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Pas de résistance sans mémoire, par Stéphane Blanchonnet.

À l’heure où j’écris ces lignes le pré­sident Macron vient donc de nous annon­cer un nou­veau confi­ne­ment, un demi confi­ne­ment, un confi­ne­ment un peu hon­teux de lui­-même, un confi­ne­ment noc­turne.

On demeure stu­pé­fait face à la doci­li­té des Fran­çais face à cette déci­sion non seule­ment liber­ti­cide, non seule­ment cri­mi­nelle pour l’économie – notam­ment pour les sec­teurs de la res­tau­ra­tion et de la culture –, mais sur­tout gra­ve­ment révé­la­trice de l’incurie du pou­voir qui n’a rien fait ou presque de­puis le prin­temps der­nier pour pré­pa­rer, en terme d’accroissement des capa­ci­tés hos­pi­ta­lières, cette deuxième vague, qu’il avait pour­tant annoncée.

Com­ment expli­quer que nous accep­tions sans bron­cher d’être ain­si sou­mis à un couvre-­feu géné­ral dans la plu­part des grandes villes, mesure tout à fait inédite en temps de paix, pour lut­ter contre une mala­die certes sérieuse, certes inquié­tante, mais tout de même bien modeste par rap­port aux grandes épi­dé­mies du pas­sé ou aux autres épreuves – notam­ment les deux guerres mon­diales –, que la France a tra­ver­sées au siècle der­nier ? Ne serait­-ce pas le résul­tat d’un affai­blis­se­ment de la mémoire col­lec­tive, cau­sé par le recul de la trans­mis­sion de l’histoire, tant à l’école que dans les familles ?

En effet, cer­tains d’entre nous ont encore le sou­ve­nir (s’ils sont très âgés) ou les connais­sances suffi­santes (s’ils le sont un peu moins) pour com­pa­rer la pré­sente épi­dé­mie aux épreuves autre­ment plus cruelles tra­ver­sées par les géné­ra­tions anté­rieures. On ne peut pas faire ava­ler à ceux qui ne vivent pas entiè­re­ment dans ce pré­sent per­pé­tuel, qui carac­té­rise notre monde de déra­ci­nés, qu’une grippe asia­tique, aus­si viru­lente soit­-elle, serait l’apocalypse que l’on nous dit ni que les moyens employés seraient pro­por­tion­nés à la menace.

Il en va du Covid ou de la Covid (l’Académie aurait été mieux ins­pi­rée de nous pro­po­ser un acro­nyme fran­çais plu­tôt que de nous rap­pe­ler à l’ordre sur le genre) comme des autres sujets (je pense en par­ti­cu­lier à ce cli­mat de repen­tance for­cée et d’en­tretien d’une fausse mau­vaise conscience dans lequel on veut main­te­nir les Fran­çais) : un peuple qui oublie son his­toire, qui néglige de célé­brer ses héros et ses saints, qui laisse calom­nier son hon­neur et pro­fa­ner ses monu­ments, est mûr pour une nou­velle forme, une forme très orwel­lienne, de tota­li­ta­risme. Si l’on n’y prend garde les cau­chemars que nous décri­vions dans nos articles des années 80-­90, quand la jeune géné­ra­tion d’AF de l’époque reli­sait Hux­ley, Orwell ou Zamia­tine, se­ront notre réa­li­té, non pas dans un siècle, ni même dans 20 ans, mais demain matin !

 

Source : https://www.actionfrancaise.net/

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