique légitimes, ne vont pas spontanément dans le sens la cohésion sociale et il est cocasse d’avoir vu l’establishment macronien - ministre de l’agriculture en tête - défendre en 2020 (une fois n’est pas coutume) la fermeture des frontières contre une profession et des élus - plutôt « de droite » - qui en l’espèce prônaient l’ouverture. Un combat à fronts renversés qu’on risque de retrouver en 2021 car on peut penser que l’environnement sanitaire et professionnel ne sera guère différant au moins pour les huit premiers mois de l’année.

     

    Quadriller la ruralité, oui, mais sans oublier que ceux qui jetteront les ponts vers le monde urbain et péri urbain, jetteront les ponts qui permettront d’éviter que la fracture ne devienne guerre civile.

  • En France, des provinces aux « territoires » : mort programmée de la patrie charnelle et de cœur, par Pierre Arette.

    Ils n’ont que ce mot à la bouche, ces jeunes de LREM : territoires ! Amélie de Montchalin, 35 ans, sur le pont dès le matin du 7 mars, sur CNews, faisait les gros yeux aux journalistes pour mieux exorciser les émeutes de Rillieux-la-Pape, en évoquant des élus qui « savent que pour réussir dans leurs territoires, […] l’État et les collectivités doivent travailler ensemble »

    3.pngCandidate elle-même en Essonne pour les prochaines élections régionales, « un territoire qui est une mini-France » ; « ce territoire d’abord, c’est un territoire qui est très important pour notre pays » ; elle entend « mettre fin dans ces territoires comme dans tous les autres » à la politique politicienne. « Vaste programme », aurait pu lui rétorquer de Gaulle ! En tout cas, elle nous a bien asséné cinq fois du « territoire » en moins de deux minutes !

    Et tous y vont du substantif géographique flou. Car le déguisé-provincial gascon Castex avait « donné le la » de la concordance sémantique lors de son discours de politique générale de juillet dernier : « La France […], c’est aussi celle des territoires, avec leurs identités et leurs diversités. C’est à cette France des territoires, à cette France de la proximité que nous devons impérativement faire confiance, car c’est elle qui détient en large part les leviers du sursaut collectif. Les territoires, c’est la vie des gens. Libérer les territoires, c’est libérer les énergies. C’est faire le pari de l’intelligence collective. Nous devons réarmer nos territoires ; nous devons investir dans nos territoires, nous devons nous appuyer sur nos territoires. » « Beau ce », aurait pu s’esclaffer Rabelais !

    Darmanin connaît aussi son atlas et le mot magique. À Limoges, le 11 janvier, comme dans tous ses déplacements d’après la bataille, ne promettait-il pas le renforcement des forces de l’ordre « afin d’aider tous les territoires français » à lutter contre la délinquance ? Mais le meilleur élève du troupeau démarcheur est le porte-parole du gouvernement, notre Gabriel Attal préféré, 31 ans, qui, sous ses airs d’un saint Sébastien de Mantegna marchant au supplice, vient, jour après jour, justifier courageusement tous les fiascos gouvernementaux dans une impeccable langue de bois où le mot totem précité figure toujours en bonne place : « Nous maintenons une approche ciblée, territoire par territoire », disait-il encore, récemment, de la gestion du Covid-19. Dans le mille ?

    Pourquoi cette infestation, aujourd’hui, dans le discours politique ? Les géographes, comme Roger Brunet, définissent le « territoire » comme un « espace approprié, avec sentiment ou conscience d’appropriation ». Son aménagement est – depuis les années 1950 et la popularisation de l’idée par Jean-François Gravier en 1947 – un objectif des politiques publiques. La loi de 1995 entendait ainsi encourager la reconnaissance de territoires présentant « une cohésion culturelle, économique ou sociale » pour en faire le cadre d’élaboration d’un « projet commun de développement ». Un bel exemple de la technocratisation tentaculaire qui tue, en propos et en actes.

