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  • Marseille : laboratoire ou poudrière ?, par Michel Cor­celles.

    Il y a loin de l’anisette de Pagnol à la kalach des quar­tiers nord. Lors d’une réunion d’élus il fut posé à une maire adjointe de Mar­seille la ques­tion de savoir si lors de la consti­tu­tion des listes élec­to­rales muni­ci­pales (dont on connaît la bigar­rure eth­nique) chaque par­ti choi­sis­sait par­mi ses membres des can­di­dats repré­sen­ta­tifs des dif­fé­rentes com­mu­nau­tés et sus­cep­tibles donc d’en obte­nir le vote. 

    Il fut répon­du que, sans que cela fût exclu, la pra­tique cou­rante était inverse : chaque par­ti pre­nait contact avec les diri­geants com­mu­nau­taires afin qu’ils dési­gnent des colis­tiers ayant un pro­fil com­pa­tible avec la liste du par­ti sol­li­ci­teur. À la remarque que cette pra­tique était peu com­pa­tible avec les canons de la démo­cra­tie répu­bli­caine il fut répon­du que « À Mar­seille c’est comme ça depuis 2000 ans ». 

    Ce n’est pas d’hier que les com­mu­nau­tés grecque, liba­naise, juive, corse, armé­nienne après le géno­cide, donnent à Mar­seille son carac­tère propre pro­ven­çal. Aujourd’hui les com­mu­nau­tés ont crû en volume et en diver­si­té. Les Ita­liens, les Espa­gnols sans oublier les Pieds Noirs (1962), conservent des traits propres mais se sont rela­ti­ve­ment indif­fé­ren­ciés devant des apports algé­rien, como­rien (envi­ron 120 000 per­sonnes), maro­cain, tuni­sien, séné­ga­lais et came­rou­nais mais aus­si malien, mal­gache ou béni­nois. De toutes les villes d’Europe, Mar­seille passe aux yeux de beau­coup pour la capi­tale de l’insécurité et il est vrai que règle­ments de comptes avec mort d’hommes y sont mon­naie cou­rante. Eu égard à la popu­la­tion de la Métro­pole Aix Mar­seille loin der­rière le Grand Paris, on est en droit de consi­dé­rer que Mar­seille, est bien, per capi­ta, depuis bien­tôt un siècle, la « capi­tale » du crime, et bien avant qu’elle ne soit deve­nue une mosaïque eth­nique. Tou­te­fois à la dif­fé­rence de ce qui se passe dans bien d’autres villes la vio­lence pour être plus grande à Mar­seille semble moins qu’ailleurs liée à des confron­ta­tions de type eth­nique mais beau­coup plus à de la délin­quance de droit com­mun (drogue, vols, corruption…). 

    Le 23 Août 2021, à l’initiative du Consu­lat géné­ral du Séné­gal à Mar­seille, avec le sou­tien du Par­te­na­riat Eur­afri­cain et sur­tout de Mme Marion Bareilles maire des XIIIe et XIVe arron­dis­se­ments de Mar­seille ou d’Arafa Mbae pré­si­dente de Maye­sha Espoir, et la par­ti­ci­pa­tion de Serge Bar­cel­li­ni, pré­sident géné­ral du Sou­ve­nir fran­çais*, de M. Pal­mi­sa­no, pré­sident de l’UNC/Marseille, s’est tenue une céré­mo­nie d’hommages aux Tirailleurs séné­ga­lais sui­vie d’une récep­tion avec inter­ven­tions des consuls du Came­roun et de Mada­gas­car. Cette mani­fes­ta­tion est des­ti­née à avoir des pro­lon­ge­ments dont le plus spec­ta­cu­laire sera, comme l’a annon­cé M. Abdou­rah­mane Koi­ta, consul géné­ral du Séné­gal, la dupli­ca­tion à Mar­seille de la célèbre sta­tue « Dem­ba et Dupont » (Deux com­bat­tants blanc et noir de la guerre de 14) sise à Dakar. Le suc­cès de cette mani­fes­ta­tion, un 23 août ! montre que les valeurs ont une ver­tu paci­fi­ca­trice (et mobi­li­sa­trice !) quand elles cessent d’être des abs­trac­tions pour deve­nir des réfé­rences éthiques et char­nelles, comme le patrio­tisme, la mémoire des com­bats com­muns ou encore le res­pect des cultures et des traditions.

    *envoi du texte du dis­cours de Serge Bar­cel­li­ni sur demande à partenariats@souvenir-francais.fr

    Extrait du bul­le­tin heb­do­ma­daire de l’agence ACIP n° 1883 du lun­di 13 sep­tembre 2021

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • La propagande culturelle turque, par Rainer Leonhardt.

    La Turquie connaît une vague de séries et de films historiques. Ceux-ci développent une vision épique de l’histoire mais assument aussi un discours civilisationnel islamiste et identitaire. Décryptage.

    La série sur le sultan Abdülhamid II, Payitaht : Abdulhamid, qui en est à sa cinquième saison, est typique du discours panislamique spécialisé dans la réécriture historique et la réécriture des massacres hamidiens. Elle le présente comme un simili Erdogan devant lutter contre les pays européens, les chrétiens, les juifs et les francs-maçons ainsi que contre les « traîtres » internes. Les Arméniens ayant protesté contre les massacres de masse hamidiens, dont des dénonciations vibrantes ont été faite aussi bien par Jaurès que par le royaliste et catholique social Albert de Mun, sont présentés comme des méchants « islamophobes », dans une inversion typique des rôles bourreaux/victimes. Cela nie la réalité, qui a été une série de massacres des populations chrétiennes précédant leur extermination vingt ans plus tard. Puis le discours assume un suprématisme islamique expliquant que l’Empire ottoman repose sur l’islam, la suprématie turque et la conquête de Constantinople, assignant donc une place inférieure aux non-turcs et aux non-musulmans. On a donc un discours à la fois victimaire et violemment suprématistes. Si les Anglais sont présentés comme cupides, les Français, eux, sont présentés comme le modèle des colonialistes oppresseurs. Un autre passage, où Abdülhamid (ce héros !) menace de guerre l’ambassadeur français si celui-ci n’interdit pas les caricatures « blasphématoires et islamophobe »), est une référence claire aux caricatures de Charlie Hebdo. Seul le rapport de force (menacer la France d’une guerre pour une caricature publiée dans un journal) est vu comme légitime là où les mêmes réseaux, en Turquie, crieraient au néocolonialisme si la France ou n’importe quel pays de culture chrétienne adoptait la même attitude pour les souillures et profanations permanentes des lieux de culte chrétiens en Turquie.

    Le film Fetih 1453 (La Conquête 1453 – 2012) exalte la conquête de Constantinople en présentant Constantin Paléologue comme un sauvage fanatique et en gommant le pillage de la ville et le massacre des habitants. La série Diriliş: Ertuğrul (5 saisons de 2014 à 2019), diffusée dans 71 pays, a été un grand succès au Pakistan. Elle raconte la vie (légendaire) d’Ertuğrul Gâzi, fondateur de l’empire ottoman, au XIIe siècle ; elle développe un discours de haine antichrétien, belliciste et expansionniste. Là où Payitaht : Abdulhamid, a un discours panislamique, Diriliş: Ertuğrul correspond plus à un éloge de la synthèse turco-islamique exaltant la turcité phare de l’islam et la turcité “authentique” à coups de yourtes et de tribus. Cela peut même aller jusqu’à un éloge de rites issus de pratiques chamaniques.

    Enfin, la série Vatanim Sensin (Ma patrie, c’est toi) exalte le kémalisme et la modernisation autoritaire de la Turquie qu’il a effectuée en gommant l’épuration ethnique des grecs d’Asie Mineure (et le fait que les kémalistes aient parachevé les génocides des Arméniens, Grecs pontiques et Assyrochaldéens, effectués par les Jeunes Turcs unionistes en 1915 tout en récupérant bon nombre des cadres unionistes). Toutes ces séries sont diffusées par le Netflix turc, les chaînes locales mais aussi des chaînes pakistanaises, arabes et même latino-américaines.

    Une volonté belliqueuse évidente

    Ces séries proclament un message guerrier. Celui d’une Turquie pays symbole d’une civilisation islamique devant s’unifier sous sa férule et menant une politique expansionniste face à un Occident chrétien présenté comme décadent, fourbe et fanatique. Cela va avec l’expansionnisme actuel de la Turquie génocidaire et négationniste contre le Rojava, à l’intérieur de la Syrie, contre la Grèce, le Kurdistan irakien et l‘Arménie dont nous avons vu un tragique exemple avec l’invasion de l’Artsakh. Et le discours de la pop culture infuse dans la communication officielle de la présidence turque à propos de l’armée turque. Une de ses vidéos “démontre” la continuité sur le temps long entre les armées de cavaliers turcs du début des invasions turques, les troupes de janissaires et l’armée turque actuelle, qui se bat au nom d’Allah. Le titre de la chanson qui l’accompagne, Kizil Elma, fait référence à la « pomme rouge » qui est un vieux mythe ottoman évoquant d’abord la conquête de Constantinople puis la conquête d’autres villes chrétiennes européennes importantes variant, selon les campagnes, entre Vienne et Rome.

    Les paroles expliquent que le monde entier attend le retour des conquêtes turques dans un discours mélangeant vision de la turcité sur le temps long et référentiel islamique avec d’ailleurs la transformation de Sainte-Sophie en mosquée assumée comme étant un signe de conquête. De même cette vidéo fait l’éloge de la victoire turque de la Prevesa remportée par Barberousse contre la Sainte Ligue en 1538 (et présente donc les tensions actuelles en Méditerranée comme résultant d’une guerre entre la Turquie pays phare de la civilisation musulmane et les pays européens vus comme un bloc chrétien). La vidéo est relayée par Farhuttin Altun, qui dirige la communication de la Présidence turque. On pourrait demander à la Turquie son opinion sur les raids esclavagistes menés par les pirates barbaresques, qu’elle semble exalter.

    Un discours d’influence

    Cela va avec le déploiement d’un soft power turc à l’étranger, premièrement envers une diaspora très contrôlée par Ankara mais aussi envers des parties de la gauche communautariste, voire des individus dans la droite nationale.

    La Turquie développe une stratégie d’influence métapolitique via le déploiement du discours turco-islamique mélangeant victimisation et discours identitaire expansionniste. Mais elle développe aussi un discours géopolitique civilisationnel pointant les pays chrétiens européens s’opposant à elle et les chrétiens du Proche et du Moyen-Orient parce qu’ils existent comme des ennemis ontologiques. Ce discours va avec une volonté expansionniste dans le Croissant fertile, le Caucase et les Balkans. Mediapart reprochait à l’« extrême droite française » de lire le conflit au Haut Karabakh comme une guerre de civilisation. La réponse pourrait être qu’il suffit que l’un des deux acteurs de la guerre la voie comme telle pour qu’elle le soit et cette guerre est clairement perçue comme une guerre de civilisation sur des critères ethnoreligieux par la synthèse turco-islamique. Leur haine s’appliquant en Artsakh aux Arméniens considérés comme chrétiens quelles que soient par ailleurs leurs croyances (la synthèse turco-islamique ayant une conception purement identitaire et sans spiritualité de la religion).

