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  • Antisémitisme ?

    Il dit : « La France c'est nous »

    par Gérard Leclerc

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    Assiste-t-on à un réveil de l’antisémitisme et celui-ci imprègne-t-il profondément les Gilets jaunes alors que l’on relève plusieurs signes alarmants de haine à l’égard des juifs ?

    À une telle question, on ne saurait répondre au gré de simples intuitions non vérifiées ou de réflexes idéologiques du type « retour aux années Trente ». Pierre-André Taguieff, qui a derrière lui toute une œuvre argumentée sur le sujet, nous met en garde lors d’un long entretien à La revue des deux mondes. Il y a lieu de distinguer soigneusement les formes d’antisémitisme ou de judéophobie qui coexistent aussi bien en France qu’en Europe et dans le monde : « La judéophobie qui tue en France est celle des djihadistes. C’est le véritable phénomène nouveau dans l’histoire des mobilisations anti-juives en France. Ni au moment de l’affaire Dreyfus, ni dans les années Trente, en dépit de slogans du type “mort aux juifs”, des juifs n’ont été tués parce que juifs. Il faut être clair sur la question car le “politiquement correct” continue de régner et conduit à éviter de caractériser ceux qui assassinent des juifs en France depuis une quinzaine d’années. »

    Cela ne veut pas dire que la population des Gilets jaunes est indemne, par exemple, de préjugés concernant ce qu’on appelle les théories complotistes. Il semble bien, selon une enquête soigneusement menée, qu’elle y est deux fois plus sensible que la moyenne nationale. Cela ne signifie nullement qu’il pourrait y avoir interférence directe avec la judéophobie meurtrière. « Et s’il y a des anti-juifs en France, déclare encore Taguieff, la société française n’est pas ou n’est plus anti-juive. » Il en va de même des Gilets jaunes.

    Gilets-jaunes-Alain-Finkielkraut-injurie-et-siffle-en-marge-du-cortege-parisien.jpgOn conçoit alors la perplexité d’Alain Finkielkraut, objet d’une manifestation délirante de haine de la part d’un groupe de manifestants. Il se demande si la mobilisation des partis politiques contre la résurgence de l’antisémitisme est vraiment informée des véritables enjeux d’aujourd’hui : « Je ne voudrais pas que ce rassemblement se fasse dans un grand malentendu : si c’est pour refaire la énième version de l’anti-fascisme, alors on n’a rien compris. » Il ne faudrait surtout pas se tromper d’époque.  ■ 

    Gérard Leclerc
    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 19 février 2019
  • Humeur • Un Roi ? Pourquoi faire ?

    Par Guy Adain 

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    Quelle idée saugrenue, passéiste, extrêmement droitière que de penser restaurer la monarchie !

    Que ferait-on d’un Roi ?

    Le nôtre, nous l’avons raccourci, jeté lui et sa famille aux orties de l’Histoire, il y a déjà bien longtemps.

    LA LIBERTÉ, une de nos plus belles valeurs, était à ce prix ; nous ne voulions plus être des Sujets assujettis !

    Les Français veulent être libres et égaux.

    L’ÉGALITÉ, voilà notre seconde valeur phare, pivot de notre République. Merveilleux principe qui nous classe comme modèle mondial, et précurseur en la matière. En France, les Français sont égaux et nul ne peut se prétendre supérieur à l’autre.

    e70752a4f8a97c4b5345fcfbeae2a2ac.jpgEt face à ces deux piliers qui soutiennent notre Panthéon national, nous pouvons cultiver la troisième et immense particularité française : « LA FRATERNITÉ. »

    Libres, égaux et fraternels : le Monde nous envie, nous cite en exemple. Nous sommes : « Les Lumières du Monde ! »

    Nous avons instauré la réalité terrestre des obscurantistes de la Religion : Le Paradis en France.

    Avec la Démocratie, de loin le meilleur système de gouvernement, par le Peuple, et pour le Peuple ; Un Homme, une voix ; tout est dit : Egalité, Équité parfaite. 

    Il n’y a que des attardés, nostalgiques de régimes anciens qui regrettent, imaginent ou souhaitent  une France nationaliste, populiste ou pire encore monarchiste !

    La Droite revancharde, la Droite à réaction !

    Pas de ça chez nous ! 

    Alors gentes dames et messires royalistes allez rêver :

    Au Bon Vieux Temps des lampes à huile et de la marine à voiles dans vos châteaux hantés et poussiéreux.

    La France est tout sauf un Royaume en décrépitude, c’est La République Une et Indivisible ! 

    cyrano1.jpgEt pourtant, « Ailleurs en France », après le troisième rond-point du mimosa, il subsiste quelques vieilles âmes, quelques Belles Dames, quelques Gentilshommes armés de leur seule gentillesse, qui eux, rêveurs de beauté, espèrent voir refleurir des… Marie pleine de grâce, des Clotilde, des Jeanne d’Arc, des Grande Mademoiselle (quand ce titre existait encore), et des Bayard, des d’Artagnan, des Cyrano, des Manants du Roi, des croyants, des animés, qui espèrent tout de la Grâce ; des coeurs ouverts, des fous d’amour sans doute…

    Que peuvent-ils peser face au sérieux, à la rigueur de la science des économistes rationnels d’une République En-Marche ? 

    D’un coté, la Raison et sa Déesse… Et de l’autre :

    « La Fantaisie, la Courtoisie, le Panache, l’Honneur…

    La Foi, le Roi, la Loi ! »

    Notre Chevalerie paraît faible et inadaptée face à ces intelligences artificielles. Nous les Rois de coeur, les Dames de coeur, tous en recherche, les uns du Graal et les autres assoiffés de pouvoir d’achat.

    Y aurait-il deux France irréconciliables ?

    Bien sûr que non !

    Il n’y a qu’une France, elle est diverse, et notre temps semble révolu…Révolution oblige !

    gens-de-france.jpgA nous de reprendre notre place et de le claironner :

    « Haut et Fort » !

    Amis royalistes, l’heure est venue d’afficher nos convictions, de ne pas en avoir honte, d’être persuadés que les Gens de France seraient plus nombreux que nous le pensons à les partager…

    Alors, saturons la Toile et partageons à outrance !

    Montjoie Saint Denis !  

  • Dans notre Ephéméride de ce jour...

    1953 : L'Humanité ose glorifier Staline, décédé...

     

    5 mars,crillon,henri iv,hippolyte taine,rousseau,révolution,jacobins,renan,réunion,merville

    Et pourtant ! Pourtant, tout le monde "savait". Et dès les débuts, dès la prise du pouvoir par Lénine, dès les premières années, puis, plus encore, après la prise du pouvoir par Iossif  Vissarionovitch Djougachvili, qui s'est appelé lui-même 'l'homme d'acier" ("Staline", en russe), tout le monde savait ce qui se passait en U.R.S.S. : le plus terrible despotisme de toute l'histoire de l'humanité, assis sur la Terreur comme son modèle, dont il se voulait la quintessence : la Révolution française.