    Dans un article du Point, en 2019, François-Guillaume Lorrain sentait le piège d’un « terme mis à toutes les sauces » politico-médiatiques par l’établissement bien-pensant ; un vocable « neutralisé, arasé, planifié ». Alors, déjà oubliée la province ; exit la région, le département, la ville ou le village. Principe de la mondialisation sans racines appliqué à la France même, la territorialisation, avec son néo-parler d’obligation, ne viserait-elle pas, finalement, à en finir avec les résidus singuliers de nos vieilles provinces par un projet orchestré de dilution identitaire ? Avec la perte de notre âme, donc. « Le territoire, c’est la terre sans nom, la terre devenue innommable », conclut le journaliste. Bref, l’identité niée.

    Saurons-nous dire à ces marcheurs et démarcheurs du mondialisme que notre patrie charnelle, vécue ou désirée, n’est pas leur Hexagone en feu ?

     

    Pierre Arette

    Agriculteur
     
  • Euthanasie, le bal des hypocrites, par Rémy Mahoudeaux.

    La proposition de loi pilotée par la gauche et profitant d’une niche parlementaire visant à légaliser l’ et le suicide assisté a été retirée, suite au rejet de son article 1er. La loi aurait été vidée de toute substance. Ce n’est pas la première fois que le lobby de la mort en blouse blanche (l’ADMD) tente un passage en force législatif. Mais que d’hypocrisies !

    4.jpgLa première est dans le titre de la loi : c’est prétendre qu’être tué par un médecin ou avec son aide serait digne, et qu’une autre mort pourrait par conséquent être indigne. « Mal nommer les choses, c’est ajouter aux misères du monde », écrivait Albert Camus.

    L’épidémie d’un nouveau virus déstructure complètement notre vie, altère nos performances économiques et, surtout, délite nos liens sociaux. Ce virus tue et il serait stupide de négliger de lutter contre lui. Mais les décès concernent, pour 78 %, des personnes de 75 ans et plus[1]. Pour mémoire, l’espérance de vie à la naissance, en France, était, en 2020, de 79 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes[2]. L’énoncer ainsi est odieux, mais faut-il sauver nos vieux du Covid-19 pour pouvoir les euthanasier ?

    Le gouvernement, en la personne d’Olivier Véran, a émis un avis défavorable et sort de son chapeau un énième plan pour le développement des soins palliatifs, notamment en , avec un budget ridicule de 7 millions d’euros et la mise à disposition du midazolam pour la médecine de ville. Si le ministre énonce que le débat n’est pas opportun, il propose « d’avoir un horizon »[3]. Faut-il lire qu’une promesse électorale pourrait être utile lors d’une prochaine échéance, ou une simple flatterie à la gauche dont il est issu ?

    La palme de l’ignoble est décernée à Mme la députée communiste Cathy Apourceau-Poly, qui déplore la solitude et la culpabilité des familles qui souhaiteraient euthanasier leurs membres handicapés[4]. « Adapter le recueil du consentement » est-il un euphémisme pour que l’État puisse décider de mettre fin à la vie de ces personnes présumées indésirables et inutiles ?

    Le débat public, comme c’est bien souvent le cas, est biaisé. Oui, l’accès à des soins palliatifs de qualité (« Il faut ajouter de la vie aux jours, lorsqu’on ne peut plus ajouter de jours à la vie. »[5]) est inégal et insuffisant en France, bien que le principe ait été acté en 2005 par la loi Leonetti. Oui, l’ADMD en tire un argument fallacieux et présente comme un progrès une légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie. Oui, la sédation profonde continue n’est pas une panacée palliative et consensuelle. Oui, le gouvernement, en mégotant sur les moyens, travaille à long terme pour cette légalisation. Et oui, les sujets de fin de vie sont complexes et ne peuvent se contenter de réponses bêtement binaires.

    Mais l’on peut se réjouir des résultats du IFOP réalisé pour Alliance VITA qui n’élude pas ces complexités et relativise beaucoup la supposée appétence des Français pour l’euthanasie : ils ne sont que 24 %, contre 46 % opposés à l’acharnement thérapeutique et 48 % désireux de ne pas subir de douleur[6] (choix de deux propositions sur sept concernant la fin de vie). Pas sûr qu’un État utilitariste confisqué par les forces dites de progrès les entende, mais ce n’est pas une raison pour cesser de répéter que la dignité de l’homme est intrinsèque à sa nature et ne dépend en rien de son autonomie.