    Comme le disait Malcolm X, si vous ne faites pas attention, les médias vous feront détester les opprimés et aimer les oppresseurs. C’est ce que fait l’appareil de propagande turco-islamique. Sa propagande finit par infuser en Europe aussi, où Netflix propose une série espagnole sur le Cid qui ne manque pas de vanter le charme d’El Andalus, cette terre de paix et de tolérance. Comment combattre ce discours en créant un contre-discours dénonçant l’impérialisme et la colonisation turque ? On imagine mal l’Union européenne ou la France, qui renient leurs racines, prendre la tête de ce combat.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Non au retour des djihadistes sur le sol français! Que les adorateurs et admiratrices de Mohammed Merah restent en Syrie

    Trois islamistes de nationalité française dans le camp de al-Hol, nord est de la Syrie, janvier 2020 © DELIL SOULEIMAN / AFP

    Une tribune libre de Jean-Paul Garraud, député européen (RN)

    Les djihadistes qui se sont joints à l’Etat islamique ne doivent pas revenir en France. Ils se sont exclus d’eux-mêmes de la communauté nationale, manifestant expressément leur rejet de la nationalité française et des valeurs les plus essentielles de notre nation. Nous nous devons d’être inflexibles par respect pour les morts du terrorisme islamiste, sur le territoire national et au Moyen-Orient.

    3.jpgAu mois de mars 2012, la France découvrait avec effroi l’islamisme de combat moderne. Petit voyou des Izards devenu le patient zéro du néo-djihadisme français, Mohammed Merah tua à sept reprises avant d’être arrêté, achevant son parcours meurtrier en tuant de sang-froid des enfants de l’école confessionnelle juive Ozar Hatorah. Il a fini abattu au terme d’un siège de 32 heures devant son petit appartement situé près du centre-ville de Toulouse. Ils ont été alors nombreux à ne pas prendre la mesure de ce qui venait de se produire, jugeant que Mohammed Merah ferait figure d’exception, qu’il n’était qu’un « loup solitaire », voire une « marionnette du système » pour les plus conspirationnistes.

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    Tout était pourtant très clair. Pour s’en convaincre, il suffisait d’aller aux Izards, ce haut-lieu du trafic de drogue, où les « hommages au martyr » rendus par les jeunes du coin ont été nombreux. Le lieu où Merah a été abattu a ainsi été longtemps fleuri par des jeunes femmes, leurs homologues masculins préférant pétarader au cours de rodéos nocturnes dans les rues de ces quartiers pudiquement nommés « populaires » alors que le peuple de France a décidé de les fuir depuis longtemps, chassé par les islamistes et les dealers.

     

    Quant aux enfants, ils ne peuvent revenir que si leurs mères acceptent de s’en séparer (…) Nous sommes assis sur une poudrière qui commande de prendre des décisions d’une grande fermeté

     

    La France faisait alors connaissance avec une génération, un phénomène morbide qui depuis lors rythme tristement notre quotidien. Pourtant, quinze ans avant l’horreur Merah, notre patrie avait déjà été frappée par le terrorisme islamiste et connu son premier plan Vigipirate. Les attentats du métro parisien furent les premiers attentats islamistes sur le sol français commis par un Français de nationalité, de son nom Khaled Kelkal. Pionnier du djihadisme français, cet enfant studieux des Minguettes annonçait la suite à venir.

    Si Khaled Kelkal était un homme cultivé et formé, ses successeurs seraient des délinquants multirécidivistes, rendus insensibles par la sous-culture des ghettos et une vision religieuse archaïque, des damnés de la terre comme en rêvait Franz Fanon, entretenus dans leur victimisation par une France « trop bonne mère ». En effet, la géographie du djihadisme français recouvre précisément la carte de la localisation des anciens du Groupe Islamique armé en France, peut-être plus encore que celle des quartiers de l’immigration. C’est en tout cas la thèse avancée par le géographe et chercheur au CNRS Hugo Micheron, dans son enquête Le Jihadisme français – Quartiers, Syrie, Prisons (Gallimard).

    C’est pour cette raison qu’il serait absolument suicidaire d’agréer au retour des djihadistes français localisés en Syrie, de même que de leurs compagnes et proches. Quant aux enfants, ils ne peuvent retourner en France que si leurs mères acceptent de s’en séparer, et que leur accueil est non seulement possible mais aussi strictement encadré. De la même manière que les anciens du GIA ont su capitaliser sur la masse démographique des jeunes de nationalité française de culture musulmane, les anciens de l’Etat islamique feront la même chose partout en France; que ce soit dans les quartiers d’immigration ou dans de petites villes. Songeons notamment à Lunel ou même au tout petit village ariégeois d’Artigat, connu pour avoir longtemps été un centre de formation des pires islamistes du pays, à commencer par les frères Clain de triste mémoire à Toulouse.

    L’exemple récent donné par la Bosnie, qui a rapatrié le djihadiste Ibro Cuforovic, devrait nous inciter à méditer. Connu au Levant sous le nom de guerre d’Abou Kasim Al-Bosni, il n’a été condamné qu’à six ans de prison. Une peine très faible pour un jeune qui sortira de prison à 32 ans, moment où il pourra reprendre le combat ou profiter de son aura pour recruter. Nous sommes assis sur une poudrière qui commande de prendre des décisions d’une grande fermeté. Nous ne pouvons pas nous contenter de déclarations d’intention pour faire face à ces individus impitoyables. Ils n’ont pas renoncé à la guerre. Ils la mèneront jusqu’au bout et savent pouvoir compter sur une masse de personnes tentées d’épouser leurs idées. Les djihadistes sont d’ailleurs la face émergée d’un problème islamiste très large qui touche une grande partie de la jeunesse. La jeune Mila ou Samuel Paty n’ont pas été conspués que par des terroristes. Ils l’ont été par des individus estimant leur pratique religieuse normale.

    Ce sont ces individus qui installent un climat islamiste dans des pans entiers du territoire, avec la bénédiction de militants anciennement sympathisants du GIA ou d’autres groupes radicaux. Ils ont conduit des femmes françaises à rejoindre la Syrie en 2015, à l’exemple de cette femme convertie à l’islam et mariée à un djihadiste, aujourd’hui atteinte d’un cancer du côlon et que sa mère veut rapatrier. La détresse maternelle est compréhensible, mais la France ne peut pas se permettre ces rapatriements. Tous ceux qui se sont rendus coupables d’intelligence avec l’ennemi et de haute-trahison doivent être jugés et retenus dans les pays où ils ont commis leurs méfaits. Nous avons déjà assez à faire ici.

     

    Magistrat, Député européen RN, Président de l'Association professionnelle des Magistrats, Ancien Député UMP.
     
  • Sur le blog ami du Courrier Royal : histoire de l'arc de triomphe de la porte Saint-Denis à Paris.

    La porte Saint-Denis est un arc de triomphe situé dans l’actuel 10e arrondissement de Paris et construit en 1672,  par l’architecte François Blondel, à la gloire de Louis XIV. Elle est située à l’emplacement d’une porte de Paris de l’ancienne enceinte de Charles V. C’est un des monuments les plus représentatifs de l’art officiel de son époque, véritable instrument de propagande à la gloire du Roi Soleil.

    L’histoire de la porte Saint-Denis

    L’actuelle porte Saint-Denis est la quatrième construction à porté le nom de “porte Saint-Denis” au cours de l’histoire de Paris, toutes sur l’axe de la rue Saint-Denis, c’est-à-dire la route de Paris à Saint-Denis, le chemin traditionnel des rois se rendant à la basilique Saint-Denis.

    • La première porte Saint-Denis remonte du Xe siècle et se trouvait juste avant le croisement avec les actuelles rues de la Ferronnerie et de la Reynie, à hauteur du numéro 39 de la rue Saint-Denis.
    • La deuxième porte Saint-Denis, également appelée porte aux Peintres du début du XIIIe siècle, se trouvait juste au nord du croisement entre la rue Saint-Denis et la rue Étienne-Marcel ; l’impasse des Peintres marque l’emplacement du chemin de ronde.
    • La troisième porte Saint-Denis, ou « bastide Saint-Denis », du XIVe siècle, se trouvait 60 mètres au sud de l’actuel arc de triomphe, à hauteur des actuels numéros 285 à 248 de la rue Saint-Denis, au-delà du croisement avec la rue Blondel .

    L’actuelle porte Saint-Denis : En 1670, comme Paris s’agrandissait, Louis XIV décide la destruction de l’enceinte fortifiée du XIVe siècle pour faire place à une promenade plantée d’arbres baptisée « boulevard », terme d’origine militaire. Les portes fortifiées qui remontent au Moyen Âge sont donc remplacées par des portes triomphales. La quatrième porte Saint-Denis, fut érigée en 1672 par l’architecte François Blondel, directeur de l’Académie royale d’architecture, et le sculpteur Michel Anguier sur ordre de Louis XIV, en l’honneur de ses victoires sur le Rhin et en Franche-Comté, et aux frais de la ville. Elle s’inspire directement de l’arc de triomphe de Titus à Rome . Durant “les Trois Glorieuses”, les alentours furent le théâtre d’affrontement entre les insurgés et la troupe.

    Aujourd’hui, La porte Saint-Denis fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862. Les derniers travaux de restauration de la porte ont été entrepris en 1988.

    Description

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     vue de la Rue Saint-Denis

     

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     le bas-relief face Sud : le passage du Rhin

     

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    le bas-relief face Nord : prise de Maastricht

     

    Le décor sculpté, commencé par Girardon, est terminé par Michel Anguier. Du côté de la ville, le bas-relief au-dessus de l’arc central montre le passage du Rhin par l’armée française. De part et d’autres, deux obélisques sont chargés des trophées militaires pris aux vaincus.

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    Ils sont soutenus d’un côté, par une femme accablée de douleur, allégorie de la Hollande vaincue. Elle est flanquée d’un lion blessé et rugissant, écrasant de sa patte une épée et sept flèches brisées, symboles des sept Provinces-Unies terrassées.

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    A droite, le Rhin, conquis par Louis XIV pour en faire une frontière naturelle de la France, est représenté tel un dieu frappé de terreur, tenant un gouvernail et une corne d’abondance dans ses mains. Une inscription latine indique que Louis le Grand a, en 60 jours, passé le Rhin, le Waal, la Meuse et l’Elbe, conquis 3 provinces et enlevé 4 places fortes.

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    Du côté du faubourg, l’arc central est, là aussi, encadré d’obélisques chargés de trophées mais sans figures allégoriques à leurs pieds.

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    Ils sont surmontés de globes portant bien haut les fleurs de lys et la couronne royale dorées à l’or fin. L’arc est surmonté d’une gueule de lion, symbole de la force, allusion au lion de Némée tué par Hercule dont Louis serait le digne héritier. De part et d’autre, les allégories de la Victoire et de la Renommée annoncent la grande nouvelle de la victoire.

