Jean d'Orléans rend hommage aux victimes de l’école Ozar Hatora, par Frédéric de Natal.
C’est un hommage qui n’est pas passé inaperçu. Installé près de Toulouse où il a noué une solide amitié avec le maire Les Républicains (LR), Jean-Luc Moudenc, le comte de Paris et son épouse se sont rendus à l’école juive Ozar Hatora, marquée par un tragique attentat perpétré en mars 2012 et qui a coûté la vie à quatre personnes dont la fille du directeur Yaakov Monsonégo.
Héritier des Capétiens et descendant du dernier roi des français, Jean d’Orléans multiplie les rencontres avec les notables de la région Occitanie. En se recueillant devant la stèle érigée en mémoire des victimes, le prétendant au trône de France entend continuer à tracer ses pas dans ceux de son grand-père, Henri d’Orléans qui était très apprécié de la communauté juive de France.
« Un Prince charmant doté des plus enviables qualités. Courageux dans le métier des armes, respectueux de la tradition, sensible aux idées nouvelles, aristocrate par sa naissance et ami du peuple par le coeur, soutien des arts et des artistes, il était aussi fort bien fait de sa personne ». Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, est des plus élogieux lorsqu’il évoque le prince Jean d’Orléans comme le rapporte le site « Noblesse et Royautés » dans un article consacré à la visite du prétendant au trône de France au musée Ingres-Bourdelle qui expose actuellement la vie du prince Ferdinand-Philippe d’Orléans, fils aîné du roi Louis-Philippe Ier. Entre ce républicain convaincu et cet héritier des Capétiens, une solide amitié de longue date. Depuis qu’il a quitté Dreux avec sa famille et qu’il s’est installé en Occitanie, Jean d’Orléans a noué des contacts avec les autorités locales et multiplies les actes officiels.
« De plus en plus de personnes sont victimes de violences verbales et physiques. Trop souvent elles ont touché les communautés vivant leur Foi en profondeur. Le traitement de plus en plus banal de ces actes est intolérable ». En visitant l’école juive Ozar Hatora marquée par la tragédie du 19 mars 2012, lorsqu'armé d’un pistolet, Mohammed Merah a tué quatre innocentes personnes, le comte de Paris a été étreint par l’émotion et a tenu à se recueillir en toute humilité devant la stèle érigée en mémoire de Jonathan Sandler, ses deux enfants et de Myriam Monsonégo, la fille du directeur de cet établissement scolaire, Yaakov Monsonégo. Entre les Orléans et la communauté juive de France, un respect mutuel de fraternité qui ne s’est jamais démenti. C’est à son grand-père, Henri d’Orléans (1908-1999), que la IVème République confie d'ailleurs la mission de rencontrer en son nom le premier ministre Israélien, David Ben Gourion afin d'initier avec le « gouvernement israélien, un rapprochement diplomatique concret. » nous indique le « Courrier royal », vidéo à l’appui publiée sur son site. Une diplomatie de terrain qui se renouvellera sous le général de Gaulle, puisqu’en 1961, cinq ans après son premier voyage sur la terre du Christ, le comte de Paris sera une nouvelle fois mandaté pour sonder les pays du Proche-Orient sur la guerre en cours en Algérie française et nouer de nouveaux partenariats avec ces nations en devenir.
En 1992, Henri d’Orléans est invité officiellement a assisté au congrès du B’Nai Brith (« Les fils de l’Alliance ») où il prendra la parole au sein même de l’Hôtel de ville de Grenoble. Le magazine « Point de Vue », qui couvrait alors l’événement, écrit que le prince fait l’unanimité et l’objet d’applaudissement nourris. En le présentant, Edwige Elkaïm, alors présidente du B’Nai Brith ,avait rappelé combien le prince avait rompu avec (l’antisémite) Action française de Charles Maurras en 1937 et combien il s’était fait le chantre de la création de l’état d’Israël. « Ce ne sont pas les palabres chers aux américains qui régleront le problème. En revanche, nous nous devons de soutenir clairement le seul pays qui témoigne, au Moyen-Orient, de notre civilisation judéo-chrétienne » avait déclaré le prince face à une assistance conquise.
En saluant la mémoire des victimes du terrorisme, le prince Jean d’Orléans a souhaité également rappelé qu’il était le défenseur de toutes les religions de France sans distinction et dans un esprit de tolérance qui ne laisse aucune place aux extrémismes religieux. « Si le génie de la France est de tendre à l’universel, comme le veut notre pacte national, alors célébrons avec nos différences la fierté et la joie d’être français » n’a pas hésité à dire, il y a peu, le prétendant au trône de France. Une rencontre qui aura été permise par Franck Touboul, le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) de la « Ville rose », longtemps capitale des comtes de Toulouse qui régnèrent tant dans cette partie de la France qu’au Proche-Orient durant le Moyen-âge.
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Sources : https://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/