    Pillages, exécutions de masse, internements dans les goulags, asservissements, famines et assassinats de masse : voilà le bilan de l'idéologie la plus meurtrière du monde (au bas mot, cent vingt millions de victimes), qui aura terrorisé et asservi la Russie pendant soixante-dix ans, l'Europe de l'Est pendant près de cinquante ans, et se sera étendue à près d'un quart du globe en asservissant une part de l'Asie (Chine, Viet-Nam...).

    Le Parti Communiste Français ne pouvait évidemment pas ignorer tout cela, et pourtant il a exprimé son "deuil" et son "immense amour" pour "le grand Staline" !

    Il est vrai qu'il y avait là - dans l'odieux - une logique impeccable : en 1939, la même Humanité avait été interdite de parution parce qu'elle soutenait... le pacte Germano-Soviétique de non-agression signé entre Hitler et Staline (voir notre Éphéméride du 25 août). Clandestine dès lors,  L'Humanité alla même, un an plus tard, jusqu'à célébrer la paix avec Hitler : voir l'Éphéméride du 28 août.

    Meilleurs tacticiens, car plus roués, que les royalistes d'Action Française - et, surtout, aidés en tout et massivement par un Staline et un Komintern alors au faîte de leur puissance... -  les communistes réalisèrent le prodige, à la fin de la guerre, d'accaparer presque la Résistance et, en tous cas, de faire régner une re-Terreur, baptisée Epuration (!), de briser le mouvement royaliste, de le spolier de son imprimerie ultra-moderne (volée par le PCF) au nom de l'inique Dévolution des Biens de presse (voir l'Éphéméride du 11 mai) et de faire condamner Maurras pour "intelligence avec l'ennemi" (voir notre Éphéméride du 28 janvier) alors que, dès les premiers jours du conflit, l'Action française fut à la pointe du combat anti-nazi : c'était le triste temps où les premiers "collabos" faisaient condamner les premiers résistants !...

     
    On lira à ce propos, dans l'Éphéméride du 11 mai, la note consacré à la Dévolution des Biens de presse, c'est-à-dire la spoliation de L'Action française par cette "re-Terreur" que fut la sinistre Epuration, pour reprendre l'expression de Léon Daudet...

     

     Ignominie, abjection : comme le dit si bien Chateaubriand, "Il est des temps où il ne faut dispenser le mépris qu'avec parcimonie, vu le grand nombre de nécessiteux" !...

  • Au fond, Emmanuel Macron aime-t-il la France ?, par Jacques Myard.

    L’analyse de la du président de la République est riche d’enseignements sur son psychisme, et notamment sur son sentiment profond à l’égard de la . En relevant point par point ses propos, il apparaît que ses décisions, ses déclarations illustrent des sentiments très mélangés à l’égard de la France, de sa et de son histoire récente ou coloniale. Il n’est pas exagéré d’y déceler une aversion, voire une hostilité quasi viscérale au récit national.

    5.jpgLors de la campagne électorale, les Français apprennent avec stupéfaction que la France serait coupable de crime contre l’Humanité pour avoir été une puissance coloniale, notamment en Algérie. Affirmation répétée en tant que président de la République lors d’un voyage en Algérie.

    La culture française n’existerait pas, il n’existerait que des cultures.

    Reconnaissance et mea culpa de la torture imputable à l’armée française en Algérie, mais silence pesant sur les assassinats des innocents par le FLN.

    Approbation des conclusions du rapport Stora qui constitue une charge sans appel contre la France dans ses relations mémorielles avec l’Algérie.

    Approbation du rapport de Vincent Duclert qui accable la politique de la France dans le génocide du Rwanda entre 1990 et 1994, alors que l’auteur de ce rapport a toujours été un soutien du FPR de Kagame, dont les crimes sont connus de toute l’ – mais le gouvernement est soudain frappé d’amnésie. Relevons que le rapport Duclert suscite de très nombreuses critiques d’experts reconnus de la région des grands lacs comme René Lemarchand, qui rappelle les génocides des Hutus, d’abord en 1972 au Burundi par les Tutsis de ce dernier pays soutenus par les exilés tutsis du Rwanda, suivi du génocide des Tutsis par le FPR de Kagame en 1994.

    Ajoutons que l’un des membres de la commission (et pas des moindres), Christian Vigouroux, conseiller d’État, a quitté la commission Duclert sur la phase finale de rédaction du rapport et de ses conclusions.

    Dans ces deux derniers cas concernant les relations avec l’Algérie et le Rwanda, Emmanuel Macron s’illusionne totalement sur les conséquences des bons gestes qu’il croit faire. Il pense que l’autre partie sera sensible au mea culpa de la France, alors que ces fameux bons gestes ne provoquent que surenchère sur surenchère en ravivant des haines.

    Trahison linguistique et emploi continu du globish par le Président Macron à Berlin à l’ Humboldt, alors que Berlin a été une capitale de la diffusion du français grâce aux huguenots.

    Rédaction de cartes d’ bilingues en français et anglais au mépris de la qui dispose solennellement, dans son article 2, que le français est la langue de la République. Ces cartes bilingues en disent long sur la soumission idéologique d’Emanuel Macron au monde anglo-saxon qui rêve à voix haute de convertir les Gaulois en Américains… d’où les critiques des Français depuis l’étranger, caricaturés par le chef de l’État en « Gaulois réfractaires aux réformes » lors d’un déplacement au .

    Lamartine proclamait : « Je suis du parti de la France. » Emmanuel Macron, lui, est du parti de l’anti-France !

     

    Jacques Myard

    Homme politique
    Maire de Maisons-Laffitte
  • Le ministre Emmanuelle Wargon prône la mixité sociale mais habite dans les beaux quartiers, par Iris Bridier.

    « Elle ne peut pas fustiger les riches qui ne veulent pas de HLM et habiter un joli pavillon », tacle Julien Weil, le maire (LR) de Saint-Mandé, au sujet d’, dans Le Figaro. Le ministre du Logement est ainsi accusé d’inciter à « faire ce que je dis, pas ce que je fais ».

    5.pngEn cause, la récente affaire « Pierre » qu’Emmanuelle Wargon analyse par un plus grand besoin de mixité sociale. « On a une forme de préjugé pensant que chacun veut vivre entre soi et, en fait, ce n’est pas vrai. Moi, je me déplace beaucoup dans des quartiers populaires, en ville et dans la ruralité, et les gens sont en demande de cette mixité sociale », explique-t-elle au micro de .