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    La voûte de l’arc est ornée à la manière antique: à caisson, avec des rosaces. Mais l’élément central est une forme de dédicace: un soleil rayonnant, symbole du roi auquel le monument est dédié.

    Source : wikipedia , Noblesse & Royautés et histoires-de-paris.fr

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Afghanistan : la déroute des démocraties ! (V), par Christian Vanneste.

    Certains évoquent l’idée que le désastre afghan n’est qu’une fâcheuse apparence créée par la rapidité inattendue du scénario, que tout était prévu, négocié, que les Américains lâchaient tout contre la promesse des Talibans d’être gentils.

    christian vanneste.jpg Cette idée est puérile car ceux qui détiendront un pouvoir absolu se moqueront de pressions évidemment impuissantes. Même si certains “dirigeants” islamistes sont sincères dans leur modération, on sait que les Talibans “de base” feront ce qu’ils veulent dans leurs villages, leurs montagnes et leurs vallées, dans les villes conquises où les journalistes n’oseront plus se rendre. Les Occidentaux ne pourront pas protéger leurs victimes. Quelles sont les options ? Comme d’habitude, il y a ceux qui considèrent qu’au nom de leurs grands principes, l’Occident, la France en particulier, devraient accueillir tous les migrants afghans. Les “pastèques” qui ont conquis plusieurs villes, à l’occasion de la mascarade des municipales, saisissent ainsi l’occasion de disloquer davantage le pays qu’ils ont l’obsession de détruire par tous les moyens : régularisation massive des migrants clandestins, repentance systématique, éradication de l’identité et des traditions nationales, principe de précaution mortel pour l’économie, et en prime acharnement à l’encontre du Français moyen qui roule au diésel.  Nous devrions payer la dette coloniale par une  générosité masochiste à l’égard d’un pays avec lequel nos rapports ont été insignifiants. Les “belles âmes” oublient seulement que le devoir d’un gouvernement est d’abord de protéger la population nationale avant de songer à protéger dans le monde entier des migrants dont une minorité sera constituée par de vrais réfugiés assimilables alors que la majorité aura fui par lâcheté un pays qu’elle n’aura pas fait l’effort d’améliorer. Il est temps d’en finir avec cette option suicidaire, non en la disant dangereuse dans un discours tout en la pratiquant avec constance dans les faits, mais en l’écartant résolument.

    La seconde option vient d’être abandonnée dans un revirement brutal. Il s’agissait de cette folie pétrie de contradictions qui consistait à respecter la diversité des cultures et des comportements tout en cherchant au nom de ce prétendu respect à répandre le modèle unique de la société ouverte, démocratique et se réclamant des droits humains, au besoin à coups de bombes, de révolutions organisées, et d’interventions militaires. Quoi de plus absurde que d’imposer la liberté par la contrainte et par la force ? Quoi de plus idiot que de dénoncer les racines chrétiennes de l’Occident, ou les croisades pour se livrer à des “croisades” au nom d’une société matérialiste dont les valeurs sont systématiquement écrites avec une gomme ? Parmi les sociétés diverses, nombreuses sont celles qui situent précisément leur différence et leur identité dans des croyances ou des comportements qui excluent la société ouverte et l’idéologie des droits de l’Homme. Cette évidence échappait aux lecteurs distraits ou stupides de Levi-Strauss.  D’où une série d’incohérences : nier l’incompatibilité de l’islamisme avec la démocratie et les droits de l’Homme, respecter l’identité des autres et stigmatiser les identitaires français, discriminer parmi les Etats-voyous, des cibles prioritaires. Ce choix idéologique intellectuellement nul a justifié le discours de l’ingérence, celui de Kouchner, celui de BHL. Il fallait ne pas craindre d’intervenir militairement contre la Russie et ses alliés potentiels, la Serbie, les dictatures nationalistes arabes, fût-ce en accord avec des autocraties religieuses bien plus contraires aux droits humains, et au profit de l’islamisme conquérant. On se préoccupe davantage aujourd’hui des Afghans que des Chrétiens d’Orient qui, en Irak ou en Syrie, étaient massacrés par des islamistes auxquels les puissances occidentales fournissaient des armes. ” Al Nosra fait du bon boulot” disait Fabius, l’actuel président du Conseil Constitutionnel ! Le résultat de cette politique d’ingérence à géométrie variable est calamiteux : du Kosovo maffieux au marché d’esclaves de Tripoli, de la présence du terrorisme islamiste dans une grande partie de l’Afrique jusqu’à la victoire des Talibans à Kaboul, avec la Syrie toujours crucifiée aujourd’hui.

    La géopolitique doit être réaliste. Elle doit proscrire l’esprit de croisade notamment chez ceux qui n’ont pas les moyens de les mener. Pour autant, elle doit aussi écarter la naïveté des bisounours. Dans le monde, un pays a des ennemis. Il doit les identifier et les combattre avec les moyens qui sont les siens et avec les alliés objectifs qu’il peut réunir. L’Afghanistan des Talibans ne peut-être un ami : il a été une base du terrorisme islamiste et pourrait le redevenir. Le règne de la charia va servir de prétexte aux migrants économiques pour demander l’asile. L’oligarchie, que nous subissons en Europe et en France, va poursuivre sa politique suicidaire d’immigration musulmane. Un Etat qui foule aux pieds nos valeurs, punit ceux qui nous ont aidés, qui accueille éventuellement des terroristes, et qui est un réservoir de migrants en même temps qu’un producteur de drogue, ne doit pas être reconnu. L’Afghanistan n’a ni la taille ni la puissance suffisantes pour imposer le respect aux réalistes. En excluant toute nouvelle intervention vouée à l’échec dans un tel pays, la seule opportunité qui s’offre donc aux Occidentaux, est de s’appuyer sur ses divisions internes pour limiter ou ruiner le pouvoir taliban. Ce retour à la case départ d’avant 1996 implique de soutenir les Tadjiks du Panchir que le fils de Massoud veut soulever à nouveau, ou les Hazaras chiites, victimes habituelles de la férocité pashtoune. Une partition de fait fondée sur les divisions ethniques et sur la complexité géographique permettrait à la fois de réduire les effets de la victoire des Talibans et de contenir l’émigration en définissant dans le pays des zones de sûreté pour les candidats au départ.

    Le malheur de l’Occident vient de la décrépitude intellectuelle et morale de ses “élites”. Il nous faudrait des Churchill, des Thatcher, des de Gaulle pour incarner cette indispensable synthèse de la volonté et du réalisme ligués pour la sauvegarde de nos nations. Mais le moule qui les formait n’est-il pas brisé ? (fin)

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • La France pratiquait l’assimilation, et en est à lutter contre le séparatisme !, par Christian Vanneste.

    Il en a parlé ! Il a désigné l’islamisme radical comme source d’un séparatisme radical qu’il faut combattre ! Alléluia ! Battez tambours, sonnez trompettes… Sauf qu’en faisant le bilan du discours, on se rend compte une fois de plus que les Français ont élu par inadvertance en 2017 un beau parleur qui a fait du théâtre mais a surtout la tête farcie par l’idéologie progressiste, celle de la gauche bon chic bon genre, dont le prétendu libéralisme se limite à supprimer l’ISF pour les valeurs mobilières et à favoriser l’effacement de la famille et les avancées destinées aux minorités « sexuelles ».

    christian vanneste.jpg« Notre » président est attentif aux mots, nous aussi : l’inflation des mots « république » et « républicain » dans ses propos contraste significativement avec l’absence du mot France, limité à quelques emplois toujours en référence à autre chose. La république est l’absolu, la France, le relatif. Quant à la Nation, rarement évoquée, elle-aussi, elle est appelée à se mobiliser pour la république ! Là encore la magie de l’abstraction juridique qui devrait faire d’un individu un citoyen au nom de valeurs universelles l’emporte sur la réalité charnelle d’une communauté humaine forgée par l’Histoire, et M. Macron s’imagine pouvoir l’opposer de façon efficace à la force, elle aussi charnelle, qui anime les communautés d’origine étrangère lorsque leur identité culturelle et religieuse est entièrement distincte de celle de notre communauté nationale ! L’autre mot chéri du président est « contrôle ». Bel aveu du faux libéral qui prétend multiplier la surveillance à l’intérieur parce qu’il n’a pas le courage et l’intelligence de surveiller les frontières ! Car l’autre absent du lexique macronien, c’est « immigration », réduit à des « pressions migratoires » que l’on constate et auxquelles on doit s’adapter en y cédant. N’importe qui doté d’un minimum de bon sens remonterait à la source du problème pour le résoudre en formulant le raisonnement suivant : l’islam est une religion qui ne sépare pas la politique de la foi, pratiquée majoritairement dans des pays peu démocratiques, et culturellement éloignés du nôtre, sauf parfois par la langue. Le lien à l’intérieur du groupe familial avec ses propres traditions, et à l’intérieur de l’Oumma de tous les musulmans, sera un obstacle majeur à l’assimilation « républicaine », la seule véritable intégration. C’est donc en limitant drastiquement l’immigration, par des quotas notamment, et l’accession à la nationalité, par la suppression du droit du sol, en favorisant les déchéances de nationalité et les expulsions, de clandestins et de délinquants, que l’on trouvera des solutions réalistes.

    Mais non ! C’est aux Français à subir les conséquences d’une politique migratoire irresponsable. D’abord, dans la logique d’une politique de surveillance qui passe d’une urgence à une autre pour limiter nos libertés, on va accroître les contraintes sur les familles, en imposant la scolarité à 3 ans et en interdisant l’éducation familiale, alors que le risque est limité essentiellement à cette religion dont le président dénonce justement le « séparatisme ». Là encore, le mot est malvenu. On peut parler de séparatisme corse après trois siècles d’intégration, non de séparatisme pour ceux qui, tard venus, ne se sont pas assimilés. Et notre cher président s’empresse de dire que nous sommes évidemment les grands responsables de cet échec à cause de notre passé colonial, sa marotte de repentance qui ignore superbement la souffrance des Français d’Algérie, Pieds-Noirs ou harkis, chassés d’un pays qui comme la plupart des Etats musulmans supporte mal l’égalité dans la diversité.

    Face aux cinq piliers de l’Islam, le discours présidentiel élève les cinq piliers de la république : la laïcité, le contrôle de la vie associative, l’école, l’islam des lumières, et la politique de la ville. Une formule d’Einstein les résume : « la folie, c’est agir de la même manière et s’attendre à un résultat différent ». D’abord, le renforcement des contrôles va-t-il modifier les comportements ? L’interdiction du voile intégral a eu moins d’efficacité que l’obligation du masque… Ensuite, nous allons former des imams… alors qu’il n’y a pas de clergé défini dans l’islam sunnite. Puis, nous allons renforcer l’enseignement de l’arabe et de la civilisation musulmane, en le contrôlant davantage, curieuse façon de favoriser l’intégration en contribuant à la fierté identitaire étrangère. Enfin, nous allons augmenter notre action dans le cadre de la politique de la ville. Bref, nous allons faire plus, parce que le génial conducteur de notre destin commun avait enfin compris que, dans de nombreux quartiers, un ordre mêlant le trafic de drogue au séparatisme religieux se substituait à celui légitime de l’Etat. Le poids d’une communauté, présentée par certains comme une richesse pour la France, sur l’ensemble de la société française, va s’alourdir davantage : faire plus, grâce aux impôts des Français, avec par exemple, la création d’un doublement étrange « Institut scientifique d’islamologie », au moment même où le Gouverneur de la Banque de France s’inquiète à juste titre de l’envolée de nos dépenses et notre dette ! Quand cette folie cessera-t-elle ?