     

    [1] https://fr.statista.com/statistiques/1104103/victimes-coronavirus-age-france/

    [2] https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/chiffres/france/mortalite-cause-deces/esperance-vie/

    [3] http://www.senat.fr/cra/s20210311/s20210311_1.html#par_161

    [4] http://www.senat.fr/cra/s20210311/s20210311_1.html#par_161

    [5] https://citations.ouest-france.fr/citation-anne-dauphine-julliand/faut-ajouter-vie-aux-jours-110883.html

    [6] https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2021/03/117962-Soulager-mais-pas-tuer-Résultats.pdf

     

  • Robert Ménard, après l’arrestation de 5 femmes soupçonnées de vouloir commettre un attentat : « Ça dit la limite de la p

    Cinq femmes soupçonnées de vouloir commettre un attentat dans une église de Montpellier ont été interpellées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Béziers, dans la nuit de samedi 3 à dimanche 4 avril.

    Réaction de Robert Ménard au micro de Boulevard Voltaire.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/robert-menard-281031881

    Cinq personnes de la même famille ont été interpellées suite à une opération de la DGSI. Elles sont soupçonnées d’avoir voulu commettre un terroriste au sein d’une église de Montpellier. Ces cinq personnes étaient biterroises. Comment avez-vous réagi en l’apprenant ?

    Je l’ai appris en pleine nuit quand la DGSI est intervenue avec le RAID, la police municipale et la police nationale à Béziers. Le commissaire de permanence m’a immédiatement prévenu, mais je ne le savais pas avant. Je ne m’en formalise pas. Ce d’opération est menée dans l’urgence. Le secret pour être efficace. Les maires comme moi avons besoin de savoir ce qu’il en est des fichés S. C’est important, parce que cela nous permet de mesurer les risques dans nos communes, mais aussi parce que nous avons des informations à apporter. Ces gens étaient des marginaux et n’étaient pas connus de notre police municipale pour une effective, même si l’une d’elle faisait la maligne. Un de ses voisins expliquait qu’elle regardait des vidéos de Daech.

    Pour vous, les services municipaux et de renseignement doivent travailler de manière plus collective et coordonnée.

    Je souhaite être informé en garantissant la discrétion, évidemment. Dans cette affaire-là, la DGSI a eu ces informations au dernier moment. Selon ce que je sais, l’action visait une église à Montpellier dans la journée d’hier. Je pense que les services de lutte contre l’ radical ont autre chose à faire que d’informer les élus locaux et ont d’abord un souci d’efficacité.

    Ces femmes ont été arrêtées dans le quartier de la Devèze, à Béziers. Ce quartier est sensible. Est-ce que ce quartier rejoint la problématique des territoires perdus de la République ?

    Même si on le sait avec l’État, on dit que c’est la limite de la de la ville. En quelques années, plus de 200 millions d’euros ont été investis dans ce quartier. C’est le quartier que nous avons le plus aidé, à Béziers. Manifestement, cela ne suffit pas. Ce n’est pas uniquement un problème de hauteur d’immeubles ou de qualité des infrastructures. On vient de détruire près de 600 logements en très mauvais état dans huit barres de logements datant des années 60, dans le quartier. On reconstruit l’école du quartier qui avait été détruite lors d’un incendie. On construit une autre école internationale qui sera la seule de Béziers. Si tout cela est nécessaire, ce n’est apparemment pas suffisant. On a besoin de lutter contre une partie de la population. C’est plus compliqué que de reconstruire un immeuble. Lorsque toute une partie des jeunes d’origine immigrée n’a absolument aucune considération pour la France, n’aime pas ce pays et a eu tendance à le détester, c’est une vraie question. Il me semble que cela passe par deux choses.

    Premièrement, une maîtrise de l’immigration. Lorsque les immigrés sont nombreux à arriver de façon légale et illégale, j’ai l’impression que je suis dans l’impossibilité de mener les actions nécessaires pour intégrer ceux qui sont déjà là.