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    Mais pourquoi, alors, avoir choisi, comme le fait remarquer le maire de Saint-Mandé, « un cadre de vie résidentiel, luxuriant, un urbanisme maîtrisé et une ville proche de Paris » ? Le Figaro révèle, ainsi, que le ministre réside dans « une maison de 150 m², estimée à 1,5 million d’euros, selon sa déclaration de ». Dans le 9-4, certes, mais pas franchement au milieu des « relous » et autres « sauvageons » comme ceux qui tuèrent à coups de pied un sexagénaire, le week-end dernier, pour une simple remarque. Ironie de l’histoire, il s’appelait Pierre.

    Une nouvelle polémique, donc, qui s’est enflammée sur les , dénoncée par l’entourage du ministre. « Ce n’est pas aux habitants des villes qui ne respectent pas leurs obligations de déménager ou d’être pointés du doigt. » Sauf qu’imposer aux municipalités 25 % de d’ici 2025 relève plus du dogmatisme que du pragmatisme. « Ce n’est pas que je ne veux pas de mixité, mais la mixité a ses limites dans une ville où les prix au mètre carré dépassent les 12.000 euros le m² », répond Julien Weil. Une proposition irréaliste pour ce collectif de 22 maires du Val-de-Marne qui tente de proposer auministre un entre-deux.

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    « Si on fait 40 % de social dans chaque nouveau programme immobilier, franchement, on ne doit pas être considéré comme mauvais élève », explique, au Parisien, Charles Aslangul (LR), le maire de Bry-sur-Marne. Or, ajoute le collectif, « la loi SRU résonne (sic) sur la totalité des logements existants dans la commune (stock) et non sur les efforts faits sur les nouveaux logements construits (flux). Étant précisé que chaque nouvelle résidence construite (pavillon ou collectif) augmente mécaniquement le nombre de logements sociaux à produire. C’est sans fin. Les communes historiquement pavillonnaires ou sans foncier disponible se trouvent inexorablement pénalisées, même si elles construisent plus de 25 % sur le flux. » Un paradoxe soulevé également par la Cour des comptes.

    Le ministre a beau avoir réuni ce collectif et l’avoir écouté, reste à savoir si ces élus de terrain seront entendus.

     

    Iris Bridier

    Journaliste
    Auteur
     
  • Sur la page FB du Courrier Royal : mise en vente du château de D’Artagnan, le célèbre mousquetaire du roi.

    Le domaine familial de d’Artagnan, situé dans le Gers près d’Auch, a été mis en vente depuis mi-avril pour 2,5 millions d’euros. Le château de Castelmore est le témoin de 10 siècles d’histoire. Son origine se situe entre le XIème et le XIIème siècle, mais c’est la naissance vers 1615, dans ce château, de Charles de Batz, plus connu sous le nom de « d’Artagnan » qui lui confère sa notoriété.

    Le château appartenait au député gersois Yves-Marie Rispat, décédé en 2015. Un tour de façade ronde, deux pavillons carrés, un superbe escalier de bois à trois virages, carrelages d’époque, cheminées monumentales ; bien qu’il ait été plusieurs fois remanié, le château, dont les parties les plus anciennes datent du XIIe siècle, a conservé la silhouette que lui a connu Charles de Batz.

    Charles de Batz, « le comte d’Artagnan »

    Devant ce château, il est facile de s’imaginer le bouillonnant jeune homme cavalcadant dans l’immense domaine. Charles de Batz a quitté Castelmore vers 20 ans, pour s’engager auprès du roi Louis XIV. Lorsque le jeune Charles de Batz quitte Castelmore pour Paris, il décide ; comme deux de ses frères qui s’engagent dans le métier des armes ; d’utiliser le nom de la terre d’Artagnan, qui était une seigneurie, possédée par la famille de sa mère, Françoise de Montesquiou d’Artagnan

    D’Artagnan est revenu en son château natal, au moins une fois, lorsqu’il accompagna Louis XIV se marier avec Marie-Thérèse d’Autriche à Saint-Jean-de-Luz. Le cortège royal fit étape tout près de Castelmore, à Vic-Fezensac, le 25 avril 1660. Capitaine lieutenant des mousquetaires de Louis XIV ; une des charges les plus importantes du royaume ; il meurt durant le siège de Maastricht en 1673.

    Pour « un véritable projet »

    Le château a pu revivre l’été dernier ses heures de gloire, puisqu’un docu-fiction (disponible sur Arte jusqu’au 8 juin) y a été tourné, retraçant les vies parallèles du vrai capitaine d’Artagnan et du héros imaginé par Alexandre Dumas. Un très gros succès pour la chaîne puisque ce documentaire a rencontré un franc succès, dépassant le million de téléspectateurs.

    Au sein du village de Lupiac, la maire Véronique Thieux-Louit sait l’importance de D’Artagnan et du musée qui lui est consacré pour la vie locale. Pour cette raison, elle aimerait que le château ; dont plusieurs parties, le hall d’entrée et son escalier monumental, sont classées aux Monuments historiques ; “ne reste pas dans le domaine privé”. Elle aimerait qu’il y naisse “un véritable projet”, avec une “ouverture au public un jour.”

    Voici quelques photos du château et de ses intérieurs. Cliquez sur les images pour les visualiser

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    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Violences ordinaires contre absence d’État !, par Jacques Myard.

    Jamais, sans doute, la « Marseillaise » n’a-t-elle autant été entonnée pour saluer et déplorer l’assassinat d’un professeur décapité, d’une agente administrative de la police froidement égorgée ou d’un policier tué à bout portant par un trafiquant.

    7.jpgEst-ce là la seule réponse pour le peuple français, dont l’histoire multiséculaire regorge d’épreuves, de défaites, mais aussi de renouveaux pour faire face aux barbares ? La réponse est bien évidemment NON, le NON fondateur de tout homme libre d’Antigone, « Seule l’esclave dit toujours oui » (André Malraux).

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, les actes isolés de sont venus spontanément face aux barbares nazis occupant la mère patrie. C’est ce qui est arrivé, récemment, dans un quartier de Paris, le quartier de Stalingrad renommé très justement « Stalincrack ». Excédés, les habitants ont délibérément tiré au mortier sur les trafiquants, acte de résistance spontané contre ces occupants barbares et indésirables.

    Sous l’occupation nazie, il a fallu toute la volonté politique déterminée du général et de Jean Moulin pour organiser la résistance, pour faire que ce « qui n’était encore qu’un désordre de courage [devienne] la résistance française » (André Malraux).