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Arménie agressée par l'Azerbaïdjan : qui sont les Arméniens de l'Artsakh ?...

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    Dans la guerre totale qu'ils mènent aux Arméniens, les Turcs et les Azéris s'en prennent aussi bien aux civils qu'aux églises, et bombardent non seulement la capitale, Stepanakert - dénué de lieux stratégiques ou militaires - mais aussi n'importe quelle autre ville ou village, dépourvus de caserne ou de présence militaire...

    Ils ont pourtant bien du mal avec ce petit territoire autonome, même et beaucoup plus de mal qu'ils ne l'avaient prévu, malgré leur supériorité numérique et militaire...  

    Pourquoi ?

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    Parce que les Artsakhiotes ne sont ni des insurgé, ni des séparatistes, mais les légitimes propriétaires de leur terre, sur laquelle ils vivent depuis deux mille ans et plus; et que, s'ils se battent, ce n'est pas pour des motifs politiques ou autres mais, simplement, pour rester ce qu'ils sont : des Arméniens, des Chrétiens. Déjà Salluste, en racontant l'extermination des Cimbres et des Teutons par le consul Caïus Marius, cent ans avant Jésus-Christ, expliquait comment la notoire infériorité numérique du consul, face aux hordes descendues du Nord, fut largement compensée par le fait que les Romains devaient "pro salute, non pro gloria, certari" (combattre non pour la gloire, mais pour leur simple survie).

    C'est la même chose, dans le petit Artsakh : petit par le coeur, grand par le courage et l'abnégation. Comme au Liban, les chrétiens de l'Artsakh veulent que leurs cloches continuent à sonner, ils ne veulent pas qu'elles se taisent, que le terrorisme monolithique et totalitaire de l'Islam les fasse taire. 

    Et pour cette simple Cause - si l'on peut employer le mot "simple" - ils se battront jusqu'au bout, et jusqu'à la victoire finale. Avec cette "énergie du désespoir" qui, on le sait bien, peut faire des miracles, et en a fait par centaines : elle en fera un de plus ici !

    Il y a bien des pays au monde gouvernés par des dirigeants corrompus : l'Azerbaïdjan est de ceux-là. Son "président" (!) ne cache pas sa volonté de chasser les chrétiens "comme des chiens" (dit-il); en clair, de pratiquer le même nettoyage ethnique et religieux que les Turcs à Constantinople. Dans cette ville, hélas conquise par les mahométans en 1453, il y avait 100% de chrétiens à leur arrivée, quasiment zéro pour cent aujourd'hui. Voilà pourquoi nous ne cessons de dire, dans ces colonnes, la simple vérité historique : les Turcs sont des nazis qui ont réussi ! Hitler voulait une Allemagne sans Juifs, et son rêve fou s'est heureusement brisé en 45. Par contre, les musulmans Turcs, qui voulaient une Constantinople sans chrétiens, ont réussi leur coup. 

    Et, aujourd'hui, dans l'océan musulman qui s'étend de la mer Égée à la Caspienne, et plus encore, la petite enclave chrétienne arménienne leur est insupportable, à eux, les Turcs, les génocidaires d'hier, de 1915, comme aux Azéris, leurs frères en religion exterminatrice : si le génocide en Turquie a eu lieu en 1915, il ne faut pas oublier qu'en 1918, à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, Enver Pacha, chef de "l'armée de l'Islam" a tué entre dix mille (chiffre minimum) et trente mille arméniens, après que des pogroms à répétition aient été organisés, à partir de 1915.

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    La cathédrale de Choucha, la "Jérusalem du Nagorny Karbagh", bombardée par les Azéris...

     

    Le communisme de l'URSS, qui avait absorbé et l'Arménie et l'Azerbaïdjan, avait comme "congelé" cette sinistre histoire. Le passé a resurgi avec la dislocation de l'Empire du mal (comme l'appelait - non sans raison - Ronald Reagan, bien aidé sur ce point par le Pape polonais Jean-Paul II, et réciproquement). Staline jouait de la carte et de la géographie, détachant une région ici, pour en donner une là : les Arméniens de l'Artsakh s'étaient donc retrouvés - pour faire court - en dehors de l'Arménie, inclus dans l'Azerbaïdjan. Mais, dans ces terres montagneuses - un peu comme les chrétiens du Liban, protégés par, justement, le... Mont Liban - couvertes en partie de forêts, ils avaient un refuge naturel. A nouveau persécutés (30.000 morst dans les annés 90, tout de même...) ils proclamèrent leur indépendance, appelant d'abord leur terre Haut Karabagh, puis Artsakh. Et, depuis, souhaitent - ce qui n'est que légitime - leur retour au sein de la mère Patrie, l'Arménie, dont ils avaient été détachés par l'URSS.

    Voilà, trop vite "raconté", l'origine du conflit actuel.

    Toute personne sensée, tout personne de coeur ne peut qu'avoir un seul souhait : la paix, la liberté, le droit d'être ce qu'ils sont et de maintenir leur identité pour tous les Arméniens qui souhaitent se réunir après avoir été séparés; et qui sont, il ne faut jamais l'oublier, le premier peuple de l'Histoire à s'être converti librement et unanimement au Christianisme. C'était entre 301 et 314, lorsque le roi Tiridate IV adopta le christianisme comme religion d’État en se faisant baptiser par saint Grégoire l’illuminateur, qui l’avait converti alors que Tiridate... persécutait les chrétiens !

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    Stepanakert, capitale martyre du Nagorny Karabagh, ou Artsakh...

     

    VIVE L'ARMÉNIE !

    SOUTIEN TOTAL À NOS FRÈRES CHRÉTIENS QUI DÉFENDENT LES TERRES DE LEURS ANCÊTRES FACE À L'AGRESSION MUSULMANE !

    lafautearousseau

  • Turquie : un siècle d’impuissance française ?, par Christian Vanneste.

    L’histoire des relations de la France et de la Turquie est le reflet de la puissance et de l’indépendance de notre pays. Il est arrivé à celui-ci de s’allier avec le Grand Turc contre l’ennemi commun, l’Empire des Habsbourg. Cette alliance à revers avec le Califat musulman contre le Saint Empire chrétien évitait l’écrasement par ce dernier. Elle perdurera pendant tout l’Ancien Régime et accordera à la France une place privilégiée dans l’Empire Ottoman, sur le plan commercial, et pour la protection des personnes, dont le Liban est aujourd’hui encore le témoin.

    christian vanneste.jpgFrançois 1er et Louis XIV en useront le premier pour sauver son royaume face à Charles-Quint, le second pour faciliter ses conquêtes. L’héroïne niçoise Catherine Ségurane défendit ainsi sa ville contre les Ottomans et les Français lors du siège de Nice en 1543. Napoléon mit fin à cette entente en jetant les Turcs dans les bras des Anglais, notamment après sa désastreuse aventure égyptienne, qui consomma inutilement une armée et une flotte pour bâtir sa légende. Depuis, les relations entre Paris et Istamboul, puis Ankara, ont connu des hauts et des bas dominés par d’autres intérêts que les nôtres. Une occasion manquée a correspondu à la montée en puissance de Méhemet Ali qui, à la tête de l’Egypte qu’il entendait moderniser, faillit renverser les Ottomans auxquels son armée infligea de sérieuses défaites. Son tropisme français n’a pas été exploité sous Louis-Philippe, car la France s’était engagée dans l’alliance anglaise, pour le coup contraire à ses intérêts. La succession des régimes, puis celle des gouvernements n’ont guère permis une politique étrangère cohérente et continue. Les Britanniques sont intervenus pour faire rentrer le fondateur de l’Egypte moderne dans le rang, le leur, en fait. Quand au “génial” neveu qui remporte sans doute la palme de la diplomatie la plus stupide de notre histoire, il accompagna l’intervention anglaise en Crimée contre la Russie pour sauver la “Sublime Porte”, sans que cette expédition nous apporte quoi que ce soit.

    En 1915-1918, l’Empire Ottoman était devenu l’allié de l’Allemagne. En pleine décadence depuis longtemps, il s’effondra à la fin de la Grande Guerre. La croûte islamique du califat se fissura et de nombreux peuples soumis, Arabes, Arméniens, Grecs, Kurdes tentèrent de se libérer et de revendiquer soit leur indépendance soit leur rattachement aux régions ou Etats extérieurs à l’Empire et peuplés par leur “ethnie”. Ce souhait fut entendu lors du traité de Sèvres en 1920 puisque la Turquie actuelle, l’Anatolie fut, sur le papier, partagée entre les Grecs qui conservaient la région de Smyrne (Izmir) où ils vivaient depuis 3000 ans, les Arméniens à l’Est dans ce qu’ils appellent aujourd’hui “l’Arménie Occidentale”, et les Kurdes à qui on promettait un Etat, tandis que les Français, les Anglais et les Italiens y obtenaient des zones d’influence. C’était sans compter sur plusieurs facteurs : d’abord, le nationalisme turc, né quelques décennies auparavant avec les Jeunes Turcs qui, au pouvoir, furent les organisateurs de l’entreprise génocidaire, notamment à l’encontre des Arméniens ; l’armée conduite par Mustafa Kemal qui réoccupa l’ensemble du territoire et repoussa les Grecs ; ensuite, l’épuisement des nations victorieuses qui préférèrent assurer leurs avantages économiques plutôt que d’intervenir dans des conflits à l’allure de croisade, en soutenant les armées blanches en Russie ou les Chrétiens en Turquie ; l’incroyable médiocrité des dirigeants français, par exemple de Georges Leygues qui soutint le kémalisme. Le tout conduisit au Traité de Lausanne qui consacra la victoire turque en 1923. La France qui avait obtenu le mandat sur la Syrie abandonna le Sandjak d’Alexandrette à la Turquie en 1939 pour conjurer une attaque turque pendant la guerre avec l’Allemagne. La cession de ce territoire où se trouve la ville d’Antioche, si importante pour l’histoire du christianisme, est symbolique : habité majoritairement par des Arméniens et des Arabes chrétiens ou alaouites, il a été progressivement peuplé de Turcs sunnites. C’est la logique ethnique du nationalisme turc qui a, par le massacre et l’exil, “turquisé” le pays actuel. La Turquie est structurellement génocidaire. L’oeuvre se poursuit à l’encontre des Kurdes, en Syrie, au détriment des Grecs, à Chypre, avec la complicité au moins passive des Occidentaux.