    Deuxièmement, pour donner aux nouveaux arrivants l’envie de devenir Français, encore faut-il que l’on soit nous-mêmes fiers d’être Français et fiers de l’Histoire de ce pays. Or, ce n’est pas l’image que nous donnons. L’immigration massive et une espèce de dévalorisation permanente de ce qu’est la France, avec un soi-disant racisme systémique et avec un pays qui porterait tous les péchés du monde, font qu’on n’y arrive pas. Il y a aussi une volonté d’une partie de la communauté musulmane de ne pas s’intégrer à la France et qui déteste une partie de ce que nous sommes. Tout cela conjugué donne un phénomène comme celui que vient de se produire à Béziers.

     

    Robert Ménard

    Maire de Béziers
    Maire de Béziers, ancien journaliste, fondateur de Reporters sans frontières et de Boulevard Voltaire
  • Sur la page FB de nos amis du GAR : La Monarchie, contre la dictature et pour les libertés !!

    Dans l'histoire comme dans le projet contemporain, et c'est de la France dont il s'agit ici, la Monarchie n'est pas une dictature et n'a pas vocation à le devenir, même si la tentation d'un régime autoritaire a pu exister de la part de quelques royalistes lors du premier XXe siècle, furieux de la déliquescence d'une IIIe République qui laissait la voie ouverte à la puissance germanique.

    Sous l'Ancien régime, la Monarchie était plus fédérative que centraliste, et les provinces, les villes, les métiers avaient de nombreuses libertés, des « franchises et privilèges » disait-on alors, au point que l'historien Funck-Brentano a pu parler d'une « France hérissée de libertés ». Cela n'empêchait pas la construction d'un État central qui s'imposait peu à peu à tous, à un rythme lent mais sans discontinuer et sans, sur le fond, attenter aux « libertés traditionnelles », cherchant plutôt l'équilibre que la démesure. Bien sûr, la nécessaire lutte contre les féodalités ne se faisait pas toujours dans la délicatesse et la raison d’État, en devenant un élément important de l'exercice et de l'essence même de l’État, a parfois justifié des mesures qui ressemblent à celles d'un état d'urgence contemporain. Comme tous les régimes humains, la Monarchie n'est pas « parfaite », en particulier parce qu'elle reconnaît, justement, l'imperfection des hommes, et qu'elle s'en contente sans vouloir forger un « homme nouveau », vieux rêve des utopies que les républicains de 1793 voudront mettre en application, obligés alors d'instaurer un régime de Terreur qui préfigure les totalitarismes du XXe siècle...
    La Monarchie, aujourd'hui, ne serait pas plus une dictature qu'elle ne l'a été avant 1789 et de 1814 à 1848, cette dernière période étant celle de l'installation définitive d'un système parlementaire qui, sous les Républiques suivantes, a dégénéré en parlementarisme, au moins jusqu'en 1958 et l'instauration d'une République plus « monarchique » que les précédentes sans aller jusqu'à son terme institutionnel logique...
    S'il y a l'exemple des Monarchies européennes, plus symboliques que décisionnaires, elles ne sont pas forcément représentatives des espérances monarchiques françaises. Mais elles montrent à l'envi que l'idéal monarchique n'a rien de dictatorial, et, dans le cas de l'Espagne, la royauté a permis et a mené une « révolution tranquille » qui, si elle peut parfois nous surprendre, voire nous choquer, a inauguré véritablement une pratique du débat politique décomplexé et un régime parlementaire classique selon les canons européens... Ce dernier exemple ne signifie pas que cette forme de la Monarchie soit exactement adaptée à la France, mais il montre les possibilités démocratiques offertes par une Monarchie locale.
    La Monarchie « à la française », par son essence même, est le meilleur antidote à la dictature, y compris à celle de l'Opinion publique, souvent versatile et parfois inflammable : en ancrant la magistrature suprême de l’État dans le temps et dans les habitudes, au-delà des intérêts particuliers (et antagonistes, souvent) du moment et d'un lieu, elle peut jouer ce rôle de représentation diplomatique nationale et celui d'un trait d'union entre les diversités françaises, d'un arbitrage permanent et mesuré sans être omnipotent et hyperactif... En somme, tout l'inverse d'une République trop centralisée ou (et ?) trop féodaliste (partitocratique, entre autres) dont l'état d'urgence apparaît désormais comme la défense maladroite, celle d'un régime qui ne croit même plus en sa légitimité propre...
     