    Regardons les choses en face : la France est au stade de ce « désordre de courage ». Les prêtres, les professeurs, les policiers, tous innocents, sont tués comme des chiens et l’État ne répond pas à la hauteur des attaques de ces barbares. Ces derniers se rient de sa faiblesse, de son laxisme coupables, convaincus que « les hommes sont si bêtes qu’une violence répétée finit par leur paraître un droit » (Claude Adrien Helvetius). C’est la réalité : l’autorité de l’État ne sera rétablie que lorsque le gouvernement sera décidé à donner l’ordre aux forces de l’ordre de riposter, en tirant, à chaque fois que des trafiquants ou malfrats tirent sur les policiers ou gendarmes !

    Le gouvernement devra au préalable préciser dans un texte – décret ou loi – que tout tir au mortier ou par arme sur les forces de l’ordre est constitutif d’une situation d’émeute et que les forces de l’ordre doivent riposter pour rétablir l’ordre républicain. Des dispositions similaires doivent s’appliquer en cas de pillage et destructions perpétrés par les . Sont-ce là des propos outranciers que les salonnards en charentaises des salons parisiens vont dénoncer, fustiger, forts de leur bien-pensance, de leur politiquement correct ?

    Non, c’est la seule solution. Il y aura des victimes mais le message sur ces esprits basiques sera vite compris et intégré, la changera enfin de côté, l’autorité de l’État rétablie. À défaut, les Gaulois réfractaires s’en chargeront et prendront les armes en autodéfense. Les conséquences en sont imprévisibles.

    « Là où règne la violence, il n’est de recours qu’en la violence » (Bertolt Brecht).

     

    Jacques Myard

    Homme politique
    Maire de Maisons-Laffitte
  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Envole-moi.

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    A l’affiche : Envole-moi, un film français de Christophe Barratier, avec Victor Belmondo, Gérard Lanvin et Yoann Eloundou, d’après une histoire vraie.

    guilhem de tarlé.jpgD’abord un coup de coup de chapeau à Gérard Lanvin qui, ce mercredi de réouverture des cinémas, a commencé par se présenter et apporter son soutien à la manifestation nationale des policiers à Paris.

     

    Christophe Barratier est l’excellent réalisateur des Choristes (2004), et j’avais aussi beaucoup aimé son Outsider, en 2016, qui dénonce, dans les grands groupes, une certaine « manipulation » des collaborateurs  sous couvert de « culture d’entreprise » et d’ « esprit d’équipe ». Nous avons donc pu être particulièrement déçus par cet Envole-moi, qui regorge de bons sentiments et de « bisounourserie ». 

    Pourtant il y avait  matière à un très très bon film. C’est la mise en présence d’un « fils à papa », fêtard, « glandeur » et jouisseur, et un malheureux petit garçon malade et handicapé, dont la vie depuis sa naissance tient à un fil, ou plus précisément un ballon d’oxygène.

    Le titre même de cette réalisation , emprunté à un karaoké au milieu du film, donne à penser que Barratier a voulu plagier à sa manière Les Mistrals gagnants d’Anne-Dauphine Julliand (2017). Mais n’est pas Anne-Dauphine qui veut. Elle ne prêche pas la morale, elle ne fait pas semblant, elle a vécu, et vit dans sa chair, ce qu’elle raconte dans ses livres et son « documentaire ». Elle a vécu et sait ce que sait qu’aimer et donner du bonheur à son enfant malade, « adoucir (sa) vie », comme elle l’écrit dans Deux petits pas sur le sable mouillé, et même, pour cet enfant dont chaque jour est un miracle, « ajouter de la vie aux jours quand on ne peut plus ajouter de jours à la vie » :

     

    « Te raconter enfin qu’il faut aimer la vie

    Et l’aimer même si

    Le temps est assassin et emporte avec lui

    Les rires des enfants

    Et les mistrals gagnants ».

     PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 500 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire :  palmarès des films vus au cinéma en 2020

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    Voir le jour

    Marion Laine

    Un bon film

    Comédie-dramatique

    Français

    Août 2020

    Les choses qu’on dit,
    les choses qu’on fait

    Emmanuel Mouret

    Un très bon film

    Comédie dramatique,
    romance

    Français

    Septembre 2020

    Les Misérables

  • Royaliste n°1214 (21 Juin 2021).

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    Un nouveau numéro de “Royaliste” (numéro 1214, daté du 21 Juin) vient de paraître.

     
    Au sommaire de ce numéro :

    Page 2 – Vent mauvais sur le droit. – Sur le mur de Jean Chouan.
    Page 3 – La Nouvelle Calédonie en plein brouillard. – L’Écho du net.
    Page 4 – Menaces sur nos données – La quinzaine sociale.
    Page 5 – Les dangers de l’antispécisme.
    Page 6 – Catalogne : grâces royales ou pas. – Voix étrangères. – Les Faits majeurs.
    Page 7 – Biden et la nouvelle stratégie américaine.
    Pages 8 et 9 – Synthèse : France-Afrique, une histoire d’amour.
    Page 10 – Macron et le piège africain. – Dans les revues.
    Page 11 – L’énigme Pompidou-de Gaulle.
    Page 12 – Pour en finir avec l’assignation identitaire.
    Page 13 – Itinéraire de Jean-Claude Mailly. – Yves La Brière.
    Page 14 – Royalistes contre nazis : Louis Pélissier.
    Page 15 – Le mouvement royaliste.
    Page 16 – Éditorial : Conjonctions violentes.

    Pour nous contacter : Royaliste, rédaction-administration :

    Bloc C, BAL 13 – 36,38, rue Sibuet, 75012 PARIS
     
    Téléphone : 06 43 11 36 90 

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    Bonne lecture.
    La Rédaction
  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 22 ANS, LES ARTISTES SERBES DU KOSOVO-MÉTOCHIE ONT UNE GALERIE D’A

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS 22 ANS, LES ARTISTES SERBES DU KOSOVO-MÉTOCHIE ONT UNE GALERIE D’ART

    Le 3 juin dernier au Centre culturel de Gracanica se tenait une grande cérémonie d’inauguration : avec l’aide de Solidarité Kosovo, la première galerie d’art serbe du Kosovo-Métochie ouvrait enfin, après 22 ans durant lesquels les artistes serbes ne pouvaient pas exposer au Kosovo.

     

    La cérémonie a été lancée par notre ami Zivojin Rakocevic, directeur du centre culturel.

    En présence du maire de Gracanica et de Monseigneur Téodose, évêque de Raska-Prizren, il a présenté l’histoire de ce centre culturel dans lequel il souhaitait depuis longtemps voir installer une galerie d’exposition de qualité.

    Un projet sans cesse repoussé en raison des autres urgences qui s’ajoutaient année après année, mais qu’il gardait en tête pour « offrir aux artistes serbes du Kosovo-Métochie un écrin à la hauteur de leur talent et de la puissance de ce qu’ils ont à dire ».