    La Turquie, depuis l’arrivée d’Erdogan associe au nationalisme turc, une volonté hégémonique dans le monde islamique “occidental” à travers les Frères Musulmans. Le nouveau “sultan” a deux fers au feu : le rassemblement des Turcs jusqu’au coeur de l’Asie, d’où son intervention décisive auprès de l’Azerbaïdjan, l’expansion islamiste, d’où sa présence également couronnée de succès en Libye. Jusqu’à présent, les Occidentaux, et les Français en particulier, avaient plutôt été les complices de cette stratégie, notamment par leur hostilité aveugle contre la Russie, et ses alliés, comme la Serbie ou la Syrie. Derrière celle-ci se profilent d’immenses intérêts économiques. Sans doute notre pays a-t-il révisé sa position depuis 2019, lorsque M. Macron avait évoqué la “mort cérébrale” de l’Otan, mais on a encore vu à propos du Haut-Karabakh ou Artsakh, à quel point, la diplomatie du verbe se révélait impuissante. Les gestes et les actes seuls comptent. L’arrivée probable des démocrates à la Maison Blanche avec leur obsession antirusse et leur soutien aux Frères Musulmans lors du “printemps arabe” devrait conduire la France à réinventer sa stratégie d’alliance à revers.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • La fronde judiciaire du comte de Paris pour récupérer le patrimoine de la famille royale, par Jean-Michel Décugis.

    Depuis le départ des lieux avec fracas de l’héritier du trône de France, Emmanuelle J. réside dans la maison Philidor, la demeure «privée» du comte de Paris.

    LP/Arnaud Dumontier

    (Un grand merci à notre ami Frédéric de Natal qui nous a communiqué cet article du journal Le Parisien).

    La fronde judiciaire du comte de Paris pour récupérer le patrimoine de la famille royale. Dans une assignation déposée au tribunal de grande instance de Paris, Jean d’Orléans demande à la fondation qui gère le patrimoine de l’ancienne famille royale la restitution de ces biens, dont le château d’Amboise et la chapelle royale de Dreux.

    Frédéric de Natal

    https://www.facebook.com/frederic.denatal/

    Dans une assignation déposée au tribunal de grande instance de Paris, Jean d’Orléans demande à la fondation qui gère le patrimoine de l’ancienne famille royale la restitution de ces biens, dont le château d’Amboise et la chapelle royale de Dreux.

     

    Chapeau noir sur la tête et gilet en laine sur le dos, Emmanuelle J. vient juste de finir de nourrir les poules et les oies du prince Jean d'Orléans, comte de Paris, lorsque nous la croisons devant le grand portail du domaine royal de Dreux (Eure-et-Loir). La sexagénaire, bibliothécaire municipale à Dreux, se présente comme une amie de la famille royale. Depuis le départ des lieux avec fracas de l'héritier du trône de France, Emmanuelle J., actuellement en congé maladie, réside dans la maison Philidor, la demeure « privée » du comte de Paris. La bâtisse en briques rouges de 120 mètres carrés, haute de trois étages, est entourée de deux parcs et accolée à l'évêché de la Chapelle Saint-Louis de Dreux qui surplombe la ville. C'est ici que repose la sépulture royale de Louis-Philippe, entourée d'une cinquantaine de tombeaux de la famille d'Orléans.

    En septembre dernier, après avoir chargé valises, chien et enfants dans la voiture, Jean de France et son épouse avaient quitté le domaine royal de Dreux où ils étaient installés depuis 2011. Direction la région de Carcassonne, au cœur du Pays cathare. « Ce n'est ni un exil, ni une fuite », avait confié au journal L'Echo Républicain, le comte de Paris, se voulant rassurant. « Je mets simplement ma famille à l'abri, le temps d'assainir la situation ».

    A l'origine de ce départ très médiatisé un conflit entre la Fondation Saint-Louis de Dreux, propriétaire des lieux, et le prince Jean, comte de Paris, son président d'honneur depuis le décès en janvier 2019 du père, Henri d'Orléans. Le litige porte sur l'occupation gratuite de la maison Philidor par la famille royale. La Fondation exige que l'utilisation des lieux par le comte de Paris soit régie par un cadre légal : contrat de bail, paiement d'un loyer. En revanche, le chef de la maison France s'estime chez lui, par un droit d'usage(Lire ci-dessous).

    Des nouvelles règles sanitaires perçues comme des «vexations»

    Un vieux contentieux donc sur lequel est venu se greffer le confinement, et l'obligation de se plier à des règles sanitaires strictes. La fondation a élaboré un nouveau règlement de sécurité de 4 pages pour le domaine lié auCovid-19. A-t-elle fait du zèle pour nuire volontairement au bien-être du prince? Le comte de Paris n'a, en tout cas, perçu que « vexations » dans cette série de mesures : interdiction d'entrer par la porte principale, espionnage par les caméras de surveillance, remarques désobligeantes du personnel... « Quatre personnes qui ont la main sur le conseil d'administration n'aiment pas ce que nous sommes », avait confié lors de son départ le chef de la maison France à Point de Vue, la revue spécialisée dans les têtes couronnées. « Ils n'aiment pas le naturel, et la liberté des enfants, ils n'aiment pas que nous soyons une famille ».

    La suite se joue désormais devant les tribunaux. Selon nos informations, son Altesse Royale a assigné la Fondation Saint-Louis de Dreux et ses dirigeants devant la chambre civile du tribunal de grande instance de Paris. Le chef de la Maison France réclame aujourd'hui la restitution de la totalité des biens dont la Fondation est garante de la préservation. Parmi ceux-ci, quelques joyaux comme la chapelle royale de Dreux et le château d'Amboise (Indre-et-Loire) mais aussi un immeuble, rue de Mirosmenil à Paris (8e). Des biens qui n'ont jamais appartenu à Jean de France mais dont « il est l'héritier », selon Me Tremolet de Villers, son avocat.

    « Le litige autour de l'occupation de la maison Philidor est un épiphénomène », précise l'avocat. « Le fond du problème, c'est le non-respect social de la fondation. Il y a un désaccord fondamental entre mon client et l'organisme qui a été créé par son grand-père pour maintenir l'histoire du patrimoine, créer un musée de la maison capétienne... Une mission que la Fondation n'a pas remplie, selon le comte de Paris ». Le chef de la maison France réclame à la justice civile la somme d'un million d'euros pour le préjudice subi et un droit d'inventaire pour identifier d'éventuelles fautes de gestion.

    En attendant que sonne le glas de la justice -le dossier sera appelé à une première audience le 12 mai prochain -la bibliothécaire municipale occupe les lieux à la demande du prince. « Sans la famille royale, la Fondation n'existerait pas et n'aurait aucun bien », explique Emmanuelle J, surnommée ici la « squatteuse ». La sexagénaire, organiste dans la chapelle Saint-Louis, se partage entre sa demeure du centre-ville et la maison Philidor.

    Ce week-end, l'employée municipale se faisait une joie d'accueillir la famille royale de passage, selon elle, dans la maison Philidor le temps des vacances de février...

    Le ministère de l’Intérieur rappelle le prince à l’ordre

  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : PORTRAIT DE ZIVOJIN RAKOCEVIC...

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    FAIRE VIVRE LA CULTURE POUR CONSERVER LA LIBERTÉ, PORTRAIT DE ZIVOJIN RAKOCEVIC

    Zivojin Rakocevic est un écrivain, journaliste et poète serbe, vivant à Gracanica au Kosovo. Il est aussi l’actuel directeur du centre culturel de Gracanica, dans lequel Solidarité Kosovo finance des travaux de rénovation importants. À cette occasion, nous lui avons demandé de nous raconter quelques épisodes importants de sa carrière et de sa vie, qui se mèle intimement à l’histoire récente du Kosovo-Métochie.

     

    Pour Zivojin Rakocevic, ce poste de directeur du centre culturel de Gracanica est la suite logique de son engagement en faveur de son peuple, martyrisé au Kosovo. Il explique : « Nous avons été chassés de nos villes et vivons dans des enclaves. Nous avons presque tout perdu. La dernière chose que nous ne devons surtout pas perdre, c’est notre culture : c’est elle qui nous permet de conserver notre liberté dans cette situation terrible. Tous les artistes serbes au Kosovo ont eux aussi tout perdu : leurs galeries, leurs ateliers et la possibilité de travailler au milieu des leurs, en allant à la rencontre des gens. Cette nouvelle galerie permettra à de nombreux artistes, notamment des jeunes, de présenter leur travail. Les spectateurs, eux, pourront venir chercher ici des connaissances et découvrir le travail de ces artistes, pour conserver leur culture ».

    « Chaque année, nous organisons environ 1500 événements, dans le centre culturel ou en-dehors. Ce sont des événements liés à a littérature, au cinéma, à la peinture, à la danse, au théâtre… peu importe. Ça peut être d’envoyer une troupe de théâtre jouer dans plusieurs enclaves pour aller à la rencontre des gens qui ne peuvent pas venir jusqu’à nous, comme nous l’avons fait il y a quelques années avec Solidarité Kosovo. Ces dernières années, nous avons organisés de nombreux événements sur le thème « peur et culture dans les enclaves ». Un psychologue était là à chaque fois pour permettre aux gens de parler de leur expérience… »

    Fêter l’amitié franco-serbe

    Zivojin Rakocevic se réjouit de ces travaux et annonce une inauguration prochaine : « Toutes les nouvelles activités du centre culturel seront dévoilées le 1er juin, avec l’inauguration de l’exposition du peintre franco-serbe Milos Sobajic. Ce sera un événement majeur dans la région. Nous sommes heureux que cette inauguration soit aussi une occasion de renforcer les liens d’amitié avec la France ».

    La plaque dédiée à l’amitié franco-serbe incrustée dans une des fresque du monastère de Gracanica.

     

    Sur cette amitié franco-serbe, Zivojin Rakocevic n’hésite pas à reconnaître qu’elle l’a beaucoup blessé pendant la guerre : « Je dois avouer qu’à cause des bombardements (auxquels l’aviation française a pris part, ndlr), j’ai ressenti beaucoup de colère à chaque fois que je voyais la plaque commémorative de l’amitié franco-serbe qui a été posée sur une fresque du monastère de Gracanica. Pourtant, je connais bien l’histoire d’Hélène d’Anjou, qui en épousant le roi Milos il y a 700 ans a construit les bases de cette longue amitié. Mais j’étais en colère, je ne comprenait pas, et je voulais enlever cette plaque ».