  • La France peut-elle laisser sauter le verrou tchadien ?, par Bernard Lugan.

    Le 11 avril, au Tchad, au moment où se tenaient les élections présidentielles, une colonne rebelle venue de Libye a traversé le Tibesti, dans le nord du pays. Donnant le change, elle a laissé croire que son objectif était Faya, ce qui lui a permis d’y attirer les forces gouvernementales, l’ANT (Armée nationale tchadienne), dont une partie des meilleurs éléments se trouve actuellement au Mali en appui des forces françaises de Barkhane. 

    bernard lugan.jpgPendant ce temps, une colonne rebelle marchait vers le sud en longeant à l’ouest la frontière avec le Niger. Son but était-il de  prendre N’Djamena ou bien d’opérer une  diversion ? Quoiqu'il en soit, dans l’urgence, les forces gouvernementales directement commandées par le président Déby ont alors opéré un mouvement vers le sud, et, le 17 avril, elles ont accroché et détruit cette colonne rebelle à une centaine de kilomètres au nord de la ville de Mao. A ce moment-là, l’état-major tchadien a annoncé sa victoire.
     
    Mais les forces gouvernementales étaient tombées dans un piège car les rebelles s’étaient divisés, seule une de leurs  colonnes étant entrée en contact avec l’ANT. Puis, lundi 19 avril, plusieurs attaques simultanées se déroulèrent, provoquant un mouvement de panique à N'Djaména où les ambassades américaine et britannique demandèrent à leurs ressortissants de quitter le pays. 
     
    Pour mémoire, une précédente attaque avait eu lieu au mois de janvier 2019, déjà depuis la Libye. Mais en direction de l’Ennedi, cette fois quand des rebelles tchadiens dirigés par les frères Timan et Tom Erdibi, tous deux Zaghawa Bideyat et neveux du président Idriss Déby Itno avec lequel ils sont brouillés depuis 2004 avaient tenté de prendre N'Djamena, sous la bannière de l'UFR (Union des forces  de la résistance), un mouvement fondé au Darfour en 2009 et étroitement ethno-centré sur des fractions  Zaghawa et Tama. Les 4,5 et 6 février, l’aviation française avait détruit la colonne dans la région de Bao dans le nord-est de l'Ennedi, sauvant ainsi le régime du président Déby. 
     
    Une intervention militairement justifiée du côté français car la sécurité du Tchad devait impérativement être garantie, faute de quoi l’avenir du G5 et de Barkhane aurait été compromis. D’autant plus qu’Idriss Déby Itno avait fait valoir un argument de poids auprès des autorités françaises à savoir que, faute d’aide française, il serait contraint de retirer son contingent du Mali. 
     
    L’attaque qui se déroule actuellement est menée par le FACT (Front pour l’alternance et la concorde au Tchad) bras armé des Toubou-Gorane du clan Daza. Son armement lui est largement fourni par la Turquie dont le but est de chasser la France  du Sahel central afin de pouvoir renouer avec sa pénétrante péri-tchadique, comme avant 1912, quand l’empire ottoman exerçait son autorité sur cette partie du Sahara (voir à ce sujet mon livre « Les Guerre du Sahel des origines à nos jours). Or, l'UFR vient d’apporter son soutien au FACT… ce qui pourrait signifier qu’en dépit de leurs multiples rivalités ethniques, toutes les forces rebelles auraient décidé de se coaliser contre le président Déby.
     
    Ce dernier réussira-t-il une fois de plus à triompher de ses adversaires ? L’avenir le dira. Mais si son régime tombait, c’en serait fini du « verrou tchadien » avec toutes les conséquences régionales qui en découleraient…mais également de Barkhane dont l’état-major est, comme je n’ai cessé de le dire,  plus que très imprudemment installé à N’Djamena...
     
    Le numéro du mois de mai de l’Afrique Réelle reviendra sur cette question.
  • Du drame de Rambouillet à la tragédie du Jour d’après, par Christian Vanneste.