    Zivojin Rakocevic, directeur du Centre culturel de Gracanica, et Milovan, du Bureau humanitaire de Solidarité Kosovo.


    Arnaud Gouillon, Président de Solidarité Kosovo et interdit de séjour au Kosovo, a néanmoins pu prendre part à cet événement majeur via Internet : projeté sur un des larges murs de la galerie conservé vide à ce seul but, il a pu lui aussi refaire l’historique de ce projet et se réjouir de son aboutissement.

    Il a également rappelé l’engagement constant de Solidarité Kosovo aux côtés des initiatives culturelles depuis des années : « L’homme ne vit pas que de pain, nous le savons, et la culture fait partie de ces choses que nous ne devons pas négliger, malgré les difficultés matérielles que nous traversons. C’est pourquoi nous tenons à soutenir ces projets, en plus de toute l’aide matérielle que nous apportons au peuple serbe du Kosovo ».

    Les invités ont ensuite pu découvrir l’exposition du peintre Milos Sobajic. Cet artiste serbe, hélas décédé quelques jours plus tôt, a longuement vécu et travaillé à Paris. Un clin d’oeil de Zivojin Rakocevic, qui souhaitait ainsi célébrer à sa façon l’amitié franco-serbe, dont il nous parlait encore récemment dans un entretien accordé à Solidarité Kosovo.

    La soirée a été une belle réussite. Dès le lendemain, un reportage sur l’événement était diffusé sur la RTS, première chaine de télévision serbe qui avait dépêché une équipe sur place, preuve supplémentaire de l’importance de cette inauguration pour les Serbes du Kosovo-Métochie et de toute la Serbie !

    Nous nous réjouissons de cette inauguration et espérons que cette galerie offrira l’opportunité à de nombreux artistes serbes du Kosovo-Métochie de développer leur talent et de le faire connaître largement. Puisse cette galerie d’exposition être témoin de nombreux autres événements qui, chacun à leur manière, témoigneront de la vigueur de la culture serbe au Kosovo-Métochie !

  • Le burqini n’est pas francais !, par Sabrina Medjebeur.

    Avec la saison estivale, revenons sur le burkini ou burqini, un vêtement nautique couvrant la totalité du corps féminin qui permet à des femmes de confession musulmane de se baigner en conformité avec la pudeur islamique.

    2.jpgDérivé de la burqa, il s’est implanté partout dans depuis sa création, en 2003, par la styliste australienne d’origine libanaise Aheda Zanetti. En France, existant depuis des années, il est l’expression d’un recul de la mixité par la progression de l’ de la société et de son rigorisme sexiste.

    Ce marqueur vestimentaire significatif trouva sa spectaculaire expression en mai 2019. À l’appui de l’association collaborationniste Alliance citoyenne, l’association islamiste Lallab mena sa première action revendicative « burqini » dans une piscine municipale de Grenoble. Aujourd’hui encore, par un courrier adressé au Premier ministre, le 18 juin 2021, le maire collaborationniste Éric Piolle préfère s’interroger sur l’hygiénisme plutôt que sur la dérive civilisationnelle de ce gonfalon.

    À l’instar de cette interrogation, rappelons que le 26 août 2016, le Conseil d’État a rendu une ordonnance qui a invalidé l’arrêté de la commune de Villeneuve-Loubet interdisant le burkini sur ses plages, fondé sur l’article L2212-2 du CGCT [Code général des collectivités territoriales, NDLR], rapportant la possibilité pour le maire de faire cesser les troubles à l’ordre public qui n’étaient pas caractérisés en l’espèce.

    L’État de droit avalise donc le religieux, certes, mais il n’en demeure pas moins que sa visibilité dérange les mœurs françaises. Un CNews paru le 24 juin 2021 démontre que 7 Français sur 10 sont favorables à son interdiction. Pire, encore : il est interdit au Maroc et en Algérie !

    Le burqini n’a, en effet, pas sa place dans le kaléidoscope historique et culturel français. Les Françaises, jusqu’à récemment, ont su s’affranchir du joug patriarcal par le vêtement notamment, marqueur prépondérant de l’identité sociale.

    Si l’on oppose une grille de lecture sur l’histoire du vêtement français, on peut considérer que de Gabrielle Chanel à Madeleine Vionnet en passant par Paul Poiret ou Yves Saint Laurent, tous ont contribué à la du corps féminin en le décadenassant de ses fonctions de fécondité et de domesticité primaires pour être dirigées vers une émancipation sociale et citoyenne réelle.

    Or, le burkini vient heurter notre héritage culturel, nos valeurs civilisationnelles et nos mœurs civiques simplement parce qu’il est le patrimoine vestimentaire de l’islam radical, orthodoxie qui signe le packaging du substrat absolu de la femme aux injonctions patriarcales et communautaires.
    L’islamisme, par cette combinaison nautique, montre par ce biais qu’il est ce monstre liberticide qui décide d’envelopper dans une seconde peau le corps féminin dans un linceul mobile à perpétuité.

    Alors oui, le burqini n’est pas français car il n’est ni l’hérédité de la mode française, ni un symbole de , ni un marqueur de l’universalisme français.

     

    Sabrina Medjebeur

    Ecrivaine et cheffe d’entreprise
  • Des lectures pour l’été : Une femme à Berlin, journal 20 avril-22 juin 1945, 1954, par Antoine de Lacoste.

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    Ce journal est anonyme. Ecrit au jour le jour, avec parfois des moyens de fortune, il relate la vie d’une femme à Berlin pendant et après la chute du IIIème Reich.

    Les premiers jours se passent souvent dans les caves des immeubles de la capitale, sous les bombes américaines. 

    antoine de lacoste.jpgUne nouvelle s’installe, peuplée de femmes, d’enfants et de personnes âgées. Elle a ses codes, ses lâches et ses héros, des gens entre les deux le plus souvent, qui tentent de survivre.

    Après chaque bombardement, il faut manger et dormir. Les derniers soldats allemands, de plus en plus vieux ou de plus en plus , finissent par s’évaporer et les vainqueurs arrivent. Ils sont soviétiques et une nouvelle vie commence pour les Berlinois et surtout les Berlinoises, bien plus nombreuses que les hommes.

    Elles doivent faire face à trois problèmes : où se loger, car les destructions sont considérables, comment manger et même boire, comment échapper aux viols ? L’auteur ne le sait pas encore mais le des vaincues a été érigé en système par Staline lui-même. Il est donc très difficile, voire impossible, d’y échapper. Après plusieurs subis de la part d’une soldatesque hors contrôle, notre auteur comprend que la présence régulière d’un officier chez elle la protège.