    Cette colère s’est transformée instantanément à la fin de l’année 2004, quand Zivojin Rakocevic a rencontré un groupe de jeunes Français : « Peu de temps après les pogroms, l’église m’a contacté pour m’informer que des Français étaient venus nous apporter de l’aide. Il faisait nuit, il n’y avait plus d’électricité. À la lueur des bougies, j’ai aperçu ces Français et je me suis dit : « Mon Dieu, ce sont des enfants, que font-ils ici ? » J’ai eu peur pour eux et j’ai tout de suite voulu les protéger, pour qu’ils puissent rentrer chez eux en sécurité. Et quand ils sont partis, je pensais qu’ils ne reviendraient jamais ». Ces « enfants », parmi lesquels se trouvait Arnaud Gouillon, venaient de créer Solidarité Kosovo…

    Dans une cour, un cochon, pendu par les Albanais

    Cette rencontre est intervenue quelques mois à peine après les pogroms antiserbes de mars 2004. Alors journaliste, Zivojin Rakocevic a parcouru tout le Kosovo dans les jours qui ont suivi les attaques. Il en garde des souvenirs terribles : « Je me souviens de la ville de Prizren incendiée, avec de nombreuses églises détruites entièrement, et les mots « morts aux Serbes » sur les ruines de la cathédrale Saint-Georges. Je me souviens des cimetières profanés, des écoles et des bibliothèques détruites. Je me souviens de l’enseignante Dobrila Dolasevic qui a été passée à tabac et brûlée vive, et dont le corps a été amené devant le camps de la Kfor. Je me souviens des maisons détruites, des champs brûlés et des animaux tués ; à Obilic, dans la cour de la famille Todorovic, un cochon était pendu. Ces images restent comme si c’était hier, je ne les oublierai jamais. Certains ont dit que c’était comme la nuit de la Saint-Bathélémy, que ça a été le pire crime en Europe depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale, et je crois que c’est vrai. Nous avons tout perdu en deux jours, tout ce qui comptait pour nous a été détruit, ou au moins attaqué et abîmé… »

    Devant le centre culturel de Gracanica, le monument « Missing » recense les personnes disparues sans laisser de traces depuis la fin des années 1990.

     

    Ce travail de mémoire continue, et le centre culturel est un des acteurs principaux d’un large travail de recherche des personnes disparues avant, pendant et après la guerre. « Devant le centre culturel, il y a ce monument, « MISSING », qui représente toutes les personnes disparues sans laisser la moindre trace. Il est hélas probable que ces victimes n’obtiennent jamais justice, mais nous essayons au moins de savoir ce qu’elles sont devenues. Mais même ça, nous savons que nous ne le pourrons pas dans tous les cas : beaucoup de ces personnes ont été victimes de trafic d’organes et ne pourront sans doute jamais être retrouvées. Jusqu’au bout, nous essaierons quand même… »

  • France : De l’armée ou de Macron qui aura le dernier mot ?, par David Engels.

    David Engels, essayiste et professeur d'université, analyse pour le média polonais Tysol, la situation désespérée de la France et ses minces chances de redresser la situation à court terme.

    7.pngBeaucoup de Polonais sont toujours convaincus qu'ils doivent « rattraper » l'Europe occidentale. Si vous leur parlez des conditions de plus en plus catastrophiques là-bas, vous rencontrerez une incrédulité généralisée - même dans les cercles conservateurs. La légende de l'ouest doré est trop profonde, le désir de faire enfin à nouveau partie de l'Europe et de le prouver en essayant de rattraper tous les développements « ratés » est trop grand.  Mais les événements de ces dernières semaines en France ont clairement montré où ces développements idéalisés mènent : à l’heure actuelle, il ne s’agit de rien de moins que des parties importantes de l'armée française se prononcent dans plusieurs lettres ouvertes contre le gouvernement actuel du président Macron et sur les risques de guerre civile.

    Au cœur du débat, l’un des problèmes les plus graves à long terme auxquels l'Occident, surtout la France, est confronté depuis plusieurs décennies : l'immigration de masse en provenance de pays majoritairement islamiques qui a pris une telle ampleur qu'une grande partie des villes françaises sont en effet en train de se séparer de la communauté nationale, créant des sociétés parallèles indépendantes dans lesquelles la loi de la République ne s'applique plus. Si ce développement se poursuit encore quelques années - et il ne fait aucun doute que ce sera le cas -, de grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille seront dans un avenir complètement prévisible - à l'exception de quelques îlots - dominées par l'islam, et le pays se divisera en deux groupes opposés et hostiles.

    Bien sûr, cette évolution était prévisible depuis des années, car c'est un secret de polichinelle que, d'une part, l'intégration des minorités musulmanes, en particulier, a non seulement échoué, mais a même régressé, car les descendants d’immigrés déjà bien intégrés se raccrochent de plus en plus à la culture de leur pays d'origine et que, d'autre part, l'évolution démographique ne pourra bientôt plus être maîtrisée. Pendant des décennies, la réponse à ce danger, qui se reflète non seulement dans des assassinats spectaculaires, mais aussi et surtout dans la violence et la criminalité quotidiennes dans les banlieues, a été de détourner systématiquement le regard ; réponse souvent même prescrite par les autorités étatiques rongées par la peur qu’une critique de la transformation multiculturelle de la France pourrait être considérée comme « raciste » ou « intolérante ». Le président Macron s'est particulièrement distingué par ses fervents plaidoyers en faveur d'une « société plurielle » et affirmant même qu'il n'y avait pas « de culture véritablement française, mais seulement des cultures diverses en France ». Désormais, il doit composer avec l'échec de sa propre politique et de celle de ses prédécesseurs et résoudre un problème devenu insoluble, d'autant plus que la solution brevetée typiquement française - laïcité et centralisme - a clairement atteint ses limites : la laïcité, car elle affaiblit plutôt qu'elle ne renforce l'identité collective, le centralisme parisien, car il peut difficilement maîtriser des conflits qui éclatent partout.

    La conséquence ? La France est aujourd'hui confrontée à des troubles sociaux massifs, et les forces armées deviennent donc de plus en plus importantes, de sorte qu'il n'est pas étonnant que l'armée soit désormais impliquée dans les discours de politique intérieure. Nul besoin de faire ici l’inventaire de l’échange de lettres ouvertes et de déclarations de part et d’autre : il suffit de mentionner que le gouffre profond non seulement à l’intérieur de l'armée, mais aussi dans la population s’approfondit. 83% des Français ressentent une augmentation constante de la criminalité, 70% s’opposent à la poursuite de l'immigration, 60% soutiennent les lettres ouvertes de l'armée et près de 50% des Français pensent que l'armée devrait intervenir pour assurer la sécurité même sans l’appui du gouvernement. Les prochains mois seront probablement décisifs dans le fait de savoir si l'armée gardera l'initiative en main - par exemple en soutenant des grèves générales et ses propres candidats à la présidentielle comme le général Antoine Martinez -, ou si le pouvoir concerté des médias, de l'establishment politique et du président réussira à briser la résistance - après tout, déjà au début de sa présidence, Macron avait entrepris un premier nettoyage de l'état-major afin d'éviter précisément les problèmes qui se posent actuellement.

    D'autres étapes suivront certainement, et Macron suivra certainement l'exemple de l'Allemagne, où Ursula von der Leyen, l'actuelle présidente de la Commission européenne et ancienne ministre allemande de la Défense, a réussi à briser toute résistance conservatrice en démantelant systématiquement des réseaux présumés « d’extrême droite » dans l'armée allemande, en appliquant des quotas de « genre » pour introduire massivement des femmes soumises à la nouvelle politique dans l’armée, et en déléguant des pouvoirs de contrôle à des entreprises externes par des contrats d'audit et de conseil aux prix exorbitants afin de bypasser la bureaucratie militaire. Ce n’est probablement pas non plus un hasard si, ces dernières années, l’Allemagne a encouragé l’intégration des réfugiés et des étrangers en les recrutant massivement au sein de la Bundeswehr, et s´est entrainée en même temps à des exercices militaires en cas de troubles internes.

    Quelle sera la prochaine étape pour la France ? L’apparition d’un nouveau parti conservateur, entrant en compétition avec le Rassemblement National de Marine Le Pen, risque de diviser le camp de la droite plutôt que de le renforcer, du moins au premier tour des prochaines élections. Le coup d'État semble également assez impensable, du moins dans la situation actuelle : le chaos n'est pas encore suffisamment grand et la confiance dans l'État de droit n'a pas encore été complètement ébranlée. Bien sûr, l´on peut s'attendre à une paralysie croissante de l'armée, qui sera divisée en une faction présidentielle et une faction anti-présidentielle - une situation d'autant plus inquiétante que la forte présence de soldats musulmans crée un autre élément d'insécurité, de nombreux officiers ayant déjà exprimé de sérieux doutes quant à la loyauté de l'armée pour intervenir dans des émeutes en banlieue.

    En conclusion, dans cette situation, l'armée française ne provoquera donc pas de retournement majeur de la situation politique interne, mais deviendra, par son attitude, un autre accélérateur du mécontentement des citoyens, bien qu'en raison de sa paralysie interne, elle ne puisse être utilisée que dans une mesure très limitée comme une « ultima ratio » en cas de nouvelle escalade de la crise nationale. La France s'enfonce donc encore plus dans l'abîme de la perte de contrôle de l'Etat, au bout de laquelle seul un homme providentiel, une figure de « sauveur », déjà attendue maintenant par une partie significative des Français, pourrait encore renverser la situation.

     

    David Engels, essayiste et historien belge, est professeur d'histoire romaine à l'Université libre de Bruxelles et travaille pour l'Instytut Zachodni à Poznań.

    Source : https://www.tysol.fr/

  • Société • Pour une consommation responsable à Noël !

    Par Jean-Philippe Chauvin 

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    La crise n’en finit pas de finir, comme dit l’ironique formule : le discours tant attendu du président de la République va-t-il répondre aux attentes et aux impatiences, ou remettre de l’huile sur le feu ?

    Nous verrons bien mais, au-delà des déclarations et des suites de cette crise sociale devenue politique et économique, sans doute faut-il aussi repenser notre rapport à l’économie, simplement, dans notre vie quotidienne et, aujourd’hui, face aux fêtes de Noël. Car les réponses nous appartiennent aussi, et, comme le disait un slogan aperçu à Versailles ces dernières années, « Nos emplettes sont nos emplois », même si le rôle de l’Etat doit être d’ordonner « la grande économie » et de garantir l’équité économique et sociale dans l’unité française, tout en préservant les intérêts français face au monde et à la mondialisation, rôle qu’il semble ne plus remplir désormais. 

    Consommer intelligemment et « socialement », c’est d’abord ne pas acheter sur ces grandes plateformes de commerce en ligne, dont celle qui porte le nom du grand fleuve d’Amérique du Sud, multinationale fraudeuse qui prive les Etats, et particulièrement le nôtre, de ressources fiscales qui se comptent en milliards d’euros annuels. Or, je constate que les classes moyennes et aisées ont pris l’habitude de commander par la toile ce qu’elles pourraient acheter (ou commander) dans les boutiques réelles, par une facilité qui confine parfois à de la paresse. Pourtant, cela a un coût caché mais très lourd pour les finances françaises : car, trop souvent, le commerce dit « en ligne » échappe aux contraintes fiscales et concurrence directement le commerce réel, qui reste, par nature, limité par des horaires humains et c’est d’ailleurs heureux ! Or, c’est bien ce dernier commerce qu’il faut aider et sauvegarder, pour éviter une « dématérialisation » trop avancée de l’économie qui serait une catastrophe, pas seulement économique mais aussi tout simplement sociale et humaine. 