    Les proclamations péremptoires des matamores qui nous “gouvernent” sont insupportables, et pourtant, à chaque attentat, à chaque éruption de violences dans les “quartiers”, à chaque nouvelle victime, les Français on droit au “nous ne céderons rien”, alors que depuis des années l’oligarchie qui règne dans notre prétendue démocratie cède tout, laisse entrer en masse des immigrés, les régularise à tour de bras, les naturalise à la chaîne, émascule tout discours de résistance, culpabilise et condamne toute affirmation identitaire des autochtones, des Français qui se sentent de moins en moins chez eux dans leur propre pays, la France, que certains n’appellent plus que “république” comme il y en a tant d’autres !

    christian vanneste.jpgUn Tunisien installé en France depuis 2015, mais régularisé en 2019, et travaillant dans le bâtiment, manifestement islamiste aussi discret à l’extérieur que fanatique sur les réseaux sociaux, a assassiné une policière, mère de deux enfants, dans la ville “paisible” de Rambouillet au sein de ce département des Yvelines, celui où Samuel Paty avait été égorgé pour avoir osé parler de la liberté d’expression à ses élèves.  Il ne semble pas que, cette fois, on puisse se réfugier dans la psychiatrie, au long cours, ou en bouffées imprévisibles, pour expliquer et atténuer l’événement. Celui-ci est d’une clarté fulgurante : il met en cause d’abord l’immigration, et en second lieu, la présence de l’islamisme dans notre pays. L’augmentation du nombre des policiers, si l’on accorde foi à ce bobard de campagne présidentielle déjà lancée, n’y fera rien. On constate qu’il y en a suffisamment pour contrôler l’application des règles sanitaires ou pour sévir contre des manifestations très légitimes en démocratie, mais qu’il en manque aux frontières ou dans ces centaines de quartiers qui s’allument les uns après les autres dans un vaste tour de France des lieux où policiers et pompiers sont désormais mal venus.

    On ne peut pas demander à ceux qui détiennent actuellement le pouvoir d’aller à l’encontre de leur propre idéologie. Ils joueront leur rôle en condamnant, côté jardin, les conséquences de la politique qu’ils mettent en oeuvre, côté cour, parce qu’elle est selon eux inévitable. Une fois de plus, Philippe de Villiers a sonné le tocsin et expliqué le scénario du drame actuel, dans son dernier livre, “Le Jour d’Après”. Pour les mondialistes, les partisans d’une planète sans frontières, le covid est une fenêtre d’opportunité, car il contribue à l’individualisation. Faute d’avoir fermé le pays, on a enfermé ses habitants, favorisé le télétravail, et tué les activités de proximité et de convivialité, ces foyers au sein desquels la communauté se transmet et se régénère. Ce n’est pas par hasard que dans le même temps, nous viennent d’Amérique la Cancel Culture, le wokisme, le racialisme. Ce sont des armes destinées à priver les Français de leurs défenses immunitaires culturelles, en culpabilisant leur identité, en les forçant à désavouer une Histoire dont jusqu’à présent ils étaient fiers.

    Lorsque celui qui “préside” aux destinées de la France ne parle que de “république” et va dire sur une télévision américaine que les Français doivent “déconstruire leur histoire”, il ouvre la voie à cette transformation de notre “patrie” construite en mille ans de travail et de luttes, appelée désormais  à n’être plus qu’un terrain vague en forme d’hexagone, un quartier comme un autre du village planétaire, avec une population remplacée, de consommateurs où le coca-cola accompagnera la viande hallal, plutôt que le Pommard le boeuf bourguignon. Les incidents qui se produisent aux frontières du monde islamique et de ses antennes en terre mécréante ne sont que des résistances éphémères d’une culture plus difficile à digérer que les autres dans le meilleur des mondes selon Davos. Aussi ne faut-il pas trop s’en inquiéter, disent ceux qui vivent très loin de ces menaces. Il faut laisser les frontières ouvertes, les marchandises et les individus voyager, les virus et les vaccins, aussi, les capitaux enfin. Il suffira que le monde d’après, tout numérique, puisse suffisamment développer le contrôle des individus. C’est ce scénario qu’il faut enrayer ! Chaque drame comme celui de Rambouillet n’est qu’un élément d’une tragédie qu’il faut à tout prix arrêter.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : LE DÉPARTEMENT D’ÉTAT US DÉNONCE DE NOMBREUSES ATTAQUES CONTRE LA MINORITÉ SERBE AU KOSOVO...