    Fiers de leur conquête, les deux officiers qui se succéderont plusieurs jours dans son appartement délabré, interdiront aux fantassins brutaux et saouls d’abuser de leur proie dont il se réservent l’exclusivité. Elle ne le fait pas de gaieté de cœur mais, guidé par son instinct de survie, elle choisit la moins brutale des solutions.

    Les combats s’achèvent et une troisième vie commence, celle d’une occupation moins violente, mais d’une implacable dureté. Et pourtant, les Berlinoises tiennent avec un courage et une solidarité qui, loin d’être sans faille, est toutefois impressionnante.

    Fort bien écrites par une femme au courage et à l’intelligence exceptionnels, ces pages sont passionnantes. Les dons d’observation et d’analyse de l’auteur en font un témoignage unique : quelles que soient les circonstances, tout est matière à réflexion avec un recul et une lucidité impressionnante jusque dans les petits gestes de survie : « Tôt levée, chercher l’eau, trouver du bois. Peu à peu j’ai l’œil pour le bois, difficile aux bûches de m’échapper. Je trouve toujours de nouveaux endroits, dans les caves, les ruines, les baraques abandonnées. »

    La aux vaincus du régime ne la réjouit guère, elle qui pourtant n’a aucune sympathie pour Hitler : « Et maintenant tout  envoie Siegismund au diable. Moi aussi, je l’ai laissé partir sèchement ce que je regrette en cet instant. Pourquoi dois-je suivre aveuglément les décisions du peuple ? On en revient toujours à l’Hosanna Crucifix. »

    Malgré le sordide da sa situation, l’auteur réussit à ne jamais l’être ; pas de détails scabreux, de la retenue et de la dignité. Le lecteur est admiratif.

    Ce livre, récemment réédité, est un document rare. Il nous apprend beaucoup sur un épisode tragique de l’ et l’on salue ces vaincues innocentes.

     

    Le blog d’Antoine de Lacoste

     

    Une femme à Berlin: Journal 20 avril-22 juin 1945 Poche – 17 janvier 2008

     

    Antoine de Lacoste

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : Mgr le Comte de Paris, «La monarchie, c’est un surcroît d’humanité, dans un monde qu

    Je prends toujours soin de distinguer la royauté de la monarchie. La royauté exprime un lien personnel, familial, dynastique, religieux, social, politique. C’est un état d’esprit favorable à la vie et je dirais même à l’amitié. La monarchie, c’est la forme institutionnelle qui correspond à cet état d’esprit. Pour l’instaurer durablement, il faut d’abord rétablir la royauté. Expliquer aux Français que la France, pour se redresser, a besoin de durée, de stabilité. 

    Et qu’ils ont besoin, pour se retrouver, d’un arbitre impartial qui veille à l’unité de la nation et, plus encore, leur manifeste un amour vrai, sincère et tangible. Je pense qu’alors les Français pourront confondre et réunir dans une même affection leur pays et leur roi.

     

    Le pays s’incarne dans son roi…

    Oui, et même dans une famille. C’est la grande idée capétienne. Le prince s’inscrit dans la chaîne des temps, la grande chaîne de l’être, celle qui ne se rompt pas: Le roi est mort, vive le roi! La continuité est assurée par la transmission patrimoniale du royaume et des charges liées à sa gestion. Les intérêts du Prince coïncident avec ceux du royaume.

    Le monarque incarne réellement la France dans son ensemble. Il la représente non pas sur un mode abstrait, mais d’une manière qui prend en compte les réalités physiques du pays. Le roi et la famille royale représentent des personnes dans leurs singularités, en tant qu’elles s’inscrivent dans un héritage, une transmission, une amitié. Le roi a un rapport personnel, car incarné, avec l’ensemble de ses sujets, et non pas seulement avec ceux qui l’ont élu, ou ceux dont il brigue le suffrage en vue de la prochaine élection.

    En doutez-vous ? Regardez l’Espagne ! Dans un pays très décentralisé, le roi incarne la stabilité du pouvoir et l’unité de l’Espagne, dans les heures difficiles et dans les moments heureux. Au stade, les Espagnols vont applaudir le Real Madrid! La monarchie est là-bas très populaire, je veux dire qu’elle est en quelque sorte la “propriété” du peuple: les Espagnols sont fiers de leur roi. Ils lui sont reconnaissants d’incarner à l’étranger leur hispanité – c’est-à-dire aussi leur histoire. C’est aussi vrai de la reine Elizabeth : quand elle parle à l’étranger, c’est toute l’Angleterre qui parle.

    Le président de la République ne peut pas établir avec les Français des rapports aussi étroits. Parce que la république n’est pas une réalité tangible, parce qu’elle est une idée, qui ne parvient pas à s’incarner. Elle n’a pas de visage. Marianne ? Elle a pris successivement les traits, au demeurant agréables de Brigitte Bardot, de Mireille Mathieu, de Catherine Deneuve, de Lætitia Casta… Qui demain?

    La République n’est pas concrète, le Royaume l’est. Marianne est une allégorie, le Prince est humain, il a un corps, une voix et un visage. Je dirais même qu’il a les pieds sur terre. La royauté, c’est un surcroît d’humanité et d’amour, dans un monde qui en a éperdument besoin.

    Paroles de Monseigneur le comte de Paris

    Extrait de son livre : UN PRINCE FRANÇAIS

    Comte de Paris, Site Officiel

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    Sources : https://le-courrier-royal.com/

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  • Autour de la Tradition, par Gérard Leclerc.

    Messe selon le rite tridentin, Lyon.

    © Fred de Noyelle / GODONG

    Le terme de traditionaliste semble désormais attaché aux catholiques qui ont fait le choix de la forme extraordinaire du rite, et dont la sensibilité est plus accordée à un certain style pastoral.

    gerard leclerc.jpgLa volonté romaine de favoriser l’apaisement par rapport aux querelles post-conciliaires a produit ses fruits, notamment à la suite du motu proprio Summorum pontificum de Benoît XVI, qui a donné son statut à la messe tridentine. Beaucoup de diocèses ont intégré des communautés Ecclesia Dei, qui trouvent leur place à la satisfaction des évêques et au prix de la bonne volonté de tous.