    Acheter à des commerces à taille humaine et de proximité, ruraux ou urbains, c’est aussi le meilleur moyen de conserver un tissu de liens sociaux près de chez soi et au cœur de notre pays, de ses campagnes, de ses villes et de ses quartiers : c’est une pratique individuelle multipliée par autant d’habitants qui peut avoir de vraies et heureuses conséquences sur la réalité économique de notre pays. Mieux vaut acheter à des personnes concrètes, vivant près de chez nous, que de financer des plateformes ne profitant qu’à quelques uns, souvent actionnaires résidant de l’autre coté de l’Atlantique ou confinés dans des quartiers protégés des villes mondiales occidentalisées. 

    De plus, privilégier les produits fabriqués en France, c’est préserver les emplois industriels tout comme acheter des volailles ou des viandes françaises, tout comme légumes, champignons ou fruits locaux, peut permettre de maintenir et de développer une agriculture qui doit, si elle veut survivre, se dégager du piège d’une mondialisation incontrôlée qui se définit et se marque trop souvent comme « la guerre de tous contre tous » au profit de quelques uns. Ainsi, pour les fêtes, je ne me fournis que chez des boulangers et pâtissiers locaux, des petits artisans bouchers et des cavistes indépendants, sans passer par les grandes surfaces qui tirent les prix vers les bas en se fournissant dans des pays où les salaires sont (très et trop) bas, et dans lesquels la qualité des produits est souvent dévalorisée au profit de la quantité ! 

    Consommer en responsabilité, c’est aussi un acte civique et, même, politique ! Ce n’est pas toujours facile, certes, mais si les consommateurs français ne le font pas, le risque est de voir la facture sociale (donc fiscale) s’aggraver ! L’Etat, s’il n’avait pas si peur de froisser les ayatollahs du « libre-échange » qui contrôlent la Commission européenne, devrait agir pour inciter (et non forcer, évidemment) nos concitoyens à cette consommation responsable et juste. Mais une République soumise aux intérêts de l’Argent et de la Société de consommation (cette « Société » qui est incapable de concevoir la prospérité sans la croissance, alors que c’est pourtant et sans nul doute un enjeu pour la suite !) peut-elle s’engager dans une telle politique, librement et intelligemment ? Par expérience et par réflexion, j’en doute ! 

    jpg_frmarche-noel-strasbourg-2.jpgLà encore, une « révolution royale », qui n’est pas un simple changement de locataire du Pouvoir, pourrait ouvrir de nouvelles possibilités à l’économie et à la consommation dans notre pays. En attendant, chaque consommateur, royaliste ou non, peut s’engager dans une « régence » économique en pratiquant ces quelques gestes simples qui transforment l’acte de consommer en acte social, économique et politique éminemment français. Le jeu en vaut la chandelle, et peut permettre une suite heureuse : alors, au-delà des paroles, agissons, concrètement et simplement, pour un Noël français !  ■  

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Saint Augustin actuel [1]

    St. Augustin History Museum, Floride.

    Par Rémi Hugues 

    saint_augustin visuel.jpgA l'approche des Fêtes, Rémi Hugues propose une série de sept articles consacrés à l'actualité de la pensée de Saint Augustin, père de l'Eglise. Ils seront publiés chaque jour à partir de celui-ci. Bonne lecture !  LFAR

     

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    Augustin dʼHippone, premier grand philosophe de lʼÉglise 

    Le numéro de juin 2018 du magazine LʼHistoire (n° 488,) était consacré au premier grand philosophe de lʼÉglise, Augustin dʼHippone, qui vécut au IVème siècle sur lʼactuel territoire algérien, à lʼépoque une province de lʼEmpire romain[1]

    Signe de lʼesprit propre au temps présent, le revue insiste sur le rapport dʼAugustin à la sexualité. Lʼauteur des Confessions – il fut lʼinventeur du genre autobiographique – livra effectivement à la postérité ses désirs les plus profonds, certains pouvant être considérés comme coupables. Mais à réduire saint Augustin au libidinal, au charnel, au désir sexuel, à ce quʼil y a de plus frivole au fond, lʼon omet de dire lʼessentiel sur ce grand artisan de lʼédification du théologico-politique chrétien, qui sʼingénia à opérer la synthèse entre les héritages gréco-latins et hébraïques, à la lumière de ce que les Évangiles relatent sur la vie de Jésus, et particulièrement sur la Passion christique. 

    Augustin fut plus quʼun passeur. Il fonda une tradition nouvelle, vivifia les philosophies antiques, qui étaient devenues sclérosées, et sʼappliqua à aider chacun à mieux comprendre les mystères contenus dans la Bible. Sa prose nous aide par exemple à mieux entendre ce très mystérieux texte quʼest lʼApocalypse johannique : « Dans ce livre qui a pour nom lʼApocalypse, il est sans doute beaucoup de propos obscurs, destinés à exercer lʼesprit du lecteur, et il en est bien dʼassez clairs pour permettre de se lancer, et non sans peine, sur le reste, dʼautant quʼil répète les mêmes choses de tant de façons quʼil semble dire des choses différentes, alors quʼon sʼaperçoit quʼil dit les mêmes, mais de manière différente. »[2] 

    Cité_de_Dieu.jpgLa rédaction de LʼHistoire a été judicieuse dans son choix de nous rappeler lʼimportance de de lʼœuvre de l’évêque dʼHippone, notamment du livre La Cité de Dieu. Il y a bel et bien une actualité de saint Augustin. Pour comprendre les enjeux de lʼheure, lʼétude de sa pensée est très précieuse. 

    Nous nous arrêterons sur trois points qui nous paraissent les plus notables : Augustin, ce précurseur de la sociologie politique (I), a inspiré Karl Marx et sa théorie du matérialisme historique dialectique sans que lui-même en soit réellement conscient (II), et nous a donné de solides clefs pour nous aider à théoriser le phénomène Daech, le problème le plus crucial de notre époque (III). 

    Penser, cʼest-à-dire représenter le réel, nécessite de disposer dʼune matière bien précise. Ce matériau, on lʼappelle en philosophie le concept. Grâce à saint Augustin, il est possible de développer une interprétation pertinente sur lʼessor du takfirisme, le terrorisme des musulmans sunnites dʼinspiration wahhabite, et de Daech en particulier, à lʼaide ce qui est le plus précieux en philosophie, et qui est même lʼessence de la philosophie, à savoir le concept. 

    LIEN SOCIAL ET SOCIÉTÉ CIVILE 

    Un concept très en vogue aujourdʼhui chez les sociologues a justement été inventé par Augustin dʼHippone. Ce concept, cʼest celui de lien social. Dans La Cité de Dieu, il définit une cité – au sens antique de ville-État, dʼentité politique – selon les termes suivants : « une multitude dʼhommes, rassemblés par un lien social »[3]. Ce lien social quʼAristote voyait comme consubstantiel à lʼhomme, dans sa nature propre ; dʼoù sa fameuse sentence du livre I des Politiques : par essence lʼhomme est un animal politique. Opinion que partage également Augustin. 

    Tant la vulgate universitaire (bourdieusienne ad nauseam) que le discours médiatico-politique usent sans limite de ce vocable de lien social. Les uns déplorent le délitement du lien social, les autres justifient tel point de leur programme en affirmant que la mesure quʼils préconisent dʼinstituer recréera du lien social. Comme si générer du lien social était synonyme de produire du bonheur public. 

    Ainsi lʼœuvre dʼAugustin préfigure la discipline moderne, qui se veut une science, appelée sociologie. Le vocable a été inventé par le révolutionnaire Sieyès, popularisé par Auguste Comte et Émile Durkheim en posa les jalons épistémologiques. Cette science de lʼhomme nʼenferme-t-elle pas lʼhomme dans un carcan, le privant de sa liberté, en le réduisant à un objet dʼétude, à une chose objectivable, tel le précipité du chimiste ou la mouche drosophile du biologiste ? Cette volonté de réifier lʼhomme dans ses interactions avec autrui, Durkheim lʼexprime ainsi : il sʼagit de traiter les faits sociaux comme des choses

    81WyQe5+kNL.jpgCharles Baudelaire suggère cela dans un poème publié dans le recueil Le Spleen de Paris qui est une critique radicale du positivisme comtien, et qui a pour titre le « Le joujou du pauvre ».

    464756177_small.jpgCette poésie, composée au milieu du XIXème siècle, peut être également vue comme une réflexion sur la question sociale, apparue durant ce siècle, cʼest-à-dire la question ouvrière, ainsi quʼune réponse à la théorie de la lutte des classes de Karl Marx, théorie que le communiste allemand nʼinventa pas mais reprit aux historiens libéraux français Guizot et Augustin Thierry, tout en lui donnant un autre sens, transformant les classes laborieuses, considérés chez ces derniers comme une classe dangereuse, en classe messianique. (A suivre)  

    [1]  Ce choix éditorial se justifie par la publication, en ce printemps, des Aveux de la Chair, le quatrième tome de lʼHistoire de la sexualité de Michel Foucault, chez Gallimard, où les Confessions de saint Augustin sont examinées minutieusement. Ce dernier est né le 13 novembre 354 à Thagaste (petite ville au sud dʼHippone).
    [2]  Saint Augustin, La Cité de Dieu, II, Paris, Gallimard, 2000, p. 928.
    [3]  Ibid., p. 609.

    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...
    (Cliquer sur l'image)

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  • Au royaume de l’arbitraire, les bornes sont reines !, par Jean Bouër.

    Il faut le voir pour le croire : avec le Covid, l’État peut prendre beaucoup de mesures pour lutter contre une épidémie à l’égard desquelles les actions finissent pas devenir incantatoires.

    Parce qu’il faut rassurer, il ne va cependant pas restaurer la limitation drastique de la liberté d’aller et venir telle qu’elle fut pratiquée lors des premier et deuxième confinements. Mais à tous les étages, il va pratiquer ou tolérer l’arbitraire.

    Nous sommes le 1er avril 2021, Jean Castex s’exprime devant les députés. Il annonce que la consommation d’alcool sera interdite sur la voie publique. Motif de l’interdiction : « prévenir tout rassemblement et tenter de limiter la circulation de l’épidémie de coronavirus ». Jusque-là, cela pourrait se comprendre. Après tout, quand on prend un verre de façon statique, à proximité d’un bar qui se démène pour ne pas fermer, on fait courir un risque de contamination dès lors que l’on est plusieurs à s’attarder et à bavarder. Mais la mesure ne vise pas que la vente au verre. En effet, la vente d’alcool à emporter est dans le collimateur des autorités publiques. À juste titre, la décision gouvernementale a suscité l’incompréhension et la colère des restaurateurs. Il s’agissait prétendument de limiter les attroupements. Mais au risque de favoriser les supérettes et de fermer des bars qui se démenaient encore avec de maigres activités. Une décision de l’exécutif aura donc abouti à fragiliser davantage un secteur sérieusement affecté depuis un an ! Le plus absurde est qu’il est tout de même possible de commander de l’alcool, mais à condition qu’un menu soit commandé avec… Cela signifie qu’avec un plat à emporter, il y a moins de risques d’attroupement puisque consommer debout, il est vrai, ce n’est pas facile… Mais l’absurdité ne se pratique pas qu’en haut-lieu. À l’échelon local, les préfets et même les maires agissent avec une sévérité tout aussi tatillonne qu’absurde.