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    LE DÉPARTEMENT D’ÉTAT US DÉNONCE DE NOMBREUSES ATTAQUES CONTRE LA MINORITÉ SERBE AU KOSOVO

    Le Département d’État américain a sorti son rapport annuel sur les atteintes aux droits de l’Homme. Concernant le Kosovo, il dénonce notamment le non-respect de nombreuses décisions de justice favorables aux Serbes et la difficulté pour les Serbes réfugiés de revenir vivre sur leurs terres.

     

    Les menaces pesant sur le monastère de Visoki Decani sont longuement évoquée dans ce rapport :

     

    "Les autorités centrales et locales de Decan / Decani ont continué de refuser de mettre en œuvre la décision de 2016 de la Cour constitutionnelle confirmant la propriété de l’Église orthodoxe serbe de plus de 24 hectares de terres adjacentes au monastère de Visoki Decani. Aucun des fonctionnaires qui n’ont pas exécuté l’ordonnance du tribunal n’a été sanctionné."


    Le monastère de Decani n’est qu’une des nombreuses victimes de cette immense difficulté à faire reconnaitre son droit de propriété pour les minorités du Kosovo. Sur les très nombreux cas relevés par le rapport, « 96% concernent des Serbes » qui ont vu leurs biens spoliés à la fin de la guerre et peinent à les récupérer.

     

    "Un mélange complexe de lois, de règlements, d’instructions administratives et de pratiques judiciaires, ainsi que la réoccupation illégale de propriétés et de multiples réclamations pour le même bien, ont continué d’entraver le règlement des affaires de restitution de propriété résultant de la guerre et de ses conséquences." 


    Le rapport rappelle également que "le Kosovo ne dispose pas d’un système efficace permettant aux Serbes du Kosovo déplacés vivant à l’extérieur du pays de déposer des réclamations et de recevoir une notification des décisions relatives aux revendications de propriété".

     

    Liberté de circulation et papiers d’identité

     

    Le Département d’État souligne que le gouvernement ne considère pas les documents personnels émis par la Serbie portant le nom des villes du Kosovo comme des documents de voyage valides.

    "Cela a rendu difficile pour de nombreux membres de la communauté serbe du Kosovo de voyager librement à destination et en provenance du pays, à moins d’utiliser les deux points de passage frontaliers avec la Serbie situés dans les municipalités à majorité serbe du Kosovo dans le nord."


    Obstacles récurrents au retour des réfugiés

     

    Le rapport indique que les réfugiés membres des minorités qui souhaiteraient revenir vivre au Kosovo rencontrent de nombreux obstacles : attaques morales et physiques, protection insuffisante du droit de propriété, incapacité des tribunaux à résoudre les conflits de propriété, le manque d’accès aux services publics, ainsi que des perspectives économiques limitées et des discriminations sociétales.

    En juin 2020, 408 personnes, principalement des Serbes, vivaient dans des logements collectifs, faute de pouvoir retourner vivre sur leurs propriétés, pour l’une ou l’autre des raisons exposées ci-dessus.

     

    Attaques contre les biens et les personnes

    Les minorités continuent de subir des attaques régulières – nous en relayons régulièrement sur notre page Facebook : vols, cambriolages, agression verbales et physiques. Sont particulièrement touchés les rapatriés dans les zones rurales.

     

    "L’ONG AKTIV a signalé plus de 20 incidents entre mars et juin visant les Serbes du Kosovo, y compris des incendies criminels, des attaques physiques et des vols. Entre janvier et octobre, le ministère des Communautés et du Retour a reçu des plaintes concernant 49 incidents de sécurité affectant des Serbes du Kosovo et des rapatriés. En juillet, ont été relevés 45 incidents affectant principalement les rapatriés et leurs biens, principalement dans la région de Pec."