    L’équilibre ainsi réalisé peut parfois être compromis, ainsi qu’on vient de le voir à Dijon, où la Fraternité Saint-Pierre est sur le départ suite à la décision de Mgr Minnerath. L’émoi provoqué a dépassé le cadre diocésain, au risque de polémiques attentatoires à l’unité. Mais il semble qu’en général, l’épiscopat français se montre soucieux d’éviter une logique d’affrontement, en créant une cellule de dialogue sous la responsabilité de Mgr Leborgne, évêque d’Arras, et de Mgr Lebrun, archevêque de Rouen. Une première réunion, le mois dernier, laisse augurer de bons espoirs pour l’avenir.
    On est, cependant, obligé de revenir aux origines du contentieux qui a provoqué la division et la discorde. La révolte de Mgr Marcel Lefebvre contre les réformes d’après-concile entraînait une remise en cause du concile lui-même. Encore fallait-il s’entendre sur le contenu doctrinal du concile, ce qui n’était pas toujours évident. Benoît XVI devait apporter un éclairage bienvenu en définissant une herméneutique de la continuité doctrinale, qui excluait toute rupture. En ce sens, la Tradition apparaît comme un bien commun indispensable et elle ne devrait provoquer nulle mésentente. Que certains chrétiens aient choisi de s’en réclamer plus explicitement devrait provoquer un désir d’approfondissement de la part de ceux qui n’éprouvent pas le même réflexe. Vatican II, dans ses constitutions dogmatiques, se distingue justement par un retour à la Tradition, c’est-à-dire aux fondements bibliques de la doctrine ainsi qu’à son développement organique. Cela n’exclut pas que l’Église vive au rythme de l’histoire et doive affronter sans cesse de nouveaux défis.

    Les différentes sensibilités ont toujours existé dans le christianisme. Il convient qu’elles continuent à participer d’une même volonté de faire progresser la cause de l’Évangile. Si le traditionalisme ne se fige pas en intégrisme, il a sa vocation propre au service de cette unique cause. 

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Pierre Vesperini : “Il faut non seulement défendre le grec et le latin, mais les rétablir partout où ils ont disparu”, p

    Temple de Sélinonte (Italie). © Simon Maage/Unsplash

    La très réputée université de Princeton, aux États-Unis, a décidé de supprimer le caractère obligatoire de l’étude du latin ou du grec pour suivre le cursus du département d’études classiques, consacré à la recherche sur la Rome et la Grèce antiques. L’enjeu : améliorer « l’inclusivité » de ces disciplines élitistes. La décision a suscité des débats houleux : peut-on connaître l’Antiquité sans en parler la langue ?

    8.jpgPour le spécialiste de la Rome antique Pierre Vesperini, il faut prendre au sérieux les discriminations profondes qui abîment les études classiques aux États-Unis tout en restant, bien entendu, attaché à l’étude des langues antiques. Entretien.

    La décision de Princeton s’inscrit dans un contexte américain. Quelles précautions doit-on prendre pour l’interpréter depuis la France ?

    Pierre Vesperini : Avec les États-Unis, nous avons affaire à un pays divisé par ce qu’on appelle là-bas la « color line ». On ne se rend pas suffisamment compte, en France, de l’importance de cette division. Comme, malheureusement, le racisme est un phénomène qui nous est familier, on croit souvent qu’il en va à peu près de même là-bas. Mais nous parlons d’un pays où la violence raciale est incomparable avec la nôtre : depuis la mort de George Floyd, seize Américains de couleur ont été tués par la police. Nous parlons d’un pays où les anciens États esclavagistes peuvent faire passer les lois électorales les plus inhumaines pour empêcher les pauvres de voter (interdisant par exemple d’offrir de la nourriture ou de l’eau aux électeurs qui font la queue devant les bureaux de vote), ou encore envoyer un Noir faire vingt ans de prison pour avoir volé deux chemises. Cette division « raciale » se retrouve bien sûr dans l’éducation. Les enfants noirs ne sont pas traités de la même façon que les enfants blancs par des enseignants généralement eux-même blancs, et risquent beaucoup plus facilement d’être notés sévèrement, punis et exclus du système scolaire. Il faut lire à ce propos le témoignage éloquent publié récemment dans le Washington Post par une « well-meaning white teacher » [« une enseignante blanche bien intentionnée »] éprouvant, sur le tard, des remords. Mais cela peut aller bien plus loin que des mauvaises notes, des punitions et des exclusions. Dans le Michigan, l’an dernier, en pleine pandémie, une juge a envoyé en prison une jeune fille noire de 15 ans pour ne pas avoir fait ses devoirs à la maison… À l’université, la division raciale est décuplée tout simplement par l’argent. Le coût de la scolarité est énorme, et le plus souvent inaccessible. Dans Our Revolution (2017, p. 174), Bernie Sanders raconte comment, à la suite d’un discours de campagne où il mentionnait le cas d’un diplômé de médecine endetté à hauteur de 300 000 dollars, une autre jeune diplômée s’était présentée à lui : sa dette à elle s’élevait à… 400 000 dollars. Cette fracture matérielle, financière, est souvent peu mise en avant dans les débats autour des Classics [les études de lettres classiques aux États-Unis], mais elle est aussi importante, sinon plus, que la fracture mentale, donc évidemment sociale, de la division raciale.

     

    “Comme souvent, les conséquences de la bêtise sont plus graves que celles de la malveillance”

    Pierre Vesperini

     

    Quelle position ont eu les Classics vis-à-vis de cette division « raciale » ?

    Dans ce dispositif de division raciale, il est malheureusement vrai que les départements de Classics ont joué un certain rôle. Cela ne dit évidemment rien des études classiques en elles-mêmes. Mais cela dit quelque chose de la façon dont elles ont fonctionné aux États-Unis. Il faudrait évidemment étudier la chose de près, mais je ne crois pas me tromper en affirmant qu’il n’y a pas eu aux États-Unis une tradition de classicistes engagés à gauche. Le seul exemple qui me vient est celui de Moses Finley, qui était plutôt un historien qu’un classiciste. Je ne vois pas là-bas l’équivalent de ce que nous avons connu et connaissons en France, avec des érudits tels que Jean-Pierre Vernant, Pierre Vidal-Naquet, Nicole Loraux, Marcel Detienne, Claude Calame, ou en Italie avec des experts tels que Luciano Canfora, Maurizio Bettini, Aldo Schiavone, ou encore en Angleterre avec Mary Beard, qui intervenaient et interviennent régulièrement dans les journaux. On a donc affaire généralement à des enseignants qui, tout en votant le plus souvent pour les démocrates, et en ne se considérant certainement pas comme racistes, favorisent, par leur inertie politique même, la conservation d’un système social injuste. Parfois, cela peut même aller plus loin. Il y a vingt ans, alors que j’étais à l’École normale supérieure, j’ai passé un an dans une université américaine et enseigné un semestre au département de Classics. Je m’y suis lié d’amitié avec une étudiante noire, Whitney Snead [lire son témoignage ici, que nous publions], dont la mère était arbitre de basket-ball. Elle s’était découvert une passion pour le grec et le latin en lisant, au collège, la scène de la tempête dans l’Énéide. J’avais été scandalisé par les brimades et les vexations qu’elle subissait dans ce département, de la part de certains enseignants qui, visiblement, trouvaient qu’une jeune Noire n’avait pas sa place chez eux. Ils n’étaient tout simplement pas à l’aise avec elle. Je suis sûr qu’ils ne se seraient jamais considérés comme racistes. Mais ils trouvaient, en toute bonne conscience, qu’elle « serait mieux » ailleurs, plus « à sa place ». J’ai repris contact avec elle récemment. Elle a décidé de quitter les Classics, où elle a le sentiment qu’elle n’a pas sa place. 