    Obligation du port du masque en zone rurale !

    Nous sommes dans le département de l’Eure-et-Loir, ce département principalement rural, mais qui comprend quelques agglomérations urbaines. A priori, nous sommes loin d’être dans un département urbain comme Paris et les départements dits de la petite couronne. La probabilité des clusters y est donc moins forte, logiquement. Dans son arrêté, le préfet du département a pourtant prescrit le port du masque dans l’espace public. Ce qui est assez large, car cela vise la voie publique, mais aussi tous les « espaces publics de plein air », comme le précise l’arrêté. L’obligation de port du masque s’applique donc de 6 h à minuit. Ce qui veut dire qu’il faut porter le masque en forêt. Question : même quand on est seul et quand il n’y a personne en forêt ? Parce qu’à ce rythme, on frise l’hystérie. Pourquoi ne pas avoir visé les zones denses de l’Eure-et-Loir (se limiter, par exemple, aux communes comme Chartres) ? À Paris, une extension à toute la ville peut se comprendre. Mais en zone rurale, on cherche – en vain – la logique… Pourtant, les mesures de police obéissent au principe de proportionnalité. L’État restreint-il les libertés ? Assurément, mais il n’est pas seul. Parce que la logique de psychose est aussi partagée par les élus de nos territoires, qui ont oscillé entre assouplissement et aggravation pour ce qui concerne les mesures à prendre. Sans qu’on ne leur demande rien, ils ont pris les devants et admis des décisions absurdes et sans rapport avec la situation visée.

    L’absurdistan municipalisé…

    Nous sommes à Paris. La mairie de Paris a inventé un nouveau concept : les « coronapistes ». N’allez pas voir quelque-chose de différent par rapport à ce qui se pratique : ce sont simplement des pistes cyclables justifiées par la nécessité de ne plus prendre les transports au commun. Il faut donc développer le vélo. Très bien. Mais pourquoi avoir invoqué le prétexte du virus pour compliquer un peu plus la circulation dans Paris et alors même que moins de gens sortent de leur domicile ? Pourtant, aussi empiriquement que scientifiquement, il ressort que les lieux publics ne semblent guère avoir été des clusters. Les contaminations ont plutôt été faites en lieux clos, en famille. Les transports en commun ont beau être bondés, on notera que peu de polémiques mettent en avant le fait qu’ils ont été des clusters. Tout comme les lieux de culte par ailleurs. La polémique sur l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile, où les gestes barrières avaient été omis lors d’une célébration de la Vigile pascale, n’a pas débouché sur des contaminations. Ce qui démontre que la violence de la polémique obéit à une hystérisation du corps social ou médiatique. Descendons un peu plus bas, non à l’échelle de la ville entière, mais des quais d’un canal ou d’un fleuve. Ainsi, à Paris, il n’est plus question de consommer de l’alcool, par exemple, sur la voie Georges Pompidou, la voie sur berge de la rive droite. Curieusement, on ressuscite ainsi, mais dans un contexte inédit, la polémique opposant les quais hauts aux quais bas. En effet, en 2016, la mairie de Paris avait interdit la circulation aux automobiles sur les voies sur berges, donc en bas, avec pour effet de l’augmenter en haut. En 2021, on transpose la même distinction concernant la consommation d’alcool. En haut, c’est toujours possible, mais en bas, vous vous exposez à l’amende, même si la brigade fluviale aura le temps de vous prévenir de l’interdiction. Rattrapé par la patrouille (fluviale, certes) !

    Couvrez ce nez que je ne saurais voir !

    On peut aller encore un peu plus loin – ou bas – en se rabattant sur les comportements des agents publics. Les forces de l’ordre se démènent comme elles le peuvent. Elles sont aussi victimes de la lassitude. Reconnaissons qu’elles ne cherchent pas à fliquer la population. Ce qui est heureux. La police nationale a encore dans son ADN le souhait de punir le délinquant qui vole ou agresse, mais pas la grand-mère qui a mal mis son masque ou l’étudiant qui n’a pas respecté le couvre-feu. Mais les forces de l’ordre peuvent faire du zèle. Ce peut être le cas de certains agents des polices municipales. Tel passant a eu le malheur de payer une amende pour un masque mal posé, pour un nez qui dépasse ou pour avoir enlevé son masque en téléphonant… On pouvait juste signaler charitablement l’irrégularité au quidam en guise d’avertissement. Mais dans certains cas, on a directement infligé l’amende. Bref, dans une crise, toutes les surveillances deviennent possibles. Mais pas seulement. En gros, il faut aussi se venger du bourgeois. D’après des témoignages, on constate que certains agents locaux ont un certain ressentiment à l’égard de personnes au niveau de vie plus élevé. La crise sanitaire aura aussi réussi à réveiller des rancœurs jusque-là latentes. Bref, l’arbitraire a été à tous les étages. La crise sanitaire, c’est un peu cette transe collective où tout devient possible. Une crise où, sans jeu de mots, les masques tombent. Où tout ce qui pouvait relever de l’anecdotique ou de l’insignifiant s’offre un terrain d’action national. À l’instar de toute crise, la crise actuelle ne crée rien, mais révèle des pathologies ancrées. Désormais, tout devient public. L’État a peut-être agi en demandant le respect de certaines précautions, mais il aura certainement oublié d’appeler à la prudence dans le sens le plus classique du terme. Être prudent, c’est justement « savoir raison garder », pour garder la devise des rois. Y compris – pardon : surtout – en temps de crise.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Jean d'Orléans rend hommage aux victimes de l’école Ozar Hatora, par Frédéric de Natal.

    C’est un hommage qui n’est pas passé inaperçu. Installé près de Toulouse où il a noué une solide amitié avec le maire Les Républicains (LR), Jean-Luc Moudenc, le comte de Paris et son épouse se sont rendus à l’école juive Ozar Hatora, marquée par un tragique attentat perpétré en mars 2012 et qui a coûté la vie à quatre personnes dont la fille du directeur Yaakov Monsonégo.  

    Héritier des Capétiens et descendant du dernier roi des français, Jean d’Orléans multiplie les rencontres avec les notables de la région Occitanie. En se recueillant devant la stèle érigée en mémoire des victimes, le prétendant au trône de France entend continuer à tracer ses pas dans ceux de son grand-père, Henri d’Orléans qui était très apprécié de la communauté juive de France. 

    « Un Prince charmant doté des plus enviables qualités. Courageux dans le métier des armes, respectueux de la tradition, sensible aux idées nouvelles, aristocrate par sa naissance et ami du peuple par le coeur, soutien des arts et des artistes, il était aussi fort bien fait de sa personne ». Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, est des plus élogieux lorsqu’il évoque le prince Jean d’Orléans comme le rapporte le site « Noblesse et Royautés » dans un article consacré à la visite du prétendant au trône de France au musée Ingres-Bourdelle qui expose actuellement la vie du prince Ferdinand-Philippe d’Orléans, fils aîné du roi Louis-Philippe Ier. Entre ce républicain convaincu et cet héritier des Capétiens, une solide amitié de longue date. Depuis qu’il a quitté Dreux avec sa famille et qu’il s’est installé en Occitanie, Jean d’Orléans a noué des contacts avec les autorités locales et multiplies les actes officiels.

    2.jpg« De plus en plus de personnes sont victimes de violences verbales et physiques. Trop souvent elles ont touché les communautés vivant leur Foi en profondeur. Le traitement de plus en plus banal de ces actes est intolérable ». En visitant l’école juive Ozar Hatora marquée par la tragédie du 19 mars 2012, lorsqu'armé d’un pistolet, Mohammed Merah a tué quatre innocentes personnes, le comte de Paris a été étreint par l’émotion et a tenu à se recueillir en toute humilité devant la stèle érigée en mémoire de Jonathan Sandler, ses deux enfants et de Myriam Monsonégo, la fille du directeur de cet établissement scolaire, Yaakov Monsonégo. Entre les Orléans et la communauté juive de France, un respect mutuel de fraternité qui ne s’est jamais démenti. C’est à son grand-père, Henri d’Orléans (1908-1999), que la IVème République confie d'ailleurs la mission de rencontrer en son nom le premier ministre Israélien, David Ben Gourion afin d'initier avec le « gouvernement israélien, un rapprochement diplomatique concret. » nous indique le « Courrier royal », vidéo à l’appui publiée sur son site. Une diplomatie de terrain qui se renouvellera sous le général de Gaulle, puisqu’en 1961, cinq ans après son premier voyage sur la terre du Christ, le comte de Paris sera une nouvelle fois mandaté pour sonder les pays du Proche-Orient sur la guerre en cours en Algérie française et nouer de nouveaux partenariats avec ces nations en devenir. 

    3.jpgEn 1992, Henri d’Orléans est invité officiellement a assisté au congrès du B’Nai Brith (« Les fils de l’Alliance ») où il prendra la parole au sein même de l’Hôtel de ville de Grenoble. Le magazine « Point de Vue », qui couvrait alors l’événement, écrit que le prince fait l’unanimité et l’objet d’applaudissement nourris. En le présentant, Edwige Elkaïm, alors présidente du B’Nai Brith ,avait rappelé combien le prince avait rompu avec (l’antisémite) Action française de Charles Maurras en 1937 et combien il s’était fait le chantre de la création de l’état d’Israël. « Ce ne sont pas les palabres chers aux américains qui régleront le problème. En revanche, nous nous devons de soutenir clairement le seul pays qui témoigne, au Moyen-Orient, de notre civilisation judéo-chrétienne » avait déclaré le prince face à une assistance conquise. 

    En saluant la mémoire des victimes du terrorisme, le prince Jean d’Orléans a souhaité également rappelé qu’il était le défenseur de toutes les religions de France sans distinction et dans un esprit de tolérance qui ne laisse aucune place aux extrémismes religieux. « Si le génie de la France est de tendre à l’universel, comme le veut notre pacte national, alors célébrons avec nos différences la fierté et la joie d’être français » n’a pas hésité à dire, il y a peu, le prétendant au trône de France. Une rencontre qui aura été permise par Franck Touboul, le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) de la « Ville rose »,  longtemps capitale des comtes de Toulouse qui régnèrent tant dans cette partie de la France qu’au Proche-Orient durant le Moyen-âge.

    Copyright@Frederic de Natal

    Sources : https://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    https://www.facebook.com/frederic.denatal

    https://www.facebook.com/Fdenataljournaliste