     

    “À l’université américaine, la division raciale est décuplée tout simplement par l’argent”

    Pierre Vesperini

     

    Le principal argument avancé par Princeton est qu’en supprimant le caractère obligatoire du latin ou du grec, cela rendrait les études classiques plus « inclusives » et diversifiées. Que pensez-vous de ce raisonnement ?

    Cette mesure est un magnifique exemple de raisonnement absurde, puisque son résultat renforcera le phénomène qu’il prétend défaire. En effet, qu’arrivera-t-il ? Princeton créera, de fait, une hiérarchie entre les classicists qui sauront le latin et le grec, qui seront la plupart d’entre eux des « héritiers » et des Blancs, et les classicists qui ignoreront ces langues, sans aucun doute les « non-white ». Cette hiérarchie sera intellectuelle et scientifique – les premiers, par leur connaissance des langues, domineront les seconds –, et de surcroît sociale : les premiers pourront s’orienter vers des carrières d’enseignants et de chercheurs, les autres non… à moins qu’ils deviennent des enseignants-chercheurs tout de même, mais qui, comme tels, seront forcément situés en dessous des autres dans la hiérarchie scientifique. Mais l’absurdité grotesque de ce raisonnement ne s’arrête pas là. Comme souvent, les conséquences de la bêtise sont plus graves que celles de la malveillance. Car en abolissant l’obligation d’apprendre le latin et le grec, Princeton apporte de l’eau au moulin de ceux qui pensent que les départements de Classics sont dispensables. Car l’apprentissage du latin et du grec était la seule chose qui les distinguait de l’histoire ancienne ou de l’étude de la littérature. Désormais, donc, les universités pourront se fonder sur la mesure prise par Princeton pour fermer leurs départements de Classics et fusionner leurs enseignants avec ceux d’histoire, d’archéologie, de langues ou des Humanities. Le département de Classics de Princeton s’en sortira, parce qu’il est riche. Mais les autres subiront les conséquences de son inconséquence. L’absurdité de cette décision n’a évidemment pas manqué d’être relevée par plusieurs universitaires, dont John McWhorter, dans un excellent article paru dans l’Atlantic (en anglais). Ce qui a conduit Princeton à émettre une déclaration assez piteuse, qui ressemble presque à une rétractation.

     

    “Cette mesure tout à fait absurde renforcera le phénomène qu’elle prétend défaire : elle créera une hiérarchie entre classicistes qui sauront le latin et le grec, et les autres, forcément situés en dessous dans la hiérarchie scientifique”

    Pierre Vesperini

     

    Sur le plan presque épistémologique, ou à tout le moins pédagogique, est-il possible d’étudier, comme le formule le site de Princeton, « the history, language, literature, and thought of ancient Greece and Rome »... sans en apprendre les idiomes ? Que peut-on connaître de la Grèce ou de Rome sans connaître leur langue ?

    On peut en connaître, très exactement, ce qu’en connaissaient les gens du Moyen Âge. Comme vous le savez, et contrairement au cliché bien connu sur le Moyen Âge comme « temps obscurs », les médiévaux étaient fascinés par l’Antiquité. Mais ils ignoraient la plupart du temps le grec, et, s’ils savaient le latin, ils n’avaient aucune conscience historico-philologique. Je veux dire que les clercs ne savaient pas faire de différence entre le latin qu’ils utilisaient et celui des Anciens, et qu’ils étaient encore moins capables de distinguer (ou intéressés par la distinction entre) leur monde et celui des Anciens. La seule différence qu’ils percevaient, c’était que les Anciens n’avaient pas, comme eux, part au Salut : rappelez-vous le magnifique passage de l’Enfer (chant IV) où l’on voit les auteurs païens, dont Virgile, que Dante admire dans la terrible solitude du « noble château » où il les assigne. Borges a écrit de très belles pages là-dessus dans ses Neuf Essais sur Dante. Donc, le résultat est une Antiquité conçue comme relevant du Même, au lieu de relever de l’Autre. Sur cette Antiquité relevant du Même, on peut alors projeter tous ses fantasmes, tous ses problèmes… ou tous ses lieux communs : pensez à l’affligeante pauvreté des considérations sur la façon dont la philosophie antique pouvait nous aider pendant le confinement (« les philosophes antiques nous auraient dit de regarder le ciel », etc.). Et tout cela est assez innocent, cela peut même ouvrir une carrière à l’imagination et à la créativité (les médiévaux par exemple étaient d’une incroyable créativité quand ils parlaient de l’Antiquité), et je n’ai donc rien contre… du moment qu’on ne fait pas passer cela pour de la science. On ne peut pas connaître un monde sans connaître sa langue. Quiconque vit une histoire d’amour avec un étranger ou une étrangère le sait très bien. Tant que vous ne connaissez pas la langue que parle la personne que vous aimez, il vous manquera toujours quelque chose pour la comprendre.  Autrement dit, bien sûr qu’on peut étudier « the history, language, literature, and thought of ancient Greece and Rome » sans apprendre leurs langues. Mais on restera, comme dans la belle nouvelle de Kafka Devant la Loi (1915), « sur le seuil ». Je peux bien sûr m’initier à l’histoire, à la langue, à la littérature, etc., arabes, ou chinoises, ou japonaises, sans apprendre les idiomes correspondants. Mais je ne prétendrai jamais devenir un professionnel de l’étude de ces civilisations. Je resterai un amateur. Ce qui n’est pas une honte. Mais un amateur n’est pas un professionnel, et le département est censé former des professionnels.

     

    “Sans apprendre ni le latin, ni le grec, on peut connaître de l’Antiquité très exactement ce qu’en connaissaient… les gens du Moyen Âge”

    Pierre Vesperini

     

    Pourquoi les langues occupent-elles une place si centrale dans notre rapport à l’Antiquité grecque et latine ? Pourquoi a-t-on l’impression qu’elles en contiennent la substance essentielle, la clé d’accès à l’esprit antique ?

    C’est une question fondamentale. Je crois que l’importance du latin et du grec ne réside pas dans le fait qu’elles donnent, pour vous citer, « la clé d’accès à l’esprit antique », car l’o